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Max Barret : « Vent de discorde » – Tychique N°424
Le Courrier de Tychique
Une prélature personnelle avait déjà été proposée à Mgr Lefebvre en 1987 !
Et il l’avait refusée ! Une recherche dans les archives du « Monde » nous le révèle !
« Mgr Marcel Lefebvre révèle l’existence d’une proposition du Saint-Siège pour une “régularisation” de la situation de la Fraternité Saint-Pie X, fondée en 1970 par l’évêque traditionaliste. Son approbation avait été retirée en 1975 par Rome qui aurait proposé à Mgr Lefebvre, en échange de son ralliement au concile, de transformer la Fraternité dissidente en “prélature personnelle”, un diocèse international sans territoire défini, soumis à l’évêque placé à sa tête (statut actuel de l’Opus Dei). Le fondateur d’Écône aurait refusé cette transaction sur laquelle, jusqu’ici, le Vatican a gardé un silence total » (source : “Chrétienté Info” – 7 août 2012 à 22h03) Il est bon de s’en souvenir !…
« Vent de discorde » : la lucidité de M. Jean Vaquié.
M. Jean Vaquié († 30 décembre 1992) avait écrit : « Les forces de la Révolution peuvent occuper tout le terrain. Dieu ne permettra pas que tous ses serviteurs disparaissent. Dieu a besoin de “petits riens” pour tout reconstruire. » On sait que Mgr Lefebvre appréciait beaucoup ses écrits et en particulier sa fulgurante dénonciation des méfaits de la Gnose. Il lui avait adressé une correspondance manuscrite, dont je garde une photocopie, dans laquelle il lui exprimait « ses vives félicitations et sa profonde reconnaissance pour le remarquable ouvrage qu’il a réalisé sur l’ “École de l’ésotérisme chrétien”. Ce faisant, il réalise le désir de Léon XIII et de St Pie X, disant qu’il faut enlever le masque des gens qui se déguisent en catholiques pour mieux faire passer leurs doctrines perverses. »
Dans un texte de lui, paru dans le n° 173-174 de “Lecture et Tradition” (juillet-août 1991) repris dans le n° 15-16 de la nouvelle série de ce bulletin (juillet août 2012) on peut lire :
À partir de la fin du concile « il devint peu à peu évident pour tous que l’Église avait abandonné son ancienne identité et qu’elle s’en était donnée une nouvelle, encore mal définie mais inquiétante. Elle avait néanmoins conservé les anciennes apparences. Le récipient restait le même mais la denrée qu’il contenait avait été changée.
« Aujourd’hui la mutation n’est plus contestée par personne. Le changement d’esprit n’a épargné aucun des organes de l’administration romaine. Aucun n’est resté fermement attaché à l’ancien esprit ni même à la foi proprement dite. Ni le Concile, ni le Conclave, ni le Synode, ni le Consistoire, ni les anciens Dicastères, ni aucune des Maisons Généralices, ni le Pape lui-même ne constituent des môles sûrs auxquels on pourrait se rattacher. Il n’y a plus aucune instance ecclésiastique qui puisse servir de point d’appui pour une éventuelle réaction. Bref il n’y a plus aucun moyen ecclésiastique de sortir de la crise.
« Le pasteur a été frappé et il s’en est suivi la dislocation du troupeau. Les brebis s’en sont allées par groupes cherchant un pâturage. Les uns ont dit : “Sauvons l’Église par la discipline”. Les autres ont dit : “Sauvons-la par la foi.” Et d’autres : “Sauvons-la par la piété”. Mais les plus nombreux, désabusés par une Église qui doute d’elle-même, l’ont quittée. En l’absence d’un bon pasteur, la discipline, la foi et la piété se querellent. Le morcellement est partout. Un vent de discorde souffle sur l’Église. » (“Lecture et Tradition” – BP 1 – 86190 – Chiré en Montreuil)
Que dire d’autre ? … Tout est dit et bien dit.
Comment Mgr Fellay peut-il croire qu’il va pouvoir « sortir de la crise » dans un tel « vent de discorde » ?
Dans une telle crise, il ne suffit pas de faire un diagnostic, il faut proposer un traitement comme le fait tout bon médecin auquel un malade fait appel ! C’est un peu ce que fait Jean Vaquié. La « dislocation du troupeau », dit-il, a été voulue par « les agents feutrés de la Contre-Église ». Et il ajoute : « La division serait moins pénible si nous arrivions à faire taire la hargne. On a pu remarquer, au cours de notre exposé, que les traditionalistes se disputent seulement pour des questions secondaires de canonicité et de tactique. Pourquoi s’étriper mutuellement sur de simples problèmes de méthodologie ? » Et même, si ces « questions » ne sont pas « secondaires », pourquoi s’étriper, s’invectiver, se répandre en insultes qui ne font qu’aggraver la « dislocation du troupeau » ?
Comment éviter une telle dislocation ?
Au XIIIème siècle, st Thomas d’Aquin et st Bonaventure s’opposèrent sur une question qui faisait débat : la Sainte Vierge était-elle exempte du péché originel ou non ?… Vaste débat !… St Thomas, pourtant très « marial » pensait que non et St Bonaventure estimait que oui ! Les échanges furent vifs. À cette époque l’Église ne s’était pas encore prononcée puisque le dogme de l’Immaculée Conception ne fut défini que le 8 décembre 1854 ! La chose était donc en libre discussion entre les théologiens et les polémiques furent nombreuses ! Mais elles restèrent presque toujours dans les limites de la « disputatio » et de l’échange charitable et courtois ! Dans son ouvrage « L’Action au crible de la Charité », Adrien Loubier écrit dans son chapitre « Une œuvre de miséricorde : la polémique » :
« Le désordre actuel qui règne dans l’Église est naturellement générateur de nombreux débats, querelles, disputes, provoqués par les nombreuses thèses que, légitimement, les uns ou les autres avancent pour expliquer des situations invraisemblables, ou en tout cas nouvelles et particulièrement contradictoires avec l’enseignement de l’Église ou sa tradition : validité ou non validité de la nouvelle messe, ou des nouveaux rituels des sacrements ; légitimité d’une autorité devenue contestable, dont les actes et les enseignements sont contradictoires avec les successions pontificales précédentes ; contenu des nouveaux catéchismes et que sais-je encore. Ici particulièrement les passions se déchaînent, la violence fait surface et chacun excommunie les autres comme si sa thèse était un dogme. La gravité des sujets explique évidemment ces violences mais elle ne les excuse pas. Car les sujets en question ne pourront être tranchés avec une certitude absolue que par l’autorité compétente quand elle sera redevenue indubitable. En attendant, nos thèses quelles qu’elles soient, doivent absolument limiter leur défense et les polémiques quelles engendrent, au seul exposé de leur moyens, à la seule force des arguments qui les étayent, et au seul pouvoir de conviction qu’elles comportent. Comme saint Bonaventure et saint Thomas disputant de l’Immaculée Conception. » (Ed. Ste Jeanne d’Arc – « Les Guilllots » – 18260 – Villegenon)
L’auteur de ces propos est, cependant, un bretteur redoutable ! Il publie, dans “Sous la bannière”, quelques chroniques fort polémiques ! Mais la charité n’en est pas exclue.
Et c’est là que Jean Vaquié pointe son doigt dans une direction qu’il ne pouvait qu’imaginer en 1991 quand il écrivait :
« La hargne une fois éteinte tout ne serait pas réglé, loin de là. L’ennemi commun rode autour de nous. C’est lui qui sème la discorde. Et il la fait naître surtout en attisant les ambitions personnelles et les combinaisons tactiques. (…) Le vent de discorde soufflé par l’enfer et la fébrilité qu’il provoque parmi nous sont éprouvants, c’est certain. Ils sont la conséquence inévitable de la défaillance des pasteurs. Nous sommes bien obligés d’en prendre notre parti et de les supporter le plus calmement possible. Celui qui prétendrait restaurer l’unité et la paix, dans la phase actuelle de la crise, ne tendrait à rien moins qu’à se désigner lui-même comme sauveur. Ce serait une attitude proprement révolutionnaire. Le vrai sauveur ne peut être désigné que par Dieu. C’est là que réside l’essence du traditionalisme. »
Silence dans les rangs !
M. l’abbé Chazal est sur le point d’être expulsé de la FSSP X, pour cause de fidélité à l’enseignement de Mgr Lefebvre ! Un de plus ! Et il le sera de la même façon que l’avait été Monseigneur : sans procès ! Sans avoir obtenu de réponse à ses arguments, sans réfutation de ceux-ci. Il est devenu courant, désormais, que la hiérarchie actuelle de la Fraternité s’inspire des méthodes, ô combien contestables, de l’église conciliaire quand elle procédait à l’expulsion des prêtres restés fidèles après Vatican II.
J’ai retrouvé dans mes archives une petite plaquette éditée par “Itinéraires” en 1974. Elle était vendue 3 fr. à l’époque. Sous le titre de « Dossier de Saint-Hilaire-le-Vouhis » elle décortique la manœuvre scandaleuse qui conduisit à la révocation de M. l’abbé Yves Jamin pieusement décédé à Notre-Dame du Rafflay le 17 janvier 2012. Si vous pouvez vous la procurer, faites-le en réclamant le « supplément au n° 187 d’Itinéraires de novembre 1974 ». La Fraternité a dû s’en inspirer pour les expulsions en cours… et à venir ! La similitude est frappante, encore que l’échange d’arguments fût beaucoup plus poussé, bien que la mauvaise foi conciliaire y fût manifeste !
Fraternité Saint-Pie X : beaucoup de bruit pour rien ?
Pierre LABAT dans le RIVAROL n° 3058 en vente dès demain, nous donne la très bonne analyse suivante sur le feuilleton des relations de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X avec Rome :
Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations et encadré sont de nous.
Rivarol n°3058 du 3/8/2012
Fraternité Saint-Pie X : beaucoup de bruit pour rien ?
La poussière est retombée et “Tradiland” est parti à la plage. Le 14 juillet le chapitre général de la Fraternité saint-Pie X s’est achevé en « rendant grâce à Dieu de sa profonde unité » (communiqué officiel) et Mgr Fellay avec quelques autres (mais pas tous) d’afficher un sourire Colgate sur la photo de groupe finale…
Le feuilleton avait commencé officiellement en août 2005 à Castel Gandolfo dans le bureau d’un Benoît XVI fraîchement élu auquel son ami l’abbé Schmidberger était venu présenter Mgr Fellay. On s’entendit sur la feuille de route de la réconciliation. Mgr Fellay réclama fièrement des préalables : levée des excommunications et autorisation de la messe traditionnelle. Ceux-ci furent obtenus “miraculeusement” par des croisades du Rosaire où la FSSPX comptabilisait chaque “Ave”. Vinrent deux années de « discussions doctrinales » qui aboutirent apparemment au constat que les positions étaient irréconciliables. L’année suivante, paradoxalement, bruissait de rumeurs d’un accord imminent : puisque l’on ne pouvait s’entendre sur la doctrine, une régularisation purement pratique suffirait. S’ensuivit une violente guerre civile dans Tradiland entre “accordistes” et “anti-accordistes”. On vit Mgr Fellay désavoué par les autres évêques sacrés par Mgr Lefebvre. Au moment où tout semblait fait et le texte prêt, tout se bloqua. Ce qui paraissait hier acquis était devenu inacceptable et on allait s’en expliquer en famille au chapitre général.
On pouvait imaginer que celui-ci allait être chaud, qu’on y éplucherait le contenu des discussions doctrinales et qu’on brosserait une stratégie pour les années qui viennent. Il n’en a apparemment rien été.
La question doctrinale ne semble plus le centre du problème
La déclaration finale du chapitre général de la FSSPX, comme à l’accoutumée imprégnée d’autosatisfaction, se borne à mentionner « les nouveautés du Concile Vatican II qui restent entachées d’erreurs et les réformes qui en sont issues » : c’est court après deux ans de discussions doctrinales d’experts…
Le 18 juillet l’abbé Thouvenot, secrétaire général de la FSSPX, a envoyé une lettre interne de compte-rendu à ses confrères (qui s’est retrouvée instantanément sur Internet). Par sa voix, Mgr Fellay remercie chaleureusement Rome d’avoir levé « certaines ambiguïtés » et d’avoir « clarifié nettement sa position ». Est-ce à dire que Mgr Fellay se réjouit que Rome adhère bien franchement aux hérésies de Vatican II ? Déjà, le 5 juin dans le sud de la France, le premier assistant de la Fraternité Saint-Pie X, l’abbé Pfluger, déclarait au sujet des discussions doctrinales : « On avait une fausse idée : on va convertir Rome et après la crise sera terminée. Le but de ces discussions n’était pas que quelqu’un se convertisse. »
Dans son compte-rendu, l’abbé Thouvenot explique qu’au chapitre général, comme au royaume des bisounours, tout le monde s’aime et qu’on y a essentiellement discuté des conditions d’une reconnaissance canonique. Et le chapitre de conclure bravement qu’avant d’obtenir celle-ci, il désire que lui soit reconnu un « droit à la critique » de Vatican II et la faculté de dire la messe de saint-Pie V. C’est exactement l’accord qu’avait négocié l’Institut du Bon-Pasteur en 2006, accord vertement critiqué à l’époque par la FSSPX.
Tout ça pour ça ?
Comme nous le prévoyions dans Rivarol du 29 juin, il ne s’est donc rien passé au chapitre général.
Yves Daoudal parle de “glaciation” et les commentateurs apparaissent embarrassés.
Le Vatican semble peu inquiet et déclare attendre une lettre « en vue de la poursuite du dialogue ». En privé les accordistes fanfaronnent : on recule pour mieux sauter.
Mgr Fellay sort paradoxalement très fort de ce chapitre. Il a été largement suivi et y gagne une nouvelle légitimité. Ce n’est pas une performance en soi : Staline a toujours eu la majorité au parlement soviétique. Mais il est surtout parvenu à diviser les trois évêques qui s’étaient ligués contre lui. Comme Publius Horatius sauva Rome en tuant chacun des Curiaces séparément, Mgr Fellay, en excluant Mgr Williamson, a intimidé les deux autres qui se taisent désormais. D’ailleurs Mgr Tissier de Mallerais est nommé à Chicago… Prudents, plusieurs supérieurs de district ont fait publiquement allégeance. De retour de la plage, Mgr Fellay traitera sans doute le cas des soldats de fortune qui ont osé se rebeller.
Que va-t-il arriver désormais ?
On aurait tort d’imaginer qu’il ne s’est rien passé et que, comme l’affirme l’abbé Thouvenot, les relations de la Fraternité Saint-Pie X et des autorités romaines sont simplement revenues à la case “départ”.
Ce qui s’est essentiellement passé est que les récentes controverses ont révélé le secret des cœurs. Ne nous égarons pas en scrutant les bonnes ou mauvaises intentions des uns et des autres. Laissons à Dieu cette tâche effrayante.
Mais il importe, pour se bien diriger, de situer les positions des acteurs.
Or depuis un an Mgr Fellay s’est révélé. Il est désormais incontestable qu’il veut une régularisation canonique au-delà des impasses doctrinales.
Dans un entretien accordé à Catholic News Services en mai, Mgr Fellay déclare qu’on a fait dire à Vatican II des choses que ce concile ne dit pas, par exemple que la déclaration sur la liberté religieuse donnerait un droit à l’erreur. « Je peux dire que l’on voit, je pense, dans les discussions [doctrinales] que beaucoup de choses que l’on aurait condamnées comme venant du concile ne viennent pas en fait du concile, mais de la compréhension commune du concile », explique l’actuel supérieur de la Fraternité Saint-Pie X. Nous nous sommes tous trompés, Mgr Lefebvre en tête : le concile Vatican II n’est pas ce qu’on dit… Mgr Fellay ouvre ainsi la voie d’un accord avec Rome fondé sur une réinterprétation et non une condamnation de Vatican II.
Il s’explique dans son entretien du 8 juin 2012 à DICI : « Les autorités officielles ne veulent pas reconnaître les erreurs du Concile. Elles ne le diront jamais explicitement. Cependant si on lit entre les lignes, on peut voir qu’elles souhaitent remédier à certaines de ces erreurs ». Mgr Fellay veut un accord pratique parce qu’il considère qu’il ne peut obtenir plus officiellement et que sa Fraternité, si elle est régularisée, sèmera le virus de la tradition dans toute l’église conciliaire.
Ce qui le conforte dans cette position est que, selon lui, Rome veut précisément le reconnaître alors qu’elle sait précisément qu’il n’accepte pas le concile ! « C’est l’attitude de l’Eglise officielle qui a changé, ce n’est pas nous. Ce n’est pas nous qui avons demandé un accord, c’est le pape qui veut nous reconnaître », s’enthousiasme-t-il.
Mgr Fellay n’envisage pas un instant que Benoît XVI puisse être simplement cynique et qu’une fois signée une régularisation qui vaut allégeance en bonne et due forme, la Fraternité Saint-Pie X n’aura plus la volonté ni les moyens de conduire une subversion traditionaliste de l’intérieur. Mgr Fellay oublie que tous les prêtres traditionalistes qui se sont ralliés à Rome depuis quarante ans tenaient un discours parfaitement identique au sien et qu’ils ont tous fini par s’affadir et embrasser les réformes.
Enfin la prétention toute humaine de cette stratégie est frappante. La Fraternité Saint-Pie X, sous la houlette de Mgr Fellay, réussirait là où tous ont échoué ? Par l’habileté d’un accord “pratique”, elle parviendrait à éradiquer les “erreurs” de Vatican II, c’est-à-dire ni plus ni moins l’hérésie moderniste, que saint Pie X dénonçait avec effroi et qui a mis à terre l’Eglise entière ? Elle terrasserait cette philosophie des Lumières qui sous-tend Vatican II et bouleverse la chrétienté depuis trois siècles ? Quelle ambition ! Trop fort, ce Mgr Fellay ! Une sorte de mélange entre Gédéon, saint Paul et sainte Jeanne d’Arc !
Mais tel est l’objectif à peine dissimulé du stratège de Menzingen : faire revenir l’Eglise à la tradition par la base et pour cela il faut des papiers d’identité, à tout prix.
Le Figaro ne s’y est pas trompé qui titrait dès le 16 juillet : « Lefebvristes : Mgr Fellay veut un accord avec le Vatican ». Et Jean-Marie Guénois de relever, dans l’entretien du même jour donné par Mgr Fellay à DICI, toutes les déclarations d’allégeance de l’évêque à Benoît XVI : « nous reconnaissons le pape et les évêques, mais devons avant tout conserver inaltérée la foi […] sans pourtant nous substituer à l’Eglise catholique, apostolique et romaine. Loin de nous l’idée de constituer une Eglise parallèle, exerçant un magistère parallèle ! […] nous gardons la foi dans la primauté du Pontife romain et dans l’Eglise fondée sur Pierre ».
Or ces déclarations montrent où se situe la véritable difficulté. Pourquoi tant de déchirures dans le mouvement de Mgr Lefebvre durant ces derniers mois ? Parce qu’elles ont révélé les contradictions profondes de ce mouvement. Certes l’étendard des partisans de Mgr Lefebvre a toujours été le rejet du concile Vatican II, accusé à juste titre d’avoir précipité l’effondrement de l’Eglise catholique. Mais comment qualifier précisément les textes de ce concile ? Dire que Vatican II contient des “erreurs” est en réalité maintenir une profonde ambiguïté. Soit ces “erreurs” contredisent la foi ou les mœurs : dans ce cas elles portent le nom « d’hérésies » et ceux qui les professent n’appartiennent plus à l’Eglise catholique, soit elles ne contredisent pas la foi ou les mœurs et alors elles ne peuvent justifier une désobéissance formelle à l’autorité légitime.
Or la Fraternité Saint-Pie X n’a jamais véritablement tranché ce débat. Déclarer Vatican II “hérétique” obligeait à rejeter la légitimité des pontifes conciliaires. Mgr Lefebvre ne s’y est jamais définitivement résolu. Ses successeurs ont maintenu cette ambiguïté qui constitue sans doute une des clés de la réussite de la FSSPX. En effet la Fraternité recrute depuis 40 ans des fidèles conciliaires en leur expliquant qu’elle reconnaît parfaitement le pape mais souhaite simplement garder une pratique religieuse traditionnelle.
Que répondre alors à Mgr Fellay qui déclare que Vatican II comporte des “erreurs” mais que Benoît XVI veut la réhabilitation de la FSSPX ? Comment résister à l’appel pressant du “Saint-Père” tant qu’il ne demande pas d’embrasser les “erreurs” incriminées ? A quel titre refuser cette régularisation ?
Seule une véritable “hérésie” pourrait justifier d’affronter le Vatican. En réalité, avec sa fameuse « ligne de crête », Mgr Fellay apparaît bien fidèle à la tactique de Mgr Lefebvre.
La Fraternité Saint-Pie X se trouve ainsi confrontée à ses contradictions
Soit la Fraternité va au bout du raisonnement et déclare que Vatican II est une hérésie véritable. Elle ne pourra alors reconnaître l’autorité de Benoît XVI.
Soit elle reconnaît Benoît XVI, et elle n’aura d’autre choix que de se rallier. Souvent Dieu nous laisse à nous-mêmes et c’est le plus grand des châtiments. Beaucoup de bruit pour rien ? Non, pour une clarification.
Pierre LABAT.
RIVAROL
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F$$PX-ROME : “Commentaire Eleison” de Mgr. Williamson
Nous n’avons pas l’habitude de “faire la promotion” de Mgr Williamson… Celui-ci s’est toujours positionné comme leader d’une “fausse opposition” afin de lui permettre de constituer un « deuxième anneau » — Le piège fabien de « gestion des contraires » appliqué à la F$$PX – issu des opposants au ralliement de la F$$PX.
« Le schéma, pour ces ennemis de l’Église consiste tout simplement à prendre les devants, à positionner l’évêque britannique à la Rose comme le chef auto-proclamé, et qui a toujours été désigné comme tel par les médias à la botte des loges et des intérêts mondialistes anglo-saxons, du camp du refus du ralliement. » (Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/009_2010/VM-2010-09-05/VM-2010-09-05-A-00-Mgr_Williamson-Echec_des_discussions.html)
« Cette manœuvre de l’évêque britannique protecteur et promoteur de clercs homosexuels au sein de la FSSPX, vise de façon évidente à provoquer son éviction, au nom d’une forme d’intransigeance, et afin de lui permettre de constituer un « deuxième anneau » issu de la FSSPX. Ce 2° anneau aura pour but évident d’attirer dans sa mouvance les clercs les plus courageux et les plus résolument opposés à Vatican II et de leur faire quitter la FSSPX pour les rapprocher de lui. » (Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/011_2010/VM-2010-11-22/VM-2010-11-22-A-00-Mgr-Williamson_Chat_sorti_du_sac.html)
Voir également : Monseigneur Williamson : un leurre (Virgo-Maria.org)
Mais, celui-ci ayant été exclu du dernier Chapitre Général d’« Affaires-Louches » et n’ayant donc pas eu voix au chapitre… son commentaire est intéressant à plus d’un titre.
« La bonne nouvelle sortant du Chapitre Général de la Fraternité St Pie X qui a pris fin il y a une semaine, c’est que la Fraternité menée au bord du suicide a obtenu du Chapitre un sursis. Mais si les paroles suivantes tirées d’une interview transmise au monde entier représentent l’état d’esprit des chefs de la Fraternité toujours en place pour six années encore, il va falloir prier pour que le sursis perdure. Ces paroles sont peut-être accessibles encore à l’Internet (voir Catholic News Service)… »
« Aujourd’hui, en conformité avec les paroles citées ci-dessus, leur auteur favorise certainement un accord entre Rome et la FSSPX. De plus il aurait suggéré en Autriche le 25 mai que cet accord laisserait à la Rome conciliaire le choix des futurs évêques de la FSSPX. A moins donc que cette Rome n’ait cessé d’être conciliaire depuis le temps de Mgr Lefebvre, et toute l’évidence s’inscrit en faux contre une telle illusion, Mgr Lefebvre aurait dit que l’auteur de ces paroles promouvait l’« Opération Suicide » de la FSSPX. Et cet auteur, les a-t-il désavouées depuis ? »
Voici donc l’interview de Mgr Fellay à CNS, suivie du “Commentaire Eleison” de Mgr Williamson :
Regarder le dernier reportage de CNS Vatican de Rome (Anglais) :
Le chef traditionaliste de la FSSPX parle de son mouvement, Rome
Regarder l’interview exclusive avec Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, au quartier général de la Fraternité à Menzingen, en Suisse. Mgr Fellay a été au cœur d’un drame au sein de l’Église catholique depuis qu’il a été ordonné illicitement par le fondateur du groupe, Mgr Marcel Lefebvre, en 1988, pour protester contre les réformes de modernisation du Deuxième Concile du Vatican. Depuis 2009, il a été impliqué dans les discussions doctrinales privées avec Rome dans un effort pour surmonter la division entre sa société traditionaliste et le Vatican. Une annonce est attendue d’ici la fin du mois de mai concernant le résultat de ces entretiens. CNS – 15 mai 2012
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© 2012 Richard N. Williamson. Tous droits réservés. Une licence non exclusive d’imprimer, de transmettre par courriels, |
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Courrier des Lecteurs : De plus en plus affligeant… !
Le site “Antimodernisme” a publié, il y a quelques temps, un article du R.P. Thomas d’Aquin du monastère de Sainte Croix au Brésil. Ce monastère faisant partie des “Congrégations Amies de la F$$PX”, il en partage les mêmes erreurs, qui bien sûr n’ont pas été relevées par les sites « de combat de la dernière heure » (“Antimodernisme”, “Catholique Réfractaire” , “Fidelys” , “lefebvristes.forum-box”)…
Voici donc, une petite analyse reçue d’un de nos correspondants, il y a une dizaine de jours :
Deux courants par le RP Thomas d’Aquin
Cher Monsieur, voici un commentaire qui ne manque pas de bon sens !
Les clercs sont à ce point déboussolés et imbus, pénétrés de leurs erreurs qu’ils ne sont même plus capables d’envisager d’autres solutions que les leurs, dans le cadre étroit de leur schisme et de leur camp.
Avec le RP Thomas d’Aquin, au nom mal prédestiné, c’est le serpent qui se mord la queue ! Le pauvre père tourne en rond : voyez les prémisses (il n’y a que deux camps !) et voyez la misérable conclusion !
Le mystère d’iniquité est à l’œuvre chez les clercs de la tradition. Leur châtiment les conduira aux portes de l’Enfer ! prions pour qu’ils ne les franchissent pas….
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Cet article est tiré du supplément du bulletin du monastère de Sainte Croix au Brésil. Le RP Thomas d’Aquin est un prêtre d’expérience et de terrain, il a connu bien des ralliements (le Barroux, Campos) : Il nous rappelle tout simplement (sic !) quand et comment un accord sera réellement envisageable (sic !) avec Rome.
Deux courants (exit les sédévacantistes !!!) se manifestent aujourd’hui dans la Tradition. (Notez que le RP n’a pas dit « dans la FSSPX » !) Les uns veulent un accord, les autres ne le veulent pas.
Les uns disent :
II faut rentrer dans l’Église. (Notez qu’en absence de précision, ce « E » est blasphématoire…)
Les autres répondent :
- Ceux qui y sont déjà dedans n’ont pas besoin d’y rentrer. (M. de la Palice serait-il tradi lui aussi ?)
- Mais nous avons besoin de la légalité, rétorquent les premiers.
- C’est ainsi que sont tombés Le Barroux, Campos et tant d’autres, répondent les seconds.
- Mais nous, nous ne tomberons pas, ce n’est pas possible que Dieu le permette. (Orgueil clérical et tradi !)
- « Que ceux qui sont debout, prennent garde de ne pas tomber », dit saint Paul (I Co 10,12). (Mais St Paul prêche dans le désert… apparemment !)
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. (sic !) Si Benoît XVI béatifie celui qui a excommunié Mgr Lefebvre et Mgr Antonio de Castro Mayer, s’il célèbre les 25 ans de la réunion d’Assise, s’il défend le concile Vatican II (disant qu’il est en accord avec la Tradition de l’Église), donc les maux que nous avons vus pendant le pontificat de Jean-Paul II se répéteront avec Benoît XVI.
Tant que la Rome libérale dominera ( ?!!) la Rome éternelle, tant que la plus grande catastrophe de l’histoire de l’Église depuis sa fondation, c’est-à-dire, le concile Vatican II, continuera à être la référence privilégiée des évêques, des cardinaux et du Saint-Père, il n’y aura pas de solution.
— Mais Rome est en train de changer (ses attitudes, sa pensée, etc.) disent les défenseurs des accords.
- En quoi Rome change-t-elle ?
- Rome a permit la messe de toujours et a enlevé les excommunications répondent les « accordistes ».
- Mais à quoi sert de libérer la messe de toujours si Rome permet encore l’existence de la nouvelle ? Nous lisons dans l’Ancien Testament qu’Abraham a chassé l’esclave Agar et son fils Ismaël, pour qu’Isaac ne reste pas avec le fils de l’esclave* car, dit saint Paul : « Celui qui était né, selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit. »
- Et saint Paul ajoute : « II en est encore ainsi maintenant » (Cfc 5,29). Abraham a fait cela, malgré lui, pour exaucer une demande de Sara, et le bon Dieu a donné raison à Sara, car celle qui est libre ne devrait pas être mise au même rang que l’esclave. La messe nouvelle, c’est Agar. Elle n’a pas de droits. Elle doit être supprimée. Quant à la levée des excommunications, à quoi cela sert si l’on béatifie celui qui les a fulminées ? Bien qu’il y ait un certain bénéfice dans ces deux actes, la libération de la messe (qui n’a jamais été interdite) et la levée des excommunications (qui n’ont jamais été valides), le bénéfice spirituel de chacun d’eux a été compromis par le contexte contradictoire dans lequel ils ont été réalisés. Ou bien Jean-Paul II avait raison, ou bien Mgr Lefebvre. Il n’est pas possible d’exalter Jean-Paul II et d’enlever (si c’est vrai qu’ils l’ont enlevé) l’excommunication de Mgr Lefebvre, Les deux ne peuvent pas avoir raison en même temps. Cela est du pur modernisme. Quant à la messe, c’est pareil : si l’on permet les deux messes, le résultat c’est la contradiction. C’est un principe de dissolution ! Un principe de corruption de la foi catholique.
- Mais, diront les « accordistes », Rome ne peut pas mettre fin à cette crise d’un seul coup. Les choses humaines ne peuvent pas être résolues de cette manière. Pour mettre l’ordre au chaos actuel, il faudra beaucoup de temps.
- Oui. Il n’y a aucun doute. Mais le commencement de cet ordre ne viendra que lorsque le pape aura l’intention de l’instaurer. Là, il y a une question qui s’impose : Benoît XVI, veut-il mettre de l’ordre dans l’Église ?
- Certainement, diront quelques uns. (Et ils auront raison de l’affirmer sous un certain rapport…)
- Rien n’est moins sûr que cela, répondons- nous. Mettre de l’ordre dans l’Église, ce n’est pas faire comme Napoléon qui a organisé et codifié la Révolution et ainsi l’a perpétuée. Pour semer le désordre, il faut quand même un peu d’ordre, disait Corçâo. Benoît XVI est un homme d’ordre, mais l’ordre qu’il veut n’est pas celui qui provient de la Royauté Sociale de Nôtre-Seigneur : pour lui « Le problème du Concile, ce fut d’assimiler les valeurs de deux siècles de culture libérale ». C’est cela que Benoît XVI semble vouloir faire avec son herméneutique de la continuité.
Mais, insistent les autres, peu à peu Benoît XVI prend la défense de la Tradition (ce « T » est là aussi blasphématoire car les deux traditions ne peuvent être confondues !). Il a besoin de nous. Il veut notre aide pour combattre le modernisme.
- Campos, aussi, pensait ainsi. Mais comment Benoît XVI peut-il combattre le modernisme, si lui-même est moderniste ? Il peut combattre certains modernistes, mais combattre le modernisme, il ne pourra le faire que lorsqu’il arrêtera d’être moderniste. (hé hé, y’a une certaine logique là-dedans…un enfant peut comprendre… !)
- Mais ainsi on ne pourra jamais trouver une solution. (Tu l’as dit !)
- Je ne sais pas. Ce que je sais c’est que saint Anselme disait que Dieu n’aime rien en ce monde autant que la liberté de son Église. Mettre la Tradition sous l’autorité des hommes qui ne professent pas l’intégrité de la foi catholique, c’est faire exactement le contraire de ce que Dieu aime le plus. (QUEL AVEU !)
- Mais dans ce cas vous identifiez la Tradition avec l’Église ?
- Parfaitement, puisque l’Église est essentiellement traditionnelle et ne peut jamais laisser de l’être.
- Mais qu’est donc Benoît XVI, s’il n’est pas traditionaliste ? (en voilà une bonne question !!!)
– C’est un pape libéral, qui rend l’Église esclave (OUI ! vous avez bien lu !!!) : imposer son autorité (voilà pourquoi elle est si précieuse à notre apostat conciliaire !) sur la Tradition (c’est-à- dire sur les traditionalistes) ( ?! comme vous y allez mon Père !), sans avoir renié ses erreurs (remarquez qu’on a attendu cela dans la passé de la part des prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II… mais qu’on n’a jamais rien vu venir !!!), c’est mettre Sara sous le joug d’Agar, Isaac sous le joug d’Ismaël. Or, nous sommes fils de la « femme libre », et non pas de « la servante », dont le fils est le Vatican II, esclave de deux siècles de culture libérale. Il ne faut pas que le libéralisme ait le dessus (sic !), puisqu’il est né de la chair, comme le dit Saint Paul, et qu’il persécute celle qui est née de l’esprit, c’est à dire, l’Église.
- Quelle est donc la solution ? (Ah enfin une excellente question… mais nous attendons la réponse !…)
- La conversion du pape, de la curie romaine et des évêques, en un mot, la conversion de la tête. (PATATRAS ! Satan a brusquement repris la main !!! On s’esclaffe dur…en Bas !!!)
- Mais comment l’obtenir ?
- En priant et combattant (ce qui ne sert strictement à rien si vous confondez l’Église avec la secte conciliaire, mon père… !). Dieu ne nous demande pas la victoire, mais plutôt le combat. (Encore un aveu mais voilé-outre que le « combat » risque fort d’être confondu avec l’activisme – car il laisse supposer qu’en définitive Seul Dieu pourra donner la victoire…)
Comme disait sainte Jeanne d’Arc : « En nom Dieu, bataillons hardiment, et Dieu donnera la victoire »… par le Cœur Immaculé de Marie. (Notre cher RP Thomas, s’en sort par une pirouette cléricale et astucieuse mais je parie que Ste Jeanne d’Arc n’approuvera pas entièrement ses propos !!!)
fr. Thomas d’Aquin OSB
Mgr Andrés Morello : Le Patinage sur glace de la F$$PX
Mgr Andrés Morello, a fondé – alors qu’il n’était encore qu’abbé, avec la bénédiction de Mgr Martinez – la Compagnie de Jésus et de Marie, réunissant des prêtres et des séminaristes en Argentine. Cette Congrégation (CJM) adopte la Règle de Saint Ignace de Loyola. Ces prêtres, d’une solide formation doctrinale (environ 11 ans de séminaire), suivent un mode de vie monastique (bénédictin).
Mgr Andrés Morello, a été exclu de la Fraternité Saint-Pie X en 1989, alors qu’il était directeur du séminaire de la Reja en Argentine pour s’être opposé aux affaires de mœurs (pédérastie) qui infectait son séminaire, par le Supérieur Général de l’époque : l’abbé Schmidberger. Il connait donc bien la F$$PX et a livré son sentiment sur les négociations en cours (à la date de son billet, le 4 juillet 2012) entre la F$$PX et la Rome conciliaire.
— Compagnie de Jésus et de Marie —
Patinage sur glace
Breviter (brièvement)
À supposer que le compromis avec Rome soit rejeté pour cause de « conditions inacceptables », où en serait la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ?
Elle en serait au point où elle était auparavant : avec ce cœur divisé en deux qui a toujours été le sien.
Lors du premier Chapitre général (en 1982), Mgr Lefebvre dut réduire au silence « un des anciens », parce que celui-ci défendait avec insistance les éléments les plus libéraux ; or, ce clerc alors « réduit au silence » se trouve être aujourd’hui un des « remparts » de la Tradition. Il ne défend pas une mauvaise doctrine, il est aimable et condescendant, mais ce n’est pas un homme de gouvernement ; aux côtés de Mgr Lefebvre, il fonctionnait bien, et son cœur l’entraînait loin de ceux qui avaient peut-être été ses premiers amis, au début de la Fraternité.
Il existe toujours, chez les hommes, des niveaux de fermeté acceptables et des limites qu’on ne doit pas franchir ; ce sont ces dernières qui, une fois franchies, sont causes de ruine dans n’importe quelle congrégation.
Prenons un exemple : si l’on n’ose pas dire ou conclure que la nouvelle messe est invalide, il faut du moins avoir un motif quelconque de la rejeter et de ne pas la célébrer.
Tout principe théologique dogmatique concernant un acte humain a forcément pour pendant un principe théologique moral. Si, par exemple, les « dangers pour la Foi » sont de nature à corrompre la Foi, il faut s’y soustraire, car plus le risque est grand, plus on doit l’éviter.
Dans le cadre de cet exemple, posons-nous les questions suivantes :
La nouvelle messe est-elle bonne ou mauvaise ?
N’ose-t-on pas la contester ?
Partant, est-elle douteuse, dangereuse, éloignée de la théologie catholique de la Messe, a-t-elle causé du tort à l’Église ?
Si la réponse est oui, alors je ne la célèbre pas (Mgr Lefebvre).
Si la réponse est non, alors je peux la célébrer (Dom Gérard, Mgr Rifan).
Et si je la célébrais, ma conscience me laisserait-elle en paix ?
Si la réponse est oui, alors la nouvelle messe est bonne ou indifférente.
Si la réponse est non, alors elle est mauvaise ou dangereuse.
« Elle n’est pas mauvaise ! », me dira-t-on ; alors elle est dangereuse.
Mais une messe peut-elle être dangereuse ? A-t-elle le droit de l’être ? La morale catholique admet-elle que l’on dise une « messe » dangereuse ? N’est-ce pas comme baptiser sciemment (scinter) avec une matière douteuse ? N’est-ce pas un péché, même seulement commis par imprudence, avec la circonstance aggravante qu’il affecte une action qui devrait être sacrée ?
La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X maintient la division des eaux, et ce depuis de nombreuses années, car tout le monde ne pense pas de la même manière et ne peut donc souhaiter la même chose.
Mgr Lefebvre disait que le nouveau Code de droit canonique ne valait rien ; or, la maison généralice s’en sert aujourd’hui pour empêcher Mgr Williamson de se rendre au prochain Chapitre général.
On me dira : « Que vous importe ? » Cela m’importe, justement, d’un point de vue chronologique (comme à quelqu’un qui constate un effet), parce que je suis membre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie depuis plus longtemps que d’autres, qu’une partie de ce que j’y ai fait en son temps leur sert aujourd’hui et que j’ai formé au moins quatre générations complètes de prêtres en tant que Directeur du Séminaire d’Argentine de la Fraternité. Pourtant, comme disait saint Thomas d’Aquin, tous ont reçu la même formation « sortem tamen inaequalem » (quelque variable qu’en soit le résultat). Or, on assiste aujourd’hui à des réactions opposées entre ex-condisciples ayant pourtant reçu la même nourriture spirituelle. Pourquoi ? À cause de l’action dissolvante de certains professeurs ou directeurs de conscience qui n’ont cessé de couper le vin, et la même chose s’est produite dans les autres séminaires.
Cela m’importe, comme à quelqu’un qui fait une analyse objective d’une chose ne l’affectant plus, mais risquant de nuire à des hommes valables et intègres qu’il a connus et qu’il apprécie à hauteur de leurs mérites.
Pour réussir quelque chose ensemble, il faut que l’opération soit dirigée par une pensée uniforme. Si chacun réfléchit à sa manière et agit à sa guise, tous font ce qu’ils veulent, et la guerre est perdue d’avance.
Qu’a réussi Ratzinger ?
Il n’a toujours pas avalé le banc de poissons, mais il en a accentué la division. On va voir maintenant qui a la maîtrise des eaux et de quelle manière Rome va continuer d’accroître cette division. Rome ne veut pas embrasser la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, elle cherche à l’étouffer, comme elle l’a fait jusqu’à présent avec tous ceux qui ont pactisé avec elle. Si Rome a changé, comme d’aucuns le prétendent, pourquoi n’a-t-elle pas changé vis-à-vis des congrégations qu’elle a déjà fait « rentrer dans le rang » et qu’elle empêche depuis de pratiquer librement la Tradition ?
Je ne dis pas – on voudra bien le noter – que Ratzinger a causé la division ; je dis que cette dernière existait déjà et qu’il a su mettre le doigt dans la plaie.
Unum sentire (sentir de même)
Unum velle (vouloir de même)
Unum agere (agir de même)
Tant que l’on restera libre de se demander si la nouvelle messe est bonne ou mauvaise, si les nouvelles ordinations sont valables ou non et s’il est licite ou non d’utiliser le nouveau Code de droit canonique (j’ajouterai encore : si quiconque est habilité ou non à se prononcer sur ces questions), la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X continuera de patiner sur la glace, et il sera facile de la faire choir d’une bourrade.
Le doute positif pratique (au moins probable) en matière grave est plus que suffisant pour rendre un jugement négatif sur une chose ou une action et, par conséquent, pour la rejeter entièrement. C’est que l’on nous a enseigné et que j’ai enseigné à mon tour des années durant en théologie morale (« Celui qui n’a pas un jugement pratique certain sur la licéité d’une action ne peut agir, et s’il lui faut agir, il est tenu de s’en tenir au plus sûr… À ce qui permet le mieux d’éviter de mal agir, d’où l’axiome “En cas de doute pratique, il faut choisir la voie la plus sûre” » (Benedicto Merkelbach, O.P., Summa Theologiae Moralis T. 1, n. 215, Desclée, Paris 1938, p. 200) (Manuale Theologiae Moralis, J. Prümmer, T. 1, n. 329 et suivants).
Il n’est pas licite de réduire à une discussion de théologie dogmatique ce qui comporte nécessairement une action extérieure responsable ; en l’occurrence, la théologie dogmatique et la théologie morale doivent répondre ensemble de ce qui est bien ou mal, de ce qui est vrai ou erroné.
Tant que règnera une pensée ou une volonté libérale, le colosse de fer conservera des pieds d’argile, avec tous les risques d’effondrement que cela comporte.
« Vous êtes rigoriste ! », me dira-t-on.
Eh bien, répondrai-je, prouvez-le avec des arguments, non des propos reçus de la bouche d’autrui. En l’espèce, vous devrez me permettre de démontrer votre libéralisme aussi bien théorique que pratique et, par conséquent, votre incapacité radicale de gagner cette guerre (incapacité partagée par bien d’autres que vous).
Ave María Purísima
4 juillet 2012
† Andrés Morello
Traduction : CatholicaPedia.net
Source : http://catolicos-alerta.com.ar/fraternidadspx/parada-sobre-aceite.html
* * *
Présentation de Mgr Andrés Morello
Mgr Morello est né en Argentine, en 1955. Entré au Séminaire de l’Archevêché de La Plata (province de Buenos Aires) en 1974, il rejoint en 1978 le séminaire d’Écône.
Début à la Fraternité Saint Pie X
Il reçoit tous les Ordres, depuis la Tonsure, des mains de Mgr Marcel Lefebvre et est ordonné en 1980. L’année suivante, il est nommé directeur du séminaire de La Reja en Argentine jusqu’en février 1989. Il s’opposa notamment à l’ordination au Sous-diaconat d’un séminariste de La Reja qu’il avait renvoyé du Séminaire de La Reja (mais qui continuait ses études aux USA) pour de graves motifs de moralité. À cause de l’intervention de Mgr Williamson (FSSPX) qui a couvert les scandales moraux contre-nature de ce séminariste, ce dernier fut tout de même ordonné prêtre.
(cf. Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2007/011_2007/VM-2007-11-13/VM-2007-11-13-A-00-Bond_Williamson.htm ; http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/001_2009/VM-2009-01-22/VM-2009-01-21-A-00-Sodomie_et_St_Pierre_Damien.html )
De plus, l’abbé Morello demanda au Supérieur Général de la FSSPX une enquête confidentielle sur deux prêtres suspects et la sous-dite Fraternité. Cette demande rendue publique par le Supérieur Général, on lui donna 72 heures pour la retirer ou s’en aller. Préférant servir Dieu, l’abbé Morello quitta la Fraternité Saint Pie X.
Création de la Compagnie de Jésus et de Marie
En 1990, il adhère à la position “Sede Vacante” et se rapproche alors de Mgr Martinez (Mexique) sacré par Mgr Carmona. L’abbé Morello fonde, avec la bénédiction de Mgr Martinez, la Compagnie de Jésus et de Marie, réunissant des prêtres et des séminaristes. Cette Congrégation adopte la Règle de Saint Ignace de Loyola ; ces prêtres ont donc une solide formation doctrinale (environ 11 ans de séminaire). Cependant, ils suivent un mode de vie monastique (bénédictin).
La Compagnie de Jésus et de Marie, persécutée par les médias et par les autorités politiques, a dû déménager à six reprises. Malgré cela, malgré les conditions climatiques difficiles et leur situation précaire, Mgr Morello et les Pères qui l’entourent n’ont jamais baissé les bras.
Au contraire, ce sont eux qui ont construit entièrement le Séminaire Notre Dame de Guadalupe ; il se trouve en Argentine à 1800 km au sud de Buenos Aires, dans la montagne.
Actuellement, un autre centre est en construction à 100 km de Buenos Aires, dans le but notamment de la prédication de Retraites. Aussi, la Compagnie de Jésus et de Marie est implantée au Mexique, à Guadalajara.
Par ailleurs, un prêtre de la congrégation de Mgr Morello assiste Mgr McKenna, à Connecticut aux USA. En France, depuis décembre 2008, le Révérend Père Rigoberto de la Compagnie de Jésus et de Marie exerce son ministère en Bretagne. Depuis juin 2010, le Père Ribogerto s’occupe de la Chapelle Saint-Etienne, à Abbaretz (entre Rennes et Nantes).
Sacre épiscopal
En 2006, sur demande de Mgr McKenna, l’abbé Andrés Morello est sacré évêque le 30 novembre (fête de saint André), par Mgr Robert Neville (Mgr Pierre-Martin Ngô-dinh-Thuc, > Mgr Guerard des Lauriers, > Mgr McKenna, > Mgr Neville, > Mgr Morello), pour assurer la continuité du Sacerdoce et la sauvegarde de la doctrine catholique.
Quelques photos
Ndlr du CatholicaPedia : On est loin du faste de la F$$PX ! Ici tout est humble et pieux !
En France, pour contacter la Compagnie de Jésus et de Marie, veillez vous adresser au Père Rigoberto. Pour plus d’informations, vous pouvez aussi consulter ce site espagnol.
† Monseñor Andrés Morello.
CC. 165
8430 El Bolsón.
Pcia de Río Negro.
Argentina.
~ ~ ~
FRANCE : (44) LOIRE-ATLANTIQUE
ABBARETZ
Chapelle Saint Etienne
Rue de la Poste – 44170 ABBARETZ
Père Rigoberto Sánchez (CJM)
Tél. : 02 40 87 04 10
Messe chantée le dimanche à 10h30.
Messes en semaine.
F$$PX-ROME : On fait une pause… et on se revoit plus tard…
Le monde des médias catholiques était devenu subitement bien attentif au sort de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Pas un jour ne se passait sans que nouvelles et rumeurs ne soient relayées par la presse et les réseaux sociaux pour nous tenir au courant de ce qu’il advenait des disciples de Mgr Lefèbvre et de leurs négociations avec Rome. L’exercice tenté par la Rome conciliaire ressemble assez à un grand écart : d’une part, tendre la main à la FSSPX, d’autre part, rassurer les tenants de la ligne postconciliaire attachés aux « précieux acquis » de Vatican II. Ces contorsions romaines parviendront-elles à marier ce qui semble être l’eau de la tradition antéconciliaire avec le feu de la révolution postconciliaire ? C’est comme si Louis XVI, en 1791, avait voulu réconcilier les partisans de l’Ancien Régime avec les membres de l’Assemblée Législative. Malheureusement, on sait comment la suite s’est déroulée.
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Une réconciliation bien difficile
Comme prévu, il ne semble pas que les choses risquent de s’arranger aujourd’hui entre Rome et Écône… Le communiqué qui suit, et la réaction du Vatican, le confirment :
Déclaration du chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X du 14 juillet 2012 (SOURCE)
Comme l’annonçait le communiqué de la Maison générale de la Fraternité Saint-Pie X, du 14 juillet 2012, les membres du Chapitre général ont adressé à Rome une déclaration commune. Elle est rendue publique aujourd’hui.
Lors de l’entretien paru dans DICI, le 16 juillet, Mgr Bernard Fellay, indiquait que ce document était « l’occasion de préciser la feuille de route (de la Fraternité Saint-Pie X) en insistant sur la conservation de (son) identité, seul moyen efficace pour aider l’Eglise à restaurer la Chrétienté ». « Car, ajoutait-il, le mutisme doctrinal n’est pas la réponse à cette ‘apostasie silencieuse’ que même Jean-Paul II constatait, en 2003. »
A la fin du Chapitre général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, réunis auprès du tombeau de son fondateur vénéré Mgr Marcel Lefebvre, et unis à son Supérieur général, nous les participants, évêques, supérieurs et anciens de cette Fraternité, tenons à faire monter vers le ciel nos actions de grâce les plus vives pour les quarante-deux ans de protection divine si merveilleuse sur notre œuvre au milieu d’une Eglise en pleine crise et d’un monde qui s’éloigne de jour en jour de Dieu et de sa loi.
Nous exprimons notre profonde gratitude à tous les membres de cette Fraternité, prêtres, frères, sœurs, tertiaires, aux communautés religieuses amies ainsi qu’aux chers fidèles pour leur dévouement quotidien et leurs ferventes prières à l’occasion de ce Chapitre qui a connu des échanges francs et un travail très fructueux. Tous les sacrifices, toutes les peines acceptées avec générosité ont certainement contribué à surmonter les difficultés que la Fraternité a rencontrées ces derniers temps. Nous avons retrouvé notre union profonde en sa mission essentielle : garder et défendre la foi catholique, former de bons prêtres et œuvrer à la restauration de la chrétienté. Nous avons défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique. Il a été établi que, dans ce cas, un chapitre extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant. Mais n’oublions jamais que la sanctification des âmes commence toujours en nous-mêmes. Elle est l’œuvre d’une foi vivifiée et opérante par la charité selon la parole de Saint Paul : « Car nous n’avons pas de puissance contre la vérité ; nous n’en avons que pour la vérité » (II Cor., XIII, 8) et encore : « Le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle… afin qu’elle soit sainte et immaculée » (cf. Eph. V, 25 s.).
Le Chapitre estime que le premier devoir de la Fraternité dans le service qu’elle entend rendre à l’Eglise est celui de continuer, avec l’aide de Dieu, à professer la foi catholique dans toute sa pureté et intégrité, avec une détermination proportionnée aux attaques que cette même foi ne cesse de subir aujourd’hui.
C’est pourquoi il nous semble opportun de réaffirmer notre foi dans l’Eglise catholique et romaine, seule Eglise fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ, en dehors de laquelle il n’y a pas de salut ni de possibilité de trouver les moyens qui y mènent ; dans sa constitution monarchique, voulue par Notre Seigneur, qui fait que le pouvoir suprême de gouvernement sur toute l’Eglise revient au pape seul, vicaire du Christ sur terre ; dans la royauté universelle de Notre Seigneur Jésus-Christ, créateur de l’ordre naturel et surnaturel, auquel tout homme et toute société doit se soumettre.
Pour toutes les nouveautés du Concile Vatican II qui restent entachées d’erreurs et pour les réformes qui en sont issues, la Fraternité ne peut que continuer à s’en tenir aux affirmations et enseignements du Magistère constant de l’Eglise ; elle trouve son guide dans ce Magistère ininterrompu qui, par son acte d’enseignement, transmet le dépôt révélé en parfaite harmonie avec tout ce que l’Eglise entière a toujours cru, en tout lieu.
Egalement la Fraternité trouve son guide dans la Tradition constante de l’Eglise qui transmet et transmettra jusqu’à la fin des temps l’ensemble des enseignements nécessaires au maintien de la foi et au salut, en attendant qu’un débat ouvert et sérieux, visant à un retour des autorités ecclésiastiques à la Tradition, soit rendu possible.
Nous nous unissons aux autres chrétiens persécutés dans les différents pays du monde qui souffrent pour la foi catholique, et très souvent jusqu’au martyre. Leur sang versé en union avec la Victime de nos autels est le gage du renouveau de l’Eglise in capite et membris, selon ce vieil adage « sanguis martyrum semen christianorum ».
« Enfin nous nous tournons vers la Vierge Marie, elle aussi jalouse des privilèges de son divin Fils, jalouse de sa gloire, de son Règne sur la terre comme au Ciel. Combien de fois elle est intervenue pour la défense, même armée, de la Chrétienté contre les ennemis du règne de Notre Seigneur ! Nous la supplions d’intervenir aujourd’hui pour chasser les ennemis de l’intérieur qui tentent de détruire l’Eglise plus radicalement que les ennemis de l’extérieur. Qu’elle daigne garder dans l’intégrité de la foi, dans l’amour de l’Eglise, dans la dévotion au successeur de Pierre, tous les membres de la Fraternité Saint-Pie X et tous les prêtres et fidèles qui œuvrent dans les mêmes sentiments, afin qu’elle nous garde et nous préserve tant du schisme que de l’hérésie.
« Que saint Michel archange nous communique son zèle pour la gloire de Dieu et sa force pour combattre le démon.
« Que saint Pie X nous fasse part de sa sagesse, de sa science et de sa sainteté pour discerner le vrai du faux et le bien du mal, dans ces temps de confusion et de mensonge. » (Mgr Marcel Lefebvre, Albano, 19 octobre 1983).
Ecône, le 14 juillet 2012
… et d’après le Vatican Information Service :
« La Salle de Presse du Saint-Siège a diffusé en début d’après-midi le communiqué suivant : « Le Chapitre général de la Fraternité sacerdotale St.Pie X, qui s’est récemment tenu, a publié une déclaration sur la possible normalisation de ses relations canoniques avec le Saint-Siège. Bien que publiée, cette prise de position reste un document interne de débat entre les membres de la société. Si le Saint-Siège en prend acte, il attend la communication officielle que la Fraternité St.Pie X a annoncée en vue de la poursuite du dialogue avec la Commission pontificale Ecclesia Dei« .»
http://visnews-fr.blogspot.fr/2012/07/fraternite-saint-pie-x.html
* * *
Aux calendes grecques…
C’est l’impression que Menzinguen veut donner… Mais en réalité c’est reculer… pour mieux sauter… (dans l’abîme conciliaire)
On aura lu plus haut la « déclaration commune » publiée par le Chapitre de la Fraternité Saint-Pie X ce 19 juillet en conclusion de ses assises. Qu’en retenir ?
Chasser les ennemis de l’intérieur
Le thème récurrent du martyre est évidemment repris : « Nous nous unissons aux autres chrétiens persécutés dans les différents pays du monde qui souffrent pour la foi catholique, et très souvent jusqu’au martyre. »
Le texte se termine sur un appel à l’intercession de la Vierge Marie de saint Michel et de saint Pie X « pour chasser les ennemis de l’intérieur qui tentent de détruire l’Eglise plus radicalement que les ennemis de l’extérieur ».
Mais plutôt qu’une attaque frontale contre Rome qui semble être suffisante pour rafraîchir toute velléité de rapprochement à court terme… C’est encore une fois l’annonce des Purges à l’intérieur de la F$$PX…
* * *
ZF12071905 – 19-07-2012
Permalink: http://www.zenit.org/article-31463?l=french
Le dialogue reste ouvert entre le Saint-Siège et Saint-Pie X
Au terme du chapitre général, une déclaration « interne »
Anita Bourdin
ROME, jeudi 19 juillet 2012 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège redit son espérance dans le dialogue entre la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X et la Commission « Ecclesia Dei », présidée par Mgr Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, épaulé par le vice-président, Mgr Augustine Di Nioa, o.p.
Il précise le statut d’une déclaration de la Fraternité, à l’issue de son Chapitre général, qui s’est tenu en Suisse à Écône, du 10 au 14 juillet, et d’où Mgr Richard Williamson a été exclu. Cette déclaration publiée le 19 juillet est, pour le Saint-Siège, un document « interne ».
« Le Chapitre général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, qui s’est conclu ces derniers jours, a publié une déclaration à propos de la possibilité d’une normalisation canonique de la relation entre la Fraternité et le Saint-Siège. Bien qu’elle ait été rendue publique, une telle déclaration reste avant tout un document interne, pour l’étude et la discussion entre les membres de la Fraternité », indique le Saint-Siège.
Le Saint-Siège lève ainsi le doute semé par les déclarations de la Fraternité sur la poursuite du dialogue, en disant : « Le Saint-Siège a pris acte de cette déclaration, mais il continue d’attendre la communication officielle annoncée de la part de la Fraternité sacerdotale, pour la poursuite du dialogue entre la Fraternité et la Commission « Ecclesia Dei ». »
Dans cette déclaration, la Fraternité Saint-Pie X redit ses réticences quant au Concile Vatican II : « Pour toutes les nouveautés du Concile Vatican II qui restent entachées d’erreurs et pour les réformes qui en sont issues, la Fraternité ne peut que continuer à s’en tenir aux affirmations et enseignements du Magistère constant de l’Eglise ».
Mais surtout, elle déclare avoir « défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique. Il a été établi que, dans ce cas, un chapitre extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant ».
(Ndlr : cet article a été élaboré avec la contribution d’éléments du blogue BELGICATHO)