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Déclaration de l’abbé Eric Julien Laurent Jacqmin (FSSPX)

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Nous avions reçu le texte de l’abbé Jacqmin – présenté ci-dessous – il y à trois semaines mais l’actualité de crise de la fsspx ayant été foisonnante, nous n’avons pas encore pu le publier. Il vient se rajouter à la liste d’opposition à l’accord fsspx-rome

L’abbé Eric Jacqmin, Belge (un prêtre flamand de la FSSPX), a été ordonné par la Fraternité Saint-Pie X en 1995 à Écône, en Suisse. Il a travaillé aux Pays-Bas, en Lituanie, à Varsovie – Pologne–, et est actuellement Aumônier du Carmel du Sacré Cœur à Quiévrain (Religieuses Carmélites Déchaussées). Ce Carmel a été fondé en 1977 par Mgr Lefebvre (†) et sa sœur, la Révérende Mère Marie-Christiane du Saint-Esprit (†), et Monsieur le Curé Paul Schoonbroodt (†).

 

* * *

M

Accord pratique de la FSSPX avec Rome sans conversion

Arguments

Comme tous mes confrères dans la FSSPX, certainement j’aimerai bien, comme je l’ai fait jusqu’à présent, d’obéir à mes supérieurs, mais dans l’affaire actuelle, j’ai des doutes sérieuses que le Bien Commun soit bien servi.

1        Mgr. Fellay motive la décision d’aller en avant avec Rome jusqu’à un accord, dans l’introduction

“Mot du Supérieur général” dans « Cor Unum » (mars 2012) :

  • p.8 : « Nous ne croyons plus possible l’action du ‘rouleau compresseur’.. »
  • p.6-7 : le jeune clergé est ouvert à la Tradition, nous pourrions les récupérer plus facilement :
    • considérations :
      • mais il y a une longue route à aller : ils n’ont que peu de bagage, ont subi une déformation profonde.
      • et ils sont difficiles à convertir totalement : (preuve les contacts avec de jeunes prêtres que j’ai eus les dernier temps : de bonne foi, j’espère, et en admiration pour la Tradition, mais engourdis dans l’erreur).

2        Un aveu est une preuve. Mgr. Fellay avoue que pour le bien de la FSSPX il faut mieux ne pas faire un accord avec Rome. Avec cela tout est dit. Nous choisissons pour le bien commun de la FSSPX, c’est évident, c’est la cause finale de toute société. Mais incompréhensiblement, Mgr Fellay préfère la volonté du pape, contre ce qu’il connaît comme le Bien Commun de la FSSPX :

14.04.2012, Mgr Fellay, lettre aux trois évêques : « Qu’il soit noté au passage que nous n’avons pas cherché un accord pratique. Cela est faux. Nous n’avons pas refusé a priori, comme vous le demandez, de considérer l’offre du pape. Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. »

3        Mgr. Fellay a dit le 11 mai 2012 devant CNS  « I cannot exclude that there might be a split. » : « je ne peux pas exclure qu’il y ait  une scission (dans la FSSPX) ».  Selon Aristote l’unité est un des plus grands biens d’une société.

4        Même si Mgr. Fellay avait raison, alors encore un bon chef n’avance pas, avant d’avoir vérifié que la plus grande partie saine le suit : ce n’est pas le cas actuellement…une très grande partie n’est pas d’accord, avec trois évêques.

5        Règles du ‘Discernement des esprits’ : cette décision met le trouble et le désaccord dans la FSSPX. C’est un mauvais signe.

6        Après ce pape, qui a 85 ans, viendra un autre ; la pendule hégélienne postconciliaire s’en ira probablement vers l’autre coté : le progressisme. Et alors qui va nous protéger ?

7        Mgr. Fellay déclare à plusieurs reprises que le Pape est si bon et bien intentionné envers la tradition. À part la constatation que cela est un argument subjectif et donc faible, il est surtout très dangereux. Le pape actuel, en favorisant la Tradition mais ne condamnant pas le progressisme (voir liste en bas *), fonctionne en effet comme un moderniste achevé :

1e preuve : Preuve : lisons « Pascendi Dominici Gregis » de St Pie X (8 septembre 1907) :

« n°.36 … Disons donc, pour rendre pleinement la pensée des modernistes, que l’évolution résulte du conflit de deux forces, dont l’une pousse au progrès, tandis que l’autre tend à la conservation. La force conservatrice, dans l’Église, c’est la tradition, et la tradition y est représentée par l’autorité religieuse (A). Ceci, et en droit et en fait : en droit, parce que la défense de la tradition est comme un instinct naturel de l’autorité ; en fait, parce que, planant au-dessus des contingences de la vie, l’autorité ne sent pas, ou que très peu, les stimulants du progrès. La force progressive, au contraire, qui est celle qui répond aux besoins, couve et fermente dans les consciences individuelles, et dans celles-là surtout qui sont en contact plus intime avec la vie. Voyez-vous poindre ici, Vénérables Frères, cette doctrine pernicieuse qui veut faire des laïques, dans l’Église, un facteur de progrès ? Or, c’est en vertu d’une sorte de compromis et de transaction entre la force conservatrice et la force progressive que les changements et les progrès se réalisent  (B)… »

Conclusion : selon les modernistes c’est tout à fait normal que le pape soutienne la Tradition

– voir texte en gras (A) POUR faire progresser l’évolution moderniste dans l’Église : voir texte en gras ci-dessus (B).

On le voit bien dans la vie du pape actuel. Comme théologien, Jozef Ratzinger était dans le « parti progressif » néo-moderniste, et maintenant, comme autorité (Préfet et ensuite Pape) il convient qu’il favorise la tradition, selon cette règle moderniste ci-dessus. En effet, le pape ne s’est pas converti à la Tradition, car il a réédité après son élection de pape toutes ses œuvres de théologien erronées, sans les corriger et il vient de refuser nos arguments de Tradition dans les discussions théologiques. Il favorise seulement la Tradition, pour faire avancer le progrès hégélien. Absit !

Le pape n’est pas convertit : la liste des faits qui le prouvent est longue :

– 21.10.2007 : Réunion interreligieuse de Naples ;

– 28.04.2008 : Visite de la synagogue de New York ;

– 15.07.2008 : J.M.J. de Sydney avec sa liturgie « inculturée » et ses rituels païens ;

– 12.05.2009 : Visite de la mosquée du Dôme de Jérusalem ;

– 12.05.2009 : Rituel juif au Mur des lamentations ;

– 17.01.2010 : Visite à la synagogue de Rome ;

– 14.03.2010 : Participation active au culte luthérien à Rome ;

– 01.05.2011 : Béatification de Jean-Paul II ;

– 27.10.2011 : Réitération du scandale d’Assise ;

– 2012 : les discussions théologiques démontrent la contradiction entre les pensées de Rome et la Tradition.

Rappelons-nous aussi :

~        la prière commune avec des imams dans la Mosquée bleue d’Istanbul le 30 novembre 2006,

~        sa rencontre cordiale avec une « femme prêtre » anglicane à l’abbaye de Westminster le 17 septembre 2010,

~        l’invitation au Vatican d’un groupe homosexuel nommé « Gay Circus » le 15 décembre 2010, qui exécuta devant lui une chorégraphie d’invertis.

~        Benoît XVI a refusé de baiser le crucifix le Vendredi saint, au cours de la liturgie de l’ « adoration » de la croix, en 2009, 2010 et 2011 (nous ne savons ce qu’il est advenu en 2012).

~        “L’Osservatore Romano” (français) n°3229 du 29 mars 2012, p.17 : Le pape Benoît XVI dans son homélie lors de la messe sur la place de la Révolution à La Havane (Cuba), le 28-03, y prône toujours la liberté religieuse pour tous les “croyants”, qui « alimente l’espérance en un monde meilleur » (…) « Quand l’Église souligne ce droit (à la liberté religieuse), elle ne réclame aucun privilège. »

 

Dans le même sens Mgr. Fellay déclare que la solution proposée par Rome n’est pas un piège (lettres aux évêques p.3), or il y a des preuves du contraire :

2e preuve : Des aveux

2001 : Un adage juridique dit qu’« un aveu est une preuve ».

Dans deux entrevues, a “Il Giornale” et à “l’Avvenire” – à l’occasion de la présentation de son livre « L’esprit de la liturgie » – le cardinal Ratzinger soutenait qu’on était encore loin de l’accord, et il attribuait la faute de ce retard à la clôture de débats venant de la Fraternité.

Voir DICI n°.2 du 6 avril 2001, qui donne le texte d’une interview du Cardinal R. au journal italien “Il Giornale” le lundi 3 avril 2001. Je reprends seulement l’essentiel du texte :

1) Le Cardinal Ratzinger dit concernant la FSSPX : « Le chemin est encore long. Je dois dire qu’il y a un fort endurcissement dans le mouvement lefebvriste ; je remarque qu’ils sont renfermés sur eux-mêmes, et cela rend problématique le processus de réconciliation, au moins à brève échéance. »

« Les disciples de Monseigneur Lefebvre ont mal accepté la réforme liturgique post-conciliaire (…) »…

2) Question de IG : « Quelle démarche les lefebvristes doivent-ils réaliser pour se rapprocher du Saint Siège ? »

Le Cardinal Ratzinger de répondre :

« Reconnaître que la liturgie du Concile est toujours la même liturgie de l’Église, qu’elle n’est pas une autre chose. Reconnaître que l’Église rénovée du Concile n’est pas une autre Église, mais est toujours la même Église qui vit et se développe. »

Le but des négociations est donc que nous acceptions le NOM, la liturgie postconciliaire et la nouvelle ecclésiologie (« subsistit in » etc.). Le but est donc carrément mauvais. Numquam possumus.

3) Question de IG : « Que pouvons-nous faire pour aller à leur rencontre ? »

Réponse du Cardinal Ratzinger :

« Nous devons faire notre possible pour attirer ces frères et sœurs, pour leur rendre la confiance qu’ils n’ont plus. À l’intérieur de l’Église une blessure se guérit mieux : si la confrontation se déroule à l’extérieur, la distance risque au contraire de s’élargir ».

« Nous devons reconnaître que, par la liturgie traditionnelle de Saint Pie V, ils sont toujours dans la tradition ecclésiale commune. Nous devons être généreux pour permettre que la tradition chrétienne commune s’exprime dans des formes rituelles différentes. C’est un chemin de réconciliation difficile, comme il arrive souvent dans un conflit familial. Nous devons poser un point de départ dans le processus de réconciliation. »

Le moyen pour parvenir au but est par le moyen de générosité. Être généreux, c’est-à-dire : ouvrir son cœur, reconnaître, permettre, poser un point de départ, processus de réconciliation.

En pratique : la création d’une administration apostolique etc. sont le moyen généreux concret pour arriver au but.

Conclusion : Franchement, de vouloir parvenir à un mauvais but (ce but est avoué : de nous faire accepter les erreurs de Vatican II) par le moyen de générosité, cela s’appelle une manœuvre.

À l’époque, Monseigneur Lefebvre l’avait déjà vu concernant la Fraternité Saint Pierre, il leur avait donné dix ans (de « générosité »)…

Dommage que Campos etc. sont tombé dans ce même piège. Chez l’IPB cela parait déjà après 5 ans…

3e Ad confirmandum : un autre aveu de Pape Benoit XVI : « ce Motu proprio est simplement un acte de tolérance »

Le 12 septembre 2008, dans l’avion qui le mène en France, Benoît XVI confirme publiquement son intention :  « ce Motu proprio (« Summorum Pontificorum » du 7 juillet 2007) est simplement un acte de tolérance »..« Il n’y a aucune opposition entre la liturgie renouvelée par le Concile Vatican II et cette liturgie »…. D’une partie les amis de l’ancienne liturgie peuvent et doivent connaître les nouveaux saints, les nouvelles préfaces de la liturgie, etc Dans ce sens, il me semble qu’il y a un enrichissement réciproque et c’est clair que la liturgie renouvelée est la liturgie ordinaire de notre temps. Merci. » Source : Zenit  ZF08091310 – 13-09-2008: http://www.zenit.org/article-18792?l=french

4e Lourdes le 14 septembre 2008 devant l’ensemble des évêques de France,

Benoît XVI-Ratzinger a continué à expliciter sa pensée, devant les ‘évêques’ de France, selon le même fil directeur : celui de l’absorption du groupuscule traditionaliste au sein de l’église conciliaire, au nom de la même tolérance :  « … J’ai été amené à préciser, dans le Motu proprio Summorum Pontificum, les conditions d’exercice de cette charge, en ce qui concerne la possibilité d’utiliser aussi bien le missel du bienheureux Jean XXIII (1962), que celui du Pape Paul VI (1970). …Je mesure les difficultés qui sont les vôtres, mais je ne doute pas que vous puissiez parvenir, en temps raisonnable, à des solutions satisfaisantes pour tous, afin que la tunique sans couture du Christ ne se déchire pas davantage… Efforçons-nous donc toujours d’être des serviteurs de l’unité ! »

Soyons prudents. C’est l’ « unité dans …Vatican II » : il y a deux messes, car il y a deux groupes, il faut le conflit pour engendrer le progrès et l’évolution (cfr.Pascendi n° 36 ci-dessus) : la réforme de la réforme, « la Messe de Sainte Thèse » (c’est-à-dire selon Hégel le conflit utile et nécessaire entre une thèse et une antithèse engendre une « synthèse » qui fait progresser et évoluer).

« Personnellement, j’allais avec la méfiance… J’ai toujours eu un sentiment de méfiance et je dois avouer que j’ai toujours la pensée que tout ce qu’ils font, c’est pour arriver à nous réduire à accepter le Concile et à accepter les réformes postconciliaires » (Mgr Lefebvre, 1988).

5e Nous ne ferons pas ce que nous voudrions.

Preuve : 08/06/2012 Dici :

DICI : Une prélature personnelle est la structure canonique que vous avez indiquée dans de récentes déclarations. … êtes-vous disposé à accepter que les œuvres à venir ne soient possibles qu’avec la permission de l’évêque dans les diocèses où la Fraternité Saint-Pie X n’est pas actuellement présente ?

Mgr Fellay «  …. Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Église – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. Nous avons bien évidemment présenté à Rome combien notre situation actuelle était difficile dans les diocèses, et Rome est encore en train d’y travailler. Ici ou là, cette difficulté sera réelle, mais depuis quand la vie est-elle sans difficulté ? … »

6e Remarque importante :

Puisque le bien commun est en jeu (l’unité de la Fraternité, la préservation certaine du dépôt de la foi), il semble utile de poser quelques principes fondamentaux à ce sujet :

1) Citation de  « Cor Unum » n° 85, page 26 :

 Motions [et vœux] du Chapitre général – I.1. Relations avec Rome 

« Au cas où un accord avec le Saint Siège était sérieusement envisagé, un chapitre général extraordinaire serait convoqué pour traiter de la question. »

2) Citation de Raoul Naz “Traité de droit canonique”, T 1, n° 816,

« 1° Chapitres » :

« le chapitre général a plus de pouvoirs que le supérieur général.

Il peut porter des lois ou au moins prendre des mesures qui doivent rester en vigueur jusqu’au chapitre suivant. »

Naz ne donne pas des restrictions à ces deux principes. Il donne une référence au Dictionnaire de Droit Canonique qui confirme par toute l’histoire des familles religieuses dans l’Église à travers les siècles.

3) Conclusion absolument évidente :

De par l’autorité suprême de et dans la FSSPX un chapitre doit avoir lieu pour traiter de la question d’un accord prochain éventuel avec Rome.

Le texte encadré est vérifié et approuvé par un official de la FSSPX.

La Tradition donne ce principe qu’on peut résumer ainsi : « Un Chapitre Général a les pouvoirs suprêmes dans une société de droit d’Église. Par conséquent il a les pouvoirs et le grave devoir d’élire ou de destituer toute personne d’autorité selon les exigences du Bien Commun et de vérifier et sanctionner de la fidélité aux Fondateur, à la Règle, aux Constitutions et Statuts des Chapitres Généraux passés ».

7e « Mortalium Animos »

Un accord subit « FSSPX avec Rome sans conversion » est tout à fait selon la doctrine de Vatican II, qui préconise une « pastorale d’unité avec tout le monde sans conversion » (Nostra Aetate, l’ « esprit d’Assise », le nouvel œcuménisme) condamnée par « Mortalium Animos ».

8e Mgr Lefebvre

Conférence à Flavigny, en décembre 1988 Extrait “Fideliter” n° 68 (mars 1989) p. 16 :

« Nous devons être indemnes de compromission tant à l’égard des sédévacantistes qu’à l’égard de ceux qui veulent absolument être soumis à l’autorité ecclésiastique.

Nous voulons demeurer attachés à Notre Seigneur Jésus-Christ. Or Vatican II a découronné Notre Seigneur. Nous, nous voulons rester fidèles à Notre Seigneur roi, prince et dominateur du monde entier. Nous ne pouvons rien changer à cette ligne de conduite.

Aussi quand on nous pose la question de savoir quand il y aura un accord avec Rome, ma réponse est simple : quand Rome « recouronnera » Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent Notre Seigneur. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau Notre Seigneur roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint, mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. »

+ Marcel LEFEBVRE, Flavignv, décembre 1988

Conférence à Sierre (Suisse) le 27 XI 1988 Extrait du “Fideliter” n° 89 (sept. 1992) p.12 :

« C’est l’apostasie générale, c’est pourquoi nous résistons, mais les autorités romaines voudraient que nous acceptions cela. Quand j’ai discuté avec elles à Rome, elles voulaient que je reconnaisse la liberté religieuse comme le cardinal Béa. Mais j’ai dit non, je ne peux pas. Ma foi est celle du cardinal Ottaviani fidèle à tous les papes, et non cette doctrine nouvelle et toujours condamnée.

Voilà ce qui fait notre opposition, et c’est pourquoi l’on ne peut pas s’entendre. Ce n’est pas tant la question de la messe, car la messe est justement une des conséquences du fait qu’on a voulu se rapprocher du protestantisme et donc transformer le culte, les sacrements, le catéchisme, etc…

La vraie opposition fondamentale est le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. « Opportet Illum regnare », nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non. Et nous, nous disons oui, avec tous les papes. Notre Seigneur n’est pas venu pour être caché à l’intérieur des maisons sans en sortir. Pourquoi les missionnaires, dont tant se sont faits massacrer ? Pour prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, pour dire aux païens de se convertir. Alors les païens ont voulu les faire disparaître, mais eux ils n’ont pas hésité à donner leur vie pour continuer à prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ. Alors maintenant, il faudrait faire le contraire, dire aux païens « votre religion est bonne, conservez-la pourvu que vous soyez de bons bouddhistes, de bons musulmans ou de bons païens ! » C’est pour cela que nous ne pouvons pas nous entendre avec eux, car nous obéissons à Notre Seigneur disant aux apôtres :  Allez enseigner l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre » .

C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner que nous n’arrivions pas à nous entendre avec Rome. Ce ne sera pas possible tant que Rome ne reviendra pas à la foi dans, le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ, tant qu’elle donnera l’impression que toutes les religions sont bonnes. Nous nous heurtons sur un point de la foi catholique, comme se sont heurtés le cardinal Béa et le cardinal Ottaviani, et comme se sont heurtés tous les papes avec le libéralisme. C’est la même chose, le même courant, les mêmes idées et les mêmes divisions à l’intérieur de l’Église. »

Ave Maria, ora pro nobis.

Sacré Cœur de Jésus ayez pitié de nous.

Abbé Eric Julien Laurent Jacqmin +

Abbé CÉRIANI : PAUVRE Mgr Fellay… toujours aussi mal compris !

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Abbé CÉRIANI : PAUVRE Mgr Fellay… toujours aussi mal compris !

 

PAUVRE Mgr Fellay !…

Toujours aussi mal compris ! …

La lecture de l’introduction de la Conférence de Mgr Fellay, le 4 mai chez les Dominicaines Enseignantes de Saint-Pré, en France, laisse une impression de compassion, de sympathie et génère ces pensées :

Pauvre Mgr Fellay !

Toujours aussi mal compris !

Quels méchants, ceux qui lisent à l’envers ses écrits ou avec des lunettes de soleil !

Le texte intégral de cette conférence se trouve à :
http://sisciresdonumdei.blogspot.fr/2012/07/la-ligne-de-crete-de-la-fraternite.html

Nous vous donnons ici les premiers paragraphes :

« À propos de la réponse que j’ai envoyée juste après Quasimodo, le 17 avril, à Rome, je ne sais pas encore ce qu’en pense la Congrégation de la Foi. Tout simplement, je ne sais pas.

D’après ce que je peux savoir de sources privées, j’ai l’impression que cela convient.

Chez nous, je pense qu’il faudra l’expliquer comme il faut, parce qu’il y a (dans ce document) des expressions ou des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou comme cela.

Alors il faudra qu’on vous explique bien que cette lettre ne change absolument rien à notre position.

Mais que, si on veut la lire de travers, on arrivera à la comprendre de travers.

En fait, on pourrait la résumer comme ceci : au moment où je l’ai rédigée, j’avais compris que Rome – lors des discussions doctrinales (en 2009-2011), et aussi à cause de certaines expressions que nous utilisons et qui sont quelquefois un peu violentes ou trop générales –, Rome avait des doutes sérieux sur le fait de notre reconnaissance qu’il y a encore un pape (1) , encore un Magistère aujourd’hui. Et donc, il y a eu une menace, je ne sais pas s’il faut dire une menace de déclaration de schisme, mais ce n’est pas loin de cela, à cause de ces expressions.

Quand j’ai saisi cela, j’ai compris ce que j’allais écrire et simplement montrer à Rome que, même si nous avons des réserves même sévères, cela ne veut pas dire qu’on ne reconnaît pas le pape. Cela ne veut pas dire que l’on ne reconnaît pas que le pape est capable de poser des actes, des actes qui ont leur valeur, c’est-à-dire des actes du Magistère, et j’ai dû donner des exemples concrets. »

 

Maintenant, qu’on connait la substance du texte envoyé à Rome … et quand on sait que Mgr Fellay reconnaît que le Concile a donné un enseignement … et quand on lit ici que le Concile illumine quelques aspects de la doctrine de l’Église …

Le texte envoyé à Rome par Mgr Fellay dit :

« L’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. Les affirmations du Concile Vatican II et du Magistère Pontifical postérieur relatifs à la relation entre l’Église catholique et les confessions chrétiennes non-catholiques doivent être comprises à la lumière de la Tradition entière. »


Ce texte a déjà été suffisamment analysé. Nous renvoyons le lecteur aux liens correspondant :

 

Nous avons pensé que le pire était ce texte … Mais non ! Le pire, c’est ce que Mgr Fellay a exprimé le 4 mai :

« Et donc il y eu une menace, je ne sais pas s’il faut dire une menace de déclaration de schisme, mais ce n’est loin de cela, à cause de ces expressions. »

Pauvre Mgr Fellay ! Que c’est loin des déclarations de Mgr Marcel Lefebvre ! …

Sermon de Mgr Lefebvre, 29 Juin 1976 :

« Alors nous ne sommes pas de cette religion. Nous n’acceptons pas cette nouvelle religion. Nous sommes de la religion de toujours. Nous sommes de la religion catholique. Nous ne sommes pas de cette religion universelle, comme ils l’appellent aujourd’hui. Ce n’est plus la religion catholique.

Nous ne sommes pas de cette religion libérale, moderniste qui a son culte, ses prêtres, sa foi, ses catéchismes, sa Bible, sa Bible œcuménique… Nous ne les acceptons pas. »

Note préliminaire de Mgr Lefebvre, 12 Juillet 1976 :

« Le dimanche 27 juin, un envoyé spécial de la secrétairerie d’Etat venait me rejoindre à Flavigny-sur-Ozerain en France, alors que je prêchais la retraite aux ordinands. La lettre qu’il me portait de S. Exc. Mgr Benelli se donnait pour une réponse à la lettre ci-jointe.

Elle confirme l’interdiction des ordinations et les menaces de sanction, elle ne fait aucune allusion à la possibilité d’un dialogue même par personne entremise.

Ainsi, il apparaît impossible d’aborder le problème de fond qui est l’accord de l’Eglise conciliaire comme l’appelle S. Exc. Mgr Benelli lui-même dans sa dernière lettre, et l’Eglise catholique. Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’un différend entre Mgr Lefebvre et le Pape Paul VI. Il s’agit de l’incompatibilité radicale entre l’Eglise catholique et l’Eglise conciliaire, la messe de Paul VI représentant le symbole et le programme de l’Eglise conciliaire. »

Réflexions de Mgr Lefebvre sur la suspensi a divinis, le 29 juillet, 1976 :

« Quoi de plus clair ! Désormais, c’est à l’Eglise conciliaire qu’il faut obéir et être fidèle et non plus à l’Eglise catholique. C’est précisément tout notre problème; nous sommes suspens a divinis par l’Eglise conciliaire et pour l’Eglise conciliaire dont nous ne voulons pas faire partie.

Cette Eglise conciliaire est une Eglise schismatique parce qu’elle rompt avec l’Eglise catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte déjà condamné par l’Eglise en maints documents officiels et définitifs.

C’est pourquoi le fondateur de l’Eglise conciliaire insiste tant sur l’obéissance à l’Eglise d’aujourd’hui, faisant abstraction de l’Eglise d’hier comme si elle n’existait plus.

Cette Eglise conciliaire est schismatique parce qu’elle a pris pour base de sa mise à jour des principes opposés à ceux de l’Eglise catholique (…)

Ce droit à la liberté religieuse est blasphématoire car c’est prêter à Dieu des intentions qui détruisent sa majesté, sa gloire, sa royauté. Ce droit implique la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques.

L’Eglise qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Eglise conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres et fidèles, adhèrent à cette nouvelle Eglise, ils se séparent de l’Eglise catholique. L’Eglise d’aujourd’hui n’est la véritable Eglise que dans la mesure où elle continue et fait corps avec l’Eglise d’hier et de toujours. La norme de la foi catholique, c’est la Tradition.

La demande de S Exc. Mgr Benelli est donc éclairante : soumission à l’Eglise conciliaire, à l’Eglise de Vatican Il, à l’Eglise schismatique.

Pour nous, nous persévérons dans l’Eglise catholique avec la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ et l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie. »

Déclaration de Mgr Lefebvre, le 4 Août, 1976 au Figaro :

« Ce Concile représente, tant aux yeux des autorités romaines qu’aux nôtres, une nouvelle Eglise qu’ils appellent l’Eglise conciliaire.

(…)

« Nous croyons pouvoir affirmer, en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II, c’est-à-dire en analysant les textes et en étudiant les avenants et aboutissants de ce Concile, que celui-ci, tournant le dos à la Tradition et rompant avec l’Eglise du passé, est un Concile schismatique. On juge l’arbre à ses fruits. (…)

(…)

« Tous ceux qui coopèrent à l’application de ce bouleversement acceptent et adhèrent à cette nouvelle Eglise conciliaire, comme la désigne Son Excellence Mgr Benelli dans la lettre qu’il m’adresse au nom du Saint-Père, le 25 juin dernier, et entrent dans le schisme. (…) »

Pauvre Mgr Fellay ! Quelle distance que cette Déclaration, de qui jouissait de la même autorité qu’il détient aujourd’hui ! … Bien que n’étant pas la même autorité morale ! …

Lettre ouverte des supérieurs de la FSSPX au cardinal Gantin, Préfet de la Congrégation des Évêques, du 6 juillet 1988 :

« Éminence,

Réunis autour de leur Supérieur général, les Supérieurs des districts, séminaires et maisons autonomes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, pensent bon de vous exprimer respectueusement les réflexions suivantes.

Vous avez cru devoir, par votre lettre du 1e juillet passé, faire savoir à Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, à Son Excellence Monseigneur Antonio de Castro Mayer et aux quatre évêques qu’ils ont consacrés le 30 juin dernier à Écône, leur excommunication latæ sententiæ. Veuillez vous-mêmes juger de la valeur d’une telle déclaration venant d’une autorité qui, dans son exercice, rompt avec celle de tous ses prédécesseurs jusqu’au pape Pie XII, dans le culte, l’enseignement et le gouvernement de l’Église.

Pour nous, nous sommes en pleine communion avec tous les papes et tous les évêques qui ont précédé le Concile Vatican II, célébrant exactement la messe qu’ils ont codifiée et célébrée, enseignant le catéchisme qu’ils ont composé, nous dressant contre les erreurs qu’ils ont maintes fois condamnées dans leurs encycliques et leurs lettres pastorales. Veuillez donc juger de quel côté se trouve la rupture. Nous sommes extrêmement peinés de l’aveuglement d’esprit et de l’endurcissement de cœur des autorités romaines.

En revanche, nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Église Conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missæ, l’œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Éminence ou d’un autre dicastère n’en serait que la preuve irréfutable. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église depuis vingt-cinq ans, exclus de la communion impie avec les infidèles. Nous croyons au seul Dieu, Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec le Père et le Saint-Esprit, et nous serons toujours fidèles à Son unique Épouse, l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine.

Être donc associés publiquement à la sanction qui frappe les six évêques catholiques, défenseurs de la foi dans son intégrité et son intégralité, serait pour nous une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles. Ceux-ci ont en effet, un droit strict à savoir que les prêtres auxquels ils s’adressent ne sont pas de la communion d’une contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste. (…). »

Pauvre Mgr Fellay ! … Qu’il écrive donc ce que l’Antéchrist Romain exige de lui :

Quant à nous, nous sommes en pleine communion avec tous les Papes et tous les Évêques du Concile Vatican II…

Nous voulons appartenir à ce système qui se fait appeler Église conciliaire …

Nous demandons à ne pas être déclaré ex-communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église…

Le fait de ne pas être associé publiquement à la sanction qui foudroyait les six évêques catholiques d’autrefois serait pour nous une distinction d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles…

En effet, ceux-ci ont le droit absolu de savoir que l’évêque à qui ils s’adressent est en communion avec une église de contrefaçon, évolutive, pentecôtiste et syncrétique …

Abbé Juan Carlos Cériani

Jeudi 5 Juillet 2012

 

De notre confère Radio Cristiandad : http://radiocristiandad.wordpress.com/2012/07/05/p-ceriani-pobre-monsenor-fellay-siempre-tan-mal-comprendido/

 


(1) Voila la crainte absolue de Ratzinger, Benoît 1er de Vatican d’Eux ! Le “sédévacantisme”… Ratzinger “s’en fout” totalement que Ngrs Tissier (comme il l’a déjà annoncé plusieurs fois), de Galarreta ou Williamson sacrent des nouveaux évêques ! Les quelques évêques “sédévacantistes” de par le monde ne représentent pas un “danger” pour lui puisqu’ils ne sont pas structurés et unifiés ; quelques uns de plus ou de moins… Le grand danger pour lui, c’est que l’église Conciliaire soit reconnue comme n’étant pas l’Église Catholique ! Et ça, Ngrs Tissier, de Galarreta ou Williamson ne le diront jamais !

Written by Cave Ne Cadas

juillet 8th, 2012 at 11:31 pm

Posted in Abbé Cériani,FSSPX,Opposition au Ralliement

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L’ABBÉ MICHEL KOLLER (FSSPX) CONFIRME LE CATHOLICAPEDIA

with one comment

Sermon de l’abbé KOLLER, fsspx,
en la chapelle Notre Dame de la Merci
,

de Clermont-Ferrand, le 10 juin 2012

Prions pour nos prêtres.

L’abbé Michel Koller (FSSPX) confirme le CatholicaPedia qui fait une colère !

Dimanche nous avons reçu un message du Puy-de-Dôme nous disant qu’un prêtre de la Fraternité avait dû interrompre son sermon, car il était au bord des larmes…

Ce prêtre faisait, en cette Solennité de la Fête-Dieu, non pas un sermon, mais une déclaration (profession de foi ?) empreinte d’émotion.

L’abbé Michel Koller – puisque c’est de lui qu’il s’agit – est le premier prêtre en France à prendre publiquement position contre l’accord FSSPX-ROME :

« Libre à vous ou à certains de se vautrer dans cette boue
mais vous le ferez sans moi.
 »

Pendant 35 minutes, il exposa clairement les raisons pour lesquelles il ne suivra pas Mgr Fellay.

L’abbé Koller a commencé sa déclaration en confirmant la nouvelle que nous vous donnions jeudi dernier – 7 juin – « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! » :

« Comme la majorité d’entre vous le savent, cette semaine, il y aura des signatures qui auront lieu à Rome pour reconnaître la FSSPX et lui donner une prélature personnelle, c’est-à-dire que nous dépendrons directement du pape. Devant la gravité de cet acte, j’ai appris que le jour de mon baptême, le jour de ma confirmation et particulièrement le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai reçu un devoir, de même que vous, vous l’avez aussi reçu : le premier devoir, c’est d’étudier ma foi, le deuxième devoir, c’est d’exposer ma foi, de la montrer, de la pratiquer. Troisième devoir, c’est celui de défendre ma foi contre l’erreur. Aujourd’hui, ma foi est en danger. »

Que tous ceux qui ont insulté (le mot est bien faible !) la rédaction du CatholicaPedia suite à l’annonce « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! » prennent soin de lire et d’écouter ce qui suit. Peut-être feront-ils ensuite amende honorable aux personnes qui travaillent d’arrache-pied pour leur ouvrir les yeux.

Le CatholicaPedia n’a jamais posté d’articles sans preuve et la preuve est là : Aujourd’hui mercredi 13 Juin 2012 rendez-vous est pris à Rome pour la signature. Mgr Fellay, accompagné de ses deux assistants – les abbés Niklaus Pfluger et Alain-Marc Nély – ainsi que de l’abbé Franz Schmidberger – l’ami de son compatriote Josef Ratzinger – se rendent au Vatican pour formaliser ce qui est conclu depuis des lustres.

* * *

Alors que des prêtres sud-américains (les abbés Méramo et Cériani), avaient déjà en leur temps clairement exprimé leur refus d’un accord avec la Rome moderniste de Ratzinger-Benoît XVI et s’étaient fait exclure par le despote “guide d’Aveugles” à la crosse, deux nouveaux opposants d’Asie (les abbés Chazal et Pfeiffer) viennent de faire des sermons-déclarations d’une importance capitale :

C’est La Guerre. Contre l’Accord FSSPX-Rome. Abbé François Chazal (FSSPX)

Sermon du Dimanche de la Pentecôte, par l’abbé Joseph Pfeiffer (FSSPX)

Ces deux prêtres sont dorénavant sur la liste noire de Bernard Fellay — ; l’abbé Michel Koller a pris la courageuse décision de prendre parti en France.

Lors d’une audience de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI à Rome,
l’abbé Nély, avant le chapitre général de juillet 2006, baise les mains de l’ « antichrist ».

On regrettera seulement que l’abbé Koller ait pris si tardivement la parole alors que tout ou quasiment est bouclé. C’était bien avant qu’il fallait réagir. Maintenant, il est bien trop tard, les infiltrés ayant réussi à détruire la FSSPX.

Il mérite d’être écouté – ou lu – jusqu’au bout pour toutes les informations qu’il donne, malgré une grosse erreur (hérésie) et une grosse lacune :

– la question de l’infaillibilité de l’Église et du Pape (l’hérésie) ;

– la question de l’invalidité des nouveaux rituels des sacres.

 

Son analyse est néanmoins très insuffisante en elle-même car, comme toujours chez les prêtres d’Écône, il refuse de reconnaître que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Deux fois il parle du « saint Père » ! Il n’a pas compris que Benoît XVI n’est pas catholique (il en donne pourtant neuf preuves !) et donc est le pape conciliaire de la secte conciliaire ! comment confondre cette secte avec la sainte Église ? C’est un blasphème, monsieur l’abbé !

Son analyse a néanmoins aujourd’hui le mérite d’exister à l’heure où tous les autres clercs de France de la FSSPX et de ses satellites continuent à garder un silence coupable. Elle fait preuve d’un certain courage, mais bien tardif et bien insuffisant !

Mgr Lefebvre disait pourtant dans sa lettre de 1976 « Quelques réflexions à propos de la “suspens a divinis” » :

« L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette église Conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres et fidèles adhèrent à cette nouvelle église, ils se séparent de l’Église catholique. »

Rejeter l’église Conciliaire comme hérétique et schismatique n’est pas une affaire d’opinion, mais une affaire de confession de la Foi. Après la mort de Mgr pendant 25 ans on vous a endoctrinés contre ce que disait Mgr Lefebvre, vous rendant aveugles. Il n’y a pas à être partagé entre l’obéissance et la Foi. L’obéissance est subordonnée à la Foi. On obéit à Dieu plutôt qu’aux hommes.

Oui, comme il le dit : sa foi est en danger, en grave danger. S’arrêter au combat de Mgr Lefebvre est obsolète, insuffisant. Avant sa mort Mgr avait compris. Il est mort sédévacantiste, que cela plaise ou pas, ce qui est devenu le seul péché mortel, la seule chose dont il ne faut pas parler. Mgr répétait et ils le savent tous : ces papes ne peuvent être les successeurs de Pierre. C’est l’évidence même !

 

Et bien sûr, n’ayant jamais voulu étudier le problème de l’invalidité des nouveaux rituels des “sacres” dans l’église Conciliaire, l’abbé Koller en arrive à dire :

« Donc mes bien chers fidèles, il faudra vous attendre à avoir Mgr Simon Hippolyte ici, éventuellement pour des confirmations. Je vous souhaite bon courage ! » 

 

Non, M. l’abbé ! Mgr Simon Hippolyte n’est pas un évêque catholique. C’est un évêque conciliaire, sans pouvoir pour administrer les sacrements et moins encore pour transmettre validement le Sacerdoce de Notre-Seigneur. Il est très malheureux que vous ne l’ayez pas enseigné à vos fidèles. Étudiez Rore Sanctifica. Ce site dérange les clercs, mais il est irréfutable !

Il existe six péchés impardonnables contre le Saint-Esprit. Le plus connu et qui a fait chuter tous les évêques au concile, de nombreux prêtres depuis, est celui qui va contre la vérité connue. Mais il en est un autre que l’on découvre de plus en plus : l’envie de la grâce des autres. On a l’impression que quelques clercs, jaloux des travaux des laïcs, rejettent avec dédain ces travaux, …parce qu’ils viennent des laïcs, ou en partie de laïcs pour ce qui est des travaux fondamentaux et irréfutés car irréfutables de Rore-Sanctifica sur l’invalidité sacramentelle intrinsèque certaine et radicale du nouveau rite sacramentel latin de la pseudo-« Consécration » épiscopale, imposée par Montini-Paul VI depuis 44 ans (le 18 juin 1968 par sa « CA » Pontificalis Romani) http://www.rore-sanctifica.org/ encore en ligne, mais pour combien de temps ? ). Ce qui fait qu’aujourd’hui la pseudo- « Église » conciliaire romaine a – 44 ans plus tard – perdu en fait le Sacerdoce de Melchisedek du Sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ et donc ne peut plus atteindre la fin même pour laquelle Il a créé Sa Sainte Église et l’a laissée aux hommes après son Ascension, en étant devenue à présent sa contrefaçon satanique. Puissions-nous nous tromper !

* * *

Pauvres fidèles abandonnés !

Le drame de cette situation c’est que ces prêtres ne réagissent que lorsqu’ils sont à la rue ! Et ainsi ils laissent les fidèles à la rue. Leur imprévoyance est coupable. Et condamnée : ils sont à la rue.

Ayant formé peu ou mal leurs fidèles, ils les condamnent ou à la rue ou surtout à l’apostasie. Car habitués à n’être que des consommateurs de sacrements, ils vont suivre, sans état d’âme, les prêtres-apostats de Mgr Fellay qui garderont les chapelles.

 

Une fois de plus, les laïcs sont trahis par les clercs !

 

Un peu d’humilité Messieurs les clercs !

 

Depuis des lustres, les prêtres de la FSSPX sont conscients des négociations en cours ; plusieurs prieurs étaient pourtant informés du rendez-vous du 13 juin !

Pourquoi ces clercs ne voient-ils pas ? Pourquoi ne se posent-ils pas cette question ? C’est eux Le Sel de la terre ! Pourquoi laissent-ils les forums comme Fecit ou le Forum Catholique raconter bêtises sur bêtises ? Sans jamais rectifier ! Sans permettre de vrais débats ! Quel mal a pu faire cet Ennemond ! Honte à lui et à ses amis !

Pourquoi n’ont-ils pas créé un forum dénonçant les mensonges, les sophismes ? Un forum enseignant la vérité. Enseignant La Salette, par exemple, ce fameux message qui s’adresse aux clercs, aux clercs seuls, à tous les clercs, message que vous devriez relire régulièrement à genoux. Rien sur l’ennemi ! rien sur la démonologie ! rien sur l’anglicanisme ! rien sur le nouveau rituel des sacres ! rien sur tous les nouveaux sacrements ! sur toutes les nouveautés ! rien sur le discernement des esprits ! rien sur l’église noachide ! rien sur la religion universelle qu’ils mettent en place ! rien sur le colossal travail des réseaux Alpha qui préparent la religion universelle ! rien sur la grille amis-ennemis ! rien sur le vote et le mensonge démocratique !

Des revues sans intérêt ! une direction des âmes bien limitée ! des sermons insuffisants ! Ou si peu !

Qu’ont-ils faits quand les éditions Saint-Remi ont réédité les sermons de leur fondateur, eux qui se disent tellement attachés à Mgr Lefebvre ? Ils ne les ont pas fait connaître, même pas achetés pendant les quinze jours où ils étaient en vente !

Inconséquence ! imprévoyance ! On peut vous traiter de vierges folles !

Ah ! qu’on est bien au chaud dans ces prieurés ! la chapelle, le logement, la cuisinière, l’argent qui rentre sans trop de problèmes, la considération des fidèles. Le tout parfumé d’encens ! Tout le monde dort ! On est tranquille !

Mais le réveil est brutal : apostasie ou à la rue ! Ce châtiment est mérité !

Clercs, soyez plus humbles ! Clercs, faites votre examen de conscience ! et convertissez-vous !

Prêtres et les laïcs font partie de l’Église enseignée au même titre.

Quelques laïcs ont été obligés de faire tous ces combats ! Que de travaux ! et de qualité ! et à quel prix ! calomnies, moquerie, dérision, attaques continuelles, même jusqu’à l’excommunication ! Assez de cet orgueil des clercs et de ce mépris des laïcs ! Pourquoi les laïcs qui voient clair sont-ils si violemment crossés !  Ne soyez pas étonnés qu’en retour ils vous fassent la leçon.

Ce texte tiré du 15e décret du Concile d’Amiens en 1853 présidé par le Cal Gousset, justifie leurs actions :

« Il faut entourer d’une bienveillance particulière les écrivains laïques qui, bien qu’impliqués dans les affaires du siècle, consacrent spontanément leurs travaux et leur vie à la défense de la religion et remplissent ainsi un double office pour lequel on ne doit pas montrer peu d’estime. Si autrefois, dans des circonstances plus favorables, beaucoup de membres du clergé pouvaient consacrer un temps considérable à composer de savants ouvrages dans l’intérêt de l’Église, presque tous, aujourd’hui, sont enchaînés incessamment par les devoirs du ministère sacré, de sorte qu’ils n’ont plus la même liberté pour écrire. Il est donc très-utile que les auteurs laïques, dévoués de cœur et d’âme à la foi catholique et au Saint-Siège, viennent s’adjoindre en auxiliaires à la milice ecclésiastique. En outre, qui ne comprend que des laïques, surtout dans la polémique quotidienne, peuvent sans inconvénient mettre en avant bien des choses qu’il ne serait pas également convenable de voir soutenues par des ecclésiastiques ? Les laïques s’élancent au combat avec plus d’impétuosité, et c’est précisément pour cela qu’ils ont besoin d’une attention plus vigilante pour observer les règles prescrites par le Souverain Pontife* que nous venons de citer et pour conserver en tout des formes de langage irréprochables. Mais quand on reconnaît que leurs travaux, pris dans leur ensemble, sont dignes d’éloges, il ne faut pas se choquer outre mesure de quelques taches accidentelles échappées à l’inattention d’une plume trop rapide ou qu’une ardeur excessive n’a pas su prévenir, et nous pensons qu’en ces occasions il vaut mieux leur adresser des avis bienveillants que de durs reproches. Du reste, nous nous plaisons à donner à plusieurs de ces écrivains les louanges que méritent leur ardeur pour la défense de la vérité, l’oubli de leur propre intérêt, la patience dans l’adversité, la modération dans la prospérité et quelquefois l’éclat du talent. » Les Conciles Généraux et particuliers, par M gr Fèvre, Tome III, p. 793, publié aux éditions Saint-Remi.
*Clément VIII

 

Et pourtant vous ne vous prenez pas pour rien ! Oui, nous aurions dû être encore plus exigeants pour nos clercs ! OUI, clercs, convertissez-vous ! Mais n’est-il pas trop tard ?

On est en droit de se demander si vous êtes encore utilisables pour le combat …comme tous ceux, ou presque, qui sortent d’Écône. Il vous manque une vraie formation de combattants de la Foi. Aucun sens du combat, imprévoyance, inconséquence, sans une vision vraiment surnaturelle de la crise. Oui répétons-le : convertissez-vous ! Sortez de la tiédeur !

 

* * *

 

Il est évident que l’abbé Koller va aussi se faire durement crosser par Mgr Fellay et ses sbires. La persécution commence pour ceux qui ne veulent pas se rallier à la Rome moderniste. Elle est un châtiment mérité. Ce n’est qu’un début. On va se battre dans les chapelles, dans les prieurés, dans les monastères, dans les familles.

 

* * *

 

Rappelons-nous que Mgr Tissier avait annoncé après la réunion d’Albano qu’il « pourrait sacrer sans la permission de Rome » ! C’est peut-être la voie qu’il pourrait choisir dans le cas d’un désaccord. Mais QUI ? Un fidèle du …très saint Père ? Quand comprendront-ils ? Ce sacre sera encore une voie de garage ! Quand on voit combien ces trois évêques ont manqué à leur devoir de « surveillant » depuis la mort de Mgr Lefebvre (25 ans quand même !), qu’attendre d’un nouveau sacre ? Ce ne sera qu’un centième (au moins !) nouveau sacre d’évêque hors de Rome !

 La publication (par qui ?) de la Lettre des trois évêques à Mgr Fellay (qui prouvait que Mgr Fellay était un menteur) aurait dû être suivie d’une déclaration publique de ces trois évêques pour “alerter les âmes .

Mais non ! Rien ! Ce sont des incapables ! ou peut-être pire : des faux opposants, neutralisant toute réaction efficace ! 25 ans de silence : une vraie trahison du combat de Mgr Lefebvre ! Honte à ces quatre évêques !

 

Mgr Tissier, qui – étant le seul évêque à jouir, par sa formation et sa science de la Somme théologique – d’une crédibilité et d’une autorité toute spéciale auprès des prêtres les moins mous et les moins mal formés de la Fraternité, à passé, avec une obstination dont il doit aujourd’hui publiquement rendre compte, ces dix dernières années à fermer la bouche des meilleurs au nom du sophisme de l’obéissance servile (explicitée pourtant par Saint Thomas) qu’il ne cessait de travestir hypocritement et lâchement en « Sainte obéissance« , leur interdisant ainsi de réagir publiquement pour le salut spirituel des fidèles face aux prévarications répétées de Mgr Fellay, rendant à ce dernier le service qu’il était ainsi le seul depuis 10 ans à pouvoir lui rendre dans la perpétration de son crime satanique qui débouche aujourd’hui au grand jour !

 

* * *

 

La situation est catastrophique ! La responsabilité des clercs est immense et primordiale ! Il est trop tard ! l’éclipse est totale ! C’est l’heure des ténèbres et de la justice de Dieu !

 

 L'Église est éclipsée...

L’éclipse est totale !

 

Laïcs, ces prêtres sont des mous ! des affadis !

La sanction est toujours la même depuis 50 ans :

 

Dieu vomit les tièdes !

 

À nous de ne pas mériter d’être vomis de DIEU.

Le combat n’est pas fini. Continuons à combattre.

 

Croyons et faisons ce qui a toujours été cru et fait.

La FOI ne change jamais,

La sainte Église catholique ne peut ni se tromper, ni nous tromper.

 

Au lendemain du Vendredi saint, il n’y a de refuge qu’au cénacle,

avec la très sainte Vierge Marie.

Prions la, confions-nous en Elle, Elle qui a vaincu toutes les hérésies !

 

A la fin son Cœur Immaculé triomphera !

 


 

Sermon de l’abbé KOLLER, fsspx,
en la chapelle Notre Dame de la Merci
,

de Clermont-Ferrand, le 10 juin 2012

« Personnellement, cela fait plus de 30 ans que je lutte contre le modernisme et j’ai assisté à la mort de plusieurs confrères qui ont été méprisés par les évêques, par des papes, et vous voudriez maintenant que je fasse une alliance avec ces gens-là ? »

 

[audio:http://catholicapedia.net/audio/2012-06-10_Accord_Rome_FSSPX_sermon_de_l_abbe_Michel_Koller_FSSPX.mp3|titles=10 juin 2012|artists=Abbé Koller]

Ce sermon est disponible sur Internet dans sa version audio :

http://catholicapedia.net/audio/2012-06-10_Accord_Rome_FSSPX_sermon_de_l_abbe_Michel_Koller_FSSPX.mp3

Note du CatholicaPedia : les accentuations sont de nous.

Mes bien chers frères, aujourd’hui, je ne vous ferai pas de sermon mais je vous ferai simplement une exposition d’une situation afin de vous aider dans votre réflexion comme je dois le faire moi-même.

Comme la majorité d’entre vous le savent, cette semaine, il y aura des signatures qui auront lieu à Rome pour reconnaître la FSSPX et lui donner une prélature personnelle, c’est-à-dire que nous dépendrons directement du pape. Devant la gravité de cet acte, j’ai appris que le jour de mon baptême, le jour de ma confirmation et particulièrement le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai reçu un devoir, de même que vous, vous l’avez aussi reçu : le premier devoir, c’est d’étudier ma foi, le deuxième devoir, c’est d’exposer ma foi, de la montrer, de la pratiquer. Troisième devoir, c’est celui de défendre ma foi contre l’erreur. Aujourd’hui, ma foi est en danger.

Car mes bien chers fidèles, si je ne veux pas maintenant faire l’historique de tout ce qui nous a amené à une signature d’un accord, permettez-moi de vous citer des textes et d’en donner quelques brefs commentaires afin que vous compreniez quel est l’enjeu de tels accords et que chacun puisse ensuite, après réflexion et méditation, agir en conséquence.

Première phrase que je voudrais relever, c’est une phrase qui a été écrite par Mgr Fellay le 14 avril 2012 lorsqu’il s’adressait aux trois autres évêques de la FSSPX qui ont eux manifesté une opposition ferme à tout accord avec Rome. Dans la lettre que Mgr Fellay adresse à ces évêques, je retiens une phrase. La voici : « pour le bien commun de la FSSPX, nous préfèrerions de loin la situation actuelle de statuquo intermédiaire mais manifestement Rome ne le tolère plus. » Mais bien chers fidèles, cette phrase est extrêmement lourde de conséquences car vous avez appris, comme moi-même, qu’un père de famille a un devoir grave et un devoir premier : de veiller sur le bien commun de sa famille. Un chef d’entreprise a un devoir grave et un devoir premier de veiller sur le bien commun de son entreprise et également pour un supérieur d’une communauté religieuse. Mais ici, je lis que pour le bien commun de la FSSPX, nous préfèrerions de loin la situation actuelle, mais Mgr Fellay passe visiblement outre le bien commun de la FSSPX.

On peut légitimement se poser la question : mais si Mgr Fellay agit ainsi il y a peut-être un changement favorable du côté de Rome et à ce moment-là effectivement, il serait bon et opportun de se rapprocher tant soit peu du pape. Mes bien chers fidèles, pour ceux qui ont tant soit peu étudié la question, pour savoir si il y a eu un changement important dans la curie romaine et chez Benoît XVI, auront remarqué comme moi ce qui suit. Ceci sont des faits. Lorsque fut promulgué le Motu Proprio du 7 juillet 2007, libéralisant la messe tridentine, des esprits prudents s’étaient permis de juger la bonne foi de son auteur en observant ses actes à venir. Il est vrai que le Motu Proprio libéralisant la messe traditionnelle, — comme si il fallait la libéraliser s’il vous plaît —, laissait entrevoir un petit printemps dans l’Église. Cependant, il est bon de rappeler que le 21 octobre 2007, le pape a fait la réunion interreligieuse de Naples. En 2008, au mois d’avril, il a visité la synagogue de New-York. Comme vous le savez, ce n’était pas pour voir l’architecture mais pour bien d’autres choses graves. En 2008, il y a les JMJ de Sydney avec sa liturgie inculturée et ses rituels païens qui ont été introduits dans ces JMJ de Sydney en la présence du saint père. Au mois de mai 2009, le saint père a fait la visite de la mosquée du dôme de Jérusalem et là ce n’était pas pour admirer non plus l’architecture mais pour y prier. En 2009, toujours, le même jour, il y a eu le rituel juif au Mur des Lamentations qui n’est pratiqué que par les juifs, seuls. Mais là, il a été pratiqué par Benoît XVI. En Janvier 2010, il y a eu la visite à la synagogue de Rome. Au mois de mars 2010, participation active au culte luthérien à Rome. Au mois de mai 2011, béatification de Jean-Paul II, et au mois d’octobre 2011, réitération du scandale d’Assise où non seulement y ont été réunies toutes sortes de religions mais en plus des athées qui ont pu exprimer non pas leur foi, bien sûr, mais leurs points de vue sur le domaine de la foi. Autant de choses, bien chers fidèles, qui assombrissent sérieusement le printemps que nous avions pensé voir venir à travers le Motu Proprio.

 

On peut me bercer avec une multitude de paroles mais on ne me bercera pas avec des actes comme nous venons de les énoncer. Ces actes sont extrêmement graves devant Dieu car ils pèchent essentiellement contre le premier commandement mais également ils pèchent parce que, par ces actes, comme disait Mgr Lefebvre, il a continué de découronner NSJC. Bien sûr, mes bien chers fidèles, certains d’entre vous qui aimeraient avoir une espérance très grande, en disant il ne faut pas simplement regarder sur ces actes mauvais, puisqu’il nous tend la main, saisissons-là. Alors, bien chers fidèles, je vous réponds par l’intermédiaire de Mgr Fellay lui-même : « car signer un accord avec Rome aura des conséquences et parmi les conséquences en voici quelques unes » : je ne fais que citer Mgr Fellay. Vous trouvez cela dans le journal officiel de la maison généralice de la FSSPX, numéro 256. Le titre du numéro s’intitule : « entretien avec Mgr Fellay sur les relations avec Rome » donc ce n’est pas de moi. Et j’insiste, mes chers fidèles, il nous faut nous rendre compte des conséquences d’un tel acte.

Parmi les nombreuses questions qui sont posées à Mgr Fellay, il y a la suivante : « Une prélature personnelle est la structure canonique que vous avez indiquée dans de récentes déclarations. Or dans le code, le canon 297 demande non seulement d’informer mais d’obtenir l’autorisation des évêques diocésains pour fonder une œuvre sur leurs territoires. Si il est clair que toute reconnaissance canonique préservera notre apostolat dans son état actuel, êtes vous disposé à accepter que les œuvres à venir ne soient possibles qu’avec la permission de l’évêque du diocèse dans laquelle la FSSPX n’est pas actuellement présente ? » Réponse de Mgr Fellay : « Il est vrai, comme c’est le droit de l’Église, que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou pour fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. Nous avons bien évidemment présenté à Rome combien notre situation actuelle était difficile dans les diocèses et Rome est encore en train d’y travailler. Ici ou là, cette difficulté sera réelle mais depuis quand la vie est-elle sans difficultés ? » Donc mettons-nous bien à l’esprit, mes chers fidèles, qu’à partir de la signature, toute chapelle, toute action particulière dans un diocèse, devra avoir l’autorisation, l’aval de l’évêque du lieu. Mieux encore, ou pire encore, question à Mgr Fellay : « Toujours si il y a reconnaissance canonique, donnerez-vous la possibilité à des cardinaux de la Curie ou à des évêques de visiter nos chapelles, de célébrer la messe, d’administrer les confirmations, peut-être même de conférer les ordinations dans vos séminaires ? » Réponse : « Les évêques favorables à la Tradition – j’aimerais bien en connaître – les conservateurs vont se rapprocher, il y a tout un développement à prévoir sans en connaître les détails particuliers – on avance dans le flou mais on avance. Et il y aura aussi certaines difficultés, ce qui est tout à fait normal. Il ne fait pas de doute qu’on viendra nous visiter mais pour une collaboration plus précise comme la célébration de la messe ou des ordinations, cela dépendra des circonstances. » Donc mes bien chers fidèles, il faudra vous attendre à avoir Mgr Simon Hippolyte ici, éventuellement pour des confirmations. Je vous souhaite bon courage.

Alors certains me diront : « Mais enfin, quand même, il ne faut pas exagérer, il y a certainement de bon évêques qui seront bienveillants à notre égard ». La réponse, mes bien chers fidèles, ne vient encore une fois pas de moi mais des évêques diocésains eux-mêmes. Au sujet de cette intégration de la FSSPX dans les diocèses, voilà ce que pensent les évêques de France. Je cite : « La reconnaissance de la FSSPX va-t-elle changer la donne dans les diocèses ? Pas mal d’évêques sans trop y réfléchir ne le pensent pas. Mais eux, pour eux, des marginaux illégaux vont devenir des marginaux légaux, un peu comme les Roms auxquels une municipalité concède le terrain de camping qu’ils occupaient. » Merci pour les illégaux, merci pour les Roms, merci pour le camp de camping. Je vais m’en rappeler, je vais m’en souvenir ! Petit détail ceci dit en passant. Dans cet article, qui encore une fois n’est pas de la FSSPX ni de moi-même mais des modernistes, au sujet de la messe du Motu Proprio, donc de la messe St Pie V, elle a été autorisée, comme si il fallait une autorisation, par le pape Benoît XVI, par ce que l’on appelle le Motu Proprio. Les fidèles, ont-ils eu la possibilité, les facilités pour avoir cette messe ? L’article en question reprend diocèse après diocèse. Je ne lirai pas tout, ce n’est pas nécessaire. « Dans le domaine de Poissy et à Mantes, l’application du texte de Benoît XVI est bloquée. À paris, Mgr Vingt-Trois, n’accorde pas la messe à St Etienne du Mont, 5ième arrondissement, malgré une forte demande locale. Au diocèse de Vannes, à Lorient, Mgr Centène ne se soucie pas non plus des demandes de l’application du Motu Proprio. À Reims, Mgr Thierry a toujours été connu comme un des plus farouches adversaires de la contamination traditionnelle.Merci pour la contamination. — La contamination traditionnelle du clergé diocésain. Il n’accorde pas la messe hebdomadaire dans sa ville épiscopale ». Ici, dans le diocèse de Clermont, Mgr Simon Hippolyte a dit au Père Chabriat, malheureusement décédé – je tiens ça directement de l’abbé Chabriat : « la messe traditionnelle, en Auvergne, aura encore lieu de cité aussi longtemps que la FSSPX sera présente sur notre territoire. Dès qu’elle aura disparu, Randol et les capucins n’auront plus le droit de célébrer cette messe. »

Mes chers amis, la signature a un prix. Il faut savoir aujourd’hui, si vous-mêmes, et je parle ici spécialement pour les anciens, vous avez lutté pendant 40 ans, pour trouver des lieux de culte, en vous réfugiant dans des garages, en étant dans des lieux insalubres, parce que vous avez été critiqués, condamnés, mis sur le banc des accusés par l’église moderniste, est-ce que vous avez lutté pendant 40 ans pour rien, pour maintenant faire une alliance avec ceux qui n’ont pas changé d’un iota ? C’est comme lorsque l’on demandait dernièrement à un soldat qui a fait la guerre de Dien Bien Phu au Vietnam, on lui a posé la question : «  Et aujourd’hui, vous votez pour François Hollande, pour les communistes ? » Je ne vous donne pas la réponse car elle était digne d’un militaire grossier. C’était impensable pour ce militaire de se mettre derrière un parti communiste alors qu’il avait lutté, risqué sa vie et  que des centaines et des milliers de ses camarades sont morts à cause du communisme. Et bien, moi, je vous dis aussi : « Personnellement, cela fait plus de 30 ans que je lutte contre le modernisme et j’ai assisté à la mort de plusieurs confrères qui ont été méprisés par les évêques, par des papes, et vous voudriez maintenant que je fasse une alliance avec ces gens-là ? » Libre à vous ou à certains de se vautrer dans cette boue mais vous le ferez sans moi.

Alors mes chers amis, il va falloir conclure. Pour cela, je voudrais vous rappeler quelques brefs principes. Mes bien chers fidèles, vous pouvez être pour ou contre les accords mais il y a une chose que vous et moi nous devons faire, c’est réfléchir sur les principes de foi. Tout d’abord, permettez-moi de vous rappeler ce que disait le Père Barielle, directeur spirituel à Écône, confesseur de Mgr Lefebvre, qui a été un homme de foi et qui a donné une impulsion merveilleuse, providentielle à la FSSPX en lui donnant les Exercices Spirituels de Saint Ignace. Voilà ce qu’il écrivait en 1982 : « J’ai tenu à écrire ceci pour servir à tous de leçon. Le jour où dans la FSSPX on oubliera l’esprit et les règles du fondateur, la FSSPX sera perdue. Plus que cela, dès maintenant, tous ceux de nos frères qui se sont permis de juger et bientôt de condamner le fondateur et ses principes n’ont pas tardé à quitter la FSSPX, l’enseignement traditionnel de l’Église et la messe instituée par NSJC. » Mes frères, il n’y a jamais eu d’exception à ce que le Père a écrit. Tous ceux, sans exception, qui ont critiqué Mgr Lefebvre et qui se sont alliés avec Rome, tous, sans exception, ont dû avaler le Concile Vatican II et ses erreurs, ainsi que la nouvelle messe.

Quel est donc l’esprit du fondateur ? N’oubliez jamais mes bien chers fidèles, et c’est ce que me disait si souvent le Père Barielle, Mgr Lefebvre a reçu les grâces de la fondation de la FSSPX. Tous les autres membres n’ont pas cette grâce. Ils ont la grâce de poursuivre l’œuvre de Mgr Lefebvre. Si on veut changer la grâce qu’a reçue Mgr Lefebvre, on fait autre chose et on tombe. Alors qu’est-ce que disait Mgr Lefebvre et c’est à cela que je m’accroche et ce sont ces principes que je vous demande de méditer.

Le 27 novembre 1988, donc c’est après les sacres que Mgr prononce ce discours ; Il est donc excommunié par la Rome moderniste. Voilà ce qu’il dit : « La vraie opposition fondamentale entre Rome et nous est le règne de NSJC. Il faut qu’Il règne, nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non et nous nous disons oui avec tous les papes. Pourquoi les missionnaires dont tant se sont fait massacrer pour prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, pour dire aux païens de se convertir. Alors maintenant, il faudrait faire le contraire et dire aux païens, votre religion est bonne, conservez-la du moment que vous soyez de bons bouddhistes, de bons musulmans et de bons païens. C’est pour cela que nous ne pouvons pas nous entendre avec Rome car nous obéissons à NSJC en disant aux apôtres : allez enseigner l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner pourquoi ne nous nous entendons pas avec Rome. Ce n’est pas possible tant que Rome ne reviendra pas à la foi dans le règne de NSJC, tant qu’elle donnera l’impression que toutes les religions sont bonnes. Nous nous heurtons sur un point de foi catholique. »

Quelques mois plus tard, mais toujours en 1988, Mgr disait : « Nous devons être indemnes de toute compromission tant à l’égard des sédévacantistes – ceux qui pensent que le pape n’est plus pape – qu’à l’égard de ceux qui veulent absolument être soumis à l’autorité ecclésiastique, nous voulons demeurer attachés  à NSJC. Or, Vatican II a découronné NS, nous, nous voulons rester fidèles à Notre Seigneur, roi, prince et dominateur du monde entier. Nous ne pouvons rien changer à cette ligne de conduite. Aussi  quand on nous pose la question de savoir quand il y aura un accord avec Rome ma réponse est simple : quand Rome recouronnera NSJC. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent NS. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau NSJC, roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. »

Voilà mes chers fidèles ce que, moi, je peux signer aujourd’hui. Le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai signé le serment antimoderniste. Cela veut dire que j’ai signé pour combattre cette erreur qui est l’égout collecteur de toutes les hérésies selon l’expression de saint Pie X. Non seulement j’ai signé mais je ne retirerai pas ma signature même si on me chasse des églises que nous avons construites, la FSSPX à laquelle j’adhère pleinement et entièrement mais à la FSSPX antimoderniste, cette FSSPX continuera et je continuerai dans cette voie-là ceci durant ma vie, jusqu’à la mort.

Et je tiens à affirmer encore, pour terminer, que j’ai vécu durant de nombreuses années, avec un saint prêtre, qui s’appelait monsieur l’abbé La Praz, qui a offert sa vie et toutes ses souffrances, non seulement pour l’Église mais pour la FSSPX. Et je sais avec conviction, ceci pour en avoir parlé maintes et maintes fois avec ce saint prêtre, qui était de surcroît un ami, je sais que jamais il n’aurait signé autre chose que le serment antimoderniste. Déjà en 1990, monsieur l’abbé La Praz et moi-même, nous avions constaté qu’il y avait des personnes qui avaient été infiltrées dans la FSSPX comme cela s’était fait au Concile Vatican II. Nous avons averti qui de droit. La seule chose que nous avons reçue en retour, c’était des coups de crosse. Mais ceci n’a aucune importance car nous continuerons ce combat puisque nous l’avons signé, puisque nous aimons l’Église, la véritable. Nous continuerons ce combat avec tous ceux qui voudront le suivre.

Donc de grâce, bien chers fidèles, nous travaillons pour le Ciel et non pas pour tel ou tel évêque ou pour tel ou tel pape. Je travaille pour le Christ-Roi et pour personne d’autre. Que cela soit dit, que cela soit répété. Je l’ai dit et je vous bénis,

ainsi soit-il.

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Written by Cave Ne Cadas

juin 13th, 2012 at 3:29 pm