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Code de droit canonique de 1983 : la F$$PX face à ses contradictions

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Nous vous l’avons relevé plus d’une fois… et encore tout dernièrement hier, le 10 août 2012, concernant la « persécution » que subit l’abbé François Chazal :

On ne peut que s’étonner de cette nouvelle tracasserie purement procédurière et politique visant un prêtre de la F$$PX dont la résistance au ralliement dérange (c’est le moins qu’on puisse dire !…). Mais ce qu’il y a de plus renversant dans cette affaire, c’est de voir un « fils de Mgr Lefebvre » brandir contre l’ »accusé » un article du “Code de droit canonique” de 1983, dont le fondateur de La Fraternité lui-même avait dit qu’il était pire que la messe de Paul VI !

Quelle plus terrible condamnation anticipée peut-on voir, dans cette déclaration de Mgr Lefebvre, contre ceux de ses continuateurs supposés qui n’hésitent pas à se rallier à une ignominie post-conciliaire de plus pour mieux marginaliser et exclure un nouveau prêtre fidèle à la Tradition ?

Suite à cette publication, remarquée par beaucoup et relayée sans en indiquer la source « ignominieusement “sédévacantiste” »… le Forum Catholique va même jusqu’à écarquiller les yeux des incroyants :

* * *

Code de droit canonique de 1983 : la FSSPX face à un dilemme par Candidus
(2012-08-10 16:56:50)

La seule issue possible si l’on persiste à considérer le code de droit canonique promulgué par Jean-Paul II comme dangereux pour la foi et la morale, c’est le sédévacantisme. Une illustration de cette affirmation apparaît à l’occasion d’un article de L’Ami du Clergé, (1919, n° 45, pp. 956-958) qui traite de l’infaillibilité du Code de Droit Canonique.

En voici l’essentiel :

Q. — Le Saint-Père, en promulguant le Codex l’a-t-il revêtu de son autorité infaillible ?

[…] Quand ils énumèrent les différents objets sur lesquels peut s’exercer l’infaillibilité de l’Église et du Pape, les théologiens mentionnent les lois universelles de l’Église. D’après les explications qu’ils donnent, il s’agit des lois humaines, n’ayant donc pas de lien nécessaire avec la Révélation que l’Église a mission de garder et d’interpréter ; il s’agit de lois obligeant tous les fidèles, et non pas seulement tel ou tel particulier ou tel groupe de chrétiens. Tel est bien le Code, puisqu’il est le recueil des lois universelles de l’Église. Pour de telles lois, les théologiens ne réclament pas le privilège de la perfection absolue : on peut parfois, disent-ils, en concevoir qui seraient plus prudentes, plus sages ou plus opportunes. Ils ne revendiquent pas non plus le privilège de l’immutabilité […] Mais ce que les théologiens affirment, c’est qu’aucune de ces lois imposées par l’autorité suprême à l’Église universelle, ne peut rien contenir qui soit contraire à la foi ou aux mœurs.

L’impossibilité de cette opposition est une conséquence nécessaire des dogmes de l’infaillibilité et de la sainteté de l’Église, et se trouve clairement dans l’Écriture et dans l’enseignement des Conciles et des papes.

L’Église est infaillible dans son enseignement dogmatique et moral. En établissant des lois contraires à la foi et aux mœurs, l’Église inculquerait à tous ses fidèles une erreur pratique […]

Et cette erreur pratique, efficacement suggérée par l’Église à tous ses fidèles, se doublerait d’une erreur théorique de l’autorité ecclésiastique elle-même : car elle ordonnerait au nom de Dieu, du Christ ou des Apôtres, des actes impliquant une doctrine ou une morale que Dieu, le Christ et les Apôtres n’ont ni enseignée, ni prescrite.

Jésus-Christ a voulu que son Église fût sainte : il a demandé à son Père pour ses fidèles « afin qu’eux aussi soient sanctifiés dans la vérité. » Jean XVII, 19. ; il a déclaré que « les Portes de l’Enfer ne prévaudront point » contre l’Église. Mais si celle-ci ordonnait à tous ses fidèles des actes contraires à la foi ou à la morale, sa sainteté serait-elle autre chose qu’une illusion ou un mensonge ? L’Église du Christ ne serait-elle pas passée pratiquement sous le joug du démon ? Et comment pourrait-on dire qu’elle serait demeurée fidèle à la mission que le Christ lui a confiée par ces paroles : « leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ». Matth. XXVIII, 20, alors qu’elle enseignerait aux hommes à observer des lois contraires aux préceptes du Christ ? Aussi saint Augustin donnait-il la même autorité à l’Écriture Sainte et aux pratiques adoptées par l’Église universelle ; mettre celles-ci en question « est d’une folie sans égale » écrit-il.

[ Et L’Ami du Clergé conclut : ]

Il est donc bien établi que le Code, en sa qualité de recueil officiellement promulgué des lois universelles de l’Église, est garanti contre toute erreur par l’autorité infaillible du Pape et de l’Église, en ce sens qu’il ne renferme aucune prescription qui puisse être contraire à la foi ou aux bonnes mœurs.

 

« les errances du nouveau droit canon, pour ne pas dire ses hérésies » Mgr Lefebvre par xanadu71
(2012-08-10 17:24:53)
[en réponse à 642503]

 

« Il est clair que dans des cas comme la liberté religieuse, l’hospitalité eucharistique autorisée par le nouveau droit canon […]

« Notre cri d’alarme était rendu plus véhément encore par les errances du nouveau droit canon, pour ne pas dire ses hérésies, et par les cérémonies et discours à l’occasion du 5e centenaire de la naissance de Luther. » […]

Mgr Marcel Lefebvre, Lettre aux catholiques perplexes, page 200 et suivant

 

la citation plus longue :

« Il est clair que dans des cas comme la liberté religieuse, l’hospitalité eucharistique autorisée par le nouveau droit canon ou la collégialité conçue comme l’affirmation de deux pouvoirs suprêmes dans l’Église, c’est un devoir pour tout clerc et fidèle catholique de résister et de refuser l’obéissance. Cette résistance doit être publique si le mal est public et représente un objet de scandale pour les âmes.

C’est pourquoi, nous référant à St. Thomas d’Aquin, nous avons envoyé le 21/11/1983, Mgr de Castro Mayer et moi, une lettre ouverte au Pape J.P. II pour le supplier de dénoncer les causes principales de la situation dramatique où se débat l’Église. Toutes les démarches que nous avons faites en privé depuis 15 ans sont demeurées vaines et nous taire nous semblait devoir faire de nous les complices du désarroi des âmes dans le monde entier. “T.S. Père, écrivions-nous, il est urgent que ce malaise disparaisse, car le troupeau se disperse et les brebis abandonnées suivent des mercenaires. Nous vous conjurons, pour le bien de la foi catholique et du salut des âmes, de réaffirmer les vérités contraires à ces erreurs”. Notre cri d’alarme était rendu plus véhément encore par les errances du nouveau droit canon, pour ne pas dire ses hérésies, et par les cérémonies et discours à l’occasion du 5e centenaire de la naissance de Luther. Nous n’avons pas eu de réponse, mais nous avons fait ce que nous devions. Nous ne pouvons pas désespérer comme s’il s’agissait d’une entreprise humaine, revenir un jour à la Tradition ; dans l’autorité du pontife romain, il faudra qu’apparaissent à nouveau les pouvoirs signifiés par la tiare, qu’un tribunal protecteur de la foi et des mœurs siège à nouveau en permanence, que les évêques retrouvent leurs pouvoirs et leur initiative. »

 

pour vérifier l’intégrité de ma citation :

http://www.fsspx.org/fr/category/bibliotheque-mediatheque/lettre-ouverte-aux-catholiques-perplexes/

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FC : http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=642503

PURGE-F$$PX : L’abbé François Chazal sur le point d’être expulsé…

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In persecutioneL’Abbé Chazal sur le point d’être expulsé de la F$$PXSeconde Monition Canonique et la réponse de l’abbé François Chazal à l’abbé Daniel Couture Supérieur du District d’Asie de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X


“c’est avec joie que je présenterai ma nuque au couperet”

« Cher Monsieur l’Abbé,

Le couperet est donc sur le point de tomber… si vous me refusez un procès en bonne et due forme, c’est avec joie que je présenterai ma nuque au couperet. »

La nouvelle est sortie hier sur les deux Forums américains CathInfo.com & Ignis Ardens. Nous vous donnons ci-dessous, la traduction de l’échange de lettre entre l’abbé Daniel Couture et l’abbé François Chazal.

On ne peut que s’étonner de cette nouvelle tracasserie purement procédurière et politique visant un prêtre de la F$$PX dont la résistance au ralliement dérange (c’est le moins qu’on puisse dire !…). Mais ce qu’il y a de plus renversant dans cette affaire, c’est de voir un « fils de Mgr Lefebvre » brandir contre l' »accusé » un article du “Code de droit canonique” de 1983, dont le fondateur de La Fraternité lui-même avait dit qu’il était pire que la messe de Paul VI !…

Quelle plus terrible condamnation anticipée peut-on voir, dans cette déclaration de Mgr Lefebvre, contre ceux de ses continuateurs supposés qui n’hésitent pas à se rallier à une ignominie post-conciliaire de plus pour mieux marginaliser et exclure un nouveau prêtre fidèle à la Tradition ?

La Traduction est de CatholicaPedia ; que notre traducteur soit ici remercié.

* * *

Abbé Couture vs Abbé Chazal

Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X

SECONDE MONITION CANONIQUE

À M. L’ABBÉ FRANÇOIS CHAZAL

 

Cher Monsieur l’Abbé

 

Le 8 juin 2012, un précepte pénal et une première monition canonique ont été émis, avec l’accord du Supérieur général et de son Conseil, dans l’espoir que vous vous rendiez compte de la gravité des actions, déclarations et publications qui ont causé un grave scandale et un grand dommage spirituel à vos fidèles comme à votre apostolat.

Ce document vous a été remis en mains propres par l’abbé Thomas Onada le 9 juin 2012. Or, ce même jour, vous avez violé l’interdiction signifiée par le précepte pénal en vous rendant en avion à Hong Kong, puis en Corée et au Japon, contre l’ordre explicite que vous en aviez reçu de vous en abstenir.

En Corée, le 10 juin 2012, vous avez prononcé un sermon intitulé « Et après ? », que vous avez publié sur l’Internet. Vous avez ensuite distribué ce même document, ainsi qu’un autre document – intitulé « C’est la guerre » – dans les centres de messes de Tanay et Baguio, et vous avez affiché « Et après ? » à l’église Notre-Dame-des-Victoires, à Manille, le matin du dimanche 22 juillet 2012. Enfin, deux autres documents de votre cru, intitulés respectivement « J’accuse le Conseil » et « J’excuse le Concile », viennent d’être mis à leur tour sur l’Internet.

Je vous adresse par la présente une deuxième et dernière monition canonique, conformément au canon 697 C.I.C. 1983 et au canon 660 C.I.C. 1917, pour vous demander de vous soumettre au précepte pénal du 8 juin 2012. Si vous en violez à nouveau les dispositions, le Supérieur général engagera une procédure pénale qui aboutira à votre renvoi de notre Fraternité pour votre désobéissance obstinée aux prescriptions légitimes des Supérieurs en matière grave et le grave scandale causé par votre comportement coupable, en vertu du canon 696 C.I.C. 1983 et du canon 656 C.I.C. 1917, ainsi qu’aux règles particulières de la Fraternité Saint-Pie X (cf. Chapitre général 2006, Cor Unum n. 85 ; modifications des Statuts, 4).

On vous a déjà notifié votre droit de vous défendre, y compris en recourant à un conseiller canonique. Vous avez aussi le droit, dans un délai de quinze jours à dater de la réception du présent document, de communiquer au Supérieur général, en personne ou par écrit, votre défense contre cette seconde monition canonique et le projet de votre renvoi. Toutes vos communications et réponses seront dûment examinées dans le cadre de cette procédure.

 

Fait à Manille, le 31 juillet 2012

Abbé Daniel Couture

 

* * *

À l’attention de Monsieur l’Abbé Daniel Couture

En présence de l’Abbé Michael Fortin

Vienne (Virginia), le 6 août 2012-08-09

 

Cher Monsieur l’Abbé,

 

Le couperet est donc sur le point de tomber. Vous avez bien voulu m’avertir que je pouvais présenter ma défense devant le Supérieur général avant qu’une action soit engagée. Je vous saurais gré de lui transmettre ceci, qui est mon ultime défense contre l’accusation de « désobéissance obstinée »  et de « grave scandale » causé par un « comportement coupable ».

Point n’est besoin que je réitère mon point de vue concernant le changement de position évident de la FSSPX vis-à-vis de Vatican II, à présent considéré par notre hiérarchie comme un concile amendable ou contournable, ou le fait que celle-ci s’abstient dangereusement de dénoncer le « Magistère » actuel, ou encore son désir de placer la Fraternité sous l’autorité de la Rome actuelle, qui est fornicatrice, sans même parler des perspectives nouvelles de voir nos maisons assujetties aux diocèses locaux, entre autres mesures équivalant pratiquement à des redditions.

Depuis mai dernier, aucune tentative de régler ces différends n’a abouti, et aucune réfutation écrite de mes quatre documents « C’est la guerre », « Et après ? », « J’excuse » et « J’accuse » n’a eu lieu jusqu’ici en vue d’isoler mes arguments et mes preuves pour mieux les réfuter.

Je pense que dans l’intérêt de votre cause, mieux vaudrait pour vous le faire à présent, faute de quoi vous risqueriez de montrer au monde que votre argumentaire se réduit à la guillotine. Beaucoup de prêtres de la Fraternité qui sont tout à fait d’accord avec ce que j’ai écrit dans ces quatre documents se retrouveraient sans protection doctrinale contre ce que vous percevez comme un « grave scandale », donc trouveraient encore plus d’encouragements à être en désaccord avec Menzingen, si je suis puni pour avoir été témoin d’une infidélité non réfutée jusqu’à présent.

Mais selon certains, le document « C’est la guerre » contient à lui seul trente-trois arguments, et toute l’affaire tient essentiellement au fait que la Rome moderniste et ses actions restent profondément imprégnées d’hérésie.

C’est pourquoi j’ai perdu tout espoir de vous voir publier une telle réfutation, qui soulève la question supplémentaire suivante : la publication de cette réfutation de la position officielle de Menzingen sous toutes les formes – tableau d’affichage, paroles verbales, Internet, etc. etc. » est-elle un « grave scandale », un « grand scandale » et une grave désobéissance envers la Fraternité ?

C’est à vous qu’il incombe de répondre à cette question, car vous savez à quel point notre fondateur en a fait plus que moi dans ce domaine : il a osé se dresser contre des papes, un concile, des évêques du monde entier et des théologiens.

Ma condamnation prendra donc tout son sens si la teneur des quatre documents en question est erronée, auquel cas j’obéirai toujours avec joie à mes supérieurs jusqu’à la fin de cette crise.

Enfin, je voudrais parachever ma défense en invoquant Notre Dame. Je ne comprends toujours pas comment la piété des fidèles envers Elle a été retenue comme instrument du projet de ralliement. Est-on bien conscient que celui qui aura à gérer la mise en œuvre du projet en question n’est autre que le préfet de la « Congrégation pour la défense de la foi », cet homme connu pour nier la virginité de Marie, Vierge et Mère ?  J’ai entendu dire, sortant directement « de la bouche du cheval » (le premier Assistant), que nous ne pouvions élaborer nos plans qu’à partir du triomphe de Notre Dame par-dessus l’institution de la Papauté. Or, je me souviens que Benoît XVI est le plus récent architecte en chef de l’ensevelissement du message de Fatima ; et qu’à la fin, au lieu que Notre Dame choisisse le moment et la nature de son triomphe, ce sera à nous de lui dire à quelles circonstances elle doit se conformer et, apparemment, dans quelles conditions la papauté se convertira.

En fait, si vous me refusez un procès en bonne et due forme, c’est avec joie que je présenterai ma nuque au couperet.

 

Reverenter ac devote,

In Iesu et Maria,

François Chazal †

 

Sources :

CathInfo.com : http://www.cathinfo.com/catholic.php/Fr-Chazals-2nd-Canonical-Warning-and-His-Response

Ignis Ardens : http://z10.invisionfree.com/Ignis_Ardens/index.php?s=33ec16769f5f637a63a6706fcc598138&showtopic=10449