23468

Le CatholicaPedia Blog

CatholicaPedia, une mémoire de la Tradition… en toute liberté

Archive for the ‘canonisé’ tag

28 avril : Anniversaire du Dies Natalis de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

with 6 comments

 

 

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

 

28 avril : Anniversaire du Dies Natalis de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

Nous fêtons cette année le tricentenaire du Dies natalis (1) du Révérend Père de Montfort.

Louis-Marie de Montfort

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (2) est né le 31 Janvier 1673 à Montfort sur Meu, en Bretagne, Missionnaire Apostolique, fondateur des prêtres Missionnaires de la Compagnie de Marie et de la Congrégation des Filles de la Sagesse, il est mort à St Laurent sur Sèvre (Vendée) le 28 avril 1716.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort a été béatifié par Léon XIII, le 22 janvier 1888, et il a été canonisé par Pie XII, le 20 juillet 1947.

 

Si les saints n’apparaissent pas fortuitement sur la scène du monde,
ce n’est pas non plus le hasard qui, après leur mort,
détermine l’époque de leur glorification….

Cardinal Pie

 

 

Dans « Vie du vénérable Louis-Marie Grignion de Montfort : missionnaire apostolique, fondateur des prêtres missionnaires de la Compagnie de Marie et de la Congrégation des Filles-de-la-Sagesse » M. l’abbé Pauvert, curé de Châtellerault, écrit en Préface de son édition de 1875 :

Le Souverain Pontife a déclaré que le Vénérable serviteur de Dieu Louis-Marie Grignion de Montfort a pratiqué toutes les vertus d’une manière héroïque.

Venerable LM Grignion

Ce Décret solennel prouve qu’il n’y a aucun doute sur la sainteté de sa vie et de sa mort, et que ses vertus ont été assez héroïques et assez opportunes pour être dans notre siècle une glorification de Notre-Seigneur Jésus-Christ, une preuve de l’énergie de sa grâce, une protestation contre les iniquités contemporaines, par conséquent un exemple et un nouveau stimulant de vertu pour les fidèles.

Monseigneur l’Évêque de Poitiers, dans un de ses éloquents panégyriques, dit ces belles paroles :

« Si les saints n’apparaissent pas fortuitement sur la scène du monde, ce n’est pas non plus le hasard qui, après leur mort, détermine l’époque de leur glorification. Dans le ciel des élus comme au firmament visible, c’est sur un signal du Très-Haut que les étoiles longtemps cachées et comme endormies dans un point reculé de l’espace, accourent en criant : Nous voici, et qu’elles commencent de briller pour celui qui les a faites : Stellae vocatae sunt et dixerunt : adsumus ; luxerunt ei cum jucunditate, qui fecit illas (Bar. III, 35).

Des rapports secrets et permanents ont été établis entre l’Église triomphante et l’Église militante, et quand Dieu nous destine de nouveaux combats sur la terre, presque toujours il nous montre de nouveaux alliés et de puissants protecteurs dans les cieux. »

C’est aussi sous ce rapport que cette cause a été envisagée à Rome.

« L’époque la plus glorieuse pour la France est le siècle de Louis XIV. Tous les genres de gloire s’y trouvent concentrés : victoires éclatantes, agrandissement du royaume, fin des guerres civiles, honneur et protection accordés au commerce, aux arts et aux sciences, réunion d’hommes célèbres dans l’armée, dans la magistrature et le clergé, construction de monuments splendides, gloire de la France rayonnant dans toutes les parties du monde. Mais, sous ces dehors brillants, on voyait poindre des germes de désordre ; trop concentré dans la recherche du luxe, de la richesse et de la gloire, le peuple français se détournait des pensées austères de la religion et du désir de ses fins immortelles.

Les voluptés et les délices franchissaient la cour qui les avait vues naître, corrompaient les âmes et préparaient la dissolution des mœurs. En un mot, malgré l’éclat du siècle de Louis XIV, la France laissait prévaloir chez elle les trois concupiscences dont parle l’apôtre bien-aimé : celle de la chair, celle des yeux, et l’orgueil de la vie qui vient du monde et non du Père.

« Mais Dieu, qui ne manque jamais à son Église et qui lui suscite des hommes choisis pour les besoins de leur époque, envoya à ce peuple séduit un homme dont toute la vie prêchait la folie de la croix. Tous les yeux se tournèrent vers cet homme puissant en œuvres et en paroles, dont les discours rappelaient les saintes pensées de la foi et inculquaient l’humilité et l’austérité de la loi évangélique. Dieu lui donna une manière d’être profondément ennemie des tendances de son époque : il ne voyait que par la foi, ne recherchait que la bassesse, n’aspirait qu’à la souffrance, et méprisait toute considération humaine.

Cette opposition flagrante et visible, qui était une censure des mœurs contemporaines, fournit aux ennemis de la doctrine et de la morale évangéliques une occasion de persécuter cet homme, de calomnier ses actions et ses paroles, de blâmer ses démarches comme singulières et déplacées. Cette persécution était si artificieuse qu’elle influença des hommes prudents et pieux qui le repoussaient ou le traitaient durement, en sorte qu’il souffrit de la part des bons et des méchants.

Admirable économie de la Providence ! Cet homme, tiré du monde pour confondre par la folie de la croix la sagesse du monde, devint, par la persécution, plus conforme à l’image de celui qui fut détesté et poursuivi par les hommes. »

Si la vie du V. Montfort fut une protestation contre le sensualisme de ses contemporains, l’Église, en proclamant ses vertus héroïques, nous donne une leçon et un exemple dont nous avons aussi grand besoin que les Français du XVIIIe siècle. Les germes de corruption qui ne faisaient qu’éclore se sont épanouis en toute liberté. Le besoin de la jouissance, l’horreur de la privation sont aujourd’hui le mobile de notre activité fiévreuse. C’est le but de l’énergie sociale et individuelle, c’est là que tendent les découvertes industrielles, les théories politiques et scientifiques. La morale elle-même s’est énervée : elle ne cherche plus sa sanction dans l’idée de Dieu et l’espoir de la récompense infinie ; elle n’impose le devoir et la répression des appétits que comme une condition de paix et de bien-être ici-bas ; elle nie la parole de l’Évangile qui avait dit : Heureux ceux qui pleurent ; elle soutient l’affirmation contraire et dit : Heureux ceux qui sont dans la joie ; elle étouffe l’idée surnaturelle dans son atmosphère sensualiste.

À notre époque, il faut donc étudier ces héros de la croix qui ont suivi de plus près la trace de leur maître. …

(…)

Dieu est admirable dans ses Saints. Ils sont le chef-d’œuvre de la sagesse et de la miséricorde infinie …

(…)

Nous avons trois preuves péremptoires de la mission céleste du V. Montfort : l’existence de ses deux congrégations, les miracles opérés par son intercession, le jugement de l’Église …

(…)

Il est une autre preuve de la mission du V. Montfort ; moins visible que les autres, elle n’échappe pas aux observateurs attentifs.

Lorsque les révolutionnaires de 93 promenèrent sur la France leurs fureurs impies, beaucoup de provinces courbèrent la tête, quelques-unes applaudirent ; deux seulement, la Vendée et la Bretagne, dirent comme les Machabées :

« Il vaut mieux mourir que de voir l’opprobre de notre nation ».

Pour quel motif ces deux contrées limitrophes, mais séparées par une barrière infranchissable, celle du langage, lancèrent-elles au combat leurs catholiques populations ? Parcourez notre histoire : à aucune époque, ont-elles été signalées comme plus pieuses que les autres ? S’étaient-elles jamais mises à la tête du mouvement religieux ? À la brillante période des croisades, ont-elles envoyé de plus nombreuses phalanges sous les étendards de la croix ? Non ; recueillez toutes les complaintes vendéennes, pas une seule qui en ait gardé le souvenir. Lisez les nombreuses ballades bretonnes, si soigneusement conservées ; une seule y fait allusion, encore c’est pour décrire les malheurs qui ensanglantèrent le manoir breton, pendant que le châtelain guerroyait outre-mer. Ont-elles fourni plus de chevaliers aux ordres militaires ? Non encore, puisque la langue bretonne n’était pas comptée au nombre de celles qui donnaient des électeurs pour le choix du grand Maître de Malte.

Il faut donc en conclure que cette exaltation et cette intrépidité de l’esprit religieux dans les provinces de l’Ouest sont dues à des causes récentes et presque contemporaines. La Bretagne le dut aux prédications de Michel le Nobletz, du P. Maunoir et du P. Bernard.

La Vendée le dut exclusivement au V. Montfort et à ses successeurs, qui firent passer leur foi et leur enthousiasme dans l’âme des prêtres et des paysans vendéens. C’est du pays où existait la maison mère de son ordre que partit le premier signal qui commença cette guerre de géants où gain de cause resta aux vaincus. Vers 1797, en voyant ces campagnes incultes, ces granges brûlées, ces villages veufs de leurs 400 mille habitants tombés sous le plomb ou sous le fer, les sages de l’époque déploraient ce sang versé pour rien : ils ne savaient pas que Dieu le conserve comme un trésor quand il a coulé pour la justice. La Vendée était à terre, mais sa sublime plaidoirie restait sans réponse. Elle avait prouvé que le sol français tremblera toujours sous les pas des oppresseurs de la vérité catholique ; tandis que la main du premier Consul semblait ouvrir les églises désertes et les cathédrales dévastées, c’étaient Cathelineau, Bonchamp, Larochejaquelein, Lescure, Charrette, d’Elbée, c’étaient ces laboureurs martyrs enfouis sous leurs sillons ensanglantés, c’étaient tant de pieuses paysannes, tant de pures jeunes filles guillotinées, fusillées ou noyées dont les ombres héroïques agitaient sur leurs gonds rouillés les portes de nos églises, les ouvraient à deux battants et y faisaient entrer à flots les populations redevenues catholiques. Sans cet immense holocauste, des législateurs révolutionnaires n’auraient jamais deviné la force latente du catholicisme. Dieu, d’ailleurs, n’eût pas laissé finir si vite ces saturnales où des impies dansaient les pieds dans le sang.

Les martyrs de la Vendée jouèrent auprès de la justice divine le rôle de ces victimes de l’Apocalypse qui disaient à Dieu : « Jusques à quand, Seigneur, qui êtes saint et vrai, ne faites-vous pas justice et ne vengez-vous pas notre sang ? » Cette vengeance miséricordieuse ne se fit pas attendre.

Que ce mépris de la mort, que cette foi ardente, que cette haine de l’impiété soit l’œuvre de Montfort et de ses fils qui continuèrent à évangéliser ces contrées, tous l’attestent, amis et ennemis, et les Pères du Concile provincial de Poitiers, demandant la béatification du V. Montfort, et les documents que Gensonne et autres fournirent à la Convention, et l’incendie de la maison de Saint-Laurent, le massacre des religieuses et des frères, et le martyre de deux missionnaires égorgés comme propagateurs du fanatisme dans la Vendée.

Toutes ces preuves de la sainteté et de la mission divine du V. Montfort ne sont plus nécessaires après le Décret du Souverain Pontife qui proclame ses vertus héroïques…

 

Read the rest of this entry »

VATICAN D’EUX : canonisations, béatifications, synode & Cie…

with 94 comments

 

Une tempête impétueuse a soufflé dimanche dernier dans beaucoup de chapelles d’une certaine tradition…

Des ralliés (n’en parlons pas !) aux tradis de la fausse-majorité-Traditionnelle (F$$PX) jusqu’aux tradis Verruenien (1) se sont “scandalisés” dimanche 19 octobre 2014… suite aux derniers événements que la secte conciliaire concluait en ce « Dimanche des conviés aux noces » (pour nous ! pas pour Eux…).

Ce dimanche nous présentait pourtant, selon Dom Pius Parsch, une magnifique image de l’automne liturgique (dans l’Église catholique !) :

Dom Pius ParschNous voyons une salle de festin brillamment éclairée, où sont assis de nombreux invités, revêtus d’habits d’une blancheur éclatante. Dans l’attente, tous portent leurs regards vers la porte qui doit s’ouvrir à tout instant pour laisser entrer le Roi venant rendre visite aux invités ; les invités, c’est nous, chrétiens ; la blanche robe nuptiale, c’est le vêtement baptismal de la filiation divine ; le roi qui arrive, c’est le Seigneur dont le retour est attendu. La grande préoccupation de notre vie doit être de posséder la blanche robe nuptiale ; c’est l’homme nouveau que nous devons revêtir dans la vraie justice et sainteté (Épître) ; c’est l’accomplissement de la volonté de Dieu (Oraison).

 Et nos bons tradis n’avaient aux oreilles et à la bouche qu’une préoccupation…

Ce 19 octobre restera dans l’histoire comme le jour où Jean-Baptiste Montini aura été béatifié par le pape François…

 

La F$$PX s’étant fendue de quelques communiqués :

« À l’issue du Synode extraordinaire sur la famille, le dimanche 19 octobre 2014, le pape François procèdera à la béatification du pape Paul VI. La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X exprime les plus sérieuses réserves sur les béatifications et canonisations des papes récents, dont la procédure accélérée s’affranchit de la sagesse des règles séculaires de l’Église. »

synode_octobre_2014

« À l’annonce de la béatification de celui qui gouverna l’Église dans la tourmente des années soixante et soixante-dix, certaines personnes s’étonnent, peut-être s’émeuvent, mais beaucoup, au bout du compte, garderont le silence. Que peut-on dire en effet contre une béatification ? N’est-elle pas l’aboutissement d’un procès en forme canonique, au cours duquel on a examiné les vertus du « serviteur de Dieu », qui ont été trouvées héroïques ? »

 

Du côté de l’Institut (IBMC) même combat !… Certains prêtres allant jusqu’à célébrer leur Sainte Messe « en réparation de ces scandales »…

« Mes chers fidèles,

Ce dix-neuvième dimanche de la Pentecôte doit être marqué malheureusement d’une pierre noire sur le calendrier de l’histoire de l’Église Universelle, de l’Église catholique. C’est un jour de deuil car aujourd’hui les âmes sont scandalisées, tout d’abord par la clôture de ce pseudo Synode des Évêques sur la famille convoqué par Bergoglio-François 1er et aussi, vous le savez, par la pseudo Béatification de Montini-Paul VI présenté comme héroïque de pratique des vertus chrétiennes… »

 

Les abbés anti-ralliéristes de la fausse résistante, eux aussi, ne sont pas en reste… qui comme l’ineffable R.P. Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus” dans un « Tiré à Part, du 18 octobre 2014 » de la Revue « Sel de La Terre » écrit :

Pierre-Marie de KergolayAprès la reconnaissance de « l’héroïcité des vertus » du pape Paul VI par Benoît XVI le 20 décembre 2012, le dimanche 19 octobre 2014 a eu lieu à Rome sa prétendue béatification par le pape régnant François accompagné du pape sortant Benoît XVI. Après les fausses canonisations des papes Jean XXIII et Jean-Paul II, nous avons une fausse béatification.

En effet le pape Paul VI ne peut pas être présenté comme un modèle pour les chrétiens. Pour être béatifié ou canonisé, un pape doit avoir exercé des vertus chrétiennes héroïques non seulement comme chrétien, mais comme pape. Or, loin d’avoir exercé des vertus exemplaires, le pape Paul VI est un de ceux qui ont le plus fait, avec les papes Jean XXIII et Jean-Paul II, pour l’auto-démolition de l’Église.

Commençons par rappeler quelques faits concernant son pontificat, puis donnons quelques documents…

 


 

Et bien NON ! mes chers Fidèles semper idem

Nous sommes d’Église Catholique ! (corps mystique de Jésus-Christ)

 

 

NON !

 

Parce que cette “église” est une des nombreuses sectes qui pullulent autour de l’Église catholique…

Mais N’est Pas l’Église catholique !

Elle s’est définie elle-même : « église Conciliaire »…

 

« dimanche 19 octobre, jour de tristesse,
jour de deuil…marqué malheureusement d’une pierre noire »

 

Uniquement pour Tous les « Una Cum »

Pour le Fidèle semper idem

Sur mon agenda, sur le calendrier de l’histoire de l’Église Universelle, de l’Église catholique au 19/10/2014 :

(Dix-neuvième Dimanche après la Pentecôte)
(Saint Pierre d’Alcantara)

 

 RIEN...

 

 


[1] Verrua Savoia (français : Verrue) est une commune italienne de la province de Turin dans la région du Piémont en Italie, siège de l’Institut Mater Boni Consilii, société religieuse fondée par quelques prêtres italiens de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X de Mgr Lefebvre sortis de ladite Fraternité en décembre 1985.

 

Saint Louis pour les Nuls…
Saint Louis, sur la terre comme au ciel

with 18 comments

 

Saint Louis était hier soir au programme de France 2 Voici donc la façon dont il est vu par les “modernistes”, à mettre en rapport avec ce que nous avons déjà publié sur ce « Modèle du Roi Très Chrétien »

 

Secrets d’histoire : Saint Louis, sur la terre comme au ciel

Culture Infos – Documentaire 110 mn – France 2

 

À l’occasion du 800e anniversaire de sa naissance, Secrets d’histoire s’invite en plein XIIIe siècle sur les pas de Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis, le plus illustre des souverains capétiens et le seul roi de France canonisé !

Stéphane Bern nous fait visiter la somptueuse abbaye de Royaumont, dans le Val-d’Oise, que le jeune Louis IX fait bâtir, sans hésiter à porter les pierres lui-même ! Guidé par une foi inébranlable, nous verrons comment cet ultra de Dieu participe à deux croisades et fonde la grandiose ville fortifiée d’Aigues-Mortes pour embarquer avec sa gigantesque armée. La profonde dévotion héritée de sa mère, la redoutable Blanche de Castille, conduit Saint Louis, le roi « très chrétien », à acheter les saintes reliques de la passion du Christ pour lesquelles il érige la Sainte-Chapelle, joyaux de l’architecture gothique, nichée au cœur de Paris. Nous découvrirons comment, attentif au sort de son peuple, Louis IX modernise les institutions judiciaires de son royaume et pose les bases fondatrices de notre nation.
Le mythe du saint roi fascine à toutes les époques, peut-être parce que certaines valeurs de ce monarque intègre continuent de faire battre le cœur de la France républicaine… (France 2)

 

[jwplayer mediaid=15526 primary= »html5″]