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Fraternité Saint-Pie-X : vers le grand pardon (!!!)

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Il est minuit moins cinq Bernie Fellay !

Il est minuit moins cinq Bernie Fellay !

 

La F$$PX est en voie (accélérée) de ralliement… nous vous disions…

Le site Internet : letemps.ch (1) « Site suisse d’information – Le Temps », a publiée dernièrement un article qui nous fait voir le ralliement de la F$$PX vu par les Con(s)ciliaires…

 

Jorge Bergoglio, alias « Call Me Jorge »

Fraternité Saint-Pie-X : vers le grand pardon

Le pape [l’anti-Pape] François pourrait, cette année, reconnaître unilatéralement la Fraternité d’Écône et offrir une prélature personnelle à Mgr Bernard Fellay. Un geste qui inquiète et divise

 

C’est un frémissement, une messe basse. Dans les chapelles des autorités catholiques [marranes Conciliaires] légitimes (!!) comme schismatiques, il se murmure une bien curieuse rumeur : le pape [le clown blanc déguisé en pape] François pourrait, cette année, reconnaître unilatéralement la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X (F$$PX), fondée à Écône en Valais en 1970 par l’ultra conservateur Mgr Lefebvre. Et offrir à son successeur, Mgr Bernard Fellay, une prélature personnelle. En clair, un statut identique à celui de l’Opus Dei. La Fraternité deviendrait ainsi un genre de super-diocèse mondial, dont le supérieur échapperait à l’autorité des évêques [des laïcs déguisés en évêques] diocésains. Pas mal, pour un mouvement banni de l’Église catholique (église [secte] Conciliaire) hé oui !), sans statut canonique (conciliaire) ni ministères légitimes, même si l’excommunication de ses évêques a été levée en 2009 par (l’anti-Pape) Benoît XVI.

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F$$PX : Voie sans issue !!!

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Quelques “fidèles perplexes” de la F$$PX viennent d’écrire une lettre aux quatre évêques que Mgr Lefebvre a sacré il y a 25 ans, en 1988. Cette lettre circule (comme une pétition) pour récolter des signatures. Ces “fidèles perplexes” sont déboussolés et totalement ignorant des problématiques de “leur Fraternité”. Aveuglés qu’ils sont par la désinformation qui règne au sein de cette “Fraternité” et de cet horreur du “sédévacantisme” ambiant, ils n’osent même pas aller chercher les bonnes informations (et les documents essentiels) sur les sites qui les diffusent (ou les ont diffusés avant censure !)… Par là même, ils ne se rendent pas compte qu’ils sont dans une Voie sans issue !!!

Voici pour commencer leur message de présentation et d’appel :

* * *

Chers amis,

Ci-joint une lettre de supplique composée par quelques fidèles perplexes à nos quatre évêques.

Cette lettre est signée d’emblée par une vingtaine de fidèles eux aussi perplexes et qui adhèrent à notre supplique. Nous vous invitons, après lecture de la lettre, de faire de même en nous faisant part de votre souhait de compter parmi les signataires par courrier électronique suivant les modalités ci-dessous

Vous pouvez également envoyer, avec leur accord explicite, les noms de vos proches qui n’ont pas accès à l’Internet.

Nous voulons en même temps offrir aux évêques un bouquet spirituel en actions de grâces pour leur jubilé et à leurs intentions selon l’esprit de Monseigneur Lefebvre pour la sauvegarde de la Tradition catholique et le combat des erreurs modernistes mortifères. Aussi, vous pourriez nous faire part de votre offrande, ainsi que celle de vos proches, de prière et/ou de pénitence pour ce bouquet.

Bien entendu, il serait bon que beaucoup écrivent  personnellement aux prélats. Notre démarche ne doit pas vous en empêcher ou décourager, tout comme les éventuelles initiatives individuelles  ne sont point un obstacle à votre participation à cette initiative groupée !

Nous arrêterons la liste le 12 juin 2013. Nous avons donc une semaine pour montrer à nos évêques notre gratitude mais aussi notre grande inquiétude quant aux récents contacts avec Rome dont les conséquences sont les graves divisions qui risquent de démolir la Fraternité. Nous refusons par principe tout accord avec Rome tant que les autorités romaines ne retournent pas à la Tradition catholique et ne se détournent pas des funestes réformes conciliaires. Qu’il soit dit !

Merci de faire circuler ce message, sans oublier d’attacher la lettre en pièce-jointe, à votre carnet d’adresses largement et très rapidement avec la nécessaire discrétion dans le choix des destinataires. La lettre sera publiée sur Internet mais seulement après avoir été envoyée aux évêques. Seul le nombre de signataires sera rendu public.

Bataillons et Dieu donnera la victoire !

Dans l’attente de vous lire rapidement.

Amicalement en Jésus Christ, Sean et Carla McKenna (04 70 56 83 45)

Réponse à envoyer (faire un copier-coller par nom svp) à :

seanetcarla@gmail.com

Je, …………………………………..……….. (prénom+ nom),

souhaite que mon nom figure sur la liste des signataires de la lettre à nos quatre évêques.

Offrande spirituelle  : ………………………………………………………………..  .

 


 

Lettre de supplique composée par quelques fidèles perplexes à nos quatre évêques

Le 12 juin 2013

Son excellence Monseigneur Richard Williamson
Son excellence Monseigneur Bernard Tissier de Mallerais
Son excellence Monseigneur Bernard Fellay
Son excellence Monseigneur Alfonso de Galarreta

 

Excellences,

Le 30 juin prochain marquera le 25e anniversaire des sacres épiscopaux qui vous ont été conférés héroïquement par monseigneur Marcel Lefebvre. Son excellence lui-même qualifia son acte historique d’« Opération Survie » 1, conscient, comme il vous l’avait écrit quinze jours auparavant, que « Dieu nous a protégés en faisant que l’accord [du 5 mai 1988] n’aboutisse pas. » 2

Des catholiques pareillement conscients des graves dangers d’un tel accord ont placé leur confiance et leur foi en l’archevêque, faisant fi des accusations calomnieuses de schisme. Après tout qui avait quitté l’Église ? Non pas les accusés mais ceux qui accusent ! Un mystère d’iniquité assurément mais une terrifiante réalité.

Aujourd’hui, un quart de siècle plus tard, ces catholiques, rejoints par beaucoup depuis, restent profondément convaincus de la sagesse de Monseigneur Lefebvre dans ses tractations avec les autorités conciliaires qui autant maintenant qu’alors ont pratiquement perdu la foi catholique et s’efforcent toujours plus d’imposer à l’Église catholique les réformes non-catholiques du concile Vatican II, qui est un pacte entre l’Église et la Révolution. « De cette union adultère ne peut venir que des bâtards. Et qui sont ces bâtards ? Ce sont nos rites. Le rite de la nouvelle messe est un rite bâtard. Les sacrements sont des sacrements bâtards » 3. Aussi nous faisons pleinement nôtres plus que jamais les paroles du Supérieur Général, successeur du fondateur : « Aussi longtemps que Vatican II et la nouvelle Messe restent la norme un accord avec Rome est suicide ». 4

Excellences, nous, qui sommes remplis d’une immense gratitude envers Mgr Lefebvre et envers vous quatre, vous prions instamment d’écouter notre supplique angoissée.

Gratitude pour avoir accepté cette lourde charge qui vous a été imposée par la divine Providence et pour avoir admirablement rempli ensemble la mission apostolique qui est la vôtre. Angoisse cependant, et grande tristesse, de ne plus vous voir, à la veille de votre jubilé épiscopal, unis dans cette noble mission mais divisés par une guerre fratricide. Quelle désolation ! Quelle responsabilité !

Mgr Lefebvre vous a conjuré « de demeurer profondément unis entre vous » dans l’espérance du jour où « le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu’il la confirme » 5. Avec pareil espoir nous l’attendons toujours ce jour-là. Il sera un jour béni, mais hélas il n’y a aucun signe de son arrivée. Comme saint Joseph et la Sainte Vierge en Égypte, nous attendons le moment voulu par Dieu. Et même si nous ressentons l’angoisse que la durée d’une génération fait subir, notamment à notre foi en l’indéfectibilité de l’Église et en l’infaillibilité du magistère : comme saint Joseph et la Sainte Vierge au recouvrement de Jésus au Temple, nous ne comprenons pas.

La recherche d’un accord avec un successeur de Pierre qui poursuit résolument encore « la destruction du Règne de Notre-Seigneur » 5 nous semble clairement opposée à la position prudente que la FSSPX, chacun de vous compris, a adopté et prêché ces 25 dernières années. Et cette nouvelle recherche ne provoque-t-elle pas de considérables divisions ? En outre, il semble qu’il n’y ait pas de raison de craindre que l’absence de reconnaissance canonique par l’église « officielle » soit un danger pour notre foi : si cet état devait être un danger aujourd’hui, il doit l’avoir été depuis le début. L’était-il ? Évidemment que non ! Bien au contraire ! Les actes prudentiels de la Fraternité qui nous ont séparés de l’église conciliaire, particulièrement les sacres de 1988, ont été amplement justifiés comme ayant été absolument nécessaires à la sauvegarde de la Foi, et cette séparation a été suivie d’une telle abondance de bons fruits qu’elle semble indéniablement conforme à la volonté de Dieu. En l’absence de nécessité à se réconcilier avec ces mêmes autorités conciliaires, et en observant les fruits désastreux de désunion et de péché produits en recherchant malgré tout cette réconciliation, la raison veut qu’une telle démarche ne puisse être la Volonté divine.

Nous vous implorons donc, pour l’amour de la Sainte Trinité et le salut des âmes, d’abandonner ce qui vous et nous divise, la poursuite d’un « impossible accord » 6 trop certainement synonyme d’« Opération Suicide » 1, et d’être à nouveaux un dans votre mission providentielle pour la survie de la Tradition catholique. Dans la mesure que nous vous avons librement et volontairement choisi comme pasteurs pour veiller sur nous et nous sauver des loups modernistes et de la corruption des erreurs conciliaires, votre juridiction de suppléance sur nous n’est pas seulement légitime et bonne, elle est vitale. Nous continuerons à solliciter cette protection pastorale aussi longtemps qu’elle sera nécessaire et nous la solliciterons auprès de tout pasteur qui continue à bien vouloir reconnaitre l’état de nécessité. Lequel d’entre vous ne nous reconnaîtrait-il pas le droit de nécessité dont nous avons bénéficié jusqu’ici de par l’Église notre mère ? Ces catholiques perplexes vis-à-vis d’un accord pratique avec la « secte conciliaire » 6 en seront-ils dorénavant exclus ? Serez-vous sans pitié envers ceux qui craignent pour leur foi ? Mais, déjà, les épouvantails de schismatiques, sédévacantistes, désobéissants, brandis ad nauseam par nos ennemis depuis 40 ans, sont sur les lèvres de certains de nos pères et frères. Quel malheur ! Ces invectives étaient injustes hier, elles le sont tout autant aujourd’hui.

Puisse notre divin Sauveur vous remplir de Son infini humilité, le Saint-Esprit de Ses sept dons, Notre-Dame de son amour maternel et saint Joseph de sa prudente protection. Père Tout-puissant, que Votre règne arrive.

En les Cœurs de Jésus et de Marie, nous prions pour vous. Vos enfants dans le Christ Jésus,

 

 

PJ : la liste de n signataires de cette supplique et leur bouquet spirituel qui l’accompagne.

 

1 Mgr Marcel Lefebvre, sermon des sacres, 30 juin 1988.

2 Mgr Marcel Lefebvre, lettre aux futurs évêques, 12 juin 1988* (cité dans Sel de la Terre n° 28, p. 164-166).

3 Mgr Marcel Lefebvre, sermon à Lille, le 29 août 1976.

4 Mgr Bernard Fellay, Écône, 8 septembre 2006 (cité dans The Angelus, décembre 2009 p.5).

5 Mgr Marcel Lefebvre, lettre aux futurs évêques, 29 août 1987.

6 Mgr Bernard Tissier de Mallerais, sermon du dimanche de Pentecôte 2013.

NB * Nous nous étonnons de ne trouver dans aucune publication en ligne en langue française de la FSSPX cette importante lettre.

La traduction anglaise se trouve à http://www.sspxasia.com/Documents/Archbishop-Lefebvre/To_the_Four_Bishops_Elect.htm

 

* * *

 

Nous avons déjà reçu un commentaire sur ce texte par un correspondant habituel qui pointe bien “le problème” de cette lettre : « une pantalonnade de plus d’où il ne pourra rien sortir de bon ! »

Charles lien permanent

6 juin, 2013

(…) je persiste à dire et à penser que la Fraternité est l’instrument de la Providence pour châtier nos « traditionalismes », autant dans l’expression d’un cléricalisme pertinace dans ses erreurs et illusions, d’un laïcat plus ou moins mondain et/ou affectivement archaïque, mais également dans l’expression des peurs, défaillances et reculades intimes de chacun de nous…

Un catholique doit être catholique… point barre ! Tous ces mots en « isme » lorsqu’ils sont systématisés ou instrumentalisés doivent nous paraître suspects.

Je viens de recevoir d’une amie et correspondante ce document une fois de plus accablant, à l’initiative pleine de « bonnes intentions » d’un groupe de laïcs, c’est à dire de fidèles n’appartenant pas au clergé. J’en livre la teneur ici à tous nos amis et responsables de ce blog. Qu’ils ne s’en tiennent pas à une lecture pieuse et accueillante au premier degré mais qu’ils se posent la question de savoir : ce que ces gens demandent est-ce possible ? Est-ce l’expression de la vérité ? Sont-ils eux-mêmes en véritable rupture avec la ligne aberrante de la Fraternité ?

Après une simple analyse de texte, ils concluront d’eux-mêmes que cette initiative est une pantalonnade de plus d’où il ne pourra rien sortir de bon ! Comme l’on dit vulgairement… en ce qui me concerne « je ne mange pas de ce pain-là » !

En ce qui concerne la note N°2, ces aficionados de la F$$PX qui « Nous nous étonnons de ne trouver dans aucune publication en ligne en langue française de la FSSPX cette importante lettre » sont vraiment aveuglés par la désinformation qui règne au sein de cette “Fraternité” et de cet horreur du “sédévacantisme” ambiant pour ne pas oser aller chercher les bonnes informations (ou les documents essentiels) sur les sites qui les diffusent (ou les ont diffusés avant censure !)…

Ce document, la « lettre aux futurs évêques » a été divulguée par Virgo-Maria et maintenu en ligne pendants de nombreuses années avant la censure de Menzingen exercée par procès, à l’encontre du curé Schoonbroodt (†) juste avant sa mort… mais ce document est toujours néanmoins lisible « en ligne en langue française » ailleurs que sur des sites « de la FSSPX » !!!

Lettre de Mgr Lefebvre aux futurs Évêques (29 août 1987) :

http://lacriseintegriste.typepad.fr/weblog/1987/08/lettre-de-mgr-lefebvre-aux-fururs-%C3%A9v%C3%AAques.html

http://fr.gloria.tv/?media=228419

http://www.resistance-catholique.org/analyses/2008/analyses_2008-01-06.html#Avr7

http://resistance-catholique.org/documents/Textes_oublies_de_Mgr_Lefebvre/La-lettre-aux-futurs-Eveques.pdf

http://virgo-maria.org/articles_HTML/2006/010_2006/VM-2006-10-10/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.htm

 

 

Et Charles de continuer :

Cher Cave Ne Cadas, je suis heureux que vous repreniez au compte du blog l’expression de pantalonnade… car il s’agit bien de cela ! Et il y aurait tant à dire sur ces deux textes. On y parle même de… bouquet ! Ce qui rappellera à beaucoup d’entre nous d’autres pantalonnades de fleuristes mitrés !!!….

 

 

Mgr Fellay a été reçu LE WEEK-END du 13 mai par la Commission Ecclesia Dei

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30 pièces d'argent

Ce que tu dois faire, fais-le vite. (Jn 13,27.)

Le supérieur de la FSSPX

a été reçu en fin de semaine dernière par la Commission Ecclesia Dei

Le naufrage de la Fraternité par Fellay

Le naufrage de la Fraternité Saint-Pie X par Fellay

Monseigneur Fellay = Capitaine Schettino ((Le capitaine Francesco Schettino, est accusé d’avoir provoqué le naufrage du Costa Concordia le 13 janvier 2012))

Un pas de plus vers la « solution de la crise » (sic) incité par le “Pape” : Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Société Saint-Pie X s’est rendu à Rome ces derniers jours pour une réunion de clarification avec la Commission pontificale Ecclesia Dei.

Ce que l’on peut savoir est qu’ils ont examiné et débattu de quelques modifications apportées dans le Préambule Doctrinal proposé par Mgr Fellay. Le résultat de la réunion paraît positif.

Le mercredi 16 mai au matin se réuniront au Palais de l’Inquisition les cardinaux et les “évêques” lors de la Feria Quarta de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ((Ndlr : « feria quarta » est le nom que les chrétiens, à Rome, donnaient au 4ème jour de la semaine, le mercredi, et le mercredi est traditionnellement le jour de réunion de la CDF)), appelée à se prononcer sur les modifications de texte envoyés par le supérieur Lefebvriste.

Le résultat de la discussion collégiale, impliquant non seulement les “évêques” et les cardinaux de la Curie romaine, mais aussi d’importants diocèses – seront présent, entre d’autres Cardinaux le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, Christoph Schönborn, archevêque de Vienne –, sera communiqué au “Pape” dans les jours suivants.

Benoît XVI recevra des mains du préfet de la Congrégation, le cardinal William Levada – qui est arrivé au terme de son mandat –, l’avis de chacun des Pères de la Feria Quarta, et par conséquent il pourra évaluer non seulement le vote final mais aussi les motivations pour ensuite prendre sa décision en toute autonomie.

De ce qui est connu, des changements proposés par Mgr Fellay, il a souligné l’importance de la tradition comme un élément stable.

Quant à la substance du Préambule, le point de départ était le noyau de la partie doctrinale de l’Accord et signé par Mgr Marcel Lefebvre en 1988, qui a dit « Nous déclarons accepter la doctrine contenue dans le numéro 25 de la Constitution dogmatique Lumen Gentium du Concile Vatican II sur le Magistère ecclésiastique et l’adhésion qui lui est due. »

Quant au désaccord sur certains passages du Concile, il affirmait : « En ce qui concerne certains points enseignés par le Concile Vatican II ou concernant les réformes postérieures de la liturgie et du droit, qui nous semblent difficilement conciliables avec la tradition, nous nous engageons à adopter une attitude positive et de communication avec le Siège apostolique, en évitant toute polémique ».

Des surprises sont toujours possibles, mais de ce qui s’est passé lors de la précédente réunion de la Feria Quartaconsacré à ce sujet, ainsi que des avis exprimées par les “évêques” et les cardinaux, on suppose une bonne probabilité de résultat positif. Résultat renforcé par la dernière réunion de Mgr Fellay avec la Commission Ecclesia Dei.

Toutefois, le Vatican est préoccupé par le contenu de la lettre que les évêques Tissier de Mallerais, Gallareta et Williamson ont envoyée il y a un mois à leur superviseur. Une lettre très dure contre l’accord, à laquelle Mgr Fellay a répondu par une lettre très significative, dans laquelle il a donné les motifs de sa décision, en réponse à une demande personnelle du “Pape”.

La publication de la correspondance privée entre Mgr Fellay et ses trois compagnons a causé beaucoup d’inquiétude de l’autre côté du Tibre, puisque l’existence d’une opposition consistante s’est manifestée, contre le retour à la pleine communion avec Rome, non seulement à partir de simples prêtres, mais trois des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre en 1988. Les Évêques à qui Benoît XVI avait révoqué l’excommunication en Janvier 2009.

Pendant ce temps, le cardinal Kurt Koch, qui est en charge du dialogue avec le monde juif, a rassuré le vice-président du Bundestag Wolfgang Thierse. (voir ICI)

 

Cristiandad[Les informations de ce commentaire ont été contribuées par Radio Cristiand.] :

http://radiocristiandad.wordpress.com/2012/05/14/fellay-fue-recibido-este-fin-de-semana-en-ecclesia-dei/

 

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Mgr Fellay et l'abbé Ratzinger

Mgr Fellay et l'abbé Ratzinger

 

Tout se déroule selon le plan prévu

 

Le dialogue avec la Fraternité Saint-Pie X prendra du temps

Les positions seront examinées au cas par cas

Anita Bourdin

ROME, mercredi 16 mai 2012 (ZENIT.org) – Les discussions se poursuivent entre Rome et la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, mais il faudra encore du temps avant qu’elles n’aboutissent, et la position de chacun des quatre évêques ordonnés par Mgr Marcel Lefebvre sera examinée au cas pas cas, indique le Vatican.

Un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège indique en effet ce 16 mai que la session ordinaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi réunie ce matin a examiné entre autres le dossier de la Fraternité Saint-Pie X et la réponse de Mgr Bernard Fellay en date du 17 avril.

« Quelques observations ont été formulées » à ce propos et elles seront prises en considération « dans les discussions ultérieures entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie X », ajoute la même source.

« Étant donné les positions prises par les trois autres évêques de la Fraternité Saint-Pie X, leur situation devra être traitée séparément et individuellement », précise le Saint-Siège.

Il s’agit des positions respectives de Mgr Alfonso de Galarreta, de Mgr Bernard Tissier de Mallerais et de Mgr Richard Williamson. À propos de la négation de la Shoah par de ce dernier, par exemple mais pas uniquement, le Saint-Siège et Benoît XVI ont déjà déclaré qu’il n’y avait pas de place dans l’Église catholique pour le négationnisme.

Après la réponse de Mgr Fellay au « Préambule doctrinal » proposé par le Saint-Siège comme la « condition préalable à toute réconciliation », les trois autres évêques, lui ont adressé le mois dernier une lettre commune pour lui faire part de leur désaccord sur un certain nombre de points. D’où la nécessité d’un approfondissement diversifié.

Les trois évêques ont adressé une lettre à Mgr Fellay, le 7 avril, critiquant les progrès des discussions avec Rome. Le supérieur de la Fraternité leur a répondu le 14 avril, en disant sa souffrance devant leur réaction, et sa conviction que leur fondateur aurait accepté un tel dialogue.

Répondant à la presse, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, a fait observer qu’en effet de « nouveaux approfondissements » avaient été demandés par Rome. Mais il serait, a-t-il dit, « prématuré » de se prononcer sur le temps que prendront les discussions actuellement en cours.

Il a constaté que les « divisions » apparues dans la Fraternité Saint-Pie X ont eu récemment un grand écho dans les media, et le communiqué, dit-il « indique clairement que les tractations en vue d’une réconciliation vont se poursuivre, sans préciser à quel niveau ».

« Contrairement à ce qui avait été annoncé par certains analystes, a-t-il poursuivi, la question ne devrait pas être réglée à courte échéance. Les organismes chargés du dossier ne semblent pas avoir terminé leur travail ». Il a enfin rappelé que « le dernier mot reviendra au Pape ».

http://www.zenit.org/article-30833?l=french

Fraternité Saint-Pie X : le processus se poursuit

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a tenu ce mercredi matin sa Session ordinaire. À l’ordre du jour figurait, entre autres, le dossier de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. Les participants ont notamment étudié la réponse de Mgr Bernard Fellay parvenue le 17 avril dernier. Des remarques ont été formulées. Elles seront prises en considération lors des prochaines discussions entre le Saint-Siège et la Fraternité. Compte tenu de la position adoptée par les trois autres Évêques de la Fraternité, leur situation devra être traitée de manière séparée et individuelle.

Interrogé par les journalistes, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a indiqué que de nouveaux approfondissements avaient été demandés. Le processus est en cours. Il serait prématuré de dire quand cela se terminera.

Les divisions au sein de la Fraternité Saint-Pie X ont été largement médiatisées ces dernières semaines. Le communiqué indique clairement que les tractations en vue d’une réconciliation vont se poursuivre, sans préciser à quel niveau. Contrairement à ce qui avait été annoncé par certains analystes, la question ne devrait pas être réglée à courte échéance. Les organismes chargés du dossier ne semblent pas avoir terminé leur travail. Quoiqu’il en soit, le dernier mot reviendra au Pape.
Le mois dernier, Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité, avait répondu au Préambule doctrinal présenté par le Saint-Siège comme une condition préalable à toute réconciliation. Les trois autres évêques, Mgr Alfonso de Galarreta, Mgr Bernard Tissier de Mallerais et Mgr Richard Williamson, lui ont adressé le mois dernier une lettre commune pour lui faire part de leur désaccord sur un certain nombre de points. D’où la nécessité d’un approfondissement diversifié. Ouvertement antisémite, Mgr Williamson nie l’existence des chambres à gaz, ce qui est incompatible avec la position de l’Église catholique.
En clair : le processus continue, des discussions ultérieures sont jugées nécessaires, l’issue semble encore incertaine, aucune échéance n’est fixée, il est essentiel de faire la distinction entre les différentes positions (comme celle de Mgr Williamson par exemple), il faudra les traiter séparément. Difficile en effet de penser à une solution unique qui s’applique à tous.

http://www.oecumene.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=588492

Pour aller plus loin :

Protocole d’accord établi entre le cardinal Ratzinger et Mgr Lefebvre

Le protocole du 5 mai : l’apostasie de Mgr Lefebvre (Sodalitium)

Les « accords » de la FSSPX avec Rome ; Éditorial du Seignadou de mai 2012 – par l’abbé Michel SIMOULIN, aumônier de Fanjeaux (Revue Item)


PENTECÔTE : C’EST LA DATE QUE VOUS VOULEZ Mgr Fellay ?

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Publication du 11 mai 2012 (restaurée d’après le cache Google)

Éclipse solaire

Juan Ignacio Arrieta

"Mgr" Juan Ignacio Arrieta

 

Pas de problèmes doctrinaux confirme le secrétaire du Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs à propos de la FSSPX


« Mgr »  Juan Ignacio Arrieta, secrétaire du Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, était de passage à Louvain-la-Neuve (Belgique) ce lundi 7 mai. Étant ce qu’on pourrait appeler par analogie « président du Conseil d’État » de l’église Conciliaire, il a parlé des aspects canoniques de l’accueil des anciens anglicans convertis et de la lamentable affaire Vangheluwe, du nom du tristement célèbre ancien « évêque » de Bruges. Mais aussi – et c’est ce qui nous intéresse sur ce blogue – Mgr Arrieta a évoqué la réconciliation en cours avec la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), déclarant notamment, d’après le quotidien La Libre Belgique :

 

« Je pense qu’on a pu éclaircir les problèmes doctrinaux, même s’il n’est pas facile de mettre cela sur papier. Le vrai problème, le seul, selon moi, c’est la séparation, la distance humaine qui remonte à 1988 ».

Source : www.riposte-catholique.fr
La <abbr>FSSPX</abbr> attendant d'entrer dans la Rome Conciliaire

Attendant d'entrer dans la Rome Conciliaire

Tous les évêques de la FSSPX ne sont pas aussi désireux que Mgr Fellay de donner « la boutique » de la FSSPX aux modernistes désormais amis à Rome. Voici la lettre des trois autres évêques de la FSSPX qui se tiennent fermement derrière les principes de Mgr Lefebvre de peur qu’il n’y ait pas une scission majeure au sein de la FSSPX.

Selon eux, la FSSPX perdrait son mordant si elle rejoignait les traîtres Ecclesia Dei de la Tradition pour une place dans l’église conciliaire d’Assise soutenue de la révolution française.
St Archevêque Lefebvre, sauvez votre petite organisation de l’autodestruction certaine si un accord est réalisé avec un néo-Moderniste, le pape Benoît XVI !

 Logo CathInfo.com

Le Forum CathInfo.com vient de rendre public un échange de lettre entre les trois évêques de la Fraternité Saint-Pie X et Menzingen début avril. Lettre qui avaient été tenues secrètes jusqu’à présent !

 http://www.cathinfo.com/catholic.php/Letter-of-Three-SSPX-Bishops-to-Bishop-Fellay

 

Les quatre évêques aux obsèques de Mgr Lefebvre

Les quatre évêques aux obsèques de Mgr Lefebvre

LETTRE AU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA FRATERNITÉ ST PIE X

Le 7 avril 2012

Monsieur le Supérieur Général,

Monsieur le Premier Assistant,

Monsieur le Second Assistant,

Depuis plusieurs mois, comme beaucoup de monde le sait, le Conseil général de la FSSPX considère sérieusement des propositions romaines en vue d’un accord pratique, étant donné que les discussions doctrinales de 2009 à 2011 ont prouvé qu’un accord doctrinal est impossible avec la Rome actuelle. Par cette lettre les trois évêques de la FSSPX qui ne font pas partie du Conseil Général souhaitent lui faire savoir, avec tout le respect qui convient, l’unanimité de leur opposition formelle à tout accord semblable.

Bien sûr, des deux côtés de la division actuelle entre l’Église Conciliaire et la FSSPX beaucoup désirent que l’unité catholique se refasse. Honneur à ces gens, de part et d’autre. Mais la réalité qui domine tout, et à laquelle tous ces désirs sincères doivent céder, c’est que depuis Vatican II les autorités officielles de l’Église se sont séparées de la vérité catholique, et aujourd’hui elles se montrent tout aussi déterminées que toujours de rester fidèles à la doctrine et pratique Conciliaires. Les discussions romaines, le « préambule doctrinal » et Assise III en sont des exemples éclatants.

Le problème posé aux catholiques par le second concile du Vatican est profond. Dans une conférence qui semble avoir été comme le dernier testament doctrinal de Mgr Lefebvre, donnée à des prêtres de sa Fraternité à Ecône une demi-année avant sa mort, après avoir brièvement résumé l’histoire du catholicisme libéral sortant de la Révolution française il a rappelé comment les Papes ont toujours combattu cette tentative de réconciliation entre l’Église et le monde moderne, et il a déclaré que le combat de la Fraternité contre Vatican II était exactement le même combat. Il a conclu :

« Plus on analyse les documents de Vatican II et leur interprétation par les autorités de l’Église, et plus on se rend compte qu’il ne s’agit ni d’erreurs superficielles ni de quelques erreurs particulières comme l’œcuménisme, la liberté religieuse, la collégialité, mais plutôt d’une perversion totale de l’esprit, de toute une philosophie nouvelle fondée sur le subjectivisme… C’est très grave ! Une perversion totale !… C’est vraiment effrayant. »

Or, la pensée de Benoît XVI est-elle meilleure à cet égard que celle de Jean-Paul II ? Il suffit de lire l’étude de l’un de nous trois sur La Foi au Péril de la Raison pour se rendre compte que la pensée du Pape actuel est également imprégnée de subjectivisme. C’est toute la fantaisie subjective de l’homme à la place de la réalité objective de Dieu. C’est toute la religion catholique soumise au monde moderne. Comment peut-on croire qu’un accord pratique puisse arranger un tel problème ?

Mais, nous dira-t-on, Benoît XVI est vraiment bienveillant envers la Fraternité et sa doctrine. En tant que subjectiviste il peut bien l’être, parce que les libéraux subjectivistes peuvent tolérer même la vérité, mais pas si elle refuse de tolérer l’erreur. Il nous accepterait dans le cadre du pluralisme relativiste et dialectique, à condition de rester dans la « pleine communion », par rapport à l’autorité et envers les autres « réalités ecclésiales ». Voilà pourquoi les autorités romaines peuvent tolérer que la Fraternité continue d’enseigner la doctrine catholique, mais ils ne supporteront absolument pas qu’elle condamne la doctrine conciliaire. Voilà pourquoi un accord même purement pratique ferait nécessairement taire progressivement, de la part de la Fraternité, toute critique du Concile ou de la nouvelle messe. En cessant d’attaquer ces victoires les plus importantes de toutes de la Révolution, la pauvre Fraternité cesserait nécessairement de s’opposer à l’apostasie universelle de notre lamentable époque et elle s’enliserait elle-même. En dernière instance, qui nous garantira de rester tels que nous sommes en nous protégeant de la curie romaine et des évêques ? Le Pape Benoît XVI ?

On a beau le nier, ce glissement est inévitable. Ne voit-on pas déjà dans la Fraternité des symptômes de cet amoindrissement dans la confession de la Foi ? Aujourd’hui, hélas, c’est le contraire qui serait « anormal ». Juste avant les Consécrations de 1988 lorsque de nombreux braves gens insistaient auprès de Mgr Lefebvre pour qu’il fit un accord pratique avec Rome qui ouvrirait un grand champ d’apostolat, il dit sa pensée aux quatre consécrands : « Un grand champ d’apostolat peut-être, mais dans l’ambiguïté, et en suivant deux directions opposées à la fois, ce qui aurait fini par nous pourrir. » Comment obéir et continuer à prêcher toute la vérité ? Comment faire un accord sans que la Fraternité « pourrisse » dans la contradiction ?

Et lorsqu’une année plus tard, Rome semblait faire de vrais gestes de bienveillance envers la Tradition, Mgr Lefebvre se méfiait toujours. Il craignait qu’il ne s’agisse que de « manœuvres pour séparer de nous le plus grand nombre de fidèles possible. Voilà la perspective dans laquelle ils semblent céder toujours un peu plus et même aller très loin. Nous devons absolument convaincre nos gens qu’il ne s’agit que d’une manœuvre, qu’il est dangereux de se mettre entre les mains des évêques conciliaires et de la Rome moderniste. C’est le plus grand danger qui menace nos gens. Si nous luttons depuis 20 ans pour résister aux erreurs conciliaires, ce n’était pas pour nous mettre maintenant entre les mains de ceux qui professent ces erreurs. » À la suite de Mgr Lefebvre le propre de la Fraternité est, plus que de dénoncer les erreurs par leur nom, de s’opposer efficacement et publiquement aux autorités romaines qui les diffusaient. Comment pourrai-t-on concilier un accord et cette résistance publique aux autorités, dont le Pape ? Et après avoir lutté pendant plus de quarante ans, la Fraternité devra-t-elle maintenant se mettre entre les mains de modernistes et libéraux dont nous venons de constater la pertinacité ?

Monseigneur, messieurs les abbés, veuillez faire attention, vous conduisez la Fraternité à un point où elle ne pourra plus rebrousser chemin, à une profonde division sans retour et, si vous aboutissez à un tel accord, à des puissantes influences destructrices qu’elle ne supportera point. Si jusqu’à présent les évêques de la Fraternité l’ont protégée, c’est précisément parce que Mgr Lefebvre a refusé un accord pratique. Puisque la situation n’a pas changé substantiellement, puisque la condition émise par le Chapitre de 2006 ne s’est nullement réalisée (changement doctrinal de Rome qui permettrait un accord pratique), écoutez encore votre Fondateur. Il a eu raison il y a 25 ans. Il a raison encore aujourd’hui. En son nom, nous vous en conjurons : n’engagez pas la Fraternité dans un accord purement pratique.

Avec nos salutations les plus cordiales et fraternelles, in Christo et Maria,

Mgr. Alfonso de Galarreta

Mgr. Bernard Tissier de Mallerais

Mgr. Richard Williamson

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Lettre des trois Éveques de la <abbr>FSSPX</abbr> Lettre des trois Éveques de la <abbr>FSSPX</abbr>, page 2

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LETTRE DE MONS. FELLAY AUX TROIS ÉVÊQUES
DE LA FRATERNITÉ SACERDOTALE SAINT-PIE X

 

Fraternité sacerdotale

Saint pie x

______

+ Menzingen, le 14 avril 2012

A NN. SS. Tissier de Mallerais, Williamson et de Galarreta.

Excellences,

Votre lettre collective adressée aux membres du Conseil général a retenu toute notre attention. Nous vous remercions pour votre sollicitude et votre charité.

Permettez-nous à notre tour dans le même souci de charité et de justice de vous faire les observations qui suivent.

Tout d’abord la lettre mentionne bien la gravité de la crise qui secoue l’Église et analyse précisément la nature des erreurs ambiantes qui pullulent. Cependant la description est entachée de deux défauts par rapport à la réalité de l’Église : elle manque de surnaturel et en même temps elle manque de réalisme.

Elle manque de surnaturel. A vous lite, on se demande sérieusement si vous croyez encore que cette Église visible dont le siège est à Rome est bien l’Église de Notre Seigneur Jésus Christ, une Église certes défigurée horriblement a planta pedis usque ad verticem capitis, mais une Église qui a quand même et encore pour chef Notre Seigneur Jésus Christ. On à l’impression que vous êtes tellement scandalisés que vous n’acceptez plus que cela pourrait encore être vrai. Pour vous Benoit XVI est-il encore pape légitime ? S’il l’est, Jésus-Christ peut-il encore parler par sa bouche ? Si le pape exprime une volonté légitime à notre sujet, qui est bonne, qui ne donne pas un ordre à l’encontre des commandements de Dieu, a-t-on le droit de négliger, de renvoyer d’un revers de main cette volonté ?

Et sinon sur quel principe vous basez vous pour agir ainsi ? Ne croyez-vous pas que si Notre Seigneur nous commande, il donnera aussi les moyens de continuer notre œuvre ? Or le pape nous a fait savoir que la préoccupation de régler notre affaire pour le bien de l’Église était au cœur même de son pontificat, et aussi qu’il savait bien que ce serait plus facile et pour lui et pour nous de laisser la situation présente en l’état. Donc c’est bien une volonté arrêtée et juste qu’il exprime.

Avec l’attitude que vous préconisez, il n’y a plus de place ni pour les Gédéons ni pour les David, ni pour ceux qui comptent sur le secours du Seigneur. Vous nous reprochez d’être naïf ou d’avoir peur, mais c’est votre vision de l’Église qui est trop humaine et même fataliste ; vous y voyez les dangers, les complots, les difficultés, vous ne voyez plus l’assistance de la grâce et du Saint-Esprit. Si l’on veut bien accepter que la divine Providence conduit les affaires des hommes, tout en leur laissant leur liberté, il faut alors aussi accepter que les gestes de ces dernières années en notre faveur sont sous sa gouverne. Or ils indiquent une ligne – pas toute droite – mais clairement en faveur de la Tradition. Pourquoi subitement celle-ci s’arrêterait, alors que nous faisons tout pour conserver notre fidélité et que nous accompagnons nos efforts d’une prière peu commune ? Le bon Dieu nous laisserait-il tomber au moment le plus crucial ? Cela n’a pas beaucoup de sens. Surtout que nous n’essayons pas de lui imposer une quelconque volonté propre, mais que nous essayons de scruter à travers les événements ce que Dieu veut, étant disposés à tout, comme il Lui plaira.

En même temps elle manque de réalisme, et quant à l’intensité des erreurs et quant à leur amplitude.

Intensité : dans la Fraternité, on est en train de faire des erreurs du Concile des super hérésies, cela devient comme le mal absolu, pire que tout de la même manière que les libéraux ont dogmatisé ce concile pastoral. Les maux sont déjà suffisamment dramatiques pour qu’on ne les exagère pas davantage (cf Roberto de Mattei, Une histoire jamais écrite, p. 22 ; Mgr Gherardini, Un débat à ouvrir, p, 53, etc.)

Il n’y a plus aucune distinction. Alors que Monseigneur Lefebvre a fait plusieurs fois les distinctions nécessaires au sujet du libéral [1]. Ce manque de distinction conduit l’un ou l’autre d’entre vous à un durcissement « absolu ». Cela est grave parce que cette caricature n’est plus dans la réalité et elle aboutira logiquement dans le futur à un vrai schisme. Et peut-être bien que ce fait est l’un des arguments qui me pousse à ne plus tarder à répondre aux instances romaines.

Amplitude : d’une part on fait endosser aux autorités présentes toutes les erreurs et tous les maux que l’on trouve dans l’Église en délaissant le fait qu’elles essaient au moins en partie de se dégager des plus graves d’entre elles (la condamnation de « l’herméneutique de la rupture » dénonce des erreurs bien réelles). D’autre part on prétend que TOUS sont enracinés dans cette pertinacité (« tous modernistes », « tous pourris »). Or cela est manifestement faux. Une grande majorité est toujours emportée dans le mouvement, mais pas tous.

Au point qu’à la question cruciale entre toutes, celle de la possibilité de survivre dans les conditions d’une reconnaissance de la Fraternité par Rome, nous n’arrivons pas à la même conclusion que vous.

Qu’il soit noté au passage que NOUS N’AVONS PAS CHERCHÉ un accord pratique. Cela est faux. Nous n’avons pas refusé a priori, comme vous le demandez, de considérer l’offre du pape. Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférerions de loin la solution actuelle de statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus.

En soi, la solution de la Prélature personnelle proposée n’est pas un piège. Cela ressort tout d’abord de ce que la situation présente en avril 2012 est bien différente de celle de 1988. Prétendre que rien n’a changé est une erreur historique.

Les mêmes maux font souffrir l’Église, les conséquences sont encore plus graves et manifestes qu’alors ; mais en même temps on peut constater un changement d’attitude dans l’Église, aidé par les gestes et actes de Benoît XVI envers la Tradition. Ce mouvement nouveau, né il y a au moins une dizaine d’années, va se renforçant II touche bon nombre (encore une minorité) de jeunes prêtres, de séminaristes et même déjà un petit nombre de jeunes évêques qui se distinguent nettement de leurs prédécesseurs, qui nous disent leur sympathie et leur soutien, mais qui sont encore passablement étouffés par la ligne dominante dans la hiérarchie en faveur de Vatican II. Cette hiérarchie est en perte de vitesse. Cela est objectif et montre qu’il n’est plus illusoire de considérer un combat « intra muros », dont nous sommes bien conscients de la dureté et difficulté. J’ai pu constater à Rome combien le discours sur les gloires de Vatican II que l’on va nous ressasser, s’il est encore dans la bouche de beaucoup, n’est cependant plus dans toutes les tètes. De moins en moins y croient.

Cette situation concrète, avec la solution canonique qui est proposée, est bien différente de celle de 1988. Et quand nous comparons les arguments que Mgr Lefebvre avait donnés à l’époque, nous concluons qu’il n’aurait pas hésité à accepter ce qui nous est proposé. Ne perdons pas le sens de l’Église, qui était si fort chez notre vénéré fondateur.

L’histoire de 1?Église montre que la guérison des maux qui la frappent se fait de manière habituelle graduellement, lentement. Et quand un problème est terminé, c’en est un autre qui commence… oportet haereses esse. Prétendre attendre que tout soit réglé pour arriver à ce que vous appelez un accord pratique n’est pas réaliste. II est bien probable à voir comment se déroulent les choses que la fin de cette crise prendra encore des dizaines d’années. Mais de refuser de travailler dans le champ parce qu’il s’y trouve encore de la mauvaise herbe, qui risque d’étouffer, de gêner la bonne herbe trouve une curieuse leçon biblique ; c’est Notre Seigneur lui-même qui nous fait comprendre avec sa parabole de l’ivraie qu’il y aura toujours, sous une forme ou une autre de la mauvaise herbe à arracher et à combattre dans son Église…

Vous ne pouvez pas savoir combien votre attitude ces derniers mois – bien différente pour chacun d’entre vous – a été dure pour nous. Elle a empêché le supérieur général de vous communiquer et faire partager ces grands soucis, auxquels il vous aurait si volontiers associés, s’il ne s’était pas trouvé devant une incompréhension si forte et passionnée. Combien il aurait aimé pouvoir compter sur vous sur vos conseils pour soutenir cette passe si délicate de notre histoire. C’est une grande épreuve, peut-être la plus grande de tout son supériorat Notre Fondateur vénéré a donné aux évêques de la Fraternité une charge et des devoirs précis. Il a bien montré que le principe qui fait l’unité dans notre société, c’est le Supérieur General. Mais depuis un certain temps déjà, vous essayez – chacun de manière différente – de lui imposer votre point de vue, même sous formes de menaces, et même publiquement Cette dialectique entre vérité/foi et autorité est contraire à l’esprit sacerdotal. Au moins aurait-il espéré que vous essayiez de comprendre les arguments qui le poussent à agir comme il a agi ces dernières années, selon la volonté de la divine providence.

Nous prions bien pour chacun d’entre vous, pour que dans ce combat qui est loin d’être terminé nous nous retrouvions tous ensemble, pour la plus grande gloire de Dieu et pour l’amour de notre chère Fraternité.

Daigne Notre Seigneur ressuscité et Notre Dame vous protéger et vous bénir.

+Bernard Fellay

Niklaus Pfluger+

Alain-Marc Nély+


[1] « Ce n’est pas parce qu’un pape est libéral qu’il n’existe pas. (…) Nous devons rester dans une ligne ferme et ne pas nous égarer, au cours de ces difficultés dans lesquelles nous vivons. On serait tenté, justement, par des solutions extrêmes, et de dire : “Non, non, le pape n’est pas seulement libéral, le pape est hérétique ! Le pape est peut-être probablement plus qu’hérétique, donc il n’y a pas de pape !”

Cela, ce n’est pas exact. Ce n’est pas parce que quelqu’un est libéral, qu’il est nécessairement hérétique et par conséquent qu’il est nécessairement hors de l’Église. II faut savoir faire les distinctions nécessaires, Ceci est très important pour rester dans une voie sûre, pour rester bien dans l’Eglise. Sinon, nous irions où ? II n’y a plus de pape, il n’y a plus de cardinaux, parce que, si le pape n’était pas pape quand il a nommé les cardinaux, ces cardinaux ne peuvent plus nommer de pape parce qu’ils ne sont pas cardinaux. Et alors ? C’est un ange du Ciel qui va nous apporter un pape ? C’est absurde ! Et pas seulement absurde, dangereux ! Parce qu’alors nous serons conduits, peut-être, à des solutions qui sont vraiment schismatiques » (conférence à Angers, 1980). Voir aussi Fideliter n° 57, p. 17 sur la mesure à garder.

 

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Lettre de Mgr fellay aux trois Évêques de la <abbr>FSSPX</abbr>, page 1 Lettre de Mgr fellay aux trois Évêques de la <abbr>FSSPX</abbr>, page 2
Lettre de Mgr fellay aux trois Évêques de la <abbr>FSSPX</abbr>, page 3 Lettre de Mgr fellay aux trois Évêques de la <abbr>FSSPX</abbr>, page 4

 

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Nota : Ces Lettres ont été authentifiées par le Communiqué de la Maison Générale de la Fraternité Saint-Pie X (11 mai 2012)

 

 

PENTECÔTE : C’est la date que vous voulez Mgr Fellay ?

Félicitations, Mgr Fellay ! Vous avez mené le tout de façon magistrale …

 

* * *

Florilège de textes de Mgr Lefebvre – par les Dominicains d’Avrillé (sur les relations Rome-FSSPX)

Mgr Marcel Lefebvre

Mgr Marcel Lefebvre

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http://www.spessantotomas.com/2012/05/florilege-de-textes-de-mgr-lefebvre-par.html