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L’abbé Yves Maury déclare Pontificalis Romani, de 1968, totalement invalide

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Le C.I.R.S ( Comité international Rore Sanctifica ) nous communique un document récent et important de l’abbé Yves Maury, ordonné par Mgr Lefebvre au commencement d’ Écône.

Une déclaration-choc de la part d’un abbé très érudit qui a très bien connu la fondation et les débuts d’Écône : « le rite de l’église réformée de Vatican II est invalide [1] et ne peut d’aucune façon servir à sacrer un évêque. »

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Comité international Rore Sanctifica

Voici la présentation qu’en donne le C.I.R.S :

L’abbé Yves Maury a vécu à Écône dans les années 1970 et a très bien connu les débuts de la FSSPX. Il a été ordonné prêtre selon le rite latin catholique préconciliaire par Mgr Lefebvre.

L’abbé Maury est diplômé d’une grande école française d’ingénieurs (École Centrale de Paris) et poursuit une vie sacerdotale d’étude et de prière en Vendée.

Clerc érudit, au jugement très posé, il nous livre ici une déclaration de poids.

Après avoir étudié avec précision et rigueur le problème posé par le nouveau rite conciliaire de consécration épiscopale instauré le 18 juin 1968 par Montini-Paul VI (Pontificalis Romani, 1968), l’abbé Yves Maury en est arrivé à une conclusion simple et définitive : ce nouveau rite est totalement invalide, selon les raisons que voici résumées ici :

« Le rite de l’église réformée de Vatican II est invalide et ne peut d’aucune façon servir à sacrer un évêque. ».

« L’église conciliaire n’a donc plus d’évêque sacré validement depuis la mise en place de la réforme promulguée en 1969, et sans doute mise en application générale quelques mois plus tard. Il ne lui reste plus que quelques évêques bien âgés. L’église conciliaire n’a plus que quelques prêtres de plus de 60 ans validement ordonnés, (sans entrer dans la considération du caractère douteux de son rite d’ordination) ».

« L’église conciliaire n’est pas mieux lotie que les anglicans, ou autres branches protestantes qui partagent ses faveurs : elle n’est qu’un rameau mort. »

Comité international Rore Sanctifica

Voici le texte du communiqué de l’abbé Yves Maury :

Déclaration [2] de l’abbé Yves Maury du 2 octobre 2010

Invalidité des sacres conciliaires

Rome le 28 novembre 2005

Cher X,

En réponse aux questions posées par : THILO STOPKA et par PHILIPPE BOURCIER de CARBON

Voici les réponses (aux 6 questions posées)

Il est arrivé une seule fois, le 24 avril 1802, qu’un prêtre (Père Michel DAHERYE né à Alep le 27 avril 1761) fut élut Patriarche d’Antioche pour les Syriens Catholiques. Il fut Sacré évêque le 04 mai 1802 puis à la fin de son Sacre épiscopal, fut tout de suite intronisé Patriarche.

Le degré patriarcal n’est pas une ordination. L’épiscopat est la plénitude du sacerdoce. Donc après l’épiscopat il n’y a plus d’ordination. Le patriarche comme le Pape n’ont, après leur élection, que le rite de l’intronisation qui n’est pas du tout une ordination.

+ Mikhael Al Jamil

Archevêque Syrien Catholique

Procureur patriarcal près le Saint Siège

:

« Sur le site Rore sanctifica [3], on trouve cette reproduction d’une attestation de Mgr Al Jamil représentant du Patriarchat syrien d’Antioche à Rome [4], selon laquelle le rite qui a été copié par les conciliaires est un rite d’intronisation du Patriarche qui est déjà sacré évêque auparavant, ou qui était déjà évêque avant d’être élu.

Le Père Pierre-Marie d’Avrillé [5] a copieusement montré que le nouveau rite latin de la consécration épiscopale conciliaire instauré le 18 juin 1968 par Montini-Paul VI est bien conforme dans sa partie essentielle à ce rite d’intronisation du Patriarche d’Antioche de rite syrien.

Or l’Église ne réitère jamais le sacrement de l’ordre, (comme le baptême et la confirmation qui confèrent un caractère) ce qui serait un péché mortel et un sacrilège.

Dans le cas de l’Ordre, une forme invalide entraînerait la disparition à brève échéance de l’ordre et simultanément de l’Église, ce que le Saint-Esprit ne peut pas permettre étant données les promesses de Notre-Seigneur que son Église durerait jusqu’à la fin des siècles, et qu’il serait avec elle tous les jours jusqu’à la consommation des siècles. L’Église est évidemment infaillible pour déterminer des formes valides à utiliser pour les sacrements : ceci est une vérité certaine, d’une certitude fondée directement sur l’infaillibilité de l’Église.

De là cette conclusion immédiate et qui découle directement d’une prémisse infaillible : c’est que le rite de l’église réformée de Vatican II est invalide et ne peut d’aucune façon servir à sacrer un évêque.

L’église conciliaire n’a donc plus d’évêque sacré validement depuis la mise en place de la réforme promulguée en 1968, et sans doute mise en application générale quelques mois plus tard. Il ne lui reste plus que quelques évêques bien âgés. L’église conciliaire n’a plus que quel­ques prêtres de plus de 60 ans validement ordonnés, (sans entrer dans la considération du caractère douteux de son rite d’ordination.)

L’église conciliaire n’est pas assistée du Saint-Esprit, elle n’est pas l’Église catholique (on le savait déjà par toutes les hérésies  propagées par elle dans et après le Concile) mais cette fois la conclusion est hors de toutes les discussions et subterfuges des libéraux et autres semi-ral­liés ou ralliés à tant pour cent, qui ne veulent parler que d’erreurs, cela découle directement de l’admission d’un rite invalide pour sacrer ses évêques. Elle n’a certainement pas un Pape légiti­me à sa tête.

L’église conciliaire n’est pas mieux lotie que les anglicans, ou autres branches protestantes qui partagent ses faveurs : elle n’est qu’un rameau mort.

Les tenants de la thèse de Cassissiacum qui se posaient en seuls savants et raisonnables et qui regardaient de haut les pauvres sédévacantistes bornés qui croient qu’il est possible de re­connaître un hérétique, sont cette fois, sans discussion possible, acculés à reconnaître que “leurs évêques matérialiter qui gardent validement les sièges catholiques” ne sont le plus souvent que de simples prêtres ou des laïcs, et que leur “pape matérialiterqui n’est qu’un simple abbé Ratzinger ne peut certainement être l’évêque de Rome, et encore moins un pape même matérialiter, à moins que pour sauver la face, ils n’inventent une pirouette dans le genre de celles des (…), mais qui ne trompe qu’eux-mêmes.

(…)

Qu’en dit la Fraternité, qui se dépense tant pour se faire reconnaître officiellement, et Mgr Lefebvre qui dans un accès de ferveur pour le ralliement sous JP II disait dans un de ses  sermons : Je peux vous annoncer que sous peu on nous recevra à Rome avec notre serment anti-moderniste à la main ? (27-06-80.) Continueront-ils à se faire photographier en compagnie de l’ignoble Benoît XVI avec un sourire qui en dit long sur le plaisir qu’ils ont de le rencontrer ? Leur grande charité leur permettra-t-elle de continuer à désigner par le terme de schismatiques les catholiques et spécialement les prêtres qui tiennent la bonne doctrine ? Continueront-ils à dépenser l’argent des fidèles pour alimenter en littérature leurs “frères prêtres” et leur distribuer le kit S. Pie V sur DVD, pour leur faire faire des parodies de messes et des sacrilèges ? En Mai 2010 dans la Lettre aux amis et bienfaiteurs, on ne peut que constater que leur aveuglement ne s’améliore pas et qu’ils sont toujours dans une complète illusion. Il est vrai qu’ils se croient sincèrement des prêtres exceptionnels et Notre-Seigneur a promis à Anne-Marie Taïgi que ceux qui sortiront indemnes de cette crise seront ceux auxquels il accordera l’humilité.

Où sont ceux qui prétendaient que la situation actuelle ne pouvait être jugée que par un futur Pape qui en jugerait infailliblement, et qu’en attendant il fallait se tenir dans une prudente réserve, salva reverentia ? Nous l’avons ici ce jugement infaillible déjà porté par l’Église qui a reçu de son Dieu et Seigneur qu’il serait avec elle tous les jours jusqu’à la consommation des siècles. Nous avions déjà ceux de tous les Conciles et de tous les Papes antérieurs, mais cela ne leur suffisait pas pour appliquer les principes de la Bulle de Paul IV, reprise par S. Pie V, Cum ex apostolatus.

Tous ces amis du monde et qui pensaient beaucoup trop à l’opinion qu’il peut avoir d’eux, n’ont plus qu’une ressource, celle de reconnaître qu’ils se sont bien trompés et ont bien trompé les autres, de s’humilier et faire leur mea culpa et réparer les dégâts qu’ils ont causés (…).

Cum omni humilitate, et mansuetudine, cum patientia, supportantes invicem in caritate, solliciti servare unitatem spiritus in vinculo pacis.

(Éphés., 4, 2.) (Épître du 26° dimanche après la Pentecôte.)

Abbé Yves Maury

Le 02 Octobre 2010

Nous vous recommandons vivement la lecture des documents exceptionnels disponible sur le site Rore-Sanctifica ainsi que les ouvrages du C.I.R.S. disponibles aux Éditions Saint-Remi, les développements les plus complets sont dans les Notitiæ publiées dernièrement.

Télécharger le Communiqué CIRS du 3 novembre 2010


[1] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/01-publications_de_rore_sanctifica/rore_sanctifica-communiques/communique-2010-10-29_Publication/RORE_Communique-2010-10-29_Publication-11-Plaquettes-ESR.pdf

[2] [NDLR] les caractères gras des commentaires de M. l’Abbé Yves Maury proviennent de la rédaction du CICR

[3] [NDLR] cf. www.rore-sanctifica.org , Notitia III De Ordinatione Patriarchae, pages 13 et suivantes

http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2006/RORE-2006-06-13-FR_Rore_Sanctifica_III-Notitiae_3-Sacramentalite_des_rites_orientaux.pdf

[4] [NDLR] cf. www.rore-sanctifica.org,

http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE_Communique-2007-05-07_Canon_235.pdf

http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/01-publications_de_rore_sanctifica/rore_sanctifica-communiques/communique_(2007-04)-avril/RORE_Communique-2007-03-31-Le_Canon_75_des_Orientaux_2.pdf

[5] [NDLR] cf. http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2009/RORE_Communique-2009-11-21_Refutation_SdT_n70.pdf

Mois du Rosaire

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Le 1er septembre 1883, Sa Sainteté le Pape Léon XIII déclara dans sa Lettre encyclique Supremi Apostolatus Officio :

Nous désirons que spécialement LE MOIS D’OCTOBRE DE CETTE ANNÉE soit consacré entièrement à la Sainte Reine du Rosaire. Nous décrétons et Nous ordonnons que, dans tout le monde catholique, pendant cette année, on célèbre solennellement par des services spéciaux et splendides, les offices du Rosaire.

Qu’ainsi donc, à partir du premier jour du mois d’octobre prochain jusqu’au second jour du mois de novembre suivant, dans toutes les paroisses, et, si l’autorité le juge opportun et utile, dans toutes les autres églises ou chapelles dédiées à la Sainte Vierge, on récite cinq dizaines du Rosaire, en y ajoutant les Litanies Laurétanes (Litanies de la Très Sainte Vierge). Nous désirons que le peuple accoure à ces exercices de piété et qu’en même temps l’on dise la messe et l’on expose le Saint Sacrement, et que l’on donne ensuite avec la Sainte Hostie la bénédiction à la pieuse assemblée. Nous approuvons beaucoup que les confréries du Saint Rosaire de la Vierge fassent, conformément aux usages antiques, des processions solennelles à travers les villes, afin de glorifier publiquement la Religion. (…)

Télécharger la Lettre Encyclique Supremi Apostolatus Officio .

Notre Dame du Rosaire

Written by Cave Ne Cadas

octobre 2nd, 2010 at 9:34 pm

Benoît 1er de Vatican d’Eux fait un signe de croix scandaleux !

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Lors de sa visite en Angleterre en septembre, l’antipape Ratzinger-Benoît XVI (Benoît Ier de Vatican II) s’est rendu à Lambeth Palace pour une visite de courtoisie à l’ «Archevêque» de Canterbury.

L’ « Archevêque » de Cantorbéry (Archbishop of Canterbury) est, après le Gouverneur suprême de l’église d’Angleterre (c’est-à-dire le monarque), le chef de l’église d’Angleterre et de la Communion Anglicane. Aujourd’hui c’est Monsieur Rowan Williams qui occupe cette fonction. La résidence officielle de l’ « archevêque » de Cantorbéry est le Palais Lambeth.

La bulle ‘Apostolicæ Curæ‘ de Léon XIII, toujours en vigueur, affirme que les ordinations anglicanes sont entièrement invalides et illicites au sens de la liturgie et de la tradition catholique.

En effet, le 18 septembre 1896, le pape Léon XIII proclamait dans la Bulle pontificale ‘Apostolicae curae et caritatis‘ l’invalidité des ordinations anglicanes, déclarées « absolument nulles et non avenues ».

Le 17 septembre 2010, lors d’un « moment de prière » dans la Bibliothèque du Palais, Benoît (XVI ou Ier, c’est selon…) a effectué un signe de croix scandaleux qui n’a rien de catholique !

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Vous pouvez télécharger le reportage complet de 60 mn ici.

Mgr Gaume dans son ouvrage LE SIGNE DE LA CROIX AU XIXe SIÈCLE
traite la question dans sa Première Lettre :

État de la question. – Le monde actuel ne fait plus, ou il fait rarement, ou il fait mal le signe de la croix. – Les premiers chrétiens le faisaient, ils le faisaient souvent, ils le faisaient bien. – Nous avons raison, et ils avaient tort ; ou nous avons tort, et ils avaient raison; lequel des deux ?

Vous pouvez lire ici la Table des matières. Ou ici au Éditions Saint-Remi

De ce personnage (Benoît XVI ou Ier, c’est selon…) qui prétend parler au nom de l’Église catholique on en attendrait mieux ! Ceci démontre encore une fois qu’il n’est pas catholique.

L'anté-Christ Benoît <abbr srcset=XVI" width="345" height="500" />

Written by Cave Ne Cadas

octobre 2nd, 2010 at 2:17 pm

En 1567, Saint Pie V par la bulle De salute gregis bannit à jamais les corridas

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Tauromachie

Tauromachie

Par la bulle De salute gregis le Pape saint Pie V bannissait en effet et pour toujours, sous peine d’excommunication, la pratique tauromachique comme contraire « à la piété et à la charité chrétienne [afin] d’abolir ces sanglants et honteux spectacles dignes des démons et non des hommes…».

Après avoir rappelé que le Concile de Trente avait condamné solennellement le duel, le saint Pape ajoute :

« Pour Nous donc, considérant que ces spectacles où taureaux et bêtes sauvages sont poursuivis dans l’arène ou sur la place publique sont contraires à la piété et à la charité chrétiennes, et désireux d’abolir ces sanglants et honteux spectacles dignes des démons et non des hommes et d’assurer avec l’aide divine, dans la mesure du possible, le salut des âmes : à tous et à chacun de princes chrétiens, revêtus de n’importe quelle dignité aussi bien ecclésiastique que profane, même impériale ou royale, quels que soient leurs titres ou quelles que soient la communauté ou république auxquelles ils appartiennent, Nous défendons et interdisons, en vertu de la présente constitution à jamais valable, sous peine d’excommunication ou d’anathème encourus ipso facto, de permettre qu’aient lieu dans leurs provinces, cités, terres, châteaux forts et localités, des spectacles de ce genre où l’on donne la chasse à des taureaux et à d’autres bêtes sauvages. Nous interdisons également aux soldats et aux autres personnes de se mesurer, à pied ou à cheval, dans ce genre de spectacle, avec les taureaux et les bêtes sauvages.  (…)

Nous interdisons également sous peine d’excommunication aux clercs, aussi bien réguliers que séculiers, pourvus de bénéfices ecclésiastiques ou engagés dans les Ordres sacrés, d’assister aux dits spectacles.  (…) »

Extrait de « De salute Gregis dominici », bulle de Pie V du 1er novembre 1567

Une initiative venue d’Espagne : en 1567, le nonce apostolique Pierre Camajani porte à Rome un mémoire par lequel 70 théologiens espagnols plaident contre les corridas, requête que soutient St François de Borgia et détermine Pie V à prononcer une interdiction irrévocable de la tauromachie.

Les siècles suivants attesteront d’une continuité sans faille dans la condamnation. En 1863, sur les instances de Pie IX, Mgr Plantier décrit avec horreur le spectacle dégradant de l’arène et condamne les spectateurs « qui se repaissent de la souffrance des taureaux, des chevaux et même des hommes ». Mgr Besson de son côté dépeignait en 1885 les souffrances endurées par les chevaux et les taureaux réclamant avec énergie la suppression de spectacles « qui sont la honte de nos mœurs ». En 1920 le Cardinal Gasparri, secrétaire d’État de Benoît XV rappelait que « la barbarie humaine se retranche encore dans les combats de taureaux… l’Église encourage toutes les nobles âmes qui travaillent à effacer cette honte ».

Arènes de Nînes
Les Arènes de Nîmes

En avril 1813, le baron Rolland, Préfet du Gard, propose au ministre de l’intérieur d’ouvrir les arènes au public pour lui donner sa distraction favorite. Il lui écrit : « Le goût qu’a le public pour la course de taureaux est porté jusqu’à la fureur dans ce pays, et nulle part il n’existe aucun emplacement aussi magnifique que celui des arènes. »

À partir de 1853 le monument retrouve sa vocation première avec l’organisation de courses de taureaux camarguaises puis de corridas. Aujourd’hui, l’amphithéâtre accueille les corridas pendant les féria, les plus célèbres fêtes locales (Féria de Pentecôte, Féria du Carnaval en février, Féria des vendanges en septembre).

Monsieur Teissier

Monsieur Teissier

À Nîmes justement, Monsieur « l’abbé » Teissier l’un des deux aumôniers des arènes de Nîmes doit certainement être l’un de ces « prêtres » mondains qui souhaitent plaire. Plaire à une coterie qu’il croit à la mode, cool, in…

Il a, sans barguigner, accepté de faire lui-même une lecture publique d’un texte « Jésus-Christ matador » (lequel assimile la crucifixion de Jésus-Christ aux passes d’un tueur d’arène) à la demande de l’association les « Avocats du diable » !

Grand aficionado depuis 1947, année de sa première corrida, le père Teissier évolue depuis plus de vingt ans dans le mundillo, le demi-monde tauromachique. Tauromachie qu’il pratique à ses heures perdues arguant que « L’église n’a pas de position officielle sur la tauromachie […] La mort de Jésus et la corrida nous renvoient tout simplement à la mort. Et la mort, c’est ce qui nous permet de nous interroger sur le sens de la vie. ».

Une philosophie de bazar que chacun appréciera selon son degré d’éveil… Ajoutons que la plus grande faute du fringant « abbé » est avant tout son ignorance crasse qui, à ce niveau, est un péché contre le Saint-Esprit. Celle également de sa hiérarchie qui eut dû… le bannir depuis belle lurette en vertu de l’excommunication perpétuelle qui s’attache par la bulle de Salute Gregis (1567) de St Pie V.

L’église Conciliaire (L’Église de Vatican II comme elle s’appelle !) dans sa source La Documentation catholique n° 753 (1933), col. 1467-1468. [Tiré du Bullarium privilegiorum ac diplomatum Romanorum Pontificum amplissima collectio, tome iv, partie 2, pp. 1556-1557] précise que ces dispositions ne sont pas reprises dans le code de Droit canonique :

[Note : les dispositions canoniques énoncées par saint Pie V ne sont pas reprises par le Code de Droit canonique ; elles sont donc abrogées. Mais les doctrines et les jugements moraux contenus dans cette bulle ont une valeur permanente.]

Il semble que cela puisse être mis en relation avec la non existence, à notre époque, de chefs catholiques de communautés civiles. Ceux qui, en effet, militent aujourd’hui pour la suppression des courses de taureaux le font pour des raisons passionnelles basées sur le « droit » des animaux ! Rien à voir donc avec la voix de l’Église…

Télécharger De Salute Gregis

Written by Cave Ne Cadas

septembre 27th, 2010 at 1:19 pm

AINSI MEURT UN PRÊTRE FIDÈLE !

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Nos Amis du Christ Roi de France viennent de publier quelques photos de l’enterrement de Monsieur l’abbé Joseph Vérité.

– Voir les photos de l’enterrement de Monsieur l’abbé Joseph Vérité, ICI

Nous les remercions chaleureusement.

Ad majorem dei gloriam !

PRIEZ POUR LUI

Abbé Joseph Vérité

Né le 15 septembre 1919

Ordonné prêtre de la sainte Église Catholique au diocèse de Nantes

le 31 mars 1945

Rappelé à Dieu le 26 août 2010

« Que je Le connaisse intimement »

« Que je L’aime ardemment »

« Que je Le suive fidèlement »

« Que je Le serve constamment »

« A la fin mon Cœur Immaculé triomphera ! »

Sa dernière consigne :

« Restez Fidèles ! »

– restez fidèles à la Foi de toujours ;

– restez fidèles à la sainte Église Catholique,   qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper ;

– restez fidèles aux sacrements de toujours ;

– restez fidèles aux catéchismes et à l’enseignement de  toujours ;

– restez fidèles à la VRAIE dévotion à la sainte Vierge Marie ;

– restez fidèles en tout.

Refusez toutes les nouveautés de Vatican II.

« Vous avez le droit, un droit strict, d’exiger de vos prêtres qu’ils ne vous enseignent que ce qu’enseigne la sainte Église catholique. Priez pour vos prêtres ».

« Combattez, enfants de lumière,

vous, petit nombre qui y voyez« .


– Voir les photos de l’enterrement de Monsieur l’abbé Joseph Vérité, ICI

Written by Cave Ne Cadas

septembre 12th, 2010 at 10:47 am

Enterrement de M. l’Abbé Joseph Vérité

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Allocution de Louis-Hubert REMY à l’enterrement de M. l’Abbé Vérité


M. l’abbé,

Ma Révérende Mère,

Chers amis de M. l’abbé Vérité,

Nous ne pouvons nous quitter sans évoquer les mérites de M. l’abbé Vérité, sans rappeler les leçons importantes qu’il nous donnait et sans préciser quelques détails de ses tous derniers moments, tout cela pour notre édification et notre consolation.

La semaine passée, lui rendant visite pour la dernière fois, je lui demandais quelle était la dernière consigne, le dernier message, qu’il voulait nous léguer avant de quitter ce monde.

Il me dit et répéta plusieurs fois : RESTEZ FIDÈLES. Dites-le à tous : RESTEZ FIDÈLES ! Et dans un entretien ultérieur, il rentra dans les détails que je complète par ce qu’il nous enseignait en retraite :

– restez fidèles à la seule Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa Sainte Église, la Foi de toujours qui ne peut pas changer ;

– restez fidèles aux seuls sacrements de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ceux donnés par la sainte Église depuis 2000 ans ;

– restez fidèles aux catéchismes de la sainte Église, aux enseignements des papes catholiques, aux enseignements des saints de toujours ;

– restez fidèles à la très sainte Vierge Marie, veillant à être dans la VRAIE dévotion, évitant les sept fausses dévotions signalées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort ;

– restez fidèles en tout, ne changez rien, refusez toutes les nouveautés, refusez tout Vatican II, refusez ses faux papes, ses faux évêques, ses faux prêtres, ses faux sacrements, ses catéchismes, ses enseignements erronés. La Religion instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas changer. La très Sainte Vierge Marie triomphera un jour prochain, l’erreur sera écrasée, la vérité de toujours vaincra.

Sa vie fut un exemple de fidélité. Par obéissance à son évêque, il avait suivi les sirènes de Vatican II ; il a dit la synaxe judéo-protestante pendant trois ans et demi, – et, détail remarquable : bouleversé par cette révolution à en tomber malade, il recélébra par la suite dans le rite saint Pie V ces prétendues messes qui lui avaient été demandées – mais un jour il comprit qu’être fidèle à un évêque prévaricateur, le rendait infidèle à la Foi de toujours. Et alors, seul prêtre sur les mille du diocèse de Nantes, il retrouva la Foi et la paix en revenant à la messe de son ordination et à TOUT ce qu’avait toujours enseigné la sainte Église qui ne pouvait ni se tromper, ni nous tromper. Ce n’est pas ce qui avait toujours été vécu et cru qui posait problème, mais c’était Vatican II et sa Révolution. Dès lors, jamais plus, il n’eut de doute et d’inquiétude sur sa Foi, même durant son agonie.

Il devint très ferme, refusant de célébrer la sainte messe sur des autels douteux. Il consacrait alors sur sa pierre d’autel et ne donnait la communion qu’avec les hosties qu’il avait consacrées. Lors des enterrements familiaux, il n’assistait pas à la cérémonie moderniste et ne venait qu’au cimetière pour prier et bénir le corps. Il combattait la messe dialoguée et ne comprenait pas qu’après ses explications et ses arguments imparables (début de la révolution liturgique !), un prêtre de la Tradition puisse s’obstiner dans cette erreur. Tout manque de soumission aux rubriques le choquait profondément, lui qui était si rigoureux et fidèle à ce que l’Église imposait ; par exemple, il refusa toujours dans sa chapelle les tenues incorrectes, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Il ne transigeait pas avec le sacré.

Jamais il n’aurait accepté de bénir des fiançailles et de célébrer un mariage dans une église occupée par la secte de Vatican II, exemple pour lui de grave libéralisme. Il me confia qu’une telle union commençait bien mal, et que des prêtres de la Tradition aient accepté cela, le troublait fortement.

Son expérience du NOM lui fut très utile car il confiait, avec gravité et sans aucun doute : qu’il n’y avait pas la présence réelle dans cette blasphématoire pseudo-consécration. Pour lui, la crise conciliaire n’était pas un problème d’autorité, pas un problème de pape, pas un problème de materialiter-formaliter, qu’il traitait de ridicule, pas un problème d’hérésie, pas un problème de schisme, car la seule réalité était que la secte conciliaire n’avait rien à voir avec la sainte Église Catholique, si ce n’est d’avoir accaparé les biens de la sainte Église et tout ruiné.

Très dévot de Marie et donc de La Salette, il comprenait que Rome (et non l’Église !) avait perdu la Foi et que la sainte Église était éclipsée. Pour lui, ces faux papes étaient de vrais « papes conciliaires » de la fausse Église et n’étaient pas les successeurs de saint Pierre. Il me dit un jour qu’on devrait appeler l’actuel usurpateur, Benoît I de Vatican II. C’est lui qui m’apprit que la très Sainte Vierge Marie, en parlant du cloaque d’impuretés, pensait plus à l’impureté doctrinale qu’à l’impureté de mœurs. En disant : les prêtres, la très Sainte Vierge Marie pensait à tous les prêtres, même à ceux de la Tradition, même aux non-una-cum, qui, pas assez dociles sur l’enseignement de la sainte Église, en rajoutent, en retranchent, interprètent. Il disait souvent : vous avez le droit, un droit strict, d’exiger de vos prêtres qu’ils ne vous enseignent que ce qu’enseigne la sainte Église.

Il méditait souvent cette phrase de saint Jean Chrysostome, citée par saint Léonard de Port-Maurice : Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de prêtres qui se sauvent, mais je crois au contraire, que le nombre de ceux qui se perdent est bien plus grand. Dans son agonie, plusieurs fois, il me dit en pleurant : mais où sont aujourd’hui mes confrères du diocèse de Nantes ? Où sont-ils ? Il exigea que pas un prêtre conciliaire de son diocèse, pour lui apostat et ennemi de Notre-Seigneur, ne soit présent à son enterrement. C’est pourquoi nous avons veillé à ce que rien ne soit annoncé qu’après sa mort.

Après cette « reconversion », grâce certainement méritée par sa très profonde humilité, – exemple d’humilité –, qu’il savait miraculeuse, il consacra très vite son ministère à l’œuvre des œuvres : prêcher des retraites. Mais pas n’importe quelles retraites : celles conseillées par tous les papes et qui ont formé tant de saints : les exercices de Saint-Ignace. Mais pas n’importe comment ! Ce furent les exercices de Saint-Ignace ANTILIBÉRAUX.

Il avait compris que l’origine de la révolution conciliaire, qui, contre toute attente, avait fait apostasier les 2500 évêques (tous docteurs en théologie, en philosophie, en droit canon, tous avec grâces d’état… !) lors de Vatican II, c’était LE LIBÉRALISME (Pie IX : j’ai toujours condamné le catholicisme libéral et je le condamnerai encore 40 fois si nécessaire, 18 juin 1871), si bien défini par ce même Pape …ce libéralisme, acharné à concilier la lumière avec les ténèbres et la vérité avec l’erreur (21 mai 1874). C’était là l’idée pratique maîtresse qu’il voulait enseigner à ses retraitants, leur donnant à écouter les meilleures pages de Dom Sarda Y Salvany, Le Libéralisme est un péché, (« le manuel du combattant »). Il insistait aussi très fortement sur la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ, donnant les meilleures pages de Théotime de Saint-Just et Le nombre des élus de Riccardo Torrens. Qui maintenant prêchera avec une telle exigence ? Qui maintenant citera ces livres ?

Mais ce n’étaient que les compléments de l’enseignement des exercices qu’il prêchait avec fidélité, rigueur, exigence, enthousiasme, zèle, et qui convertissaient les âmes. Là était la différence avec beaucoup de ses confrères de la Tradition : lui convertissait ! De nombreuses chapelles ont hérité de vrais fidèles d’avant la crise, mais là, depuis, les prêtres n’ont pas converti grand monde. On voit parfois de nouvelles têtes, mais elles disparaissent, hélas, rapidement parce que ces prêtres ne font pas ce qu’ils doivent faire (on peut craindre pour leur salut éternel).

Très bon confesseur, prudent, calme, révélant la racine des péchés, il n’hésitait pas à consacrer une heure, voire deux, à un pénitent. En retraite, il nous préparait à la confession, en occupant trois jours sur cinq aux vérités éternelles, Mort, Enfer, Purgatoire, Jugement particulier, Jugement général, à la gravité du péché et surtout à l’examen de conscience approfondi, complet, entre autres à la lutte contre le démon muet, pour former des consciences éclairées et droites.

Et après cette confession, qui « transfigurait » certains retraitants, il nous développait les deux étendards, l’appel du Roi temporel, les trois classes d’hommes, pour inciter par l’élection aux meilleurs choix. Que de grâces reçues alors ! Que de changements de vie ! Mais ce n’était pas tout !

Alors, devant nous il méditait avec une telle conviction, une telle compassion – il pleurait parfois et les retraitants aussi – la Passion, la Rédemption, méditations qui nous ont marqués pour la vie, et qui nous ont appris à aimer profondément Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa sainte Mère.

Il complétait ces saints exercices par le discernement des esprits, par les devoirs des chrétiens, et en particulier les devoirs des fiancés et des époux qu’il était bien le seul à enseigner exhaustivement ! Une vie déjà longue, les dures épreuves vécues, une grande expérience du confessionnal, des heures de méditation, lui avaient permis de comprendre les racines des maux, et surtout d’enseigner ce qu’il fallait faire. Ah ! Si nous étions fidèles, combien nous serions plus saints !

Sa formule préférée, résumant tout, était splendide : Le connaître intimement, L’aimer ardemment, Le suivre fidèlement, Le servir constamment. Car il n’enseignait qu’avec rigueur, refusant toute idée autre que celles de la sainte Église. Il n’avait aucune prétention philosophique ou théologique. Comme dom Guéranger il n’était qu’un catéchiste aimant à expliquer l’ABC de la doctrine (Préface du Sens chrétien de l’histoire) ou comme le grand Gerson qui, retiré à Lyon pour les dix dernières années de sa vie, enseignait aux enfants LA SCIENCE DES SCIENCES, LE CATÉCHISME (cité par le R.P. Ayroles dans La prétendue vie de Jeanne d’Arc de M. Anatole France, au chapitre 1).

Quel exemple de zèle pour le salut des âmes ! Ces dernières années, il partait prêcher la retraite dans un état de santé tel que tout médecin lui aurait interdit de partir. Mais dès le premier signe de la Croix ouvrant la retraite, c’était un autre homme et il passait plus de douze heures par jour, pendant cinq jours, à prêcher, à diriger les âmes, à confesser, parfois bien après minuit, et à sauver les âmes. Il était, pour nous, évident que le corps d’un prêtre ne fonctionne pas comme le corps de tout autre homme : nous étions les témoins de l’effet direct de la grâce d’état !

Malheureusement aucun autre prêtre à ma connaissance n’a ce don particulier pour prêcher les retraites. Le moule est cassé. Heureusement, quelques retraites ont été enregistrées et nous pensons pouvoir offrir aux fidèles, début 2011, un Cd-DvD, leur permettant de vivre chez eux la retraite de M. l’abbé Vérité, retraite qu’il déconseillait de suivre en ménage car, disait-il, M. fait la retraite de Mme, et Mme fait la retraite de M.

Il suivait de près tous les combats de mes amis et les miens. Il lisait tout, corrigeait, complétait, nous incitant à combattre. Pour lui, des sottes critiques : ce n’est pas opportun (quand est-ce opportun alors ?), attention au scandale des faibles, le manteau de Noé, vous êtes excessif !, et autres billevesées pour empêcher que la vérité soit connue, que les erreurs soient réfutées, que les catholiques soient formés et avertis des dangers, des faux amis, vrais ennemis, il en faisait fi ; pour lui, il n’avait qu’un mot d’ordre : COMBATTEZ. Il allait même plus loin : combattez les erreurs des clercs, dénoncez-les, c’est le meilleur service à leur rendre. Il craignait, comme dom Sarda, le clerc libéral, ce clerc qui, sous les apparences de bien, dirige mal les âmes. Il avait bien compris le danger du clerc libéral, il l’avait vu à l’œuvre et tout détruire. Il en parlait encore dans sa dernière lettre-testament de Pâques 2010. Il dénonçait que, dans les prêtres non-una-cum, il y avait de vrais libéraux dont il était prudent de se protéger.

Combattez, me disait-il. Vous recevrez en remerciements calomnies, incompréhension, mépris, attaques, mais n’ayez pas peur du “qu’en dira-t-on”, faites votre devoir et vous serez récompensé : vous ne perdrez pas la Foi. Combien de fois, écœuré par la bêtise et la méchanceté (surtout de la part de certains clercs et de faux amis) j’ai été tenté d’abandonner la lutte ! Il profitait de la confession pour me reprendre en me confirmant ce devoir d’état particulier.

Il craignait plus que tout la TIÉDEUR, cette tiédeur qui donne une telle nausée à Notre-Seigneur qu’Il en vomit. Pour éviter cela, il conseillait une grande dévotion au Sacré-Cœur. Il était des amis fidèles du Christ Roi de France et tenait à être présent chaque année à Saint-Benoît-sur-Loire, assurant les confessions et heureux de nous retrouver tous. Il n’annula, vu son état de santé, sa présence à la réunion de 2010 qu’au dernier moment. Il en fut très triste.

Il conseillait la confession mensuelle et pour certains hebdomadaire. Pendant 17 ans il fut mon confesseur, et chaque mois nous en profitions, mon épouse et moi, pour passer une ou deux heures avec lui où je l’informais du combat de la Tradition. Combien de fois ses conseils furent excellents. Il ne pouvait pas faire certains combats dévolus aux seuls laïcs, mais combien il m’éclairait de ses conseils et m’incitait à combattre franchement, sans peur, sans compromis ; c’est lui qui m’incita à réagir contre cinq abbés de la Tradition, lui qui redoutait plus que tout le clerc libéral, et en l’occurrence, il me fut très précieux. Que de formules, que d’idées, venant de lui reprises par mes amis et moi-même !

Il était de grand caractère : sa vie le prouve. Il savait ce qu’il voulait. S’il demandait conseil, et souvent à plusieurs, c’était lui et lui seul qui prenait la décision finale. Il n’était alors pas question de revenir en arrière. Il est vrai qu’il me demandait souvent mon avis, il est vrai qu’il le partageait souvent, mais il restait « indépendant » et il aimait le dire : pouvait-on manipuler un abbé Vérité, lui qui rompit tout net tout lien avec le diocèse ? Et breton par surcroît ! Dans les derniers évènements vécus, il s’est raconté, surtout de la part de ceux qui-savent-tout, qu’il avait été manipulé ; quelle stupidité ! Il faut mal le connaître pour lancer et faire croire de telles sottises ! Plusieurs, les vrais intimes, le savent et peuvent en témoigner.

Il était très inquiet pour les jeunes abbés. L’expérience d’Écône, de tous ceux qui étaient passés par Écône, l’inquiétait beaucoup. Il n’était pas de ceux qui avaient une grande admiration pour Mgr Lefebvre et ses jeunes prêtres. Il leur trouvait les mêmes défauts qui avaient mérité le châtiment de l’apostasie conciliaire. Presque tous, mal formés, prétentieux, médiocres à diriger les âmes, ayant des connaissances limitées sur de graves questions, manquant de sérieux, n’étudiant pas assez, n’écoutant pas les vieux prêtres d’expérience, s’en moquant même (en retraite… par exemple !), réduits bien souvent au rôle de distributeurs de sacrements pour des fidèles consommateurs, il n’avait pas une grande estime pour eux, retrouvant en eux trop souvent les faiblesses et les défauts de ses confrères qui avaient tous apostasié. Il avait remarqué que depuis la mort de Mgr Lefebvre on coupait les prêtres de la FSSPX de tout contact avec les anciens prêtres les plus fermes. Il prévoyait depuis toujours un effondrement inévitable et mérité : il avait vu les conséquences de tous ces défauts sur les âmes des fidèles.

Dans ses retraites il avait décelé des vocations, et peu satisfait des communautés connues, à 90 ans il finit par consentir à un projet de formation.

Il avait compris que l’Adversaire faisait tout pour qu’il n’y ait plus de prêtres. Le Malin avait réussi avec Vatican II à tout changer, et surtout à changer le cérémonial du sacre des évêques pour introduire un sacre ontologiquement invalide, mais laissant croire aux faux « évêques » qu’ils étaient évêques, ainsi qu’aux fidèles (même au R.P. Pierre-Marie de Kergorlay, qui imposa son jugement à toute la « tradition » : quelle responsabilité !), alors que ces sacres sont nuls, et donc nulles les ordinations, les consécrations, les absolutions. Il était terrifié (c’était le mot qu’il employait) par les faux « prêtres » qui exercent même dans nos milieux et dont les absolutions et les consécrations sont invalides.

Mais le pire, les prêtres qui prétendent avoir compris, aboutissent au même résultat : des prêtres ordonnés depuis plus de trente ans n’ayant jamais suscité une vocation, une communauté qui en 50 ans arrive au même aboutissement pour avoir bloqué les vocations au rôle de frères, soit pour presque tous : quasi pas de vocations, ou simplement celles issues de quelques familles !

Si bien que si les fidèles n’ont pas compris à quelles catastrophes sacramentaires on arrive à brève échéance, M. l’abbé Vérité l’avait compris et s’en inquiétait. Lui, qui à 90 ans se proposait de prêcher jusqu’au dernier moment, était très soucieux de l’inconscience de ses confrères qui ne pèsent pas la gravité de ce qui arrive. Il a pleuré devant moi sur ces jeunes prêtres, qui ne sont plus tout jeunes, me disant : ils sont aussi inconscients qu’avant le Concile, alors que bientôt, très bientôt, on verra encore pire. Personne ne prépare les fidèles à la lutte. Au contraire, on les endort.

Il s’était donc proposé d’aider une fondation, lui qui avait tant à transmettre, aussi bien par l’exemple, par l’enseignement, que par la direction des âmes ! Il savait, après avoir lu le grand, très grand R.P. Aubry, (saint Pie X, en découvrant les écrits du R.P. Aubry écrivit à son frère qu’il fallait s’appuyer sur ses études et son enseignement pour réformer les séminaires) que tout ne serait sauvé que par le sacerdoce. Il avait compris et voulait que ces prêtres se consacrent aux Exercices de Saint-Ignace, pour refaire des vrais chrétiens, des vraies chrétiennes, des familles vraiment chrétiennes. Il connaissait les ouvrages antilibéraux consacrés à ces sujets et savait qu’il fallait s’appuyer sur eux. Il partageait aussi les combats de leurs auteurs pour la Mission et la Vocation de la France. Et à 90 ans, malgré son état de santé déjà bien dégradé, il décida de consacrer ses dernières forces à ce projet. De son fauteuil roulant, il prêcha à huit hommes une dernière retraite mémorable, leur confiant de prier pour ce projet.

Il était trop tard. Dès la première épreuve tout s’effondra : il eût fallu que tous eussent le même zèle du salut des âmes !

Il prêcha encore une retraite de dames, mémorable elle aussi. Ce fut tout, malgré son calendrier de retraite 2010 abandonné à la Providence. Il put rejoindre sa chère Bretagne, et entouré d’amis qu’il s’était choisis (il y avait ceux à qui il téléphonait, …et les autres), il finit sa longue vie en remerciant la très Sainte Vierge (si proche à Sainte-Anne-d’Auray !) de l’avoir gâté pour ces derniers mois. Il souffrait beaucoup, mais il vécut ce temps avec une profonde joie, remerciant tout le temps ces quelques femmes et amis qui vivaient auprès de lui dans une profonde charité chrétienne.

Début juillet commença une longue agonie qui le purifia de jour en jour. Malgré d’affreuses douleurs (il avait un cancer de la prostate et des os), sa piété, sa charité, son calme, son sourire, sa délicatesse, firent l’admiration de tous. Il garda toute sa lucidité jusqu’au bout.

Mais c’était l’agonie, et le Malin lui faisait payer cher toutes ces âmes que son ministère lui avait arrachées. C’était très violent et il en pleurait souvent : Satan voulut l’amener au désespoir, pour le faire tomber dans le dernier des six péchés contre le Saint-Esprit, ces péchés qui ne peuvent être pardonnés. Lui qui avait vu tant et tant de prêtres succomber au premier péché contre le Saint-Esprit, c’est-à-dire, aller contre la vérité connue, lui qui avait si bien résisté, mais pas sans lutte et sans mérite, à cette gravissime défaillance, fut tourmenté à la fin de sa vie, pour succomber au péché de la désespérance finale. Il nous disait très sérieusement, en pleurant : mais n’ai-je pas, moi aussi, mérité l’enfer ? Où sont tous mes confrères ? Pourquoi pas moi aussi ? Et il offrait son chapelet pour eux.

J’assistai, sans inquiétude, à cette lutte finale. Je lui demandais : Avez-vous transigé une seule fois, depuis votre reconversion, sur la Foi ? Il me rétorquait avec sa franchise indiscutable : Non, jamais. Alors je lui disais : vous avez passé le premier barrage.

Je reprenais : Avez-vous une seule fois prié la très Sainte Vierge Marie, sans la vraie dévotion qu’on lui doit ? Il me répondait : Non, je ne lui ai jamais refusé quoi que ce soit. Je l’ai toujours aimée comme ma Reine et Souveraine. J’ajoutais : vous avez alors passé le second barrage.

N’avez-vous pas toujours prêché comme l’ont fait de tout temps, tous les prêtres ?

Mais, me disait-il, mais savez-vous ce qu’un prêtre, chaque jour, reçoit de grâces ? Savez-vous combien j’ai été indigne de ce qu’est un prêtre ? Combien j’ai été un chrétien à-peu-près ? Combien j’ai dû abuser de la grâce ! Combien je mérite l’enfer ! J’ai moi aussi été conciliaire. Vous vous méprenez sur moi ! Je ne suis pas celui que vous croyez ! Et il pleurait à chaudes larmes, doutant même de son salut éternel.

Mais vous vous êtes repris. Vous n’avez quand même pas fait le péché de saint Pierre ! Et le Dieu très bon le lui a pardonné. Confiez-vous à celle que vous avez tant aimée et qui ne vous abandonnera pas. Confiez-vous à saint Joseph, votre saint patron, patron de la bonne mort, que vous nous avez fait tant prier. Confiez-vous à saint Dismas, ce bon larron qui a mérité de monter tout de suite au ciel, etc…

Vous avez combattu jusqu’au dernier jour, vous avez eu le souci des âmes jusqu’au dernier jour. Ne méritez-vous pas d’être des bons et fidèles serviteurs, par le Dieu juste ?

Et de lui rappeler ce qu’il prêchait en retraite ! On lui récitait la fameuse prière du bienheureux de La Colombière, qu’il nous donnait en retraite, sur l’espérance contre toute espérance et surtout la Prière des agonisants.

Quelles leçons pour nous tous ! Combien l’agonie est une grande lutte ! Combien jusqu’au dernier moment il faut combattre avec courage contre l’Ennemi redoutable ! Combien alors il est utile d’être bien entouré ! Et à nos amis j’affirmais : je n’ai pas de crainte, il gagnera et nous en aurons la preuve.

Il recevait la sainte communion qui donne tant de forces. Il se confessa des péchés de toute sa vie, après un examen de conscience approfondi. Sa fin fut très chrétienne.

Et voici les derniers moments ! Pour votre consolation, il faut que vous sachiez !

Je ne fus pas témoin, mais les personnes qui l’assistaient m’en ont fait le récit :

Vers minuit son visage s’illumina, il prononça, – lui qui ne parlait plus depuis deux jours – : Ave, répéta d’une voix douce : Ave.

Plusieurs fois il fit le geste de baisser la tête, avec grand respect, comme s’il LA saluait, et disant : Je vous salue. Celle qu’il avait tant priée et aimée était là pour l’accompagner au jugement particulier qui allait suivre.

Puis calmement, dévotement, il chanta en entier l’Ave Maria, sans se tromper ni dans le texte, ni dans les notes. Sa voix, bien que très faible, était audible.

Une des assistantes qui voyait son lumineux visage, lui posa la question :

Voyez-vous Notre Seigneur ? Il ne répondit pas, mais à la question suivante :

Voyez-vous la très sainte Vierge Marie ? Extasié, il répondit très lentement : Alleluia ! Alleluia !

Comme elle me le confia : toute cette scène incroyable lui restera marquée pour toujours.

Quelle consolation pour nous tous ! Que de mercis à rendre à la très Sainte Vierge Marie !

J’ai assisté à sa mise en bière. Nous étions impressionnés par sa dignité, sa sérénité, son calme. Tout en lui exprimait un homme de …vérité !

 

AINSI MEURT UN PRÊTRE FIDÈLE !

 

Lui qui nous répétait : préparez-vous à de grandes épreuves, a voulu nous laisser l’exemple de la fidélité jusqu’à la dernière minute, et nous assurer que nous avons un nouvel intercesseur au ciel. Et maintenant, comme il nous le demandait souvent, prions pour nos prêtres ! Puissent-ils l’imiter !

AD MAJOREM DEI GLORIAM ! DEO GRATIAS !

 

Louis-Hubert REMY, après le repas qui a suivi l’enterrement.

Très ému le 29 août j’ai un peu bredouillé. M. l’abbé Vérité méritait mieux. J’ai complété et amélioré cette intervention, le 3 septembre 2010, en la fête de saint Pie X.

Abbé Joseph Vérité

Requiescat in Pace


Télécharger l’Allocution de LHR

Source : Les Amis du Christ Roi de France

Written by Cave Ne Cadas

septembre 4th, 2010 at 2:21 pm