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Sodalitium : Décès de l’abbé Luigi Villa

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Dans un communiqué publié ce jour, Sodalitium émet de graves réserves sur Don Luigi Villa décédé dimanche dernier (18 novembre). Son acceptation tant du Concile Vatican II, que de la réforme liturgique qui en suivi et du nouveau missel, qu’il a, entre autres, continué à utiliser habituellement, sont des faits que nous ignorions et qui ne transpiraient pas dans ses écrits ou études qui restent néanmoins tout à fait exceptionnels et de grandes qualités. Nous nous associons donc d’autant plus à la demande de Sodalitium à ses lecteurs (et aux nôtres) de prier pour le repos de l’âme sacerdotale de l’abbé Luigi Villa.

Nous ne pouvons que déplorer une nouvelle fois, que les travaux du Comité International Rore-Sanctifica n’aient pas été étudiés comme il le faut par les clercs ! Un personnage comme Don Luigi Villa, Docteur en Théologie, aurait été tout à même de les comprendre et de les approuver, et de ce fait aurait pu avoir une position plus conforme à ses actions.

* * *

Aux premières heures du dimanche 18 novembre, est décédé l’abbé Luigi Villa, prêtre fondateur des “Operaie di Maria Immacolata” (Œuvres de Marie Immaculée) et directeur du mensuel de Brescia “Chiesa viva (Église vivante). L’abbé Villa était né à Lecco le 3 février 1918, et a été ordonné prêtre le 28 juillet 1942, dans l’Institut missionnaire fondé par le Père Comboni. En 1956, il quitta l’Institut religieux missionnaire, et fut incardiné successivement dans les diocèses de Ferrare, de Chieti et enfin de Brescia, où il s’établit définitivement. Docteur en Théologie, fondateur, dès 1967, de la maison d’éditions “Civiltà, il fut très estimé à Rome sous le Pontificat de Pie XII : au premier Congrès International d’Études du Mouvement “Chiesa viva”, qui se tint à Rome du 1er au 4 octobre 1974, l’abbé Villa put compter, entre autres, sur la participation des cardinaux Ottaviani, Parente, Palazzini et Oddi, ainsi que celle de théologiens tels le Père Roschini, le Père Fabro, le Père Joseph de Sainte Marie (Salleron), l’abbé Luc Lefèvre (de la “Pensée Catholique”) et de beaucoup d’autres, même étrangers ; de manière surprenante, il reçut aussi des lettres d’encouragement du cardinal vicaire, Poletti, et du cardinal Seper. En effet, bien que se situant dans le sillon de l’enseignement de Pie XII, et bien que critiquant l’après-Concile, l’abbé Villa, à travers les pages de sa revue “Chiesa Viva”, dont le premier numéro remonte à septembre 1971, demeura longtemps parmi ceux qui acceptaient tant le Concile Vatican II, que la réforme liturgique et le nouveau missel, qu’il a, entre autres, continué à utiliser habituellement, même quand sa revue, en perdant ainsi appuis et approbations, commença à critiquer toujours plus le Concile et la réforme liturgique. Il le fit, aussi, en dénonçant les infiltrations maçonniques dans l’Église – comme l’avait déjà fait l’abbé Putti avec son bimensuel antimoderniste “Si si no no” (publication née en 1975 à Grottaferrata) – mais en péchant souvent par un manque total de sens critique et de vérification des sources, jetant ainsi parfois le discrédit sur ce qu’aurait été une bataille antimaçonnique bien plus efficace. L’autre incohérence qui, à notre avis, a miné le travail de l’abbé Villa a été celle, déjà signalée, d’attaquer à juste titre le Concile Vatican II et ses réformes, mais de demeurer en même temps en communion avec les auteurs de ces réformes, qu’il dénonçait pourtant ouvertement ces dernières années, et tout en restant, nous le répétons, de manière inexplicable, lié au nouveau rite qu’il condamnait pourtant dans ses écrits ou dans ceux de ses collaborateurs.

Nous ne savons pas quelle suite auront les œuvres qu’il a fondées au cours de son long apostolat terrestre, œuvres qui, ces dernières années, lui avaient attiré la faveur de plusieurs sédévacantistes étrangers, ignorants des réelles positions de l’abbé Villa. Eu égard au passé, malgré les critiques inévitables, on ne peut ignorer un aussi long et courageux travail de la part d’un prêtre quiavec l’intention de défendre la Foia su renoncer aux honneurs du monde et à une avantageuse et tranquille carrière ecclésiastique. C’est pourquoi, la revue “Sodalitium”, née seulement en 1983, adresse un respectueux salut à l’un des pionniers de la défense de la Tradition catholique en Italie, et demande à tous ses lecteurs une prière pour le repos de l’âme sacerdotale de l’abbé Luigi Villa.

http://www.sodalitium.eu/index.php?pid=141

CONFESSION D’UN CURÉ… EN 1971

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Nous avons retrouvé un document « d’époque », pendant le grand chambardement de l’après-concile Vatican II :

En 1971, le Chanoine Thibaud, Assistant au trône de Monseigneur l’Évêque Villepelet à Nantes distribuait généreusement cette Lettre ci-dessous.

CONFESSION D’UN CURÉ EN 1971
==============================================
Mon Père, je m'accuse :

- d'avoir encore cru aux vieux Dogmes;
- d'avoir enseigné aux enfants sans défense qu'il y a d'autres Sacrements que ceux
 mentionnés dans le nouveau catéchisme (obligatoire);
- d'avoir osé parler au catéchisme et au prône , de l'enfer, du purgatoire et du
 péché originel;
- d'avoir lu, en cachette, Saint Thomas.... et d'autres docteurs périmés de l'Eglise;
- d'avoir, par inadvertance, célébré la Messe comme un Sacrifice;
- d'avoir eu comme une délectation triomphaliste, en méditant sur la sainteté de
 l'Eglise à l'occasion de la Toussaint;
- d'avoir désobéi à mon vicaire... et même à des laïcs;
- d'avoir porté la soutane à l'église, et même une fois hors de l'église;
- d'avoir refusé de troquer mon autel gothique contre une table de billard ou de
 cuisine;
- d'avoir écouté avec délices du Chant Grégorien à la radio;
- d'avoir scandalisé mon vicaire:
- en récitant le Bénédicité, l'Angélus et même le Chapelet;
- en l'appelant "Monsieur l'Abbé" et non pas "Père";
- d'avoir perdu mon temps en récitant mon bréviaire, au lieu de le passer utilement
 en réunions;
- d'avoir, par mégarde, récité Prime, Tierce, Sexte et None... et d'avoir lu le
 Martyrologe une fois;
- de n'avoir pas eu de doutes dans la Foi;
- de n'avoir pas désobéi constructivement au Pape et à mon Evéque;
- de ne pas contester "Humanae vitae" et "Sacerdotalis coelibatus";
- d'avoir, par ma parole sacerdotale et mon comportement de prêtre, scandalisé des
 laïcs dans leur dignité de porteurs de Charismes;
- d'avoir nui à la pensée oecuménique en bénissant le mariage de deux catholiques
 pratiquants;
- d'avoir, depuis l'âge de treize ans, retardé l'épanouissement de ma personnalité
 en luttant contre les tentations de la chair;
- de m'être adonné souvent à la méditation;
- d'avoir permis que certains fidèles brûlent encore des cierges devant la statue
 de la Sainte Vierge;
- d'avoir gardé dans mon église des statues de saints et de saintes, et de les avoir
 vénérées personnellement;
- de n'avoir pas étudié Heidegger et de ne pas être d'accord avec Bultmann et
 Schillebeckx;
- d'avoir négligé ma lecture dans Marx et même Theillard de Chardin;
- d'avoir considéré Luther et Calvin comme des hérétiques et non comme des
 précurseurs de Vatican II;
- d'avoir attaché de l’importance à mon serment anti—moderniste;
- d'avoir visité les malades et les personnes âgées au lieu de m'engager comme
 ouvrier non spécialisé dans une usine;
- d'avoir interdit à un aumônier de passage avec des jeunes filles on short de
 célébrer une Messe dansante, dans mon église;
- d'avoir demandé le "Célébret" à un monsieur à col roulé beige, qui voulait dire
 la Messe en patois;
- d'avoir prêché la pénitence, l’abnégation et l'humilité, un Mercredi des Cendres;
 et, en d'autres circonstances, d'autres vertus morales périmées;
- d'avoir consulté parfois mes vieux livres de Séminaire et même mes carnets de
 notes de Théologie;
- d'avoir relu l'Imitation de Jésus-Christ et même la "Vie Dévote";
- d'avoir inconsidérément, relu le Syllabus;
- ET SURTOUT – je n'ai pas osé le dire avant, tant j'en ai honte - ... suadente
 diabolo.... contesté les contestataires!
Mon Père, pardonnez-moi .... je ne suis pas dans le vent......

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Written by Cave Ne Cadas

mars 2nd, 2010 at 8:19 pm