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Pour Bergoglio Dieu n’est pas CATHOLIQUE ! …alors nous, que sommes nous ?
Le quotidien italien (gauchiste) « La Repubblica » a publié mardi 1er octobre un long entretien de son fondateur, Eugenio Scalfari, avec le pape (antipape) argentin…
Le journal progressiste conciliaire « La Croix » rapporte l’événement :
« Je me sens à l’aise en écoutant vos questions et en cherchant avec vous les chemins le long desquels nous pouvons, peut-être, commencer à faire un bout de route ensemble », avait écrit papeFrançois dans une lettre à Eugenio Scalfari, fondateur de La Repubblica , publiée le 11 septembre dernier dans les colonnes du quotidien italien de gauche, en réponse aux éditoriaux de cet intellectuel athée.
Le pape a poursuivi ce « bout de route » en recevant mardi 24 septembre Eugenio Scalfari dans sa résidence de Sainte-Marthe au Vatican pour un long entretien publié mardi 1er octobre en Une de La Repubblica .
…et ne trouve rien d’anormal quand Bergo(go)glio déclare :
« Pas un Dieu catholique »
Dans cet entretien-fleuve, qui rappelle celui récemment donné aux revues jésuites, papeFrançois évoque aussi les grands saints qui l’inspirent – saint François d’Assise et saint Augustin –, il reparle de sa jeunesse et de ce qu’il a ressenti lors de son élection comme pape (antipape), entre autres. Il confesse enfin croire en Dieu, « non en un Dieu catholique – il n’existe pas un Dieu catholique, il existe Dieu ».
Les deux hommes devraient continuer leur « bout de route » ensemble puisqu’à la fin de leur conversation, le pape indique qu’ils parleront la prochaine fois « du rôle des femmes dans l’Église », répétant que l’Église est un mot « féminin ». (Ça La Croix conciliaire progressiste aime bien ! — plus que tout…le « rôle des femmes dans l’Église »)
Sébastien Maillard (à Rome)
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Extrait de « l’interview croisé » Scalfari-Bergo(go)glio :
Bergo(go)glio : « … À mon tour, maintenant, de vous poser une question : vous, laïc, qui ne croyez pas en Dieu, en quoi croyez-vous ? Vous êtes un écrivain et un penseur. Vous croyez sûrement en quelque chose, vous avez sûrement des valeurs dominantes. Ne me répondez pas par des mots comme honnêteté, recherche, vision du bien commun, qui sont autant de principes et de valeurs essentiels. Non ce n’est pas le sens de ma question. Je vous demande ce que vous pensez de l’essence du monde, ou plutôt, de l’univers. Vous vous êtes sans doute demandé, comme tout le monde, qui nous sommes, d’où nous venons, où nous allons. Un enfant se pose déjà ces questions. Et vous ? »
Scalfari : Je vous suis reconnaissant de m’avoir posé la question. Voici ma réponse : je crois dans l’Être, c’est-à-dire le tissu d’où jaillissent les formes, les Entités.
« Et moi, je crois en Dieu. Pas dans un Dieu catholique (!!!!), car il n’existe pas de Dieu catholique, il existe un Dieu. Et je crois en Jésus Christ, son incarnation. Jésus est mon maître et mon pasteur, mais Dieu, le Père, Abbà, est la lumière et le Créateur (? Grand Maître de l’Univers ??? franc-Mac le père François ???). Tel est mon Être. Dites-moi, sommes-nous si éloignés l’un de l’autre ? »
Nous sommes éloignés dans les pensées, mais semblables en tant que personnes, animées inconsciemment de nos instincts qui se transforment en pulsions, en sentiments, en volonté, en pensée et en raison. En cela, nous sommes semblables.
« Mais ce que vous appelez l’Être, pouvez-vous me dire comment vous le définissez en pensée ? »
L’Être est un tissu d’énergie. Énergie chaotique mais indestructible et dans un état de chaos perpétuel. De cette énergie émergent les formes quand l’énergie arrive au point d’explosion. Les formes ont leurs propres lois, leurs champs magnétiques, leurs éléments chimiques, qui se combinent de manière aléatoire, évoluent et enfin s’éteignent mais leur énergie ne disparaît pas. L’homme est probablement le seul animal doué d’une pensée, du moins sur notre planète et dans notre système solaire. J’ai dit qu’il est animé d’instincts et de désirs mais j’ajoute qu’il porte en lui une résonance, un écho, une vocation de chaos.
« Bien. Je ne vous invitais pas à résumer votre philosophie et ce que vous m’avez dit me suffit. J’observe pour ma part que Dieu est lumière qui illumine les ténèbres même s’il ne les dissipe pas, et qu’une étincelle de cette lumière divine est au-dedans de chacun d’entre nous. Dans la lettre que je vous ai écrite, je me souviens vous avoir dit que notre espèce, comme d’autres, s’éteindra mais la lumière de Dieu, elle, ne s’éteindra pas, qui finalement envahira toutes les âmes et alors tout sera dans tous. »
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Vous pouvez télécharger l’article complet de « La Repubblica » ou le lire en ligne à la source ci-dessous :
Le “Pape” à Scalfari : « Ainsi je changerai l’Église »
EXCLUSIF Dans Repubblica, le dialogue avec François : « Repartir du Concile, s’ouvrir à la culture moderne ». L’entretien au Vatican après la lettre de Bergoglio à Repubblica : « Essayer de vous convertir ? Le prosélytisme est une pompeuse absurdité. Il faut se connaître et s’écouter les uns les autres » par EUGENIO SCALFARI :
Traduzione di Isabelle Marbot-Bianchini
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Pour l’anecdote : Radio Vatican a censuré l’interview et supprimé un passage hallucinant de papeFrançois dans son compte rendu :
On peut lire ici le long compte-rendu signé Radio Vatican de cette interview : http://www.news.va/fr/news/le-pape-francois-sa-vision-de-leglise-et-du-monde
Radio Vatican a censuré ce passage hallucinant de l’antipape François Ier :
Votre Sainteté, existe-t-il une vision unique du Bien ? Et qui en décide ?
« Tout être humain possède sa propre vision du Bien, mais aussi du Mal. Notre tâche est de l’inciter à suivre la voie tracée par ce qu’il estime être le Bien. »
Votre Sainteté, vous-même l’aviez écrit dans une lettre que vous m’avez adressée. La conscience est autonome, disiez-vous, et chacun doit obéir à sa conscience. A mon avis, c’est l’une des paroles les plus courageuses qu’un Pape ait prononcée.
« Et je suis prêt à la répéter. Chacun à sa propre conception du Bien et du Mal et chacun doit choisir et suivre le Bien et combattre le Mal selon l’idée qu’il s’en fait. Il suffirait de cela pour vivre dans un monde meilleur. »
Autre … de Bergo(go)glio… mais il n’en est pas à une près !
Le prosélytisme est « une bêtise magistrale » ou « une pompeuse absurdité« (!!! « Allez donc, enseignez toutes les nations… » [Mat.28:19] a dit Notre Seigneur à Ses Apôtres…mais ça c’était avant… C’était pour l’Église catholique…)
Et d’aucuns persistent encore à soutenir qu’il ne peut y avoir deux églises… Une Église catholique et une église Conciliaire !!! comme le pitre Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »), alias Jacques-Regis du Cray, alias Côme de Prévigny…qui n’a rien compris à l’éclipse de l’Église dénoncée par Notre-Dame sur la sainte montagne de La Salette.
Si vous affirmez qu’il y a deux Églises distinctes et séparées : l’une catholique, l’autre conciliaire, que l’une a été fondée par le Christ, ayant pour pasteur les papes jusqu’au Concile, que l’autre est une invention née du Concile, se pose alors la grave conclusion : le pape actuel ne serait que le chef de la seconde Église, que certains qualifient de « secte conciliaire » dont le souverain pontife serait alors le gourou… Et l’Église catholique dans tout cela ? Son pasteur légitime ne serait donc plus le pape ? On est non seulement dans le sédévacantisme mais en affirmant que l’Église n’a plus de tête, plus de réalité, ou une réalité plus ou moins diffuse, on est presque dans « l’ecclesiovacantisme ».
(…)
Nous ne pouvons donc pas concevoir deux entités parfaitement distinctes, bien individuées et identifiables, mais plutôt un être moral unique, le seul réel, l’Église catholique, mais empoisonné aujourd’hui par un esprit étranger et ennemi qui tend à le corrompre et à le détruire.
De fait ni la Rome moderniste, ni l’Église conciliaire n’ont un être distinct et séparé de celui de la Rome éternelle et de l’Église catholique. Elles ne peuvent en avoir, comme le mal ne peut exister qu’en empruntant son être au bien qu’il veut détruire, et qu’il ne peut détruire sans se détruire lui même…
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=732429
(Nous y reviendrons…)
Mise à jour
Pour désamorcer le début de scandale qu’a provoqué l’interview-dialogue avec François…et les propos « hasardeux » (volontairement…comme des ballons d’essais ???) de celui-ci, embarrassé, le Vatican (d’Eux…faux-jetons !!!) a reconnu qu’il ne s’était pas agi d’une interview mais d’une conversation à bâtons rompus dans un cadre privé, non destiné à publication.
La vraie fausse interview du pape François
(tu parle !)
C’est Jean-Marie Guénois qui le dit :
« Formules chocs, dialogue très vivace, entre le pape François et Eugenio Scalfari, 89 ans, laïque et anticlérical affiché, fondateur du quotidien de gauche La Repubblica, l’«interview» publiée sur trois pages, mardi 1er octobre, a fait sensation. Petit florilège de citations attribuées au Pape : « Dieu n’est pas catholique » ; « les chefs de l’Église ont souvent été narcissiques » ; « quand je me trouve confronté à un clérical, je deviens soudainement anticlérical » ; « la vision vaticano-centriste (de la curie, NDLR) néglige le monde qui nous entoure. Je ne partage pas cette vision et je ferai tout pour la changer » ; « les pères conciliaires savaient qu’ouvrir à la culture moderne signifiait œcuménisme religieux et dialogue avec les non-croyants. Depuis ce temps il a été fait assez peu dans cette direction. J’ai l’humilité et l’ambition de vouloir le faire ». Devant la verdeur du texte, un doute s’est installé, mercredi, à Rome (plus menteurs qu’Eux, tu meurs) sur les conditions de recueil de cette interview. Embarrassé, le Vatican a reconnu qu’il ne s’était pas agi d’une interview mais d’une conversation à bâtons rompus dans un cadre privé, non destiné à publication. Que le texte n’avait « pas été revu par le Pape ». Que « sans être une encyclique » « la substance de l’entretien » y était mais que le document n’avait « pas d’autorité » particulière. Le Figaro a interrogé Eugenio Scalfari sur les conditions de recueil de cet entretien. Celui-ci a confirmé jeudi que « l’interview n’a pas été enregistrée et qu’aucune note n’a été prise » mais que le texte, affirme-t-il, a été « approuvé » par le Pape « avant publication ». Un texte, donc, intéressant mais à ne pas forcément prendre au pied de la lettre. »
Et Le Monde précise :
« sur la forme, l’exercice a frisé l’amateurisme : le pape n’a pas demandé à relire la retranscription de la conversation qu’il a eue avec le directeur de la Repubblica, a reconnu mercredi le porte-parole du Vatican. L’un des plus sérieux vaticanistes italiens y a relevé des incohérences, notamment la description d’une scène, lors du conclave, sur un balcon… qui n’existe pas. Un détail fâcheux qui pose plus largement le contrôle de la parole papale. »
Michel Janva du Salon Beige
VATICAN D’EUX : Scandales aux Vatican, papeFrançois ne fait aucune correction de trajectoire
Plus de deux mois se sont écoulés depuis que “Mgr” Battista Ricca a été malencontreusement nommé “prélat” de l’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR) et plus d’un mois depuis que Francesca Immacolata Chaouqui a été nommée, non moins malencontreusement, membre de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Vatican.
Ces nominations ont été toutes les deux faites par papeFrançois et la première a été pour lui une décision très personnelle.
Pourtant, alors que le mois d’août touche à sa fin, aucune correction de trajectoire ne se manifeste…
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Telle est l’introduction de Sandro Magister dans son article du 26 août dernier (Voir plus bas).
Topless et tweetant : le nouveau visage féminin du Vatican
Au cours des deux millénaires de l’Église catholique romaine, il n’y a jamais eu un conseiller papal qui ait affiché (même discrètement) une photo seins nus d’elle-même sur l’Internet, en étant “grignoté” sur l’épaule par son compagnon (boyfriend) de la même façon déshabillé.
La photo semi-nue de F. I. Chaouqui (…Immacolata était surement un désir de sa maman… mais le résultat n’est pas là !!! — Il n’y en a qu’Une d’Immaculée !) et son partenaire masculin qui est sorti sur son compte YouTube,(1) a finalement été retirée. Voici la capture d’écran par News.com.au de la photo initialement publiée.
Francesca Chaouqui a brisé le moule au Vatican dominée par les hommes. Âgée de seulement 30 ans, elle a récemment été nommé par le “pape” François comme la seule femme sur une puissante commission de huit membres chargé de réformer les finances scandaleuses (elles aussi !!!) du Vatican.
L’italo-marocaine (2) “PR woman” (3) glamour, qui a récemment travaillé comme journaliste en charge de la communication et des relations extérieures chez Ernst & Young Italia, a déjà été surnommée la « lobbyiste du Pape ».
Elle est la seule femme qui fait partie du comité de conseillers du pontife. Francesca Chaouqui a connu la gloire pour ses tweets incendiaires sur le Vatican :
Lorsque Benoît a abandonné son pontificat, Chaouqui a écrit sur son compte Twitter : « Il a gagné Bertone. J’étais sûr qu’il ne le ferait pas, mais il a jeté l’éponge. En tant que croyante, je suis juste déçue. » Mais ce n’était pas son premier ni son dernier commentaire robuste.
Chaouqui par exemple, a chaleureusement félicité l’un des journalistes qui ont découvert les documents du Vatileaks. « Heureusement que tu existes », a-t-elle écrit à l’enquêteur Gianluigi Nuzzi, qui a publié un livre avec les documents volés par le Majordome de Benoît XVI, « Bravo, c’est ce qu’on appelle faire une bonne information. Fier de vous. »
Mais dans un autre, elle a dit que Paolo Gabriele, l’ancien Majordome de Benoît XVI, n’avais pas fuité (répandu) les dossiers papaux publiés dans ce livre à succès – bien qu’il ait été reconnu coupable du vol et la fuite de ceux-ci.
Dans un autre encore, elle a catalogué le Cardinal Tarcisio Bertone, le secrétaire d’État du Vatican, comme “corrompu”. Le Cardinal Bertone nie la corruption et envisagerait une action en justice…
En attendant, Giulio Tremonti, un ancien ministre des Finances italien, a dit à la mi-août qu’il poursuivait en justice Mme Chaouqui et des journaux pour un autre tweet où elle a dit qu’il était homosexuel.
Avec son nom et son image à l’honneur, la Miss Chaouqui a rapidement fermé son compte du réseau de micro-blogging, ce qui n’a pas empêché les médias italiens de récupérer avant cela une copie de certains de ses tweets les plus controversés.
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Ricca et Chaouqui, deux ennemis de l’intérieur
Il est prélat de l’IOR, elle est membre de la commission pour la réorganisation des administrations du Vatican. Deux nominations qui ont été voulues et décidées par le pape François mais qui sont la négation vivante de son programme de nettoyage et de réforme.
ROME, le 26 août 2013 – Plus de deux mois se sont écoulés depuis que Mgr Battista Ricca a été malencontreusement nommé “prélat” de l’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR) et plus d’un mois depuis que Francesca Immacolata Chaouqui (photo) a été nommée, non moins malencontreusement, membre de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Vatican.
Ces nominations ont été toutes les deux faites par le pape François et la première a été pour lui une décision très personnelle.
Et tout de suite après, dans un cas comme dans l’autre, de graves contre-indications ont été découvertes dont le pape ne savait rien initialement.
Pourtant, alors que le mois d’août touche à sa fin, aucune correction de trajectoire ne se manifeste.
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En ce qui concerne le “prélat” de la banque du Vatican, le pape François, après l’avoir nommé, a été rapidement informé, par plusieurs personnes dignes de confiance, des antécédents scandaleux du personnage et des protections dont il avait bénéficié et bénéficie encore actuellement au Vatican. Et il a exprimé sa gratitude à ces personnes.
Mais, dans l’avion qui le ramenait du Brésil, le pape Jorge Mario Bergoglio a évité, lorsqu’il a répondu à une journaliste, de prendre une position nette en ce qui concerne l’affaire de Mgr Ricca.
Les propos du pape que les médias du monde entier ont repris avec le plus d’emphase – en un festival de commentaires favorables à son “ouverture” aux homosexuels – ont été interprétés comme une façon de suspendre son jugement : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur et qu’elle est de bonne volonté, mais qui suis-je pour la juger ? ».
Quelques jours après être rentré à Rome, le pape François a été plus clair. Il a fait savoir à la secrétairerie d’état que Mgr Ricca « restera à son poste ».
Et c’est ainsi que va rester intacte, à travers celui-ci, la contradiction spectaculaire entre d’une part la volonté de nettoyer et de réorganiser la curie romaine exprimée à plusieurs reprises par le pape François et d’autre part le fait que celui-ci continue à faire confiance au “prélat” qu’il a nommé et qui est vraiment le parfait symbole de ces comportements scandaleux et de ces “lobbies” qui devraient être balayés.
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L’affaire de Francesca Immacolata Chaouqui est différente de celle de Mgr Ricca. La secrétairerie d’état du Vatican disposait déjà, à son sujet, d’informations précises plusieurs mois avant qu’elle ne soit nommée, le 18 juillet dernier, membre de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Saint-Siège, avec la possibilité d’accéder à tous les documents les plus confidentiels.
Mais que pour la création de cette commission et la nomination de ses huit membres, le pape François a agi de manière autonome. La secrétairerie d’état n’y a pas été associée et elle n’en a été informée qu’après coup.
La secrétairerie d’état avait déjà été mise en état de pré-alerte, au printemps 2012, par certains articles parus dans le plus lu des quotidiens progressistes italiens, “La Repubblica”.
Il était affirmé dans ces articles que Paolo Gabriele, le majordome de Benoît XVI arrêté et condamné pour avoir volé au pape une quantité énorme de documents confidentiels qui étaient ensuite transmis à la presse, n’était pas le seul, à la curie, à avoir agi de cette manière, mais que d’autres, comme lui et après lui, étaient encore en activité, parmi lesquels une femme.
Les “révélations” concernant cette affaire ne donnaient pas le nom des personnes impliquées. Y compris la dernière interview anonyme, celle qui a fait le plus de bruit, publiée dans “La Repubblica” le 7 mars 2013, quelques jours avant le conclave qui a élu Bergoglio pape.
Mais la personne interviewée était tellement bavarde qu’elle se vantait à droite et à gauche d’être l’informatrice qui fournissait la matière des articles de “La Repubblica” : Francesca Immacolata Chaouqui, 32 ans, fille d’un père marocain et d’une mère calabraise, vivant à Rome, mariée. Elle a été chargée, de 2007 à 2009, des relations extérieures du cabinet international d’avocats Pavia & Ansaldo, puis, à partir de 2010, du cabinet Orrick Herrington & Sutcliffe et enfin, à partir de 2013, du cabinet Ernst & Young, disposant pour cela d’un vaste réseau de relations réelles ou relevant de la vantardise, composé de journalistes, de politiciens, d’hommes d’affaires, de prélats et de cardinaux.
Lorsque, dans les jours où avait lieu le conclave, l’identité de l’informatrice anonyme de “La Repubblica” est parvenue aux oreilles du substitut à la secrétairerie d’état, l’archevêque Giovanni Angelo Becciu, celui-ci a adressé une protestation au journal. À partir de ce moment, la publication d’articles clairement attribuables à la “source” Chaouqui a en effet cessé.
Voilà pourquoi lorsque, le 18 juillet, on a appris que le pape avait nommé cette jeune “Public Relations” membre de la commission pour la réorganisation des administrations du Vatican, ceux qui connaissaient ses antécédents ont été absolument stupéfaits.
Mais même les gens qui ne savaient rien d’elle auraient pu très facilement se faire une idée du personnage. Il suffisait pour cela d’ouvrir sa page Twitter, d’y lire son auto-présentation, de parcourir ses messages.
On y apprenait, entre autres choses, que Francesca Chaouqui a un lien direct avec Gianluigi Nuzzi, le journaliste qui a reçu et publié les documents volés à Benoît XVI par son majordome infidèle, et qu’elle est une informatrice assidue du site dagospia.com, le réceptacle de médisances et poisons vaticanesques le plus lu d’Italie.
Par précaution, le 23 juillet, Francesca Chaouqui a retiré sa photo (voir ci-dessus) et, le 10 août, elle a désactivé sa page Twitter. Mais elle l’a fait trop tard et de manière incomplète.
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Étant donc établi que le pape François ne connaissait pas personnellement Francesca Chaouqui, qui l’a convaincu de la nommer à un poste à si hautes responsabilités ?
L’hypothèse la plus crédible conduit à Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, secrétaire de la préfecture des affaires économiques du Saint-Siège et également, depuis le 18 juillet, secrétaire et factotum de la commission nouvellement créée dont Francesca Chaouqui est membre.
Mgr Vallejo Balda, 52 ans, est espagnol et membre de la Fraternité de la Sainte-Croix, la branche sacerdotale de l’Opus Dei. Après avoir donné la preuve de ses talents d’administrateur dans le diocèse d’Astorga, il s’est distingué en organisant avec succès les Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid, en 2011, aux côtés du cardinal Antonio María Rouco Varela. Ce qui a favorisé, la même année, sa promotion à la fonction de numéro deux de la préfecture des affaires économiques du Saint-Siège, à Rome.
À ce nouveau poste, Vallejo Balda a dépassé, dans les faits, son supérieur direct, le cardinal Giuseppe Versaldi, qui est désavantagé – entre autres – par le fait qu’il appartient à l’équipe déclinante du cardinal secrétaire d’état Tarcisio Bertone.
Il n’est donc pas surprenant que, une fois élu pape, Bergoglio ait rapidement détecté dans le dynamique monsignor espagnol l’un des hommes sur lesquels il pourrait compter pour la réorganisation administrative de la curie.
La preuve en est le rôle dominant que le chirographe pontifical instituant la commission attribue à Mgr Vallejo Balda : non seulement celui-ci est le secrétaire de la commission, mais il en est également le « coordinateur qui a des pouvoirs de délégué et qui agit au nom et pour le compte de la commission en ce qui concerne la collecte des documents, données et informations nécessaires à l’exercice de ses fonctions institutionnelles ».
On peut d’autre part affirmer que le pape a également confié la tâche de choisir et de recruter les membres de la commission à Vallejo Balda. Cela se déduit de la lettre par laquelle celui-ci a annoncé à chacun d’eux sa nomination et de sa manière de rédiger les curriculum vitæ, en se référant (dans un italien quelque peu confus) aux rencontres personnelles qu’il a eues avec l’un ou l’autre.
On peut, par exemple, lire ceci à propos de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Singapour, George Yeo :
« C’est un homme courtois et empressé, mais il a un style intellectuel fort ; il a beaucoup lu et connaît à fond les plaques tectoniques mouvantes de l’Histoire. C’est, ou c’était les deux fois où j’en ai parlé longuement avec lui, un catholique sérieux et consciencieux, ayant beaucoup d’intuitions fascinantes à propos du catholicisme avec des caractéristiques chinoises ».
Et à propos de Francesca Chaouqui :
« Expérience de plusieurs années dans le domaine du conseil en gestion de la communication d’entreprise et en management des relations extérieures et institutionnelles ; leadership faisant autorité, fondé sur de grandes aptitudes en matière de relations publiques et de communication, et forte capacité à finaliser les contacts au niveau business ; guidée par des principes et des valeurs éthiques et moraux très forts ».
Ces curriculum vitæ – comportant les adresses électroniques et les numéros de téléphone privés – se trouvaient dans l’un des trois fichiers joints à l’e-mail confidentiel par lequel, le 18 juillet, Mgr Vallejo Balda a annoncé de manière anticipée aux sept autres membres de la commission la publication, le jour suivant, du chirographe par lequel le pape les nommait.
Les deux autres fichiers joints étaient d’une part le texte du chirographe pontifical et d’autre part l’annexe au chirographe lui-même, également signée par le pape François, indiquant les mesures opérationnelles pour la commission. Et portant la mention :
« Ne pas publier et ne pas distribuer en dehors de la commission ».
Le premier de ces deux documents a effectivement été rendu public le lendemain. Le second, non. Mais on peut le lire sur cette page de www.chiesa :
> Disposizioni operative… (en italien)
Dans son e-mail du 18 juillet, envoyé le matin à 9 heures 41, Mgr Vallejo Balda demandait aux destinataires de garder le secret.
Mais tout de suite après, ce matin-là, Francesca Chaouqui avait déjà violé la consigne, en faisant suivre l’e-mail de Vallejo Balda, avec les trois fichiers joints, à un certain nombre de ses contacts.
On a dit que Francesca Chaouqui appartient à l’Opus Dei, comme Mgr Vallejo Balda. Mais ce n’est pas vrai.
En revanche il est certain qu’elle fréquente des résidences romaines de l’Opus, parmi lesquelles celle où habite le numéraire Joaquin Navarro-Valls, l’inoubliable porte-parole de Jean-Paul II.
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Les précédents articles de www.chiesa à propos des cas de Mgr Ricca et de Francesca Immacolata Chaouqui :
> Double tempête sur l’IOR (3.7.2013)
> Le prélat du lobby gay (18.7.2013)
> La tromperie ayant été révélée, François “saura comment agir” (25.7.2013)
> La “segretariola” de François, le pape qui veut tout faire lui-même (8.8.2013)
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À propos de Mgr Vallejo Balda, le portrait flatteur qu’en a fait José Manuel Vidal sur “Religión Digital” :
> Quién es Lucio Ángel Vallejo Balda, el nuevo “gerente del papa” (en espanol)
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Traduction française par Charles de Pechpeyrou.
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www.chiesa : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350582?fr=y
[1] En 2010, elle a affiché un diaporama sur YouTube qui comprend plusieurs portraits de studio apparemment nus avec son petit ami.
[2] Francesca Chaouqui âgée de 30 ans (Sandro Magister lui donne 32 ans, d’autres 27 !!!) est née d’un père français d’origine marocaine et d’une mère italienne. Elle fait partie de «Vedro» (“je verrai”), le think tank dirigé par Enrico Letta. Et elle est inscrite à la FERPI, la Fédération des relations publiques italiennes qui depuis des années se bat pour que le parlement approuve une loi pour la transparence des activités de lobbying. Elle se présente ainsi sur sa page Twitter : « Je vis comme si j’avais plus de temps, j’aime, je souris toujours, parfois je me mets en colère, j’écris la nuit. Heureuse ».
La presse italienne l’encense déjà et la présente même comme une excellente gestionnaire. Le quotidien La Repubblica rappelle ainsi son passage chez Ernst & Young où elle s’est occupée de communication et de relations publiques.
Mais si Francesca Chaouqui a du sang marocain, La Republicca voit d’abord en elle une fervente catholique, plutôt proche de l’Opus Dei, un mouvement de l’Eglise catholique qui fait du travail et de la moindre circonstance de la vie comme une occasion de rencontrer Dieu.
[3] PR woman (Femme responsable des relations publiques)
Vatican d’Eux : Gay circus…
En plein conclave V2.6, l’information fera scandale… ou sourire (Le Point à 16h30). Le quotidien italien La Repubblica révèle que le Vatican a acheté en 2008 des appartements se trouvant juste au-dessus… du plus grand sauna gay d’Europe.
Le préfet émérite de la congrégation, qui qualifie l’homosexualité de tendance « contre nature » et de « maladie de l’âme », a ses quartiers dans un appartement de 12 pièces situé au premier étage. Il est donc paradoxalement le plus proche voisin parmi la congrégation du sauna.
Ou ce qui lui permet d’être aux premières loges… le premier servit !