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LAMENTABLE : LA DERNIÈRE LETTRE DE L’ABBÉ MORGAN … TOUT VA BIEN !!!

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Maintenir l'objectif… Tout va selon le plan ! ! !

 

La lettre de l’abbé Morgan est parue. Très triste et malheureux … Tout va bien …

Rappelez-vous le cas des Christeros quand ils ont du déposer leurs armes …

Mis en évidence dans cette Lettre, l’utilisation des mots “naturellement” (troublés), parce que c’est démonstratif, selon l’abbé Morgan, que les fidèles avait raison d’être troublés et préoccupés…

L’abbé Morgan dit aussi qu’il n’y a plus de raison de s’inquiéter… et que les fidèles de la F$$PX doivent “être rassurés” par la déclaration du Chapitre du 19 juillet 2012 …

 

 

Lettre du supérieur du district de Grande-Bretagne

Father Paul Morgan

 

(En pages 4 et 5 du document PDF) : http://www.sspx.co.uk/attachments/article/401/AUG%202012%20web.pdf


Mes bien chers frères,

 

 

 

Comme annoncé précédemment, le Chapitre Général de la Fraternité a eu lieu à Écône le mois dernier, du 9 au 14 Juillet. Bien que ce ne fût pas un chapitre électif, lequel a lieu uniquement tous les 12 ans, ce chapitre a fourni l’occasion importante de répondre à ces questions majeures qui nous ont tous beaucoup préoccupés, et même divisés ces derniers mois.

Composé du supérieur général et ses assistants, ainsi que des supérieurs principaux et d’un pourcentage de prêtres les plus anciens, le chapitre a produit une déclaration qui est incluse ci-dessous, dans ce bulletin. Ce texte a été consensuel dans sa compilation, et a été le résultat de discussions, d’interventions et de votes.

En outre, le chapitre en question a traité d’un grand nombre de décisions concernant notre sanctification, l’apostolat, les séminaires et l’administration, et ces actes seront communiqués aux membres (évêques, prêtres, frères et sœurs) de la Fraternité en temps voulu.

 

Comme mentionné par Mgr Fellay dans son sermon pour les ordinations à Écône le 29 Juin, les discussions concernant un éventuel accord pratique avec Rome sont maintenant retournées à la case départ (et ce en raison de leur insistance sur l’acceptation de Vatican II et de la Nouvelle Messe). Par conséquent, comme la déclaration l’établit, la Fraternité attend « le jour où un débat ouvert et sérieux, visant à un retour des autorités ecclésiastiques à la Tradition, soit rendu possible. » Cette politique a en effet été celle de la Fraternité jusqu’à maintenant.

Il est à espérer que les fidèles qui ont été naturellement troublés par la perspective d’une solution pratique, sans redressement doctrinal suffisant de la part de Rome, seront rassurés par la réaffirmation de cette politique, et par l’opposition réitérée de la Fraternité aux erreurs de Vatican II et aux réformes qui en sont issues, autant que par son ferme attachement à « la Foi Catholique dans toute sa pureté et son intégrité. »

De notre côté, nous ne devons pas négliger le travail de la sanctification, qui commence par nous-mêmes, car « la foi sans les bonnes œuvres est morte », et donc le bon combat de la Tradition Catholique ne doit pas nous dispenser de la poursuite de la vertu.

Est significatif également dans la déclaration, l’éclaircissement selon lequel un chapitre général extraordinaire comportant un vote délibératif devrait être convoqué en cas d’un éventuel accord avec les autorités Romaines – au moment où les autorités ecclésiastiques reviendront à la Tradition. Cela signifie que le chapitre dans son ensemble aurait alors un vote obligatoire sur la question.

Abbé Paul Morgan

Fraternité Saint-Pie X : beaucoup de bruit pour rien ?

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Pierre LABAT dans le RIVAROL n° 3058 en vente dès demain, nous donne la très bonne analyse suivante sur le feuilleton des relations de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X avec Rome :

Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations et encadré sont de nous.

Rivarol n°3058 du 3/8/2012


Fraternité Saint-Pie X : beaucoup de bruit pour rien ?

La poussière est retombée et “Tradiland” est parti à la plage. Le 14 juillet le chapitre général de la Fraternité saint-Pie X s’est achevé en « rendant grâce à Dieu de sa profonde unité » (communiqué officiel) et Mgr Fellay avec quelques autres (mais pas tous) d’afficher un sourire Colgate sur la photo de groupe finale…

Le feuilleton avait commencé officiellement en août 2005 à Castel Gandolfo dans le bureau d’un Benoît XVI fraîchement élu auquel son ami l’abbé Schmidberger était venu présenter Mgr Fellay. On s’entendit sur la feuille de route de la réconciliation. Mgr Fellay réclama fièrement des préalables : levée des excommunications et autorisation de la messe traditionnelle. Ceux-ci furent obtenus “miraculeusement” par des croisades du Rosaire où la FSSPX comptabilisait chaque “Ave”. Vinrent deux années de « discussions doctrinales » qui aboutirent apparemment au constat que les positions étaient irréconciliables. L’année suivante, paradoxalement, bruissait de rumeurs d’un accord imminent : puisque l’on ne pouvait s’entendre sur la doctrine, une régularisation purement pratique suffirait. S’ensuivit une violente guerre civile dans Tradiland entre “accordistes” et “anti-accordistes”. On vit Mgr Fellay désavoué par les autres évêques sacrés par Mgr Lefebvre. Au moment où tout semblait fait et le texte prêt, tout se bloqua. Ce qui paraissait hier acquis était devenu inacceptable et on allait s’en expliquer en famille au chapitre général.

On pouvait imaginer que celui-ci allait être chaud, qu’on y éplucherait le contenu des discussions doctrinales et qu’on brosserait une stratégie pour les années qui viennent. Il n’en a apparemment rien été.

La question doctrinale ne semble plus le centre du problème

La déclaration finale du chapitre général de la FSSPX, comme à l’accoutumée imprégnée d’autosatisfaction, se borne à mentionner « les nouveautés du Concile Vatican II qui restent entachées d’erreurs et les réformes qui en sont issues » : c’est court après deux ans de discussions doctrinales d’experts…

Le 18 juillet l’abbé Thouvenot, secrétaire général de la FSSPX, a envoyé une lettre interne de compte-rendu à ses confrères (qui s’est retrouvée instantanément sur Internet). Par sa voix, Mgr Fellay remercie chaleureusement Rome d’avoir levé « certaines ambiguïtés » et d’avoir « clarifié nettement sa position ». Est-ce à dire que Mgr Fellay se réjouit que Rome adhère bien franchement aux hérésies de Vatican II ? Déjà, le 5 juin dans le sud de la France, le premier assistant de la Fraternité Saint-Pie X, l’abbé Pfluger, déclarait au sujet des discussions doctrinales : « On avait une fausse idée : on va convertir Rome et après la crise sera terminée. Le but de ces discussions n’était pas que quelqu’un se convertisse. »

Dans son compte-rendu, l’abbé Thouvenot explique qu’au chapitre général, comme au royaume des bisounours, tout le monde s’aime et qu’on y a essentiellement discuté des conditions d’une reconnaissance canonique. Et le chapitre de conclure bravement qu’avant d’obtenir celle-ci, il désire que lui soit reconnu un « droit à la critique » de Vatican II et la faculté de dire la messe de saint-Pie V. C’est exactement l’accord qu’avait négocié l’Institut du Bon-Pasteur en 2006, accord vertement critiqué à l’époque par la FSSPX.

Tout ça pour ça ?

Comme nous le prévoyions dans Rivarol du 29 juin, il ne s’est donc rien passé au chapitre général.

Yves Daoudal parle de “glaciation” et les commentateurs apparaissent embarrassés.

Le Vatican semble peu inquiet et déclare attendre une lettre « en vue de la poursuite du dialogue ». En privé les accordistes fanfaronnent : on recule pour mieux sauter.

Mgr Fellay sort paradoxalement très fort de ce chapitre. Il a été largement suivi et y gagne une nouvelle légitimité. Ce n’est pas une performance en soi : Staline a toujours eu la majorité au parlement soviétique. Mais il est surtout parvenu à diviser les trois évêques qui s’étaient ligués contre lui. Comme Publius Horatius sauva Rome en tuant chacun des Curiaces séparément, Mgr Fellay, en excluant Mgr Williamson, a intimidé les deux autres qui se taisent désormais. D’ailleurs Mgr Tissier de Mallerais est nommé à Chicago… Prudents, plusieurs supérieurs de district ont fait publiquement allégeance. De retour de la plage, Mgr Fellay traitera sans doute le cas des soldats de fortune qui ont osé se rebeller.

Que va-t-il arriver désormais ?

On aurait tort d’imaginer qu’il ne s’est rien passé et que, comme l’affirme l’abbé Thouvenot, les relations de la Fraternité Saint-Pie X et des autorités romaines sont simplement revenues à la case “départ”.

Ce qui s’est essentiellement passé est que les récentes controverses ont révélé le secret des cœurs. Ne nous égarons pas en scrutant les bonnes ou mauvaises intentions des uns et des autres. Laissons à Dieu cette tâche effrayante.

Mais il importe, pour se bien diriger, de situer les positions des acteurs.

Or depuis un an Mgr Fellay s’est révélé. Il est désormais incontestable qu’il veut une régularisation canonique au-delà des impasses doctrinales.

Dans un entretien accordé à Catholic News Services en mai, Mgr Fellay déclare qu’on a fait dire à Vatican II des choses que ce concile ne dit pas, par exemple que la déclaration sur la liberté religieuse donnerait un droit à l’erreur. « Je peux dire que l’on voit, je pense, dans les discussions [doctrinales] que beaucoup de choses que l’on aurait condamnées comme venant du concile ne viennent pas en fait du concile, mais de la compréhension commune du concile », explique l’actuel supérieur de la Fraternité Saint-Pie X. Nous nous sommes tous trompés, Mgr Lefebvre en tête : le concile Vatican II n’est pas ce qu’on dit… Mgr Fellay ouvre ainsi la voie d’un accord avec Rome fondé sur une réinterprétation et non une condamnation de Vatican II.

Il s’explique dans son entretien du 8 juin 2012 à DICI : « Les autorités officielles ne veulent pas reconnaître les erreurs du Concile. Elles ne le diront jamais explicitement. Cependant si on lit entre les lignes, on peut voir qu’elles souhaitent remédier à certaines de ces erreurs ». Mgr Fellay veut un accord pratique parce qu’il considère qu’il ne peut obtenir plus officiellement et que sa Fraternité, si elle est régularisée, sèmera le virus de la tradition dans toute l’église conciliaire.

Ce qui le conforte dans cette position est que, selon lui, Rome veut précisément le reconnaître alors qu’elle sait précisément qu’il n’accepte pas le concile ! « C’est l’attitude de l’Eglise officielle qui a changé, ce n’est pas nous. Ce n’est pas nous qui avons demandé un accord, c’est le pape qui veut nous reconnaître », s’enthousiasme-t-il.

Mgr Fellay n’envisage pas un instant que Benoît XVI puisse être simplement cynique et qu’une fois signée une régularisation qui vaut allégeance en bonne et due forme, la Fraternité Saint-Pie X n’aura plus la volonté ni les moyens de conduire une subversion traditionaliste de l’intérieur. Mgr Fellay oublie que tous les prêtres traditionalistes qui se sont ralliés à Rome depuis quarante ans tenaient un discours parfaitement identique au sien et qu’ils ont tous fini par s’affadir et embrasser les réformes.

Enfin la prétention toute humaine de cette stratégie est frappante. La Fraternité Saint-Pie X, sous la houlette de Mgr Fellay, réussirait là où tous ont échoué ? Par l’habileté d’un accord “pratique”, elle parviendrait à éradiquer les “erreurs” de Vatican II, c’est-à-dire ni plus ni moins l’hérésie moderniste, que saint Pie X dénonçait avec effroi et qui a mis à terre l’Eglise entière ? Elle terrasserait cette philosophie des Lumières qui sous-tend Vatican II et bouleverse la chrétienté depuis trois siècles ? Quelle ambition ! Trop fort, ce Mgr Fellay ! Une sorte de mélange entre Gédéon, saint Paul et sainte Jeanne d’Arc !

Mais tel est l’objectif à peine dissimulé du stratège de Menzingen : faire revenir l’Eglise à la tradition par la base et pour cela il faut des papiers d’identité, à tout prix.

Le Figaro ne s’y est pas trompé qui titrait dès le 16 juillet : « Lefebvristes : Mgr Fellay veut un accord avec le Vatican ». Et Jean-Marie Guénois de relever, dans l’entretien du même jour donné par Mgr Fellay à DICI, toutes les déclarations d’allégeance de l’évêque à Benoît XVI : « nous reconnaissons le pape et les évêques, mais devons avant tout conserver inaltérée la foi […] sans pourtant nous substituer à l’Eglise catholique, apostolique et romaine. Loin de nous l’idée de constituer une Eglise parallèle, exerçant un magistère parallèle ! […] nous gardons la foi dans la primauté du Pontife romain et dans l’Eglise fondée sur Pierre ».

Or ces déclarations montrent où se situe la véritable difficulté. Pourquoi tant de déchirures dans le mouvement de Mgr Lefebvre durant ces derniers mois ? Parce qu’elles ont révélé les contradictions profondes de ce mouvement. Certes l’étendard des partisans de Mgr Lefebvre a toujours été le rejet du concile Vatican II, accusé à juste titre d’avoir précipité l’effondrement de l’Eglise catholique. Mais comment qualifier précisément les textes de ce concile ? Dire que Vatican II contient des “erreurs” est en réalité maintenir une profonde ambiguïté. Soit ces “erreurs” contredisent la foi ou les mœurs : dans ce cas elles portent le nom « d’hérésies » et ceux qui les professent n’appartiennent plus à l’Eglise catholique, soit elles ne contredisent pas la foi ou les mœurs et alors elles ne peuvent justifier une désobéissance formelle à l’autorité légitime.

Or la Fraternité Saint-Pie X n’a jamais véritablement tranché ce débat. Déclarer Vatican II “hérétique” obligeait à rejeter la légitimité des pontifes conciliaires. Mgr Lefebvre ne s’y est jamais définitivement résolu. Ses successeurs ont maintenu cette ambiguïté qui constitue sans doute une des clés de la réussite de la FSSPX. En effet la Fraternité recrute depuis 40 ans des fidèles conciliaires en leur expliquant qu’elle reconnaît parfaitement le pape mais souhaite simplement garder une pratique religieuse traditionnelle.

Que répondre alors à Mgr Fellay qui déclare que Vatican II comporte des “erreurs” mais que Benoît XVI veut la réhabilitation de la FSSPX ? Comment résister à l’appel pressant du “Saint-Père” tant qu’il ne demande pas d’embrasser les “erreurs” incriminées ? A quel titre refuser cette régularisation ?

Seule une véritable “hérésie” pourrait justifier d’affronter le Vatican. En réalité, avec sa fameuse « ligne de crête », Mgr Fellay apparaît bien fidèle à la tactique de Mgr Lefebvre.

Sans doute les non-accordistes peuvent-ils de même revendiquer l’héritage de Mgr Lefebvre qui avait rejeté tout accord pratique en 1988 et n’avait pas ménagé ses attaques contre le Vatican et le cardinal Ratzinger en particulier. Mais peuvent-ils justifier une résistance jusqu’au-boutiste si l’hérésie n’est pas avérée ?

La Fraternité Saint-Pie X se trouve ainsi confrontée à ses contradictions

Soit la Fraternité va au bout du raisonnement et déclare que Vatican II est une hérésie véritable. Elle ne pourra alors reconnaître l’autorité de Benoît XVI.

Soit elle reconnaît Benoît XVI, et elle n’aura d’autre choix que de se rallier. Souvent Dieu nous laisse à nous-mêmes et c’est le plus grand des châtiments. Beaucoup de bruit pour rien ? Non, pour une clarification.

 

Pierre LABAT.

 

RIVAROL

Hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne

1 rue d’Hauteville 75010 PARIS. Directeur : Fabrice Jérôme Bourbon

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Tél. : 01-53-34-97-97 Fax : 01-53-34-97-98

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Le Siège est Toujours Vacant

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Nous vous proposons une étude incomparable sur la défense de la position théologique connue sous le nom de sédévacantisme (du latin sede vacante : « le siège étant vide »).

Cette étude est parue sur le site NOVUS ORDO WATCH et a pour auteur Gregorius.

Nous remercions vivement notre traducteur pour son travail capital !


 

Présentation par le site NOVUS ORDO WATCH :

« Le Siège est toujours vacant » : Une Réponse à l’Attaque du Sédévacantisme par John Salza, en 2 parties. »

Ex-Franc-maçon, John Salza est devenu un “auteur/orateur” populaire chez les conservateurs Novus Ordo (conciliaires) et dans les cercles néo-traditionalistes pour ses révélations sur les Loges (F :.M :.) dans l’église de Vatican II (un « prêtre » l’a même invité à rejoindre les Francs-Maçons !). Mais il est aussi la nouvelle coqueluche de la “nouvelle église” Conciliaire pour tenter de réfuter le sédévacantisme. Dans la Partie 1 de sa réponse, Gregorius aborde l’article de 2010 de Salza « Les Erreurs du Sédévacantisme » : Gregorius démontre que la critique de Salza est basée sur une compréhension erronée de la Théologie Sacrée et du Droit Canonique et n’a donc pas poser un véritable défi à la position sédévacantiste. Dans la Partie 2, Gregorius déconstruit l’embarrassant article de 2011 de Salza « Le Sédévacantisme et le Péché de Présomption » et montre que l’érudition incroyablement pauvre de Salza n’a d’égale que son incompétence complète sur la question, sur laquelle il « suppose » qu’il pontifie. Sortez John Salza… Deux smash absolus !
http://novusordowatch.org/resources.htm#doctrine

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Un article spécial de Novus Ordo Watch

Le Siège est toujours vacant

PARTIE 1 et PARTIE 2

(Versions PDF imprimables disponibles également : PARTIE 1PARTIE 2)

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The Chair Is Still Empty

PART 1 and PART 2

(Printable PDF versions also available: Part 1 and Part 2)

Réplique aux prétendues

« Erreurs du Sédévacantisme » de John Salza

par Gregorius

(avec l’autorisation de l’auteur)

PARTIE 1

M. John SalzaLe 15 juillet 2010, The Remnant a publié un article de M. John Salza, J.D. (basé à Milwaukee), dans lequel celui-ci critiquait la position théologique connue sous le nom de sédévacantisme (du latin sede vacante : « le siège étant vide »). Les tenants de cette position soutiennent, en gros, que depuis la mort du Pape Pie XII le 9 octobre 1958, ceux qui prétendent occuper la Chaire papale sont illégitimes et ne sont nullement des vrais papes ; ils prétendent également que l’église ayant eu pour chefs Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II et Benoît XVI n’est pas l’Église Catholique de Notre Seigneur Jésus-Christ, mais une institution moderniste se faisant passer pour telle, son objectif ultime étant d’éradiquer le catholicisme traditionnel et authentique de la face de la terre pour entraîner les âmes en enfer.

M. Salza, ancien franc-maçon, est un catholique conciliaire qui dirige le site www.ScriptureCatholic.com. Il pratique depuis longtemps l’apologétique contre la franc-maçonnerie, le protestantisme et d’autres erreurs, et voici peu de temps, il est devenu en quelque sorte une « étoile montante » jusque dans les milieux pseudo-traditionalistes (c’est-à-dire les gens qui souhaitent pratiquer le catholicisme traditionnel, mais qui épousent la position manifestement absurde et quasi schismatique consistant à faire le grand écart « en « reconnaissant » Benoît XVI comme pape tout en lui « résistant », c’est-à-dire en « rejetant » ses enseignements, ses lois, ses canonisations et toute autre chose ne correspondant pas à leur idée de la Tradition).

Salza s’est attaqué dernièrement au sédévacantisme dans plusieurs publications pseudo-traditionalistes, et j’ai appris que bon nombre de personnes s’étaient malheureusement laissé convaincre par ses « puissants » arguments. Dans le présent essai, je me propose de démontrer combien la cause défendue par Salza contre le sédévacantisme est faible en réalité et de démontrer que ce qui, à première vue, peut apparaître comme de puissants arguments ne correspond qu’à des assertions sans fondement et faciles à écarter dans la mesure où elles reposent sur des recherches plutôt superficielles.

Que le sédévacantisme soit attaqué ouvertement et assez longuement de la sorte est plutôt bon signe – il faut le noter au passage –, car cela montre que de plus en plus de gens reconnaissent le bien-fondé de cette position, ce qui fait justement d’elle une menace pour l’établissement pseudo-traditionaliste, dont le confortable mot d’ordre « c’est notre pape, tapons-lui dessus » est en train de voler en éclats tandis que l’apostasie continue de faire rage à Rome et dans le monde pour le plus grand malheur des âmes. Les gens commencent à se rendre compte que le bon arbre de l’Église catholique est incapable de produire les mauvais fruits de l’église Conciliaire et que la théologie catholique ne permet pas à des clercs de base, ni surtout à des laïcs de s’ériger en baby-sitters théologiques ou en chiens de garde doctrinaux du pape, qui est la plus haute autorité enseignante de l’Église et dont les enseignements exigent – d’eux-mêmes et en eux-mêmes – notre complet assentiment, d’ordinaire sous peine de péché mortel, même s’ils ne sont pas revêtus des conditions de l’infaillibilité. Le « Pape » de la mouvance « on-reconnaît-mais-on-résiste » offre une bien triste imitation de la véritable papauté catholique, car il n’est qu’un pseudo-pasteur qui manque essentiellement de crédibilité et dont les enseignements, les lois et les canonisations sont filtrés à volonté par des clercs et des laïcs se posant en fossoyeurs auto-proclamés de Denzinger…

Les « erreurs du sédévacantisme »

Erreur n° 1 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme repose sur l’ignorance du droit canonique quant à l’hérésie publique chez les clercs

Erreur n° 2 de Salza : l’assertion selon laquelle les catholiques sont tenus de se référer au droit canonique pour résoudre la question du sédévacantisme 

Erreur n° 3 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme correspond à une usurpation d’autorité de la part de ses tenants

Erreur n° 4 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme ignore le fait que le droit de l’Église permet même à des cardinaux excommuniés d’être validement élus pape

Erreur n° 5 de Salza : l’assertion selon laquelle les sédévacantistes sont des schismatiques

Autres erreurs contenues dans la critique de Salza


 

PARTIE 2

Cette seconde partie de notre réponse aux critiques que John Salza, avocat de Milwaukee, adresse au sédévacantisme portera sur le deuxième article du susnommé, qui a pour titre « Le Sédévacantisme et le Péché de Présomption » (Sedevacantism and the Sin of Presumption), publié en avril 2011 dans Catholic Family News. L’article en question peut être consulté en ligne sur le site Internet de Salza : http://www.scripturecatholic.com/feature-articles/CFN%20-%20Sedevacantism%20and%20the%20Sin20of%20Presumption.pdf

Lorsqu’on évalue l’ensemble de cet article, il n’est nullement exagéré de dire que ce travail est extrêmement négligé et dénote l’insuffisance de culture inadmissible de son auteur ; disons-le tout net : on est là en présence d’un véritable désastre canonique et théologique. Bien que l’auteur ait réussi à écrire cette fois six notes en bas de page, ce qui constitue indéniablement un mieux par rapport à son premier article (lequel n’en comportait aucune), il eût été bon que les références qu’on y trouve apportassent vraiment de l’eau à son moulin ; or, tel n’est pas le cas. Qui plus est, l’article tout entier donne l’impression d’avoir été rédigé à la hâte, peut-être pour tenir compte d’un délai d’impression, presque comme s’il s’agissait d’un brouillon plus que d’un produit fini.

On pourrait attendre cela d’un étudiant de deuxième année essayant de « torcher » une dissertation alors qu’il n’en a aucune envie, mais non du titulaire d’un doctorat de droit qui se présente comme un apologiste compétent en droit ecclésiastique et en théologie. Certains voient dans ses écrits une réfutation absolue de la position sédévacantiste, alors qu’il en ressort en fait une surprenante tentative pseudo-académique de présenter l’apostasie de l’église Conciliaire comme quelque chose de « non démontré » ou « non démontrable ». En termes clairs, lorsque quelqu’un qui prétend être le Pape invite des adorateurs du démon à prier pour la « paix » et facilite leurs rituels sataniques en mettant pour cela des locaux à leur disposition dans un monastère catholique romain, des questions méprisantes telles que « Comment savez-vous qu’il est pertinace ? » et des excuses aussi ridicules que « Peut-être n’a-t-il pas compris de quoi il retournait » sont tout bonnement déplacées. (Mais peut-être son-elles compréhensibles venant d’un avocat de la défense.)

Un pot-pourri d’erreurs renversantes

Il n’y a là aucune exagération rhétorique. En fait, l’article présente comme premier défaut grave son titre même, qui accuse les sédévacantistes de présomption. Mais nous laisserons pour plus tard les détails croustillants relatifs à cette question…

1. Quel est le péché le plus grave ?

2. Péché et appartenance à l’Église

3. Publicité, opiniâtreté et notoriété dans l’hérésie

4. Péché de saint Pierre dans l’épître aux Galates (2 :11)

5. Présomption présumée ?

6. Doute raisonnable contre doute déraisonnable

7. « Peut-être qu’ils ne voulaient pas dire ça »

8. Hérésie « papale » : ne la trouvez-vous pas détestable quand elle se produit ?

9. Le Roi qui ment

10. Pulpit Fiction ? (1)

11. Essai et erreur

(1) NdT (d’après Wikipédia) : Jeu de mots intraduisible reposant sur la similitude de deux termes anglais : pulp (voir ci-dessous) et pulpit, qui signifie chaire. Il s’agit d’une allusion au titre d’un film de gangsters américain très violent (dont le titre n’a du reste pas été traduit en français). Ce titre est lui-même inspiré des pulp magazines, revues très populaires durant la première moitié du vingtième siècle aux États-Unis et connues pour leur violence graphique et leurs dialogues incisifs. Le mot anglais pulp signifie notamment pâte à papier, car ces revues bon marché étaient imprimées sur du papier de qualité inférieure.

 

Partie I : Gregorius, VIII-XXVIII-MMXI (28.août.2011)

Partie II : Gregorius, I-VI-MMXII (6.jan.2012)

 


 

F$$PX-ROME : “Commentaire Eleison” de Mgr. Williamson

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Nous n’avons pas l’habitude de “faire la promotion” de Mgr Williamson… Celui-ci s’est toujours positionné comme leader d’une “fausse opposition” afin de lui permettre de constituer un « deuxième anneau » — Le piège fabien de « gestion des contraires » appliqué à la F$$PX – issu des opposants au ralliement de la F$$PX.

« Le schéma, pour ces ennemis de l’Église consiste tout simplement à prendre les devants, à positionner l’évêque britannique à la Rose comme le chef auto-proclamé, et qui a toujours été désigné comme tel par les médias à la botte des loges et des intérêts mondialistes anglo-saxons, du camp du refus du ralliement. » (Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/009_2010/VM-2010-09-05/VM-2010-09-05-A-00-Mgr_Williamson-Echec_des_discussions.html)

« Cette manœuvre de l’évêque britannique protecteur et promoteur de clercs homosexuels au sein de la FSSPX, vise de façon évidente à provoquer son éviction, au nom d’une forme d’intransigeance, et afin de lui permettre de constituer un « deuxième anneau » issu de la FSSPX. Ce 2° anneau aura pour but évident d’attirer dans sa mouvance les clercs les plus courageux et les plus résolument opposés à Vatican II et de leur faire quitter la FSSPX pour les rapprocher de lui. » (Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/011_2010/VM-2010-11-22/VM-2010-11-22-A-00-Mgr-Williamson_Chat_sorti_du_sac.html)

Voir également : Monseigneur Williamson : un leurre (Virgo-Maria.org)

Mais, celui-ci ayant été exclu du dernier Chapitre Général d’« Affaires-Louches » et n’ayant donc pas eu voix au chapitre… son commentaire est intéressant à plus d’un titre.

« La bonne nouvelle sortant du Chapitre Général de la Fraternité St Pie X qui a pris fin il y a une semaine, c’est que la Fraternité menée au bord du suicide a obtenu du Chapitre un sursis. Mais si les paroles suivantes tirées d’une interview transmise au monde entier représentent l’état d’esprit des chefs de la Fraternité toujours en place pour six années encore, il va falloir prier pour que le sursis perdure. Ces paroles sont peut-être accessibles encore à l’Internet (voir Catholic News Service)… »

« Aujourd’hui, en conformité avec les paroles citées ci-dessus, leur auteur favorise certainement un accord entre Rome et la FSSPX. De plus il aurait suggéré en Autriche le 25 mai que cet accord laisserait à la Rome conciliaire le choix des futurs évêques de la FSSPX. A moins donc que cette Rome n’ait cessé d’être conciliaire depuis le temps de Mgr Lefebvre, et toute l’évidence s’inscrit en faux contre une telle illusion, Mgr Lefebvre aurait dit que l’auteur de ces paroles promouvait l’« Opération Suicide » de la FSSPX. Et cet auteur, les a-t-il désavouées depuis ? »


Voici donc l’interview de Mgr Fellay à CNS, suivie du “Commentaire Eleison” de Mgr Williamson :

Regarder le dernier reportage de CNS Vatican de Rome (Anglais) :

Le chef traditionaliste de la FSSPX parle de son mouvement, Rome

Regarder l’interview exclusive avec Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, au quartier général de la Fraternité à Menzingen, en Suisse. Mgr Fellay a été au cœur d’un drame au sein de l’Église catholique depuis qu’il a été ordonné illicitement par le fondateur du groupe, Mgr Marcel Lefebvre, en 1988, pour protester contre les réformes de modernisation du Deuxième Concile du Vatican. Depuis 2009, il a été impliqué dans les discussions doctrinales privées avec Rome dans un effort pour surmonter la division entre sa société traditionaliste et le Vatican. Une annonce est attendue d’ici la fin du mois de mai concernant le résultat de ces entretiens. CNS – 15 mai 2012

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Numéro CCLXII (262)
21 juillet, 2012

 

La Résistance minée

 

La bonne nouvelle sortant du Chapitre Général de la Fraternité St Pie X qui a pris fin il y a une semaine, c’est que la Fraternité menée au bord du suicide a obtenu du Chapitre un sursis. Mais si les paroles suivantes tirées d’une interview transmise au monde entier représentent l’état d’esprit des chefs de la Fraternité toujours en place pour six années encore, il va falloir prier pour que le sursis perdure. Ces paroles sont peut-être accessibles encore à l’Internet (voir Catholic News Service) :

« Beaucoup de gens ont une notion du Concile (Vatican II) qui est une notion fausse, et maintenant il y a des Romains qui le disent. On peut dire, je pense, que dans les Discussions (menées entre Rome et la Fraternité de 2009 à 2011) nous voyons que beaucoup de choses que nous autres (de la Fraternité) nous
aurions condamnées comme venant du Concile, ne viennent pas en réalité
du Concile, mais de la notion commune du Concile. »

Pour commenter ces paroles, il faut retourner à Vatican II. Les 16 documents du Concile, contenant et de la vérité et des erreurs, sont profondément ambigus et contradictoires. A la suite de Mgr Lefebvre, la FSSPX n’a jamais dit qu’ils ne contiennent aucune vérité, mais elle les a toujours accusés de contenir des erreurs sérieuses, par exemple la doctrine que l’État n’a aucun droit de réprimer les religions
non-catholiques. Par contre la Rome Conciliaire a toujours défendu ces documents, en relevant les vérités opposées qu’ils contiennent, par exemple l’affirmation qu’en matière de religion tout homme doit chercher et professer la vérité. Mais ces vérités n’ont jamais été le problème.
Le problème, c’est l’erreur et la contradiction. Par exemple, si une masse d’individus, tel l’État, peut rester neutre en matière de religion, pourquoi l’individu seul ne le peut-il pas ? Une telle contradiction ouvre la porte en grand pour libérer l’homme de Dieu – c’est l’essence même du libéralisme.

Les Discussions doctrinales de 2009 à 2011 ont été établies pour examiner l’affrontement doctrinal entre le subjectivisme des Romains conciliaires et l’objectivisme de la FSSPX catholique. Elles ont montré, comme l’on s’y attendait, que l’affrontement est profond et inconciliable, pas entre la vérité conciliaire et la vérité catholique, mais entre l’erreur conciliaire et la vérité catholique, en effet entre la religion de l’homme et la religion de Dieu.

C’est ici qu’intervient celui qui a parlé ci-dessus pour affirmer que « des Romains » ont raison et que « nous » avons tort, c’est-à-dire la FSSPX, parce que « beaucoup de choses » que la FSSPX a toujours condamnées comme venant du Concile ne viennent
de fait que d’une « notion commune » du Concile. Autrement dit, depuis le début Mgr Lefebvre et sa Fraternité ont eu tort d’accuser le Concile, et donc de résister à la Rome conciliaire. Il s’ensuit que les sacres d’évêques en 1988 ont dû être une décision inutile parce qu’on aurait pu faire confiance aux évêques conciliaires pour qu’ils s’occupassent de la Tradition catholique. Pourtant Mgr Lefebvre a appelé ces sacres « Opération Survie », tandis qu’il a qualifié d’« Opération Suicide » l’alternative de faire confiance à la Rome conciliaire.

Aujourd’hui, en conformité avec les paroles citées ci-dessus, leur auteur favorise certainement un accord entre Rome et la FSSPX. De plus il aurait suggéré en Autriche le 25 mai que cet accord laisserait à la Rome conciliaire le choix des futurs évêques de la FSSPX. A moins donc que cette Rome n’ait cessé d’être conciliaire depuis le temps de Mgr Lefebvre, et toute l’évidence s’inscrit en faux contre une telle illusion, Mgr Lefebvre aurait dit que l’auteur de ces paroles promouvait l’« Opération Suicide » de la FSSPX. Et cet auteur, les a-t-il désavouées depuis ?

Kyrie eleison.

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Courrier des Lecteurs : De plus en plus affligeant… !

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Le site “Antimodernisme” a publié, il y a quelques temps, un article du R.P. Thomas d’Aquin du monastère de Sainte Croix au Brésil. Ce monastère faisant partie des “Congrégations Amies de la F$$PX”, il en partage les mêmes erreurs, qui bien sûr n’ont pas été relevées par les sites « de combat de la dernière heure » (“Antimodernisme”“Catholique Réfractaire” , “Fidelys” , “lefebvristes.forum-box”)…

Voici donc, une petite analyse reçue d’un de nos correspondants, il y a une dizaine de jours :

Deux courants par le RP Thomas d’Aquin

Cher Monsieur, voici un commentaire qui ne manque pas de bon sens !

Les clercs sont à ce point déboussolés et imbus, pénétrés de leurs erreurs qu’ils ne sont même plus capables d’envisager d’autres solutions que les leurs, dans le cadre étroit de leur schisme et de leur camp.

Avec le RP Thomas d’Aquin, au nom mal prédestiné, c’est le serpent qui se mord la queue ! Le pauvre père tourne en rond : voyez les prémisses (il n’y a que deux camps !) et voyez la misérable conclusion !

Le mystère d’iniquité est à l’œuvre chez les clercs de la tradition. Leur châtiment les conduira aux portes de l’Enfer ! prions pour qu’ils ne les franchissent pas….

 * * *

Cet article est tiré du supplément du bulletin du monastère de Sainte Croix au Brésil. Le RP Thomas d’Aquin est un prêtre d’expérience et de terrain, il a connu bien des ralliements (le Barroux, Campos) : Il nous rappelle tout simplement (sic !) quand et comment un accord sera réellement envisageable (sic !) avec Rome.

Deux courants (exit les sédévacantistes !!!) se manifestent aujourd’hui dans la Tradition. (Notez que le RP n’a pas dit « dans la FSSPX » !) Les uns veulent un accord, les autres ne le veulent pas.
Les uns disent :
II faut rentrer dans l’Église.
(Notez qu’en absence de précision, ce « E » est blasphématoire…)
Les autres répondent :

  • Ceux qui y sont déjà dedans n’ont pas besoin d’y rentrer. (M. de la Palice serait-il tradi lui aussi ?)
  • Mais nous avons besoin de la légalité, rétorquent les premiers.
  • C’est ainsi que sont tombés Le Barroux, Campos et tant d’autres, répondent les seconds.
  • Mais nous, nous ne tomberons pas, ce n’est pas possible que Dieu le permette. (Orgueil clérical et tradi !)
  • « Que ceux qui sont debout, prennent garde de ne pas tomber », dit saint Paul (I Co 10,12). (Mais St Paul prêche dans le désert… apparemment !)

Les mêmes causes produisent les mêmes effets. (sic !) Si Benoît XVI béatifie celui qui a excommunié Mgr Lefebvre et Mgr Antonio de Castro Mayer, s’il célèbre les 25 ans de la réunion d’Assise, s’il défend le concile Vatican II (disant qu’il est en accord avec la Tradition de l’Église), donc les maux que nous avons vus pendant le pontificat de Jean-Paul II se répéteront avec Benoît XVI.
Tant que la Rome libérale
dominera ( ?!!) la Rome éternelle, tant que la plus grande catastrophe de l’histoire de l’Église depuis sa fondation, c’est-à-dire, le concile Vatican II, continuera à être la référence privilégiée des évêques, des cardinaux et du Saint-Père, il n’y aura pas de solution.
— Mais Rome est en train de changer (ses attitudes, sa pensée, etc.) disent les défenseurs des accords.

  • En quoi Rome change-t-elle ?
  • Rome a permit la messe de toujours et a enlevé les excommunications répondent les « accordistes ».
  • Mais à quoi sert de libérer la messe de toujours si Rome permet encore l’existence de la nouvelle ? Nous lisons dans l’Ancien Testament qu’Abraham a chassé l’esclave Agar et son fils Ismaël, pour qu’Isaac ne reste pas avec le fils de l’esclave* car, dit saint Paul : « Celui qui était né, selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit. »
  • Et saint Paul ajoute : « II en est encore ainsi maintenant » (Cfc 5,29). Abraham a fait cela, malgré lui, pour exaucer une demande de Sara, et le bon Dieu a donné raison à Sara, car celle qui est libre ne devrait pas être mise au même rang que l’esclave. La messe nouvelle, c’est Agar. Elle n’a pas de droits. Elle doit être supprimée. Quant à la levée des excommunications, à quoi cela sert si l’on béatifie celui qui les a fulminées ? Bien qu’il y ait un certain bénéfice dans ces deux actes, la libération de la messe (qui n’a jamais été interdite) et la levée des excommunications (qui n’ont jamais été valides), le bénéfice spirituel de chacun d’eux a été compromis par le contexte contradictoire dans lequel ils ont été réalisés. Ou bien Jean-Paul II avait raison, ou bien Mgr Lefebvre. Il n’est pas possible d’exalter Jean-Paul II et d’enlever (si c’est vrai qu’ils l’ont enlevé) l’excommunication de Mgr Lefebvre, Les deux ne peuvent pas avoir raison en même temps. Cela est du pur modernisme. Quant à la messe, c’est pareil : si l’on permet les deux messes, le résultat c’est la contradiction. C’est un principe de dissolution ! Un principe de corruption de la foi catholique.
  • Mais, diront les « accordistes », Rome ne peut pas mettre fin à cette crise d’un seul coup. Les choses humaines ne peuvent pas être résolues de cette manière. Pour mettre l’ordre au chaos actuel, il faudra beaucoup de temps.
  • Oui. Il n’y a aucun doute. Mais le commencement de cet ordre ne viendra que lorsque le pape aura l’intention de l’instaurer. Là, il y a une question qui s’impose : Benoît XVI, veut-il mettre de l’ordre dans l’Église ?
  • Certainement, diront quelques uns. (Et ils auront raison de l’affirmer sous un certain rapport…)
  • Rien n’est moins sûr que cela, répondons- nous. Mettre de l’ordre dans l’Église, ce n’est pas faire comme Napoléon qui a organisé et codifié la Révolution et ainsi l’a perpétuée. Pour semer le désordre, il faut quand même un peu d’ordre, disait Corçâo. Benoît XVI est un homme d’ordre, mais l’ordre qu’il veut n’est pas celui qui provient de la Royauté Sociale de Nôtre-Seigneur : pour lui « Le problème du Concile, ce fut d’assimiler les valeurs de deux siècles de culture libérale ». C’est cela que Benoît XVI semble vouloir faire avec son herméneutique de la continuité.

Mais, insistent les autres, peu à peu Benoît XVI prend la défense de la Tradition (ce « T » est là aussi blasphématoire car les deux traditions ne peuvent être confondues !). Il a besoin de nous. Il veut notre aide pour combattre le modernisme.

  • Campos, aussi, pensait ainsi. Mais comment Benoît XVI peut-il combattre le modernisme, si lui-même est moderniste ? Il peut combattre certains modernistes, mais combattre le modernisme, il ne pourra le faire que lorsqu’il arrêtera d’être moderniste. (hé hé, y’a une certaine logique là-dedans…un enfant peut comprendre… !)
  • Mais ainsi on ne pourra jamais trouver une solution. (Tu l’as dit !)
  • Je ne sais pas. Ce que je sais c’est que saint Anselme disait que Dieu n’aime rien en ce monde autant que la liberté de son Église. Mettre la Tradition sous l’autorité des hommes qui ne professent pas l’intégrité de la foi catholique, c’est faire exactement le contraire de ce que Dieu aime le plus. (QUEL AVEU !)
  • Mais dans ce cas vous identifiez la Tradition avec l’Église ?
  • Parfaitement, puisque l’Église est essentiellement traditionnelle et ne peut jamais laisser de l’être.
  • Mais qu’est donc Benoît XVI, s’il n’est pas traditionaliste ? (en voilà une bonne question !!!)

– C’est un pape libéral, qui rend l’Église esclave (OUI ! vous avez bien lu !!!) : imposer son autorité (voilà pourquoi elle est si précieuse à notre apostat conciliaire !) sur la Tradition (c’est-à- dire sur les traditionalistes) ( ?! comme vous y allez mon Père !), sans avoir renié ses erreurs (remarquez qu’on a attendu cela dans la passé de la part des prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II… mais qu’on n’a jamais rien vu venir !!!), c’est mettre Sara sous le joug d’Agar, Isaac sous le joug d’Ismaël. Or, nous sommes fils de la « femme libre », et non pas de « la servante », dont le fils est le Vatican II, esclave de deux siècles de culture libérale. Il ne faut pas que le libéralisme ait le dessus (sic !), puisqu’il est né de la chair, comme le dit Saint Paul, et qu’il persécute celle qui est née de l’esprit, c’est à dire, l’Église.

  • Quelle est donc la solution ? (Ah enfin une excellente question… mais nous attendons la réponse !…)
  • La conversion du pape, de la curie romaine et des évêques, en un mot, la conversion de la tête. (PATATRAS ! Satan a brusquement repris la main !!! On s’esclaffe dur…en Bas !!!)
  • Mais comment l’obtenir ?
  • En priant et combattant (ce qui ne sert strictement à rien si vous confondez l’Église avec la secte conciliaire, mon père… !). Dieu ne nous demande pas la victoire, mais plutôt le combat. (Encore un aveu mais voilé-outre que le « combat » risque fort d’être confondu avec l’activisme – car il laisse supposer qu’en définitive Seul Dieu pourra donner la victoire…)

Comme disait sainte Jeanne d’Arc : « En nom Dieu, bataillons hardiment, et Dieu donnera la victoire »… par le Cœur Immaculé de Marie. (Notre cher RP Thomas, s’en sort par une pirouette cléricale et astucieuse mais je parie que Ste Jeanne d’Arc n’approuvera pas entièrement ses propos !!!)

fr. Thomas d’Aquin OSB


Abbé Méramo : LA DANSE MACABRE

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LA DANSE MACABRE



On sait, à présent, pour quelle raison Monseigneur Fellay a dit et affirmé – sans que s’y arrêtent la plupart des clercs, y compris les trois autres évêques (qui ne s’opposent que médiocrement à lui), et des fidèles – qu’il acceptait le concile Vatican II à 95%, aussi inouï que cela puisse paraître. Si on le sait, c’est parce que Mgr Fellay le montre par son va-et-vient dialectique (ou sa danse macabre) en disant qu’on ne doit pas voir une super-hérésie dans le concile Vatican II, alors même que toute la révolution liturgique, morale et doctrinale repose sur ledit concile (cf. sa lettre aux trois évêques du 14 avril dernier).

Ainsi que le déclare en outre notre gourou éclairé par la lumière divine, celle-ci fait voir (révèle) à son âme mystique que l’on a exagéré en imputant à Vatican II les erreurs dues  à l’interprétation et à l’application erronées du Concile, ce qu’ont toujours dit le cardinal moderniste Ratzinger et presque toute la mouvance mi-libérale, mi-conservatrice, mais qu’a toujours nié Monseigneur Lefebvre, car les erreurs en question sont dues non pas aux mauvaises interprétations du Concile, mais au Concile lui-même.

Ces deux années de conversations et de dialogues axées sur la recherche d’un accord montrent à présent leurs effets dans l’encéphale comprimé de Monseigneur Fellay, qui parvient aujourd’hui à voir et à comprendre ce qui était auparavant inaccessible aux neurones engourdis de sa masse cérébrale, mais qui – passée cette période de dialogue doctrinal – allume l’étincelle l’illuminant désormais, à savoir que ce que d’aucuns dénoncent comme étant les erreurs du Concile provient en réalité d’une incompréhension de celui-ci. EUREKA, s’est exclamé Archimède ! Encore heureux qu’il ait pensé à sortir de l’eau malgré l’extase où l’avait plongé sa découverte…

Et comme si cela ne suffisait pas, il avance une troisième raison qui le conforte un peu plus encore dans sa position suggérée par la grâce de Dieu : il y a des choses plus importantes que le très controversé Vatican II, cette pomme de discorde du Jardin d’Éden (à moins que ce ne soit son succédané suisse, la pomme de Guillaume Tell). En effet, l’Église a des problèmes encore plus graves à résoudre, et nous sommes avant tout les enfants de l’Église, non ceux de la Résistance au Concile.

On perçoit aujourd’hui la dialectique de constant va-et-vient (le double langage) qu’emploie Monseigneur Fellay, cette marionnette mue par des fils invisibles au bout desquels elle se livre à sa danse macabre. Et il menace ou fait décapiter quiconque ne suit pas le rythme de sa mélodieuse musique, car comme le joueur de flûte de Hamelin, il entraîne des rats dans la rivière, où ils se noient.

Ainsi le voit-on exclure des ordinations et du Chapitre Général un évêque, Monseigneur Williamson, et décider au dernier moment de ne pas ordonner des moines d’Avrillé et de Morgon tant qu’ils n’auront pas témoigné de leur loyauté envers lui. J’espère que tout cela n’est qu’un symptôme de ce qu’on appelle dans les Alpes le mal des montagnes (à bon entendeur, salut), surtout si le grand chef est un gourou alpin doté d’une mitre et d’un pouvoir et s’il est soutenu de manière occulte par la Rome apostate et antéchristique, ce qui réalise les prophéties de La Salette devant nos yeux incrédules.

 

Abbé Basilio Méramo

Bogotá, 5 juillet 2012