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SYMBOLISME DE L’APPARITION DE LA SALETTE
Après Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat poursuivons toujours avec Maurice CANIONI dans son dernier livre :
Dieu Sera Servi et Glorifié
Par Maurice CANIONI
(Extraits)
Symbolisme de l’Apparition de La Salette
Léon Bloy (1)
Les trois groupes en bronze qui représentent les trois poses de la Sainte Vierge et les deux bergers sur les lieux de l’Apparition doivent produire sur les âmes naturellement tournées à la contemplation un bien étrange saisissement.
La Vierge d’abord assise et pleurant dans le creux du ravin, puis debout et parlant aux enfants, finit par s’élever dans le Ciel à quelques pas plus loin, à l’entrée du plateau, le visage tourné vers l’Italie, dans son attitude inexprimable de Toute-Puissance suppliante. (2)
L’itinéraire mystérieux de l’Apparition du second au troisième groupe est déterminé par une série de quatorze croix et donne exactement la forme d’un énorme serpent dont la queue plongerait dans le ravin et dont la tête posée sur le rebord du plateau serait écrasée par le groupe triomphant de l’Assomption. Cela est le premier trait et le plus saisissant de ce symbolisme profond de La Salette, symbolisme aussi vaste que le symbolisme de la Passion elle-même dont la Mère douloureuse voulut rallumer le souvenir en ressuscitant notre ferveur.
Mais cette Mère de Dieu dont l’Église chante qu’elle avait été conçue avant les montagnes et les abîmes et avant l’éruption des fontaines (3), cette Cité mystique pleine de peuple, assise dans la solitude et pleurant sans consolation, cette gémissante colombe cachée dans le creux de la pierre (4) et qui ne va dévoiler sa Face aux yeux de ces deux innocents que pour la montrer toute ruisselante de pleurs, voilà ce que toute l’inspiration humaine de la statuaire n’aurait assurément jamais inventé ni découvert. La Reine des Cieux pleurant comme une abandonnée dans ce repli du rocher et ne pouvant presque plus se soutenir à force de douleur après avoir été si forte sur l’autre Montagne ! Quelle surnaturelle conception du rôle de Marie C’est à se traîner devant cette image et c’est là, certes, ce que la France aurait dû faire !
Marie au Calvaire se tient debout pendant l’Agonie de Dieu. À la Salette, elle s’assied comme Agar dans la solitude pour ne pas voir mourir ce second enfant (5) qu’elle appelle son peuple et qu’elle avait enfanté dans l’immolation du premier (6).
Quelle prodigieuse différence ! Au Calvaire, la Splendeur de Marie éclate comme une aurore dans la pourpre du Sang de Son Fils. On dirait qu’elle est là pour représenter la Gloire de Dieu quand Dieu lui-même agonise. Et cela même est tout à fait certain si l’on considère que la Gloire Essentielle est cette profondeur des profondeurs divines, où l’homme coupable peut encore trouver un refuge quand la main du Juge terrible est déjà sur sa tête et que toutes les rigueurs de la Justice vont l’accabler. À La Salette, Marie est seule, sans enfantement nouveau, sans autre splendeur que l’éclat miraculeux de Ses Larmes et, comme Rachel, ne voulant ni ne pouvant être consolée parce que ses Enfants sont menacés de n’être plus.
Dans ce siècle si lâchement sensuel, il y a une chose qui ressemble presque à une violente passion. C’est la haine de la Douleur, haine si profonde qu’elle arrive à réaliser une sorte d’identité à l’être même de l’homme.
Cette vieille terre qui se couvrait autrefois de croix partout où passaient des hommes et qui germinait, comme dit Isaïe, le signe de notre Rédemption, on la déchire et on la dévaste pour la contraindre à donner le bonheur à la race humaine, à cette ingrate progéniture de la douleur qui ne veut plus souffrir. On veut que la terre, cette créature maudite de Dieu à la chute d’Adam, redevienne un Paradis de volupté désormais arrosé, non plus des quatre fleuves de l’Éden, mais des deux torrents de la concupiscence moderne : le Pactole et le … Rubicon (7).
Pour concourir à cette désirée irrigation, toutes les forces vives, toutes les facultés supérieures de l’homme sont brutalement frappées de réquisition et forcées de s’immoler elles-mêmes sur les autels brûlants du Moloch nouveau dont l’effroyable masque antique s’est légèrement adouci et qui s’appelle maintenant le Progrès indéfini.
Or voici une chose effrayante. Les Chrétiens, ces porphyrogénètes (8), nés dans la pourpre du sang de leur Dieu et qui devraient se considérer comme des fruits de cet arbre des ineffables tortures où le nouvel Adam fut attaché, les Chrétiens, ou du moins la plupart, pensent que la douleur est un simple accident de la vie terrestre, quelquefois utile pour frapper l’imagination des incrédules ou des malfaiteurs, mais tout à fait insupportable et inopportune quand elle vient à tomber sur les bonnes brebis du troupeau. Le mot de saint Paul sur ceux qui n’ont pas souffert n’embarrasse pas ces Chrétiens, pas plus que les textes sapientiaux sur la probation des serviteurs de Dieu. Il leur suffit de croire du haut de leur froideur équilibrée. Ces Chrétiens décident que la souffrance n’est pas nécessaire. La souffrance totale, absolue, inimaginable qui a été nécessaire pour la Rédemption de la totalité du Corps de Jésus-Christ n’est pas nécessaire, à ce qu’il paraît, quelque mitigée qu’on la suppose, pour le salut de chacun de ses membres. Ce que le même saint Paul appelle nettement La Société de la Passion de Jésus et la Configuration à sa mort est assez généralement interprété dans le sens aimable d’une vive sympathie pour des souffrances assurément très attendrissantes et très généreuses, mais qui, après tout, n’étaient pas absolument indispensables, puisque l’Église nous assure qu’une seule goutte du Sang de ce Pélican aurait suffi pour sauver le monde (Hymne Adorote).
L’Église Infaillible dit cela. Mais comment faire comprendre quoi que ce soit à des créatures qui croient pouvoir mesurer une goutte de Sang de Jésus-Christ ?
« Sachez, dit la Bienheureuse Angèle de Foligno, que le livre de Vie n’est autre que Jésus-Christ, Fils de Dieu, et Sagesse du Père, qui a paru pour nous instruire par sa Vie, sa Mort et sa Parole. Sa Vie, que fut-elle ? Elle est le type offert à qui veut le salut ; or, sa vie fut une amère pénitence. La pénitence fut sa société depuis l’heure où dans le Sein de la Vierge très Pure, l’Aine créée de Jésus entra en son corps, jusqu’à l’heure dernière où cette âme sortit de ce corps par la mort la plus cruelle. La Pénitence et Jésus ne se quittèrent pas.
« Or, voici la société que le Dieu très haut, dans sa Sagesse, donna en ce monde à son Fils bien-aimé : d’abord la pauvreté parfaite, continuelle, absolue ; ensuite, l’opprobre parfait, continuel, absolu ; enfin, la douleur parfaite, continuelle, absolue.
« Telle fut la société que le Christ choisit sur la terre, pour nous montrer ce qu’il faut aimer, choisir et porter jusqu’à la mort. En tant qu’homme, c’est par cette route qu’il est monté au Ciel ; telle est la route de l’âme vers Dieu ; et il n’y a pas d’autre voie droite. Il est convenable et bon que la route choisie par la tête soit la route choisie par les membres et que la société élue par la tête soit élue par les membres (Pudeat sub spinato capite membrum fieri delicatum, Saint Bernard). (9) »
Assurément, s’il existe quelque chose d’universellement inflexible, c’est cette loi de la souffrance que tout homme porte en soi, juxtaposée à la conscience même de son être, qui préside au développement de sa libre personnalité et qui gouverne si despotiquement son cœur et sa raison, que le monde antique épouvanté, la prenant pour un aveugle Dieu de ses dieux, l’avait adoré sous le nom terrible de Destin.
La simple vérité catholique est qu’il faut absolument souffrir pour être sauvé et ce dernier mot implique une nécessité telle que toute la logique humaine mise au service de la métaphysique la plus transcendante ne saurait en fournir l’idée. L’honneur ayant compromis sa destinée éternelle par ce qu’on appelle le Péché, Dieu veut qu’il entre dans l’Ordre de la rédemption. Dieu le veut infiniment. Alors s’engage une lutte terrible entre le cœur de l’homme qui veut fuir par sa liberté et le Cœur de Dieu qui veut se rendre maitre du cœur de l’homme par sa puissance. On croit assez facilement que Dieu n’a pas besoin de toute sa force pour dompter les hommes. Cette croyance atteste une ignorance singulière et profonde de ce qu’est l’homme et de ce qu’est Dieu par rapport à lui. La Liberté, ce don prodigieux, incompréhensible, inqualifiable, par lequel il nous est donné de vaincre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de tuer le Verbe incarné, de poignarder sept fois l’Immaculée Conception, d’agiter d’un seul mot [Jésus ] tous les esprits créés dans les Cieux et dans les enfers, de retenir la Volonté, la Justice, la Miséricorde, la Pitié de Dieu sur ses Lèvres et de les empêcher d’en descendre sur sa création ; cette ineffable Liberté n’est rien que ceci : le Respect que Dieu a pour nous. Qu’on essaie un peu de se représenter cela : le Respect de Dieu ! Et ce Respect est à un tel point que jamais, depuis la loi de grâce, Il n’a parlé aux hommes avec une autorité absolue, mais au contraire avec la timidité, la douceur et je dirai même, l’obséquiosité d’un solliciteur indigent qu’aucun dégoût ne serait capable de rebuter. Par un décret très mystérieux et très inconcevable de sa volonté éternelle, Dieu semble s’être condamné jusqu’à la fin des temps à n’exercer sur l’homme aucun droit immédiat de maitre à serviteur, ni de roi à sujet. S’il veut nous avoir, il faut qu’il nous séduise, car si sa Majesté ne nous plaît pas, nous pouvons le rejeter de notre présence, la faire souffleter, fouetter et crucifier aux applaudissements de la plus vile canaille. Il ne se défendra pas par sa puissance mais seulement par sa patience et par sa beauté et c’est ici le combat terrible dont je parlais tout à l’heure.
Entre l’homme revêtu involontairement de sa liberté et Dieu volontairement dépouillé de sa puissance, l’antagonisme est normal, l’attaque et la résistance s’équilibrent raisonnablement et ce perpétuel combat de la nature humaine contre Dieu est la fontaine jaillissante de l’inépuisable Douleur. « La Douleur ! Voilà donc le grand mot ! Voilà la solution de toute vie humaine sur la terre ! Le tremplin de toutes les supériorités, le crible de tous les mérites, le critérium infaillible de toutes les beautés morales ! On ne veut absolument pas comprendre que la douleur est nécessaire. Ceux qui disent que la douleur est utile n’y comprennent rien. L’utilité suppose toujours quelque chose d’adjectif et de contingent et la douleur est nécessaire. Elle est l’axe vertébral, l’essence même de la vie morale. L’amour se reconnait à ce signe et quand ce signe lui manque, l’amour n’est qu’une prostitution de la force ou de la beauté. Je dis que quelqu’un m’aime lorsque ce quelqu’un accepte de souffrir par moi et pour moi. Autrement ce quelqu’un qui prétend m’aimer n’est qu’un usurier sentimental qui veut installer son vil négoce dans mon cœur. Une âme fière et généreuse recherche la douleur avec emportement, avec délire. (10) Lorsqu’une épine le blesse, elle appuie sur cette épine pour ne rien perdre de la volupté d’amour qu’elle peut lui donner en la déchirant plus profondément. Notre Sauveur Jésus, Lui, a tellement souffert pour nous qu’il a fallu très certainement qu’il se fit un accommodement entre son Père et Lui, pour qu’il nous fût permis, dans la suite, de parler seulement de sa Passion et pour que la simple mention de ce fait ne fût pas un blasphème d’une énormité à faire tomber le monde en poussière.
Eh bien ! Nous sommes quoi ! Seigneur Dieu ! Les MEMBRES de Jésus-Christ Les membres mêmes ! Notre misère inénarrable est de prendre sans cesse pour des figures ou des symboles inanimés les énonciations les plus claires et les plus vivantes de l’Écriture. Nous croyons mais non pas substantiellement. Ah ! Les paroles de l’Esprit-Saint devraient entrer et se couler dans nos âmes comme du plomb fondu dans la gueule d’un parricide ou d’un blasphémateur ! Nous ne comprenons pas que nous sommes les Membres de l’Homme de Douleur, de l’Homme qui n’est Joie, Amour, Vérité, Beauté, Lumière et Vie suprêmes que parce qu’il est l’Amant éternellement éperdu de la suprême Douleur, le Pèlerin du dernier supplice, accouru pour l’endurer à travers l’infini, du fond de l’éternité et sur la tête de qui se sont amoncelés en une unité effroyablement tragique de temps, de lieu et de personne, tous les éléments de torture amassés dans chacun des actes humains accomplis dans la durée de chaque seconde, sur toute la surface de la terre, pendant soixante siècles !!!
Les Saints ont vu que la seule révélation d’une seule minute de la souffrance de l’enfer serait capable de foudroyer le genre humain, de dissoudre le diamant et d’éteindre le soleil. Or, voici ce que déduit la raison toute seule, la plus débile raison qui puisse palpiter sous la lumière divine :
Toutes les souffrances accumulées de l’enfer pendant toute l’éternité sont en présence de la douleur d’une seule seconde de la Passion comme si elles n’étaient pas, parce que Jésus souffre dans l’Amour et que les damnés souffrent dans la Haine ; parce que la douleur des damnés est finie et que la douleur de Jésus est infinie ; parce qu’enfin, s’il était possible de croire que quelque excès a manqué à la douleur du Fils de Dieu, il serait également possible de croire que quelque excès a manqué à son Amour, ce qui est évidemment absurde et blasphématoire puisqu’Il est l’Amour lui-même.
Nous pouvons partir de là pour mesurer toutes choses. En nous déclarant Membres de Jésus-Christ, l’Esprit-Saint nous a revêtus de la dignité de rédempteurs et lorsque nous refusons de souffrir, nous sommes exactement des simoniaques et des prévaricateurs. Nous sommes faits pour cela et pour cela seul. (11) Lorsque nous versons notre sang, c’est sur le calvaire qu’il coule et de là sur toute la terre. Malheur à nous par conséquent, si c’est un sang empoisonné ! Lorsque nous versons nos larmes qui sont « le sang de nos âmes », c’est sur le Cœur de la Vierge qu’elle tombent et de là sur tous les cœurs vivants. Notre qualité de Membres de Jésus-Christ et de fils de Marie, nous a faits si grands que nous pouvons noyer le monde dans nos larmes. Malheur donc et trois fois malheur sur nous si ce sont des larmes empoisonnées ! (12) Tout en nous est identique à Jésus-Christ à qui nous sommes naturellement et surnaturellement configurés. Lors donc que nous refusons une souffrance, nous adultérons autant qu’il est en nous, notre propre essence, nous faisons entrer dans la Chair même et jusque dans l’Aine de notre Chef, un élément profanateur qu’il lui faut ensuite expulser de Lui-même et de tous ses Membres par un redoublement de tortures. (13)
Tout cela est-il bien clair ? Je n’en sais rien, Le fond de ma pensée est que dans ce monde en chute, toute joie éclate dans l’ordre naturel et toute douleur dans l’ordre divin. En attendant les assises de Josaphat, en attendant que tout se consomme, l’exilé du Paradis ne peut prétendre qu’au seul bonheur de souffrir pour Dieu.
La généalogie des vertus chrétiennes a poussé ses premières tiges dans la Sueur de Gethsémani et dans le Sang du Calvaire. Saint Paul nous crie que nous ne devons connaître que Jésus Crucifié et nous ne voulons pas le croire. Nous oublions sans cesse que nous n’avons qu’un seul Type pour tout concevoir et pour tout expliquer dans la vie morale, et ce Type, c’est la Douleur même, l’essence divinement condensé dans toute douleur imaginable et inimaginable, contenue dans le vase humain le plus précieux que la Sagesse éternelle ait jamais pu concevoir et former. Le point de vue qui doit tout embrasser et tout résumer à la fin dans les trois ordres de nature, de grâce et de gloire, est d’une simplicité absolue et presque monotone à force de sublimité : la Pureté même, c’est l’Homme de Douleur ; la haut de cette montagne symbolisée, à ce qu’il semble, par la montagne de la Tentation, on découvre tous les empires, c’est-à-dire toutes les vertus morales, invisibles de tout autre point et l’Amour seul, le grand, le passionné, le ravissant Amour peut donner des forces pour y parvenir. La patience même, c’est l’Homme de Douleur ; la Beauté, la force infinies, c’est l’Homme de Douleur ; l’Humilité qui est le plus insondable des abîmes et la Douceur, plus vaste que le Pacifique, c’est encore Lui ; la Voie, la Vérité, la Vie, la Résurrection, c’est toujours Lui ; omnia in ipso constant.
Les saints ont recherché la Société de la Passion de Jésus. Ils ont cru la Parole du Maître quand Il dit que celui-là possède le plus grand amour qui donne sa vie pour ses amis. Dans tous les temps, les âmes ardentes et magnifiques ont cru que pour en faire assez, il fallait absolument en faire trop et que c’était ainsi que l’on ravissait le royaume des cieux. Mais le très profond enseignement des souffrances de Jésus-Christ marqué par le marteau et les tenailles de La Salette, c’est-à-dire par les instruments du Crucifiement et de la Descente de la Croix, ce rudiment authentique de la Folie Sainte n’avait pas encore été donné au monde aussi ostensiblement. Il fallait pour cela la Mère, la Mère aux Sept Glaives, Celle qui représente la Gloire de Dieu et en qui Dieu habite et on sait comment elle est venue. Seule, assise sur cette pierre mystérieusement préparée qui fait penser à l’autre Pierre sur qui repose l’Église, le sein chargé des instruments de torture de Son Enfant et pleurant comme on n’avait pas pleuré depuis deux mille ans : « Depuis que je souffre pour vous qui n’en faites pas cas », dit-elle.
Qu’on se représente cette Mère Douloureuse restant assise sur cette pierre, continuant de sangloter dans ce ravin et ne se levant jamais, jusqu’à la fin du monde ! On aura ainsi quelque idée de ce qui subsiste éternellement sous l’œil de Celui dont Elle est la Mère et pour lui nulle chose n’est passée ni future. Qu’on essaie ensuite de mesurer la puissance de cette perpétuelle clameur d’une telle Mère à un Tel Fils et en même temps l’indignation absolument ineffable d’un tel Fils contre les auteurs des larmes d’une telle Mère !
En attendant que tout se consomme, tout ce qu’on pourrait dire ou écrire sur ce sujet est exactement au-dessous de rien.
Source du livre : https://books.google.fr/books?id=R8MnCQAAQBAJ&dq=%C3%89dition++++AEMC&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
À suivre…
[1] Écrivain véhément, douloureux, exaspéré par l’apathie de nombre de ses contemporains et la dérive de trop de clercs, Léon Bloy, fut souvent assez vivement critiqué pour sa plume acérée, quoique d’incontestable talent. Il défendit ardemment l’Apparition de La Salette (Celle qui pleure).
La profondeur de sa méditation sur le Symbolisme de l’Apparition de La Salette, est remarquable par son souffle mystique, édifiante et tout à fait orthodoxe, encore que l’on eût préféré pour titre Enseignement de l’Apparition au lieu de Symbolisme, lequel concerne l’aspect extérieur du Miracle plusieurs expressions claquent comme les coups de fouet d’un prophète. Certains passages nécessiteront un commentaire qui sera placé en note de bas de page.
Nous retranscrivons le chapitre II qui nous paraît propre à secouer quelque torpeur et à rappeler que la croix est la seule clé qui ouvre le Ciel, la croix par Amour ou, comme dit Mélanie » « Le cœur à la Croix et la Croix dans le cœur. »
NDLR du CatholicaPedia Blog : Ce livre et cet auteur (Léon Bloy) ne fait pas l’unanimité ! loin de là…
Un contemporain de Léon Bloy, Raymond Barbeau écrivait un livre intitulé « Un prophète luciférien, Léon Bloy » dont Henri Desroche fait cette rubrique dans : « Archives de sociologie des religions ». N. 5, pp. 171-172.
- Voir l’article en ligne
83 BARBEAU (Raymond).
Un prophète luciférien, Léon Bloy. Paris, Aubier, 1957, 287 p.
Sous le titre « Le secret de Léon Bloy, paraelétiste luciférien », R. B. avait présenté en Sorbonne une thèse dont on pouvait déjà lire à la Bibliothèque un exemplaire dactylographié. C’est une partie majeure de ce texte qui se trouve publiée ici sous un titre modifié… l’auteur renvoyant pour le reste à une publication ultérieure à laquelle s’ajouteraient deux études de luciférisme comparé (E. Levi et H.P. Blavatsky) (p. 14) et (p. 281), une étude documentaire critique sur la transformation posthume de L. Bloy par sa postérité littéraire.
Quant à cette documentation promise, on la souhaitera d’autant plus décisive que, indubitablement, l’œuvre de Léon Bloy a fait l’objet d’une sublimation subtile. Faut-il parler de « l’aveuglement général » de ceux qui consacrèrent de leur autorité — en les couvrant — les erreurs du message bloyen et dont R. B. offre un trop rapide et trop peu méthodique échantillonnage (pp. 13-14) ? L’auteur ne peut pas ne pas opter pour l’affirmative, car pour lui les choses sont finalement simples. Le fameux « secret » de Léon Bloy n’est autre que l’identification du Paraclet à Lucifer : Apôtre du Troisième Âge, Léon Bloy n’en a pas seulement escompté l’imminence, il en a pronostiqué sournoisement l’immanence, une immanence qui fait sortir de l’Antéchrist le Christ, du Maudit le Béni, du Damné l’Élu, du Diable le Bon Dieu. C’est cette révélation que Bloy aurait poursuivie à travers toutes les figures historiques qui jalonnent son œuvre : « Christophe Colomb, les Juifs, Naundorff, Napoléon, Jeanne d’Arc. La France avait partie liée avec le Proscrit, le Débauché, le Damné, l’Excommunié, la Perdu, le Luxurieux, l’Antéchrist, pseudonymes dont Bloy affublait son Saint Esprit » (p. 11).
On peut estimer ce coup de boutoir salutaire. Il n’est pas décisif et pour plusieurs raisons dont l’absence, fût-elle provisoire, d’une documentation critique n’est que la première. L’auteur tout en se déclarant disposé à rectifier ses « erreurs involontaires » ajoute : « nous tiendrons toutefois pour nulles les origines ou les menaces de damnation éternelle, comme celles que nous avons reçues ». La proclamation est significative du plan où ne devrait pas se placer le débat, mais où pourtant R. B. tend à la maintenir pour son compte à l’endroit de ses adversaires « bloyens, bloyistes, bloyaudiens ou bloyolâtres » (p. 19). Sa réduction de L. B. en personnage démoniaque est une contre-partie assez exacte de la sublimation du même L. B. en archange de l’orthodoxie. La première s’appuie sur des faits comme le millénarisme paraclétiste de Bloy et ses démarches à Paris ou à la Salette pendant les grandes années 1878-1882 ; R. B. a le mérite de les exhumer des circonlocutions allusives. Mais la seconde s’appuie également sur des faits comme les pratiques religieuses du dévôt et la fécondité assez claire de son œuvre de convertisseur.
Mais ces faits pris ensemble ne justifient une interprétation manichéenne ni dans un sens ni dans l’autre. Il y a en Léon Bloy assez de lumière et assez de ténèbres pour ne pas être annexé à l’un quelconque des deux Royaumes, quel que soit le point où se situe le clivage. Toutes les questions dès lors se nouent autour de son millénarisme intempestif et ambigu, questions d’autant plus importantes que le personnage demeure le centre d’une constellation (Tardif de Moidrey, Huysmans p. ex.) où s’origine un renouveau catholique du monde littéraire français. R. B. accuse les fils de ce Noé d’avoir jeté le voile sur l’ivresse prophétique de leur père. Il a, je crois, raison. Mais l’interprétation de cette même ivresse par un diabolus ex machina (Léon Bloy victime du séducteur, p. 281) n’est-elle pas encore un autre voile dont on a seulement changé la couleur ?
H. D.
[2] Lire Appendice 3 : La Toute-Puissance suppliante.
[3] Prou. VIII 24 et 25. Office de l’Immaculée Conception.
[4] Cant. II, 14.
[5] Gen. XXI, 16.
[6] Philip. III, 10.
[7] L’argent et le sexe, la fuite systématique des difficultés et la douceur de vivre, l’orgueil intellectuel et l’infidélité.
[8] Porphyrogénète « né dans la Porphyra » (chambre de la Pourpre), épithète des empereurs byzantins nés d’un père régnant au moment de leur naissance. Dans l’antiquité et jusqu’au début de l’ère chrétienne, la pourpre était une étoffe de grand prix. L’Église a fait de la pourpre le symbole du cardinalat.
[9] Le Livre des visions et instructions.
[10] Abbé J-B Aubry « Ne trouvez-vous pas, qu’il y a une sorte de volupté dans les plus délicats sacrifices, quand on sait leur valeur, la compensation que Dieu leur donne et les ravissantes espérances qu’il nous présente, au milieu et en raison même de nos larmes ? » (p. 357). Padre Pio « La douleur a été aimée avec volupté par les grandes âmes. C’est elle qui est l’auxiliaire de la création après la mésaventure de la chute ; c’est elle qui est le levier le plus puissant pour nous relever ; c’est elle qui est le second bras de l’Amour infini pour notre génération. » Sainte Thérèse d’Avila : « Ou souffrir ou mourir ! ». Saint L-M Grignion de Montfort : « Pas de croix, quelle croix ! » Francisco Marto : « Oui [je souffre beaucoup], mais ça ne fait rien. Je souffre pour consoler Notre-Seigneur. Je voudrais souffrir davantage, mais je ne peux pas. » [11 ans !]. Jacinta Marto : « J’aime tellement souffrir pour leur amour (de Jésus et Marie] et pour leur faire plaisir ! Ils aiment beaucoup ceux qui souffrent pour la conversion des pécheurs. […] Ô mon Jésus, je vous aime, et je veux souffrir beaucoup pour votre amour. [10 ans !] »
[11] Dans notre état de déchéance, il y a l’attrait du fruit défendu, l’aversion pour le devoir pénible et conséquemment, les déchirements de la lutte. Nous avons besoin d’être purifiés, détachés, enrichis, guéris de l’orgueil par les humiliations, de la sensualité par la souffrance et la privation. Si nous ne passons pas par ce creuset, point de ciel à espérer. Il est vrai que l’onction de la grâce adoucit la souffrance et la vertu affermit la volonté. Saint Augustin le déclare : « Là où règne l’amour, il n’y a pas de peine ; ou bien, si la peine existe, on l’aime. » (De Bono vid., c. XXI) Notre divin Modèle, Notre-Seigneur, s’est offert à son Père pour être la victime universelle ; sa vie entière fut croix et martyre. Le chrétien complète en sa chair ce qui manque à la passion du Christ.
[12] La solidarité dans le mal, dans l’erreur, dans le péché et dans la damnation repose, selon Louis Jugnet, sur une « symétrie supposée et parfaitement fausse entre l’ontologie de l’être et du néant, du bien et du mal [qui indique que] la métaphysique naturelle est indispensable à l’orthodoxie religieuse » (L’œuvre étrange de Léon Bloy, “Le Sel de la terre” n° 52). Cependant, Léon Bloy se souvient que le péché originel se transmet nécessairement de génération en génération, et que sans la Rédemption le genre humain tout entier aurait été condamné par la faute du premier couple. « Si la foi nous révèle en effet la communion des saints et la réversibilité des mérites, l’inverse est également vrai et nous pouvons constater tous les jours la communion des coupables sous l’égide de Satan et la réversibilité des fautes. De même que l’eau aspirée dans les océans et dans les fleuves par le soleil retombe sur la terre en pluie et en neige, de même retombent non seulement sur ceux qui les commettent, mais aussi sur ceux qui les tolèrent, et cela même sous la forme matérielle d’explosifs et de ruines, les erreurs, les méprises et les forfaits. » (De la Bigne de Villeneuve, Satan dans la cité, p. 138). L’atavisme n’est-il pas aussi la tendance des vivants à reproduire, même inconsciemment, les inclinations bonnes ou mauvaises de leurs ascendants ? Peut-on reprocher à L. Bloy un « équipement conceptuel insuffisant » (Jugnet) et des outrances rhétoriques, sans blesser le docte et habituellement si modéré Bourdaloue quand il s’écriait : « L’abomination de la désolation dans notre misère, c’est qu’au lieu que la grâce, qui sanctifia la Conception de Marie, a parfaitement et absolument triomphé dans sa personne du péché originel, nous, au contraire, malgré la grâce du baptême, qui efface en nous ce péché, par un dernier désordre qui ne peut être attribué qu’à la dépravation de notre cœur, nous suscitons encore tous les jours dans le christianisme, si j’ose ainsi m’exprimer, de nouveaux péchés originels, pires que le premier, et d’une conséquence pour nous plus pernicieuse. Qu’est-ce à dire, nouveaux péchés originels ? C’est-à-dire, certains péchés dont nous sommes les auteurs, et qui, par une fatale propagation, se communiquant et se répandant passent de nos personnes dans celles des autres. J’appelle péchés originels, ces péchés de scandale contre lesquels le Fils de Dieu a prononcé dans l’Évangile de si foudroyants anathèmes… » (Conférence sur la Conception de la Vierge, Œuvres complètes, T. 9, p. 20-21, Méquignon-Havard, Paris, 1825).
[13] Que veut dire exactement Léon Bloy ? Le refus et la révolte augmentent la mortelle tristesse dans l’âme du Sauveur et Le blessent au Cœur par l’infidélité, l’ingratitude et la défiance. Il est vrai que notre Sauveur ne s’est épargné aucune souffrance pour ramener la brebis perdue. Padre Pio disait : « Les âmes ne se donnent pas : elles s’achètent. Vous autres, vous ignorez ce qu’elles coûtèrent à Jésus. Or, c’est toujours avec la même monnaie qu’il faut les payer. »
Vatican d’Eux : Huitième Anniversaire de la mort de Roger Schutz
Nous avons reçu cet article d’un fidèle lecteur :
* * *
Huitième anniversaire de l’exécution du « Frère » Roger ?
Le 18 août 2005 (certains disent le 16 ?), le fondateur de Taizé est mort « assassiné. » La presse unanime en a fait le panégyrique. Valeurs actuelles (1), du 19, le qualifiait d’ « homme de paix ».
Sous le titre général L’Europe entière rend hommage à Frère Roger, le même numéro du Monde note la « tristesse de Benoît XVI… Entamant, mercredi 17 août, son audience publique hebdomadaire à Castel Gandolfo par quelques phrases : j’ai reçu une nouvelle très triste, terrible…Le frère Roger était pour moi surtout l’un des piliers de l’Europe qui s’unit. » Si Benoît XVI le connaissait le 17, l’assassinat du frère Roger a donc eu lieu au plus tard le 16. Pourquoi, la presse n’en a-t-elle parlé que le 19, en le datant du 18 ? Curieux, mais ce n’est pas la seule anomalie dans cette affaire !
L’homme d’un réseau.
« Le Frère (notons la majuscule) Roger, 90 ans, avait consacré toute sa vie…aux jeunes de plusieurs nationalités », indique Valeurs actuelles, qui poursuit : « Protestant, diplômé en théologie, Roger Schutz était arrivé de Suisse en août 1940, en Saône et Loire, dans le petit village de Taizé, non loin de Cluny, pour y fonder une communauté monastique œcuménique travaillant à la réconciliation des chrétiens. Taizé se trouvait…à quelques kilomètres de la ligne de démarcation. Frère Roger avait alors hébergé de nombreux réfugiés en particulier des juifs qui fuyaient la zone occupée…des milliers de jeunes venus du monde entier, protestants, catholiques, orthodoxes se retrouvaient chaque semaine à Taizé pour y prier. Les rencontres de Taizé organisées chaque année depuis 1978…attirent à chaque fois plusieurs milliers de jeunes (plus de 80 000 à Paris en 2002)… »
Le journal Le Monde (2) ne consacre pas moins de trois colonnes entières à la biographie du frère Roger, dans son numéro du 18 août ! On y apprend qu’ « en 1940…sa maison devient un refuge (qui) accueille sans distinction juifs, réfugiés politiques et résistants… Le 11 novembre 1942, à la suite d’une dénonciation, sa maison est fouillée de fond en comble par la gestapo…Roger Schutz est obligé de quitter Taizé et de repasser la frontière (a-t-il bénéficié de protections, pour n’avoir eu qu’une si faible sanction ?)…son projet communautaire va mûrir dans l’éloignement de Genève. C’est là que le rejoignent ses premiers compagnons de route suisses comme lui, Max, un théologien… » Le Monde n’en dit pas plus de Max Thurian qui eut, à n’en pas douter, avec Roger Schutz des liens qui ne sont pas au-dessus de tout soupçon. Curieux ce silence sur le compagnon du frère Roger, dont on ne nous dit nullement ce qu’il est devenu, alors qu’il a partagé sa notoriété des années durant.
On nous apprend par contre que le frère Roger est né le 12 mai 1915 en Suisse près de Neuchâtel d’un pasteur protestant suisse et d’Amélie Marsauche, appartenant elle aussi à l’église prétendue réformée. Sa mère est originaire de Bourgogne où il passe ses vacances ; de là son choix de Taizé. « En famille, on lisait Blaise Pascal et Angélique Arnaud. »
Ce que Le Monde omet de nous dire, c’est que les Schutz sont cousins des Schlumberger. Richissimes banquiers suisses, cette famille est notoirement connue en milieu protestant pour être de race israélite. Roger Schutz était donc lui aussi de « la race élue ». Quant à Max Thurian, c’est un cousin de Giscard, prétendu d’Estaing. Ce dernier, le jour de son emménagement à l’Élysée, s’est vanté à la télévision, de descendre du comte de Saint Germain. Celui-ci est un juif occultiste qui joua un certain rôle dans la préparation de la Révolution dite française.
Ce que nous apprend par contre Le Monde c’est que : « en 1948, (ayant fait une) demande à l’évêque d’Autun (d’utiliser l’église du lieu)…(Roger Schutz) reçoit une réponse chaleureusement positive signée du nonce apostolique…Mgr Angelo Roncalli. Ce fut le début d’une longue amitié Jean XXIII est l’un des hommes qui auront le plus compté pour le prieur de Taizé. »
Comment la demande insignifiante d’user de l’église d’un patelin obscur, qui plus est adressée à l’évêque d’Autun, est-elle parvenue au nonce apostolique à Paris ? Comment la requête d’un inconnu, protestant de surcroît, put-elle être prise en compte et recevoir une réponse chaleureusement positive du futur « pape » Jean XXIII ? Ceci ne peut se comprendre que si elle a cheminé par une filière occulte composée d’initiés, bref par un réseau d’amitiés au service de la Cause. Là est également l’explication du fait que « de 1962 à 1965, Frère Roger est l’un des observateurs les plus attentifs du concile Vatican II », en clair, un des protagonistes les plus actifs du brigandage qui substituera au catholicisme romain, l’œcuménisme judéo-maçonnique.
L’Europe judéo-maçonnique.
Et Le Monde de poursuivre : « Les rencontres avec Paul VI furent également confiantes. Au cours de son voyage dans la région lyonnaise, le 5 octobre 1986, Jean Paul II franchit le seuil de la communauté : « je me suis senti poussé par une nécessité intérieure » dira le pape ; ajoutant cette autre formule restée célèbre « on passe à Taizé comme on passe près d’une source ». Karol Wojtyla aimait le Frère Roger qu’il avait invité à prêcher dans son ancien diocèse de Cracovie devant 200 000 mineurs. » Ce qu’omet pourtant de dire Le Monde, c’est que Katz Wojtyla, dont le marranisme est notoire, vint de nombreuses fois à Taizé avec l’autorisation du gouvernement polonais communiste et que, lors de l’écroulement du mur de Berlin, les manifestants chantaient des cantiques appris à Taizé !
Ainsi avons-nous affaire à une entreprise politico-religieuse à dimension mondialiste puisque Le Monde toujours, nous apprend que le frère Roger devait « déclarer à l’UNESCO en 1989 : « Il dépend des jeunes que la grande famille européenne sorte de l’ère de la méfiance » c’est « l’une des urgences des années à venir… Le tournant », précise Le Monde, « est « le concile des jeunes » que le prieur de Taizé convoque en pleine bourrasque de l’après 68… Avant 1970, par centaines, des jeunes venaient déjà passer Pâques sur la colline : ils sont 2 500 en 1970…7 500 puis 16 000, 18 000, 20 000 à Pâques 74, 50 000 le 30 août suivant pour l’ouverture du « le concile des jeunes ». Banc d’essai pour les JMJ », conclut Le Monde.
Concluons en matière de réseau subversif, sur cette phrase du Monde : « Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde, était un grand ami de Frère Roger et un visiteur assidu de Taizé. » Lorsqu’on a en tête la conclusion relative à « La face cachée du Monde », que ce journal n’est autre qu’ « une loge maçonnique, courroie de transmission du judaïsme mondialiste », la boucle est bouclée !
Une drôle de mort !
Lorsque la nouvelle tombe, le 18 août, « frère Roger a été poignardé » Au fur et à mesure, on apprend qu’il a été égorgé ! Le Parisien daté de ce jour, titre « La roumaine qui a égorgé frère Roger ».
L’assassin présumé, dont on a pu prouver qu’elle avait acheté le couteau la veille, prétend ne pas avoir porté le coup qui a tranché la trachée artère du prieur œcuménique. Une femme frêle comme apparaît être Luminata Solcanu sur les photos qu’on a publiées d’elle, a-t-elle pu porter un tel coup ? Elle prétend également, ainsi que l’indique Le Parisien (3), avoir « voulu avertir frère Roger d’un complot de moines francs-maçons ». Le Monde (4), confirme les propos tenus par la jeune femme par le témoignage même du procureur de la République Coste, chargé de l’affaire près du tribunal de Mâcon. Il y a en outre toute une variation sur le nom de la coupable présumée. Dénommée Luminata Sunacu, dans Le Parien, elle devient Luminata Solcanu dans Valeurs actuelles et dans Le Monde du même jour, mais Luminata Solcan dans celui du 20 août. Bref ! On saura au Jugement Dernier.
Toutefois, il nous semble que Solcanu pourrait être la forme roumaine de Solcan et que Le Monde informerait ainsi ses lecteurs initiés, en imprimant que l’auteur présumé de l’assassinat se nomme Solcan, nom indubitablement juif comme Laban, Lacan, Gozlan… Ce qui laisserait supposer l’hypothèse d’un règlement de comptes ?
Beaucoup de Roumains sont passés par Taizé. L’affaire Ceauscescu n’était pas si ancienne et y avait trempé un candidat à l’émigration pour Israël. Trotski n’est-il pas mort d’un coup de pic à glace ? Les haines dans ces milieux sont terribles.
Frère Roger, principal artisan de l’attentat sacrilège contre la messe.
Mais le non du « frère » Roger restera attaché, dans la mémoire des catholiques, à l’attentat sacrilège contre la sainte Messe. Ainsi, le nom de ce prétendu « homme de paix » restera attaché à l’un des plus grands attentats sacrilèges de tous les temps : la tentative au XX° siècle, heureusement avortée par la grâce de Dieu, de destruction de la sainte Messe catholique.
En effet, si le novus ordo missae de 1969 fut proposé par une commission officielle, présidée par le cardinal Bugnini, promulgué par Paul VI et imposé, en 1970, en France par un épiscopat apostat depuis 1958, les travaux préparatoires furent diligentés par une sous commission, dont le noyau dirigeant était constitué des « frères Roger Schutz et Max Thurian ».
Ils furent photographiés avec l’ensemble des membres de cette sous-commission. Cette photographie fut diffusée dans le monde entier, car elle fit l’objet d’une publication sur la page de couverture des Informations Catholiques Internationales, cliché repris depuis par plusieurs publications traditionalistes.
On mesure ici l’importance du rôle joué par les deux complices. Il ressort du reste que le texte lui même, qui fut promulgué par le marrane Montini, avait été rédigé par frère Roger, lui-même. Il s’en servait pour célébrer à Taizé ce qu’il avait l’hypocrisie d’appeler la messe ! Mais « Desiderium impiorum peribit : le désir des impies périra », leurs efforts contre la messe se sont soldés par un échec. Il en ira de même en ce qui concerne ceux qu’ils ont déployés, de concert avec Katz Wojtyla, en faveur de la construction européenne. Déjà la confusion des langues se profile à l’horizon politique entre les protagonistes : Allemagne, France, Grande Bretagne …
Mais revenons à la date de sa mort. Nous avons dit au plus tard le 16. Ne serait-ce pas plutôt le 15 ? On sait, par la vénérable Marie d’Agréda, auteur de la Cité Mystique, qui révèle des faits surnaturels de l’histoire de la Très Sainte Vierge, que cette dernière donna l’ordre à ses anges d’exécuter Hérode, le persécuteur impénitent de l’Église naissante, l’assassin de saint Jean Baptiste et de Saint Jacques.
Roger Schutz n’aurait-il pas enfreint, en pénétrant dans le domaine sacré de la sainte Messe, une interdiction ? Ne serait-ce pas en vertu de cet impératif moral que Dieu, dans sa justice, lui a réservé la fin qu’il a rencontrée au cours d’une célébration de son propre ordo missae et qu’il aurait dès lors pleinement méritée ?
Une exécution le 15 août, ne serait-ce pas une marque de la punition infligée, comme pour Hérode, à la demande de la Sainte Vierge ?
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Et ça continu toujours sous François 1er (Bergo(go)glio) :