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Première homélie de papeFrançois…
Lors de son premier sermon à la chapelle Sixtine, le 14 mars 2013, le « pape » conciliaire n’a fait référence qu’à une seule personne : N-S ? la TSVM ? un évangéliste ? un saint ? un pape ?
NON : à Léon Bloy. De même en recevant les journalistes le lendemain il fait de nouveau référence à Léon Bloy.
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Première homélie du pape François : l’Église n’est pas une ONG philanthropique
Avec, en prime, une citation de Léon Bloy !
Extrait de l’homélie décapante du pape François :
« Cheminer, édifier, confesser. La première chose que Dieu dit à Abraham : Marche en ma présence et sois parfait. Donc la vie est un voyage et lorsqu’on s’arrête, plus rien ne va. Il ne faut pas cesser d’avancer en la présence du Seigneur, dans la lumière du Seigneur, en essayant de vivre avec la qualité irréprochable que Dieu demanda à Abraham. Édifier ! Pour construire l’Église, il est question de pierres, mais de pierres qui ont une consistance, de pierres vivantes, bénies par l’Esprit en vue de bâtir l’Église, l’Épouse du Christ, dont la pierre angulaire est le Seigneur en personne. Le troisième point est confesser. Nous pouvons marcher tant que nous le voulons, construire un tas de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, rien ne va. Nous deviendrions une philanthropique ONG mais non l’Église, l’Épouse du Seigneur. Si on ne bâtit pas sur la roche il arrive ce qu’il arrive aux enfants sur la plage avec leurs châteaux de sable. Sans consistance, ils s’effondrent. »
Puis le pape François a cité une phrase de Léon Bloy à propos de qui ne confesse pas Jésus Christ :
« Celui qui ne prie pas Dieu, prie pour le Diable, car qui ne confesse pas le Christ confesse la mondanité du Diable… Marcher, construire et confesser aujourd’hui n’est pas si facile, parce qu’il y a des secousses, des mouvements de terrains et des tractions arrière.
Le passage de l’Évangile proposé dans la liturgie se poursuit avec une situation particulière. Le même Pierre qui a confessé en Jésus le Christ, réplique : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Je te suivrai, mais pas sans parler de croix. Que cela voudrait-il dire sans la croix ? Quand nous marchons sans la croix, quand on construit sans la croix et quand nous confessons le Christ sans croix, nous ne sommes pas les disciples du Seigneur mais des serviteurs de ce monde. Nous sommes des évêques et des prêtres, des cardinaux et des papes, mais pas les disciples du Seigneur ! Je voudrais qu’après ces jours de grâce nous ayons tous le courage, simplement le courage, de marcher en présence du Seigneur, avec la croix du Seigneur, d’édifier l’Église sur le sang du Seigneur, qui est a été versé sur la croix, et de confesser la gloire du Christ crucifié. Ainsi seulement l’Église ira de l’avant. J’espère pour chacun d’entre nous que l’action de l’Esprit, la prière de Marie, notre Mère, nous accorde cette grâce de marche, de construire et de confesser Jésus, le Christ crucifié. »
Sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=QI6d6bb-R0k
Est-ce un message « aux initiés » ?
Toujours est-il qu’il est bon de ressortir ce livre qui explique qui est Léon Bloy.
On lira le conclusion avec grand intérêt.
Un Prophète Luciférien Léon Bloy
Raymond Barbeau
Aubier, éditions Montaigne, Paris, 1957
Son mysticisme eschatologique et son symbolisme caché, dépouillés d’un style amphigourique à souhait, se résumaient en quelques idées-mères qui renouaient sournoisement, – à l’intérieur même de l’Église, – par leur base et leur conclusion avec toute une tradition ésotérique, maçonnique, initiatique, théosophique, manichéenne et gnostique. Léon Bloy, par son secret, récapitulait les données fondamentales des divers courants martinistes, caïnites, rosicruciens, kabbalistiques, anthroposophiques, spirites, swedenborgistes, paraclétistes, trinosophiques, lucifériens, hermétistes et satanistes du XIXe siècle.
Notre intention, en publiant aujourd’hui cette étude, n’est pas de vouloir soutenir un paradoxe sur ce que Léon Bloy a pu croire, mais seulement d’exposer, aussi loyalement que possible, sa pensée réelle,– telle qu’il aurait dû la faire connaître lui-même, – à la lumière de textes totalement inaperçus ou indéchiffrés, sinon camouflés, jusqu’à ce jour par des dizaines de commentateurs qui ont accepté la légende du Bloy catholique alors qu’indiscutablement il fut le Prophète de Lucifer. L’heure est venue de répondre à cette accusation : « J’ai la sensation nette que tout le monde se trompe, que tout le monde est trompé, que l’esprit humain est tombé dans les plus épaisses ténèbres »[1]. Nous verrons par qui et par quoi « tout le monde est trompé ».
Dans le conclusion :
Son mysticisme s’ouvre sur un monde où le mystère divin, se dégradant en mythe, se laisse, dès lors, pénétrer par l’initié audacieux, délibéré et phénoménal que fut Léon Bloy, l’un des grands écrivains français du XIXe siècle. Son œuvre se présente comme une fête du sacré démoniaque, un sabbat de cynisme, un chef-d’œuvre de licence exégétique, de débauche érotico-mystagogique, de sacrilège prémédité, où tous les symboles simili-chrétiens prennent une forme caricaturale. Il s’agissait avant tout, pour Bloy, de mimer les prophètes dans le but inavoué de plonger, à l’instar de Baudelaire, « au fond de l’Inconnu, pour trouver du nouveau ». Comme les « poètes maudits », il fut fasciné par l’épouvante et la terreur du Gouffre, et l’on est justifié de donner comme sous-titre à ses écrits, non pas Une Saison en Enfer, mais Une Vie en Enfer, car c’est bien de cet endroit que sa pensée scruta la vie intra-divine, en raturant la Révélation, pour tenter une des plus colossales aventures spirituelles de notre temps, au moyen de l’intuition et du « blasphème par amour ». Pour arriver, par l’imagination, à la vision du face à face illusoire sur cette terre, il n’a même pas craint d’annuler le dogme, lui qui désirait prononcer un fiat mais ne sut que clamer un non serviam.
[1] Le Mendiant Ingrat, le 29 mai 1892.