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Abbé Bruno Schaeffer — R.I.P. —

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Prions pour le repos de l’âme de M. l’abbé Bruno Schaeffer

 

Le District de France de la F$$PX à publié le Communiqué suivant :

Communiqué du District de France

Avis de décès et de funérailles Suresnes, le 9 août 2013

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Décès de M. l’abbé Bruno Schaeffer, 

moine bénédictin, le vendredi 9 août 2013

 

 

Nous confions à vos prières le repos de l’âme de M. l’abbé Bruno SCHAEFFER.

Monsieur l’abbé SCHAEFFER est décédé très saintement dans la nuit du 8 au 9 août à 3 heures du matin, toute la communauté bénédictine étant présente autour de lui.

Il avait fait sa profession monastique le mardi 6 août dernier en la fête de la Transfiguration.

La messe d’enterrement, célébrée par M. l’abbé Régis de Cacqueray, aura lieu le : Mardi 13 août 2013 à 10 H 30 en l’abbaye bénédictine de BELLAIGUE

Il sera également enterré dans le cimetière de la communauté.

* * *

Ab-Bruno-Schaeffer_Ordination-SacerdotaleOrdonné validement par Mgr Ngo Dinh Thuc, il a officié à l’église Saint Nicolas du Chardonnet (où il était réputé non una cum). Gravement malade depuis quelques années, opéré en août 2010, Virgo-Maria avait lancé deux neuvaines pour l’abbé Bruno Schaeffer, les 21 mars 2010 et 25 juillet 2010. L’abbé de Cacqueray (supérieur du District de France de la FSSPX, aux ordres des abbés Celier et Lorans) s’était à ce moment là abstenu de toute démarche spirituelle semblable, à propos de son confrère l’abbé Bruno Schaeffer, très malade…

VM n°826: http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/007_2010/VM-2010-07-25/VM-2010-07-25-A-00-Neuvaine_abbe_Schaeffer.html

Depuis lors, les relations entre l’abbé de Cacqueray et l’abbé Schaeffer ont semble-t-il évoluées suite peut-être (certainement ? $$) au don de l’abbé de son Prieuré de Notre Dame de le Sainte Espérance à Couloutre :

En mars 2012, après ses nombreux soucis de santé, Monsieur l’Abbé Schaeffer s’est déchargé du Prieuré de Notre Dame de le Sainte Espérance. Depuis la rentrée de septembre 2012, il a donné le château aux Dominicaines de Fanjeaux, qui y tiennent une école. Il continue d’habiter la ferme et a donné le Prieuré à la Fraternité Saint Pie X, l’aumônier actuel étant l’Abbé Joël Malassagne après l’Abbé Nicolas Pinaud.

chateau-couloutre

Une école catholique hors contrat ouvre dans un mois (Le J.D.C. du 31/01/2012) :

http://www.lejdc.fr/nievre/actualite/departement/nievre-local/2012/01/31/une-ecole-catholique-hors-contrat-ouvre-dans-un-mois-183271.html

* * *

Prêtre atypique et très érudit, l’abbé Schaeffer était apprécié par tous (de l’una-cum aux non-una-cum…) (!!!)

Entrée à Écône en 1976, prié de se retirer en Mars 1977 (expulsé !) sous la profession de professeurs libéraux dont plusieurs disent depuis la nouvelle Messe. Sous l’autorité du RP Dom Gérard jusqu’en Décembre 1979, chassé au Monastère Ste Madelaine (du Barroux) pour n’avoir pas voulu accepter la validité de la “Nouvelle messe” et la légitimité de Jean-Paul II. Il recevra néanmoins l’Ordination Sacerdotale de Mgr. Ngô-dinh-Thuc le 19 Décembre 1981 à Toulon.

Oblat bénédictin, il est enfin devenu moine avant d’entrer dans son éternité. Bellaigue lui doit beaucoup. On se souviens d’avoir vu le Père Ange chez l’Abbé Schaeffer à Paris, en 1999, alors que les moines cherchaient à fonder en France.

 

 

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Ordination Sacerdotale de l'Abbé Bruno Schaeffer par Mgr. Ngô-dinh-Thuc le 19 Décembre 1981 à Toulon.

 

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L'Abbé Bruno Schaeffer, prêtre pour l'éternité.

 

Curriculum Vitae de l’abbé Bruno Schaeffer

Publié dans EINSICHT “Jahrgang-12” Mai-1982, page 9

 

Né le 20 Janvier 1948 à St. Nazaire (44).
Études primaires et secondaires chez les Frères de Ploërmel et chez les Pères Eudistes.
Études Supérieures à l’Université de Nantes (Licence en Droit Privé).
Études de Doctorat en Histoire du Droit et en Sciences Politiques à l’Université de Paris.
Diverses postes d’Enseignement : Professeur École des Langues et des Affaires, Moniteur travaux Pratiques à l’Université de Nantes puis de Paris.
Direction de Camps de Jeunes depuis 1968.
Fondateur de la Fraternité St. Joseph et des Scouts-Notre-Dame de France.
Entrée à Écône en 1976, prié de se retirer en Mars 1977 sous la profession de professeurs libéraux dont plusieurs disent depuis la nouvelle Messe.
Fondation au Prieuré Notre Dame de Fonsalette en Octobre 1977 devant devenir la Maison des Oblats Réguliers de St. Benoît.
Sous l’autorité du RP Dom Gérard jusqu’en Décembre 1979, chassé au Monastère Ste Madelaine pour n’avoir pas voulu accepter la validité de la “Nouvelle messe” et la légitimité de Jean-Paul II.

Ordination Sacerdotale par Mgr. Ngô-dinh-Thuc le 19 Décembre 1981.

http://catholicapedia.net/Documents/Einsicht/documents/FR/1982-05_EINSICHT_Jahrgang-12_Heft-01_Mai-1982_FR_Page9.pdf

 

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L’Abbé Bruno Schaeffer, oblat régulier de saint Benoît, rejoint néanmoins la F$$PX où il est finalement accepté comme prêtre auxiliaire…

Ami de la F$$PX, en 2009 il est doyen des études d’Histoire à l’Institut Universitaire Saint-Pie X et ensuite vicaire à Saint Nicolas du Chardonnet.

« Non una cum » ou pas ?

 

Les avis sont partagés comme toujours en pareil cas lorsque la situation n’est pas claire et affichée franchement… La Fraternité professant publiquement son una cum, Mgr Fellay – anti sédévacantiste acharné (au moins pour les plus démunis “sans patrimoine immobilier” !) l’ayant accepté…

En réalité, on peut être sédévacantiste au sein de la Fraternité, comme le sont les abbés Guéguen au Canada où l’abbé Schaeffer (un guérardien) qui confesse à saint Nicolas du Chardonnet. Seulement, il ne faut pas le mentionner publiquement.

D’aucun disent qu’il chantait Oremus pro Pontifice nostro Benedicto à Saint Nicolas du Chardonnet d’autres, comme l’abbé Grossin le classait dans le camp « de ceux qui cherchent un accord avec le Vatican d’Eux »…

Oblat bénédictin de longue date, il est enfin devenu moine avant d’entrer dans son éternité à Bellaigue où il reposera, mais l’Abbé Chazal dans sa lettre du 21 septembre 2012 ayant dit que deux moines avaient quitté l’Abbaye de Bellaigue parce qu’ils sont (à l’Abbaye) en faveur de l’accord…

Dieu à jugé !…

Voici les différents avis :

« Une juste notion de l’autorité »

Article de l’abbé Xavier Grossin, dans La Tour de David, n° 28 Septembre-Octobre 2004

http://frat.canalhistorique.free.fr/200412/20041201_grossin.htm

Cette Fraternité a toujours été divisée en deux camps :

1- Ceux qui cherchent un accord avec le Vatican d’eux, une reconnaissance canonique (juridique) par « eux », afin de ne pas devenir soi-disant « schismatiques » à plus ou moins long terme. Les prêtres qui se reconnaissent dans ce courant sont les abbés Aulagnier, de Tanoüarn, Célier, Schaeffer, Laguérie, Héry, Bonneterre, pour les plus connus.

2- Ceux qui ne veulent en aucun cas, et sous aucun prétexte, être récupérés par « eux ». De ce courant sont Mgr Williamson, Mgr de Galaretta, l’abbé Pivert, l’abbé Vignalou, l’abbé François, l’abbé André.

(…)

La nature ayant horreur du vide, certains se sont autoproclamés « maîtres à penser » de Tradiland. Je veux parler de l’abbé de Tanoüarn, l’abbé Célier, l’abbé Schaeffer : le trio infernal de l’Institut Saint Pie X, tous les trois « doyens » d’une section.

* * * * *

L’abbé Schaeffer est chaque année aux ordinations à Écône, par ailleurs, aux saluts du Saint-Sacrement dudit abbé à Saint-Nicolas, vous ne manquerez pas le : Oremus pro Pontifice nostro Benedicto.

Pour “Pluchon” (sur les fora)  cela ne fait pas de doute : « …J’ajouterais également que si on lui demande s’il est ou non una cum, il ne se défile pas, et qu’il suffit d’être son cérémoniaire (ainsi que cela m’arrive régulièrement) pour s’en rendre compte… »

http://www.phpbbserver.com/phpbb/viewtopic.php?p=34545&sid=0d6702e54902c3cb84699fc987fb3f45&mforum=lelibreforumcat#34545

Ennemond, le perroquet de Suresnes, « l’homme qui saute sur les cercueils » (voir ci-dessous) rapporte aussi le fait :

« On dit que je suis un guérardien tradi-oecuméniste ! En fait, de guérardien, il n’en avait que l’ombre puisqu’à Saint-Nicolas on ne peinait nullement à l’entendre entonner l’oremus pro pontifice nostro Benedicto lors des saluts. »

* * *

Ennemond a de suite récupéré sous forme de panégyrique, la mémoire de l’Abbé Schaeffer sur le Forum Catholique :

En 1974, Chaban-Delmas avait publié une dépêche annonçant sa candidature aux élections présidentielles, alors que les funérailles de Georges Pompidou n’étaient pas encore terminées. Un député s’était fendu d’un mot cruel mais juste : il a sauté à pieds joints sur le cercueil du défunt.

Voilà exactement la démarche d’Ennemond. On connaissait « l’homme qui rit dans les cimetières » (Poincaré d’après Bernanos).  Voici « l’homme qui saute sur les cercueils ».

 

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9 août 2013

[Ennemond] M. l’abbé Bruno Schaeffer, oblat de saint Benoît

SOURCE – Ennemond – 9 aout 2013

R.P. Bruno Schaeffer, osb, devrais-je dire.

Ceux qui ont franchi l’entrée du parc de Couloutre ou traversé le parvis de Saint-Nicolas du Chardonnet n’ont pas manqué de croiser un jour cette silhouette familière dont la grande discrétion cachait le charisme débordant. L’abbé Schaeffer avait ceci de commun avec Mgr Lefebvre. Préférant laisser parler son sourire plutôt que d’élever la voix, il s’était attiré le respect de tous, privilégiant toujours les encouragements, évitant systématiquement l’emportement. D’une grande culture, à la mesure de sa modeste bibliothèque, il avait ce don de mettre aussi sa mémoire au service de la charité. N’oubliant jamais un prénom, il était surprenant par sa capacité à connaître les gens et leur environnement familial avant même que ceux-ci sachent à qui ils avaient affaire.
Il y a du Don Bosco dans l’abbé Schaeffer tant il était avide de s’occuper des jeunes. Les camps chantiers, les retraites de Notre-Dame de la Sainte-Espérance, les jeudis au parloir, ses réunions de juristes et d’historiens rythmaient ses mois et ses semaines. Il formait ainsi patiemment les générations de demain qu’il accompagnait toujours avec joie dans leurs préparations au mariage ou au sacerdoce. A cet égard, deux questions me taraudent : Quelqu’un saura-t-il nous révéler le nombre d’invitations de mariage qu’il a pu recevoir ? Y a-t-il des années où il n’était pas prêtre assistant lors des ordinations à Écône ?
Il faut reconnaître que ses filets il les jetait sans examiner la couleur des flots. Ses relations lui faisaient croiser les sédévacantistes comme les progressistes. Il a même reçu à déjeuner l’archevêque de Clermont-Ferrand dans sa grande salle du rez-de-chaussée de la rue Galande, où il nous a tant conviés ! Ces repas qu’il enchaînait, ces numéros qu’il griffonnait sur son carnet lui permettaient de se dispenser d’internet et du portable. Il était très vite au courant des faits de ce monde sans que cela semblât l’affranchir pour autant des réalités surnaturelles. Ces têtes qu’il croisait au bureau de garde de Saint-Nicolas, à une université d’été de Renaissance catholique, et même à un BBR, étaient variées. Avec grand amusement, il disait un jour : On dit que je suis un guérardien tradi-oecuméniste ! En fait, de guérardien, il n’en avait que l’ombre puisqu’à Saint-Nicolas on ne peinait nullement à l’entendre entonner l’oremus pro pontifice nostro Benedicto lors des saluts.
Où trouvait-il le temps ? Toujours est-il qu’il y avait à côté du Don Bosco un curé d’Ars dont le sens sacerdotal était particulièrement profond. L’une de ses plus grandes douleurs fut de ne pas parvenir à retenir l’un de ses confrères qui quittait sa congrégation. Car, cette Fraternité Saint-Pie X, dont il n’était pas membre, quoi qu’il en devint l’un des fils les plus loyaux, lui doit beaucoup. Lors des dernières crises qu’elle traversa au cours de la décennie, il ne ménagea pas sa peine pour relever ceux qui tombaient et retenir ceux qui se décourageaient. Lui qui avait connu l’isolement lors de ses périples provençaux et bourbonnais, savait pour l’avoir vécu ce que coûte l’isolement. Inlassablement présent au confessionnal, malgré l’heure tardive, malgré la maladie qui avançait, il a sans doute vécu dans le silence et l’abnégation son purgatoire sur terre. Souvent, avant de se quitter, il disait : « Prie pour moi ». Nous continuerons à prier pour l’abbé Schaeffer comme nous lui demandons ardemment de prier pour nous qui continuons notre route ici-bas.
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous !
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous !
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous !

 

http://tradinews.blogspot.fr/2013/08/ennemond-m-labbe-bruno-schaeffer-oblat.html

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Disputatio : THÈSE DITE DE CASSICIACUM (III)

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Cahier.de.Cassiciacum

Le débat sur l’étude de Myra Davidoglou bat son plein suite aux premières objections de Myra Davidoglou, sans toutefois les voix autorisées (compétentes) de l’IMBC qui ne nous ont pas encore données leurs remarques (objections) ; une mention toute particulière au débatteur « Martial » pour ses « réflexions personnelles » et son approche thomistes de la question.

Nous continuons donc la publication de l’étude de Myra Davidoglou qui, comme vous le verrez, devient au fils des pages, de plus en plus tranchante !

 

MYRA DAVIDOGLOU

G2-84519-192-8

ANALYSE LOGIQUE DE LA THÈSE DITE DE CASSICIACUM

 

Ière Partie : La Voie, n° 21 (printemps 1991)

 

Suite…

 

LES PONTIFES HÉRÉTIQUES SONT LES ÉLUS DES HOMMES

On ne saurait donc esquiver cette alternative : les derniers pontifes ont été choisis ou par Dieu ou par les hommes ; il n’y a pas de troisième possibilité. Or l’Écriture enseigne clairement que, par les assemblées de clercs et de fidèles, c’est Dieu seul qui désigne les pasteurs de Son peuple. En effet, nul homme, en tant que tel, ne peut conférer ni « s’arroger cette dignité ; on y est appelé de Dieu, comme Aaron » (He V, 4). L’homme Jésus-Christ Lui-même « ne s’est pas attribué la gloire de devenir grand-prêtre ; non, c’est Celui qui lui a dit : « Tu es prêtre pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédech » (Ps CIX, 4 ; He V, 5). Saint Marc rapporte que Jésus-Christ « gravit la montagne et appela ceux (de Ses disciples) qu’Il voulait (c’est comme Dieu que le Christ agit ici) ; Il en institua douze pour en faire des compagnons et les envoyer prêcher » (III, 13-14). « C’est Moi, leur dit-il ailleurs, qui vous ai choisis et vous ai établis » (Jn XV, 16). C’est Dieu qui, à l’assemblée de cent vingt fidèles présidée par l’Apôtre Pierre, désigna Matthias pour occuper dans le ministère apostolique le poste que Judas avait déserté (cf. Ac I, 23-26) ; c’est Dieu qui depuis établit tous les évêques. « Prenez garde à vous-mêmes, dit Paul aux pasteurs de l’église d’Éphèse, à vous, et à tout le troupeau sur lequel l’Esprit Saint vous a institués évêques pour régir l’Église de Dieu » (Ac XX, 28). Le choix des électeurs, qu’il s’agisse d’un conclave ou d’un chapitre, exprime donc la volonté de Dieu, non la volonté des hommes. Le Catéchisme de saint Pie X rappelle cette vérité de foi divine et catholique : « Le pouvoir qu’ont les membres de la hiérarchie ecclésiastique ne vient pas du peuple, et ce serait une hérésie de le dire. Il vient uniquement de Dieu » (Cap. X, § 3) (Mt XXVIII, 18-19 ; Jn XX, 21 ; XXI, 15-17). Aussi Pie XII écrit-il dans sa Constitution « Vacantis apostolicæ Sedis, » sur l’élection du Pontife romain (38) : « Nous prions l’élu, Notre héritier et successeur, effrayé par la difficulté de la charge, de ne pas se refuser à la prendre, mais de se soumettre plutôt humblement au dessein de la volonté divine ; car Dieu qui impose la charge y mettra aussi la main Lui- même, pour que l’élu ne soit pas incapable de la porter. En effet, Lui qui donne le fardeau et la charge, est Lui-même l’auxiliaire de la gestion et pour que la faiblesse ne succombe pas sous la grandeur de la grâce, Celui qui a conféré la dignité donnera la force » ( Cap. VI, 99).

Seulement, si c’est Dieu qui confère la dignité de Souverain Pontife, ainsi que l’Église l’enseigne infailliblement, comment l’homme à qui il l’a conférée par grâce pourrait-il en même temps se voir refuser par Dieu la grâce et les pouvoirs constitutifs du souverain pontificat, selon l’hypothèse de Cassiciacum ? Dieu serait contre Dieu ? Y aurait-il en lui deux volontés ? Cela obligerait à admettre deux dieux dont aucun ne serait vrai. Bref, cette supposition d’un Dieu en contradiction avec Lui-même, d’un Dieu scindé en deux, éclaté et par conséquent détruit, annihilé est monstrueuse. Elle constitue pourtant l’aboutissement logique, inéluctable des prémisses posées par l’auteur qui, à notre avis, n’en a pas mesuré les conséquences.

Nous avons dit plus haut que les pontifes hérétiques sortis des derniers conclaves ont été choisis ou par Dieu ou par les hommes. « Tertium non datur ». Or ils n’ont pas été choisis par Dieu, nous l’avons prouvé. Il reste qu’ils sont les élus des hommes. Or une assemblée dont les membres se sont révoltés contre Dieu ne mérite pas le nom de conclave ; c’est un brigandage, et l’élection d’un pape faite dans ces conditions ne peut être que nulle, non avenue et de nul effet ; elle ne peut conférer à personne aucune « détermination juridique » (49), aucun droit (28), (49), aucune prérogative (28), aucun titre d’aucune sorte (28), aucun pouvoir, nous disons bien : aucun, même pas le « pouvoir d’être pape » ou de le devenir, contrairement à ce qu’affirme l’inventeur de la papauté en puissance (28), qui parait ne s’être pas aperçu qu’en affirmant la validité de conclaves dont les élus n’ont pas été désignés pas l’Esprit de Dieu, comme ils eussent dû l’être, il a pris le parti des hommes contre son Dieu.

 

UN SOPHISME COMPLEXE

Cette erreur résulte du sophisme complexe sur lequel l’auteur a fondé son système. Nous l’appelons complexe parce qu’il contient d’autres sophismes. Pour expliquer comment l’occupant du premier Siège (en l’occurrence Montini) peut ne pas être pape, alors qu’il semble le demeurer (6), l’auteur le considère sous deux rapports différents, en tenant compte des faits, dans un cas, en n’en tenant pas compte, dans l’autre. Le problème ainsi posé, l’auteur fournit deux réponses non seulement différentes (ce qui pourrait être légitime, eu égard à l’altérité des rapports), mais contradictoires, ce qui n’est pas justifiable.

D’une part, en effet, et pour fonder son affirmation : « l’occupant n’est pas formellement pape » (6) autrement dit : il a été privé par Jésus-Christ du droit de gouverner Son Église (52), l’auteur envisage le sujet sous le rapport théologique (53) ou, comme un de ses disciples le dit ailleurs, sous le rapport de la foi (7).

De plus, il tient ici compte des faits, c’est-à-dire de l’hérésie habituellement et publiquement enseignée par l’occupant depuis son élection.

D’autre part, et pour tenter d’accréditer son opinion, selon laquelle « l’occupant est et demeure matériellement pape » (6) et par conséquent peut être pape sans l’être actuellement, l’auteur considère le même occupant sous le rapport non plus de la foi mais du droit (5), en l’occurrence du droit canonique (55), puisque, dans cette perspective, c’est le conclave dont la validité ressortit au pouvoir canonique (55) qui a donné à l’élu le droit d’occuper le Siège apostolique (5).

Ici l’auteur fait totalement abstraction des faits, c’est-à-dire de l’hérésie publiquement enseignée par Montini avant son élection. Cette seule omission, explicable par le désir de l’auteur d’occulter, pour les besoins de son hypothèse, l’inéligibilité d’un moderniste notoire, la prive de tout caractère scientifique et lui enlève toute crédibilité. Il s’agit en effet de ce sophisme d’induction qui a sa source dans une mauvaise observation des faits (56).

 

UNE ERREUR DE RAISONNEMENT

En outre, l’auteur tient Montini pour un pape en puissance qui occupe le Siège de Pierre non seulement de fait mais de droit (4), (5), mais c’est là un non sens ; car un sujet qui peut être pape (mais ne l’est pas actuellement) peut, oui, peut seulement occuper de droit ce Siège ; il ne l’occupe pas actuellement de droit. Il en serait de même d’un fiancé qu’on peut définir comme l’époux potentiel de celle qui a promis de l’épouser ; c’est contre tout droit qu’il s’installerait chez elle. Quand il aurait été pape matériel, Montini n’avait rien à chercher au Vatican. « Operatio sequitur esse ».

VRAI ET FAUX DROIT CANONIQUE

De plus, l’auteur (5), (55) et ses disciples (5), (49) invoquent le droit canonique pour tenter de légitimer la permanence, à la tête de l’Église, d’un pape privé par Dieu du droit de la gouverner (29), mais une telle prétention s’oppose à ce même droit canonique, nous l’avons montré plus haut (§ 20, § 22), puisqu’aux termes mêmes du canon 219 (§ 22), que l’auteur oublie d’ailleurs de citer, le Pontife romain « obtient de droit divin immédiatement (statim) après l’acceptation de son élection, le plein pouvoir de la juridiction suprême, » s’il a été « légitimement élu » (legitime electus). Ni Montini ni Wojtyla n’ont obtenu de droit divin ce pouvoir ; ils n’ont donc pas été « légitimement élus » ; ils sont donc, dans l’esprit du Législateur ecclésiastique, des USURPATEURS.

 

DROIT DIVIN ET DROIT ECCLÉSIASTIQUE

D’ailleurs qu’est-ce que ce droit canonique prétendument opposé (5) au droit divin (29) ? Si, dans des circonstances imprévues, extraordinaires, une loi ecclésiastique ne pouvait s’appliquer sans la transgression d’une loi divine (ce qui n’est pas le cas en l’occurrence, on l’a vu : § 20, § 21, § 22, § 23, § 37), une telle application ne pourrait se faire sans péché grave, la raison d’être de la loi ecclésiastique n’étant que de faciliter aux fidèles le service de Dieu et l’observance de la loi divine en vue du salut. Du reste, la loi purement ecclésiastique est circonstancielle, la loi divine, éternelle. L’Église, comme toutes choses, ne subsiste que par Dieu qui l’emporte toujours, partout et sur tout.

 

UNE PÉTITION DE PRINCIPE

Rappelons en autre que c’est en vertu de ce droit ecclésiastique, faussement conçu comme opposé au droit divin (§ 38), que, suivant les partisans du système, Montini a le pouvoir d’occuper le Siège de Pierre sans être vrai pape. Or ce pouvoir, ce droit, lui a été conféré par les cardinaux qui l’ont élu. Il en résulte ce que nous avons déjà signalé plus haut (§ 28), à savoir que c’est sur la validité de l’élection de l’occupant du Siège que se fonde cette conclusion inouïe qui, dit-on, « s’impose absolument » (50) et selon laquelle l’occupant du Siège apostolique « demeure de droit pape potentiel » (5), (49), (50), donc non pape de droit. Or de la validité de cette élection l’auteur admet par ailleurs qu’elle est une apparence (6), une simple non impossibilité (54) ; en bref, qu’elle est en question (57). En d’autres termes, l’auteur prend pour principe de sa démonstration le droit d’un pape en puissance d’occuper le Siège apostolique en vertu de son élection, c’est-à-dire la chose même qu’il faut démontrer, « id quod ab initio ad demonstrandum propositum est » (58), en l’occurrence, la validité de cette élection. C’est la pétition de principe signalée plus haut (§ 28).

 

UN CERCLE VICIEUX

D’ailleurs, dans l’argumentation des tenants de l’hypothèse, cette pétition de principe est double car elle peut prendre la forme d’un autre sophisme de déduction, le cercle vicieux qui consiste à démontrer l’une par l’autre deux propositions qui ont également besoin d’une démonstration (59). Ils prouvent ainsi l’existence d’un pape en puissance par le droit de Montini d’occuper le premier Siège en vertu de son élection, et fondent implicitement la validité de cette élection sur le fait que Montini, occupant apparemment de droit le premier Siège, peut être pape et, par conséquent, est pape en puissance.

 

UNE ARGUMENTATION FALLACIEUSE

À ce propos il faut ajouter que les doctrinaires du système ont eu recours à une méthode spécieuse d’argumentation, souvent utilisée par les penseurs modernes, tels que Teilhard de Chardin et les transformistes en général, et consistant à passer subrepticement, par une suite graduée d’expressions différentes ayant des significations voisines, d’une hypothèse (parfois fantaisiste) à une conclusion arbitraire énoncée à la manière d’un dogme. Ainsi, dans le cas qui nous intéresse, on commence par poser cette prémisse « qu’il n’est pas impossible que le conclave dont Wojtyla fut l’élu ait été valide » (54) ; de là on déduit que ce conclave est apparemment valide, puis valide « selon toute apparence » (53) et par conséquent valide, oui, certainement valide, cette dernière affirmation « s’imposant non seulement en fait mais en droit et absolument«  (50). Telle est la surprenante conclusion de nos logiciens.

 

UNE CONSÉQUENCE INACCEPTABLE : LA NÉGATION DE L’UNITÉ DE DIEU

Ce raisonnement captieux ou un seul des sophismes ci-dessus résolus (§ 36, § 37, § 40, § 41) suffirait à réduire à néant l’hypothèse d’un pape matériel occupant de droit le Siège apostolique, sans même parler de l’incompatibilité de cette hypothèse avec les lois divine et ecclésiastiques qui régissent l’élection du Pontife romain (supra § 12, § 20, § 22) (Can 219) (38). Nous reviendrons ultérieurement sur cet aspect de la question. Pour le moment nous devons nous demander pourquoi cette argumentation défectueuse aboutit à une conclusion non seulement absurde mais blasphématoire, selon laquelle Dieu s’opposerait à Lui-même, comme on l’a vu plus haut (§ 32).

On se souvient de la position du problème. D’un côté, les défenseurs de la thèse considèrent l’occupant du Siège sous le rapport de la foi (7) et compte tenu de l’hérésie manifestée par lui depuis son élection (1) (§ 34, § 35), et ils en concluent que l’occupant n’est pas formellement pape, Jésus-Christ lui ayant refusé le pouvoir de la juridiction suprême (6), (52) (supra § 34, § 35).

D’un autre côté, ils envisagent ou prétendent envisager le même sujet sous le rapport du droit, et compte non tenu de l’hérésie manifestée par lui avant son élection (6) (§ 36) ; cette fois ils concluent à son existence comme pape matériel, occupant le Siège de Pierre non seulement de fait mais de droit (5), (50).

En d’autres termes, dans un cas ils ont égard à la volonté de Dieu, tandis que, dans l’autre, ils n’en ont nul souci, ayant apparemment oublié que les évêques, a fortiori celui de Rome, sont désignés par l’Esprit Saint (Ac XX, 28) (§ 31, § 32, § 33).

D’après leur raisonnement, l’Esprit ayant déserté l’Église au moment du conclave l’aurait volontairement livrée aux ennemis de la vérité ; nous disons : volontairement, parce qu’il est inconcevable que Dieu n’ait pas su ce qu’Il faisait. Là- dessus le Christ, qui n’intervient ici qu’après le conclave, rejette le choix auquel l’Esprit de Dieu ne pouvait pas ne pas avoir acquiescé ; il rejette donc le choix de Son Père qui, dans cette optique aberrante, à la fois manichéenne et trithéiste, aurait agi au conclave contre Son propre Fils. Voilà à quoi aboutit, sans qu’on l’ait apparemment voulu, une argumentation spécieuse conçue dans le désir d’imposer une opinion nouvelle sans fondement dans la réalité.

 

LA THÈSE CONTIENT D’AUTRES ERREURS DE RAISONNEMENT

Notre étude serait trop longue si nous devions recenser toutes les fautes de raisonnement que recèle l’hypothèse de Cassiciacum ; elles s’emboîtent le plus souvent les unes dans les autres, comme des poupées russes. Il en est ainsi, on l’a vu, du sophisme complexe que nous avons démonté (supra § 34 sq).

Un autre exemple d’erreur, témoignant tout particulièrement de l’inadéquation de la pensée de l’auteur à la réalité, se trouverait dans ce qu’il dit de son pape matériel, à savoir qu’il est « un sujet immédiatement capable de redevenir pape formaliter s’il renonce à ses errements » (32) (§ 15). Nous avons déjà établi l’impossibilité absolue qu’il y aurait pour l’occupant du Siège de redevenir ce qu’il n’a jamais pu être (§ 14, § 15, § 16) : un vrai pape. Mais on découvre une autre entorse à la logique dans cette proposition.

À supposer qu’un tout composé d’une matière seconde et d’une forme accidentelle vienne à être détruit, cette matière ne redeviendrait pas toujours ce qu’elle était avant la réception de la forme. Exemple : d’un bloc de marbre un sculpteur a tiré une statue qu’on brise ensuite en plusieurs morceaux ; à ces débris, à ces restes de marbre le sculpteur ne pourrait pas redonner la forme initiale de la statue. Autre exemple : un évêque résidentiel abandonne publiquement la foi orthodoxe ; par le fait même, il abdique tacitement, en vertu du droit (Can. 188 § 4), son autorité et son siège qui devient vacant sans nulle procédure. Or l’hérésie manifeste prive cet évêque non seulement de la forme d’ordinaire du lieu (forme constituée par l’office et par le pouvoir de juridiction, le pouvoir d’ordre, lui, étant ineffaçable, on le sait, et ne pouvant dès lors être détruit), mais encore la forme de membre de l’Église. L’évêque dévoyé ne redevient donc pas ce qu’il était avant sa nomination ; il n’est plus un fils de l’Église. « Mutatis mutandis, » on pourrait dire la même chose de Paul VI ou de Jean- Paul II, supposé qu’ils eussent initialement reçu de Dieu la forme de la papauté (60). Une fois déchus, ils n’auraient évidemment pas récupéré leur état de papes potentiels, de « papabili », membres du Sacré Collège, mais, privés désormais de tout pouvoir, de toute dignité et de tout office, ils eussent été (comme d’ailleurs ils le sont et l’étaient à cause de leur hérésie dès avant leur intronisation) hors de l’Église. Il s’ensuit qu’un sujet accidentellement privé d’une forme adventice, surajoutée, ne retrouve pas nécessairement sa forme antérieure. Pour cette raison non moins que pour celle que nous avons précédemment donnée (§ 14, § 16) la supposition de l’auteur est gratuite. Mais laissons là les inexactitudes et équivoques dont fourmille le système.

 

À suivre…

Abréviations utilisées dans les références :
G : Mgr M.L. Guérard des Lauriers, o.p.
L : Abbé Bernard Lucien
B : Abbé Hervé Belmont
CASS : « Cahiers de Cassiciacum », Études de sciences religieuses, Assoc. Saint-Herménégilde, Nice 1979-1981
AUT : « La situation actuelle de l’autorité dans l’Église », Documents de catholicité, As. Saint-Herménégilde, Nice, 1985
SLB : « Sous la Bannière », A.M. Bonnet de Viller, 18260 Villegenon
BOC : « Bulletin de l’Occident Chrétien », 92310 Sèvres
CRI : « L’exercice quotidien de la Foi dans la crise de l’Église », Oratoire N-D de la Sainte Espérance, Bordeaux 1984

1. G CASS 1, p. 12 et 16.
2. L AUT p. 9
3. G Cass 1, p. 37.
4. Ibid. p. 36, n° 3.
5. G CASS 1, p. 36, n° 21 – B CRI, p. 22 – L AUT, p. 27.
6. G CASS 1, p. 21.
7. L AUT p. 9 et 11.
8. G SLB, Suppl. au N° 8, Nov/Déc. 1986, p. 10.
9. G CASS 1, p. 36, n° 2.
10. Cardinal Montini, « Religion et travail, » 27 mars 1960, Turin, Doc. Cath. 19/06/1960, n° 1330 – Voir l’étude de ce texte dans la Voie n° 9, p. 13 sq.
11. G CASS 1, p. 107 et 108.
12. L CASS 2, p. 85.
13. Ibid. p. 86.
14. S. Robert Bellarmin, « De Romano Pontifice » Lib. II, cap. XXX.
15. « Déclaration de Mgr Guérard des Lauriers, » BOC n° 84, Octobre 1983.
16. G CASS 1 p. 79 et 82.
17. S.Th. Ia, 12, 8.
18. « De mente vel intentione, utpote per se quiddam est interius, Ecclesia non iudicat ; at quatenus extra proditur iudicare ea debet » Léon XIII, Encycl. « Apostolicæ curæ », 13 septembre 1896, Denz. 3318.
19. « De Romano Pontifice, » op. cit. Lib. II, cap. XXX.
20. Cf. Aristote, « Physique, » II, 2, 194 b 9 et passim.
21. Aristote, « De anima, » II, 2, 414 a 25.
22. S. Augustin, « De natura boni, » XVIII, 18.
23. Xavier Da Silveira, « La Messe de Paul VI : qu’en penser ? » : « C’est une opinion commune que l’élection d’une femme, d’un enfant, d’un dément ou de ceux qui ne sont pas membres de l’Église, c’est-à-dire les non baptisés, les apostats, les hérétiques et les schismatiques, est nulle par la loi divine. »
Sipos-Galos, « Enchiridion luris Canonici » : « Eligi potest (sc P.R.) quodlibet masculum, usu rationis pollens, membrum Ecclesiae. Invalide ergo eligerentur feminæ, infantes, habituali amentia laborantes, non baptizati, hæretici, schismatici. Pour être élevé au Souverain Pontificat il faut donc être « de sexe masculin, avoir l’usage de sa raison et être membre de l’Église. Sont donc invalides les élections de femmes, d’enfants, de déments, de non baptisés, d’hérétiques et de schismatiques ».
Plöchl, « Lexikon für Theologie und Kirche », 1963, T. VIII, col. 60/63 : « Wählbar ist ein getaufter, männlicher, rechtgläubiger Katholik, ausgenomen Unnmündige u. Geisteskranke » Est donc éligible « un catholique baptisé, de sexe masculin, orthodoxe, à l’exception des mineurs et des aliénés ».
Après la doctrine commune des théologiens et canonistes, il convient de rappeler l’enseignement du Magistère. Le pape Paul IV, dans sa Constitution apostolique « Cum ex Apostolatus Officio », du 15 février 1559, définit comme nulle, non valide et de nul effet l’élection d’un homme qui a dévié de la foi catholique. Voir notre étude dans La Voie, N° 6, 7, 9, 10, 11, 12, « Portrait d’un papabile : J.B. Montini ».
24. G CASS 1, p. 88, 107, 108.
25. Ibid. p. 88.
26. L AUT, p. 31.
27. Karol Wojtyla, « Aux sources du renouveau », Étude sur la mise en œuvre du Concile Vatican II, Le Centurion, Paris 1981 – Édition originale parue en langue polonaise sous le titre « U podstaw odnowy, Studium o realizacji Vaticanum II », Krakow 1972.
28. G CASS 1, p. 36, n° 3 et note 21 – L AUT p. 53.
29. G CASS 1, p. 37 et note 22.
30. L CASS 2, p. 86 et passim.
31. G CASS 1, p. 9, 12, 16 et 68 à 71.
32. Ibid. p. 90.
33. Cf. S. Th. 1, 48, 4.
34. L CASS 2, p. 84.
35. L CASS 2, p. 86 – G CASS 1, p. 76 et 78 b) 1.
36. G CASS 1, p. 50.
37. S.Th. I – II, 6, 1.
38. Constitution « Vacantis apostolicæ Sedis », 8 décembre 1945, AAS Pie XII, T. VII, p. 276.
Cap. VII, 101 : « Hoc consensu prestito intra terminum, quatenus opus sit, pendenti arbitrio Cardinalium per maiorem voto- rum numerum determinandun, illico electus est verus Papa, atclue actu plenam absolutamque iurisdictionem supra totum orbem acquirit et exercere potest ».
Cap. VI, 99 : « Electum vero haeredem et Successorem Nostrum rogamus, ne numeris arduitate deterritus ab eodem su- beundo se retrahat, at potius divinae voluntatis consilio humiliter se subiiciat : nam Deus qui imponit onus, manun etiam Ipse supponet, ne ei ferendo sit impar ; is enim qui oneris est auctor, Ipse est administrationis adiutor ; et ne sub magni- tudine gratiae succumbat infirmus, dabit virtutem qui contulit dignitatem. »
39. Voir notre série d’articles « Portrait d’un papabile » dans La Voie, N° 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12.
40. S.Th. I-II, 111, 1.
41. Ainsi saint Jean nous dit-il que Caïphe « en qualité de grand Prêtre prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation, et non seulement pour la nation, mais encore afin de ramener à l’unité les enfants de Dieu dispersés  » (XI, 51, 52), mais, précise l’Évangéliste, Caïphe « ne dit pas cela de lui-même, mais parce qu’il était grand prêtre cette année là » (Ibid.). Nous lisons aussi dans le Catéchisme du Concile de Trente : « Les biens qui sont communs à tous (dans l’Eglise) ne sont pas seulement les dons qui nous rendent justes et agréables à Dieu. Ce sont encore les grâces gratuites, comme la science, le don de prophétie, le don des langues et des miracles et les autres dons de même nature. Ces privilèges, qui sont accordés quelquefois même aux méchants, ne se donnent jamais pour un intérêt personnel, mais pour le bien et l’édification de toute l’Eglise » (Cap. X, § 1O).
On peut encore consulter saint Thomas d’Aquin, S. Th. I-II, 111, 1, sol. 2 et 3.
42. S. Augustin, « De gratia et libero arbitrio, » cap. 17 – S. Th. I-II, 111, 2 – Concile de Trente, sess. VI, cap .7, Denz. 798, 799, 819.
43. S. Augustin, Sermo 169.
44. S. Th. I-II, 111, 4.
45. G CASS 1, p. 48, 49.
46. S. Th. I-II, 110, 4, concl. I-II, 111, 5, sol. 2.
47. S. Thomas d’Aquin, « La grâce, » Ed. du Cerf , Paris 1961, Note explicative de Ch.-V. Héris O.P. n° 55, p. 290, 291.
48. G CASS 1, p. 108 – G CASS 3-4, p. 144.
49. L AUT p. 27 – B CRI p. 22.
50. L AUT p. 28.
51. Ibid. p. 18 et 53.
52. G CASS 1, p. 37.
53. Ibid. p. 22.
54. G CASS 3-4, p. 144.
55. G CASS 1, p. 23.
56. Cf. F.-J. Thonnard, A.A, « Précis de philosophie, » Desclée & Cie, Paris 1960, p. 112.
57. G CASS 1, p. 108.
58. Aristote, « Anal. pr. » II, 16.
59. Régis Jolivet, « Traité de philosophie, » Ed. Emmanuel Vitte, Paris 1965, p. 129 sq.
60. Paul IV, Const. « Cum ex Apostolatus Officio, » 1559.

 

 

 

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G2-84519-192-8Analyse Logique et Théologique de la Thèse Dite de Cassiciacum, ou considérations sur l’état actuel

Pour expliquer la situation actuelle de l’Église face aux agissements hérétiques des derniers prétendus papes, certains ont tenté une explication, c’est la thèse de Cassiciacum. Selon cette thèse ces « papes » seraient matériellement pape, mais pas formellement, et conserveraient un droit à la papauté en cas de conversion. Myra Davidoglou, montre que cette opinion s’oppose aux arguments tirés de la théologie, de la philosophie et de l’histoire. En annexe : La Bulle de Paul IV et autres documents.

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Le débat se poursuit donc ; nous publierons tous les arguments pour une disputatio en toute courtoisie (sans anathème, calomnie, provocation ni animosité etc.) reçus en commentaire ou par eMail…

 

 

Written by Cave Ne Cadas

juin 29th, 2013 at 3:49 pm

Posted in Invalidité nouveaux sacrements,La Voie,Myra Davidoglou,sedevacance,Thèse de Cassiciacum

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