Archive for the ‘prestige’ tag
Madiran-Arfel contre le Père Guérard des Lauriers
Sodalitium, du mercredi 07 Août 2013, nous rappelle que Madiran-Arfel fut contre le Père Guérard des Lauriers…
Le meilleur Madiran ne fut pas celui de Présent, le quotidien dont il fut le cofondateur en 1982, mais plutôt celui d’Itinéraires, le mensuel dont il fut l’unique fondateur en 1956. Et les années les meilleures furent celles qui vont de 1968 à 1977, quand Madiran fut en première ligne, et concrètement, pour défendre le catéchisme et – surtout – le Saint Sacrifice de la Messe. Ce qu’il fit alors pour la défense de la Messe Romaine – et contre le Novus Ordo – mérite une éternelle reconnaissance. C’est précisément du fait du prestige qu’il avait gagné au cours de cette décennie que Madiran porte la très grave responsabilité de ses choix successifs. Non, je ne fais pas allusion à la rupture avec Mgr Lefebvre suite aux consécrations épiscopales, choix qui conduisit à la ruine de Dom Gérard et de son monastère, tout comme de la revue Itinéraires. Ce choix fut la conséquence d’un autre – oublié de tous. Je fais allusion aux articles polémiques, brillants, railleurs, dérisoires, violents même, absolument superficiels et injustes, contre le Père Guérard des Lauriers, qui pourtant avait été l’un des prestigieux collaborateurs de sa revue. Pour défendre Mgr Lefebvre, pensa-t-on. Le Père Guérard ne s’était pas tu face au scandale de la “Lettre aux amis et bienfaiteurs” n° 16, par laquelle Mgr Lefebvre offrait et demandait à Jean-Paul II un accord pratique. Madiran voulut ridiculiser le Père Guérard à cette occasion, et par la suite quand il publia sa thèse sur la vacance formelle du Siège Apostolique sur les Cahiers de Cassiciacum, et encore quand il accepta la consécration épiscopale pour préserver l’Oblation pure, la continuité du sacrifice et du sacerdoce. À Écône ils applaudirent la prose brillante – qui cependant démontrait les déficiences et les limites de Madiran (il voulut faire rire le lecteur à propos de l’expression du Père Guérard « certitude probable » ; on rit moins quand il fut démontré que c’était une expression de saint Thomas).
Les jeunes prêtres – nombre d’entre eux brillants et intelligents – qui suivaient le Père Guérard, il fallait les effrayer, les humilier, leur donner l’impression d’être exclus de leur monde : comme dans le cas de l’abbé O (O. comme Olivier mais aussi comme Zéro, noble fils d’un collaborateur historique d’Itinéraires) ; ils résistèrent aux premières attaques, mais non à la “honte” du sacre du Père Guérard. On rit moins, à Écône, quand – pour la préservation de la Messe et du sacerdoce – ce ne fut pas le Père Guérard qui fut sacré évêque mais que ce furent les candidats choisis par Mgr Lefebvre : Madiran, de manière cohérente, s’éloigna d’eux.