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Lettre Ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”

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Jérôme Bourbon dans le RIVAROL n° 3066 en vente dès demain, nous donne en EXCLUSIVITÉ la Lettre Ouverte (de Mgr Williamson) à S. E. Mgr Fellay sur une (son) “exclusion”.

Mgr Williamson, mettant ici à profit son intelligence supérieure, fait une très bonne analyse de la dérive de la Néo-F$$PX depuis douze ans sous la direction dictatoriale de son confrère dans l’épiscopat : Bernard Fellay.

Et, comment n’être pas d’accord avec ses propos ?… En effet, Richard Williamson, diplômé de l’université de Cambridge, d’une intelligence supérieure – répétons-le –, sait jouer la comédie du « défenseur de la Foi », destinée à abuser les ignorants de sa véritable action subversive au sein de la F$$PX.

La Taupe N°1 étant maintenant exclue de la structure officielle de la F$$PX, le 2ème anneaux – dévoilé et expliqué de puis 6 ans par Virgo-Maria (excommunié par l’abbé de Cacqueray !) se met en place… Tout se déroule selon le plan prévu !

Des dizaines de niais, ne voulant pas lire les dossiers factuels toujours disponibles sur le site de Virgo-Maria.org, se réjouissent que leur Héros – maintenant libéré – pourra défendre la Tradition !!!

Néanmoins, cela n’enlève rien à la valeur des critiques, véritablement fondées, que Mgr Williamson énumère dans sa Lettre Ouverte à Mgr Fellay !

Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.

Rivarol n°3066 du 26/10/2012


EXCLUSIF !
Lettre ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”

 

Au moment où nous bouclons ce numéro (24?octobre), nous apprenons que Mgr Williamson vient d’être officiellement exclu de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X par Mgr Fellay. Nous reviendrons bien sûr sur cet événement dans notre prochaine édition. En attendant, nous publions le communiqué de la maison générale annonçant l’exclusion définitive de la FSSPX du prélat britannique et, en exclusivité pour RIVAROL, la lettre ouverte que Mgr Williamson a adressée au supérieur général de la Fraternité le 19 octobre, quelques jours seulement avant l’annonce de son exclusion. Les intertitres sont de la rédaction. J. B.

 

Communiqué de la Maison Générale de la Fraternité Saint-Pie X (24 octobre 2012)

24-10-2012

Mgr Richard Williamson ayant pris ses distances avec la direction et le gouvernement de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X depuis plusieurs années, et refusant de manifester le respect et l’obéissance dus à ses supérieurs légitimes, a été déclaré exclu de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X par décision du Supérieur général et de son Conseil, le 4 octobre 2012. Un ultime délai lui avait été accordé pour se soumettre, au terme duquel il a annoncé la diffusion d’une “lettre ouverte” où il demande au Supérieur général de démissionner.

Cette décision douloureuse est rendue nécessaire par le souci du bien commun de la Fraternité Saint-Pie X et de son bon gouvernement, conformément à ce que Mgr Lefebvre dénonçait : « C’est la destruction de l’autorité. Comment l’autorité peut-elle s’exercer s’il faut qu’elle demande à tous les membres de participer à l’exercice de l’autorité ? » (Écône, 29 juin 1987)

Fait à Menzingen, le 24 octobre 2012

 

 

Lettre ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”

Londres, le 19 octobre 2012.

Excellence,

Merci de votre lettre du 4 octobre où vous me communiquez de la part de vous-même, du Conseil Général et du Chapitre Général, votre “constatation”, “déclaration” et “décision” que je ne suis plus membre de la Fraternité Saint-Pie X. Les raisons que vous donnez pour votre décision d’exclure votre serviteur seraient les suivantes : il a continué de publier le « Commentaire Eleison » ; il a attaqué les autorités de la Fraternité ; il a eu un apostolat indépendant ; il a causé la confusion parmi les fidèles ; il a soutenu des confrères rebelles ; il a désobéi de façon formelle, obstinée et “pertinace” ; il s’est séparé de la Fraternité ; il ne se soumet à aucune autorité.

Ces raisons ne se laissent-elles pas toutes résumer par la désobéissance ? Sans doute, dans le cours des douze dernières années, votre serviteur a eu des paroles et actions qui ont été, devant Dieu, inappropriées et excessives, mais je crois qu’il lui suffirait de les lui signaler en particulier pour qu’il s’en excusât, selon la vérité et la justice. Mais nous sommes sans doute d’accord que le problème essentiel ne se situe pas dans les détails, qu’il se résume en un mot : la désobéissance.

Alors, remarquons d’abord à combien d’ordres plus ou moins désagréables du Supérieur Général votre serviteur a obéi sans faille. En 2003 il a quitté un apostolat important et fructueux aux États-Unis pour descendre en Argentine. En 2009 il a laissé sa charge de directeur du séminaire et a quitté l’Argentine pour moisir dans une mansarde à Londres, sans parole ni ministère épiscopal parce que cela lui était défendu. Il ne lui est resté virtuellement que le ministère du « Commentaire Eleison » dont le refus de l’interrompre constitue la grande partie de cette “désobéissance” qu’on lui reproche. Et depuis 2009 les Supérieurs de la Fraternité se sont permis de le discréditer et l’injurier tant qu’ils voulaient, et dans le monde entier ils ont encouragé tout membre de la Fraternité qui le souhaitait à faire de même. Votre serviteur a très peu réagi, préférant le silence à des confrontations scandaleuses. On pourrait dire même qu’il s’est obstiné à ne pas désobéir. Mais passons, parce que le vrai problème n’est pas là.

Alors, le vrai problème, où se situe-t-il ? Pour répondre, qu’il soit permis à l’accusé de faire un survol rapide de l’histoire de la Fraternité dont on veut qu’il soit en train de se séparer. En effet, le problème central remonte à loin.

À partir de la Révolution française de la fin du XVIIIème siècle, dans beaucoup d’états autrefois chrétiens, commence à s’établir un Nouvel Ordre Mondial, conçu par les ennemis de l’Église pour chasser Dieu de sa création. On commence par remplacer l’ancien régime où le trône soutenait l’autel par la séparation de l’Église d’avec l’État. Il en résulte une structure de la société qui est radicalement nouvelle, et difficile pour l’Église, parce que l’État désormais implicitement athée finira par s’opposer de toutes ses forces à la religion de Dieu. En effet, les francs-maçons veulent remplacer le vrai culte de Dieu par leur culte de la liberté dont l’état neutre en religion n’est qu’un instrument. Ainsi commence dans les temps modernes une guerre implacable entre la religion de Dieu, défendue par l’Église Catholique, et la nouvelle religion de l’homme, libéré de Dieu et libéral. Ces deux religions sont aussi inconciliables que Dieu et le démon. Il faut choisir entre le catholicisme et le libéralisme.

Mais l’homme ne veut pas avoir à choisir entre le beurre et l’argent de son beurre. Il veut les avoir tous deux. Donc dans le sillage de la Révolution, Félicité de Lamennais invente le catholicisme libéral et, à partir de ce moment-là, la conciliation des inconciliables devient monnaie courante à l’intérieur de l’Église. Pendant 120 ans, la miséricorde de Dieu donne à son Église une série de papes, de Grégoire XVI à Pie XII, qui pour la plupart voient clair et tiennent ferme, mais un nombre de fidèles toujours croissant penche vers l’indépendance par rapport à Dieu et vers les plaisirs matériels auxquels le catholicisme libéral leur facilite grandement l’accès. Une corruption progressive finit par atteindre les évêques et les prêtres, et alors Dieu finit par leur permettre de choisir le genre de papes qu’ils préfèrent, à savoir, ceux qui font semblant seulement d’être catholiques mais qui sont en vérité des libéraux, qui parlent à droite mais agissent à gauche, qui se caractérisent alors par la contradiction, l’ambigüité, la dialectique hégélienne, bref, le mensonge. C’est la Néo-Eglise de Vatican II ((L’église Conciliaire qui éclipse l’Église Catholique… Cela Richard Williamson ne le dit pas !)).

Il ne pouvait pas en être autrement. Il n’y a que le rêve qui puisse réconcilier des réalités inconciliables entre elles. Mais Dieu – parole de St Augustin – n’abandonne pas les âmes qui ne veulent pas l’abandonner, et alors il vient en aide au petit reste d’âmes catholiques qui ne veulent pas suivre l’apostasie molle de Vatican II. Il suscite un archevêque qui résistera à la trahison des prélats conciliaires. Respectant la réalité, ne cherchant point à concilier les inconciliables, refusant de rêver, cet archevêque parle avec une clarté, cohérence et vérité qui font que les brebis y reconnaissent la voix du divin Maître. La Fraternité sacerdotale qu’il fonde pour faire de vrais prêtres catholiques commence à petite échelle, mais en refusant résolument les erreurs conciliaires et leur fondement dans le catholicisme libéral, elle s’attire ce qui reste de vrais catholiques dans le monde entier, et elle constitue l’épine dorsale de tout un mouvement dans l’Église qu’on appelle le Traditionalisme.

Or, ce mouvement est insupportable aux hommes de la Néo-Eglise ((Qui n’a pas le droit au E majuscule ! La secte conciliaire n’étant pas l’Église de Dieu, l’Église catholique !)) qui veulent remplacer le catholicisme par le catholicisme libéral. Aidés par les médias et les gouvernements, ils font tout pour discréditer, honnir et bannir le courageux archevêque. En 1976, Paul VI le « suspend a divinis », en 1988, Jean-Paul II l’ « excommunie ». Cet archevêque agace souverainement les papes conciliaires, parce que sa voix de vérité ruine effectivement leur tissu de mensonges et met en péril leur trahison. Et sous le coup de leur persécution, même de son « excommunication », il tient ferme et avec lui le grand nombre des prêtres de sa Fraternité.

Cette fidélité à la vérité obtient de Dieu pour la Fraternité douze années de paix intérieure et de prospérité extérieure. En 1991, le grand archevêque meurt, mais pendant encore neuf années son œuvre continue dans la fidélité aux principes anti-libéraux sur lesquels il l’a bâtie. Alors, que feront les Romains conciliaires pour venir à bout de cette résistance ? Ils échangeront le bâton pour la carotte.

En l’an 2000, un grand pèlerinage de la Fraternité pour l’Année Jubilaire montre dans les basiliques et les rues de Rome la piété et la puissance de la Fraternité. Les Romains sont impressionnés, malgré eux. Un cardinal invite les quatre évêques à un déjeuner somptueux chez lui, invitation acceptée par trois d’entre eux. Tout de suite après ce déjeuner très fraternel, les contacts avec Rome et la Fraternité, qui s’étaient bien refroidis depuis douze ans, reprennent, et avec eux commence la puissante séduction par les boutons écarlates et les parterres en marbre.

Les contacts se réchauffent si rapidement que déjà à la fin de l’année beaucoup de prêtres et de fidèles de la Tradition craignent une conciliation entre la Tradition catholique et le Concile libéral. Cette conciliation n’aboutit pas pour le moment, mais le langage du Quartier Général de la Fraternité à Menzingen commence à changer, et sur les douze ans à venir il se montrera toujours moins hostile à Rome et plus accueillant envers les autorités de l’Eglise conciliaire ((Qui n’a toujours pas le droit au E majuscule !)), envers les médias et leur monde. Et, au fur et à mesure que la conciliation des inconciliables se prépare à la tête de la Fraternité, dans son corps de prêtres et de laïcs l’attitude devient petit à petit plus bénigne envers les papes et l’Eglise conciliaires, envers tout ce qui est mondain et libéral. Après tout, le monde moderne qui nous entoure est-il si mauvais qu’on a voulu nous faire croire ?

Cette avancée du libéralisme à l’intérieur de la Fraternité, perçue par une minorité des prêtres et fidèles mais apparemment imperceptible à la grande majorité, s’est découverte à beaucoup au printemps de cette année lorsque, suite à l’échec des Discussions Doctrinales au printemps de 2011, la politique catholique de « Pas d’accord pratique sans accord doctrinal » est devenue, d’un jour à l’autre, la politique libérale de « Pas d’accord doctrinal, donc accord pratique ». Et à la mi-avril le Supérieur Général offre à Rome, comme base d’un accord pratique, un texte ambigu, ouvertement favorable à cette « herméneutique de la continuité » qui est la recette bien aimée de Benoît XVI pour concilier, précisément, le Concile et la Tradition ! « Il faut une nouvelle pensée » dira le Supérieur Général au mois de mai aux prêtres du district autrichien de la Fraternité. Autrement dit, le chef de la Fraternité fondée en 1970 pour résister aux nouveautés du Concile, propose de la concilier avec le Concile. Aujourd’hui elle est conciliante. Demain elle doit se faire pleinement conciliaire !

Il est à peine croyable que la fondation de Mgr Lefebvre ait été conduite à oublier, voire mépriser les principes sur lesquels il l’a fondée, mais voilà la puissance de séduction des fantaisies de notre monde sans Dieu, moderniste et libéral. N’empêche, la réalité ne se laisse pas infléchir par les fantaisies, et il fait partie de la réalité que l’on ne peut pas défaire les principes d’un fondateur sans défaire sa fondation. Un fondateur a des grâces particulières que n’a aucun de ses successeurs. Comme s’écriait Padre Pio lorsque les Supérieurs de sa Congrégation se mettaient à la « rénover » selon la pensée nouvelle du Concile à peine terminé : « Que faites-vous du Fondateur ? » Le Supérieur Général, le Conseil Général et le Chapitre Général de la FSSPX ont beau retenir comme mascotte Mgr Lefebvre, de toute façon ils ont une pensée nouvelle qui passe à côté des raisons gravissimes pour lesquelles il a fondé la Fraternité. Ils la mènent donc à sa ruine par une trahison objective au moins, tout à fait parallèle à celle de Vatican II.

Mais soyons justes, et n’exagérons pas. Depuis le début de cette chute lente de la Fraternité, il y a toujours eu des prêtres et des fidèles qui ont vu clair et qui ont fait ce qu’ils ont pu pour lui résister. Au printemps de cette année cette résistance a pris une certaine consistance et ampleur, en sorte que le Chapitre Général du mois de juillet a posé un obstacle quand même sur le mauvais chemin du ralliement. Mais est-ce que cet obstacle tiendra ? On peut craindre que non. Devant une quarantaine de prêtres de la Fraternité réunis en retraite sacerdotale à Écône au mois de septembre, le Supérieur Général, se référant à sa politique romaine, a avoué : « Je me suis trompé », mais à qui la faute ? « Les Romains m’ont dupé. » De même, il en est résulté « une grande méfiance dans la Fraternité » qu’il faudra « réparer par les actes et pas seulement par les paroles », mais à qui la faute ? Jusqu’ici, ses actes depuis le mois de septembre, y compris cette lettre du 4 octobre, indiquent qu’il s’en prend aux prêtres et aux laïcs qui n’ont pas su faire confiance à lui, leur chef. Après le Chapitre comme avant, il semble qu’il ne supporte aucune opposition à sa politique conciliatrice et conciliaire.

Et voilà la raison pour laquelle le Supérieur Général a donné plusieurs fois l’ordre formel de fermer le « Commentaire Eleison ». En effet, ce « Commentaire » a critiqué à maintes reprises la politique conciliatrice envers Rome des autorités de la Fraternité, et par là il les a attaquées implicitement. Or, si dans cette critique et ces attaques il y a eu des manquements à la norme du respect dû à leur office ou à leurs personnes, j’en demande volontiers pardon à qui de droit, mais je crois qu’il suffit de parcourir les numéros concernés du « Commentaire » pour constater que la critique et les attaques sont restées normalement impersonnelles, parce qu’il y va de beaucoup plus que seulement des personnes.

Et quant au grand problème qui dépasse de loin les personnes, considérons la grande confusion qui règne actuellement dans l’Église et le monde, et qui met en péril le salut éternel d’âmes sans nombre. N’est-ce pas le devoir d’un évêque de dégager les vraies racines de cette confusion, et de les dénoncer en public ? ((Le font-ils vraiment ???)) Combien d’évêques dans le monde entier voient clair ((S’il parle des “évêques” conciliaire… Ils ne sont pas évêques !!! Cf. Rore-Sanctifica)) comme Mgr Lefebvre voyait clair, et donnent l’enseignement qui correspond à cette clarté ? Combien d’entre eux enseignent encore la doctrine catholique tout court ? N’est-ce pas très peu ? Alors est-ce le moment de chercher à réduire au silence un évêque qui le fait, ce qui est prouvé par le nombre d’âmes qui s’accrochent au « Commentaire » comme à une bouée de sauvetage ? Et comment en particulier un autre évêque peut-il vouloir le fermer, lui qui a dû admettre à ses prêtres que sur les mêmes grandes questions il s’est laissé duper, et cela pendant de longues années ?

De même, si l’évêque réfractaire s’est en effet donné – pour la première fois en presque quatre ans – un apostolat indépendant, comment peut-on lui faire le reproche d’avoir accepté une invitation, indépendante de la Fraternité, à confirmer et à prêcher une parole de vérité ? N’est-ce pas là la fonction même d’un évêque ? Sa parole au Brésil n’aura été de « confusion » que pour ceux qui suivent l’erreur avouée et ci-dessus évoquée.

Et s’il semble depuis des années se séparer de la Fraternité, c’est juste, mais il se sépare de la Fraternité conciliatrice et pas de celle fondée par Mgr Lefebvre. Et s’il semble se montrer insoumis à tout exercice d’autorité de la part des chefs de la Fraternité, c’est encore juste, mais seulement pour les ordres qui vont à l’encontre des buts pour lesquels elle a été fondée. De fait, à combien d’ordres autres que celui de fermer le « Commentaire » peut-on affirmer qu’il a été coupable d’une désobéissance « formelle, obstinée et pertinace » ? Y en a-t-il un seul autre ? La désobéissance de Mgr Lefebvre, n’ayant été qu’aux actes d’autorité des chefs de l’Eglise ((Chefs de l’église Conciliaire ! auxquels il n’avait pas a obéir… S’il l’avait dit clairement !)) qui étaient de nature à détruire l’Église, elle était plus apparente que réelle. De même, la “désobéissance” de celui qui n’a pas voulu fermer le « Commentaire » est plus apparente que réelle.

Car l’histoire se répète, et le diable revient toujours à la charge. Tout comme hier le Concile a voulu concilier l’Église Catholique et le monde moderne, ainsi aujourd’hui on dirait que Benoît XVI et le Supérieur Général veulent, tous les deux, concilier la Tradition catholique et le Concile ; ainsi demain, si Dieu n’intervient pas d’ici là, des chefs de la Résistance catholique chercheront à la réconcilier avec la Tradition désormais conciliaire.

Bref, cher Monsieur le Supérieur Général, vous pouvez maintenant procéder à m’exclure, parce que mes arguments ne vous persuaderont sûrement pas, mais cette exclusion sera plus apparente que réelle. Je suis membre de la Fraternité de Mgr Lefebvre de par mon engagement à perpétuité. Je suis un de ses prêtres depuis 36 ans. Je suis un de ses évêques, comme vous, depuis bientôt un quart de siècle. Cela ne se biffe pas d’un trait de plume, et donc, membre de la Fraternité je le reste.

Fussiez-vous resté fidèle à son héritage et y eussé-je été moi-même notamment infidèle, volontiers je reconnaîtrais votre droit de m’exclure. Mais les choses étant comme elles sont, j’espère ne pas manquer de respect envers votre office si je suggère que pour la gloire de Dieu, pour le salut des âmes, pour la paix intérieure de la Fraternité et pour votre propre salut éternel, vous feriez mieux de démissionner vous-même comme Supérieur Général, que de m’exclure. Que le Bon Dieu vous donne la grâce, la lumière et les forces nécessaires pour accomplir un tel acte insigne d’humilité et de dévouement au bien commun de tous.

Alors comme j’ai si souvent terminé les lettres que je vous adresse depuis des années,

Dominus tecum.

 

† Richard WILLIAMSON

 

 

RIVAROL

Hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne

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Written by Cave Ne Cadas

octobre 25th, 2012 at 5:08 pm

6 années de CALOMNIES et d’INSULTES de la part de CLERCS de la FSSPX

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6 Années de calomnies et d’insultes de la part de clercs de la FSSPX
(Lire attentivement – en notant bien les dates et citations
les deux fichiers adobe acrobat .pdf ci-dessous)

Qui avait raison depuis 6 années  ???!!!

À quand les excuses publiques de l’abbé Régis de Cacqueray,
aujourd’hui indispensables, car depuis 6 ans il trompe les fidèles ?

* * *

Communiqué du lundi 3 avril 2006

District de France de la Fraternité saint-Pie X

 

A propos de deux sites sédévacantistes

 

Avec une virulence accrue depuis quelques mois, un site sédévacantiste profère à l’encontre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, de son Supérieur général, Monseigneur Fellay, de son ancien Supérieur général, Monsieur l’abbé Schmidberger, des autres évêques de la Fraternité Saint-Pie X et de plusieurs de ses membres, les accusations les plus incroyables et déshonorantes qui soient. En voici quelques-unes relevées de la mi-janvier jusqu’à maintenant :

– « Force est de constater que les quelques 400 prêtres de son ouvre [de Monseigneur Lefebvre] sont aujourd’hui les otages d’une petite camarilla d’une quinzaine de clercs, tous placés aux postes stratégiques de la Fraternité, qui les intimident ». (17 janvier 2006).

– « A la lumière de ces révélations [celles de la Stampa], Monseigneur Fellay et l’abbé Schmidberger tiendraient bien un double langage fallacieux qui ne manque pas de cynisme ». (26 mars 2006).

– Comparaison de Monseigneur Fellay à un Tartuffe (25 mars 2006).

– « La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X a trahi le combat de Monseigneur Lefebvre pour la sauvegarde du sacerdoce catholique ». (17 février 2006).

– « La perpétuation du tandem Monseigneur Fellay-abbé Schmidberger suffit, à elle seule, à confirmer cette volonté pertinace de ralliement et de liquidation de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ». (1er mars 2006).

– « Monseigneur Fellay attend que les éléments du plan de l’abbé Ratzinger soient en place afin de signer et de mettre les abbés devant le fait accompli. Ils seront alors jetés à la rue ou devront apostasier ». (18 mars 2006).

– « La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est infiltrée et tenue à son sommet et dans ses médias par un petit clan, et Monseigneur Fellay s’est mis au service de ce petit clan, tournant le dos à la mission qu’il avait acceptée de Monseigneur Lefebvre ». (11 mars 2006)

– « Il se peut alors que Rome, de connivence avec ses agents au sein de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (abbé Schmidberger et les abbés rallieurs tels que les abbés Sélégny, Lorans, Celier, de La Rocque, Wuilloud, etc. ) cherche à provoquer une onde de choc psychologique dans la Tradition ». (22 mars 2006).

– Prédiction de la liquidation-apostasie pour le 15ème anniversaire de la mort de Monseigneur Lefebvre, le 25 mars 1991 (18 mars 2006).

– « Ainsi, il ne manquera plus à cette vaste mise en scène qui dure depuis août 2005,que la tentation du baiser de Judas à Monseigneur Lefebvre. Judas fut l’économe des apôtres. Monseigneur Fellay fut l’économe de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ». (25 mars 2006).

Nous avons longtemps répondu par notre seul silence à cette logorrhée d’insultes qui n’en finit pas de se déverser. Toutefois, nous avons constaté la reprise de quelques-uns de leurs mensonges dans la presse nationale ou étrangère, et il faut reconnaître que l’aplomb et la hardiesse avec laquelle ils les assènent peuvent également troubler. Voilà pourquoi nous mettons en garde contre le site Virgo Maria et son alter ego américain, traditio.com.

Il est avéré que la toile d’Internet, au fur et à mesure qu’elle devient un outil de consultation plus commun, révèle en même temps tous ses dangers et ses nuisances. Les bruits les plus fantaisistes, les accusations les plus honteuses y circulent librement, y sont relayés sous le couvert facile de l’anonymat et vont y résonner indéfiniment dans l’espace comme dans le temps.

Ces deux sites en sont des illustrations. Virgo Maria est mis en ligne par un prêtre gyrovague, en rupture de ban avec la société religieuse à laquelle il appartenait, et qui ne serait plus soumis qu’à lui-même s’il n’avait fait d’un laïc son maître à penser. à qui il pourrait avoir livré jusqu’au libre usage de sa signature. Traditio.com est dirigé par un « prêtre » dont l’ordination sauvage n’a même pas été conférée par un évêque catholique. Tels sont les individus qui voudraient dicter à la Fraternité sa conduite.

Quoiqu’ils trouvent intérêt à faire accroire, la Fraternité Saint-Pie X demeure fidèle à une ligne clairement exposée et dont elle n’a pas varié :

– obtention des deux préalables que sont le retrait du décret des excommunications et la liberté pour tout prêtre de célébrer la messe de Saint-Pie V,

– résolution des questions doctrinales,

– recherche de la solution canonique la plus adaptée.

A notre sens, l’acharnement de ces sites a pour motif le discrédit définitif où tomberait leur position sédévacantiste si quelques signes importants venaient confirmer aux yeux de tous la progression du combat mené par la Fraternité Saint-Pie X, dont l’aboutissement espéré serait l’abandon par les autorités de l’Eglise officielle des erreurs conciliaires et leur retour à l’intégrité de la vérité catholique.

C’est pourquoi, nous ne pouvons que mettre en garde contre ces sites malveillants dont le langage rivalise curieusement en haine de la Fraternité Saint-Pie X avec les journaux les plus notoirement sectaires et anticatholiques.

Nous rappelons que les informations sûres concernant le combat de la Fraternité Saint-Pie X sont régulièrement communiquées, pour ce qui concerne Internet, sur le site de Dici ou encore sur La Porte Latine.

Abbé Régis de Cacqueray †
Supérieur du District de France

http://www.laportelatine.org/district/france/bo/marchiset2000403/marchiset20060403.php

* * *

Mise en garde contre trois sites sédévacantistes – 10 juin 2008

Communiqué officiel du district de France

Suresnes, le 10 juin 2008

Mise en garde contre trois sites sédévacantistes

De longue date, nous connaissions les techniques d’étiquetage utilisées par l’ennemi conciliaire pour discréditer le combat de la Fraternité : les épithètes rebattues « d’intégriste », de « schismatique« , « d’excommunié » nous sont devenues familières. Bien que cette manipulation de l’opinion ait été suffisamment efficace pour en faire trembler certains ou en décourager d’autres, elle n’a jamais été assez forte pour détruire la Tradition et l’empêcher de se développer.

Mais, il est aujourd’hui devenu nécessaire de mettre en garde contre l’utilisation de nouvelles dialectiques non moins pernicieuses que les premières.

Il s’agit, sous couvert de fidélité à Monseigneur Lefebvre, de dénoncer toute action de la Fraternité comme suspecte de déviation et d’infidélité à son Fondateur. On ne la qualifiera plus de schismatique, mais on la dira en train de trahir le combat de son Fondateur, de préparer sa soumission à la Rome conciliaire et à ses erreurs.

Tout effort qu’elle entreprendra pour travailler à la conversion intellectuelle des autorités conciliaires suffira pour qu’elle soit accusée d’intelligence avec l’ennemi, comme si Monseigneur Lefebvre n’avait pas eu, le tout premier, le souci constant d’oeuvrer pour le retour de Rome à la Tradition, et n’avait pas multiplié les efforts incessants envers les autorités de l’Eglise. Alors qu’elle n’a jamais cessé de répéter son refus très clair de conclure des accords seulement pratiques, comme cela a été en particulier confirmé par son Chapitre Général de 2006, la Fraternité se trouve sans cesse dénoncée comme étant en passe d’abandonner le combat au motif des conversations qu’elle entretient avec ces autorités.

Etant donné que les prophéties de ce ralliement de la Fraternité aux erreurs conciliaires – annoncé comme toujours imminent par ces sites – ne se réalisent pas, leurs auteurs, pour dissimuler le discrédit où les rejettent leurs divinations avortées, dévoilent leur véritable identité par l’invention de complots plus délirants les uns que les autres et par l’infamie des colportages ramassés dans le caniveau où ils puisent pour salir l’oeuvre de Monseigneur Lefebvre, diffamer et calomnier de la façon la plus outrageuse les membres de la Fraternité, et semer le doute sur leur fidélité.

Les sites qui s’adonnent à ces pratiques réalisent concrètement le dessein de la Révolution conciliaire. Ils s’attaquent fort peu au modernisme et se montrent ses meilleurs alliés par leur acharnement à contrer la dernière résistance dans l’Eglise, leur seule rage étant de ne pas réussir à la détruire. C’est pourquoi il est légitime de se demander si ces sites ne sont pas purement et simplement téléguidés par l’ennemi. Il est particulièrement édifiant de faire apparaître au grand jour le motif réel qui se trouve à l’origine de la virulence de ces sites. Pourquoi s’entêtent-ils encore à dénoncer une soumission de la Fraternité aux erreurs du Concile (à laquelle ils ne croient plus eux-mêmes, s’ils y ont jamais cru) ?

Sans doute parce qu’il n’est jamais agréable à des prophètes de constater que leurs prophéties ont toujours tourné court et que leurs annonces, telles celles des témoins de Jehovah pour la fin du monde, se succèdent sans fin les unes aux autres..

Mais ils vivent en réalité dans une peur plus profonde, celle d’un possible retour des autorités conciliaires vers la Tradition. Ce retour, ils voudraient tant qu’il fut impossible ! Car il finirait en effet de donner tort à leur désespoir de la conversion des autorités romaines. Et en manifestant à quel point la Fraternité a eu raison de toujours faire entendre sa voix jusqu’à Rome et de ne jamais rompre avec les autorités de l’Eglise, il montrerait à jamais tout l’égarement de leur rage à avoir toujours dirigé tous leurs coups contre la Fraternité, tout l’égarement de leur refus à n’avoir jamais voulu faire quoi que ce soit – même de prier- pour la conversion des autorités conciliaires.

Nous voulons en particulier parler des sites suivants :
. virgo-maria,
. rore-sanctifica,
. résistance-catholique [Liste de diffusion uniquement].

Mais participent également à cette entreprise subversive ceux qui, tels des compagnons de route et des alliés objectifs, font de la publicité pour ces sites, les alimentent de suspicions odieuses ou, tels des idiots utiles et des caisses de résonance, en extraient les mensonges qu’ils répandent à leur tour.

Nous ne pouvons pas exclure la possibilité d’une complicité de ces sites avec la Révolution conciliaire. L’histoire de la résistance catholique depuis le Concile fourmille en effet de ces sédévacantistes que l’on a vu brusquement sauter à pieds joints par-dessus la Fraternité pour rejoindre la Rome conciliaire, ou ne pas hésiter à se tourner vers ses tribunaux canoniques lorsque leurs besoins personnels le réclamaient.

Pour qui roulent en réalité ces personnes ou ces groupes ? Les revirements soudains et mystérieux, les contradictions flagrantes où l’on surprend nombre d’entre eux ne peuvent qu’inciter à la méfiance.

Quoi qu’il en soit de l’existence de cette complicité, nous constatons que toute leur action a toujours été et demeure uniquement appliquée à la destruction de l’ouvre de Monseigneur Lefebvre et nous affirmons donc, à défaut de savoir si cette complicité avec la Révolution conciliaire est consciente, que leurs fauteurs en sont au moins les alliés objectifs.

Cette alliance entre des tendances apparemment opposées ne doit surprendre personne : les spécialistes des techniques révolutionnaires fabriquent avec soin chacune des mâchoires des tenailles avec lesquelles ils espèrent plus facilement se saisir de leurs proies. Leur plus grande habileté est de se servir, à leur insu, d’hommes ou de groupements qui concourent à leur fin.

Nous condamnons et nous réprouvons donc publiquement et solennellement ces sites Internet pernicieux, ceux qui les rédigent, leurs compagnons de route et leurs caisses de résonance. Nous recommandons spécialement aux fidèles de s’en détourner, de ne pas consulter leurs messages, même sous prétexte d’information, de ne pas propager ces messages.

Pour autant qu’ils en auront l’occasion, nous invitons les fidèles à manifester auprès de ces sites une ferme désapprobation concernant les procédés indignes que ceux-ci emploient, et à diffuser le plus massivement possible, notamment sur le réseau Internet, la présente mise en garde.

Abbé Régis de CACQUERAY , Supérieur du District de France

http://www.laportelatine.org/district/france/bo/3sites/3sites.php