Archive for the ‘Saint Jean-Marie Vianney’ Category
Un baptême de chaque semaine qui remet vos péchés
Le curé de Cucugnan
(Lettres de mon moulin) – Pagnol
Prions pour Pagnol, auteur du film dont les propos sont parfaitement orthodoxes.
Et pour Sardou Père dont on sent qu’il fut profondément Catholique à la manière dont il interpréta ce rôle.
C’est l’orgueil, qui est la cause du mutisme spirituel ; c’est l’orgueil qui nous empêche de reconnaître nos péchés, écrit le saint Curé d’Ars.
Sermon du Curé d’Ars
Saint Serviteur de Dieu, Jean-Baptiste-Marie Vianney
11ème dimanche après la Pentecôte
Sur les péchés cachés en confession
Adducunt et surdum et mutum.
Voici que l’on présenta à Jésus-Christ un homme qui était sourd et muet.
(S. Marc, VII, 32.)
Ce sourd et muet, Mes Frères (M.F.), que l’on présenta à Jésus-Christ pour être guéri, est la triste peinture d’un grand nombre de chrétiens, lorsqu’ils se présentent au tribunal de la pénitence. Les uns sont sourds à la voix de leur conscience, qui les presse de déclarer leurs péchés ; les autres sont muets, quand il faut les accuser ils se taisent, et par là, profanent les sacrements. Ô mon Dieu ! quel malheur ! Oui, M.F., cacher un péché mortel par honte ou par crainte, ou l’accuser de manière à ne pas le faire connaître tel que la conscience le reproche, c’est mentir à Jésus-Christ lui-même, c’est changer en poison mortel le remède sacré que la miséricorde de Dieu nous offre pour guérir les plaies que le péché a faites à notre pauvre âme. Ah ! que dis-je ? c’est nous rendre coupables du plus grand de tous les crimes, qui est le sacrilège. Ah ! plût à Dieu que ce crime fût aussi rare parmi les chrétiens que les monstres ! Ah ! plaise à Dieu que tout ce que je vais dire n’attaque personne de ceux qui sont ici ! Mais, hélas ! M.F., disons-le en pleurant amèrement, il est plus commun qu’on ne le pense ! Ô mon Dieu ! que le grand jour du jugement va faire trouver de confessions sacrilèges ! Ô mon Dieu ! que de péchés qui n’ont jamais été connus, et qui vont paraître en ce moment ! Ô mon Dieu, un chrétien peut-il bien se rendre coupable d’un tel outrage envers son Dieu et son Sauveur !… Pour vous en donner autant d’horreur qu’il me sera possible, M.F., je vais dépeindre à vos yeux combien, en le commettant, un chrétien est barbare et cruel envers Jésus-Christ son Rédempteur, et combien il faut que la miséricorde de Dieu soit grande pour souffrir sur la terre un tel monstre, après un attentat aussi affreux.
Le saint Curé d’Ars : priez !
Le saint Curé d’Ars : priez !
Oh ! que nous serions malheureux si le Bon Dieu ne nous aimait que comme nous L’aimons !
Ce qui fait qu’on est malheureux, c’est qu’on n’aime pas Dieu. Si nous L’aimions, que nous serions heureux !
Le seul bonheur que nous ayons sur la terre est d’aimer Dieu et de savoir qu’Il nous aime.
Rien de si ordinaire parmi les chrétiens que de dire : « Mon Dieu, je vous aime », rien de plus rare que l’amour de Dieu.
Il y en a qui pleurent de ne pas aimer Dieu : eh bien, ceux-là L’aiment.
Le Bon Dieu n’a pas besoin de nous : s’Il nous commande de prier, c’est parce qu’Il veut notre bonheur, et que notre bonheur ne peut se trouver que là. Le Bon Dieu veut nous rendre heureux, et nous, nous ne le voulons pas.
Les peines fondent sous l’effet de la prière bien faite comme la neige sous le soleil.
On n’a pas besoin de tant parler pour bien prier. On sait que le Bon Dieu est là, on Lui ouvre son cœur, on se complaît en Sa sainte présence. C’est la meilleure prière, celle-là. La prière est l’élévation de l’âme jusqu’au Ciel.
Il faut prier comme un enfant de quatre ans, qui n’a pas de malice et qui dit tout à sa maman. Le Bon Dieu nous aime plus que notre mère.
Il suffit de nous tourner vers notre Bonne Mère pour être exaucés, elle n’est qu’amour, tendresse et miséricorde. La dévotion à la Sainte Vierge est moelleuse, douce et nourrissante. Demandez à la Sainte Vierge d’offrir au Père éternel son divin Fils tout sanglant, tout déchiré pour la conversion des pécheurs : c’est la meilleure prière que l’on puisse faire. Toutes les fois que j’ai obtenu une grâce, je l’ai demandée de cette manière, cela n’a jamais manqué.
Ce ne sont ni les longues ni les belles prières que le Bon Dieu entend, mais celles qui partent du fond du cœur, avec un grand respect et un véritable désir de Lui plaire.
Par la prière, l’âme est comme un poisson dans l’eau. Plus les eaux sont abondantes, plus le poisson est content. Plus on prie, plus on veut prier, comme un poisson qui nage d’abord en surface puis plonge de plus en plus profond. L’âme se plonge, s’abîme, se perd dans les douceurs de la conversation avec Dieu. La prière est le bonheur de l’âme sur la terre. L’âme s’y plonge, elle est comme noyée dans l’amour. Tirez un poisson hors de l’eau, il ne vivra pas.
Oh ! que j’aime ces petites mortifications qui ne sont vues de personne, comme de se lever un quart d’heure plus tôt, de se lever un petit moment pour prier la nuit. Mais il y en a qui ne pensent qu’à dormir…
On ne peut pas comprendre le pouvoir qu’une âme pure a sur le Bon Dieu : ce n’est pas elle qui fait la volonté de Dieu, c’est Dieu qui fait sa volonté ! Il est impossible au Bon Dieu de nous refuser ce que nous demandons par la prière bien faite. L’âme pure est une belle rose et les trois Personnes de la Très Sainte Trinité descendent du Ciel pour en respirer le parfum.
Le démon redoute que l’on atteigne par la prière un si grand degré d’amour de Dieu que l’âme ne peut plus lui appartenir, au moins durablement.
Prier pour les pécheurs est la plus utile de toutes les prières et la meilleure de toutes les dévotions. Les justes sont sur le chemin du Ciel, les âmes du Purgatoire sont sûres d’y entrer un jour, mais les pauvres pécheurs…oh ! les pauvres pécheurs…!
Les pécheurs ne doivent leur conversion qu’à la prière bien faite. Les damnés ne sont en enfer que parce qu’ils n’ont pas prié, ou qu’ils ont mal prié.
Le Bon Dieu aura plus tôt pardonné à un pécheur repentant qu’une mère n’aura retiré son enfant du feu.
Celui qui tire une âme de l’enfer sauve cette âme et en même temps la sienne.
Le bruit du monde fait partir le Saint-Esprit.
Si nous étions bien pénétrés de la sainte présence de Dieu, nous ne pécherions jamais. Nous ne devrions pas plus perdre la présence de Dieu que nous ne perdons la respiration.
Celui qui est empli du Christ ne trouvera pas difficile de gagner les autres au Christ.
Saint Thomas de Villeneuve dit que les premiers mots qu’il prononça enfant quand il commença à parler furent : « Jésus ! Marie ! ».
Priez le matin à genoux avant toute autre action. Si vous priez à genoux et comme il faut, Dieu vous donnera toutes les grâces dont vous aurez besoin pendant cette journée.
Disons chaque matin : « Tout pour Vous plaire, ô mon Dieu ! toutes mes actions avec Vous ! ».
On dit : « Je ne peux être un saint ». Si vous n’êtes pas un saint, vous serez un réprouvé : il n’y a pas de milieu. On est soit l’un, soit l’autre. Nous voulons aller au Ciel en prenant toutes nos aises, sans nous gêner en rien. Prenez garde !
Nous pouvons devenir des saints : si ce n’est par l’innocence, ce sera par la pénitence.
Faites de bonnes œuvres tant que vous voudrez : si vous ne priez pas souvent et comme il faut, jamais vous ne serez sauvés.
Toute prière qui est faite sans préparation est une prière mal faite.
Faisons présenter nos prières par la Très Sainte Vierge, elles auront un tout autre mérite, car elle est la seule créature humaine à n’avoir jamais offensé Dieu.
Le Père Feeney, les “Frères” Dimond et l’enseignement de l’Église sur le dogme “Extra Ecclesiam nulla salus” et les baptêmes de désir et de sang
— Partie III —
Le Père Feeney, les “Frères” Dimond et l’enseignement de l’Église sur le dogme “Extra Ecclesiam nulla salus” et les baptêmes de désir et de sang.
« “Les laïcs peuvent être trompés, mais les clercs se trompent difficilement sans être de mauvaise foi, surtout si cela dure longtemps” (Mgr de Castro-Meyer). En effet un clerc a tous les livres disponibles pour vérifier sa position. » (citation tirée de la page 72 du livre “Quarante ans d’erreurs. Réfutation des arguments erronés concernant l’infaillibilité de l’Église” de l’abbé Michel Marchiset)
Partie III : Le Curé d’Ars et le baptême de désir et de sang
Avant d’aborder dans la 4ième partie les enseignements des papes, docteurs de l’Église, catéchismes, …, que rejettent les “Frères” Dimond et l’abbé Marchiset, nous nous intéressons présentement à l’enseignement et aux intuitions du Curé d’Ars.
Comme nous allons le découvrir, le Curé d’Ars, lors de ses fameux catéchismes, enseignait sur le baptême de sang et de désir. Mieux ! Une des intuitions du Curé d’Ars concerne une personne morte sans le baptême. Découvrons tout d’abord ces textes avant de conclure.