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Méditation sur la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

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Cher amis lecteurs, pour bien finir ce saint Carême en cette première semaine de la Passion et avant d’aborder la Semaine Sainte…

Je vous offre un document exceptionnel pour nourrir votre méditation :

 

La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ par l’Abbé Joseph Vérité

 

Dans ce document audio — de 3h 40 —, notre très cher et très regretté Abbé Vérité (†) nous donne plusieurs méditations sur la Passion, de la Cène, le Jeudi soir, à La Mort sur la Croix le Vendredi après-midi.

 Abbé Joseph Vérité, 1979

Téléchargez le fichier audio ci-dessous pour plus de facilité afin d’effectuer en une ou plusieurs fois la méditation chez-vous tranquillement.

Bonne fin de Carême à tous !

 

 

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Méditation sur le Saint Sacrifice de la Messe

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Je vous propose avant d’entrer dans les semaines de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, pour ce saint Carême 2015, une  magnifique vidéo d’un américain (fidèle de la fsspx) Michael Sestak.

 

« Une Méditation sur le Saint Sacrifice de la Messe »

 

Michael Sestak est diplômé de l’University of Missouri – Kansas City et a notamment travaillé pour Angelus Press et St. Thomas Aquinas Seminary

 

Une Méditation sur le Saint Sacrifice de la Messe.

 

Written by Cave Ne Cadas

mars 2nd, 2015 at 1:27 am

Nous avons besoin de saints prêtres !

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Exhortation apostolique Hærent animo donnée au Clergé catholique à Rome près St-Pierre, le 4 août 1908, à l’occasion du 50è anniversaire de sacerdoce du Pape Saint Pie X au début de la sixième année de son Pontificat.

St Pie X en grand apparat, le 14 sept 1903

 

Encourager le clergé à la sainteté

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Solennité de Notre-Dame du Rosaire

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En ce mois du Rosaire, aimons le Rosaire !

…à l’exemple d’un de nos lecteurs que nous remercions pour son poème en quinze sonnets à la gloire du Rosaire.

MÉDITATION DU
SAINT ROSAIRE

 

Mystères joyeux

Dans un logis niché au cœur de Nazareth,
La tendre jouvencelle occupée à prier
Se retourne à demi et reste stupéfaite :
Un être de lumière se tient agenouillé.
 
« Salut, pleine de Grâce », dit l’ange Gabriel
Avant que d’exposer l’objet de sa visite.
Marie, d’abord craintive, se rassure très vite,
Et répond humblement à ce divin appel.
 
Son merveilleux fiat nous vaut un Rédempteur,
Car cette fille d’Ève, exemple de douceur,
Était prédestinée à Lui donner naissance.
 
Pour l’Incarnation, son Dieu l’a façonnée
En sorte que, conçue par Lui sans le Péché,
Elle soit digne d’être, un jour, Arche d’Alliance…
Ce soir, Élisabeth, enceinte de six mois
Accueille sa cousine venue pour l’assister.
Le salut de Marie lui cause de la joie,
Car l’enfant qu’elle porte en est tout agité.
 
Elle reçoit ainsi la révélation
Du destin de la Femme dont les chastes entrailles
Portent l’espoir des hommes dans l’immense bataille
Qui doit lever, d’Adam, la malédiction.
 
Le Précurseur, en elle, est soudain sanctifié
Pour annoncer l’Agneau d’une âme purifiée
Et verser sur Son Front l’eau sainte du Jourdain.
 
Marie, à cet accueil, répond « Magnificat »,
Sommet de tous les psaumes, louange délicate
Prouvant que le Messie est bien en Son jardin.
 
Les auberges sont combles ici, à Bethlehem,
Où Joseph et Marie vont au recensement.
De la gestation est arrivé le terme,
Et voici qu’est venu le temps du dénuement.
 
Dans une étable sombre, à défaut de palais,
Marie s’étend, bien lasse, et anoblit ce lieu,
Car le Sauveur paraît, charmant et radieux,
Qu’elle revêt de langes et nourrit de son lait.
 
Des bergers, assemblés, pressentent le Mystère
En voyant une étoile et sa vive lumière
Baigner le paysage d’Amour et d’Espérance.
 
Au cœur de la Judée, en cette nuit glaciale,
S’ouvre sans tintamarre la voie toute royale
De la Rédemption, présent de l’Indulgence.
 
La Vierge, bien que pure comme son premier-né,
Est tenue par la Loi de le porter au Temple,
Et Joseph, son époux, vient de les y mener.
Le vieillard Siméon, intrigué, les contemple.
 
Le regard inspiré, il aborde, fervent,
Ce Nourrisson perdu dans le grand sanctuaire.
Il Le prend dans ses bras d’un geste visionnaire
Et Le tend vers le Ciel tout en prophétisant.
 
À grands traits, il prédit le destin du Messie,
Ses travaux salutaires, Ses épreuves aussi,
Et le glaive cruel qui percera Sa Mère.
 
Jésus sera un signe de contradiction
Parce que Son chef-d’œuvre, l’ardue Rédemption,
Ne sera reconnu que des fils de Lumière.
 
Au retour de la Pâque, on a l’âme légère.
Joseph croit que Jésus accompagne Marie,
Qui pense que l’Enfant est gardé par Son père,
Et tous deux, séparés, cheminent sans souci.
 
Mais le soir, au bivouac, ils ne retrouvent pas
Celui que, chaque jour, ils comblent de leurs soins.
On Le cherche partout, on fouille les recoins.
Le glaive prophétique se fait sentir déjà…
 
Ulcérés par l’absence de leur Trésor suprême,
Ils reviennent ensemble jusqu’à Jérusalem,
Et, le troisième jour, soulagés, ils Le voient
 
Qui, au milieu du Temple, enseigne les docteurs.
Marie Lui faisant part de leur grande frayeur,
Jésus dit qu’à Son Père, avant tout, Il se doit.
 

 

Mystères douloureux

Ses disciples, couchés, sommeillent à l’écart,
Ignorants de la lutte qu’Il a, seul, à livrer.
Prostré dans les ténèbres, Il vit un cauchemar
Tel qu’aucun romancier ne saurait le narrer.
 
Assailli de visions vraiment abominables,
Il prend sur Lui, le Saint, les infamies du monde,
Nos péchés les plus minces comme les plus immondes
Qui sont tous, à Ses yeux, des affronts innommables.
 
Il sait ce qui va suivre. Terrifié, Il chancelle.
De sanglante sueur, Son corps entier ruisselle.
Sa Passion l’attend, qu’Il ne veut éluder.
 
Un ange Le secourt, et Il reprend courage
Pour affronter l’horreur et achever l’Ouvrage.
Au loin, quelques lueurs… Ils ne vont plus tarder.
Un soldat Le dépouille, Lui attache les mains
En haut d’une colonne, devant la populace.
Des bourreaux chevronnés, deux solides Romains,
Officient tout à tour, précis et efficaces.
 
La violence est folle, et la douleur aiguë.
Sa peau, fragilisée par la sueur de sang,
Éclate sous les coups multiples et puissants.
Les lanières lestées lacèrent Son corps nu.
 
Le grand Nazaréen supporte sans broncher
Ce déluge de plomb. Il s’abstient de flancher
Pour que les prophéties anciennes s’accomplissent.
 
Les deux soudards en nage, sans la moindre vergogne,
N’arrêtent qu’à cent coups, tout cramoisis de trogne,
Puis délient la Victime, dont d’autre se saisissent…
Ce n’était pas assez que cet odieux supplice,
Encore faut-il railler le Juste pantelant :
« Il se dit roi des Juifs ? Allons, point d’avarice !
D’un vieux manteau de pourpre, ceignons-le promptement !
 
« Mais, faute de couronne, sur quoi règnerait-il ?
Ce jujubier, là-bas, fera très bien l’affaire ! ».
En couper quelques branches est besogne légère,
Et les tresser en tiare également facile.
 
Son sceptre ? Un vil roseau. Ses hommages ? Des coups.
Sur Son front, les épines préfigurent les clous.
Le sang marbre Sa Face, la voile par endroits.
 
Comment donc ces païens pourraient-ils se douter
Qu’ils consacrent ainsi, fût-ce pour se moquer,
Le culte que tout homme doit dédier au Christ-Roi ?
Le bois mal équarri Lui décharne l’épaule,
Il essuie les crachats, les quolibets, la haine.
Appliquant l’Écriture, Il veut jouer Son rôle,
Se laisser injurier, vouer à la géhenne.
 
Plus loin, Il voit Sa Mère, transpercée de douleur…
Échangeant un regard plein d’Amour désolé,
Ils sont en communion, les deux Immaculés,
Îlots de sainteté entourés de fureur…
 
Soulagé par Simon, Il redresse le torse
Et, désireux d’aller jusqu’au bout de Ses forces,
Surmonte, résolu, Son affligeant état.
 
Titubant, trébuchant sur le rugueux chemin,
Tombant, se relevant, Il aperçoit enfin,
Au détour d’une rue, le sombre Golgotha.
Dévêtu en public, blessé dans Sa pudeur,
Le voilà crucifié, l’Agneau si doux, si tendre.
Il n’est plus que disgrâce, meurtrissure, malheur,
Parce qu’un peuple dur n’a pas voulu L’entendre.
 
Plus bel enfant des hommes, Il pend, défiguré,
Abandonné des Siens, abreuvé de blasphèmes.
S’adressant à Marie qui prie, pleurante, blême,
Il lui donne pour fils l’apôtre préféré.
 
Ces mots, ce Sacrifice font des hommes Ses frères
Et rachètent tous ceux qui, en Son Nom, espèrent.
Il peut mourir en paix, car « tout est consommé ».
 
Au Temple, le rideau fendu en deux frémit,
Car la terre s’éventre afin qu’en ses replis,
De l’Alliance de Sang, la graine soit semée.

 

Mystères glorieux

Au tréfonds du Sépulcre, le Miracle se trame…
Des gardes postés là, dans la faible lumière,
Voient soudain, éblouis, une sorte de flamme
Auréoler de blanc l’impressionnante pierre.
 
Sentant le sol bouger, ils s’enfuient, effarés.
Pressée, la Madeleine, porteuse d’aromates,
Rencontre son Aimé, fait demi-tour en hâte
Et revient avertir les disciples terrés.
 
Simon et Jean, sceptiques, mais emplis d’espérance,
Se ruent vers le tombeau, oubliant la prudence
Que leur a inspirée la terreur de la Croix.
 
Le plus jeune des deux arrive bon premier,
S’arrête sur le seuil et voit, émerveillé,
L’affaissement des linges : IL COMPREND ET IL CROIT.
Après quarante jours de vraie félicité
Passés à écouter le Fils béni de Dieu
Reprendre Ses leçons, éclairer leur piété,
Voici qu’Il va, hélas ! les laisser en ce lieu.
 
Anxieux et interdits, ils se pressent là-haut,
Parmi les oliviers, au-dessus de la Ville,
Où finit à présent le tout premier concile.
L’âme rassérénée par quelques mots très beaux
 
(« Je serai avec vous jusqu’à la fin des temps »),
Ils savent que l’Esprit, à tel ou tel instant,
Viendra pour leur donner la force de prêcher.
 
Bénissant Ses évêques, le Fils de l’Éternel
Quitte le sol ingrat des hommes infidèles,
Dont Il a racheté l’originel Péché.
Retranchés au Cénacle, ils évoquent le Maître,
Unis avec Sa Mère, qui leur parle de Lui,
Quand un vent impétueux ouvre grand les fenêtres
Et, sans difficulté, parvient à forcer l’huis.
 
Une sphère brillante, moirée d’argent et d’or,
Vient planer sur Marie, puis, après un périple,
Dépose une flammèche en chacun des disciples :
C’est le Souffle sacré, qui les pousse dehors.
 
Là, joyeux, rayonnants, tout emplis de courage,
Ils attroupent des gens et publient le Message
Dans les plus grandes langues, les plus petits sabirs.
 
On les traite de fous, mais beaucoup les questionnent.
Certains disent entre eux : « Ces paroles sont bonnes ».
L’Église vient de naître, qui ne peut pas mourir.
Il a cessé de battre, le cœur brûlant d’Amour
De celle qui nous a procuré le Sauveur.
On la met au tombeau en ce bien triste jour,
Mais on ne connaît point le plan du Créateur.
 
La nuit, deux séraphins, dépêchés par le Ciel,
Ôtent la lourde dalle d’un mouvement discret,
Et la Reine des anges, portée par ses sujets,
Gravit le firmament dans un bruissement d’ailes.
 
Son trépas apparent n’est que dormition,
Car il faut épargner toute corruption
À ce corps consacré, ce premier tabernacle.
 
Déjà, les voix célestes font entendre leurs chœurs
Et réveillent Marie de sa douce torpeur
Tandis que, lentement, approche le pinacle.
Chérubins et archanges entonnent au passage
Des chants d’une splendeur sans égale sur terre,
Et tous les bienheureux adressent leurs hommages
À la Sainte qui va régenter l’univers.
 
Le grand Dieu Trinitaire, siégeant en majesté,
Brandit complaisamment une triple couronne
Destinée à sacrer l’ineffable Madone
Investie de sagesse, puissance, charité.
 
Vêtue d’astres ardents, de constellations,
Marie reçoit l’insigne de sa distinction
Sur le trône précieux où on l’a fait asseoir.
 
Regardant sous ses pieds, elle voit Nazareth
Où tout a commencé et qui, seule, reflète
Un éclat minuscule de l’Éternelle Gloire.

 

(F. T., in Christo Rege et Maria Immaculata)

 

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous, qui avons recours à vous.
Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto. Sicut erat in principio, et nunc, et semper,
et in saecula saeculorum.
Amen

 

Joyeuses et Saintes Fêtes de Noël, et Méditation pour le temps de Noël

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Chers lecteurs du CatholicaPedia Blog, nous vous souhaitons de Saintes et Joyeuses Fêtes de Noël.

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, »
« et Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté »

Voici une Méditation donnée en 1998, par Monsieur l’Abbé Paul Schoonbroodt, Steffeshausen, Belgique, pour la revue EINSICHT qui parut de 1971 à 2004.

Cette méditation est toujours d’actualité et nous vous en souhaitons une bonne lecture.

MÉDITATION POUR LE TEMPS DE NOËL

« Il est venu chez lui, mais les siens ne l’ont pas reçu. »
(Jn 1,11)

par

Abbé Paul Schoonbroodt, Steffeshausen, Belgique

L’Incarnation

Dans le prologue de l’évangile selon St. Jean se trouve exprimé l’essentiel du mystère de Noël par les paroles :      « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous« . L’annonce de la Nativité de Notre-Seigneur s’imbrique, comme un brillant, dans le centre d’un grand tableau dont les lignes partent de l’éternité. Le Verbe éternel, le Fils du Père, est Dieu, et par lui tout a été fait. Il est la vraie Lumière qui illumine tout homme venant en ce monde. Par sa foi en lui, l’homme peut devenir enfant de Dieu. Par l’Incarnation du Fils de Dieu l’homme déchu reçoit la possibilité d’obtenir l’enfance divine.

Quel bien excellent ! Quelle perspective d’espérance ! Quel merveilleux échange ! Dieu se fait homme, pour que nous puissions devenir enfants de Dieu ! Celui qui connaît Dieu d’une part et d’autre part le malheur du genre humain par la chute d’Adam et Ève, orientera sa vie d’après la bonne nouvelle et il fera tout pour participer à ses biens.

Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté

Les textes sacrés rappellent comme condition la bonne volonté des hommes. Le début du Gloria « et in terra pax hominibus bonae voluntatis » est clair à ce sujet. La traduction moderne : « paix aux hommes qu’il aime » est en contradiction avec la doctrine traditionnelle de l’Église, car l’homme est invité à répondre à la grâce, sinon il s’exclut lui-même. Cette vérité a été mise à l’ombre par la nouvelle théorie du salut universel qui se répercute dans le « pour tous » des paroles de la consécration dans la plupart des langues modernes. Bien sûr, les hommes sont tous l’objet de la bienveillance et de l’amour divins, mais ils ne sont pas tous de bonne volonté parce qu’il y en a beaucoup qui ne croient pas en lui et nombreux sont ceux qui vivent comme si Dieu n’existait pas. Nombreux sont également ceux qui, tout en croyant en lui, transgressent avec légèreté ses commandements. « Les hommes ont péché contre le Seigneur. » (Sophonie, 1, 17) ; « contre vous seul j’ai péché » (Ps. 50,6).

Ainsi ils se retranchent eux-mêmes de l’enfance divine et ils ne sont pas disposés à recevoir la paix de Bethléem.

L’enfance divine est la vie surnaturelle qui n’est pas due à la nature humaine. Il n’est pas possible à l’homme de l’obtenir par des initiatives personnelles comme en une auto-rédemption. Non, elle est un don de Dieu, qui par le baptême opère une renaissance spirituelle. St Jean écrit du reste : « En Lui était la Vie et la Vie était la Lumière des hommes« . (Jn 1,4). Comme dans la nature, la vie et la lumière sont associées, elles le sont d’une manière plus excellente encore dans la vie surnaturelle. La lumière est alors synonyme de vérité, et la vie synonyme de la grâce. « Et nous avons vu sa gloire, comme la gloire qu’un Fils unique reçoit de son Père, plein de grâce et de vérité » (Jn 1,14).

La vocation de l’homme : l’adoration du Fils de Dieu fait homme

Comment la lumière surnaturelle agit-elle sur les ténèbres ? Les ténèbres disparaissent-elles devant la lumière comme jadis lors de l’apparition des anges dans les cieux de Bethléem ? Hélas, non. Nous constatons avec l’évangéliste que l’esprit des hommes, obscurci par les ténèbres de l’erreur, n’ont pas saisi la lumière du Verbe. En fait, nous nous trouvons devant une réalité tragique : « Celui-là était la vraie Lumière qui illumine tout homme venant en ce monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l’a pas connu. » L’univers fait par Dieu est conservé selon des lois précises après l’acte de la création, offre constamment à Dieu un hommage inconscient. Les hommes comme des êtres spirituels, relaient consciemment cette louange pour l’offrir au Créateur. Dans les psaumes le chantre inspiré invite la nature à louer le Seigneur : « Que les cieux se réjouissent, et que la terre tressaille d’allégresse : que la mer s’agite avec ce qu’elle renferme. Les champs seront dans la joie avec tout ce qu’elles contiennent. Alors tous les arbres des forêts tressailliront en présence du Seigneur, car il vient ; il vient pour juger la terre » (Ps. 95, 12-13). « Montagnes et collines, bénissez le Seigneur ; plantes qui germez sur la terre, bénissez toutes le Seigneur. » (Daniel, Cantique des trois enfants dans la fournaise ardente).

De plus, l’homme comme être spirituel est tenu de rendre personnellement hommage et adoration au Seigneur. D’ailleurs, celui qui adore l’Enfant Jésus comme l’ont fait Marie et Joseph, les bergers et les Mages de l’Orient, remplit parfaitement ce devoir.

Jésus est refusé par ses contemporains

Néanmoins beaucoup d’hommes méconnaissent leur état de créatures et que Dieu est leur Seigneur, qu’ils appartiennent à Dieu, qu’il est leur Maître. C’est ce qui est exprimé fortement dans une prophétie d’Isaïe où il est dit : « Cieux, écoutez, et toi, terre, prête l’oreille, – car le Seigneur a parlé : – J’ai nourri des fils et les ai fait grandir ; mais eux m’ont méprisé. Le bœuf connaît son possesseur, l’âne, l’étable de son maître ; mais Israël ne m’a pas connu et mon peuple n’a pas compris.« (Isaïe 1, 2-3).

Le peuple élu n’a pas tenu compte des exhortations graves des prophètes. A l’exception des justes, les juifs ont refusé le Messie. Le Verbe incarné « est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. » Cela faisait des siècles que le peuple attendait le Messie que l’espoir en sa venue faisait l’objet de ses prières ; les prophètes ne cessèrent d’entretenir en eux cette espérance. Voilà que les 70 semaines d’années s’écoulaient, le moment de la réalisation était venu. Déjà il habitait parmi eux, mais la plupart ne le connurent pas, ils le refusèrent. Quand on pense que les habitants de Bethléem chez qui Joseph et Marie frappaient à la porte, auraient eu, avec un peu de commisération et de générosité hospitalière, la chance insigne que Jésus naisse dans leur maison. Sans doute, à cause de la méfiance à l’égard de ces pauvres étrangers et la perspective d’embarras dans le cas d’un accouchement, ils refusèrent le couple saint et en même temps le Rédempteur du genre humain.

Quelles terribles conséquences le refus par Hérode n’eut-il pas, lorsqu’il ordonna le meurtre des jeunes victimes à Bethléem ! Marie et Joseph, dans les tribulations de la fuite en Égypte devaient être épouvantés lorsqu’on leur rapportait le crime du roi Hérode. Ils se souvinrent de la prophétie du vieillard Siméon : « Celui-ci est posé pour la ruine et la résurrection de beaucoup en Israël…« , car elle s’appliquait aussi aux autorités de Jérusalem.

Le refus du Christ dans le courant de l’histoire

Dans le courant de l’histoire certains peuples ont refusé le Christ, voire ils l’ont persécuté dans ses membres, en réalisation du psaume 2 qui se demande : « Pourquoi les nations ont-elles frémi, et les peuples ont-ils formé de vains desseins ? Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont assemblés contre le Seigneur et contre son Christ. » Pensons à la persécution des chrétiens sous les empereurs romains, Pensons aux offensives de l’Islam, à la diffusion des hérésies protestantes dans des pays qui avaient donné des missionnaires et des saints à l’Église. Citons encore la Révolution française avec ses crimes contre le clergé, les nobles, le roi et qui fit d’un royaume catholique une nation laïque. Citons encore la persécution des chrétiens par le communisme athée en Chine et en Russie. En toutes ces époques de l’histoire de l’humanité il y eut des membres du Christ qui ont témoigné pour la vérité par l’effusion de leur sang et l’ont emporté sur les ennemis du Christ par la vertu de son précieux Sang. « Ils ont paru mourir aux yeux des insensés, mais ils sont en paix. » (Sagesse 3,3).

Refus du Christ par les individus

Le refus du Christ par les peuples et les états se répète dans la vie des individus. Les uns sont assis à l’ombre des ténèbres et de la mort, parce qu’ils n’ont jamais entendu parler des vérités du christianisme ; d’autres en ont entendu parler, mais ils ne se convertissent pas ; d’autres ont cru et se firent baptiser. Ensuite les vicissitudes de la vie les ont détournés de la foi et ils vivent comme des païens. D’autres, ayant connu une période de ferveur, tombèrent dans la tiédeur et finalement se séparèrent de Jésus et de son Église. Suite aux réformes du concile Vatican II un grand nombre de catholiques cessèrent de pratiquer la religion. Il y en a qui ont rejoint qui les groupes charismatiques qui des sectes. Nombre de ces défections sont à mettre au compte de l’église conciliaire. Ce sont des conséquences de ce qu’elle n’enseigne plus le catéchisme et trompe les fidèles par ses hérésies. Comptons également le grand nombre de péchés personnels commis par ceux qui sont toujours dans l’Église mais ils font obstacle à la grâce. Tant qu’ils ne font pas pénitence, le Sauveur ne peut les visiter et ce n’est pas encore Noël pour eux.

Que notre cœur se dispose à devenir une crèche pour notre Sauveur

Mes chers Lecteurs, Beaucoup parmi vous n’ont pas la possibilité de participer à la messe de minuit dans une chapelle ou une église où l’on célèbre la vraie messe. Vous partagez quelque part la pauvreté de ceux qui sont abandonnés spirituellement. Qu’à cela ne tienne ! Unissez-vous d’intention à la messe dans notre église. Je penserai à vous au Memento des vivants et je recommanderai vos intentions à la consécration, la bénédiction finale sera également pour vous. Vous faites partie de ceux qui ont reçu le Christ, mais à cause de circonstances indépendantes de votre volonté, vous êtes privés de la rencontre avec lui dans le saint Sacrement. En échange, vous pourrez bénéficier d’autres grâces. Faites comme les saints qui avaient une dévotion particulière envers l’Enfant Jésus : St Antoine de Padoue, St Philippe de Néri, St Stanislas Kostka, Ste Thérèse de l’Enfant Jésus. Suivez St Ignace de Loyola dans ses contemplations du mystère de Noël. Prenez comme composition de lieu la crèche dans la grotte : voyez le sourire du divin Enfant, le bonheur de sa sainte Mère, le respect de St Joseph, la simplicité des bergers. Demandez à St Joseph d’être admis à cette sainte communauté. La sainte Vierge vous donnera-t-elle l’Enfant Jésus dans vos bras ? Nombreuses sont les grâces que vous pourrez retirer d’une telle contemplation.

Cela fait longtemps que le culte de l’Enfance du Christ fait partie de la spiritualité du Carmel. L’Enfant Jésus est apparu plusieurs fois à la vénérable Sœur Marguerite du Très Saint Sacrement. Sa profession eut lieu au Carmel de Beaune le 15/6/1634. C’est de Beaune que ce culte se répandit rapidement. La statue de l’Enfant Jésus, portant sceptre et couronne, ressemble assez bien à l’Enfant Jésus de Prague. Ses contemporains consultèrent Sr Marguerite à cause de ses expériences mystiques. C’est ainsi qu’elle répondit à un religieux : « Demeurez une fois pour toutes sous la direction de l’Enfant Jésus et cessez de penser à vous ; occupez-vous plutôt de lui et laissez-vous envahir par son amour, car vous perdez trop de temps, si vous continuez de penser à vous et à vos défauts… » Une autre personne reçut comme réponse : « Tout est doux quand on va à la rencontre du petit Jésus. Je suis à même de souffrir avec patience, chose dont je serais incapable sans son amour » !

Les répons des Matines de Noël nous aident aussi à trouver le ton juste pour nos prières : « Aujourd’hui, pour nous, le Roi des cieux a daigné naître de la Vierge pour rappeler aux célestes royaumes l’homme perdu : Elle se réjouit, l’armée des Anges, de ce que le salut éternel est apparu au genre humain. – Ô grand mystère et admirable signe : des animaux ont vu le Seigneur nouveau-né, couché dans une crèche : Bienheureuse la Vierge dont le sein a mérité de porter le Christ Seigneur.« 

Que vos prières de la messe, du rosaire, des chants traditionnels se remplissent d’un nouvel amour de l’Enfant Jésus. Et, si vous faites une communion spirituelle, que votre cœur soit comme une crèche pour lui. La grâce du baptême y trouvera un accroissement. Et, puisque vous aurez accueilli le Sauveur, vous êtes de ceux à qui il a donné pouvoir d’être faits enfants de Dieu.

Sainte fête de Noël ! Recevez ma bénédiction.

Abbé Paul Schoonbroodt, Steffeshausen, Belgique

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Written by Cave Ne Cadas

décembre 21st, 2009 at 2:52 pm