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Le n°16 de La Voix des Francs Catholiques est paru

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Les Éditions Saint-Remi se battent contre l’invasion des mauvais livres et des mauvais maîtres, il faut prendre conscience de l’urgence de reconstituer les bibliothèques familiales ou scolaires que l’on trouvait autrefois dans les bonnes familles et les bonnes écoles.

C’est pourquoi la Voix des Francs fait entendre sa voix qui n’est que l’écho fidèle des grands écrivains catholiques tant loués par les Souverains Pontifes du XIXème et XXème siècle.

Le n°16 de La Voix des Francs Catholiques est paru

revue trimestrielle des éditions Saint-Remi
Histoire – Politique – Religion – Sciences – Littérature

La Voix des Francs N° 16

Lire un extrait (1er article en entier)
Défense des historiens catholiques du XIXe siècle face à la critique moderne

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ÉDITORIAL

Alors que la judaïsation des peuples chrétiens s’intensifie — témoins les visites de complaisance de Ratzinger dans les synagogues, ou la prédication du carême par un rabbin dans Notre Dame de Paris —, il nous a paru bon de publier en 4ème article cette démonstration imparable d’un fidèle qui veut garder la foi.

Nous prenons la défense de nos éminents historiens du XIXe siècle honteusement et habilement attaqués par un prêtre de la FSSPX censé faire partie de l’élite intellectuelle de cette congrégation. Remettre ainsi en cause le sérieux de ces historiens érudits et tant loués par les plus hautes autorités de l’Église est bien offensant pour les oreilles pies. Nous dévoilons le néant de cette critique qui cache toute une idéologie gallicane.

Les considérations sur le Saint Suaire que nous vous livrons, viennent compléter ce que nous disons sur l’orgueil et les mensonges de la fausse science officielle et de la fausse histoire officielle de l’Université, nouvelle chaire de vérité sous le contrôle du pouvoir judéo-maçonnique. Cette chaire de pestilence est confondue par le Saint Suaire.
Voir la vidéo du sauvetage du Saint Suaire de l’incendie criminel (plusieurs départs de feu en même temps). Selon le propre témoignage du pompier qui a brisé le coffre blindé (conçu pour être indestructible) à coup de masse, une force surnaturelle s’est emparée de lui pour arriver à extraire le Saint Suaire. Témoignage recueilli par un de nos amis qui a rencontré ce pompier.

Notre rédacteur Ernest Larisse, nous a déniché une conférence inédite de Jean Lombard, auteur de La Face Cachée de l’Histoire Moderne. Nous espérons que ce résumé-conférence vous mettra l’eau à la bouche pour vous procurer cet ouvrage important, nécessaire pour comprendre les dessous de l’histoire.

Nous vous souhaitons une sainte fête de Pâques. Que Notre Seigneur Jésus-Christ ressuscité, vous communique la joie de sa victoire sur le monde, le démon et le vieil homme.

Bruno Saglio

Nous faisons référence au célèbre ouvrage du chevalier Gougenot-des-Mousseaux, Le juif, le judaïsme et la judaïsation des peuples chrétiens, 608 p. 33 €, disponible aux ESR.

 

 

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Neuvaine pour demander la guérison de l’abbé Bruno Schaeffer

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Nous relayons la demande de Virgo-Maria.org :

Neuvaine pour demander la guérison de l’abbé Bruno Schaeffer

Publication du 21 mars 2010

Bruno Schaeffer

Abbé Bruno Schaeffer

Nous avons appris que l’abbé Bruno Schaeffer, ordonné validement par Mgr Ngo Dinh Thuc, et officiant à l’église Saint Nicolas du Chardonnet (il est non una cum), est gravement malade.

Nous invitons les milliers de fidèles et de clercs qui nous lisent à entreprendre une neuvaine de prières pour obtenir la guérison de l’abbé Bruno Schaeffer, et la poursuite sereine de son apostolat auprès des âmes.

Cette neuvaine commencera le mardi 23 mars 2010, vigile de la fête du saint Archange Gabriel (signifie Force de Dieu) et s’achèvera le mercredi saint 31 mars 2010, vigile de la fête du Sacerdoce catholique sacrificiel selon l’Ordre de Melchisedech, Sacerdoce de la Nouvelle et éternelle Alliance.

TEXTE DE LA NEUVAINE TELECHARGEABLE DEPUIS :
http://www.virgo-maria.org/Documents/2010_Neuvaine-guerison-abbe-Bruno-Schaeffer.pdf

Nous vous proposons également de lire (ou relire) le CURRICULUM VITAE DE ABBÉ BRUNO SCHAEFFER, publié par EINSICHT en 1982 suite à son ordination par Mgr Ngo Dinh Thuc ; persécuté plusieurs fois pour son « anti-libéralisme », il démontre un esprit fort.

CURRICULUM VITAE DE ABBÉ BRUNO SCHAEFFER

Ne le 2o Janvier 1948 à St. Nazaire (44).
– Études primaires et secondaires chez les Frères de Ploermel et chez les Pères Eudistes.
– Études Supérieures à l’Université de Nantes (Licence en Droit Privé).
– Études de Doctorat en Histoire du Droit et en Sciences Politiques à l’Université de Paris.
– Diverses postes d’Enseignement : Professeur École des Langues et des Affaires, Moniteur travaux Pratiques à l’Université de Nantes puis de Paris.
– Direction de Camps de Jeunes depuis 1968.
– Fondateur de la Fraternité St. Joseph et des Scouts-Notre-Dame-de-France.
– Entrée à Écône en 1976, prié de se retirer en Mars 1977 sous la pression de professeurs libéraux dont plusieurs disent depuis la nouvelle Messe.
– Fondation au Prieuré Notre Dame de Fonsalette en Octobre 1977 devant devenir la Maison des Oblats Réguliers de St. Benoît.
– Sous l’autorité du RP Dom Gérard jusque en Décembre 1979, chassé au Monastère Ste Madelaine pour n’avoir pas voulu accepter la validité de la Nouvelle Messe et la légitimité de Jean-Paul II.
– Ordination Sacerdotale par Mgr. Ngô-dinh-Thuc le 19 Décembre 1981.

À cela nous pouvons ajouter depuis :

– spécialiste de philosophie du droit et de philosophie politique, est prêtre et oblat de saint Benoît. Président du Centre d’étude et de recherche de l’Europe chrétienne (CEREC), il a organisé un certain nombre de colloques dont récemment Bossuet politique en Sorbonne en 2004 (actes à paraître). Collaborateur régulier de plusieurs revues, il est notamment l’auteur de « La Ligue, divorce du trône et de l’Autel » in Une insurrection catholique : la Ligue (Clovis, 1997) ; « La ‘‘profanation’’ de l’état d’après les théoriciens du droit naturel au XVIe siècle » in Christianisme et laïcité (Certitudes, 2000).

Source : www.conflits-actuels.com

Written by Cave Ne Cadas

mars 22nd, 2010 at 12:36 pm

LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE Mgr BERNARD FELLAY

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Deux fidèles du Mexique, inquiets de tout ce qu’ils voient et entendent à propos de Rome à la FSSPX depuis un certain temps, et après avoir en vain demandé conseil à leurs prêtres, ont adressé une lettre à Mgr Fellay le 15 décembre 2009. À ce jour, ils n’ont reçu ni réponse ni accusé de réception. C’est pourquoi, face à ce silence, ils ont publié cette lettre sous forme de Lettre Ouverte sur le site de Radio Cristiandad en Argentine le 12 février dernier. L’Abbé Ceriani a demandé d’en faire une traduction en français et de la publier en France. Ce qui est intéressant dans cette lettre est que les auteurs opposent Mgr Fellay à lui-même, montrant le changement dans ses propos depuis quelques années

LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE Mgr BERNARD FELLAY,

SUPÉRIEUR GÉNÉRAL DE LA FSSPX

Quelques fidèles d’un modeste Centre de Messe du Mexique ont envoyé le 15 décembre 2009 une lettre au Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, Mgr Bernard Fellay, pour lui exposer quelques questions sur des sujets qui provoquent doutes et inquiétudes parmi les fidèles traditionalistes de diverses localités.

N’ayant obtenu à ce jour ni réponse ni accusé de réception, ils ont décidé de publier cette missive en forme de Lettre Ouverte, afin d’être assurés qu’elle atteigne bien son destinataire et puisse servir d’écho à tous les fidèles que la situation actuelle rend perplexes.

Ces fidèles espèrent que Mgr Fellay, en tant que Supérieur Général de la congrégation religieuse à laquelle ils doivent tant, daignera leur prodiguer ses conseils éclairés en un moment où ils se trouvent dans l’obscurité la plus complète.

Que personne ne voie dans cette lettre une volonté d’offenser les supérieurs de la Fraternité Saint Pie X ou à la Fraternité elle-même. Nous souhaitons être guidés par le même esprit qui a guidé Monseigneur Marcel Lefebvre et Monseigneur de Castro Mayer et beaucoup de prêtres et de fidèles lorsque, brebis désemparées, ils se sont adressés aux autorités comme à leur berger.

*****

Monseigneur Bernard Fellay
Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X

Excellence Révérendissime

Devant la confusion provoquée par la grande diversité d’avis, actes et déclarations des autorités de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X au sujet des relations avec le Vatican, beaucoup de fidèles ont décidé de ne pas se laisser dominer par l’inquiétude et ont réaffirmé leur confiance en la congrégation fondée par Mgr Marcel Lefebvre en allant confier aux prêtres leurs doutes.

Malheureusement, beaucoup de ces prêtres n’étant pas en mesure de répondre, leurs avis ont manqué de conviction et bien souvent ils se sont contentés de conseiller la confiance envers les autorités de la Fraternité.

C’est la raison pour laquelle nous vous adressons fort respectueusement les questions suivantes

  • Excellence, nous devons faire confiance, mais à quelle autorité ?
  • A celle qui, en 2003, rejetait un accord ponctuel avec Rome à cause de son esprit syncrétiste et qui écrivait que « C’est avec horreur et dégoût que nous nous distançons d’une telle façon de voir l’église et de vivre la “communion”. Comment peut-on prétendre que la “Rome” moderniste aurait changé, qu’elle deviendrait favorable à la Tradition ? Quelles illusions ! » [[1]],
  • ou dans l’autorité qui, en 2009, annonce avec grande joie que les conditions sont réunies pour que commencent les entretiens entre le Vatican et la Fraternité Saint Pie X, entretiens qui, de fait, sont déjà commencés ?

Il n’y aurait aucune raison de formuler cette question si cette Rome moderniste avait changé en s’éloignant de cette « façon de vivre la communion » syncrétiste qui causait encore tant de répulsion dans un proche passé [[2]]. Bien au contraire, les autorités vaticanes, et le Pape lui-même, continuent à prendre part à des pratiques « œcuméniques » et en acceptant ces mêmes pratiques dans divers diocèses. Mgr de Galarreta l’exprime bien clairement : Benoît XVI « lui-même se sent entièrement et théologiquement attaché au concile Vatican II. Son enseignement et son gouvernement de l’Église s’inscrivent directement dans l’esprit du Concile. La preuve est qu’il veut nous incorporer dans l’Église officielle, selon une conception œcuménique. Il pratique un œcuménisme à notre égard. »  [[3]]

  • Excellence, nous insistons respectueusement : on nous demande de faire confiance, mais en quelle autorité devons-nous nous confier ?
  • En celle qui, autrefois, faisait siens les mots du Bref Examen Critique des Cardinaux Ottaviani et Bacci qui affirme que la messe de Paul VI, le Novus Ordo Missae, « s’éloigne de manière impressionnante, tant dans l’ensemble que dans le détail, de la théologie catholique » [[4]] ?
  • ou dans l’autorité qui se réjouit du Motu proprio Summorun pontificum, dans lequel on affirme expressément que « Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « Lex orandi » de l’Église » ; et aussi que « Ces deux expressions de la « Lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église » ?

Comment comprendre que la Fraternité Saint Pie X fête un Motu proprio qui affirme que la messe bâtarde de Paul VI (ainsi qu’elle a été appelée par Monseigneur Lefebvre) et la Sainte Messe correspondent à la même lex credendi ? À quel moment la messe de Paul VI a-t-elle cessé de s’éloigner de la théologie catholique ? De grâce, veuillez nous l’expliquer.

  • Excellence, avec le même respect, nous demandons à nouveau : en quelle autorité devons-nous faire confiance ?
  • En celle qui, en 2006, a dit ne pas pouvoir demander la levée d’excommunications inexistantes ?
  • ou en celle qui, en 2009, a reconnu avoir sollicité une telle levée et l’a fêtée en faisant chanter le Magnificat dans toutes les chapelles et en remerciant publiquement et formellement Benoît XVI ?

Excellence, de grâce veuillez répondre à ces questions afin que nous, qui avons voulu et continuons à vouloir être fidèles à la véritable Église, nous ne nous sentions pas abandonnés par ceux à qui nous devons tant.

En 1988 il y avait satisfaction et joie dans la Fraternité d’être déclarée excommuniée par « ce système qui se qualifie  lui-même d’église Conciliaire » au point que des prêtres et même des séminaristes sollicitaient que l’excommunication soit rendue étendue à eux. Comment comprendre, à présent, que l’on ait demandé avec insistance la levée de cette excommunication ?

  • Excellence, en quelles autorités devons-nous nous confier ?
  • En celles qui affirment ne pas reconnaître la validité de l’excommunication? [[5]]
  • ou en celles qui, publiquement, ont remercié pour l’absolution de cette excommunication au même temps qu’elles l’acceptaient comme opérante? [[6]]

Nous supplions humblement et respectueusement votre réponse à cette question, puisqu’à diverses reprises les autorités de la Fraternité, s’adressant aux fidèles, ont déclaré qu’elles rejetaient la validité de cette excommunication ; tandis que dans la lettre de remerciement à Benoît XVI, signée par les quatre évêques, elles ont reconnu que l’excommunication a été opérante depuis les consécrations épiscopales de 1988 jusqu’au 21 janvier 2009.

À la vue de toutes ces contradictions, qui pourrait nous reprocher notre méfiance ?

  • Excellence, permettez-nous encore une question : qu’est devenu le respect dû à la Très Sainte Vierge Marie que la Fraternité a toujours professé ?
  • Nous le demandons parce qu’on lui attribue maintenant la publication par Benoît XVI du motu proprio Summorum pontificum, par lequel il a humilié la Sainte Messe de toujours. On a attribué également à la Mère Dieu et Notre Dame la levée par Rome d’excommunications inexistantes par un décret qualifié de « très déplorable » par le Père Bouchacourt ;  décret dont Mgr de Galarreta a dit qu’ « il ne répond pas à la vérité ni à la justice ». [[7]]

Comment comprendre qu’on puisse dire que ces documents sont des grâces accordés par Marie toujours Vierge ? Comment expliquer qu’une telle affirmation, considérée par beaucoup comme blasphématoire vienne de ceux qui dirigent la Fraternité Saint Pie X ?

  • Excellence, vous nous avez mis en garde sur ce qui s’est passé à Campos, plus d’une année après leur ralliement : « Ainsi, petit à petit, le combat s’estompe et on finit par s’accommoder de la situation. À Campos même, tout ce qui est positivement traditionnel est conservé, certes, donc les fidèles ne voient pas de changement, sauf les plus sagaces, qui remarquent la tendance à parler davantage et respectueusement des déclarations et événements romains actuels en omettant les mises en garde d’autrefois et les déviations d’aujourd’hui ; le grand péril est alors de finir par s’accommoder de la situation et de ne plus essayer d’y remédier… » [[8]]
  • Que devons-nous penser maintenant que l’on peut observer le même processus à la Fraternité de Saint Pie X ?
  • À présent on parle plus fréquemment et respectueusement de Rome. Il suffit de lire les lettres de remerciement pleines de respect et d’éloges pour Benoît XVI ; ou remarquer comment vous-même, Excellence, avez parlé de lui comme « une personne intègre qui a une grande préoccupation pour l’Église ».
  • Maintenant la Fraternité omet les avertissements qui, dans le passé, dénonçaient les erreurs de l’église moderniste. Où est le communiqué officiel de la FSSPX à propos de la dernière encyclique de Benoît XVI ?
  • Depuis plus d’une année, la Fraternité a pratiquement cessé de dénoncer les déviations de l’église postconciliaire, allant même jusqu’à sanctionner les prêtres et les fidèles qui l’ont fait.
  • Qu’a-t-il été dit à propos de tous les actes « interreligieux » (apostasies manifestes) auxquels a pris part Benoît XVI au cours de l’année 2009 ?
  • Serait-ce que la Fraternité essaye de s’accommoder de cette situation ? Serait ce qu’elle ne veut plus y mettre remède ?

Ainsi donc, ces paroles que vous écriviez, Excellence, en 2003 à propos de Campos, paraissent aujourd’hui pouvoir être appliquées à la Fraternité sans grande difficulté.

  • Excellence, on nous demande de remettre notre confiance entre les mains des autorités de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, mais comment pourrions-nous le faire quand nous apprenons que l’un de vos prêtres, l’abbé Grégoire Celier, a été autorisé à publier dans un « agenda moderniste » dédié à Benoît XVI, un commentaire par lequel il appelle de ses vœux un rite pleinement satisfaisant, fruit du mélange des liturgies moderniste et traditionaliste ? [[9]] Comment le faire après avoir appris que ce même prêtre a déjà proposé ce mélange par lequel la liturgie traditionnelle serait contaminée par le modernisme et que ce prêtre, après trois années, n’a pas présenté de rétractation à ce sujet et n’a pas été sanctionné ? [[10]]

Depuis quand la Fraternité de Saint Pie X a-t-elle cessé de considérer comme pleinement satisfaisante la Sainte Messe de toujours ? Depuis quand considère-t-elle que, le mélange de la liturgie traditionnelle et la liturgie moderniste puisse devenir un rite pleinement satisfaisant ?

  • Excellence, les fidèles qui ont essayé d’élever la voix pour avertir du danger provenant des erreurs précédemment indiquées, sont l’objet d’attaques de la part de certains prêtres, qui leur reprochent de juger les autorités et les en punissent.

À tout ceci nous répondons en faisant nôtre les mots avec lesquels Votre Excellence a répondu à des accusations semblables : « La simple exposition de faits », par exemple toutes les contradictions précédemment indiquées, les offenses à la Très Sainte Vierge Marie, le double discours employé quand on s’adresse aux fidèles et quand on fait des déclarations aux medias ou au Vatican, etc., « ne veut pas dire que nous nous érigions en juge » des autorités de la Fraternité. « Ou bien alors, il faut renoncer tout simplement à penser. » [[11]]

Ainsi donc, avec un respect profond, nous terminons cette lettre en nous demandant avec consternation : Où se dirige Monseigneur Fellay ? Où conduit-il les prêtres, frères et séminaristes que Dieu lui a confiés ? Où conduit-il les fidèles qui le suivent avec confiance ? Que répondra-t-il quand Dieu lui demandera compte de toutes ces âmes ?

Bien à vous

Jaime Adolfo Flores Guerrero    –    Marco Antonio Flores Guerrero

Télécharger la Lettre Ouverte en PDF


[1] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 65, le 8 décembre 2003.

[2] Son Excellence écrivait en juillet 2003 (Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 64) : « En clair, nous croirons que Rome fait vraiment un geste envers la Tradition si et lorsque celui-ci, d’une manière ou d’une autre, infléchira et corrigera la ligne générale anti-traditionnelle qui continue à empester l’Église. ».

[3] Cfr. Iesus Christus N° 121, 2009.

[4] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 62, 2002.

[5] Cfr. Sermon de Mgr Fellay de du 2 février 2006 ; Iesus Christus N° 121, 2009 ; Communiqué du Supérieur de la Fraternité Saint Pie X, 24 janvier 2009.

[6] Cfr. Lettre de remerciement des quatre évêques à Benoît XVI.

[7] Cfr. Iesus Christus N° 121, 2009.

[8] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 63, 2003.

[9] Cfr. Benoît XVI et les traditionalistes. Livre écrit par l’abbé Grégoire Celier avec le journaliste Olivier Pichon et qui est paru en février 2007.

[10] Cfr. Agenda Benoît XVI 2010. Éditions Terra Mare, France.

[11] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N°. 62, 2002.


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Written by Cave Ne Cadas

février 18th, 2010 at 12:29 pm

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Le n°15 de La Voix des Francs Catholiques est paru

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Les Éditions Saint-Remi se battent contre l’invasion des mauvais livres et des mauvais maîtres, il faut prendre conscience de l’urgence de reconstituer les bibliothèques familiales ou scolaires que l’on trouvait autrefois dans les bonnes familles et les bonnes écoles.

C’est pourquoi la Voix des Francs fait entendre sa voix qui n’est que l’écho fidèle des grands écrivains catholiques tant loués par les Souverains Pontifes du XIXème et XXème siècle.

Le n°15 de La Voix des Francs Catholiques est paru

ÉDITORIAL

À l’heure où des discussions théologiques ont été engagées par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X avec les occupants du siège apostolique à Rome, nous publions un extrait traduit en français du livre en allemand que nous avons édité dernièrement — Die Frage der Gültigkeit der Priester und Bischofsweihen nach dem Ritus von Paul VI — écrit par M. Stopka et le père João Maria Torres-Coelho (pseudonyme d’un prêtre de la FSSPX)[1]. Dans ce passage que nous livrons il est brillamment démontré l’invalidité des nouveaux sacres à cause d’un changement substantiel de la forme sacramentelle par addition (ou variation) d’un sens judaïque devenu pourtant caduque et mortifère. Bien sûr cette question capitale de l’invalidité du nouveau rituel des sacres de Paul VI ne sera pas abordée à Rome par la FSSPX, dont le supérieur Mgr Fellay a proclamé qu’il fallait les considérer à priori valides.[2]

En deuxième partie, l’article de notre ami Ernest Larisse tombe à point, pour montrer la réalité du combat contre Satan à travers la littérature. C’est une bataille gigantesque de la pensée catholique contre la pensée luciférienne qui a lieu dans les livres. L’auteur très érudit nous mâche sérieusement le travail par ces nombreuses références en notes. Notre maison d’édition s’inscrit en première ligne dans cette lutte. Déjà l’abbé Coubé dans Jeanne d’Arc et la France[3], disait en 1910 :

« Il est une œuvre entre autres que je veux vous signaler : c’est la propagande de la presse catholique et patriotique. Vous savez quel mal la secte fait par ses journaux. Elle y verse le mensonge, la calomnie, le blasphème. Elle empoisonne l’ouvrier, le paysan et le bourgeois. Il faut lutter contre cet apostolat de l’enfer.

Il faut répandre les brochures, les tracts, les journaux [les livres] où la vérité est exposée et vengée. Tenez, il me semble que si Jeanne reparaissait parmi nous, elle se ferait, non pas journaliste, comme on l’a dit de saint Paul, mais marchande ou distributrice de journaux. Elle s’en irait sur le seuil de nos églises, par les rues des villes et par les campagnes ; elle agiterait les feuilles illuminatrices et vengeresses, comme elle agitait sa bannière ; elle crierait à tous : Lisez le bon journal, c’est le salut de la France ! »

Au diable la fausse humilité, osons ajouter : lisez les bons livres des Éditions Saint-Remi, lisez La Voix des Francs Catholiques, c’est un des saluts de la France.

Par la grâce de Dieu les Éditions Saint-Remi voient leur activité prendre de l’ampleur, 2009 a été meilleure que 2008, nous recevons de nombreux encouragements de la part de nouveaux lecteurs qui découvrent notre catalogue. Nous vous remercions tous chaleureusement, cela nous donne de l’entrain pour continuer cette œuvre d’apostolat et de combat pour Notre Seigneur Jésus- Christ et son Église. Que le divin Enfant Jésus et sa Très Sainte Mère vous accordent leur bénédiction pour cette nouvelle année.

Bruno Saglio

Lire l’éditorial et le premier article de ce N° 15 de La Voix des Francs Catholiques :

Pour s’abonner à La Voix des Francs en ligne (30 €), utiliser cette page (en précisant 4 n°) tous les n° sont toujours disponibles, vous pouvez visualiser des extraits dans la rubrique « La Voix des Francs »


[1] Ce livre est en cours de traduction

[2] Nous recommandons l’étude scientifique très documentée Rore Sanctifica réalisée par le CIRS, dont nous publions les travaux en trois volumes. Ces volumes sont aussi disponibles en ligne sur http://www.rore-sanctifica.org

[3] Réédité ESR en janvier 2010

Written by Cave Ne Cadas

janvier 23rd, 2010 at 7:12 pm

Comment se déroulent les discussions Rome-FSSPX

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Le blog Summorum Pontificum Observatus nous apprend trois anecdotes intéressantes et amusantes à propos des discussions doctrinales entre les théologies romains et ceux de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.

  1. Selon l’abbé Grégoire Celier, membre de la FSSPX, les théologiens d’Ecône sont logés à la Maison Sainte-Marthe… lieu de résidence des cardinaux pour le conclave !
  1. Toujours selon l’abbé Celier, les mêmes théologiens ont célébré leur messe… dans la basilique Saint-Pierre, faute d’autels disponibles à la Maison Sainte-Marthe. Voilà qui en dit long sur la portée réelle des levées d’excommunication de janvier dernier. De toute évidence, les autorités romaines, sans l’avoir exprimé juridiquement, estiment que la FSSPX est bien une société interne à l’Église catholique.
  1. Enfin, selon l’abbé Claude Barthe, « vaticaniste renommé« , les discussions doctrinales sont filmées, vraisemblablement pour que Benoît XVI puisse suivre au jour le jour l’avancée des débats. Nous savions déjà que ces débats lui tenaient à cœur, en voici une éclatante confirmation.

Source : Osservatore Vaticano

Comment se déroulent les discussions à Rome

Ceux qui ont écouté lundi l’émission de Philippe Maxence, rédacteur en chef de l’Homme Nouveau, sur Radio Courtoisie, auront pu en savoir un peu plus sur l’organisation des discussions entre Rome et la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X.

Lors de ce que le journaliste appelle le rendez-vous du « Club des hommes en noir », les auditeurs ont pu entendre une cohorte d’abbés : l’abbé Grégoire Celier de la Fraternité Saint-Pie X, l’abbé Chanut, prêtre diocésain, délégué à l’application du motu proprio dans son diocèse, l’abbé Guillaume de Tanoüarn de l’Institut du Bon Pasteur, l’abbé Claude Barthe, vaticaniste bien connu. Seul laïc présent, sous le prétexte étonnant qu’il est habillé aussi en noir : Daniel Hamiche, qui a parlé de son côté du retour à l’Église de certains anglicans.

Dans sa présentation de la commission FSSPX, l’abbé Celier a expliqué que celle-ci pouvait dans l’avenir changer de membres, en fonction des spécialités de chacun. Il a précisé qu’une sous-commission appuyait cette première commission et que des « experts » étaient également là pour pouvoir répondre aux demandes et questions des membres intervenant à Rome. On le voit donc les choses sont prises au sérieux du côté d’Écône et l’organisation est bien prévue.

L’abbé Celier, en réponse à une auditrice, a également précisé que les échanges ne se faisaient pas en latin et que même si l’ensemble des intervenants, romains ou de la Fraternité, comprenaient le français et l’italien, les interventions bénéficiaient de traductions simultanées, certains des experts présents ne maîtrisant pas assez ces deux langues.

Deux petits amusants : l’abbé Celier a précisé que la délégation de la Fraternité Saint-Pie X était logée à la Maison Sainte-Marthe, lieu où ont résidé les cardinaux pour le conclave. Les autels de cette maison étant pris pour les messes, celles des membres de la Fraternité ont été célébrées en la Basilique Saint-Pierre. L’autre anecdote a été rapportée par l’abbé Barthe qui a expliqué que les discussions étaient filmées, certainement pour que le pape puisse les voir.

Dans le même ordre d’idées, l’abbé Barthe analyse que ces discussions concernant Vatican II montrent que celui-ci n’est plus un dogme de foi et que d’ici quelques années la fonction magistérielle pourra reprendre toute sa vigueur. De la même manière, il estime qu’un accord entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X sera trouvé.

Source : Summorum Pontificum Observatus

Démission de l’abbé Juan Carlos Ceriani de la FSSPX

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Monseigneur Bernard Fellay, en plus d’être un âne ! , est un autoritaire qui ne supporte pas la contradiction ! et encore moins que l’on conteste son « abus d’autorité »…

Comme le démontre, d’une manière importante et motivée le Père Juan Carlos Ceriani aujourd’hui :

1988 : « OPÉRATION-SURVIE DE LA TRADITION »

2004-2009 : INFRUCTUEUSE OPPOSITION A L’ « OPÉRATION-SUICIDE »

LES RAISONS DE LA DÉMISSION DU PÈRE JUAN CARLOS CERIANI

Chers lecteurs,

Abbé Juan Carlos Ceriani

Abbé Juan Carlos Ceriani

Soyez remerciés d’avoir commencé à lire cette lettre, mais afin que vous ne soyez pas découragés par sa longueur (44 pages !), je désire d’abord vous en expliquer le contenu.

La lettre elle-même n’est composée que des dix premières pages dans une présentation suffisamment aérée pour en faciliter la lecture.

De la page 11 à la fin vous trouverez dix Annexes qui viennent corroborer ma démonstration afin qu’il ne soit pas dit que j’affirme sans prouver. La lecture desdites Annexes n’est pas absolument nécessaire, mais la plupart d’entre elles constituent cependant un véritable matériel d’étude et de réflexion.

Vous pouvez éventuellement ne lire que l’Annexe XI, page 43, qui est ma lettre de démission et qui résume mes arguments. J’ajouterai même que les points 7), 15), 16), 17) et 18) de cette lettre contiennent à eux seuls l’essentiel du problème.

Si toutefois, pour comprendre l’ensemble de ma résolution, vous voulez bien m’accompagner patiemment au fil des pages, alors commençons !

À Buenos Aires, Argentine, j’ai appartenu pendant quatorze années, jusqu’à ma rentrée au Séminaire de Paraná, à ce qu’on peut appeler une «  paroisse réactionnaire », paroisse dans laquelle j’ai été formé par les livres et les conférences des Pères Leonardo Castellani, Julio Meinvielle, David Núñez, et des Professeurs Jordán Bruno Genta et Carlos Sacheri, entre autres.

Je remercie la Providence divine de ce que, en 1965 alors que je n’avais que onze ans, est arrivé dans cette paroisse le Père Carlos Morani qui, jusqu’à son décès prématuré en juin 1970, a été le guide et le soutien du Centre d’Études d’Orthodoxie Catholique, source de ma formation intellectuelle.

En 1976, après une année de lutte intense contre le nouveau Curé, nommé en 1975 pour détruire matériellement et spirituellement notre paroisse, est arrivé pour moi le moment de rentrer au Séminaire. Il était parfaitement clair que je ne pouvais ni ne devais le faire dans le séminaire du diocèse de Buenos Aires. Comme tant d’autres jeunes au cours des années soixante-dix, je me suis orienté vers le séminaire du diocèse de Paraná, où j’ai eu l’occasion de connaître par les journaux la suspense a divinis de Monseigneur Marcel Lefebvre, ses motifs et ses conséquences, ainsi que les convictions et l’enseignement de l’illustre prélat. Jusqu’à ce moment la question du Novus Ordo Missæ ne s’était pas posée pour moi.

Je suis resté là trois années vivant dans une atmosphère de plus en plus étouffante, me demandant sans cesse « quelle Messe vais-je dire une fois ordonné ? », « Vais-je devoir accepter cette doctrine conciliaire qui pénètre jusque dans la philosophie, la théologie, le catéchisme, la piété, la liturgie, le droit canon ? ». Ceux qui me connaissent comprendront que tout cela a été matière à moult discussions avec certains professeurs et confrères.

Il était clair que je ne pouvais continuer ainsi. Janvier et février 1979 ont été pour moi des mois de réflexion et de prière pour en arriver à comprendre que je devais abandonner l’Église Conciliaire et m’associer au combat de Monseigneur Lefebvre pour l’Église Catholique et sa Tradition contre la Nouvelle Église ; que je devais adhérer à la Rome Éternelle et rejeter la Rome néo-protestante et néo-moderniste. Tout comme trois années auparavant, cette nouvelle décision m’a valu une nouvelle rupture : rupture avec l’atmosphère ecclésiale et avec mes amis.

Pendant mon Séminaire et mes cinq premières années de sacerdoce à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, bien que des situations doctrinales complexes se soient présentées (comme par exemple l’Indult d’octobre 1984), la présence de Monseigneur Marcel Lefebvre, ses interventions ainsi que la distance et le manque d’information depuis mon poste en Argentine, m’ont préservé de l’inquiétude.

La première alerte sérieuse a été l’atmosphère troublante dans laquelle nous avons dû vivre de novembre 1987 à mai 1988. Après l’annonce en juin 1987 de prochaines consécrations épiscopales, nous ne savions pas comment allaient se terminer ces fameux pourparlers romains.

En juin 1988, par l’intermédiaire de L’Osservatore romano, j’ai eu connaissance du Protocole d’accord signé le 5 mai. Ma première réaction a été de dire : Rome ment ! Et Dieu m’est témoin que je n’aurais pas suivi Monseigneur Lefebvre s’il avait continué avec ce Protocole, dont le contenu complet est bien celui qui a été publié par le journal du Vatican et que, cependant, bien des prêtres de la Fraternité et l’ensemble des fidèles ne connaissent pas. Mais en juin, les consécrations étaient déjà décidées pour le 30, et j’ai considéré que le triste document était véritablement relégué aux oubliettes. Pour comprendre ce dont il s’agit, on peut se reporter à l’Annexe X – lettre de l’Abbé Ceriani à Mgr Fellay du 29 mai 2009, page 38.

Je regrette beaucoup de ne pas avoir demandé à l’époque à Monseigneur Lefebvre une rétractation claire et nette de la signature de ce document qui, de nos jours encore, est sujet à discussions au sein de la Fraternité et constitue une arme redoutable entre les mains de la Rome conciliaire.

Pendant 12 années environ, grâce à la situation obtenue par les consécrations épiscopales de 1988, nous avons vécu tranquillement le développement de toutes les Institutions de la Grande Œuvre de la Tradition Catholique, laquelle n’est pas un mouvement de plus dans l’Église Officielle comme le prétend Benoît XVI (et comme semble l’avoir accepté Monseigneur Fellay, puisqu’on lit dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs Nº 74 : « Nous avions demandé cela, dès l’an 2001, comme signe de bienveillance de la part du Vatican envers le mouvement traditionnel (…) On craint un rapprochement entre la tête de l’Église et notre mouvement. »).

Puis, à partir de l’an 2000 il a été à nouveau question de reprendre contact avec la Rome occupée par le modernisme ; et en 2001 sont apparus les fameux préalables. Dieu et quelques membres de la Fraternité sont témoins que, dès le début, la chose m’a paru fort équivoque ; mais à ce moment là, mes craintes n’ont pas dépassé le stade de simples commentaires en privé.

Ce n’est qu’en juillet 2004 que j’ai décidé d’intervenir auprès de mes Supérieurs. Comme on peut le constater dans mon Appel (voir Annexe I, page 11), dès que Monseigneur Bernard Fellay a annoncé en juin 2004 qu’il avait demandé à Rome « ‘officiellement’ le retrait du Décret de Déclaration des excommunications » j’ai écrit la même lettre à sept de mes Supérieurs (les quatre évêques, le Premier Assistant, l’Économe Général et le Secrétaire Général) pour leur faire remarquer que cette demande impliquait la reconnaissance des excommunications et que, tôt ou tard, nous allions finir par accepter l’inacceptable, c’est-à-dire la levée desdites excommunications.

Monseigneur Fellay et Monseigneur Tissier de Mallerais se sont contentés de me répondre qu’il s’agissait seulement d’une « imprécision de langage ».

Trois lettres importantes à ces Évêques, ainsi qu’un travail canonique sur la question (voir résumé dans l’Annexe II, page 14), n’ont pas reçu de réponse. Comment comprendre que l’on veuille discuter doctrinalement avec la Rome Conciliaire quand on n’accorde même pas une réponse à un membre de la Fraternité ?

Concernant l’autre préalable, la demande de la « libération de la Messe de toujours », « la possibilité de célébrer la messe tridentine », je ne suis pas intervenu jusqu’à la publication du Motu proprio du 7 juillet 2007.

Pourquoi ? Parce que l’argument d’autorité basé sur Monseigneur Lefebvre était trop fort pour essayer, par un argument de raison, de m’opposer à la demande d’une égalité liturgique du rite catholique avec le rite bâtard. Monseigneur Lefebvre avait en effet, à plusieurs reprises, fait la même demande, pensant que cette situation ne serait que temporaire, la messe de toujours devant rapidement évincer le rite de Paul VI.

J’ajoute, cependant, que je n’ai pas fait chanter le Te Deum à mes fidèles de la Guadeloupe et que j’ai prêché à deux reprises, en Guadeloupe et en Martinique, pour expliquer aux fidèles la nocivité de ce document.

Bien qu’ayant effectué plusieurs travaux depuis la publication du Motu proprio pour démontrer sa nocivité et son opposition à l’œuvre de la restauration de la Sainte Messe, je n’ai pu en publier qu’un seul sur La Porte Latine (voir « Motu proprio – réactions notables »), et ceci après avoir dû surmonter de nombreuses difficultés pour vaincre les réticences de mon Supérieur de District. La conclusion de cet article dit :

« a) De par sa cause matérielle ce Motu proprio manifeste que la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante continue de s’éloigner de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXème session du Concile de Trente.

b) De par son intention ce Motu proprio est simple comme la colombe et prudent comme le serpent ; mais, il faut le dire, sa simplicité benoîte est une astuce de plus du serpent, capable d’induire en erreur les élus mêmes.

Cependant, rassurez-vous, chers fidèles, sa tête sera écrasée par l’Immaculée… »

Je n’ai pas pris la peine de demander la publication des autres études parce que je savais qu’elles ne seraient pas acceptées, étant donné qu’elles ne correspondent pas à l’interprétation de ce document par le Supérieur Général (voir les résumés dans l’Annexe III, page 15).

Je demande pardon à l’Église, à l’Œuvre de la Tradition, à la Fraternité et à tous les fidèles de ne pas avoir réagi avant. Pardon pour mon mauvais exemple !

Le 30 décembre 2008 j’ai parlé personnellement à mon Supérieur de District à propos du second préalable (le « retrait du décret de déclaration des excommunications ») et à propos d’un éditorial qu’il pensait publier le 1er janvier. Je lui ai remis en mains propres le travail de l’Annexe II, page 14.

Une fois publié son éditorial « D’un préalable l’autre », je lui ai envoyé une lettre le 6 janvier 2009, puis une autre le 20 janvier, sans obtenir de réponse. (Voir à ce sujet l’Annexe IV, page 18).

Après la publication du Décret du 21 janvier, contrairement à ce qui est arrivé dans presque tous les Prieurés, la lettre du Supérieur Général n’a pas été lue aux fidèles dans nos chapelles des Antilles, parce qu’elle contenait des imprécisions, des contradictions et une ambiguïté grave à propos de l’acceptation du Concile Vatican II (ceci a été reconnu et le texte a été modifié, mais pas le reste). Nous n’avons pas chanté non plus le Magnificat. La « levée des excommunications » ne nous mettait pas le cœur à la fête…

Par l’intermédiaire de mon Prieur, qui a assisté le lundi 26 janvier à une réunion de Prieurs convoqués à Paris par Monseigneur Fellay, j’ai recouru de vive voix à mes Supérieurs et j’ai demandé la révision de l’acceptation du Décret du Vatican dans un délai d’une semaine sans, toutefois, que cela constitue un ultimatum.

Pendant cette réunion, Monseigneur Fellay a déclaré que dans sa lettre du 15 décembre 2008, il n’avait pas demandé la levée des excommunications, mais le retrait du décret de déclaration des excommunications ; mais qu’il ne demanderait pas à Rome une rétractation.

J’ai eu une longue conversation téléphonique avec mon Supérieur de District le jeudi 29 janvier, au cours de laquelle je lui ai dit entre autres choses que, s’il est certain que le Décret du Vatican est faux, il faut le dénoncer comme tel et le rejeter.

Il m’a demandé un mois pour voir comment allaient évoluer les choses ; et il a ajouté qu’il allait faire son possible pour changer la situation. Compte tenu de l’urgence et de la gravité de ladite situation, je lui ai répondu qu’un mois me paraissait trop long et j’ai donc maintenu le délai d’une semaine.

Mais comme il allait faire son possible pour changer la situation, il m’était permis de croire qu’il avait bien compris le problème ; je lui ai donc demandé de supprimer du site officiel du District de France, La Porte Latine, trois informations qui ne correspondent pas à la réalité :

a) « Le dossier complet du retrait du décret des excommunications de 1988 ». En donnant à comprendre aux lecteurs que Rome a accordé le «  retrait du décret des excommunications » et non la « levée des excommunications ».

b) Deux vidéos dans lesquelles on parle de la « Réhabilitation de Mgr Lefebvre ». Et par conséquent les lecteurs interprètent que Rome a réhabilité la personne de Monseigneur Lefebvre.

c) Dans une de ces vidéos apparaît une phrase prétendument extraite du Décret dans laquelle on peut lire :

« Je déclare privée d’effets juridiques la censure d’excommunication latae sententiae ».

Quand en réalité le texte original dit : « je remets aux Évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta la censure d’excommunication latae sententiae déclarée par cette Congrégation le 1er juillet 1988, ainsi que je déclare privé d’effets juridiques, à partir de la date d’aujourd’hui, le Décret publié à cette époque. »

La différence est grande. Que prétend-on nous faire croire ? Pensant me rassurer, le Supérieur du District m’a dit que le texte de la vidéo avait été préparé avant de connaître le texte du Décret… Il y aurait donc eu plusieurs textes ? Y a-t-il eu échange entre Rome et la Fraternité ? Est-on arrivé à un consensus ? En effet, les mots sont presque identiques, mais pas leur disposition dans le texte…

Samedi 31 janvier, malheureusement, rien n’avait changé sur La Porte Latine ; bien au contraire, on publiait deux interviews de Monseigneur Fellay qui contribuaient à augmenter la confusion.

Dans celle de l’hebdomadaire Monde et Vie, Olivier Figueras demande « Vous attendiez-vous, Monseigneur, à cette levée de l’excommunication vous concernant ? » Et Mgr Fellay répond : « Je m’y attendais depuis 2005, depuis la première lettre de demande de levée de l’excommunication que j’avais adressée à la demande de Rome même. Parce qu’il est clair que Rome ne demandait pas cette lettre pour refuser de lever l’excommunication. »

J’ai commencé alors à envoyer mon Appel aux quatre Évêques et aux Supérieurs majeurs de la Fraternité avec l’espoir que, comme je les en supplie à la fin du texte, ils allaient reconsidérer devant Dieu la situation actuelle et que, à l’exemple de Monseigneur Lefebvre au moment du Protocole, ils reviendraient sur leurs pas.

À ce moment-là sont arrivés, à une heure d’intervalle, deux messages :

— appel du Secrétaire Général disant que je devais arrêter mon envoi parce qu’une heure plus tard devait sortir un Communiqué officiel de Monseigneur Fellay clarifiant les choses.

— un message électronique du Supérieur du District disant que dans la semaine suivante sortirait ce Communiqué, mais que la Maison Générale n’avait pas accepté que soient corrigées les inexactitudes qui figuraient sur La Porte Latine. Elles s’y trouvent d’ailleurs encore aujourd’hui !…

N’ayant pas reçu le Communiqué officiel, j’ai complété l’envoi aux Supérieurs majeurs et j’ai renoncé à étendre cet envoi à certains prêtres et fidèles comme je l’avais un moment envisagé.

Lundi 2 février m’est arrivé ce Communiqué officiel, confidentiel, réservé seulement aux prêtres, dans lequel on confirme la décision d’accepter tel quel et sans le censurer le Décret du Vatican.

Pour expliquer pourquoi on n’exigeait pas de Rome une rétractation, Monseigneur Fellay se demande si, vu les circonstances et la situation de l’Église, nous pouvions obtenir beaucoup plus. Et il dit ensuite que « Rome ne perd jamais la face », et qu’il serait illusoire pour le moment, voire dangereux, d’exiger du pouvoir pontifical une sorte de désaveu ou de rétractation. Enfin il conclut qu’il s’agit pour nous de sauver le principe d’autorité.

Qu’y a-t-il eu de changé dans la situation de l’Église entre le 15 décembre 2008 et le 21 janvier 2009 ? De plus, « Rome ne perd jamais la face » ? C’est faux ! Tant à Mgr Fellay qu’à Mgr Tissier de Mallerais j’ai fait parvenir des références historiques sur ce point (voir Annexe V, page 19).

La situation devenant de plus en plus ambiguë, je ne pouvais garder plus longtemps le silence : il était de mon devoir de rendre public mon appel. C’est ce que j’ai fait le mardi 3 février.

Si l’on revient en arrière, on se rend compte en effet que depuis vingt ans, la Fraternité est passée par différentes étapes sans que rien, en apparence, ne justifie ce glissement progressif :

  • ´ Satisfaction d’être déclarée excommuniée par « ce système qui se qualifie lui-même d’Église conciliaire, contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste », qui par le fait même s’auto excommunie (Lettre Ouverte des Supérieurs, juillet 1988. Voir Annexe I, et Fideliter n° 64, juillet-août 1988).
  • ´ Puis déclarations pour essayer de démontrer que l’excommunication n’est pas valide, sans insister sur le fait que l’excommuniée est la Rome moderniste.
  • ´ En septembre-novembre 2005, satisfaction, joie et utilisation des déclarations du Cardinal Castrillón Hoyos : « Ils sont à l’intérieur de l’Église. Il y a seulement ce fait qu’il manque une pleine, une plus parfaite – comme cela a été dit durant la rencontre avec Monseigneur Fellay – une plus pleine communion, parce que la communion existe ».
  • ´ Puis déclarations réitérées pour souligner que la déclaration de l’excommunication par Rome constitue un obstacle pour l’apostolat, et que, par conséquent, il faut demander le retrait de cette déclaration.
  • ´ Enfin, acceptation, satisfaction, joie et remerciements pour ce décret qui lève l’excommunication et remet la censure.

Mon appel ayant été rendu public le 3 février, j’ai été invité le lundi 9 février par le Supérieur du District à prendre part à une réunion de prêtres au Séminaire de Flavigny, France, afin d’exposer ma position et de profiter de ce voyage pour aborder en privé ces questions avec Monseigneur Fellay et lui-même.

Mais les choses étaient bien différentes quand je suis arrivé à Flavigny le lundi 16 février ! Comme cela était à prévoir, on m’a imposé silence et j’ai reçu une Première Admonition Canonique en vue de mon expulsion, si je persistais à faire appel publiquement.

Ainsi donc, alors que la situation vis-à-vis de Rome est de plus en plus ambiguë, supplier publiquement les quatre Évêques de la Fraternité de reconsidérer devant Dieu la situation actuelle et, à l’exemple de Monseigneur Lefebvre, de revenir sur leurs pas, leur demander instamment de confirmer à nouveau prêtres et fidèles dans le bon combat pour la Rome Éternelle contre l’Église conciliaire, cela est considéré comme un délit par les actuelles autorités de la Fraternité St Pie X !

À l’admonition canonique j’ai répondu, par lettre du 24 février, que :

J’affirme que je suis intervenu publiquement parce que la confusion des termes qui existe, la situation d’humiliation de « l’opération survie de l’Œuvre de la Tradition » et l’attaque contre son existence même m’ont mis dans un véritable « état de nécessité ».

Je témoigne que j’ai agi de « bonne foi », avec « bonne volonté » et avec « rectitude de conscience », étant donné que depuis 2004 j’avais essayé, en privé, d’éviter d’arriver à la situation actuelle, mais sans résultat.

Le mardi 17 février à Flavigny, j’avais d’ailleurs encore remis à Monseigneur Fellay et au Supérieur du District, en mains propres, un travail dans lequel je développais les quatre points suivants :

1) Les deux préalables n’ont pas atteint leur but. Ils se sont montrés inefficaces.

2) On n’a pas reçu ce qu’on a demandé.

3) Ce que l’on dit avoir obtenu ne correspond pas à la réalité.

4) La publication des deux documents romains a eu pour conséquence un mal plus grand encore. Les actes législatifs romains ont humilié la Sainte Messe et l’Opération survie de l’Œuvre de la Tradition. (Voir Annexe VI, page 21).

Ici j’attire l’attention de mon lecteur sur le fait que la réunion de ces quatre points constitue une utilisation indue de la Médiation de la Très Sainte Vierge Marie et un outrage envers la Mère de Dieu.

De plus, se jeter volontairement dans cette « opération-suicide » implique tenter Dieu qui a déjà sauvé l’Œuvre de la Tradition en 1988… « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu ».

Enfin, toujours dans ma réponse du 24 février, j’ai demandé que dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs nº 74 soit enfin clarifiée la situation, tant en ce qui concerne les fidèles qu’en ce qui concerne Rome :

1) En ce qui concerne nos fidèles :

Que la FSSPX reconnaisse les ambiguïtés publiées et les clarifie.

2) En ce qui concerne la Rome antichrist et moderniste :

A) Rester dans la position actuelle, sans chercher de nouveaux contacts.

B) Si la Rome antichrist et moderniste tente d’avoir avec nous de nouveaux contacts, spécialement des discussions théologiques, exiger comme préalables à toute discussion et non comme matière de discussion :

a) La suppression de la distinction entre « forme ordinaire et forme extraordinaire » d’un même rite.

b) La réhabilitation sans ambiguïtés ni conditions de Mgr Lefebvre et de Mgr de Castro Mayer.

c) La déclaration formelle que la FSSPX n’a pas demandé « la levée des excommunications », comme le dit le Décret du 21 janvier 2009.

En attendant, mon séjour à Flavigny des 16 et 17 février me réservait d’autres surprises !

Le premier sursaut s’est produit quand Monseigneur Fellay au cours d’une conférence a déclaré tout simplement : « J’en ai marre de discuter sur les mots ».

Quelques jours plus tard, dans ma lettre déjà citée du 24 février, je n’ai pas manqué d’évoquer cet ennui du Supérieur Général :

« Je constate que la confusion n’a été créée ni par Rome, ni par les prêtres de la Fraternité, ni par les fidèles, mais par le Supérieur Général et les Supérieurs de Districts.

En effet, Rome a toujours utilisé le même langage, erroné, mais clair et précis.

La Fraternité, par contre, tout au long des huit dernières années est tombée dans l’équivocité dans les termes, qui a engendré une grande confusion dans l’esprit des prêtres et des fidèles.

La conséquence de cette équivocité dans les termes et de cette confusion dans les esprits est l’ambiguïté et l’imprécision dans les communiqués officiels et les articles parus dans la presse ».

(Voir Annexe VII, page 23).

La seconde surprise de Flavigny m’est venue encore par Monseigneur Fellay quand il a déclaré que « Quelques-uns pour faciliter les choses font une identification entre l’Église Officielle et l’Église Moderniste. Mais c’est une erreur, parce que nous parlons d’une réalité concrète ».

Quand les prêtres ont été invités à poser des questions, je me suis contenté, pour répondre à cette déclaration, de me référer à une conférence et à une interview de Monseigneur Lefebvre, dont j’ai lu quelques passages, tout simplement.

De plus, dans ma lettre du 24 février, j’ai demandé si cette « réalité concrète » est « l’église visible » de Dom Gérard. Et j’ai ajouté que je ne voudrais pas assister à une nouvelle confusion sur les mots qui conduirait de nouveau notre Supérieur Général à « en avoir marre » ; parce que, en effet : Rome a toujours utilisé un langage clair et précis. Monseigneur Marcel Lefebvre et les autorités de la Fraternité ont également toujours utilisé un langage clair et précis. Aujourd’hui, par contre, le Supérieur Général, Monseigneur Bernard Fellay, exprime une idée insolite et étonnante, inconnue dans le langage de notre Fondateur. Il doit utiliser des formules claires et précises pour éviter une nouvelle confusion, cette fois à propos de l’identification entre “église officielle” et “église moderniste” ou “église conciliaire”. Il ne peut pas changer la nature de notre combat ; s’il ne veut pas accomplir cette mission, il doit y renoncer. (Voir Annexe VIII, page 27).

Comme je n’ai même pas obtenu accusé de réception de cette lettre, j’en ai envoyé une autre le 10 mars. Or, le 9 mars, le Supérieur de District m’a écrit, disant répondre à mes lettres du 24 février et du 10 mars (sic). En réalité, il répondait seulement à ma décharge sur l’Admonition Canonique contenue dans ma lettre du 24 février. En substance, il me dit :

« La Fraternité n’a pas abdiqué de sa volonté de combattre les grandes erreurs et hérésies véhiculées par la Rome conciliaire. En conséquence de quoi, les approximations ou contradictions que vous déplorez restent cependant accidentelles. Elles ne justifiaient donc pas une réaction publique comme celle que vous avez eue. Seule une capitulation avérée de la Fraternité dans le combat de la foi aurait pu légitimer cette protestation publique ».

Le 17 mars je répondis à cette lettre en posant le problème dans sa réalité concrète :

  • ´ Est-il accidentel que le rite romain de la Sainte Messe (qui n’avait jamais perdu son droit) ait perdu, de jure, sa condition de seule forme ordinaire et officielle ?
  • ´ Est-il accidentel que la Rome antichrist et moderniste, par le biais du Motu proprio, l’ait humilié en le reléguant au rang de « forme extraordinaire » et en l’unissant au « rite bâtard », qui serait la « forme ordinaire » de l’unique rite romain ?
  • ´ Ne pas avoir réagi devant semblable innovation, ne constitue-t-il pas déjà une capitulation avérée de la Fraternité dans le combat de la foi ?
  • ´ La Rome antichrist et moderniste, par le Décret du 21 janvier 2009, a humilié l’« opération survie » des sacres épiscopaux, la présentant non seulement comme illicite, mais aussi comme délictueuse et censurable. Est-ce accidentel de ne pas avoir exigé que soit lavé l’honneur des évêques consacrés, des deux évêques consécrateurs, de la Fraternité, de toute l’Œuvre de la Tradition, et surtout l’honneur de l’Église ? Est-ce accidentel de ne pas avoir réagi devant pareille diffamation, qui remet en cause la continuité de notre mission ?

Si cela ne constitue pas encore une capitulation avérée de la Fraternité dans le combat de la foi, cela y conduit sûrement.

Il semble bien que le Supérieur Général, pour faciliter les choses, ne veut plus faire l’identification entre l’Église officielle et l’Église moderniste. Est-ce accidentel ?

Non ! cela n’est pas accidentel à notre combat, il s’agit d’une véritable dénaturation du combat de l’Œuvre de la Tradition pour l’Église catholique contre l’Église conciliaire.

Le 21 avril j’ai reçu un courrier électronique du Supérieur du District, daté du 18 dont voici un extrait :

« Le combat de la Fraternité est de garder, transmettre, propager et confesser la Foi. De combattre, en conséquence, toutes les erreurs et les hérésies professées par « l’église conciliaire » qui l’affaiblissent et la corrompent. De maintenir sa protestation contre ces erreurs et ces hérésies, alors même que certaines concessions lui seraient faites, tant que les principes de la révolution conciliaire n’ont pas été désactivés. Enfin, dans les circonstances actuelles, et conformément à la déclaration du Chapitre Général de 2006 ainsi qu’à la stratégie sans cesse répétée par notre Supérieur Général, de ne pas accepter de conclure des accords canoniques avant d’avoir obtenu la certitude morale que Rome ait renoncé aux principes mortifères du Concile. Voilà ce qui fait l’essentiel de notre combat. Aucune des questions que vous posez ne touche à cela seul qui est essentiel. »

J’avoue que de semblables affirmations m’ont désorienté un peu plus. Selon le Supérieur du district, il serait accidentel :

  • ´ que le rite romain de la Sainte Messe ait perdu sa condition de seule forme ordinaire et officielle ;
  • ´ que la Rome antichrist et moderniste l’ait humilié en le reléguant au rang de « forme extraordinaire » et en l’unissant au « rite bâtard » ;
  • ´ que ne soit pas lavé l’honneur des évêques consacrés, des deux évêques consécrateurs, de la Fraternité, de toute l’Œuvre de la Tradition, et surtout l’honneur de l’Église ;
  • ´ qu’on ne fasse plus l’identification entre l’Église officielle et l’Église moderniste…

Tandis que je réfléchis à une réponse, arrive la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs Nº 74, qui confirme les ambiguïtés et les contrevérités déjà dénoncées, en même temps que l’intention de discuter avec la Rome antichrist et moderniste sans exiger d’elle des explications ni réfuter sa fausseté. Toute cette stratégie, pourtant bien claire en elle-même, est cachée derrière « l’écran de fumée » des 12.000.000 de chapelets. Cette Lettre a motivé les commentaires de l’Annexe IX page 33.

CEST A CE MOMENT QUE JE DÉCIDE DE QUITTER LA FRATERNITÉ

En effet, comme le dit le Père Leonardo Castellani : “Vivre « en protestant » ce n’est pas un idéal religieux. On proteste une fois contre un abus ; et ensuite on commence à vivre contre l’abus ou en-dehors de l’abus.

Après avoir essayé de « vivre contre l’abus » pendant ces derniers mois, présentant mes « protestations » de manière privée, j’en suis arrivé à la conclusion suivante :

– ou bien l’abus allait m’expulser (me mettre dehors), si je continuais à vivre contre lui,

– ou bien je devais prendre la décision de vivre en dehors de l’abus.

De même que j’avais eu à lutter dans la chère paroisse réactionnaire de mon adolescence ; de même que j’ai dû prendre la décision de choisir un séminaire en dehors du diocèse de Buenos Aires pour le quitter trois ans plus tard, aujourd’hui, après trente années, j’ai choisi d’abandonner la Fraternité Saint Pie X. J’assume la responsabilité de cette décision pour défendre résolument ma foi et mon sacerdoce, attaqués par la Rome antichrist et moderniste, inspiratrice et propagatrice de l’hérésie conciliaire.

Ma résolution de partir étant déjà prise, le 29 avril je répondis brièvement au courrier du Supérieur du District daté du 18 avril : Aucune de vos lettres n’a apporté de réponse claire et précise à mes questions. Mais rassurez-vous : vous pouvez être certain à présent que je ne reviendrai plus sur ces sujets ; je vois que c’est inutile…

Il restait encore une surprise à venir, et non des moindres. Le 7 mai j’ai reçu une lettre du Supérieur Général, Monseigneur Fellay, datée du 11 avril. Premier courrier après le 3 juin 2005 !

Il est triste de constater qu’il n’a pas eu d’autre but en m’écrivant que de manifester son agacement, brandir des menaces et proférer des insultes.

L’autorité invoquée, que je ne cesse pas de lui reconnaître, lui vient de Dieu, certainement, mais ne lui a pas été conférée pour insulter ses sujets. En agissant de la sorte, il démontre, une fois de plus, qu’il n’a pas d’autre argument que le volontarisme : « sic volo, sic iubeo, sit pro ratione voluntas ».

À ce stade des événements, ma réponse se contentera de donner une leçon à l’abus d’autorité. Mais il y aura encore une réponse, et de sa part, et de la mienne. Voir en l’Annexe X ces quatre lettres, page 35.

Je suis parfaitement conscient de l’immense responsabilité que je dois assumer ; à partir de maintenant je serai considéré comme « clericus vagus », sans aucune reconnaissance, ni de l’Église officielle (il y a 30 ans que j’ai renoncé à elle), ni de l’Œuvre de la Tradition qui adhère au nominalisme et au volontarisme des actuelles autorités de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, ce nominalisme et ce volontarisme les empêchant de continuer le bon combat pour l’Église Catholique contre l’Église Officielle, conquise par le Conciliarisme.

Ce motif, ajouté à l’outrage envers la Très Sainte Vierge Marie et à la tentation contre Dieu constitue la raison ultime de mon départ. Voir Annexe XI, page 43, points 7), 15), 16), 17) et18).

Si c’est nécessaire, je répète une fois de plus que je conteste et estime nuls et sans valeur, tant de droit que de fait :

— le Motu proprio Summorum pontificum, du 7 juillet 2007, qui prétend assimiler le Sacro-saint Rite Romain de la Sainte Messe au « rite bâtard montinien »,

— les prétendues excommunications de 1988, le Décret qui essaie de les déclarer et le Décret du 21 janvier 2009 qui tente de les lever, en laissant croire qu’elles étaient valables.

Ces contestations et leurs conséquences, je les considère comme une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles. Ceux-ci, en effet, ont le droit absolu de savoir que le prêtre auquel ils s’adressent n’est pas en communion avec une église falsifiée, évolutive, pentecôtiste et syncrétiste.

La divine Providence a voulu que Monseigneur Lefebvre, 21 jours avant sa mort, écrive ces paroles aussi consolantes que prophétiques ; c’est à elles je fais appel à présent :

« Le restaurateur de la chrétienté c’est le prêtre par l’offrande du vrai sacrifice, par la collation des vrais sacrements, par l’enseignement du vrai catéchisme, par son rôle de pasteur vigilant pour le salut des âmes. C’est auprès de ces vrais prêtres fidèles que les chrétiens doivent se regrouper et organiser toute la vie chrétienne. Tout esprit de méfiance envers les prêtres qui méritent la confiance diminue la solidité et la fermeté de la résistance contre les destructeurs de la Foi ». (Préface du n°1 de la « Documentation sur la Révolution dans l’Église », Écône, le 4 mars 1991).

À Fort de France, le 4 août 2009,

Père Juan Carlos Ceriani

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Written by Cave Ne Cadas

août 10th, 2009 at 11:14 pm