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LE CHIEN DE MON VOISIN

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Abbé Juan-Carlos Cériani nous donne une traduction de la Nouvelle de l’abbé Castellani « Le chien de mon voisin » et une adaptation qu’il en a faite à Mgr Fellay.

LE CHIEN DE MON VOISIN

Mon voisin avait un chien qui, de temps en temps, rentrait dans notre maison pour y voler de la viande.

Nous, les garçons, nous passions souvent chez ce voisin pour lui voler ses figues.

Et il arriva un jour que le chien nous aperçut dans la propriété de son maître, alors qu’il se trouvait lui-même maraudant dans notre cuisine.

Que fit-il ? Aboya-t-il là où il se trouvait ? Jamais de la vie ! Il abandonna aussitôt son larcin, repassa silencieusement par le trou de la clôture, fit prudemment un détour par l’arrière de la maison afin que nous ne le voyions pas, et rentra furtivement dans sa niche… d’où il ressortit presque aussitôt en aboyant avec le plus grand sérieux, comme si, de toute sa vie, il n’avait jamais brisé une assiette.

Mais dans sa voix on sentait son embarras, sa honte et son manque de conviction : il n’avait pas la conscience tranquille.

Il aboyait, le pauvre, parce c’était son devoir d’aboyer, mais tout en prenant le ferme propos de ne plus voler même un os, quand bien même il devrait connaître toutes les famines du monde, comme par le passé.

Que tous ceux qui ont pour métier de prêcher la vertu au prochain aient au moins l’honnêteté du chien de mon voisin.

APPLICATION

Il y avait un évêque de la Tradition et pour la Tradition qui s’était rendu dans la Rome antichrist, moderniste et libérale, alors qu’il n’aurait pas dû y aller.

Benoît XVI, de temps à autre et fort machiavéliquement, lançait bien des œillades du côté de la Tradition, mais il continuait tranquillement à avancer sur le chemin de la nouveauté dans la continuité.

Et il arriva que, tandis que l’évêque de la Tradition et pour la Tradition déclarait que « nous voulons que la Rome présidée par Benoît XVI nous reconnaisse comme de vrais évêques » et que « peut-être nous sommes beaucoup plus proches du pape que ce qu’il semble », il réalisa tout à coup que Benoît XVI était en train d’annoncer Assise III et la béatification de Jean-Paul II.

Que fit-il ?

Délaissant pour l’heure ses illusions romaines, il fit prudemment, par l’arrière de Rome, un détour diplomatique et politique, sachant que Rome comprend très bien la politique… il rentra furtivement à Saint Nicolas de Chardonnet… d’où il ressortit presque aussitôt en aboyant avec le plus grand sérieux, comme si, de toute sa vie, il n’avait jamais brisé une assiette … bien qu’avec le Te Deum pour le Motu Proprio et le Magnificat pour le Décret de la levée de l’excommunication il ait déjà brisé toute la vaisselle de la Tradition…

Il a aboyé, certes… Mais dans sa voix on sentait son embarras, sa honte et son manque de conviction : il n’avait pas la conscience tranquille.

Il a aboyé, le pauvre, parce que c’est son devoir…

Espérons qu’il ait pris le très ferme propos de ne plus continuer le dialogue avec la Rome antichrist, moderniste et libérale, quand bien même il devrait connaître toutes les famines du monde, comme par le passé.

Abbé Juan-Carlos Cériani ; traduction de la Nouvelle de l’abbé Castellani « Le chien de mon voisin » et une adaptation qu’il en a faite à Mgr Fellay.

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Nous remercions chaleureusement l’abbé Cériani pour ce texte et le correspondant qui nous l’a fourni.

Written by Cave Ne Cadas

janvier 26th, 2011 at 5:32 pm

Assise 2011 et la Neo-FSSPX… des chiens aboient

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Le scandale d’Assise continuera en octobre 2011… des chiens aboient !

La Neo-Fraternité Saint-Pie X et Assise 2011

Nous publions un commentaire faisant suite à un court article de notre confrère Argentin Radio Cristiandad, intitulé « Solo para inocentes » au sujet de l’homélie de Mgr Fellay à Paris le 9 janvier.

Il y a des gens qui chantent faux ; en général ce n’est pas leur faute…

Mais depuis quelque temps, il y a aussi des chiens qui aboient « faux ». Et c’est d’autant plus surprenant qu’on ne s’attendait plus à entendre aboyer ces chiens-là. Il y a peu encore, ils ne bronchaient pas et voilà qu’à présent ils se déchaînent. « Tant mieux, direz-vous, ils font honnêtement leur devoir de chien. »

Hélas, leurs hurlements sonnent affreusement faux !

Sur La Porte Latine, en page d’accueil, c’est un véritable concert à propos de la prochaine réunion interreligieuse prévue à Assise en octobre prochain : sermon et conférence de Mgr Fellay le 9 janvier à Paris, communiqué de l’Abbé de Cacqueray, supérieur du district de France, communiqué de l’Abbé Wailliez, supérieur du district du Benelux et sermon de l’Abbé Champroux, collaborateur à Bruxelles.

À la place de toutes ces publications, un unique et ferme communiqué officiel de Menzingen publié sur tous les sites de la Fraternité aurait été le bienvenu et se serait montré infiniment plus efficace à Rome, et plus conforme au bien des âmes …

Il y a bien eu récemment deux communiqués officiels de Menzingen mais ils concernaient, pour l’un, Mgr Williamson et pour l’autre, les propos du pape dans « Lumière du Monde »  au sujet du préservatif…

Par contre, quand le plus haut responsable de l’église dite « officielle », convoque une réunion interreligieuse, il n’y a pas de communiqué officiel … Il faut se contenter d’un sermon et d’une conférence de Mgr Fellay où il se garde bien de nommer Benoît XVI. Voilà déjà un aboiement qui sonne « faux ».

Continuons donc avec la lecture des publications de La Porte Latine au sujet d’Assise.

Dans le communiqué du supérieur du district de France on apprend :

Qu’« il faut cesser de tourner autour du pot et de se payer de mots, de se mentir à soi-même et de mentir aux hommes. C’est une tromperie d’invoquer encore la vertu d’obéissance pour demander aux catholiques de se soumettre lorsque la Foi Catholique elle-même se trouve être mise en cause. »

Très bien, M. le Supérieur ! mais à peu de mots près, on pourrait attribuer ces propos aux autorités de la Fraternité au sujet :

–     du Motu Proprio (lorsque la Sainte Messe a été ravalée au rang de la messe bâtarde) ;

–     de la levée des excommunications (lorsque l’opération-survie de la Tradition – et donc l’opération-survie de l’honneur de la Sainte Église –, a été trahie) ;

–     et des discussions avec Rome.

Et pourquoi tout à coup, de votre part, M. le Supérieur du district de France, cette réaction bruyante ? Pourquoi tirez-vous sur votre chaîne en montrant les dents ?

« Comment, au nom de l’obéissance au pape, a-t-on le droit, non pas de soutenir mais même de garder simplement le silence en face d’un tel scandale ? Non seulement, la réunion d’Assise ne doit pas être soutenue mais le silence n’est plus de mise ».

« Le silence n’est plus de mise » maintenant. L’année dernière, pour un autre supérieur de district, il était « temps de parler ». À présent, et pour d’autres raisons,  il est grand temps d’aboyer ! ! ![1]

Pourquoi tout ce tapage ?

Pourquoi tout ce tapage, alors que, depuis l’an 2000, le silence a été, plus que de raison, de mise à la Fraternité St Pie X ? Et tous ceux, laïcs ou consacrés, qui ont cherché à le rompre pour dénoncer le danger ont été traités comme des « chiens galeux » et renvoyés dans leur niche avec un bon coup de pied. Certains y sont encore… D’autres ont préféré briser leurs chaînes et renoncer à leur pitance quotidienne pour pouvoir continuer librement à dénoncer le danger …

Pourquoi tout ce tapage au district de France ? À défaut de communiqué officiel de Menzingen, l’Abbé de Cacqueray voudrait-il « monter au créneau » ?

« Il est donc lamentable de chercher à se dissimuler derrière des raisonnements faux qui essaient de gommer et d’effacer les contradictions évidentes qui opposent les agissements du pape et des évêques actuels avec ceux de tous leurs prédécesseurs. »

« La perspective de la réitération d’Assise, pour en fêter le vingt-cinquième anniversaire pose donc à tout catholique un cas de conscience évident que personne n’a le droit d’éluder. »

Cette situation n’est pas nouvelle et ces propos sont bien oiseux ! Depuis le Concile, tout vrai catholique a bien compris qu’il ne peut suivre la Rome « officielle » et que pour rester fils soumis de la Sainte Église, il doit accepter d’être traité de rebelle.

« L’obéissance aveugle recommandée par l’abbé Hygonnet de la Fraternité saint Pierre est-elle catholique ? Comment, au nom de l’obéissance au pape, a-t-on le droit, non pas de soutenir mais même de garder simplement le silence en face d’un tel scandale ? »

Pourquoi tout ce tapage, donc ? Serait-ce uniquement pour se justifier face à une attaque de l’Abbé Hygonnet de la Fraternité St Pierre en Belgique ? Une attaque qui constitue en une simple feuille que ce prêtre a distribuée à ses paroissiens à la sortie de la messe. On ne la trouve même pas sur internet. Seuls des passages sont cités dans le communiqué de l’Abbé Wailliez. En soi il n’y a rien de bien nouveau et l’Abbé Hygonnet est logique avec sa position de « rallié ».

Pourquoi ne pas accepter d’être, comme Notre-Seigneur, méprisés et mal jugés parce que nous défendons la Vérité ? Voilà beaucoup de bruit pour rien. Est-ce pour vous donner bonne conscience, Monsieur le Supérieur du district de France, ou est-ce pour étourdir les pauvres fidèles qui, du coup, risquent de perdre de vue le vrai danger ?

Le communiqué du supérieur du district du Benelux, M. l’abbé Wailliez, vaut lui aussi son pesant d’os !

« La Fraternité Saint-Pie X n’a aucune intention de « rompre avec Pierre ». Rome prête même une oreille attentive à nos objections sur la doctrine et l’orientation du concile et de l’après-concile (cf. les discussions doctrinales en cours). Et c’est certainement grâce aux diverses réactions scandalisées (de la Fraternité Saint-Pie X, mais encore de la conférence épiscopale kényane et de plusieurs théologiens pourtant réputés « ratzinguériens ») que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est intervenue et a clarifié les propos ambigus du pape sur l’usage du préservatif. »

Voilà qui est clair : « Pierre », c’est l’actuelle « contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste » avec laquelle Mgr Lefebvre et les supérieurs de la Fraternité ne voulaient pas être en communion en 1988. Et en 2011, c’est sous la plume d’un autre supérieur que l’on trouve ces mots : « La Fraternité Saint-Pie X n’a aucune intention de « rompre avec Pierre » !

Mais ce n’est pas tout :

« Le congrès d’Assise ne relève pas non plus d’un acte du Magistère, mais d’un « show » médiatique – à but certes louable (la paix dans le monde) – qui de facto met la seule véritable Église du Christ au même rang que les autres religions. Ce qui laisse entendre qu’on peut prier Dieu dans le culte qu’on veut et qu’il exauce volontiers de telles prières. »

« Le congrès d’Assise ne relève pas non plus d’un acte du Magistère »…  Mais qu’est-ce que le magistère, sinon le pouvoir d’enseigner, fondé sur l’ordre de Notre Seigneur aux apôtres : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ; allez donc enseignez toutes les nations… ».

Or le congrès d’Assise compromet gravement la mission d’enseigner toutes les nations… c’est-à-dire le pouvoir de conserver, d’expliquer et de propager parmi les hommes les vérités révélées par Dieu.

-&-

Ces aboiements déchaînés qui devraient rassurer les fidèles et éloigner le danger moderniste, ne réussissent même pas à convaincre…

Sont-ils, ces prêtres,  à force d’accepter une situation équivoque, à force de cautionner d’imprudents rapports avec Rome, devenus comme le « chien de mon voisin » du Père Castellani[2] ?. Ont-ils honte ? Ont-ils peur ? Ou bien manquent-ils de conviction à cause de leur conscience troublée ?

Il est certain qu’entourées de tels gardiens, les âmes ne sont plus à l’abri des « loups ravisseurs ».

Idéfix, le petit chien gaulois

Source : Radio Cristiandad

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[1] Allusion à un éditorial de l’Abbé Bouchacourt « Il est temps de parler » paru sur La Porte Latine en octobre 2009 auquel l’Abbé Cériani a répondu par une lettre ouverte adressée à tous les prieurs de France.

[2] Il s’agit d’une nouvelle de l’Abbé Castellani « le chien de mon voisin ». Ce chien a pénétré dans la maison voisine pour voler de la viande à la cuisine. Ce faisant il aperçoit les enfants de la maison où il se trouve qui, de leur côté, sont passés chez son maître pour lui voler ses figues. Il abandonne la viande, repasse rapidement, mais en cachette, chez son maître, file à sa niche et en ressort pour aboyer vigoureusement… mais ses aboiements paraissent bizarres, ils sonnent « faux » : est-ce par honte ? est-ce par peur ? ou manque-t-il de conviction à cause de sa conscience troublée ? Récemment, un commentariste a rappelé cette nouvelle sur Radio Cristiandad (à la suite de l’article « Solo para inocentes ») et a fait un parallèle entre ce chien et Mgr Fellay à propos de ses déclarations du 9 janvier à Paris sur la prochaine réunion d’Assise.

Written by Cave Ne Cadas

janvier 26th, 2011 at 3:30 pm

Réfutation par Bruno Saglio (ESR) des erreurs de l’abbé Gleize (FSSPX)

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Nous revenons sur la dernière publication de la  revue La Voix des Francs Catholiques, N° 16 des Éditions Saint-Remi, dans laquelle Monsieur Bruno Saglio corrige les erreurs de l’abbé Jean-Michel Gleize présenté comme un « gros travailleur et particulièrement intelligent » par le site www.summorum-pontificum.fr ! de tendance Ecclesia Dei-pro-Benoît-XVI.

Nous pouvons constater effectivement son « niveau de compétence » dans ses allégations sur l’Infaillibilité Pontificale, sur le pape Honorius et sur Saint Libère – toujours la même rengaine coté FSSPX ! – :

Jean-Michel Gleize

Jean-Michel Gleize démontre à la fois son ignorance et son manque de respect scrupuleux de la probité intellectuelle.

Dans la revue (FSSPX) VU DE HAUT, N° 14, automne 2008, l’abbé Gleize, dans son désir de vouloir insinuer que les Papes légitimes ont pu, dans le passé, se tromper en matière de Foi ou en des domaines touchant à la Foi, a publié un article où il ne craint pas de ressusciter les fausses allégations historiques et les arguments et commentaires fallacieux et controuvés, brandis déjà il y a plus de 130 ans avec impudence par les ennemis hérétiques de la constitution dogmatique Pastor aeternus qui a défini le Dogme de l’Infaillibilité pontificale, et qui fut promulguée en 1870 par le Pape Pie IX lors du Concile Vatican I à Rome.

Dans cet article, il est conduit, pour les besoins de sa cause, à mettre en doute fallacieusement la fiabilité des plus grands historiens de l’Église tels Darras et Rohrbacher, et dans cette tentative démontre à la fois son ignorance et son manque de respect scrupuleux de la probité intellectuelle.

Il est pourtant professeur à Écône, et membre de la prétendue « commission théologique » de la Fraternité saint Pie X : il a en effet été chargé par Mgr Fellay – lequel a déjà montré récemment lui aussi sa profonde ignorance et sa malhonnêteté intellectuelle sur ce même sujet historique – des prétendues « négociations doctrinales » avec la Rome moderniste, « œcuménique » mondialiste maçonnique de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI.

L’éditeur Bruno Saglio, ancien séminariste d’Écône, lui répond et le réfute comme il le mérite dans le dernier numéro de la revue « La Voix des Francs catholiques », n°16, avril 2010 : voici cette réponse de Bruno Saglio, l’article de l’abbé Gleize étant placé en annexe.

Source : Virgo-Maria.org

Précisons que Bruno Saglio a été renvoyé du séminaire d’Écône pour n’avoir pas accepté le Serment (ou pacte ?) de « Déclaration de Fidélité aux Positions de la Fraternité Saint Pie X ».

Par un tel serment, tous les prêtres de la FSSPX s’obligent à partager et cautionner le comportement scandaleux et hérétique de NN.SS. Fellay, Tissier, de Galarreta et Williamson. Un prêtre, ancien de la FSSPX, disait que tout semble indiquer que cette Fraternité est comme « envoûtée ». Ne serait-ce pas à cause de ce serment qui est comme un pacte, et les lient à cette secte Conciliaire gnostique et diabolique ?

Télécharger La Voix des Francs Catholiques, N° 16

LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE Mgr BERNARD FELLAY

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Deux fidèles du Mexique, inquiets de tout ce qu’ils voient et entendent à propos de Rome à la FSSPX depuis un certain temps, et après avoir en vain demandé conseil à leurs prêtres, ont adressé une lettre à Mgr Fellay le 15 décembre 2009. À ce jour, ils n’ont reçu ni réponse ni accusé de réception. C’est pourquoi, face à ce silence, ils ont publié cette lettre sous forme de Lettre Ouverte sur le site de Radio Cristiandad en Argentine le 12 février dernier. L’Abbé Ceriani a demandé d’en faire une traduction en français et de la publier en France. Ce qui est intéressant dans cette lettre est que les auteurs opposent Mgr Fellay à lui-même, montrant le changement dans ses propos depuis quelques années

LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE Mgr BERNARD FELLAY,

SUPÉRIEUR GÉNÉRAL DE LA FSSPX

Quelques fidèles d’un modeste Centre de Messe du Mexique ont envoyé le 15 décembre 2009 une lettre au Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, Mgr Bernard Fellay, pour lui exposer quelques questions sur des sujets qui provoquent doutes et inquiétudes parmi les fidèles traditionalistes de diverses localités.

N’ayant obtenu à ce jour ni réponse ni accusé de réception, ils ont décidé de publier cette missive en forme de Lettre Ouverte, afin d’être assurés qu’elle atteigne bien son destinataire et puisse servir d’écho à tous les fidèles que la situation actuelle rend perplexes.

Ces fidèles espèrent que Mgr Fellay, en tant que Supérieur Général de la congrégation religieuse à laquelle ils doivent tant, daignera leur prodiguer ses conseils éclairés en un moment où ils se trouvent dans l’obscurité la plus complète.

Que personne ne voie dans cette lettre une volonté d’offenser les supérieurs de la Fraternité Saint Pie X ou à la Fraternité elle-même. Nous souhaitons être guidés par le même esprit qui a guidé Monseigneur Marcel Lefebvre et Monseigneur de Castro Mayer et beaucoup de prêtres et de fidèles lorsque, brebis désemparées, ils se sont adressés aux autorités comme à leur berger.

*****

Monseigneur Bernard Fellay
Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X

Excellence Révérendissime

Devant la confusion provoquée par la grande diversité d’avis, actes et déclarations des autorités de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X au sujet des relations avec le Vatican, beaucoup de fidèles ont décidé de ne pas se laisser dominer par l’inquiétude et ont réaffirmé leur confiance en la congrégation fondée par Mgr Marcel Lefebvre en allant confier aux prêtres leurs doutes.

Malheureusement, beaucoup de ces prêtres n’étant pas en mesure de répondre, leurs avis ont manqué de conviction et bien souvent ils se sont contentés de conseiller la confiance envers les autorités de la Fraternité.

C’est la raison pour laquelle nous vous adressons fort respectueusement les questions suivantes

  • Excellence, nous devons faire confiance, mais à quelle autorité ?
  • A celle qui, en 2003, rejetait un accord ponctuel avec Rome à cause de son esprit syncrétiste et qui écrivait que « C’est avec horreur et dégoût que nous nous distançons d’une telle façon de voir l’église et de vivre la “communion”. Comment peut-on prétendre que la “Rome” moderniste aurait changé, qu’elle deviendrait favorable à la Tradition ? Quelles illusions ! » [[1]],
  • ou dans l’autorité qui, en 2009, annonce avec grande joie que les conditions sont réunies pour que commencent les entretiens entre le Vatican et la Fraternité Saint Pie X, entretiens qui, de fait, sont déjà commencés ?

Il n’y aurait aucune raison de formuler cette question si cette Rome moderniste avait changé en s’éloignant de cette « façon de vivre la communion » syncrétiste qui causait encore tant de répulsion dans un proche passé [[2]]. Bien au contraire, les autorités vaticanes, et le Pape lui-même, continuent à prendre part à des pratiques « œcuméniques » et en acceptant ces mêmes pratiques dans divers diocèses. Mgr de Galarreta l’exprime bien clairement : Benoît XVI « lui-même se sent entièrement et théologiquement attaché au concile Vatican II. Son enseignement et son gouvernement de l’Église s’inscrivent directement dans l’esprit du Concile. La preuve est qu’il veut nous incorporer dans l’Église officielle, selon une conception œcuménique. Il pratique un œcuménisme à notre égard. »  [[3]]

  • Excellence, nous insistons respectueusement : on nous demande de faire confiance, mais en quelle autorité devons-nous nous confier ?
  • En celle qui, autrefois, faisait siens les mots du Bref Examen Critique des Cardinaux Ottaviani et Bacci qui affirme que la messe de Paul VI, le Novus Ordo Missae, « s’éloigne de manière impressionnante, tant dans l’ensemble que dans le détail, de la théologie catholique » [[4]] ?
  • ou dans l’autorité qui se réjouit du Motu proprio Summorun pontificum, dans lequel on affirme expressément que « Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « Lex orandi » de l’Église » ; et aussi que « Ces deux expressions de la « Lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église » ?

Comment comprendre que la Fraternité Saint Pie X fête un Motu proprio qui affirme que la messe bâtarde de Paul VI (ainsi qu’elle a été appelée par Monseigneur Lefebvre) et la Sainte Messe correspondent à la même lex credendi ? À quel moment la messe de Paul VI a-t-elle cessé de s’éloigner de la théologie catholique ? De grâce, veuillez nous l’expliquer.

  • Excellence, avec le même respect, nous demandons à nouveau : en quelle autorité devons-nous faire confiance ?
  • En celle qui, en 2006, a dit ne pas pouvoir demander la levée d’excommunications inexistantes ?
  • ou en celle qui, en 2009, a reconnu avoir sollicité une telle levée et l’a fêtée en faisant chanter le Magnificat dans toutes les chapelles et en remerciant publiquement et formellement Benoît XVI ?

Excellence, de grâce veuillez répondre à ces questions afin que nous, qui avons voulu et continuons à vouloir être fidèles à la véritable Église, nous ne nous sentions pas abandonnés par ceux à qui nous devons tant.

En 1988 il y avait satisfaction et joie dans la Fraternité d’être déclarée excommuniée par « ce système qui se qualifie  lui-même d’église Conciliaire » au point que des prêtres et même des séminaristes sollicitaient que l’excommunication soit rendue étendue à eux. Comment comprendre, à présent, que l’on ait demandé avec insistance la levée de cette excommunication ?

  • Excellence, en quelles autorités devons-nous nous confier ?
  • En celles qui affirment ne pas reconnaître la validité de l’excommunication? [[5]]
  • ou en celles qui, publiquement, ont remercié pour l’absolution de cette excommunication au même temps qu’elles l’acceptaient comme opérante? [[6]]

Nous supplions humblement et respectueusement votre réponse à cette question, puisqu’à diverses reprises les autorités de la Fraternité, s’adressant aux fidèles, ont déclaré qu’elles rejetaient la validité de cette excommunication ; tandis que dans la lettre de remerciement à Benoît XVI, signée par les quatre évêques, elles ont reconnu que l’excommunication a été opérante depuis les consécrations épiscopales de 1988 jusqu’au 21 janvier 2009.

À la vue de toutes ces contradictions, qui pourrait nous reprocher notre méfiance ?

  • Excellence, permettez-nous encore une question : qu’est devenu le respect dû à la Très Sainte Vierge Marie que la Fraternité a toujours professé ?
  • Nous le demandons parce qu’on lui attribue maintenant la publication par Benoît XVI du motu proprio Summorum pontificum, par lequel il a humilié la Sainte Messe de toujours. On a attribué également à la Mère Dieu et Notre Dame la levée par Rome d’excommunications inexistantes par un décret qualifié de « très déplorable » par le Père Bouchacourt ;  décret dont Mgr de Galarreta a dit qu’ « il ne répond pas à la vérité ni à la justice ». [[7]]

Comment comprendre qu’on puisse dire que ces documents sont des grâces accordés par Marie toujours Vierge ? Comment expliquer qu’une telle affirmation, considérée par beaucoup comme blasphématoire vienne de ceux qui dirigent la Fraternité Saint Pie X ?

  • Excellence, vous nous avez mis en garde sur ce qui s’est passé à Campos, plus d’une année après leur ralliement : « Ainsi, petit à petit, le combat s’estompe et on finit par s’accommoder de la situation. À Campos même, tout ce qui est positivement traditionnel est conservé, certes, donc les fidèles ne voient pas de changement, sauf les plus sagaces, qui remarquent la tendance à parler davantage et respectueusement des déclarations et événements romains actuels en omettant les mises en garde d’autrefois et les déviations d’aujourd’hui ; le grand péril est alors de finir par s’accommoder de la situation et de ne plus essayer d’y remédier… » [[8]]
  • Que devons-nous penser maintenant que l’on peut observer le même processus à la Fraternité de Saint Pie X ?
  • À présent on parle plus fréquemment et respectueusement de Rome. Il suffit de lire les lettres de remerciement pleines de respect et d’éloges pour Benoît XVI ; ou remarquer comment vous-même, Excellence, avez parlé de lui comme « une personne intègre qui a une grande préoccupation pour l’Église ».
  • Maintenant la Fraternité omet les avertissements qui, dans le passé, dénonçaient les erreurs de l’église moderniste. Où est le communiqué officiel de la FSSPX à propos de la dernière encyclique de Benoît XVI ?
  • Depuis plus d’une année, la Fraternité a pratiquement cessé de dénoncer les déviations de l’église postconciliaire, allant même jusqu’à sanctionner les prêtres et les fidèles qui l’ont fait.
  • Qu’a-t-il été dit à propos de tous les actes « interreligieux » (apostasies manifestes) auxquels a pris part Benoît XVI au cours de l’année 2009 ?
  • Serait-ce que la Fraternité essaye de s’accommoder de cette situation ? Serait ce qu’elle ne veut plus y mettre remède ?

Ainsi donc, ces paroles que vous écriviez, Excellence, en 2003 à propos de Campos, paraissent aujourd’hui pouvoir être appliquées à la Fraternité sans grande difficulté.

  • Excellence, on nous demande de remettre notre confiance entre les mains des autorités de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, mais comment pourrions-nous le faire quand nous apprenons que l’un de vos prêtres, l’abbé Grégoire Celier, a été autorisé à publier dans un « agenda moderniste » dédié à Benoît XVI, un commentaire par lequel il appelle de ses vœux un rite pleinement satisfaisant, fruit du mélange des liturgies moderniste et traditionaliste ? [[9]] Comment le faire après avoir appris que ce même prêtre a déjà proposé ce mélange par lequel la liturgie traditionnelle serait contaminée par le modernisme et que ce prêtre, après trois années, n’a pas présenté de rétractation à ce sujet et n’a pas été sanctionné ? [[10]]

Depuis quand la Fraternité de Saint Pie X a-t-elle cessé de considérer comme pleinement satisfaisante la Sainte Messe de toujours ? Depuis quand considère-t-elle que, le mélange de la liturgie traditionnelle et la liturgie moderniste puisse devenir un rite pleinement satisfaisant ?

  • Excellence, les fidèles qui ont essayé d’élever la voix pour avertir du danger provenant des erreurs précédemment indiquées, sont l’objet d’attaques de la part de certains prêtres, qui leur reprochent de juger les autorités et les en punissent.

À tout ceci nous répondons en faisant nôtre les mots avec lesquels Votre Excellence a répondu à des accusations semblables : « La simple exposition de faits », par exemple toutes les contradictions précédemment indiquées, les offenses à la Très Sainte Vierge Marie, le double discours employé quand on s’adresse aux fidèles et quand on fait des déclarations aux medias ou au Vatican, etc., « ne veut pas dire que nous nous érigions en juge » des autorités de la Fraternité. « Ou bien alors, il faut renoncer tout simplement à penser. » [[11]]

Ainsi donc, avec un respect profond, nous terminons cette lettre en nous demandant avec consternation : Où se dirige Monseigneur Fellay ? Où conduit-il les prêtres, frères et séminaristes que Dieu lui a confiés ? Où conduit-il les fidèles qui le suivent avec confiance ? Que répondra-t-il quand Dieu lui demandera compte de toutes ces âmes ?

Bien à vous

Jaime Adolfo Flores Guerrero    –    Marco Antonio Flores Guerrero

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[1] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 65, le 8 décembre 2003.

[2] Son Excellence écrivait en juillet 2003 (Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 64) : « En clair, nous croirons que Rome fait vraiment un geste envers la Tradition si et lorsque celui-ci, d’une manière ou d’une autre, infléchira et corrigera la ligne générale anti-traditionnelle qui continue à empester l’Église. ».

[3] Cfr. Iesus Christus N° 121, 2009.

[4] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 62, 2002.

[5] Cfr. Sermon de Mgr Fellay de du 2 février 2006 ; Iesus Christus N° 121, 2009 ; Communiqué du Supérieur de la Fraternité Saint Pie X, 24 janvier 2009.

[6] Cfr. Lettre de remerciement des quatre évêques à Benoît XVI.

[7] Cfr. Iesus Christus N° 121, 2009.

[8] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 63, 2003.

[9] Cfr. Benoît XVI et les traditionalistes. Livre écrit par l’abbé Grégoire Celier avec le journaliste Olivier Pichon et qui est paru en février 2007.

[10] Cfr. Agenda Benoît XVI 2010. Éditions Terra Mare, France.

[11] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N°. 62, 2002.


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Written by Cave Ne Cadas

février 18th, 2010 at 12:29 pm

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Pour en finir avec les mensonges à propos des hérésies des papes Honorius et Libère et…

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Suite à la reprise de notre article « Monseigneur Fellay est un âne » par notre confrère Virgo-Maria.org, nous avons reçu une mise au point d’un de nos fidèles lecteurs :

Pour en finir avec les mensonges à propos des hérésies des papes Honorius et Libère et…

Honorius 1er

Saint Libère

Les théories des ennemis de l’Église à propos des Papes Vigile, Honorius ou saint Libère ont été réfutées par les meilleurs historiens catholiques, en particulier par Dom Guéranger (La Monarchie pontificale[1] ou encore Défense de la sainte Église romaine), le Cardinal Begin[2], Mgr Dechamps[3], les abbés Rohrbacher[4], Constant[5]… et surtout par les théologiens à Vatican I.

Car, il suffit de lire la lettre pastorale du 28 juillet 1870 de Mgr Plantier, évêques de Nîmes dans, Décrets & canons du CONCILE ŒCUMÉNIQUE ET GÉNÉRAL DU VATICAN (Victor Palmé 1873)[6], et dont voici un passage (Paragraphe XIII. Erreur sur l’histoire de l’Église Romaine elle-même, pp. LXI-LXIII) :

« La ligue, formée contre le succès de la définition, s’est jetée avec une ardeur triomphante sur la mémoire d’Honorius, persuadée que cette difficulté, mise en travers du torrent, le forcerait à reculer. On a fait tout ce qu’on a pu pour rendre la digue infranchissable. N’a-t-il pas été dit, sur un ton très-haut et très-insultant, que ce Pape avait formellement enseigné, comme Docteur universel, l’erreur du monothélisme ? N’a-t-on pas ajouté, toujours avec le même accent, que le sixième Concile général l’avait condamné comme hérétique ?

N’a-t-on pas enfin prétendu, sans rien rabattre de la première arrogance, que la condamnation prononcée par le sixième Concile, avait été acceptée par de grandes autorités contemporaines de ces débats, et surtout par quelques-uns des successeurs d’Honorius ? Thèses aussi fausses que surannées, et qui, en essayant de renaître, cette année, même sous des plumes d’Académiciens, n’ont pas trouvé le secret de devenir plus historiques et plus décentes. A mesure qu’elles se sont produites ; elles ont été réfutées avec un éclat de science et de raisonnement qui nous dispense de reprendre cette tâche. Nous nous bornerons à vous faire observer que le démenti le plus décisif qui pût être opposé à ces révoltantes falsifications de l’histoire, à ces odieux outrages gratuitement infligés au Saint-Siège, c’est la définition même de, l’infaillibilité. Qui osera dire désormais que l’erreur s’est assise sur la chaire de Pierre, et qu’un de ceux qui l’ont occupée, s’appelât-il Honorius, a professé l’hérésie ? Avant-de se rendre au Concile, les Pères avaient tous approfondi cette question ; pendant le Concile, ils l’ont une fois encore et longuement débattue ; ils ont éclairé tous les faits entourés de nuages ; ils ont examiné, sans en admettre aucune, les plus graves et les plus délicates objections. Rien ne les a fait ni hésiter, ni reculer devant la rédaction de leur décret. Et maintenant qu’il est porté, ce décret lui-même n’abrite pas seulement l’avenir, il couvre encore le passé. Il nous assure que les successeurs de Pie IX, comme Pie IX lui-même, ne failliront jamais dans la foi ; il nous est aussi garanti que les prédécesseurs de Pie IX, quels qu’ils aient été, n’ont pas failli davantage. Pas plus Honorius que Vigile, pas plus Vigile que Libère n’ont échappé au bénéfice de ce privilège.

Comme Vicaires de Jésus-Christ, ils n’ont eu dans leur enseignement aucune éclipse réelle, parce qu’il n’y en a point eu de possible. La promesse faite au prince des Apôtres les a tous maintenus inébranlables dans la profession de la vérité.

C’est la conclusion naturelle, nécessaire, inévitable, de la définition suggérée par l’Esprit-Saint aux Pères du Vatican, et maintenant que nous avons le bonheur de la connaître, nous devons répéter, nous plus seulement avec l’accent de la certitude historique, mais encore dans le transport d’une conviction divine, cette belle acclamation du huitième Concile général : « Non, elle n’a pas été vaine cette admirable promesse du Maitre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Les effets ont prouvé la vérité des paroles, puisque le Siège Apostolique a toujours conservé sans tache la religion catholique et professé la sainte doctrine sans mélange d’erreur (Concil. Constantin. IV, act. 1. Concil. Tom. VIII, p. 988, 989) ».

Or, dans l’ouvrage cité, la lettre pastorale est immédiatement suivie par une lettre de Sa Sainteté Pie IX au même évêque de Nîmes, et dont voici le texte, pp. CXII-CXIII :

« La lettre pastorale par laquelle, Vénérable Frère, vous avez annoncé à votre peuple la définition par le Concile œcuménique du dogme de l’infaillibilité du Pontife romain enseignant ex cathedra, Nous l’avons reçue avec d’autant plus de satisfaction que par là votre dévouement absolu au Saint Siège se manifeste dans tout son jour, et que l’histoire vraie de toute la discussion se trouve restituée. »

Double résultat que Nous envisageons comme très utile aux fidèles, qui pourront aisément reconnaitre sur quels arguments théologiques puissants et sur quel solide fondement d’une tradition constante s’appuyait votre pieuse croyance et celle de la plupart de vos vénérables frères ; et d’un autre côté, combien les objections des dissidents étaient faibles, rebattues et cent fois écrasées, et par quels artifices ces objections avaient été rajeunies, soutenues et implantées dans les esprits. Or, comme des brochures sans nombre et des écrits périodiques, répandus par les soins de ces dissidents, avaient trompé beaucoup de lecteurs, soit en ce qui touche les difficultés de la question et son opportunité, soit eu ce qui touche la méthode suivie et la liberté apportée dans son examen, Nous ne doutons pas que votre publication n’ait très-opportunément remédié à ces erreurs.

Et que, en conséquence, elle n’ait ramené beaucoup d’esprits à une juste appréciation de la vérité des choses. C’est d’un cœur reconnaissant que Nous avons accueilli ce témoignage de votre zèle épiscopal et Nous souhaitons qu’il porte les fruits les plus abondants. En outre, comme gage de la faveur céleste et de Notre bienveillance spéciale, Nous accordons avec amour à Vous, Vénérable Frère, et à tout votre diocèse la bénédiction apostolique.

Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 6 octobre de l’an 1870, de notre Pontificat le vingt-cinquième.

Pie IX Pape

Le pape Pie IX fait donc siennes les paroles :

« Et maintenant qu’il est porté, ce décret lui-même n’abrite pas seulement l’avenir, il couvre encore le passé. Il nous assure que les successeurs de Pie IX, comme Pie IX lui-même, ne failliront jamais dans la foi ; il nous est aussi garanti que les prédécesseurs de Pie IX, quels qu’ils aient été, n’ont pas failli davantage. Pas plus Honorius que Vigile, pas plus Vigile que Libère n’ont échappé au bénéfice de ce privilège. »

Ainsi, un vrai pape ne peut enseigner l’hérésie et que le péché d’hérésie, au for externe et public, est incompatible avec la papauté. Un Pape hérétique, c’est un rond carré, donc impossible.

Par conséquent si un « pape » apparemment pape – seul ou avec les évêques – venait à attester comme liée à la Révélation une proposition que le magistère infaillible avait condamnée comme directement ou indirectement contraire à la Révélation, il faudrait nécessairement en conclure que nous n’avons pas affaire à un vrai pape.

Et donc, constatant que Montini et ses successeurs enseignent telle et telle hérésie (par exemple la liberté religieuse, Dignitatis Humanæ[7]), comme liées à la Révélation, on en tire la conclusion qu’il est IMPOSSIBLE qu’ils soient papes. Ils sont réellement des Anti-Christs, comme l’avait dit Mgr Lefebvre, mais malheureusement sans en tirer les conclusions nécessaires….

Et appliquant le principe de non contradiction, on en déduit, que tous les membres de la FSSPX qui reconnaissent les pseudo-papes, étant en union avec des hérétiques, sont de fait contre Notre-Seigneur. Et, selon le Canon II 2 du synode d’Antioche :

« S’il est prouvé qu’un évêque, un prêtre, un diacre ou un autre clerc reste en communion avec les excommuniés[8], il doit être excommunié[9] lui-même, parce qu’il bouleverse la discipline ecclésiastique. »

Et selon le canon 33 du synode de Laodicée :

« On ne doit pas prier en commun[10] avec les hérétiques et les schismatiques. »

Et saint Bonaventure d’écrire, concernant la sainte Communion :

« Ceci étant, les sacrements peuvent être administrés par les bons et les mauvais, par les fidèles et les hérétiques, dans l’Église et hors d’elle, mais en tenant compte que dans l’Église, ils sont administrés validement et fructueusement tandis qu’en dehors d’elle, ils sont administrés sans fruit bien que validement. »[11]

Toutefois :

« Toutefois, étant donné que personne ne peut être sauvé en dehors de l’unité de foi et de charité, unité qui nous constitue fils et membres de l’Église, les sacrements ne procurent pas le salut s’ils sont reçus en dehors de l’Église, bien que ce soient de vrais sacrements. Ils peuvent toutefois devenir utiles si la personne revient à la mère Église[12], unique épouse du Christ, cet époux qui ne reconnaît comme dignes de l’héritage éternel que les fils de cette même  Église. »[13]

Que celui qui peut encore comprendre, comprenne !

DAD


[1] R.P. Dom Prosper Guéranger, De la monarchie pontificale, Victor Palmé, 1870

[2] Louis Nazaire Bégin, La primauté et l’infaillibilité des souverains pontifes, L.H. Huot, Editeur, 1873

[3] Mgr Victor Auguste Dechamps, l’infaillibilité et le concile général, Paris, Magnin et Fils, 1869

[4] Rohrbacher, Histoire universelle de l’Église, Tome XII

[5] Abbé B.-M. Constant, L’histoire et l’infaillibilité des Papes, J.B. Pélagaud et Cie, 1859

[6]http://fidemservavi.info/Documents/infaillibilite-pontificale/Pelletier_decrets_canons_du_concile_vatican_I.pdf

[7]L’un des rédacteurs de Dignitatis humanae, le Père Congar, écrivit que d’après ce texte, la liberté religieuse était contenue dans la Révélation. Or il avoua lui-même qu’une telle affirmation était mensonge.

« À la demande du pape, j’ai collaboré aux derniers paragraphes de la déclaration sur la liberté religieuse : il s’agissait de montrer que le thème de la liberté religieuse apparaissait déjà dans l’Écriture, or il n’y est pas » (in : Éric Vatré : A la droite du Père, Paris 1994, p. 118). Quel aveu ! Déclarer qu’une doctrine est révélée, alors que l’on sait pertinemment que cela est faux ! Les évêques du conciliabule qui ont approuvé ce texte – dont Montini – sont des imposteurs !

La liberté religieuse est même contraire à la Révélation. Quand les juifs rendaient un culte au veau d’or, Moïse les a-t-il félicités ? II ne les a pas encouragés à « manifester librement l’efficacité singulière de leur doctrine pour organiser la société et vivifier toute l’activité humaine » (Dignitatis humanae, § 4).

L’inexistence du droit à la liberté religieuse est une vérité révélée. Dieu, par exemple, ordonna à Gédéon de renverser l’autel dressé à Baal par son propre père (Juges VI, 25). Le prophète Élie ÉGORGEA de ses propres mains les prêtres de Baal (3. Rois XVIII, 40). Or Élie est le plus grand des prophètes, puisqu’il fut spécialement honoré par NSJC lors de la Transfiguration (donc le Christ est contre la liberté religieuse).

Le successeur d’Élie, Elisée sacra Jéhu. Le roi Jéhu fit massacrer tous les fidèles de Baal, démolit l’autel et « ils démolirent aussi le temple de Baal et en firent un cloaque, ce qu’il est resté jusqu’à maintenant » (4. Rois X, 25 – 27). Ce cloaque à côté de Jérusalem s’appelle la Géhenne… « La liberté religieuse demande, en outre, que les groupes religieux ne soient pas empêchés de manifester librement l’efficacité singulière de leur doctrine pour organiser la société et vivifier toute l’activité humaine » (Dignitatis humanae, § 4). Or le Christ a dit : « Je suis la voie, la vérité, la vie » (Jean XIV, 6). Il n’a pas dit que d’autres religions que la sienne apportaient la vie. D’autre part, le Christ a dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean XV, 5). Il n’a pas dit que l’on pouvait faire quelque chose (organiser avec « efficacité » la société) grâce à Bouddha ou Mahomet. Le Christ a dit : « Celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc XVI, 16). Il n’a donc pas donné l’autorisation d’honorer l’Être suprême (terme cher aux franc-maçons) selon un culte X. Si Vatican II prétend que les bouddhistes, musulmans, protestants, animistes etc. ont le droit d’« honorer d’un culte public la divinité suprême » (Dignitatis humanae, § 4 ; l’expression « divinité suprême » figure aussi dans Nostra aetate), cela prouve que les prélats ont adopté l’idéologie et le langage des loges maçonniques, tout comme Wojtyla à Assise, demandant à ses invités de prier simplement « une puissance suprême », « l’Être absolu », « une puissance au-dessus de toutes nos forces humaines », « cette réalité qui est au-delà de nous ». « Divinité suprême » ? Un commentateur attentif pourrait même souligner que l’adjectif « suprême » implique qu’il existe également des divinités inférieures. Vatican II professerait alors le polythéisme…

[8] C’est le cas de la FSSPX, qui est en communion avec des apostats, excommuniés  de facto de la Saint Église (éclipsée).

[9] L’excommunication est, chez les catholiques et les orthodoxes, la plus grave des peines canoniques. Elle empêche la réception des sacrements et l’exercice de certains actes ecclésiastiques. L’excommunication frappe entre autres les schismatiques et les hérétiques

[10] C’est le cas des messes UNA CUM

[11] Saint Bonaventure : Breviloquium II, Part VI. Chap5., article 1

[12] Aujourd’hui éclipsée (La Salette), et réduite à un très petit nombre de prêtres et de la laïcs.

[13] Saint Bonaventure : idem 11


Comme l’a dit notre correspondant :

« Que celui qui peut encore comprendre, comprenne ! »

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janvier 11th, 2010 at 11:37 am

Lettre Ouverte de l’abbé Méramo à Mgr Fellay

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Un lecteur du CatholicaPedia Blog nous adresse ses Vœux pour la nouvelle année 2010 accompagnés de la traduction Française de la « Lettre Ouverte » que l’abbé Méramo vient de faire parvenir à Monseigneur Fellay.

Cette « Lettre Ouverte » a été publiée par notre confrère Latino-Américain Cristiandad, le 31 décembre 2009.

Permettez-moi de vous présenter mes vœux les plus chers pour cette nouvelle année 2010.

Que 2010 soit pour vous tous une sainte année, et qu’elle nous apporte à tous les Bénédictions de Notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi que l’intercession et la protection de Sa très Sainte Mère, la très Sainte Vierge Marie, toujours victorieuse de toutes les hérésies !

Que cette année 2010 soit particulièrement fructueuse pour l’Apostolat des Personnes consacrées, et qu’elle les trouve toujours vaillantes dans la défense intrépide et intransigeante de la pérennité du Sacerdoce sacrificiel catholique authentique de la Nouvelle et Éternelle Alliance, si menacé depuis quarante ans par la secte Conciliaire et par ses puissants ennemis mondialistes !

Et comment pourrions-nous mieux commencer l’année, sinon par le texte de la Lettre ouverte que M. l’abbé Basilio Méramo vient d’adresser à Mgr Bernard Fellay, Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X, texte qui apporte un peu de vérité dans l’air devenu étouffant de la Fraternité Saint Pie X, actuellement en cours de ralliement subreptice à l’église Conciliaire « œcuménique » mondialiste maçonnique apostate à l’abri d’un silence de plomb férocement établi et maintenu par ses autorités prévaricatrices et par leurs complices ?

Voici donc la « Lettre Ouverte » de l’abbé Méramo :

Lettre ouverte à Monseigneur Fellay

De quel droit et en vertu de quelle justice vous-même (en tant que chef de la Nouvelle Fraternité du Motu proprio) et les clercs qui vous suivent persistez-vous à me diffamer auprès des fidèles en prétendant que j’ai été expulsé pour désobéissance et manque de respect envers le Supérieur Général ? Il s’agit là d’un mensonge et d’une infâme calomnie, car si vous m’avez expulsé, c’est pour n’avoir pas gardé le silence et pour avoir dit ouvertement, sans cachotteries, les choses comme elles sont depuis que vous-même et les trois autres évêques êtes tombés dans le piège du Motu Proprio et de la levée des excommunications – prononcés par la Rome apostate et antichristique, ainsi que l’appelait Mgr Lefebvre.

Ce que vous-même et la direction de la FSSPX avez fait là revient ni plus ni moins qu’à trahir l’œuvre de Monseigneur Lefebvre, la Tradition catholique et le combat pour la défense de la Foi.

Vous avez permis que la Rome moderniste, telle la grande prostituée de l’Apocalypse (si l’on se réfère à l’exégèse de l’abbé Castellani), réussisse à détruire l’ultime bastion important de niveau mondial qui faisait encore front à son apostasie comme à celle de la nouvelle église post-conciliaire.

Vous avez provoqué l’atomisation de la résistance héroïque suscitée par Monseigneur Lefebvre et Mgr de Castro Mayer. Et vous suivez le même chemin que les abbés de Campos, qui ont failli, comme avaient failli avant eux Dom Augustin (du couvent bénédictin de Flavigny) et Dom Gérard (du couvent bénédictin du Barroux), et comme faillissent aujourd’hui – à cause de vous – les moines franciscains de Morgon et les dominicains d’Avrillé, qui, de Canes Domini, se transforment en Canes Fellay, c’est-à-dire en chiens de garde de votre Excellence.

Vous avez un discours pour la Fraternité, qui nie cette faillite, et un discours pour la Rome schismatique. Ce double langage apparaît aux vu et su de tout le monde dans l’article publié le jeudi 29 octobre 2009 par Vini Ganimara, Rédacteur en chef du blog de l’Osservatore Romano, sous le titre « Forces et faiblesses de la diplomatie de Monseigneur Fellay ». On peut y lire ce qui suit :

« Monseigneur Fellay […] a su adopter peu à peu un langage mesuré, de nature à rejeter dans l’oubli les déclarations que l’intéressé faisait partout dans le passé et les discours agressifs des autres évêques de la FSSPX, ainsi qu’à désarmer l’“opinion publique” épiscopale (en Allemagne, notamment), qui prétend faire obstacle à la bonne volonté du pape. Ce troisième point – décisif, puiqu’il n’y a pas de négociation sans contreparties réciproques – met en lumière les capacités diplomatiques du prélat, mais aussi l’étroitesse de sa marge de manœuvre. Je prends un exemple : depuis la levée des excommunications, il a adressé par télécopie à tous les prieurés du monde une “Lettre aux fidèles” (du 24 janvier 2009) contenant la citation de sa lettre au cardinal Castrillón du 15 décembre 2008, qui avait permis la levée des censures :

“Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves”. Cette formule suscita une opposition si énergique que quelques jours après, une nouvelle version de la lettre en question donnait la citation suivante de la lettre au cardinal : “Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du concile Vatican II”. Bien entendu, c’est la première version qu’a reçue le cardinal Castrillón. La seconde version n’est pas une falsification à proprement parler, c’est une traduction destinée à l’opinion publique de la FSSPX. »

Ayez du moins l’honnêteté morale et intellectuelle d’affronter les faits tels qu’ils sont, en disant la vérité.

Cessez de dénigrer par le truchement de vos subalternes – que ce soit l’abbé Bouchacourt ou quiconque d’autre – qui, animés d’un zèle amer, accusent et persécutent tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la Nouvelle Fraternité du Motu proprio, laquelle ne diffère en rien (si l’on y regarde de près) de la Fraternité Saint-Pierre, de l’Institut du Bon Pasteur ou des abbés de Campos, qui ont tous failli devant la Rome moderniste.

De même, il n’existe aucune différence essentielle entre la Messe de l’Indult et la messe du Motu proprio, car dans l’un et l’autre cas, la nouvelle Messe est reconnue comme l’expression bonne et légitime du rite romain et catholique. Alors que selon Monseigneur Lefebvre, la nouvelle Messe était mauvaise et bâtarde, donc dénuée de la moindre légitimité.

Excusez ma franchise, mais se taire serait faillir et entrer aussi vilainement qu’impunément dans votre jeu ; car c’est ce jeu que vous tentez de jouer, avec votre autorité et votre pouvoir qui tournent le dos à la vérité, en imposant silence à tout le monde, en expulsant ceux qui s’opposent à vous et vous contredisent, en rejetant les fidèles les plus anciens et les plus fermes, qui voient parfaitement ce qui se passe et vous résistent. Les exemples abondent, mais pour ne parler que de l’Amérique latine, il suffit de voir ce qui se fait en Argentine, où l’on exclut tout fidèle qui s’oppose, y compris des directrices d’écoles de la Fraternité (comme ce fut le cas à Buenos Aires) ou des communautés religieuses alliées à la FSSPX, telles les sœurs dominicaines d’Altagracia, à Córdoba. On dit carrément aux fidèles que si ça ne leur plaît pas ou s’ils ne sont pas d’accord, ils n’ont qu’à s’en aller, sans aucun égard pour la charité, ni la vérité sur laquelle elle repose. On envoie promener tous ceux qui ne se soumettent pas, sans même tenir compte des efforts accomplis par les fidèles, en particulier de leurs dons, qui ont permis à la Fraternité d’acquérir tous les biens qu’elle possède. Excusez-moi, Monseigneur, mais il s’agit là d’une véritable escroquerie, d’un vol pur et simple.

En outre, vous croyez être bon et vertueux parce que vous êtes le Supérieur général et que tout ce que vous faites est donc bien et juste, plus encore aujourd’hui où vous avez le soutien de la Rome apostate et adultère. Si je mens, ayez le courage de me le dire en face et publiquement, mais ne le faites pas en essayant de me discréditer auprès des prêtres et des fidèles, comme vous avez pris l’habitude de le faire.

Je vous dis cela en toute charité, laquelle ne consiste qu’en la vérité.

Que Dieu vous illumine (sans vous foudroyer pour autant). C’est ce que je puis vous souhaiter de meilleur en cette sainte Nativité.

Abbé Basilio Méramo

Bogotá, le 31 décembre 2009

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Written by Cave Ne Cadas

janvier 5th, 2010 at 1:40 pm