873

Le CatholicaPedia Blog

CatholicaPedia, une mémoire de la Tradition… en toute liberté

Archive for the ‘FSSPX’ Category

Réfutation par Bruno Saglio (ESR) des erreurs de l’abbé Gleize (FSSPX)

without comments

Nous revenons sur la dernière publication de la  revue La Voix des Francs Catholiques, N° 16 des Éditions Saint-Remi, dans laquelle Monsieur Bruno Saglio corrige les erreurs de l’abbé Jean-Michel Gleize présenté comme un « gros travailleur et particulièrement intelligent » par le site www.summorum-pontificum.fr ! de tendance Ecclesia Dei-pro-Benoît-XVI.

Nous pouvons constater effectivement son « niveau de compétence » dans ses allégations sur l’Infaillibilité Pontificale, sur le pape Honorius et sur Saint Libère – toujours la même rengaine coté FSSPX ! – :

Jean-Michel Gleize

Jean-Michel Gleize démontre à la fois son ignorance et son manque de respect scrupuleux de la probité intellectuelle.

Dans la revue (FSSPX) VU DE HAUT, N° 14, automne 2008, l’abbé Gleize, dans son désir de vouloir insinuer que les Papes légitimes ont pu, dans le passé, se tromper en matière de Foi ou en des domaines touchant à la Foi, a publié un article où il ne craint pas de ressusciter les fausses allégations historiques et les arguments et commentaires fallacieux et controuvés, brandis déjà il y a plus de 130 ans avec impudence par les ennemis hérétiques de la constitution dogmatique Pastor aeternus qui a défini le Dogme de l’Infaillibilité pontificale, et qui fut promulguée en 1870 par le Pape Pie IX lors du Concile Vatican I à Rome.

Dans cet article, il est conduit, pour les besoins de sa cause, à mettre en doute fallacieusement la fiabilité des plus grands historiens de l’Église tels Darras et Rohrbacher, et dans cette tentative démontre à la fois son ignorance et son manque de respect scrupuleux de la probité intellectuelle.

Il est pourtant professeur à Écône, et membre de la prétendue « commission théologique » de la Fraternité saint Pie X : il a en effet été chargé par Mgr Fellay – lequel a déjà montré récemment lui aussi sa profonde ignorance et sa malhonnêteté intellectuelle sur ce même sujet historique – des prétendues « négociations doctrinales » avec la Rome moderniste, « œcuménique » mondialiste maçonnique de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI.

L’éditeur Bruno Saglio, ancien séminariste d’Écône, lui répond et le réfute comme il le mérite dans le dernier numéro de la revue « La Voix des Francs catholiques », n°16, avril 2010 : voici cette réponse de Bruno Saglio, l’article de l’abbé Gleize étant placé en annexe.

Source : Virgo-Maria.org

Précisons que Bruno Saglio a été renvoyé du séminaire d’Écône pour n’avoir pas accepté le Serment (ou pacte ?) de « Déclaration de Fidélité aux Positions de la Fraternité Saint Pie X ».

Par un tel serment, tous les prêtres de la FSSPX s’obligent à partager et cautionner le comportement scandaleux et hérétique de NN.SS. Fellay, Tissier, de Galarreta et Williamson. Un prêtre, ancien de la FSSPX, disait que tout semble indiquer que cette Fraternité est comme « envoûtée ». Ne serait-ce pas à cause de ce serment qui est comme un pacte, et les lient à cette secte Conciliaire gnostique et diabolique ?

Télécharger La Voix des Francs Catholiques, N° 16

LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE Mgr BERNARD FELLAY

without comments

Deux fidèles du Mexique, inquiets de tout ce qu’ils voient et entendent à propos de Rome à la FSSPX depuis un certain temps, et après avoir en vain demandé conseil à leurs prêtres, ont adressé une lettre à Mgr Fellay le 15 décembre 2009. À ce jour, ils n’ont reçu ni réponse ni accusé de réception. C’est pourquoi, face à ce silence, ils ont publié cette lettre sous forme de Lettre Ouverte sur le site de Radio Cristiandad en Argentine le 12 février dernier. L’Abbé Ceriani a demandé d’en faire une traduction en français et de la publier en France. Ce qui est intéressant dans cette lettre est que les auteurs opposent Mgr Fellay à lui-même, montrant le changement dans ses propos depuis quelques années

LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE Mgr BERNARD FELLAY,

SUPÉRIEUR GÉNÉRAL DE LA FSSPX

Quelques fidèles d’un modeste Centre de Messe du Mexique ont envoyé le 15 décembre 2009 une lettre au Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, Mgr Bernard Fellay, pour lui exposer quelques questions sur des sujets qui provoquent doutes et inquiétudes parmi les fidèles traditionalistes de diverses localités.

N’ayant obtenu à ce jour ni réponse ni accusé de réception, ils ont décidé de publier cette missive en forme de Lettre Ouverte, afin d’être assurés qu’elle atteigne bien son destinataire et puisse servir d’écho à tous les fidèles que la situation actuelle rend perplexes.

Ces fidèles espèrent que Mgr Fellay, en tant que Supérieur Général de la congrégation religieuse à laquelle ils doivent tant, daignera leur prodiguer ses conseils éclairés en un moment où ils se trouvent dans l’obscurité la plus complète.

Que personne ne voie dans cette lettre une volonté d’offenser les supérieurs de la Fraternité Saint Pie X ou à la Fraternité elle-même. Nous souhaitons être guidés par le même esprit qui a guidé Monseigneur Marcel Lefebvre et Monseigneur de Castro Mayer et beaucoup de prêtres et de fidèles lorsque, brebis désemparées, ils se sont adressés aux autorités comme à leur berger.

*****

Monseigneur Bernard Fellay
Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X

Excellence Révérendissime

Devant la confusion provoquée par la grande diversité d’avis, actes et déclarations des autorités de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X au sujet des relations avec le Vatican, beaucoup de fidèles ont décidé de ne pas se laisser dominer par l’inquiétude et ont réaffirmé leur confiance en la congrégation fondée par Mgr Marcel Lefebvre en allant confier aux prêtres leurs doutes.

Malheureusement, beaucoup de ces prêtres n’étant pas en mesure de répondre, leurs avis ont manqué de conviction et bien souvent ils se sont contentés de conseiller la confiance envers les autorités de la Fraternité.

C’est la raison pour laquelle nous vous adressons fort respectueusement les questions suivantes

  • Excellence, nous devons faire confiance, mais à quelle autorité ?
  • A celle qui, en 2003, rejetait un accord ponctuel avec Rome à cause de son esprit syncrétiste et qui écrivait que « C’est avec horreur et dégoût que nous nous distançons d’une telle façon de voir l’église et de vivre la “communion”. Comment peut-on prétendre que la “Rome” moderniste aurait changé, qu’elle deviendrait favorable à la Tradition ? Quelles illusions ! » [[1]],
  • ou dans l’autorité qui, en 2009, annonce avec grande joie que les conditions sont réunies pour que commencent les entretiens entre le Vatican et la Fraternité Saint Pie X, entretiens qui, de fait, sont déjà commencés ?

Il n’y aurait aucune raison de formuler cette question si cette Rome moderniste avait changé en s’éloignant de cette « façon de vivre la communion » syncrétiste qui causait encore tant de répulsion dans un proche passé [[2]]. Bien au contraire, les autorités vaticanes, et le Pape lui-même, continuent à prendre part à des pratiques « œcuméniques » et en acceptant ces mêmes pratiques dans divers diocèses. Mgr de Galarreta l’exprime bien clairement : Benoît XVI « lui-même se sent entièrement et théologiquement attaché au concile Vatican II. Son enseignement et son gouvernement de l’Église s’inscrivent directement dans l’esprit du Concile. La preuve est qu’il veut nous incorporer dans l’Église officielle, selon une conception œcuménique. Il pratique un œcuménisme à notre égard. »  [[3]]

  • Excellence, nous insistons respectueusement : on nous demande de faire confiance, mais en quelle autorité devons-nous nous confier ?
  • En celle qui, autrefois, faisait siens les mots du Bref Examen Critique des Cardinaux Ottaviani et Bacci qui affirme que la messe de Paul VI, le Novus Ordo Missae, « s’éloigne de manière impressionnante, tant dans l’ensemble que dans le détail, de la théologie catholique » [[4]] ?
  • ou dans l’autorité qui se réjouit du Motu proprio Summorun pontificum, dans lequel on affirme expressément que « Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « Lex orandi » de l’Église » ; et aussi que « Ces deux expressions de la « Lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église » ?

Comment comprendre que la Fraternité Saint Pie X fête un Motu proprio qui affirme que la messe bâtarde de Paul VI (ainsi qu’elle a été appelée par Monseigneur Lefebvre) et la Sainte Messe correspondent à la même lex credendi ? À quel moment la messe de Paul VI a-t-elle cessé de s’éloigner de la théologie catholique ? De grâce, veuillez nous l’expliquer.

  • Excellence, avec le même respect, nous demandons à nouveau : en quelle autorité devons-nous faire confiance ?
  • En celle qui, en 2006, a dit ne pas pouvoir demander la levée d’excommunications inexistantes ?
  • ou en celle qui, en 2009, a reconnu avoir sollicité une telle levée et l’a fêtée en faisant chanter le Magnificat dans toutes les chapelles et en remerciant publiquement et formellement Benoît XVI ?

Excellence, de grâce veuillez répondre à ces questions afin que nous, qui avons voulu et continuons à vouloir être fidèles à la véritable Église, nous ne nous sentions pas abandonnés par ceux à qui nous devons tant.

En 1988 il y avait satisfaction et joie dans la Fraternité d’être déclarée excommuniée par « ce système qui se qualifie  lui-même d’église Conciliaire » au point que des prêtres et même des séminaristes sollicitaient que l’excommunication soit rendue étendue à eux. Comment comprendre, à présent, que l’on ait demandé avec insistance la levée de cette excommunication ?

  • Excellence, en quelles autorités devons-nous nous confier ?
  • En celles qui affirment ne pas reconnaître la validité de l’excommunication? [[5]]
  • ou en celles qui, publiquement, ont remercié pour l’absolution de cette excommunication au même temps qu’elles l’acceptaient comme opérante? [[6]]

Nous supplions humblement et respectueusement votre réponse à cette question, puisqu’à diverses reprises les autorités de la Fraternité, s’adressant aux fidèles, ont déclaré qu’elles rejetaient la validité de cette excommunication ; tandis que dans la lettre de remerciement à Benoît XVI, signée par les quatre évêques, elles ont reconnu que l’excommunication a été opérante depuis les consécrations épiscopales de 1988 jusqu’au 21 janvier 2009.

À la vue de toutes ces contradictions, qui pourrait nous reprocher notre méfiance ?

  • Excellence, permettez-nous encore une question : qu’est devenu le respect dû à la Très Sainte Vierge Marie que la Fraternité a toujours professé ?
  • Nous le demandons parce qu’on lui attribue maintenant la publication par Benoît XVI du motu proprio Summorum pontificum, par lequel il a humilié la Sainte Messe de toujours. On a attribué également à la Mère Dieu et Notre Dame la levée par Rome d’excommunications inexistantes par un décret qualifié de « très déplorable » par le Père Bouchacourt ;  décret dont Mgr de Galarreta a dit qu’ « il ne répond pas à la vérité ni à la justice ». [[7]]

Comment comprendre qu’on puisse dire que ces documents sont des grâces accordés par Marie toujours Vierge ? Comment expliquer qu’une telle affirmation, considérée par beaucoup comme blasphématoire vienne de ceux qui dirigent la Fraternité Saint Pie X ?

  • Excellence, vous nous avez mis en garde sur ce qui s’est passé à Campos, plus d’une année après leur ralliement : « Ainsi, petit à petit, le combat s’estompe et on finit par s’accommoder de la situation. À Campos même, tout ce qui est positivement traditionnel est conservé, certes, donc les fidèles ne voient pas de changement, sauf les plus sagaces, qui remarquent la tendance à parler davantage et respectueusement des déclarations et événements romains actuels en omettant les mises en garde d’autrefois et les déviations d’aujourd’hui ; le grand péril est alors de finir par s’accommoder de la situation et de ne plus essayer d’y remédier… » [[8]]
  • Que devons-nous penser maintenant que l’on peut observer le même processus à la Fraternité de Saint Pie X ?
  • À présent on parle plus fréquemment et respectueusement de Rome. Il suffit de lire les lettres de remerciement pleines de respect et d’éloges pour Benoît XVI ; ou remarquer comment vous-même, Excellence, avez parlé de lui comme « une personne intègre qui a une grande préoccupation pour l’Église ».
  • Maintenant la Fraternité omet les avertissements qui, dans le passé, dénonçaient les erreurs de l’église moderniste. Où est le communiqué officiel de la FSSPX à propos de la dernière encyclique de Benoît XVI ?
  • Depuis plus d’une année, la Fraternité a pratiquement cessé de dénoncer les déviations de l’église postconciliaire, allant même jusqu’à sanctionner les prêtres et les fidèles qui l’ont fait.
  • Qu’a-t-il été dit à propos de tous les actes « interreligieux » (apostasies manifestes) auxquels a pris part Benoît XVI au cours de l’année 2009 ?
  • Serait-ce que la Fraternité essaye de s’accommoder de cette situation ? Serait ce qu’elle ne veut plus y mettre remède ?

Ainsi donc, ces paroles que vous écriviez, Excellence, en 2003 à propos de Campos, paraissent aujourd’hui pouvoir être appliquées à la Fraternité sans grande difficulté.

  • Excellence, on nous demande de remettre notre confiance entre les mains des autorités de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, mais comment pourrions-nous le faire quand nous apprenons que l’un de vos prêtres, l’abbé Grégoire Celier, a été autorisé à publier dans un « agenda moderniste » dédié à Benoît XVI, un commentaire par lequel il appelle de ses vœux un rite pleinement satisfaisant, fruit du mélange des liturgies moderniste et traditionaliste ? [[9]] Comment le faire après avoir appris que ce même prêtre a déjà proposé ce mélange par lequel la liturgie traditionnelle serait contaminée par le modernisme et que ce prêtre, après trois années, n’a pas présenté de rétractation à ce sujet et n’a pas été sanctionné ? [[10]]

Depuis quand la Fraternité de Saint Pie X a-t-elle cessé de considérer comme pleinement satisfaisante la Sainte Messe de toujours ? Depuis quand considère-t-elle que, le mélange de la liturgie traditionnelle et la liturgie moderniste puisse devenir un rite pleinement satisfaisant ?

  • Excellence, les fidèles qui ont essayé d’élever la voix pour avertir du danger provenant des erreurs précédemment indiquées, sont l’objet d’attaques de la part de certains prêtres, qui leur reprochent de juger les autorités et les en punissent.

À tout ceci nous répondons en faisant nôtre les mots avec lesquels Votre Excellence a répondu à des accusations semblables : « La simple exposition de faits », par exemple toutes les contradictions précédemment indiquées, les offenses à la Très Sainte Vierge Marie, le double discours employé quand on s’adresse aux fidèles et quand on fait des déclarations aux medias ou au Vatican, etc., « ne veut pas dire que nous nous érigions en juge » des autorités de la Fraternité. « Ou bien alors, il faut renoncer tout simplement à penser. » [[11]]

Ainsi donc, avec un respect profond, nous terminons cette lettre en nous demandant avec consternation : Où se dirige Monseigneur Fellay ? Où conduit-il les prêtres, frères et séminaristes que Dieu lui a confiés ? Où conduit-il les fidèles qui le suivent avec confiance ? Que répondra-t-il quand Dieu lui demandera compte de toutes ces âmes ?

Bien à vous

Jaime Adolfo Flores Guerrero    –    Marco Antonio Flores Guerrero

Télécharger la Lettre Ouverte en PDF


[1] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 65, le 8 décembre 2003.

[2] Son Excellence écrivait en juillet 2003 (Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 64) : « En clair, nous croirons que Rome fait vraiment un geste envers la Tradition si et lorsque celui-ci, d’une manière ou d’une autre, infléchira et corrigera la ligne générale anti-traditionnelle qui continue à empester l’Église. ».

[3] Cfr. Iesus Christus N° 121, 2009.

[4] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 62, 2002.

[5] Cfr. Sermon de Mgr Fellay de du 2 février 2006 ; Iesus Christus N° 121, 2009 ; Communiqué du Supérieur de la Fraternité Saint Pie X, 24 janvier 2009.

[6] Cfr. Lettre de remerciement des quatre évêques à Benoît XVI.

[7] Cfr. Iesus Christus N° 121, 2009.

[8] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 63, 2003.

[9] Cfr. Benoît XVI et les traditionalistes. Livre écrit par l’abbé Grégoire Celier avec le journaliste Olivier Pichon et qui est paru en février 2007.

[10] Cfr. Agenda Benoît XVI 2010. Éditions Terra Mare, France.

[11] Cfr. Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N°. 62, 2002.


Télécharger la Lettre Ouverte en PDF

Written by Cave Ne Cadas

février 18th, 2010 at 12:29 pm

Posted in FSSPX

Tagged with , ,

Pour en finir avec les mensonges à propos des hérésies des papes Honorius et Libère et…

without comments

Suite à la reprise de notre article « Monseigneur Fellay est un âne » par notre confrère Virgo-Maria.org, nous avons reçu une mise au point d’un de nos fidèles lecteurs :

Pour en finir avec les mensonges à propos des hérésies des papes Honorius et Libère et…

Honorius 1er

Saint Libère

Les théories des ennemis de l’Église à propos des Papes Vigile, Honorius ou saint Libère ont été réfutées par les meilleurs historiens catholiques, en particulier par Dom Guéranger (La Monarchie pontificale[1] ou encore Défense de la sainte Église romaine), le Cardinal Begin[2], Mgr Dechamps[3], les abbés Rohrbacher[4], Constant[5]… et surtout par les théologiens à Vatican I.

Car, il suffit de lire la lettre pastorale du 28 juillet 1870 de Mgr Plantier, évêques de Nîmes dans, Décrets & canons du CONCILE ŒCUMÉNIQUE ET GÉNÉRAL DU VATICAN (Victor Palmé 1873)[6], et dont voici un passage (Paragraphe XIII. Erreur sur l’histoire de l’Église Romaine elle-même, pp. LXI-LXIII) :

« La ligue, formée contre le succès de la définition, s’est jetée avec une ardeur triomphante sur la mémoire d’Honorius, persuadée que cette difficulté, mise en travers du torrent, le forcerait à reculer. On a fait tout ce qu’on a pu pour rendre la digue infranchissable. N’a-t-il pas été dit, sur un ton très-haut et très-insultant, que ce Pape avait formellement enseigné, comme Docteur universel, l’erreur du monothélisme ? N’a-t-on pas ajouté, toujours avec le même accent, que le sixième Concile général l’avait condamné comme hérétique ?

N’a-t-on pas enfin prétendu, sans rien rabattre de la première arrogance, que la condamnation prononcée par le sixième Concile, avait été acceptée par de grandes autorités contemporaines de ces débats, et surtout par quelques-uns des successeurs d’Honorius ? Thèses aussi fausses que surannées, et qui, en essayant de renaître, cette année, même sous des plumes d’Académiciens, n’ont pas trouvé le secret de devenir plus historiques et plus décentes. A mesure qu’elles se sont produites ; elles ont été réfutées avec un éclat de science et de raisonnement qui nous dispense de reprendre cette tâche. Nous nous bornerons à vous faire observer que le démenti le plus décisif qui pût être opposé à ces révoltantes falsifications de l’histoire, à ces odieux outrages gratuitement infligés au Saint-Siège, c’est la définition même de, l’infaillibilité. Qui osera dire désormais que l’erreur s’est assise sur la chaire de Pierre, et qu’un de ceux qui l’ont occupée, s’appelât-il Honorius, a professé l’hérésie ? Avant-de se rendre au Concile, les Pères avaient tous approfondi cette question ; pendant le Concile, ils l’ont une fois encore et longuement débattue ; ils ont éclairé tous les faits entourés de nuages ; ils ont examiné, sans en admettre aucune, les plus graves et les plus délicates objections. Rien ne les a fait ni hésiter, ni reculer devant la rédaction de leur décret. Et maintenant qu’il est porté, ce décret lui-même n’abrite pas seulement l’avenir, il couvre encore le passé. Il nous assure que les successeurs de Pie IX, comme Pie IX lui-même, ne failliront jamais dans la foi ; il nous est aussi garanti que les prédécesseurs de Pie IX, quels qu’ils aient été, n’ont pas failli davantage. Pas plus Honorius que Vigile, pas plus Vigile que Libère n’ont échappé au bénéfice de ce privilège.

Comme Vicaires de Jésus-Christ, ils n’ont eu dans leur enseignement aucune éclipse réelle, parce qu’il n’y en a point eu de possible. La promesse faite au prince des Apôtres les a tous maintenus inébranlables dans la profession de la vérité.

C’est la conclusion naturelle, nécessaire, inévitable, de la définition suggérée par l’Esprit-Saint aux Pères du Vatican, et maintenant que nous avons le bonheur de la connaître, nous devons répéter, nous plus seulement avec l’accent de la certitude historique, mais encore dans le transport d’une conviction divine, cette belle acclamation du huitième Concile général : « Non, elle n’a pas été vaine cette admirable promesse du Maitre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Les effets ont prouvé la vérité des paroles, puisque le Siège Apostolique a toujours conservé sans tache la religion catholique et professé la sainte doctrine sans mélange d’erreur (Concil. Constantin. IV, act. 1. Concil. Tom. VIII, p. 988, 989) ».

Or, dans l’ouvrage cité, la lettre pastorale est immédiatement suivie par une lettre de Sa Sainteté Pie IX au même évêque de Nîmes, et dont voici le texte, pp. CXII-CXIII :

« La lettre pastorale par laquelle, Vénérable Frère, vous avez annoncé à votre peuple la définition par le Concile œcuménique du dogme de l’infaillibilité du Pontife romain enseignant ex cathedra, Nous l’avons reçue avec d’autant plus de satisfaction que par là votre dévouement absolu au Saint Siège se manifeste dans tout son jour, et que l’histoire vraie de toute la discussion se trouve restituée. »

Double résultat que Nous envisageons comme très utile aux fidèles, qui pourront aisément reconnaitre sur quels arguments théologiques puissants et sur quel solide fondement d’une tradition constante s’appuyait votre pieuse croyance et celle de la plupart de vos vénérables frères ; et d’un autre côté, combien les objections des dissidents étaient faibles, rebattues et cent fois écrasées, et par quels artifices ces objections avaient été rajeunies, soutenues et implantées dans les esprits. Or, comme des brochures sans nombre et des écrits périodiques, répandus par les soins de ces dissidents, avaient trompé beaucoup de lecteurs, soit en ce qui touche les difficultés de la question et son opportunité, soit eu ce qui touche la méthode suivie et la liberté apportée dans son examen, Nous ne doutons pas que votre publication n’ait très-opportunément remédié à ces erreurs.

Et que, en conséquence, elle n’ait ramené beaucoup d’esprits à une juste appréciation de la vérité des choses. C’est d’un cœur reconnaissant que Nous avons accueilli ce témoignage de votre zèle épiscopal et Nous souhaitons qu’il porte les fruits les plus abondants. En outre, comme gage de la faveur céleste et de Notre bienveillance spéciale, Nous accordons avec amour à Vous, Vénérable Frère, et à tout votre diocèse la bénédiction apostolique.

Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 6 octobre de l’an 1870, de notre Pontificat le vingt-cinquième.

Pie IX Pape

Le pape Pie IX fait donc siennes les paroles :

« Et maintenant qu’il est porté, ce décret lui-même n’abrite pas seulement l’avenir, il couvre encore le passé. Il nous assure que les successeurs de Pie IX, comme Pie IX lui-même, ne failliront jamais dans la foi ; il nous est aussi garanti que les prédécesseurs de Pie IX, quels qu’ils aient été, n’ont pas failli davantage. Pas plus Honorius que Vigile, pas plus Vigile que Libère n’ont échappé au bénéfice de ce privilège. »

Ainsi, un vrai pape ne peut enseigner l’hérésie et que le péché d’hérésie, au for externe et public, est incompatible avec la papauté. Un Pape hérétique, c’est un rond carré, donc impossible.

Par conséquent si un « pape » apparemment pape – seul ou avec les évêques – venait à attester comme liée à la Révélation une proposition que le magistère infaillible avait condamnée comme directement ou indirectement contraire à la Révélation, il faudrait nécessairement en conclure que nous n’avons pas affaire à un vrai pape.

Et donc, constatant que Montini et ses successeurs enseignent telle et telle hérésie (par exemple la liberté religieuse, Dignitatis Humanæ[7]), comme liées à la Révélation, on en tire la conclusion qu’il est IMPOSSIBLE qu’ils soient papes. Ils sont réellement des Anti-Christs, comme l’avait dit Mgr Lefebvre, mais malheureusement sans en tirer les conclusions nécessaires….

Et appliquant le principe de non contradiction, on en déduit, que tous les membres de la FSSPX qui reconnaissent les pseudo-papes, étant en union avec des hérétiques, sont de fait contre Notre-Seigneur. Et, selon le Canon II 2 du synode d’Antioche :

« S’il est prouvé qu’un évêque, un prêtre, un diacre ou un autre clerc reste en communion avec les excommuniés[8], il doit être excommunié[9] lui-même, parce qu’il bouleverse la discipline ecclésiastique. »

Et selon le canon 33 du synode de Laodicée :

« On ne doit pas prier en commun[10] avec les hérétiques et les schismatiques. »

Et saint Bonaventure d’écrire, concernant la sainte Communion :

« Ceci étant, les sacrements peuvent être administrés par les bons et les mauvais, par les fidèles et les hérétiques, dans l’Église et hors d’elle, mais en tenant compte que dans l’Église, ils sont administrés validement et fructueusement tandis qu’en dehors d’elle, ils sont administrés sans fruit bien que validement. »[11]

Toutefois :

« Toutefois, étant donné que personne ne peut être sauvé en dehors de l’unité de foi et de charité, unité qui nous constitue fils et membres de l’Église, les sacrements ne procurent pas le salut s’ils sont reçus en dehors de l’Église, bien que ce soient de vrais sacrements. Ils peuvent toutefois devenir utiles si la personne revient à la mère Église[12], unique épouse du Christ, cet époux qui ne reconnaît comme dignes de l’héritage éternel que les fils de cette même  Église. »[13]

Que celui qui peut encore comprendre, comprenne !

DAD


[1] R.P. Dom Prosper Guéranger, De la monarchie pontificale, Victor Palmé, 1870

[2] Louis Nazaire Bégin, La primauté et l’infaillibilité des souverains pontifes, L.H. Huot, Editeur, 1873

[3] Mgr Victor Auguste Dechamps, l’infaillibilité et le concile général, Paris, Magnin et Fils, 1869

[4] Rohrbacher, Histoire universelle de l’Église, Tome XII

[5] Abbé B.-M. Constant, L’histoire et l’infaillibilité des Papes, J.B. Pélagaud et Cie, 1859

[6]http://fidemservavi.info/Documents/infaillibilite-pontificale/Pelletier_decrets_canons_du_concile_vatican_I.pdf

[7]L’un des rédacteurs de Dignitatis humanae, le Père Congar, écrivit que d’après ce texte, la liberté religieuse était contenue dans la Révélation. Or il avoua lui-même qu’une telle affirmation était mensonge.

« À la demande du pape, j’ai collaboré aux derniers paragraphes de la déclaration sur la liberté religieuse : il s’agissait de montrer que le thème de la liberté religieuse apparaissait déjà dans l’Écriture, or il n’y est pas » (in : Éric Vatré : A la droite du Père, Paris 1994, p. 118). Quel aveu ! Déclarer qu’une doctrine est révélée, alors que l’on sait pertinemment que cela est faux ! Les évêques du conciliabule qui ont approuvé ce texte – dont Montini – sont des imposteurs !

La liberté religieuse est même contraire à la Révélation. Quand les juifs rendaient un culte au veau d’or, Moïse les a-t-il félicités ? II ne les a pas encouragés à « manifester librement l’efficacité singulière de leur doctrine pour organiser la société et vivifier toute l’activité humaine » (Dignitatis humanae, § 4).

L’inexistence du droit à la liberté religieuse est une vérité révélée. Dieu, par exemple, ordonna à Gédéon de renverser l’autel dressé à Baal par son propre père (Juges VI, 25). Le prophète Élie ÉGORGEA de ses propres mains les prêtres de Baal (3. Rois XVIII, 40). Or Élie est le plus grand des prophètes, puisqu’il fut spécialement honoré par NSJC lors de la Transfiguration (donc le Christ est contre la liberté religieuse).

Le successeur d’Élie, Elisée sacra Jéhu. Le roi Jéhu fit massacrer tous les fidèles de Baal, démolit l’autel et « ils démolirent aussi le temple de Baal et en firent un cloaque, ce qu’il est resté jusqu’à maintenant » (4. Rois X, 25 – 27). Ce cloaque à côté de Jérusalem s’appelle la Géhenne… « La liberté religieuse demande, en outre, que les groupes religieux ne soient pas empêchés de manifester librement l’efficacité singulière de leur doctrine pour organiser la société et vivifier toute l’activité humaine » (Dignitatis humanae, § 4). Or le Christ a dit : « Je suis la voie, la vérité, la vie » (Jean XIV, 6). Il n’a pas dit que d’autres religions que la sienne apportaient la vie. D’autre part, le Christ a dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean XV, 5). Il n’a pas dit que l’on pouvait faire quelque chose (organiser avec « efficacité » la société) grâce à Bouddha ou Mahomet. Le Christ a dit : « Celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc XVI, 16). Il n’a donc pas donné l’autorisation d’honorer l’Être suprême (terme cher aux franc-maçons) selon un culte X. Si Vatican II prétend que les bouddhistes, musulmans, protestants, animistes etc. ont le droit d’« honorer d’un culte public la divinité suprême » (Dignitatis humanae, § 4 ; l’expression « divinité suprême » figure aussi dans Nostra aetate), cela prouve que les prélats ont adopté l’idéologie et le langage des loges maçonniques, tout comme Wojtyla à Assise, demandant à ses invités de prier simplement « une puissance suprême », « l’Être absolu », « une puissance au-dessus de toutes nos forces humaines », « cette réalité qui est au-delà de nous ». « Divinité suprême » ? Un commentateur attentif pourrait même souligner que l’adjectif « suprême » implique qu’il existe également des divinités inférieures. Vatican II professerait alors le polythéisme…

[8] C’est le cas de la FSSPX, qui est en communion avec des apostats, excommuniés  de facto de la Saint Église (éclipsée).

[9] L’excommunication est, chez les catholiques et les orthodoxes, la plus grave des peines canoniques. Elle empêche la réception des sacrements et l’exercice de certains actes ecclésiastiques. L’excommunication frappe entre autres les schismatiques et les hérétiques

[10] C’est le cas des messes UNA CUM

[11] Saint Bonaventure : Breviloquium II, Part VI. Chap5., article 1

[12] Aujourd’hui éclipsée (La Salette), et réduite à un très petit nombre de prêtres et de la laïcs.

[13] Saint Bonaventure : idem 11


Comme l’a dit notre correspondant :

« Que celui qui peut encore comprendre, comprenne ! »

Télécharger la lettre en PDF

Written by Cave Ne Cadas

janvier 11th, 2010 at 11:37 am

Lettre Ouverte de l’abbé Méramo à Mgr Fellay

without comments

Un lecteur du CatholicaPedia Blog nous adresse ses Vœux pour la nouvelle année 2010 accompagnés de la traduction Française de la « Lettre Ouverte » que l’abbé Méramo vient de faire parvenir à Monseigneur Fellay.

Cette « Lettre Ouverte » a été publiée par notre confrère Latino-Américain Cristiandad, le 31 décembre 2009.

Permettez-moi de vous présenter mes vœux les plus chers pour cette nouvelle année 2010.

Que 2010 soit pour vous tous une sainte année, et qu’elle nous apporte à tous les Bénédictions de Notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi que l’intercession et la protection de Sa très Sainte Mère, la très Sainte Vierge Marie, toujours victorieuse de toutes les hérésies !

Que cette année 2010 soit particulièrement fructueuse pour l’Apostolat des Personnes consacrées, et qu’elle les trouve toujours vaillantes dans la défense intrépide et intransigeante de la pérennité du Sacerdoce sacrificiel catholique authentique de la Nouvelle et Éternelle Alliance, si menacé depuis quarante ans par la secte Conciliaire et par ses puissants ennemis mondialistes !

Et comment pourrions-nous mieux commencer l’année, sinon par le texte de la Lettre ouverte que M. l’abbé Basilio Méramo vient d’adresser à Mgr Bernard Fellay, Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X, texte qui apporte un peu de vérité dans l’air devenu étouffant de la Fraternité Saint Pie X, actuellement en cours de ralliement subreptice à l’église Conciliaire « œcuménique » mondialiste maçonnique apostate à l’abri d’un silence de plomb férocement établi et maintenu par ses autorités prévaricatrices et par leurs complices ?

Voici donc la « Lettre Ouverte » de l’abbé Méramo :

Lettre ouverte à Monseigneur Fellay

De quel droit et en vertu de quelle justice vous-même (en tant que chef de la Nouvelle Fraternité du Motu proprio) et les clercs qui vous suivent persistez-vous à me diffamer auprès des fidèles en prétendant que j’ai été expulsé pour désobéissance et manque de respect envers le Supérieur Général ? Il s’agit là d’un mensonge et d’une infâme calomnie, car si vous m’avez expulsé, c’est pour n’avoir pas gardé le silence et pour avoir dit ouvertement, sans cachotteries, les choses comme elles sont depuis que vous-même et les trois autres évêques êtes tombés dans le piège du Motu Proprio et de la levée des excommunications – prononcés par la Rome apostate et antichristique, ainsi que l’appelait Mgr Lefebvre.

Ce que vous-même et la direction de la FSSPX avez fait là revient ni plus ni moins qu’à trahir l’œuvre de Monseigneur Lefebvre, la Tradition catholique et le combat pour la défense de la Foi.

Vous avez permis que la Rome moderniste, telle la grande prostituée de l’Apocalypse (si l’on se réfère à l’exégèse de l’abbé Castellani), réussisse à détruire l’ultime bastion important de niveau mondial qui faisait encore front à son apostasie comme à celle de la nouvelle église post-conciliaire.

Vous avez provoqué l’atomisation de la résistance héroïque suscitée par Monseigneur Lefebvre et Mgr de Castro Mayer. Et vous suivez le même chemin que les abbés de Campos, qui ont failli, comme avaient failli avant eux Dom Augustin (du couvent bénédictin de Flavigny) et Dom Gérard (du couvent bénédictin du Barroux), et comme faillissent aujourd’hui – à cause de vous – les moines franciscains de Morgon et les dominicains d’Avrillé, qui, de Canes Domini, se transforment en Canes Fellay, c’est-à-dire en chiens de garde de votre Excellence.

Vous avez un discours pour la Fraternité, qui nie cette faillite, et un discours pour la Rome schismatique. Ce double langage apparaît aux vu et su de tout le monde dans l’article publié le jeudi 29 octobre 2009 par Vini Ganimara, Rédacteur en chef du blog de l’Osservatore Romano, sous le titre « Forces et faiblesses de la diplomatie de Monseigneur Fellay ». On peut y lire ce qui suit :

« Monseigneur Fellay […] a su adopter peu à peu un langage mesuré, de nature à rejeter dans l’oubli les déclarations que l’intéressé faisait partout dans le passé et les discours agressifs des autres évêques de la FSSPX, ainsi qu’à désarmer l’“opinion publique” épiscopale (en Allemagne, notamment), qui prétend faire obstacle à la bonne volonté du pape. Ce troisième point – décisif, puiqu’il n’y a pas de négociation sans contreparties réciproques – met en lumière les capacités diplomatiques du prélat, mais aussi l’étroitesse de sa marge de manœuvre. Je prends un exemple : depuis la levée des excommunications, il a adressé par télécopie à tous les prieurés du monde une “Lettre aux fidèles” (du 24 janvier 2009) contenant la citation de sa lettre au cardinal Castrillón du 15 décembre 2008, qui avait permis la levée des censures :

“Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves”. Cette formule suscita une opposition si énergique que quelques jours après, une nouvelle version de la lettre en question donnait la citation suivante de la lettre au cardinal : “Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du concile Vatican II”. Bien entendu, c’est la première version qu’a reçue le cardinal Castrillón. La seconde version n’est pas une falsification à proprement parler, c’est une traduction destinée à l’opinion publique de la FSSPX. »

Ayez du moins l’honnêteté morale et intellectuelle d’affronter les faits tels qu’ils sont, en disant la vérité.

Cessez de dénigrer par le truchement de vos subalternes – que ce soit l’abbé Bouchacourt ou quiconque d’autre – qui, animés d’un zèle amer, accusent et persécutent tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la Nouvelle Fraternité du Motu proprio, laquelle ne diffère en rien (si l’on y regarde de près) de la Fraternité Saint-Pierre, de l’Institut du Bon Pasteur ou des abbés de Campos, qui ont tous failli devant la Rome moderniste.

De même, il n’existe aucune différence essentielle entre la Messe de l’Indult et la messe du Motu proprio, car dans l’un et l’autre cas, la nouvelle Messe est reconnue comme l’expression bonne et légitime du rite romain et catholique. Alors que selon Monseigneur Lefebvre, la nouvelle Messe était mauvaise et bâtarde, donc dénuée de la moindre légitimité.

Excusez ma franchise, mais se taire serait faillir et entrer aussi vilainement qu’impunément dans votre jeu ; car c’est ce jeu que vous tentez de jouer, avec votre autorité et votre pouvoir qui tournent le dos à la vérité, en imposant silence à tout le monde, en expulsant ceux qui s’opposent à vous et vous contredisent, en rejetant les fidèles les plus anciens et les plus fermes, qui voient parfaitement ce qui se passe et vous résistent. Les exemples abondent, mais pour ne parler que de l’Amérique latine, il suffit de voir ce qui se fait en Argentine, où l’on exclut tout fidèle qui s’oppose, y compris des directrices d’écoles de la Fraternité (comme ce fut le cas à Buenos Aires) ou des communautés religieuses alliées à la FSSPX, telles les sœurs dominicaines d’Altagracia, à Córdoba. On dit carrément aux fidèles que si ça ne leur plaît pas ou s’ils ne sont pas d’accord, ils n’ont qu’à s’en aller, sans aucun égard pour la charité, ni la vérité sur laquelle elle repose. On envoie promener tous ceux qui ne se soumettent pas, sans même tenir compte des efforts accomplis par les fidèles, en particulier de leurs dons, qui ont permis à la Fraternité d’acquérir tous les biens qu’elle possède. Excusez-moi, Monseigneur, mais il s’agit là d’une véritable escroquerie, d’un vol pur et simple.

En outre, vous croyez être bon et vertueux parce que vous êtes le Supérieur général et que tout ce que vous faites est donc bien et juste, plus encore aujourd’hui où vous avez le soutien de la Rome apostate et adultère. Si je mens, ayez le courage de me le dire en face et publiquement, mais ne le faites pas en essayant de me discréditer auprès des prêtres et des fidèles, comme vous avez pris l’habitude de le faire.

Je vous dis cela en toute charité, laquelle ne consiste qu’en la vérité.

Que Dieu vous illumine (sans vous foudroyer pour autant). C’est ce que je puis vous souhaiter de meilleur en cette sainte Nativité.

Abbé Basilio Méramo

Bogotá, le 31 décembre 2009

Télécharger la « Lettre Ouverte » en PDF

Written by Cave Ne Cadas

janvier 5th, 2010 at 1:40 pm

Comment se déroulent les discussions Rome-FSSPX

without comments

Le blog Summorum Pontificum Observatus nous apprend trois anecdotes intéressantes et amusantes à propos des discussions doctrinales entre les théologies romains et ceux de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.

  1. Selon l’abbé Grégoire Celier, membre de la FSSPX, les théologiens d’Ecône sont logés à la Maison Sainte-Marthe… lieu de résidence des cardinaux pour le conclave !
  1. Toujours selon l’abbé Celier, les mêmes théologiens ont célébré leur messe… dans la basilique Saint-Pierre, faute d’autels disponibles à la Maison Sainte-Marthe. Voilà qui en dit long sur la portée réelle des levées d’excommunication de janvier dernier. De toute évidence, les autorités romaines, sans l’avoir exprimé juridiquement, estiment que la FSSPX est bien une société interne à l’Église catholique.
  1. Enfin, selon l’abbé Claude Barthe, « vaticaniste renommé« , les discussions doctrinales sont filmées, vraisemblablement pour que Benoît XVI puisse suivre au jour le jour l’avancée des débats. Nous savions déjà que ces débats lui tenaient à cœur, en voici une éclatante confirmation.

Source : Osservatore Vaticano

Comment se déroulent les discussions à Rome

Ceux qui ont écouté lundi l’émission de Philippe Maxence, rédacteur en chef de l’Homme Nouveau, sur Radio Courtoisie, auront pu en savoir un peu plus sur l’organisation des discussions entre Rome et la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X.

Lors de ce que le journaliste appelle le rendez-vous du « Club des hommes en noir », les auditeurs ont pu entendre une cohorte d’abbés : l’abbé Grégoire Celier de la Fraternité Saint-Pie X, l’abbé Chanut, prêtre diocésain, délégué à l’application du motu proprio dans son diocèse, l’abbé Guillaume de Tanoüarn de l’Institut du Bon Pasteur, l’abbé Claude Barthe, vaticaniste bien connu. Seul laïc présent, sous le prétexte étonnant qu’il est habillé aussi en noir : Daniel Hamiche, qui a parlé de son côté du retour à l’Église de certains anglicans.

Dans sa présentation de la commission FSSPX, l’abbé Celier a expliqué que celle-ci pouvait dans l’avenir changer de membres, en fonction des spécialités de chacun. Il a précisé qu’une sous-commission appuyait cette première commission et que des « experts » étaient également là pour pouvoir répondre aux demandes et questions des membres intervenant à Rome. On le voit donc les choses sont prises au sérieux du côté d’Écône et l’organisation est bien prévue.

L’abbé Celier, en réponse à une auditrice, a également précisé que les échanges ne se faisaient pas en latin et que même si l’ensemble des intervenants, romains ou de la Fraternité, comprenaient le français et l’italien, les interventions bénéficiaient de traductions simultanées, certains des experts présents ne maîtrisant pas assez ces deux langues.

Deux petits amusants : l’abbé Celier a précisé que la délégation de la Fraternité Saint-Pie X était logée à la Maison Sainte-Marthe, lieu où ont résidé les cardinaux pour le conclave. Les autels de cette maison étant pris pour les messes, celles des membres de la Fraternité ont été célébrées en la Basilique Saint-Pierre. L’autre anecdote a été rapportée par l’abbé Barthe qui a expliqué que les discussions étaient filmées, certainement pour que le pape puisse les voir.

Dans le même ordre d’idées, l’abbé Barthe analyse que ces discussions concernant Vatican II montrent que celui-ci n’est plus un dogme de foi et que d’ici quelques années la fonction magistérielle pourra reprendre toute sa vigueur. De la même manière, il estime qu’un accord entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X sera trouvé.

Source : Summorum Pontificum Observatus

LETTRE OUVERTE AU SUPÉRIEUR DU DISTRICT DE FRANCE

without comments

Un correspondant du CatholicaPedia nous fait parvenir la Lettre Ouverte que l’Abbé Cériani vient d’adresser à l’Abbé de Cacqueray, qu’il soit ici remercié d’offrir ainsi à nos lecteurs la possibilité de connaitre quelques vérités cachées par la désinformation de la FSSPX !

Abbé Juan Carlos Ceriani

Abbé Juan Carlos Ceriani

Dans cette Lettre Ouverte, l’abbé Ceriani s’y défend de l’accusation d’avoir critiqué Mgr Lefebvre, accusation portée par l’Abbé Bouchacourt dans son éditorial de « Iesus Christus » n° 124 (Juil-Août 2009), paru en Amérique du Sud, et sur La Porte Latine « Il est temps de parler » en Octobre 2009.

Il explique que s’il a émis des réserves dans sa lettre explicative de démission, c’est à cause d’une partie du protocole du 5 mai 1988 (point 6.2) où il est question des mariages célébrés dans la Fraternité St Pie X. Cette partie du protocole, parue telle quelle dans l’Osservatore Romano de l’époque, a été cachée aux fidèles ; elle n’apparaît pas dans le Fideliter de l’époque.
Dans sa lettre explicative de démission, l’Abbé Ceriani avait préféré ne pas révéler ce point mais il vient de le faire en Argentine (ce 9 novembre) en réponse à l’Abbé Bouchacourt sur le Blog Radio Christiandad (La Voie de la Tradition Catholique).

LETTRE OUVERTE AU SUPÉRIEUR DU DISTRICT DE FRANCE

MONSIEUR L’ ABBE RÉGIS DE CACQUERAY

Monsieur l’abbé,

Le site officiel du District de France, La Porte Latine, vient de publier l’Éditorial de Monsieur l’abbé Bouchacourt, Supérieur du District d’Amérique du Sud « Il est temps de parler » dans lequel je suis personnellement attaqué.

Deux points de cet éditorial m’ont paru particulièrement importants. Au milieu de la confusion déjà engendrée par les déclarations et décisions des actuelles autorités de la Fraternité St Pie X, ces propos ne peuvent qu’abuser un peu plus prêtres et fidèles. Aussi est-ce à ces deux points que je me contenterai de répondre.

En premier lieu, l’Abbé Bouchacourt, pour me discréditer auprès des fidèles, utilise un argument d’une enfantine simplicité :

« Il n’hésite pas même à critiquer Mgr Lefebvre! »

Si je demande à l’Abbé Bouchacourt, ou à vous-même, de me dire où et quand j’ai critiqué Mgr Lefebvre, vous ne le ferez pas parce que vous êtes dans l’impossibilité de le faire

Voici ce que l’on peut lire dans ma lettre explicative de démission au sujet de Mgr Lefebvre :

« En juin 1988, par l’intermédiaire de L’Osservatore Romano, j’ai eu connaissance du Protocole d’accord signé le 5 mai. Ma première réaction a été de dire : Rome ment ! Et Dieu m’est témoin que je n’aurais pas suivi Monseigneur Lefebvre, s’il avait continué avec ce Protocole, dont le contenu complet est bien celui qui a été publié par le journal du Vatican et que, cependant, bien des prêtres de la Fraternité et l’ensemble des fidèles ne connaissent pas. Mais en juin, les consécrations étaient déjà décidées pour le 30, et j’ai considéré que le triste document était véritablement relégué dans les oubliettes. Pour comprendre ce dont il s’agit, on peut se reporter à la partie finale de l’Annexe X – lettre de l’Abbé Ceriani à Mgr Fellay du 29 mai 2009.

Je regrette beaucoup de ne pas avoir demandé à l’époque à Monseigneur Lefebvre une rétractation claire et nette de la signature de ce document qui, de nos jours encore, est sujet à discussions au sein de la Fraternité et constitue une arme redoutable entre les mains de la Rome conciliaire. »

Voici la partie du protocole qui a été cachée aux fidèles (voir point 6.2) et qui n’a pas été publiée dans le Fideliter de l’époque :

« 6. PROBLEMES PARTICULIERS (à résoudre par décret ou déclaration).

6.1. Levée de la « suspensio a divinis » de Mgr Lefebvre et dispense des irrégularités encourues du fait des ordinations.

6.2. « Sanatio in radice », au moins « ad cautelam », des mariages déjà célébrés par des prêtres de la Fraternité sans la délégation requise.

Il ne s’agit pas, bien entendu, d’ajouter foi à la validité de la suspense a divinis de Mgr Lefebvre ; et bien sûr les mariages célébrés dans la Fraternité St Pie X sont, quant à eux, bien valides, comme cela a déjà été démontré ; mais on voit là jusqu’où peuvent conduire des conversations avec la Rome antichrist et moderniste.

Ainsi, Monsieur l’abbé, la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X a caché aux fidèles le texte complet signé par Monseigneur Marcel Lefebvre et elle a adultéré l’original. Et la majorité des prêtres l’ignore ou l’a oublié. Vous-même l’avez appris de ma bouche le 30 décembre 2008 !

Par conséquent, on peut, dans la Fraternité, dissimuler une partie d’un texte officiel signé par Monseigneur Marcel Lefebvre, on peut adultérer son original !

Ceci est très grave…

Mais on ne peut pas dire : « je n’aurais pas suivi Monseigneur Lefebvre, s’il avait continué avec ce Protocole » !…

Si mes propos constituent une critique, que faut-il penser, alors, de ceux qui ont caché ce point 6.2 du Protocole, qui en ont adultéré l’original ? …

Cette dissimulation constitue bel et bien une critique à l’égard du Fondateur parce que cacher ce qu’il a signé signifie que l’on en a honte…

Ainsi, ceux qui disent ne pas critiquer Monseigneur Marcel Lefebvre, mais qui acceptent l’adultération du texte qu’il a signé, ceux qui ont dissimulé ce fait et continuent à le cacher (ce qui est beaucoup plus grave), ceux-là mêmes prouvent qu’ils ont honte d’assumer la gravité du Protocole du 5 mai 1988.

Oui, Monsieur l’abbé de Cacqueray, il est temps pour vous de parler… Reconnaissez enfin jusqu’où ont conduit des conversations avec la Rome antichrist et moderniste, il y a 20 ans. Reconnaissez-le avant que les actuelles conversations avec cette Rome antichrist et moderniste n’aboutissent à l’irrémédiable…

De grâce, en tant que responsable du district de France : veuillez parler ! Rompez enfin le silence !

Le second point que je souhaite traiter est annoncé par Monsieur l’abbé Bouchacourt de cette manière : « il m’a semblé qu’il était temps de parler, ou plutôt de laisser la parole à notre fondateur, Monseigneur Lefebvre ».

Et il transcrit une lettre de Mgr Lefebvre de juillet 1989 à Mgr de Galarreta et aux prêtres, séminaristes et fidèles du district d’Amérique de Sud.

Je laisse aux fidèles de Grenoble, de Dijon, de Besançon, de Martinique et de Guadeloupe, qui m’ont connu, le soin de juger par eux-mêmes si l’application de la deuxième partie de cette lettre peut ou non se faire à ma personne. Il ne m’appartient pas de prendre ma propre défense sur ce point.

Je me contenterai, et c’est déjà beaucoup, hélas ! de souligner l’aveuglement des autorités de la Fraternité (à commencer par M. l’abbé Bouchacourt et vous-même qui publiez son éditorial), lesquelles ne comprennent même pas que ce qu’a écrit Mgr Lefebvre en 1989 dans la première partie de sa lettre (« la première tentation ») condamne avant l’heure leur dérive actuelle.

En effet, nous pouvons lire :

« La première tentation consiste à maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels.

Évidemment, il est plus normal et agréable d’être en harmonie avec les autorités que d’être en conflit avec elles, surtout quand ces difficultés peuvent aboutir à des sanctions.

La Fraternité sera alors accusée d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II, de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape et des évêques, de s’attacher avec une rigidité excessive aux rites traditionnels et, en définitive, de présenter une tendance au sectarisme, qui la conduira un jour au schisme.

Une fois mentionné le mot schisme, on s’en servira comme d’un épouvantail pour faire peur aux séminaristes et à leur famille, les conduisant à abandonner la Fraternité, d’autant plus facilement que les prêtres, les évêques et Rome elle-même prétendent offrir des garanties en faveur d’une certaine Tradition.

Nous pourrions établir une longue liste de ceux qui nous ont abandonnés pour ces raisons.

Il était clair que les consécrations épiscopales et l’excommunication seraient considérées comme des motifs plus que suffisants pour quitter la Fraternité, surtout au regard des garanties offertes par la Rome conciliaire en faveur de la tradition liturgique.

Malgré que les mensonges de la Rome conciliaire se soient de nombreuses fois vérifiés dans les faits, il n’est jamais inutile d’essayer, puisqu’il s’en trouvera toujours certains pour mordre à l’hameçon.

Mais les erreurs du Concile Vatican II et son esprit sont, en permanence et publiquement, confirmés par les faits et les affirmations. Rien ne change au niveau des principes libéraux et modernistes. L’apostasie se répand, la foi catholique continue à disparaître.

La plupart de nos prêtres, séminaristes et fidèles ne s’illusionnent pas et sont convaincus qu’il est impossible d’avoir confiance dans les autorités de l’Église conciliaire, tant qu’elles professent de telles erreurs. »

Ainsi, voilà les actuelles autorités de la Fraternité St Pie X condamnées avant l’heure par leur propre fondateur ! ! !

Monsieur l’abbé, Il est temps de parlerIl est encore temps de parler avant que les conversations présentes avec la Rome antichrist et moderniste n’aboutissent à l’irrémédiable…

.1) A la suite de votre fondateur, il faut dire, aujourd’hui, comme en 1989, que c’est une tentation de vouloir maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels.

Par conséquent, vous devez dénoncer les prêtres (ou les évêques…) tentés, aujourd’hui, de maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels…

.2) Monseigneur Bernard Fellay a déclaré vouloir « garder 95% du Concile » (DICI No 8.) et il a précisé sa pensée dans la Lettre aux amis et Bienfaiteurs No 60 : « Lorsque nous disons refuser le Concile, nous n’entendons pas par là rejeter totalement la lettre de tous les documents conciliaires, qui pour la plus grande partie contiennent des simples répétitions de ce qui a déjà été dit dans le passé. Mais nous attaquons un nouveau langage, introduit au nom de la pastoralité du Concile. »

Vous devez dénoncer que, depuis 2001, au moins, on ne peut pas dire que Mgr Bernard Fellay puisse être accusé d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II !

.3) Vous devez dénoncer que, depuis avril 2005, depuis l’élection de Benoît XVI, on ne peut plus accuser les documents officiels de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape ! Il n’ y en a pas un seul !

.4) Il n’y a presque plus de prêtres dans le District de France qui puissent être accusés d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II, de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape… Vous le savez très bien… Et sans aucun doute y êtes-vous pour quelque chose…

.5) Entre-temps, les erreurs du Concile Vatican II et son esprit sont, en permanence et publiquement, confirmés par les faits et les affirmationsde Benoît XVI ! Et les autorités de la Fraternité se taisent…

.6) Rien ne change au niveau des principes libéraux et modernistesde Benoît XVI ! Et les autorités de la Fraternité se taisent…

.7) Et même : l’apostasie se répand, la foi catholique continue à disparaître grâce à l’action nocive deBenoît XVI ! Et les rares prêtres qui osent encore le dénoncer sont marginalisés et réduits au silence, ou encore obligés de quitter la Fraternité, quand ils n’en sont pas tout simplement expulsés…

.8) Une fois accepté le Motu proprio, sans avoir condamné ni rejeté la distinction entre forme ordinaire et forme extraordinaire d’un même rite, exprimant toutes les deux la même foi, la Fraternité ne peut plus être accusée de s’attacher avec une rigidité excessive aux rites traditionnels !

On ne peut pas, en effet, prétendre être attaché avec une rigidité excessive aux rites traditionnels quand on n’a pas condamné la distinction entre forme ordinaire et forme extraordinaire d’un même rite exprimant toutes les deux la même foi !

Vous savez très bien que les Supérieurs de la Fraternité, particulièrement Mgr Bernard Fellay, étaient au courant de cette distinction abominable depuis longtemps. Voici les références : DICI N° 94, mai 2004 ; Cor Unum N° 85, octobre 2006 ; DICI, 10 mars 2007 : Homélie de Mgr Bernard Fellay pour les 30 ans de la restitution de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet ; Benoît XVI et les traditionalistes, page 201 ; Intervention du cardinal Castrillon Hoyos lors de la Ve Assemblée des évêques d’Amérique latine, le 18 mai 2007 ; Nouvelles de Chrétienté Nº 106, juillet – août 2007.

.9) Quant au décret du 21 janvier 2009, s’il faut en croire Mgr Bernard Fellay, il contiendrait des mensonges… Alors, bien que les mensonges de la Rome conciliaire aient été, de nombreuses fois, vérifiés dans les faits, les Romains ont bien raison de continuer… puisqu’il s’en trouvera toujours pour mordre à l’hameçon…

.10) En 1989, Monseigneur Marcel Lefebvre disait que la plupart des prêtres, séminaristes et fidèles de la Fraternité ne se faisaient pas d’illusions et étaient convaincus qu’il est impossible d’avoir confiance dans les autorités de l’Église conciliaire, tant qu’elles professent de telles erreurs.

En 2009, par contre, après les deux préalables, après les mensonges de la Rome conciliaire… et d’ ailleurs…, la plupart des prêtres, séminaristes et fidèles de la Fraternité s’illusionnent et sont convaincus qu’il est possible d’avoir confiance dans les autorités de l’Église conciliaire, bien qu’elles professent toujours de telles erreurs

Monsieur l’abbé de Cacqueray, ne l’oubliez pas : il est temps de parlerIl est encore temps de parler avant que les actuelles conversations avec la Rome antichrist et moderniste n’aboutissent à l’irrémédiable…

Il est encore temps, mais il est désormais plus que temps…

Abbé Juan Carlos Ceriani

Documents à Télécharger :

  1. La Lettre Ouverte que l’Abbé Ceriani vient d’adresser à l’Abbé de Cacqueray
  2. L’Éditorial de « Iesus Christus » n° 124, paru sur La Porte Latine en octobre 2009
  3. La réponse de Mgr Morello à l’Éditorial provocateur de l’abbé Bouchacourt (parue sur Christiandad)

Written by Cave Ne Cadas

novembre 26th, 2009 at 12:32 am