Nous fêtons aujourd’hui la Fête de la Maternité divine de Marie, instituée en 1931 par Pie XI à l’occasion du quinzième centenaire du grand concile d’Éphèse.
Et pour « Croire et Faire ce qui a toujours été Cru et Fait » dans l’Église, nous lirons aussi l’Épître du bienheureux Paul, Apôtre, aux Éphésiens. Chap. V. — avec Dom Prosper Guéranger OSB — pour suivre Celui qui a dit non pas “Je suis la charité”, mais « Je suis la Vérité »…
[stextbox id= »download »]
À l’occasion du quinzième centenaire du concile d’Éphèse (431-1931), le Pape Pie XI a écrit l’encyclique Lux veritatis qui rappelle les trois grandes vérités de la foi catholique qui ont triomphé et pris un relief extraordinaire au cours de ce concile :
— Notre-Seigneur Jésus-Christ est un seul être, une seule personne ;
— la sainte Vierge Marie est la Mère de Dieu ;
— l’évêque de Rome, le Pape, a la primauté de magistère et de juridiction sur l’Église tout entière.
C’est au concile d’Éphèse aussi que l’impie Nestorius a été condamné et que saint Cyrille d’Alexandrie est apparu comme un champion invincible de l’orthodoxie catholique et de la sainteté.
Le Pape Pie XI saisit aussi l’occasion pour porter un jugement très sévère (sans le nommer) contre un historien calamiteux : Mgr Duchesne.
[/stextbox]
La Maternité Divine de Marie
En 431, un concile général convoqué à Éphèse proclama et définit le dogme de la Maternité divine de la très Sainte Vierge. Jusque-là, il n’avait jamais été contesté qu’il y avait deux natures en Notre-Seigneur : la nature divine et la nature humaine, mais qu’il n’y a qu’une seule personne. Notre-Dame étant la Mère de l’unique personne de Jésus-Christ, a le droit d’être appelée Mère de Dieu, au même titre que nos mères, qui, bien qu’elles n’aient point formé nos âmes, mais seulement nos corps, sont cependant appelées les mères de l’homme tout entier, corps et âme. Car, si l’homme n’est homme qu’en tant que son âme est unie à son corps, Jésus-Christ n’est réellement Jésus-Christ qu’autant que Sa Divinité est unie à Son Humanité.
En 1931, à l’occasion du quinzième centenaire du grand concile d’Éphèse, Pie XI institua la fête que nous célébrons aujourd’hui.
La Maternité divine de Marie L’élève au-dessus de toutes les créatures. L’Église honore en ce jour cet incomparable privilège accordé à Marie, dogme fondamental de notre sainte religion. Grande est la dignité de la mère ! Mais combien plus digne de vénération est celle de la Mère du Fils de Dieu qui a engendré dans le temps Celui qui est engendré du Père de toute éternité !
« Il y a dans cette maternité, dit saint Thomas, une dignité en quelque sorte infinie, puisqu’Elle a pour Fils Celui que les anges adorent comme leur Dieu et leur Seigneur. Cette suréminente dignité est la raison d’être de Son Immaculée Conception, de Son élévation au-dessus des anges, de la toute-puissance de Son crédit auprès de Dieu. »
Cette élévation donne à Marie une autorité qui doit inspirer notre confiance envers Celle que l’Église appelle Mère de Dieu, Mère du Christ, Mère de la divine grâce, Mère très pure, Mère très chaste, Mère aimable, Mère admirable, Mère du Créateur, Mère du Sauveur.
En nous faisant vénérer ainsi la très Sainte Vierge, l’Église veut susciter en nos âmes un amour filial pour Celle qui est devenue notre propre Mère par la grâce. Marie nous a tous enfantés au pied de la croix. Notre prérogative de frères adoptifs de Jésus-Christ doit éveiller en nos cœurs une confiance illimitée envers Marie qui nous a adoptés sur le Calvaire, lorsqu’avant de mourir, le Sauveur nous a présenté à la “Co-rédemptrice”, en la personne de saint Jean, comme les enfants qu’Il désirait La voir adopter, disant :
« Mère, voilà Votre fils ; fils, voilà votre Mère. »
Ces paroles sont comme le legs testamentaire du Christ.
« Que peut-on concevoir au-dessus de Marie ? demande saint Ambroise, quelle grandeur surpasse celle qu’a choisie pour Mère Celui qui est la grandeur même ? » « Il a plu à Dieu d’habiter en Vous, ô Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculée, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S’est édifié une maison par une construction ineffable. C’est en Vous, ô Mère unique et bien-aimée qu’Il S’est reposé et qu’Il a versé sans mesure, tous Ses trésors… »
Maternité divine de la Sainte Vierge
Leçon du Bréviaire Romain
L’an mil neuf cent trente et un, aux applaudissements de l’univers catholique, on célébra la solennité du quinzième siècle écoulé depuis qu’au concile d’Éphèse, la bienheureuse Vierge Marie dont est né Jésus, fut, en protestation contre l’hérésie de Nestorius, proclamée Mère de Dieu par les Pères, sous le pontificat du pape Célestin. Le Souverain pontife Pie XI voulut perpétuer le souvenir de ce très heureux événement par un témoignage durable de sa piété. C’est Pourquoi, comme il existait à Rome un glorieux monument de la proclamation d’Éphèse, savoir : l’arc triomphal de la Basilique Sainte-Marie-Majeure, sur l’Esquilin, Orné par son prédécesseur Sixte III de superbes mosaïques, mais détérioré par l’injure du temps, il prit soin de le faire heureusement restaurer à ses frais en même temps que l’aile transversale de la Basilique. Puis par une Lettre encyclique, décrivant la physionomie authentique du Concile œcuménique d’Éphèse, il exposa pieusement et amplement l’ineffable privilège de la Maternité de la bienheureuse Vierge Marie, afin que la doctrine d’un mystère si excellent pénétrât plus profondément dans l’esprit des fidèles. En même temps, il proposa la Vierge Marie, Mère de Dieu, bénie entre toutes les femmes, avec la Famille de Nazareth, comme le plus noble exemple entre tous offert à notre imitation, tant pour la dignité et la sainteté du mariage chrétien, que pour l’éducation convenable à donner à la jeunesse. Enfin, pour que la liturgie gardât ce souvenir, il ordonna que la fête de la divine Maternité de la Bienheureuse Vierge Marie, avec Messe et Office propres, fût célébrée chaque année, le onze Octobre, sous le rite double de seconde classe, par l’Église universelle.
Écoutons aussi le Sermon pour la Fête de la Maternité divine de Marie de l’abbé Marchiset — ce 11 oct. 2015 — qui remet quelques pendules à l’heure concernant notamment certains excès qui donne plus de dignité à la TSVM au point de parler (pour certains conciliaires) de la « Divinité de Marie »… (aberration théologique !) …mais aussi du titre de « Co-rédemptrice » qui ne convient pas, qui est « exagéré »… car « c’est vouloir élever la TSVM plus haut que NSJC Lui-même Lui donne »…
Dom GUÉRANGER
XXe dimanche après la Pentecôte
ÉPÎTRE.
Lecture de l’Épître du bienheureux Paul, Apôtre, aux Éphésiens. Chap. V.
Mes Frères, voyez avec quelle circonspection vous devez vous conduire, non comme des insensés, mais comme des sages, rachetant le temps, car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas imprudents, mais comprenez quelle est la volonté de Dieu. Ne vous laissez pas entraîner aux excès du vin, d’où vient la luxure ; mais remplissez-vous de l’Esprit-Saint, vous entretenant de psaumes, d’hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant dans vos cœurs au Seigneur, rendant grâces en tout temps pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte du Christ.
L’approche de la consommation des noces du Fils de Dieu coïncidera ici-bas avec un redoublement des fureurs de l’enfer pour perdre l’Épouse. Le dragon de l’Apocalypse (Apoc. XII, 9), l’ancien serpent séducteur d’Ève, vomissant comme un fleuve sa bave immonde (Ibid. 15), déchaînera toutes les passions pour entraîner la vraie mère des vivants sous l’effort. Cependant il sera impuissant à souiller le pacte de l’alliance éternelle ; et, sans forces contre l’Église, il tournera sa rage contre les derniers fils de la nouvelle Ève, réservés pour l’honneur périlleux des luttes suprêmes qu’a décrites le prophète de Pathmos (Ibid. 17).
C’est alors surtout que les chrétiens fidèles devront se souvenir des avis de l’Apôtre, et se conduire avec la circonspection qu’il recommande, mettant tous leurs soins à garder pure leur intelligence non moins que leur volonté, dans ces jours mauvais. Car la lumière n’aura point alors à subir seulement les assauts des fils de ténèbres étalant leurs perverses doctrines ; elle sera plus encore, peut-être, amoindrie et faussée par les défaillances des enfants de lumière eux-mêmes sur le terrain des principes, par les atermoiements, les transactions, l’humaine prudence des prétendus sages. Plusieurs sembleront ignorer pratiquement que l’Épouse de l’Homme-Dieu ne peut succomber sous le choc d’aucune force créée. S’ils se souviennent que le Christ s’est engagé à garder lui-même Son Église jusqu’à la fin des siècles (Matth., XXVIII, 20), ils n’en croiront pas moins faire merveille en apportant à la bonne cause le secours d’une politique dont les concessions ne seront pas toujours pesées suffisamment au poids du sanctuaire : sans songer que le Seigneur n’a point besoin, pour l’aider à tenir sa promesse, d’habiletés détournées ; sans se dire surtout que la coopération qu’Il daigne accepter des siens, pour la défense des droits de l’Église, ne saurait consister dans l’amoindrissement ou la dissimulation des vérités qui font la force et la beauté de l’Épouse. Combien oublieront la maxime de saint Paul écrivant aux Romains que se conformer à ce siècle, chercher une adaptation impossible de l’Évangile avec un monde déchristianisé, n’est point le moyen d’arriver à discerner sûrement le bon, le meilleur, le parfait aux yeux du Seigneur (Rom. XII, 2) ! Aussi sera-ce un grand et rare mérite, en bien des circonstances de ces temps malheureux, de comprendre seulement quelle est la volonté de Dieu, comme le dit notre Épître.
Veillez, dirait saint Jean, à ne point perdre le fruit de vos œuvres ; assurez-vous la pleine récompense qui n’est donnée qu’à la plénitude persévérante de la doctrine et de la foi (II Jean. 8-9). Au reste, alors comme toujours, selon la parole de l’Esprit-Saint, la simplicité des justes les conduira sûrement (Prov. XI, 3) ; l’humilité leur donnera la Sagesse (Ibid. 2) ; et, s’attachant uniquement à cette très noble compagne, ils seront vraiment sages par elle et sauront ce qui plaît au Seigneur (Sap. IX, 10). Ils comprendront qu’aspirant comme l’Église à l’union au Verbe éternel, pour eux comme pour l’Église la fidélité à l’Époux n’est autre chose que la fidélité à la vérité ; car le Verbe, objet de leur commun amour, n’est autre en Dieu que le rayonnement de la vérité infinie (Sap. VII, 25-26). Leur unique soin sera donc toujours de se rapprocher du Bien-Aimé par une ressemblance plus grande avec Lui, c’est-à-dire par une reproduction plus complète du vrai dans leurs paroles et leurs actes. Et en cela ils serviront la société comme elle doit l’être, mettant en pratique le conseil du Seigneur qui nous demande de chercher d’abord le royaume de Dieu et Sa justice, et de nous confier en Lui pour le reste (Matth., VI, 33). Laissant à d’autres la recherche d’humaines et louvoyantes combinaisons, d’incertains compromis destinés, dans la pensée de leurs auteurs, à retarder de quelques semaines, de quelques mois peut-être, le flot montant de la révolution, ils comprendront différemment, pour eux, le conseil de racheter le temps que nous donne l’Apôtre.
L’Époux avait acheté le temps d’un grand prix, pour être employé par ses membres mystiques à la glorification du Très-Haut. Perdu par la multitude dévoyée dans la révolte et l’orgie, les âmes fidèles le rachèteront en donnant une telle intensité aux actes de leur foi et de leur amour, que rien ne soit diminué, s’il se peut, jusqu’au dernier moment, du tribut qu’offrait chaque jour la terre à la Trinité souveraine. Contre la bête à la bouche insolente et pleine de blasphèmes (Apoc. XIII, 5-6), ils reprendront le cri de Michel contre Satan promoteur de la bête (Ibid. 2) : Qui est comme Dieu ?
L’antiquité chrétienne appelait les dernières semaines du Cycle à son déclin : Semaines du saint Ange ; nous avons vu comment, dans un de ces Dimanches (XVII° Dimanche après la Pentecôte), elle chantait l’arrivée du grand Archange au secours du peuple de Dieu, ainsi que Daniel l’avait annoncé pour les derniers jours du monde (Dan. XII, 1). Quand donc commenceront les épreuves de la fin, lorsque l’exil dispersera les baptisés et que le glaive s’abattra sur leurs têtes (Apoc. XIII, 7, 10) aux applaudissements d’un monde prosterné devant la bête et son image (Ibid. 3, 4, 8, 15), n’oublions point que nous avons un chef choisi par Dieu, acclamé par l’Église, pour nous conduire dans ces derniers combats où la défaite des saints (Ibid. 7) sera plus glorieuse que les triomphes de l’Église aux jours de sa domination sur le monde. Ce que Dieu alors, en effet, demandera des siens, ce ne sera plus ni le succès de la diplomatie, ni la victoire armée, mais La Fidélité à Sa Vérité, À Son Verbe : fidélité d’autant plus franche et plus entière, que la défection sera plus universelle autour de la petite troupe rangée sous la bannière de l’Archange. Proféré par une seule poitrine fidèle avec la vaillance de la foi et l’ardeur de l’amour en de telles circonstances, le cri de saint Michel, une fois déjà vainqueur des infernales légions, honorera plus Dieu que ne l’atteindront les ignobles blasphèmes des millions d’êtres dégradés sectateurs de la bête.
Pénétrons-nous de ces pensées que suggèrent les premières lignes de notre Épître ; comprenons également les autres instructions qu’elle renferme et qui, du reste, ne s’éloignent pas des premières. Pour ce Dimanche où se lisait autrefois l’Évangile des noces du Fils de l’homme et de l’appel à son divin banquet, la sainte Église remarque opportunément, dans l’Épître, combien l’ivresse et les délices des noces sacrées sont différentes des joies mondaines. La sérénité, la pureté, la paix du juste admis dans l’intimité divine, font en son âme un festin continuel (Prov. XV, 16) dont la Sagesse est le mets savoureux (Eccli. XXIV, 20) et l’éternelle convive (Sap. VIII, 16; Apoc. III, 20). Laissant le monde à ses mesquins et trop souvent honteux plaisirs, le Verbe et l’âme, qu’il a remplie de l’Esprit-Saint par un mode ineffable (Cant. I, 1), s’unissent pour chanter le Père souverain dans un concert merveilleux, où l’action de grâces et la louange trouvent sans cesse un nouvel aliment.
Le hideux spectacle qu’offrira la terre, quand ses habitants se porteront en foule au-devant de la prostituée siégeant sur la bête et leur offrant la coupe d’ignominie (Apoc. XVII, 1-5), n’empêchera point le ciel de se reposer délicieusement dans la contemplation de ces âmes fortunées. Car les convulsions du monde agonisant, les poursuites de la femme ivre du sang des martyrs (Ibid. 6), loin de troubler l’harmonie qui s’élève de l’âme unie au Verbe, ne feront que donner plus d’ampleur à ses notes divines, plus de suavité à ses accents humains.
« Qui donc, en effet, nous séparera de l’amour de Jésus-Christ ? Sera-ce la tribulation ou l’angoisse ? la faim ou la nudité ? les dangers, la persécution, le glaive ? Oui, sans doute, il est écrit qu’à cause de vous, tous les jours on nous met à mort, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie ! (Psalm. XLIII, 22) Mais en tout cela nous sommes vainqueurs, à cause de Celui qui nous a aimés. Car je suis sûr que ni la mort, ni la vie, ni anges, ni principautés, ni vertus, ni choses présentes, ni choses futures, ni violence, ni rien de ce qui est dans les hauteurs, ni rien de ce qui est dans les abîmes, ni créature quelconque ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur » (Rom. VIII, 35-39).
Tagged: abbé Marchiset, amoindrie, amoindrissement, amour filial, bienheureux Paul, Co-rédemptrice, concessions, concile d’Éphèse, concile œcuménique, corédemptrice, défaillances, deux natures, dissimulation, divine, Divinité, doctrine, dogme, Dom Guéranger, Église universelle, Éphésiens, Épître, épreuves de la fin, faussée, fureurs de l'enfer, hérésie de Nestorius, humanité, Immaculée Conception, incomparable privilège, intelligence, Jésus-Christ, mariage chrétien, maternité, Maternité Divine de Marie, Mère admirable, Mère aimable, Mère de Dieu, Mère de la divine grâce, Mère du Christ, Mère du Créateur, Mère du Sauveur, Mère très chaste, Mère très pure, Michel Marchiset, Mystère, nature divine, nature humaine, onze Octobre, pape Célestin, Pie XI, Prosper Guéranger, saint Ambroise, Saint Bernard, saint Jean, saint Paul, Sainte Vierge, Sainte Vierge Marie, Sixte III, transactions, une seule personne, vénération, vénérer, vérités, volonté, volonté de Dieu
Il serait tout de même bon de signaler que l’abbé Marchiset enseigne de graves erreurs sur le dogme « Hors de l’Église, point de salut » et le baptême de désir…
Oui, nous l’avons déjà dit par ailleurs…
(mais c’est bien de le redire)
Il en fait aussi (et toujours) allusion dans cet audio de ce jour…
Écoutons aussi le Sermon pour la Fête de la Maternité divine de Marie de l’abbé Marchiset — ce 11 oct. 2015 — qui remet quelques pendules à l’heure concernant notamment certains excès qui donne plus de dignité à la tsvm au point de parler (pour certains conciliaires) de la « Divinité de Marie »… (aberration théologique !) …mais aussi du titre de « Co-rédemptrice » qui ne convient pas, qui est « exagéré »… car « c’est vouloir élever la tsvm plus haut que nsjc Lui-même Lui donne »…
Gardons nous bien cependant, d’enterrer définitivement le « principe » de « Marie corédemptrice ».
S’il n’y a aucun dogme affirmant la TSVM est corédemptrice, il n’y a, il me semble, rien qui l’exclut, certains Papes l’ayant même employés.
Le prochain concile, un concile Catholique, tranchera cette question, quand nous aurons passé l’éclipse actuelle.
Tout à fait d’accord avec Édouard Marie.
Les papes Pie XI et Pie XII ont employé à plusieurs reprises le titre de « corédemptrice » à Notre Dame.
Pie XI s’exprime ainsi dans le texte de la prière de la clôture solennelle du Jubilé de la Rédemption, 28 avril 1935 : « Ô Mère aimante et miséricordieuse (…) vous vous êtes tenue debout près de Lui, souffrant avec Lui comme Corédemptrice… » (1). Pie XII utilise également ce mot : « Pour avoir été associée avec le Roi des Martyrs dans son ineffable œuvre de la rédemption humaine, comme Mère et comme corédemptrice… » (2).
(1) L’Osservatore Romano, 29-30 avril 1935, p. 1. Pour d’autres déclarations pontificales se rapportant à la doctrine de Corédemptrice par Pie XI, voir L’Osservatore Romano, 1° novembre 1933; AAS, v. 15, 1923, p. 105 ; v. 20, 1928, p. 178 ; Adresse pontificale aux pèlerins de Vicenza, 30 novembre 1933, L’Osservatore Romano, 1° décembre 1933.
(2) Pie XII, Émission à la radio aux pèlerins à Fatima, 13 mai 1946, AAS 38, 1946, p. 266.
Par contre, que Notre Dame ne soit pas appelée « corédemptrice » est un des nombreux chevaux de bataille des « Frères » Dimond, du site la-foi.fr (sic) et donc dorénavant l’abbé Marchiset :
► http://la-foi.fr/dogme/objections/marie.aspx
L’abbé Marchiset reçoit donc ici, une volée de bois vert !…
Cher Édouard-Marie,
Marie corédemptrice ? Cette notion, née au xve siècle, a fait l’objet de débats notamment au cours de la première moitié du xxe siècle, avant d’être abandonnée lors du conciliabule…
Ce terme de « corédemptrice » ne signifie pas une égalité avec le Christ, mais une action subordonnée, une CO-llaboration, une CO-opération. Un co-pilote n’est pas l’égal d’un pilote, idem pour un colistier, etc… D’autre part, il ne faut pas confondre le concept de rédempteur et celui de médiateur…
L’expression a parfois été utilisée par divers papes (Pie XI, Pie XII). Pie XI s’exprime ainsi dans le texte de la prière de la clôture solennelle du Jubilé de la Rédemption, 28 avril 1935 : « Ô Mère aimante et miséricordieuse (…) vous vous êtes tenue debout près de Lui, souffrant avec Lui comme Corédemptrice… » Pie XII utilise également ce mot : « Pour avoir été associée avec le Roi des Martyrs dans son ineffable œuvre de la rédemption humaine, comme Mère et comme corédemptrice… »
Quand on donne une explication théologique juste de ce terme de ‘‘Corédemptrice’’, il apparaît clairement que Marie n’est pas placée au même rang que Jésus comme si elle était Dieu. Co-rédemptrice signifie bien plus que d’une façon unique elle a souffert pour notre rédemption, en tant qu’Immaculée et nouvelle Ève, dans une union parfaite avec son Divin Fils et ceci, dans une dépendance totale de Jésus et en ne vivant que de Lui.
Mère et Fils ne formaient qu’un seul Cœur, un seul Amour, et ne partageait qu’une seule souffrance pour un but commun : la rédemption du monde !
C’est ce que la Sainte Vierge avait révélé à sainte Brigitte de Suède en lui disant : « Adam et Ève ont vendu le monde pour une pomme. Mon Fils et moi l’avons racheté avec un seul Cœur. »
Vu que Dieu seul crée et recrée, la corédemption est, de façon singulière, un acte trinitaire au-delà des capacités de tout être humain créé.
Plutôt que d’être présentée comme un rédempteur dans l’ordre de la grâce, Marie est « dans l’ordre de la grâce, notre Mère », tandis que Jésus est le Rédempteur de l’homme et la source de la vie sacramentale dans l’Église. Le Corps mystique du Christ, en tant que communion de personne, est racheté par la Trinité corédemptrice et naît de l’eau et du sang coulant du côté du Christ.
Les partisans du titre de ‘‘Corédemptrice’’ doivent montrer de la compréhension pour ceux et celles qui, dans un amour sincère envers la Vierge Marie, considèrent ce terme comme impropre. Parmi eux, des mariologues ont écrit d’importants et fameux ouvrages sur la Sainte Vierge. Mais dans leur crainte de restreindre la position unique de Jésus en tant que Divin Rédempteur ou de mettre en péril le dialogue œcuménique, ils préfèrent ne pas employer le terme de ‘‘Corédemptrice’’.
Il y a un autre groupe de théologiens qui n’a aucune difficulté à honorer la Vierge Marie sous le titre de ‘‘Corédemptrice’’ mais ne voit pas la nécessité de définir un jour cette vérité sous la forme d’un dogme. Il y en a d’autres qui se déclarent ouvertement en faveur du dogme mais jugent inopportune sa proclamation dans un proche futur.
C’est l’affaire des théologiens, dociles au Magistère authentique de déterminer s’il est juste théologiquement d’appeler Marie ‘‘Corédemptrice’’.
Bien qu’un dogme ne soit jamais proclamé à partir d’une révélation prophétique, il est quand même extraordinaire de pouvoir constater dès maintenant les effets de ce dogme marial, sa puissance de grâce pour l’Église et pour le monde, ce qui constitue un véritable encouragement.
Définir Marie comme « Corédemptrice » ne signifierait pas la placer au même niveau que Jésus, mais soulignerait son rôle de coopération au salut.
La corédemption n’est pas quelque chose de nouveau. Déjà St Irénée, un Père de l’Église, se référait à Marie comme « causa salutis » [cause du salut] en vertu de son « fiat » [son « oui »].
Il est nécessaire de préciser qu’il ne s’agit pas de la placer sur le même plan que Jésus. Le caractère central du salut du Rédempteur est une donnée de fait. La Vierge est perçue comme collaborant à cette rédemption. Jésus Christ n’est pas remis en question. Le propos n’est pas une juxtaposition à l’œuvre de salut de Jésus Christ, mais une participation, une dépendance dans le salut.
Si le rôle corédempteur de Marie soulève des objections à l’intérieur de l’Église, c’est parce qu’il y a souvent eu une tendance inconsciente de la part des catholiques ces derniers temps à accepter le dogme luthérien fondamental du « Christ seul » sans reconnaître que la doctrine catholique a toujours maintenu la centralité et primauté absolues du Christ tout en ne niant pas la nécessité de la collaboration de l’homme dans l’œuvre du salut. De plus, l’enseignement catholique à partir des Pères apostoliques a clairement soutenu que personne n’a autant pleinement collaboré à l’œuvre de salut que Marie, la « Nouvelle Ève ». C’est là une « vérité salvatrice » qui dit beaucoup au sujet du rôle de Marie dans l’économie du salut et dans nos vies, ainsi qu’à notre sujet, au sujet du salut et la valeur de la souffrance salvifique. Si d’autres sujets paraissent plus importants que ceux-ci, c’est sans doute parce que nous avons perdu nos fondements philosophiques et théologiques et que nous sommes devenus des pragmatistes « politiques ».
S’il est vrai que Dieu a attribué à Marie un rôle unique dans l’œuvre de notre rédemption, il nous faut le reconnaître, le célébrer et en recueillir les bienfaits. Les quatre premiers dogmes mariaux (maternité divine, virginité perpétuelle, Immaculée Conception, Assomption) ont à faire avec la personne de Marie et se sont déployés d’une manière providentielle. Maintenant, il est temps de mettre en lumière son rôle de principal collaborateur humain à l’œuvre de notre rédemption, son rôle de Médiatrice dont la médiation unique découle totalement de celle du Christ, son rôle d’Avocate (après le Christ et l’Esprit Saint) qui ne cesse jamais d’intercéder pour ses enfants. Plus nous prenons conscience de son rôle, plus nous pouvons en être enrichis. Je crois que les avantages, ne serait-ce que par rapport à la clarification de la doctrine catholique, seraient incalculables.
Chers lecteurs, cher Édouard,
J’ajouterai que, nonobstant la position des uns et des autres sur ce problème théologique, le principal obstacle éventuel à une reconnaissance dogmatique du rôle de Co-rédemptrice de Marie reste bien évidemment le fameux « œcuménisme » si vanté et mis en avant par le conciliabule… La recherche de l’unité visible de l’Église (ayons en mémoire que l’encyclique Mortalium Animos de Pie XI interdit toute participation de catholique au mouvement œcuménique) ne devrait jamais être considérée comme une simple affaire de consensus ou compromis même si c’est parfois l’impression que cela donne aujourd’hui. Si nous, catholiques, devons avoir un authentique amour chrétien envers nos « frères » séparés, nous ne devons pas moins avoir amour et respect pour La « foi catholique qui nous vient des apôtres ». C’est pourquoi je ne crois pas que nous devons permettre aux protestants ou au « politiquement correct » de dicter la doctrine catholique ou de décider quand il est opportun de la proclamer !
L’encyclique Mortalium Animos de Pie XI :
)
► Ici en ligne :http://virgo-maria.org/references/references_html/Pie_XI/PIE_XI_encyclique_mortalium_animos.htm
► Ici en PDF :http://virgo-maria.org/references/references_pdf/Pie_XI/PIE_XI%20_encyclique_mortalium_animos.pdf
(Merci V.M.
Puisque vous citez Dom Guéranger et que l’abbé Marchiset s’inspire également beaucoup de Dom Guéranger dans ses sermons, citons-le alors jusqu’au bout :
« Dans cette confiance, ô Mère affligée, nous venons aujourd’hui vous rendre, avec la sainte Église, notre filial hommage. Jésus, le fruit de vos entrailles, fut enfanté par vous sans douleur ; nous, vos enfants d’adoption, nous sommes entrés dans votre cœur par le glaive. Aimez-nous cependant, ô Marie, corédemptrice des hommes ! Et comment ne compterions-nous pas sur l’amour de votre cœur si généreux, lorsque nous savons que, pour notre salut, vous vous êtes unie au sacrifice de votre Jésus ? Quelles preuves ne nous avez-nous pas constamment données de votre maternelle tendresse, ô vous quiètes la Reine de miséricorde, le refuge des pécheurs, l’avocate infatigable de toutes nos misères ? Daignez, ô Mère, veiller sur nous en ces jours. Donnez-nous de sentir et de goûter la douloureuse Passion de votre fils. C’est sous vos yeux qu’elle s’est accomplie ; vous y avez pris une part sublime. Faites-nous-en pénétrer tous les mystères, afin que nos âmes, rachetées du sang de votre fils et arrosées de vos larmes, se convertissent enfin au Seigneur, et persévèrent désormais dans son service. »
(Dom Guéranger, Année Liturgique, Vendredi de la Passion)
Les hymnes en l’honneur de la Vierge Marie sont parmi les plus anciennes compositions rythmiques. L’Ave Maris Stella est connu par une addition du IXème siècle dans un manuscrit provenant de St Gall.
L’Alma Redemptoris Mater et le Salve Regina sont connus dans la deuxième moitié du XIème siècle.
La première semble originaire du monastère de Reichenau, la seconde du PUY, puisqu’elle est désignée par le chroniqueur Aubry de Trois Fontaines sous le nom d’Antiphona de Podio.
À ce propos, je voudrai faire découvrir à mes lecteurs cette très populaire antienne du Puy (trouvée sur le Net !) — Antiphona de Podio — qu’un clerc s’est permis de paraphraser ainsi pour notre époque :
(les accentuations en gras ou en italique sont de votre serviteur !) :
« Nous vous saluons, ô Reine de la France,
Mère de miséricorde, qui êtes la vie, et la douce espérance de ce Royaume à la dérive !
Vers vous, le peuple français dans la détresse crie,
vous suppliant de faire cesser son errance pécheresse :
Vers vous, les Français, gémissant et pleurant sur l’apostasie officielle de ce pays,
élèvent les soupirs de leurs âmes endolories !
Ô vous à qui ce Royaume a été solennellement consacré,
soyez son inlassable avocate auprès du divin Juge :
Fléchissez Son Cœur et obtenez de Lui les grâces d’une conversion profonde et générale,
afin que cette France, pénitente et reconnaissante,
retrouvant la fidélité aux grâces de sa vocation,
chante à la face de toutes les nations la gloire du Christ-Roi,
et votre toute puissante intercession :
Ô clémente, ô toute bonne, ô douce Vierge Marie ! »
Cave Ne Cadas, vous avez vraiment depuis quelque temps (depuis que vous êtes “chevalier”) l’art de créer les polémiques. Faut réfléchir dans le fichu boulot que vous faites et que l’on vous fait faire avec CatholicaPedia. Quand à Nordland, depuis quand ne pas croire à ce que le Magistère n’a jamais enseigner et ne pourra jamais enseigner, est t-il proférer de graves erreurs sur le Dogme en dehors de l’Église point de salut ? Faut-il vous renvoyer encore une fois à mes conférences audios et écrites publiées sur altapetra.wordpress ? Plus d’un an déjà et l’on attend toujours vos argumentations sur le sujet.
Abbé Michel Marchiset
Oooups…
Et une volée de bois vert !… pour moi…
Ne vous inquiétez pas, monsieur l’Abbé, je ne vous ai pas oublié…
J’ai quelques petits documents qui devraient vous plaire. Patience !
Le baptême de désir est une évidence ; le nier n’est pas seulement contraire à l’enseignement unanime des théologiens (unanime = infaillible), c’est contraire à la raison. Beaucoup ici y croient parce que l’Église l’enseigne ; moi j’y crois parce qu’il s’agit d’une évidence.
Savez-vous si le prêtre qui vous a baptisé avait la foi (et donc si votre baptême était valide) ? Savez-vous (avec certitude) s’il croyait en l’existence du péché originel et en la rémission des péchés par le baptême ? Non ; il vous est impossible de le savoir avec certitude ; donc, suivant votre logique, vous pourriez être damné sans faute actuelle de votre part.
Souvent les gens de votre secte répondent que Dieu s’assure que les justes soient baptisés validement ; mais c’est faux, il s’agit de providentialisme niais. Dieu permet que des personnes meurent sans avoir pu se faire baptiser du baptême d’eau ; et elles vont au Ciel si elles ont désiré sincèrement de se faire baptiser et de mener une vie droite. Il y a des personnes qui n’appartiennent pas au corps de l’Église mais qui appartiennent à son âme, et qui valent mieux que vous, qui êtes un prêtre qui blasphémez contre la miséricorde de Dieu, et qui niez l’enseignement infaillible de l’Église.
Il y a des ermites roumains schismatiques qui sont des saints aux yeux de Dieu, parce qu’ils sont dans l’ignorance invincible (qui est plus large que ce que croient de nombreux pharisiens de nos milieux, qui surestiment l’intelligence humaine). Notre intelligence étant blessée depuis le péché originel, Dieu a égard à la faiblesse des hommes ; mais vous, vous faites une erreur qui porte atteinte à Sa Miséricorde même, donc c’est plus grave.
Écris depuis la ville de Fatima, le 13 octobre 2015.
Ce terme, employé par des Papes (Pie XI et Pie XII), et par Don Guéranger, n’est pas impropre.
Ce n’est pas une Vérité de Foi mais ce n’est pas impropre, c’est un opinion théologique certaine.
Cher Édouard-Marie,
Mon petit clin d’œil qui m’a fait adopter l’espace d’un instant la logique et le langage conciliaire vous a fait prendre ma suggestion pour une critique de Pie XI ou Pie XII. Il n’en est rien bien sûr et je vous concède que ce terme n’est pas impropre…
Vous voilà rassuré ? À la bonne heure ! Alleluia !
Monsieur l’Abbé Marchiset relance le débat au sujet des dits baptêmes de désir et de sang…… Je suis humainement (je n’ai pas dit : « affectivement » !) attristé que ces divisions aient lieu parmi nous, mais la Vérité et la Voix de l’Église sont des lames tranchantes qui ne s’accommodent point de l’à peu près…
Tout d’abord il nous faut lire ou relire les conférences de l’Abbé (https://altapetra.wordpress.com/category/alta-petra-menu/conferences/) pour se convaincre qu’il n’a pas traité le sujet dans la légèreté et l’inconsistance de sa pensée… Il avoue lui-même que de grands saints et grands docteurs furent un peu gênés par ce sujet…
Pour être positifs, soyons convaincus que le dogme « Hors de l’Église point de salut » est partagé par tous les catholiques semper idem et qu’il ne viendrait à l’idée de personne, sauf à tomber dans l’hérésie volontaire, de n’en pas reconnaître les exigences et les fondements scripturaires.
Alors pourquoi ces polémiques ? pourquoi ces débats de plus en plus complexes pour le commun des mortels ? Gardons à l’esprit que la simplicité est, dans une compréhension globale générée par le sensus fidei, le signe que Dieu veut que tout le monde appréhende avec sa foi et sa raison des notions qui existent depuis très longtemps dans l’Église…
Bien loin de prétendre résoudre dans leur ensemble les équations complexes de cette querelle (je laisse cela aux vrais spécialistes et à tous ceux qui , comme Norland, nous apporteront des documents éventuellement probants et irréfutables…) je lance une piste que d’aucuns, secoués d’un grand éclat de rire, jugeront primaire et simpliste. Désolé…on va dire que ce sera surtout pour les lecteurs qui me ressemblent et qui n’ont fait ni hautes études ni doctorat en théologie…ni thèse sur les sacrements de l’Église…
On parle du BAPTÊME DE DÉSIR ! Soit ! mais je prétends que cette expression est viciée à sa source même par l’inversion des termes… Je m’explique :
le baptême d’eau suppose toujours un désir qui précède l’acte sacramentel et lui est concomitant ; ainsi le nouveau-né exprime ce désir par la voix de son parrain et de sa marraine et, s’il est adulte, l’exprime par sa voix propre, organe de sa volonté propre, informée par l’Église et tous les instruments de son instruction…
le baptême de désir n’existe pas car le désir ne peut équivaler cet élément liquide sanctifié par le Christ Lui-même par Son baptême dans l’eau du Jourdain. Alors comment se fait-il qu’on puisse dire que ce même désir puisse remplacer cet élément et procurer le salut ? En fait il ne remplace rien et ne se substitue en aucun cas à l’élément rédempteur voulu par Dieu de toute éternité (car cet élément est suffisamment répandu par toute la planète pour qu’il puisse être un instrument qui ne manque presque jamais).
En réalité ce qui existe assurément, en l’absence d’eau et dans l’impossibilité absolue de se servir de cet élément, c’est le DÉSIR DE BAPTÊME !!! (dont l’eau, dans le baptême sacrement n’est que l’actualisation concrète de ce désir) Non, je ne joue pas sur les mots, car cette nouvelle perception du désir exclue de faire de celui-ci un « baptême » et de servir ad libitum de « liquidité symbolique » susceptible de procurer le salut. Le désir du baptême devient alors une réalité mystique et surnaturelle que Dieu ne peut pas ne pas agréer si la réalité intrinsèque du désir est véritablement le baptême ! C’est en ce sens qu’il faut entendre le désir du baptême… et qui d’ailleurs, remarquons-le, est commune avec le désir d’un baptême que je qualifierai d’accessible et de réalisable. Pétition de principe me diront certains, agacés par la simplicité de mon raisonnement. Souvent l’on met, mu par de bonnes intentions, la charrue avant les bœufs alors que le travail (désir) de ceux-ci est indispensable à la conformité et l’efficacité de la charrue (baptême) dans sa manifestation d’excellence (baptême catholique).
Certes, je suis loin de résoudre tous les problèmes qui se posent à la conscience catholique, aussi je pense qu’on devrait commencer à faire la chasse à l’inversion de la pensée dans un siècle où le démon s’acharne à tout mettre sens dessus dessous…
Le « baptême de sang » obéira à la même logique de ré-inversion des concepts ! Ainsi le sang portera en germe définitif ce fameux désir porteur de la volonté du baptême, sans quoi il ne servira de rien même s’il coule à flots ! Je ne reviendra pas sur les signes visibles que le martyr apporte, dans sa grille spécifique de lecture, à l’édification de l’Église et des fidèles. Certains m’objecteront qu’il n’est pas si facile de remettre de l’ordre lexical dans cette deuxième expression car « sang de baptême » sonnerait étrangement à nos oreilles et quelques fidèles risqueraient de penser que l’on est revenu aux temps lointains des sacrifices sanglants lorsqu’il fallait sacrifier à Dieu quelque victime animale désignée sous le nom d’holocauste… Grâce à Dieu il n’en est rien et le sang n’est là que pour attester la réalité transcendante du désir. Alors gardons l’expression baptême de sang mais faisons la toujours précéder par celle, explicite, de « désir du baptême » sous un autre mode que tout le monde comprend ou peut comprendre…
Résumons-nous : le DÉSIR n’est pas un baptême mais peut produire dans sa pureté et son authenticité un baptême qui, pour n’être pas sacramentel n’en est pas moins réel dans l’ordre surnaturel.
Ainsi la différence essentielle entre le baptême d’eau (sacrement) et les deux autres modes réside en ce que le désir est implicite dans le premier alors que ce même désir doit en quelque sorte « faire ses preuves » pour assurer la réalité du sacrement chez les deux autres…
Pour terminer, au-delà des savantes discussions et objections, qui ne manqueront pas de surgir ça et là, je dirai qu’il me paraît être de sens commun que l’Église ne peut être entièrement garante d’une réalité surnaturelle qui est le domaine de Dieu alors qu’il est de sa nature même de l’être dans tout ce qui regarde les sacrements institués par Notre-Seigneur, valides et capables de sanctifier ex opere operato…dans la réalité concrète de nos vies incarnées.
J’ai sans doute peut-être dit plein de bêtises…ce qui, je l’espère, permettra à d’aucuns d’intervenir pour me donner à moi aussi une volée de bois sec ! ?
Bonne nuit quand même chers lecteurs !… et faites de beaux rêves !
J’ai sans doute peut-être dit plein de bêtises…ce qui, je l’espère, permettra à d’aucuns d’intervenir pour me donner à moi aussi une volée de bois sec ! ?
Saint Pie X, le Saint Concile de Trente, et Saint Thomas d’Aquin parlent clairement de baptême de désir, avec ces mots là.
C’est assez bien résumée par « La Mesange » :
► https://blogdelamesange.wordpress.com/2014/08/17/bapteme-de-desir-et-bapteme-de-sang/
Cela devrait suffire.
Mais non content de constater un abbé brillant rendu (hélas) aux arguments de la cliques des hérésiarques juifs — feelé-istes —, vous allez surement le satisfaire en relançant des discussions sur un sujet qui est classé, à leur détriment.
Je sais bien, pour le pratiquer parfois, que l’envie (le désir) de parler est souvent très prenant, mais vous auriez pu, à tout le moins publiquement, éviter de disserter encore et encore là dessus, pour apporter des « nuances » qui n’ont pas lieu d’être, sur un sujet clos depuis des lunes.
Le désir du Baptême ne fait pas systématique le Baptême de désir, mais seulement quand et SEULEMENT QUAND le baptême par l’eau n’est pas possible : mort prématurée ou absence de personnes capable de l’administrer.
Le Baptême de désir n’est pas un baptême sacramentel, mais il en apporte les mêmes effets au niveau du Salut, puisque ceux qui meurent en le contractant sont sauvés.
Croiser Baptême de désir, terme spécifique et choisi par l’Église Catholique, avec le désir du Baptême, est une erreur.
Je ne vais pas reprendre l’ensemble des arguments, maintes fois débattus ici même, avec brio d’ailleurs, contre le feeneyisme, mais je déplore que ce sujet soit relancé, et qu’on prête le flanc à une nouvelle polémique avec ceux qui potentiellement, vont encore nous piétiner l’aorte avec leurs arguties, comme par exemple l’abbé Marchiset, ressorti de sa (belle) vallée de la Loue.
Il ne faut pas perdre de vue que le temps c’est comme le pain, il faut en garder pour le lendemain, et que partant, le gaspiller à vous répondre sur ce message, pourrait être évité.
Mais peut-être est ce moi qui lit complètement de travers votre prose, cher Charles.
Mais non cher Édouard…j’aime tellement quand vous vous mettez en colère ! Et puis être critiqué c’est bon pour l’humilité… Quand je parle de volée de bois sec, je ne crois pas si bien dire ! Voilà qui est fait en attendant la volée de bois de buis……!!!
Non, rassurez-vous, cher Édouard, vous ne m’avez pas « lu de de travers » mais ce qui vous insupporte c’est que ce débat puisse risquer d’être un tantinet relancé (…ce que clerc veut……)
D’ailleurs pas besoin de polémiquer avec vous puisque vous résumez parfaitement cette problématique par le passage suivant de votre viril message :
« Le désir du Baptême ne fait pas systématique le Baptême de désir, mais seulement quand et SEULEMENT QUAND le baptême par l’eau n’est pas possible : mort prématurée ou absence de personnes capables de l’administrer. » (E.M.L.)
Bon ! à part l’éventualité rarissime de l’absence de la matière du sacrement (l’eau !!!) j’ai en substance dit à peu près la même chose en insistant toutefois sur l’inversion de la pensée qui risque de se produire en ne plaçant pas en premier la nécessité de ce fameux désir, préalable à toute éventualité de salut… Bien sûr que c’est une opinion personnelle et je revendique ce droit à l’avoir tant que cela ne heurte pas la doctrine, la tradition de l’Église ou la morale… Allez savoir s’il n’y a pas au fond de l’âme des « feeneyistes » quelque refus occulte de cette confusion, de cette inversion, qui les a amenés à systématiser et radicaliser la notion de baptême ?
Nous sommes donc globalement d’accord et vous me rangeriez trop vite dans l’autre camp si je ne vous affirmais la main sur le cœur (!) que je ne partage pas leur vision des choses comme je ne partagerai pas cette autre vision qui, à l’inverse, reconnaîtrait une fallacieuse autonomie aux autres modes de baptême…
Nous suivrons donc avec intérêt les éléments nouveaux que ne manquera pas de nous apporter, ici même, notre ami Nordland.
Enfin , cher Édouard, pour répondre un peu à votre critique qui consisterait à dire que la relance de tout débat est en elle-même inutile voire nuisible (perte de temps, …), je vous répondrai que toute relance peut en effet comporter des dangers (que je vous laisse énumérer !) mais aussi un quelconque intérêt pour toutes les âmes lectrices qui ont un déficit de mémoire, tous ceux pour lesquels ce sujet est nouveau et à découvrir (nouveaux lecteurs…), tous ceux et celles à qui il faut sans cesse rabâcher les mêmes choses afin d’imprégner durablement leur cortex cérébral, tous ceux d’en face pour lesquelles la grâce de l’intelligence des choses de la foi n’a pas encore fait son effet et enfin pour tous ceux qui considèrent qu’il n’y a jamais de mauvaise polémique lorsque celle-ci a un but avéré : la plus grande gloire de Dieu.
Il faut donc faire avec toutes ces composantes et peser le pour et le contre. Vous avez le droit de m’en blâmer et j’ai aussi le droit de ne pas vous suivre tout en gardant de vue ce fonds commun qui , grâce à Dieu, fait que nous sommes bien d’accord sur l’essentiel !
Bien cordialement.
J’en profite pour souhaiter « une bonne fête » à notre ami Édouard !
S. Édouard – le Confesseur
Saint Édouard, surnommé le Confesseur, était petit-fils de saint Édouard, roi et martyr.
Ayant été élevé sur le trône d’Angleterre « on vit alors, dit un historien, ce que peut un roi qui est véritablement le père de ses sujets. Tous ceux qui s’approchaient de sa personne essayaient de régler leur conduite sur la sienne. On ne connaissait à sa cour ni l’ambition, ni l’amour des richesses, ni aucune de ces passions qui malheureusement sont si communes parmi les courtisans ».
Partout on l’appelait le père des orphelins et des indigents, et il n’était jamais plus heureux que lorsqu’il pouvait faire l’aumône. Il accordait toujours ce qu’on lui demandait au nom de saint Jean l’Évangéliste.
Il mourut en 1066.
Quel merveilleux saint patron !!!
Alors très bonne fête mon cher Édouard !

Et pour nos lecteurs qui auraient besoin d’un peu d’huile (pour mettre sur le feu de la vérité !!!), voici un petit argumentaire trouvé sur le Net :
Contre l’hérésie feeneyiste
► https://notredamedesanges.wordpress.com/2015/02/17/contre-lheresie-feeneyiste/
Bon ! Je suis vraiment très vilain ce soir… moi aussi je relance un peu la polémique… alors avec toutes mes bêtises précédentes c’est une triple volée de bois de buis que je vais prendre !!!! Aie ! Aie ! Aie !…


La Très Sainte Vierge étant une créature, la plus parfaite des créatures puisqu’Immaculée, sans le péché originel, ne peut, en aucun cas, être productrice de la grâce au même titre que son divin Fils. Cependant elle est corédemptrice avec la distinction théologique entre les mérites dits de condigno et ceux de congruo :
On n’en finira donc jamais avec les faux problèmes !
Connaissez-vous un seul cas en France de baptême autre que le baptême d’eau et cela depuis des générations ?
Assez des « tordus » (clercs ou laïcs) qui nous font se battre pour un problème inexistant ;
et qui ne se battent plus pour les vrais problèmes !
Et voilà ! Heureusement que Louis-Hubert est là pour nous recentrer sur l’essentiel et nous administrer une petite correction fraternelle……
Quand je vous disais que le « baptême de désir »…ça n’existe pas !!!!

Une belle allocution, que les plus jeunes d’entre nous se doivent de connaître :
Cardinal Ottaviani : Interventions victorieuses de Marie dans la vie de l’Église
Au Congrès marial qui s’est tenu à Lourdes du 11 au 17 septembre 1958, l’intervention du cardinal Alfredo Ottaviani fut particulièrement remarquable. Sa péroraison a pris la mesure de la gravité de l’heure, à la veille de la mort de Pie XII, à la veille du référendum de France qui appelait tout les électeurs à ratifier l’apostasie nationale par le vote d’une constitution qui renie Jésus-Christ, à la veille de l’insolent triomphe du modernisme résurgent. Nous ne pouvons que faire nôtre ce filial appel à la très sainte Vierge Marie, et l’invincible espérance qu’il renferme.
Saint Jean l’Évangéliste conclut son récit du miracle de Cana par cette puissante expression : « Et crediderunt in eum discipuli eius : ses disciples crurent en lui » (Jo. II, 11). Ce ne fut donc pas au moment de leur vocation, mais c’est à cet instant qu’ils commencèrent à croire : leur foi naquit à Cana.
Permettez-moi de mettre en lumière un point particulier. À la Vierge qui insistait et ne se lassait pas d’insister, Notre-Seigneur justifie son refus par un décret divin, une disposition de la divine providence : « Mon heure n’est pas encore venue : Nondum venit hora mea » (Jo. II, 4). Elle n’est pas encore venue, l’heure fixée par le Père pour le premier prodige de son fils, pour allumer la foi au cœur des disciples, pour inaugurer au grand jour l’ère nouvelle du nouveau royaume et de la nouvelle époque, l’âge, si l’on peut dire, de l’éternel dans le temps, du divin dans l’humain. Jusqu’ici ce n’est que dans le secret et l’intimité que s’était ouverte cette nouvelle période de l’histoire, quand « le Verbe s’était fait chair ». C’est donc par Marie que furent obtenus les premiers triomphes de la foi, cette foi grâce à laquelle l’homme devient fils de Dieu.
Il existait donc une heure fixée par l’éternel conseil. Mais cette heure, Dieu avait voulu qu’elle fût anticipée par l’intervention de Marie.
Cette influence de la prière de Marie sur la Toute-Puissance divine ne nous surprend pas, mes Frères. Son Jésus n’a-t-il pas placé dans les profondeurs de l’humilité le sommet de toute grandeur possible pour la créature humaine ?
Ces considérations le prouvent : ce n’est pas par hasard que fut présente à Cana – et de quelle présence – Marie, qui a donné Jésus aux hommes. Ce ne fut pas par hasard non plus qu’elle fut présente au jour de la Pentecôte. Cette humble femme, la plus humble de toutes les femmes, nous a donné Jésus et elle continue de nous le donner au cours de l’histoire. Car elle est, en quelque façon, l’image, le type, le symbole et le modèle de l’Église, vierge et mère elle aussi, qui engendre Jésus dans les cœurs des hommes. Dans l’histoire de l’Église, on peut retrouver ce qui s’est passé dans la vie terrestre de Jésus. Marie a été sensiblement, visiblement présente aux heures les plus angoissées et les plus sombres de la foi, comme elle a été toujours l’aube lumineuse des jours de grands triomphes.
Marie ne cesse pas d’être présente et agissante dans cette Pentecôte continuée qu’est le gouvernement spirituel des âmes et l’œuvre du Magistère. Je puis vous le garantir, mes chers Frères, nulle part ailleurs Marie n’est présente comme à Rome, dans cette Rome auguste, qui met sa gloire dans l’humble service de tout l’univers, dans cette Rome qui vit pour tous ses frères les hommes, et ne connaît pas d’autre mission, d’autre salut, que d’être établie pour les autres : « Pro hominibus constituitur » (Heb. V, 1).
Ma vie tout entière, depuis les premières heures de mon sacerdoce, s’est passée dans l’humble service de ce gouvernement central et universel de l’Église. J’ose donc témoigner ici que la présence de la Vierge nous donne l’assurance de travailler dans l’Église et pour l’Église avec le Christ Jésus.
À cause de cette présence de Marie, au cours des siècles, les victoires, les lauriers, la gloire des triomphes obtenus par l’Église, souvent Rome les a attribués à Marie, à son intercession toute-puissante : « Terribilis ut castrorum acies ordinata : Terrible comme une armée rangée en bataille ». Avec Rome, l’Église tout entière s’est complue à orner de pierres précieuses la couronne contemplée par saint Jean sur son front : « In capite eius corona stellarum : Sur sa tête, une couronne d’étoiles » (Ap. XII, 1).
Permettez-moi d’évoquer, comme à vol d’oiseau, sans insister plus du nécessaire, quelques-unes de ces victorieuses interventions de Marie dans la vie de l’Église. Je parle à des âmes chrétiennes qui n’ignorent pas les étapes parcourues par la vérité dans sa marche à travers le monde, étapes qui furent autant de stations d’un douloureux chemin-de-croix. Elles savent comment Jésus a passé sa vie terrestre ; elles ont conscience de sa vie dans le secret de leur cœur : elles ont appris comment il a vécu au cours des siècles dans son Église.
I. — Le monde païen
Comment le monde païen, corrompu par l’idolâtrie et la cruauté, aurait-il pu jamais admettre la chasteté, la pureté, la virginité ? Pensez, mes amis, de quel poids fut la maternité virginale de Marie dans une question de telle importance.
De la part du paganisme, pour lequel la Croix du Christ était sottise, « gentibus autem stultitia » (I Cor. I, 23), cette maternité virginale était l’objet de moqueries méprisantes. Dans la lutte contre le christianisme, la haine des païens associait dans ses attaques Marie à Jésus. Par contre, les premiers apologètes, aux splendeurs de la divinité de Jésus associaient les splendeurs de la grâce de Marie. Les premières conquêtes de la vérité chrétienne ont été obtenues par le rayonnement de ces deux noms lumineux. Ainsi Jésus manifestait Marie et Marie manifestait Jésus.
Vint se mêler, à cette bataille, la littérature judaïque des premiers temps du christianisme. Marie est de sa part l’objet d’odieuses calomnies : on frappe la Mère, pour atteindre le Fils.
D’autre part, certains gnostiques, tout en conservant à Jésus le titre de « fils de Marie », enlèvent toute importance à la Rédemption, en réduisant l’Incarnation à rien, ou presque rien. Il ne reste plus de la Maternité divine qu’un vain simulacre. Sur ce point, Marcion aura un successeur en Nestorius, qui tirera de ses principes toutes leurs conséquences.
Au milieu de tant de luttes, l’intervention de Marie pour la défense de l’Église trouve son premier témoin et son premier chantre dans le disciple de l’amour, en celui qui écrivit dans son Évangile : « Le disciple la prit chez lui » (Jo. XIX, 27). Cet apôtre qui plane dans les hauteurs divines comme un aigle puissant, consigna dans ses livres les dernières paroles de la révélation écrite. C’est lui aussi qui nous raconte la première apparition de Marie, après son assomption et son couronnement au ciel.
Oui, la première apparition de Notre-Dame fut attestée et décrite par cet apôtre qui, le premier, put appeler Marie sa mère, en raison d’une gracieuse investiture de Jésus, adressée à nous tous dans sa personne.
Dans cette vision, comment l’apôtre bien-aimé de Jésus, et donc aussi de Marie, vit-il la Sainte Vierge ? Il avait vécu près d’elle des jours et des jours, des heures et des heures jusqu’à son dernier moment. Il connaissait son visage comme l’on connaît le visage de sa propre mère.
Écoutons ses paroles inspirées : « Un grand prodige parut dans le ciel : une dame vêtue de soleil, la lune sous ses pieds, la tête couronnée de douze étoiles » (Ap. XII, 1).
Cette vision s’achève par la description symbolique de la merveilleuse victoire sur le dragon infernal remportée par l’Église, figurée par Marie. Certainement, Jean expliqua cette vision à son disciple Polycarpe, évêque de Smyrne. Irénée, originaire de Smyrne, reçut, on peut le croire, cet enseignement de Polycarpe lui-même. Aussi n’est-il pas étonnant qu’il ait été, avec Justin, son contemporain, le premier docteur à enseigner la mission victorieuse de la nouvelle Ève dans l’Église du Christ.
Car, à l’Ève antique, trompée par l’ange prévaricateur, on oppose déjà la nouvelle Ève, saluée par l’Ange de l’annonciation, victorieuse de l’enfer et pourvoyeuse du salut par le don de son divin Fils.
Cet enseignement consolant fut donc transmis par Polycarpe à Irénée, qui, après sa visite aux disciples des Apôtres en Asie, porta ce message marial, inspirateur de confiance, gage de salut, et promesse de victoire, à Lyon pour toute la France et ensuite pour le monde entier.
« Ève – écrit Irénée – séduite par la parole de l’ange, abandonna Dieu et fut infidèle à son commandement. Marie accueille la parole de l’ange et reçoit Dieu en elle-même. La première désobéit à Dieu ; la seconde obéit. Le genre humain, perdu par une vierge, fut sauvé par une Vierge. »
Ce message faisait écho à celui que Justin avait proclamé à Rome. Les fidèles de Dieu le recueillirent dans le secret des catacombes. C’est là que, pour la première fois, est proposée au culte des chrétiens une image de Marie associée à son divin Fils.
Combien de martyrs durent jeter sur cette image un regard plein de confiance avant d’aller au Colisée, conquérir leur glorieuse couronne ! Cette fresque subsiste encore de nos jours pour attester à notre temps et aux siècles futurs la foi et la confiance en Marie de ces héros des premières générations chrétiennes. Leur sang fut le germe de la victoire des chrétiens des temps à venir qui devaient l’emporter sur les persécuteurs et les hérétiques.
C’est dans cet esprit que se prépare le Concile d’Éphèse, cette solennelle réjouissance populaire qui, dans une mer de flambeaux lumineux, célèbre le triomphe de la vérité dans le nom de Marie, Mère de Dieu.
À Éphèse, dans le nom de Marie et de sa divine Maternité, fut terrassée une hérésie des plus pernicieuses.
II. — Au temps des Barbares
Peu après, la violence, qui s’est comme incarnée dans les Barbares, fait traverser à l’Église de longs siècles de tristesse douloureuse. C’est la dure suite des siècles de fer : tout est abattu, tout est renversé à terre, tout est obscur et sombre ; et pourtant, la Rome chrétienne conquit ses conquérants païens.
On a célébré la victoire d’Athènes sur son conquérant romain : « Græcia capta ferum victorem cepit et artes intulit agresti Latio » : combien plus belle et profitable pour l’univers fut la victoire de la Rome chrétienne sur les Barbares, ses vainqueurs !
Quel fut donc le rôle de Marie dans ces événements ? Interrogez l’art, la poésie, la théologie et la liturgie. Ils témoignent tous de l’influence de Marie sur cette glorieuse victoire de la lumière chrétienne sur les ténèbres de ces temps. En effet, un des facteurs les plus puissants de ce triomphe de l’esprit sur la force brutale, c’est, à coup sûr, le doux attrait qu’exerçait sur ces rustres la Vierge très sainte par l’éclat de sa grâce et de ses vertus, par sa tendresse maternelle et sa ravissante beauté surhumaine.
À ces peuples barbares qui ravalaient la femme au-dessous de l’humain, la grandeur spirituelle et surnaturelle de Marie fit l’effet d’une lumière radieuse assez forte pour éclairer des ténèbres si profondes.
La vertu puissante de la grâce du Christ, obtenue par l’intercession de Marie et répandue par sa douce attirance, doit s’être déversée abondamment sur les sillons tracés par les invasions barbares ; et grande a dû être la reconnaissance des peuples.
En effet, à peine l’Europe avait-elle commencé de jeter les fondements de l’ordre chrétien, qu’on voit surgir partout ces magnifiques temples destinés à chanter, pendant des siècles et des siècles, les gloires de Marie.
Ces peuples, qui, à Rome, détruisirent le temple païen de Minerve, le reconstruisirent de leurs propres mains, pour le consacrer à Marie, Reine des Martyrs : « Sancta Maria supra Minervam ».
La dévotion à Marie ennoblit ces néophytes et la fureur guerrière de ces peuples rudes et forts se tourne, avec les croisades, vers la poursuite d’une victoire de la chrétienté sur les armées musulmanes. À la vue de Jérusalem, les croisés victorieux entonnent le Salve Regina.
À cette époque même, Marie donne à l’Église une grande victoire par l’action d’un pasteur héroïque, son fidèle serviteur, saint Grégoire VII. À ce grand Pape est destinée la gloire de délivrer l’Église des liens par lesquels, peu à peu, on l’avait rendue captive. Il ne se contente pas de poser sur les fondements divins de l’Église, la puissante architecture du droit ; mais il arrache aussi l’Épouse du Christ à l’étreinte de César ; il rend le clergé à la pureté et à la pauvreté ; il impose aux moines la fidélité à Rome ; il rappelle aux princes que, chrétiens comme les autres hommes, ils doivent l’être plus encore. Il organise le premier réseau des représentants de Rome, pour protéger dans les divers pays l’indépendance religieuse des fidèles, des clercs et de l’Église. Ses lettres le montrent digne à la fois de César et d’Augustin. Mais, par-dessus tout, elles révèlent sa dévotion à Marie. Ses historiens nous le représentent à genoux devant les plus populaires images romaines de la Sainte Vierge, priant comme un humble fidèle. Au nom de Marie et au nom de l’Église romaine, ce génie admirable ouvrit le second millénaire de l’histoire chrétienne.
III. — Le Moyen Âge
Les hérésies des nouveaux temps n’ont plus pour objet le dogme de la Trinité. Ce n’est pas l’époque des grands schismes. Mais les erreurs nouvelles se rapportent à la vie mystique ou à la vie ecclésiastique. Ce sont les hérésies, pleines d’acrimonie, qui préludent au protestantisme et trouvent en lui leur aboutissement.
Contre elles, se font jour les dévotions nouvelles, non dans leur substance, mais dans leur tonalité : tout d’abord, au douzième siècle, la dévotion à l’humanité du Christ, puis, au treizième, la grande dévotion à l’Eucharistie, et, enfin, au quatorzième, à la Passion du Seigneur, dévotions qui, toutes trois, donnent un nouvel éclat à la dévotion mariale. Le Stabat Mater appartient à cette dernière époque.
Au nom de Marie s’élèvent les grandes cathédrales, surgissent les grandes initiatives. Au nom de Marie et sous son patronage naissent plusieurs Ordres religieux qui constituent les nouvelles armées spirituelles de l’Église, contre les hérésies et pour la pacification chrétienne.
Au sommet de la Divine Comédie de Dante et au frontispice des chants de Pétrarque resplendit la gloire de Marie comme sur les cathédrales d’Italie, d’Espagne, d’Angleterre et d’Allemagne.
En France aussi commence la période des grandes cathédrales mariales : Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Chartres et tant d’autres ; sanctuaires qui subsistent à travers les siècles comme des symboles de paix intérieure et des foyers de repos spirituel, au milieu des luttes et des troubles de la vie. De nos jours encore, qui cherche à connaître la plus belle jeunesse de France, la rencontre en pèlerinage sur la route qui conduit de Paris à Chartres.
Par l’action de Marie, les mouvements anarchiques prônant la pauvreté et excitant à la révolte n’ébranlèrent pas la discipline de l’Église. Les nouveaux nationalismes purent bien dominer une grande partie du clergé et provoquer le grand schisme d’Occident : ils n’eurent pas raison de Rome. Ils purent bien diviser les chrétiens ; arracher à l’Église une grande partie de l’Allemagne et de l’Angleterre : mais ils furent impuissants à lui ravir la vigueur et l’honneur de l’unité. Les catholiques restèrent fidèles à l’Église en restant fidèles à Marie, leur mère. Car c’est elle qui garda ses enfants dévoués au sein de leur mère l’Église.
IV. — Au XVIe siècle
C’est une loi constante : là où s’est conservée la dévotion à la Mère, le Fils est resté présent avec elle et son Vicaire a continué à être le garant de l’unité du Corps mystique.
Le protestantisme ne fait plus aucune place à Marie. Mais, du même coup, en supprimant l’autel de la Mère, il supprime l’autel de son divin Fils. En refusant l’obéissance au Vicaire du Christ, les protestants se sont dispersés, comme les brebis qui n’entendent plus la voix du pasteur. En vain s’efforcent-ils de retrouver l’unité en dehors de Marie, de Jésus présent dans l’Eucharistie et du Pape.
Le protestantisme après avoir renié l’Église et Marie, fut condamné par les décrets du Concile de Trente. L’Immaculée ne fut pas étrangère au succès de ce grand Concile, auquel elle doit le premier témoignage authentique rendu par l’Église à son exemption du péché d’Adam, transmis par la génération à ses descendants.
[En note : « Declarat tamen hæc ipsa sancta Synodus, non esse suæ intentionis comprehendere in hoc decreto, ubi de peccato originali agitur, beatam et immaculatam Virginem Dei Genitricem » (Sessio V, 17 juin 1546, Decretum super peccatum originale, Denz. 792).]
Les Turcs renouvelaient sans cesse les tentatives d’invasion de l’Europe. Contre eux se livra la bataille de Lépante, apothéose et victoire du Rosaire. Ce fut un succès du premier Congrès Marial : on a donné ce nom à ces masses de combattants qui, groupés sur leurs navires, louaient ensemble Marie et l’invoquaient au moyen du Rosaire avant la suprême épreuve. Ces triomphes de Marie devaient se renouveler à Budapest et à Vienne au cours du XVIIe siècle.
V. — Aux XVIIIe et XIXe siècles
Plus récemment, nous avons vécu des époques non plus de schisme comme du Ve siècle à l’an mille, ni d’hérésies comme de l’an mille au XVie siècle, mais des temps d’incrédulité publique que le monde n’avait pas connus depuis la venue du Christ Jésus. Cette incroyance a ramené dans nos pays un néo-paganisme, d’autant plus grave, que c’est un refus de la foi de la part d’apostats et de renégats. Hélas, à l’ennemi qui à Budapest tentait son effort suprême et fut terrassé grâce à Marie, a succédé un tout autre ennemi. Son empire surpasse tous les empires ayant jamais existés. Sa force égale sa férocité ; sa puissance de nuire égale sa capacité de résistance.
Faudra-t-il donc désespérer de celle que nous invoquons sous le vocable de « Secours des chrétiens » ?
L’Église désespéra-t-elle lorsque, sur l’autel de Notre-Dame, à la place consacrée à l’invincible Reine du Ciel et de la terre, fut élevée la ridicule « déesse raison » ? Non ! Les chrétiens se confièrent à la Vierge du perpétuel secours et l’invoquèrent. En elle, Pie VII mit sa confiance et il scella cette confiance par un vœu solennel à Savone. Tout entière, l’Église l’invoqua et la voix de l’Épouse du Christ monta jusqu’à ses oreilles. Marie descendit du Ciel pour la secourir. À Paris, Catherine Labouré reçoit des mains de la Vierge le gage des grâces abondantes, prêtes à descendre sur la terre. À Lourdes, Bernadette Soubirous contemple l’Immaculée. Sur son ordre, elle découvre la source, symbole des grâces et des miracles qui sont autant de manifestations triomphales de sa puissance, non seulement sur le mal physique, mais plus encore sur l’incrédulité, le scepticisme et l’orgueil des sages de la terre, qui sont infatués de leur vaine science.
VI. — La présence de Marie à notre temps
Aujourd’hui aussi, Marie est présente dans l’Église. Elle y est présente, comme elle était présente aux noces de Cana. À grands cris le Pontife l’a appelée par la proclamation du dogme de l’Assomption. À grands cris les fidèles l’appellent par leurs innombrables dévotions. À grands cris, enfin, l’appellent les théologiens par ce renouveau de la théologie mariale qui n’a jamais été égalé, pas même au XVIIe siècle. Au cours du second millénaire chrétien les apparitions de la Sainte Vierge ont peuplé les terres catholiques d’une foule de sanctuaires mariaux, aussi miraculeux et aussi fréquentés les uns que les autres. Mais, en aucune époque, ces apparitions ont été aussi splendides que de nos jours. Cette Lourdes est une capitale de la prière et de la grâce.
Sans aucun doute, la Sainte Vierge est présente parmi nous. Nous l’avons invitée à prendre sa place parmi nous, pour nous défendre des ennemis de la civilisation chrétienne. La société moderne est travaillée par une fièvre de renouvellement à faire peur. Elle est aussi infestée d’hommes qui veulent se prévaloir de nos souffrances pour nous imposer leurs caprices, faire peser sur nous la tyrannie de leurs vices, construire parmi nous le repaire de leur débauche et de leurs rapines. Le mal assume des proportions immenses et il prend un caractère apocalyptique. Jamais l’humanité n’avait connu un tel péril. D’une heure à l’autre, nous pouvons perdre non seulement la vie, mais aussi la civilisation et toute espérance. Le présent peut nous échapper avec le futur. Nous ne risquons pas seulement la perte de nos richesses, mais la ruine des bases mêmes de la vie en société. La bombe atomique est capable de créer un désert moins atroce que celui qu’a produit la doctrine régnante dans une société sans Dieu : il existe un Sahara spirituel bien pire que le Sahara de l’Afrique. Les nouvelles armes peuvent écraser notre corps ; mais les nouvelles doctrines cherchent à écraser notre esprit, d’autant plus qu’aux aberrations de la science profane, négatrice de Dieu, s’ajoutent de notre côté d’étranges et dangereux errements.
Aujourd’hui comme au temps des grandes hérésies, sévit une science de demi-savants qui se servent de la doctrine pour flatter leur vanité, sans éprouver à l’égard de la Sagesse des choses sacrées la crainte révérencielle nécessaire. Je parle de la prétendue science des demi-savants : car rarement les vrais savants, les grands savants se sont opposés au Magistère suprême de l’Église. Cette science facile des demi-savants s’est efforcée de réduire l’éternité au temps, le surnaturel à la nature, la grâce à l’effort humain et Dieu à l’homme.
Si Marie ne revient pas parmi nous, comment ne pas craindre les conséquences de tant d’erreurs et de tant d’horreurs ?
Que deviendrons-nous ? De qui espérerons-nous le salut ? Certainement pas des puissances humaines. L’expérience de chaque jour montre trop clairement la vérité de l’avertissement divin : « Ne mettez pas votre espérance dans vos chefs incapables de vous procurer le salut : Nolite sperare in principibus, in filiis hominum, in quibus non est salus » (Ps. CXLV, 2). Leur incapacité se manifeste clairement : il y a quarante ans, une tache rouge de sang versé par la tyrannie a commencé de faire peser le poids de la plus insupportable oppression sur les hommes et sur leurs intelligences, sur les individus et sur les nations. Or, malgré les efforts des hommes d’État pour la contenir, elle n’a jamais cessé de s’élargir et menace de nos jours tout ce qui reste de liberté et de dignité humaine dans le monde entier. Le Seigneur lui-même semble vouloir demeurer sourd à notre voix. On dirait qu’il affecte de se livrer au sommeil qui provoquait la prière du Prophète : « Levez-vous, Seigneur, pourquoi dormez-vous ? » et qui arrachait aux disciples un cri désolé dans la barque secouée par la tempête.
Le Seigneur semble nous dire, à nous aussi : « Nondum venit hora mea : Mon heure n’est pas encore venue » (Jo. II, 4). Mais l’Immaculée, la Mère de Dieu, image et protectrice de l’Église, nous a prouvé à Cana qu’elle savait et pouvait obtenir, en quelque façon, l’anticipation de l’heure divine.
Nous, nous avons vraiment besoin que cette heure vienne vite. Il nous faut qu’elle soit anticipée. Elle doit arriver tout de suite, car nous osons dire : « Ô Mère, nous, vos enfants, nous n’en pouvons plus. »
Nous avons confiance : Lourdes nous donne l’assurance de la présence victorieuse de Marie. Sa présence ici n’est pas seulement celle d’une apparition de l’autre monde comme dans l’Apocalypse : la femme vêtue de soleil et couronnée d’étoiles. Mais ici, l’humble Marie est présente comme elle l’était dans l’humble maison de Cana, lorsqu’elle obtint l’anticipation de l’heure de Dieu. À cause de nos péchés, nous méritons les massacres les plus cruels, les exécutions les plus dépourvues de pitié. Nous avons chassé son Fils de nos écoles, de nos places et de nos maisons. Nous l’avons chassé du cœur de tant d’hommes : nos générations ont renouvelé le cri d’autrefois : « Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous : Nolumus hunc regnare super nos » (Luc. XIX, 14). Entre Barabbas et Jésus (Math. XVII, 17), nous avons choisi Barabbas (Jo. XVIII, 40). Entre le Maître de l’univers et le malfaiteur, nous avons préféré Barabbas. Mais aucune heure n’est plus proche de l’heure de la résurrection que l’heure de la crucifixion. Barabbas triomphe, il est vrai, assis sur son trône. Jésus, lui, est fixé à la croix dans la chair de tant de martyrs, de tant de torturés, de tant de déportés et dans l’esprit de tant d’âmes oppressées et tourmentées. On n’a jamais élevé autant de croix de chrétiens dans cet immense et atroce jardin de Néron que devient le monde tout entier.
Marie, mère d’amour et de douleur, mère de Bethléem et du Calvaire, mère de Nazareth et de Cana, intervenez pour nous, hâtez l’heure divine !
Le monde a besoin de ce vin jailli de cette vigne qu’est Jésus lui-même, né de la Vierge : « Ego sum vitis : Moi je suis la vigne » (Jo. XV, 5), dit-il. « Moi je suis la vraie vigne » (Jo. XV, 1). C’est le vin de cette vigne que nous voulons.
Que Marie dise comme à Cana : « Ils n’ont plus de vin : Vinum non habent » (Jo. II, 3). Qu’elle le dise avec la même puissance d’intercession. Si Jésus hésite, s’il refuse, qu’elle triomphe de ses hésitations, comme, par pitié maternelle, elle triomphe de notre indignité.
Qu’elle soit pour nous une mère, pleine de pitié ; pour lui une mère pleine d’autorité. Qu’elle daigne accélérer son heure, qui est notre heure.
Nous n’en pouvons plus, ô Marie ; la génération humaine va périr, si vous n’intervenez pas.
Parlez pour nous, ô Silencieuse ; parlez pour nous, ô Marie !
Merci à Charles,
pour cette belle allocution, où l’on entend véritablement la voix de la Sainte Église, c’est clair, limpide, théologique, entièrement fondé sur la Sainte Écriture, et cela permet aussi de comparer avec le jargon moderniste.
Secours des Chrétiens OPN
Merci Cher Ludovicus mais c’est le Cardinal qu’il faut remercier mais aussi surtout note Dieu Tout Puissant qui a mis entre nos mains cet instrument si merveilleux qu’est Internet où l’on trouve presque tout si l’on cherche bien. (Ce n’est pas toujours facile je le reconnais) . Et ce n’est pas parce que le libre arbitre de l’homme a utilisé une bonne partie de cet instrument au service du Démon qu’il nous faut renoncer, nous, à nous en servir pour le Bien, c’est à dire pour la plus grande gloire de Dieu.
Car il en sera ainsi jusqu’à la fin du monde…