Réponse à Calixte, suite aux réponses sédéplénistes de La Question…
Nos ennemis les plus féroces, ne désarment pas !
Calixte, le Grand Prêtre et Grand Gourou du blogue “La Question”, vient , avec le fameux Pelikan défenseur de la thèse, de faire une très longue réponse à « Le disciple pénitent ».
relance du fil de discussion sur “La Question”
Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes | La Question : Actualité Religieuse
Réponses sur un blogue…
Les mille et une erreurs traditionalistes
“Le disciple pénitent” ayant de relancer le fil de la discussion sur le sédévacantisme dans le blogue La Question…
Le disciple pénitent permalien
8 mars 2014 12:27
* * *
Toujours dans la suite du nouvel article anti-sédévacantistes du 13 février 2014 « Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes » du blogue “La Question” , …de la réactivation de ses “Grands Gourous exterminateurs de sédévacantistes”, sur les positions anti-sédévacantistes de ce malheureux Williamson…..qui s’épuise à démontrer l’indémontrable !… Nous sommes heureux de vous présenter l’article suivant d’un nouveau contributeur au CatholicaPedia Blog : Le disciple pénitent qui va répondre (réfuter) aux Grands Prêtres idolâtres du blogue “La Question”, les Lagomer, Gerdil, Calixte et Cie… Le très prolixe Calixte ayant fait une longue argumentation anti-sédévacantiste, la réponse du disciple pénitent sera donc elle aussi à l’avenant…
Nous attendions la validation de ses commentaires sur le blogue “La Question” , pour vous les présenter ici. Calixte profère des calomnies contre les papes. Ils se doivent de retirer leurs calomnies sur Honorius, Saint Libère etc… et retirer leurs articles calomnieux et de faire un Mea culpa, c’est ce que Le disciple pénitent leur a demandé. Tant qu’ils ne le font pas, ils se trompent. Nous leur répétons que la Bulle de Paul IV est valide à perpétuité… Et affirmont la vacance du Saint Siège. S’ils ne cèdent pas, il faudra les déconsidérer comme des gens de mauvaise foi, et le répéter souvent aussi.
La Rédaction du CatholicaPedia
Edit: Depuis lors, Calixte, le Grand Prêtre et Grand Gourou du blogue “La Question”, vient d’en remettre “une couche” en refusant avec opiniâtreté de reconnaître qu’ils se trompent.
Le disciple pénitent,
Je viens de vous lire, et quoique appréciant votre volonté de débattre « en vérité », je vous avoue ma grande déception. J’espérez bien mieux de vous, votre réponse est absolument décevante en plusieurs points qui forment un unique critère de disqualification, c’est-à-dire invalidant l’ensemble de vos raisonnements caducs : vous érigez votre jugement privé et personnel en de multiples points, en sentence d’autorité.
C’est le poison sédévacantiste schismatique en sa plus pure expression…
Dès maintenant il faudra les déconsidérer comme des gens de mauvaise foi, et le répéter toujours.
* * *
Réponses aux sédépleinistes du Blog « La Question »
Avant de passer à notre réponse (page 14 du PDF à télécharger plus bas), voyons une rétrospective du débat engagé entre quelques protagonistes dont la très longue réponse de Calixte, le Grand Prêtre et Grand Gourou du blogue “La Question” :
Le disciple pénitent permalien
5 mars 2014 23:15
@Gerdil
Le lecteur pourra se reporter au PDF déjà publié sur le CatholicaPedia Blog pour les échanges du 5 mars 2014 : http://wordpress.catholicapedia.net/wp-content/uploads/2014/03/Relance-du-fil-de-discussion-sur_La-Question.pdf
Calixte permalien et suivants…
7 mars 2014 00:28
Le disciple pénitent,
Merci de votre réponse détaillée, vous n’avez pas fuit (sic!) la « question » (si je puis dire) – ou plus exactement les questions de notre ami Gerdil (parti en retraite de Carême), contrairement à de nombreux partisans des thèses que vous défendez, se contentant de vociférations aussi inutiles que stériles.
Par ailleurs, avant que d’aller plus loin, je tiens à vous signaler que je me félicite de votre ton mesuré pour traiter du sujet, exposant votre position avec clarté et dans un bon état d’esprit ; c’est heureux et change de ce dont nous avons l’habitude, ici comme dans d’autres espaces virtuels – et sur ce point d’ailleurs, je pense, et vous en conviendrez sans doute, que les méthodes et manières utilisées par le camp sédévacantiste pour dénoncer l’Église moderne et ses pontifes, font un tort considérable à votre cause et vous ferment toute volonté d’écoute bienveillante devant des propos grossiers et outrageants, blessants y compris pour « l’Église en ordre » (sic). Car en attaquant ainsi avec une telle virulence les symboles de la catholicité, se crée et s’installera inévitablement une distance irréparable dans les âmes avec Rome, rendant presque impossible un retour à un comportement pieux et saint de certains fidèles envers le centre de la chrétienté. Cet aspect des choses n’est pas à négliger.
J’en viens à vos arguments…
Le lecteur pourra se reporter au PDF pour les réponses sédéplénistes de Calixte du 7 mars 2014 :
Le disciple pénitent permalien et suivant : permalien ; permalien ; permalien ; permalien ; permalien ; permalien
8 mars 2014 12:27
@ Calixte,
Je vous remercie pour votre réponse. Je vais tenter de vous répondre point par point.
D’abord, je tiens à préciser que l’un de mes souhaits, en intervenant ici, était de pacifier la discussion, ne serait-ce que pour rendre plus intelligible les propos des uns et des autres. Il n’y a pas que les personnes à position “sédévacantiste” qui contribuent à la bagarre de cour de récréation, mais vous en avez également la responsabilité avec vos amis. Cette surenchère d’attaques personnelles ne font que donner la nausée aux lecteurs qui lisent votre blogue (parmi d’autres) et aimeraient se faire une opinion. Malheureusement, il est dans notre nature humaine de réagir passionnément à certains propos qui ne nous plaisent pas. Nos positions, nous n’avons pas à le cacher, sont clairement opposées aux vôtres. Forcément, en défendant sa thèse, on ne plaît pas à celui qui tient la thèse inverse. Ceci n’a rien à voir avec la position en elle-même, ce sont des réactions humaines, naturelles, et certains ont plus de difficultés que d’autres à se contrôler de par leur tempérament. Le tempérament à tendance colérique se trouve dans tous types d’hommes, dans tous types de société, et de partis. On en trouve chez vous aussi, notez-le bien. J’espère que ces personnes feront des efforts des deux côtés. En tous les cas, il est injuste de tenter de discréditer une position par le comportement de certains de ses tenants. C’est coller une étiquette et mettre tout le monde dans le même panier, sans arguments de fond. Avançons.
I — L’Hérésie
Ce que je remarque, dans un premier temps, c’est que l’une des divergences Fondamentale entre votre thèse “sédépleiniste” et la thèse “sédévacantiste”, porte sur la question de l’observation d’hérésie matérielle ou formelle chez les prétendants à la Papauté. En effet, vous partez du postulat que l’on ne peut pas affirmer d’hérésie formelle. Alors que nous, au contraire, nous l’affirmons.
Nous nous permettons de juger cela premièrement grâce à notre connaissance de la Foi de toujours et par les observations suivantes concernant les prétendants à la Papauté :
– actes extérieurs sans ambiguïtés (faux œcuménisme, messe de Luther, légitimation de la séparation de l’Église et de l’État etc…) en contradiction avec l’enseignement de l’Église, c’est à dire contre la Foi ;
– la connaissance que ces personnes ont de l’enseignement de l’Église de toujours ;
– l’opiniâtreté engagée, malgré les avertissements répétés pendant plusieurs années de défenseurs de la Foi comme Mgr Lefebvre.
Nous nous permettons en particulier de juger, grâce à notre Foi que l’Église enseignante unie au Pape ne peut pas se tromper, ni nous tromper sur la Foi de toujours, ce qui est traditionnel, ne vous en déplaise. Nous ne nous rapprochons pas des modernistes en disant cela, comme vous essayez de le démontrer par des comparaisons douteuses qui ne convaincront pas grand monde, mais à la Foi de toujours. Les modernistes se font fourbement passer pour l’Église et invoquent cette Vérité d’infaillibilité de l’Église (sûre et certaine) pour leur compte afin que vous les suiviez. Ils souhaitent vous faire culpabiliser, vous donner la peur du schisme (même s’ils sont assez intelligents pour ne pas vous excommunier. Pour eux, nous ne sommes simplement pas en pleine communion, comme si on pouvait être à moitié excommunié… Ils disent la même chose à l’égard des autres confessions… C’est tout à fait nouveau). Mais, évidemment, il ne faut pas les suivre, comme vous le faites bien (j’espère), non pas parce qu’il est faux de dire que l’Église ne peut pas se tromper, mais parce qu’ils ne représentent pas l’Église Catholique Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Comprenez-vous ? Dire que l’Église ne peut pas se tromper, c’est l’acte de Foi que l’on récite tous les matins. Comment pouvez-vous le réciter alors que cette Foi en l’indéfectibilité de l’Église appuyée sur Pierre, vous ne l’avez pas ? Vous affirmez ceci :
« Je veux dire c’est autre chose du point de vue formel, et les déclarations douteuses des papes modernes, fort heureusement, restent à l’état de déclarations, certes contraires à l’enseignement de toujours, mais n’attaquent cependant pas la suite séculaires des dogmes principaux. »
Vous dites que des Papes font des déclarations contraires à la Foi de toujours. Déclarer quelque chose contraire à la Foi enseignée, connue, révélée, c’est la définition de l’hérésie cher Calixte. Bien sûr, vous trouverez toujours chez eux des paroles conformes à l’enseignement de l’Église. Martin Luther en disait aussi, cela ne diminue en rien son hérésie (baptisé se positionnant contre des vérités enseignées, révélées). Mahomet également, cela ne diminue en rien son infidélité (non baptisé n’adorant pas le vrai Dieu). L’Église rejette complètement les protestants de son corps, ainsi que les Musulmans. Il suffit d’une seule contradiction avec la Foi pour abdiquer Totalement la Foi ! « Telle est la nature de la foi que rien n’est plus impossible que de croire une chose et d’en rejeter une autre. […] Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu’il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu’il est la souveraine vérité et le motif propre de la foi » (Léon XIII : encyclique Satis cognitum, 29 juin 1896).
Quelle est la définition de l’hérétique ? (repris de La Voix des Francs numéro 31 ; Éd. Saint Remi)
L’hérétique est celui qui après avoir reçu le baptême nie (ou met en doute) avec pertinacité une des vérités à croire de foi divine et catholique. (Une autre définition du Catéchisme de Saint Pie X : « Les hérétiques sont les baptisés qui s’obstinent à ne pas croire quelque vérité révélée de Dieu et enseignée par l’Église, tels sont les protestants »).
L’hérétique matériel est celui qui nie une vérité à croire de foi divine et catholique, mais à cause d’une ignorance invincible ou d’une erreur de bonne foi.
La bonne foi dans celui qui se trompe est le jugement prudent par lequel celui qui se trompe pense ne pas se tromper mais au contraire être dans le vrai.
L’hérétique formel est celui qui nie une vérité de foi à cause d’une ignorance qu’il peut vaincre ou à cause d’une erreur ou d’un doute de mauvaise foi.
L’hérétique manifeste est celui dont l’erreur ou le doute dans la foi, ne peut être caché d’aucune manière.
L’hérétique occulte est celui dont l’erreur ou le doute dans la foi peut demeurer suffisamment caché.
L’hérétique public est celui qui adhère ouvertement à une des sectes hérétiques.
L’hérétique privé est celui qui adhère ouvertement à aucune des sectes hérétiques.
Prenons l’une des erreurs fondamentales du modernisme : l’indifférentisme religieux. Voici ce que disait bien justement Mgr Lefebvre dans « Les conclusions sur l’indifférentisme » : l’indifférence religieuse est bien l’hérésie la plus constamment condamnée par les Papes (et qu’) à la base de cette hérésie se trouve l’erreur philosophique du relativisme de la vérité ; (qu’) on ne peut concevoir un poison (aussi) mortel pour l’Église ; (qu’) Actuellement l’hérésie indifférentiste est une véritable apostasie (et que) l’apostasie indifférentiste est le fondement même du faux œcuménisme et de la fausse liberté religieuse » (pp. 40-41).
Il est de foi divine que l’Église Catholique est la seule qui puisse amener au salut. Sur terre c’est l’Église militante, et au Ciel l’Église triomphante. Il n’y a pas de Synagogue triomphante au Ciel par exemple. En dehors de l’Église, point de salut. C’est un dogme principal révélé de Dieu. On ne peut pas se sauver par la Synagogue. On ne peut pas se sauver par l’Islam. On ne peut pas se sauver par le Protestantisme. On ne peut pas se sauver par l’église Orthodoxe. On ne peut pas se sauver par l’église Anglicane. Des musulmans, protestants, orthodoxes, anglicans, peuvent se sauver sous certaines conditions, non pas grâce à leurs religions, mais uniquement par l’Église Catholique. S’ils se sauvent, c’est qu’ils sont attachés à l’âme de l’Église bien qu’ils ne le soient pas au corps. Il faut, pour que ces personnes soient sauvées, qu’elles soient dans un état d’ignorance ne leur permettant pas de connaître les vérités enseignées par l’Église, qu’elles croient en un Créateur et à la Rédemption de leurs fautes (faisant alors des actes de repentir sincère) et qu’elles ne soient pas en état de péché mortel. C’est le baptême de désir implicite. Les personnes ayant ce désir se rencontrent très rarement. On n’a pas le droit de dire qu’un musulman ou autre a de bonnes chances de se sauver (condamnation du Syllabus : « XVII. Tout au moins doit-on avoir bonne confiance dans le salut éternel de tous ceux qui ne vivent pas dans le sein de la véritable Église du Christ. »). Hors de l’Église point de salut : ceci est de foi divine, c’est une vérité révélée de Dieu. Et il suffit de nier une seule vérité pour être hérétique. Vous, vous vous attendez à quoi pour qualifier quelqu’un d’hérétique ? Vous attendez qu’il nie explicitement la Sainte Trinité, qu’il nie explicitement la divinité de Jésus-Christ, qu’il nie explicitement la divinité du Saint Esprit ? Mais les protestants n’ont pas nié cela, et pourtant ils sont hérétiques. Car ils croient que la Foi seule sauve, sans les œuvres, par exemple. Ils croient aussi que chaque chrétien est prêtre, sacrificateur. Et si vous attendez que les modernistes rejettent tout du christianisme pour les qualifier, hé bien nous ne parlerons plus d’hérésie mais d’apostasie. L’apostat est quelqu’un qui renie par un acte extérieur la Foi Catholique jusqu’alors professée. Mgr Lefebvre explique que l’indifférentisme religieux est une véritable apostasie, je crois être plutôt gentil en ne parlant que d’hérésie (car cela suffit pour être retranché de l’Église et pour ma démonstration), mais il est vrai qu’en disant que l’on peut se sauver par les autres religions qui enseignent des vérités, c’est s’éloigner Complètement de la Foi Catholique selon Pie XI dans « Mortalium animos » sur le faux œcuménisme. Mais non, pour vous apparemment, s’éloigner complètement de la Foi de toujours ce n’est pas une hérésie. Votre approche de l’hérésie est totalement subjective, vous la transformez pour soutenir votre thèse “sédépleiniste”. Il me semble qu’il y a un problème chez vous à vouloir restreindre le fait d’hérésie à quelques points de dogmes. Vous savez, les œcuménistes, sont des personnes qui ont une connaissance approfondie de toutes les confessions religieuses, ils savent s’adapter à leurs interlocuteurs. Face à des Catholiques, ils vont être à peu près orthodoxes (et encore). Face à des Juifs, ils vont avoir un autre discours. Face à des Musulmans, encore un autre. Et face à des athées, ils ne sont carrément plus Catholiques. Vous savez ce qu’il dit votre Pape dans un entretien avec un militant athée, Eugenio Scalfari ? Le savez-vous seulement ? Je vous aide, voici : « Tout être humain possède sa propre vision du Bien, mais aussi du Mal. Notre tâche est de l’inciter à suivre la voie tracée par ce qu’il estime être le Bien. » Que condamne le Syllabus ? Proposition condamnée numéro 3 : « III. La raison humaine, considérée sans aucun rapport à Dieu, est l’unique arbitre du vrai et du faux, du bien et du mal : elle est à elle-même sa loi, elle suffit par ses forces naturelles à procurer le bien des hommes et des peuples ». Ce sont dans ces moments-là qu’ils font tomber le masque. Dans cette affirmation, votre Pape explique le but de son “Pontificat” : inciter les gens à suivre la voie tracée qu’ils estiment être Bien. Nous savons qu’il le pense car c’est en conformité avec ses actes : vous êtes Musulman ? Vous trouvez ça bien ? Alors restez-y. Vous êtes Juif ? Vous trouvez ça bien ? Alors restez-y. Vous êtes athée ? Vous trouvez ça bien ? Alors restez-y. Si on pousse sa tâche jusqu’à l’absurde : vous violez des filles ? Vous trouvez ça bien ? Alors continuez. Du pur subjectivisme naturaliste niant la véritable nature humaine, propre à errer et à pécher sans limites. Il n’y a qu’un seul Souverain Bien (Dieu) à suivre, et il existe un souverain mal (Satan, le péché originel…) à éviter. Puis votre Pape va certainement revenir sous les formes du Catholicisme le lendemain, lorsqu’il s’adressera de nouveau aux Catholiques. Le modernisme est une hérésie qui a comme conséquence la contradiction car son but est la création d’une église plus universelle que l’Église Catholique en souhaitant réunir toutes les religions qui se contredisent entre elles. Devant l’athée Scalfari, votre Pape dit : « Et moi, je crois en Dieu. Pas dans un Dieu catholique, car il n’existe pas de Dieu catholique, il existe un Dieu. Et je crois en Jésus Christ, son incarnation. Jésus est mon maître et mon pasteur, mais Dieu, le Père, Abbà, est la lumière et le Créateur ». Phrase remplie d’hérésie. Il y a un seul Dieu, Catholique, et c’est le seul vrai Dieu Trinitaire. Il oppose le Christ avec le Père, comme si la Sainte Trinité n’existait pas… Et pour des lecteurs Catholiques, dans le livre « Je crois en l’homme » (c’est le titre de la traduction française, le vrai titre est : « El Jesuista », bien qu’il ne se soit pas opposé à cette “traduction” malheureuse 🙂 « L’Église prêche ce qu’elle considère être le meilleur pour chacun […]. Des réductions dégradantes sont assez fréquentes. Je m’explique, l’important, dans un prêche, c’est l’annonce de Jésus-Christ qui, en théologie, s’appelle le kerygma. Ce terme signifie que Jésus-Christ est Dieu, qu’il s’est fait homme pour nous sauver, qu’il a vécu dans le monde comme chacun de nous, qu’il a souffert, qu’il est mort, qu’il a été enterré et qu’il est ressuscité. Voilà ce qu’est le kerygma, l’annonce du Christ qui provoque la stupeur, qui mène à la contemplation et à la croyance. Certains croient immédiatement, comme Madeleine. D’autres croient après avoir douté. Et d’autres encore ont besoin de mettre le doigt sur la plaie, comme Thomas. (…) La foi, c’est la rencontre avec Jésus-Christ. » (« Je crois en l’homme » ; p.95-96) C’est un peu plus orthodoxe, certes, ici il ne nie plus la Sainte Trinité, et alors ? Se rétracte-t-il de ses erreurs pour autant ? Non, il ne l’a pas fait depuis son interview. Il est en réalité un fourbe qui ne fait qu’adapter ses discours au public ciblé. Ce n’est pas une démarche de Vérité, ce n’est pas l’attitude d’une personne qui a la Foi. C’est l’attitude d’une personne avec un but hérétique de syncrétiste. Notons tout de même : « La foi, c’est la rencontre avec Jésus-Christ » : c’est un clin d’œil pour les protestants. La Foi n’est que Catholique et c’est une vertu surnaturelle et théologale. Les protestants, qui disent rencontrer Jésus-Christ, n’ont pas la Foi.
Tout ceci, Calixte, dénote bien l’hérésie manifeste. Le moderniste, pour plaire au public Catholique, est obligé de connaître l’enseignement traditionnel de l’Église. Mais il va le transformer pour l’adapter au monde moderne, l’adapter aux autres religions, l’adapter à tout un chacun. Sa doctrine devient alors une soupe où l’on trouve de tout et n’importe quoi, cela n’a plus rien de traditionnel. Pour réussir son ambition d’union de l’humanité, il se doit donc de connaître la Vérité tout en professant l’erreur. Et ça continue, comme cela, depuis 50 ans… Mais non, pour vous ce ne sont que des “hérésies” avec des guillemets. J’ai un néologisme à vous proposer que vous pourriez utiliser dans vos argumentations concernant les Bergogliades : l’hérésinette, la petite hérésie gentillette qui ne fait pas sortir de l’Église. Mais ça, c’est pour les semi-modernistes, pas pour les véritables Catholiques. Le vrai Catholique, encore une fois, croit en l’indéfectibilité de l’Église appuyée sur Pierre, et connaît la définition de l’hérésie, ainsi que ses tristes conséquences.
Comme vous le dites bien, l’Église a une double nature : divine et humaine. Eh bien, le fait de ne pas pouvoir s’insurger contre la Foi de toujours avec opiniâtreté (l’Église ne peut pas se tromper, elle est infaillible) au sein de l’Église concerne aussi bien les hommes d’Église, sa dimension humaine ! En conséquence, un homme d’Église hérétique manifeste sort ipso facto de l’Église (comme dans le passé, les ariens par exemple : Arius, Eusèbe et leurs suites) car cette dernière reste pure de toute hérésie. Certes, l’Église peut avoir des membres pécheurs, respectant plus au moins les Commandements de Dieu, mais hérétiques, non. Ceci est bien expliqué dans le Catéchisme du Concile de Trente sur le Credo chapitre dixième paragraphe 3. L’apostat, l’hérétique, le schismatique, et l’excommunié ne font plus partie de l’Église. Pour tous les autres, quelque méchant et quelque criminels qu’ils soient, il n’est pas douteux qu’ils font encore partie de l’Église. Si un Chef spirituel a une vie scandaleuse : fornication, viol, meurtre, calomnie etc… il reste dans l’Église. Si un Chef spirituel devient hérétique, il y sort.
En conclusion, sachez juste qu’une personne enseignant une ou plusieurs erreurs contre la Foi avec opiniâtreté est hérétique formelle. Merci de vous corriger, bien que je pense que vous ne le ferez jamais, ou difficilement. Car en effet, reconnaître l’hérésie formelle, c’est reconnaître la vacance du Saint Siège, un Pape ne pouvant pas être hors de l’Église. Tous ceux qui me lisent et sont convaincus d’une hérésie formelle (au moins de François) doivent dès à présent reconnaître la vacance du Saint Siège.
II — Le Magistère
Vous écrivez :
« Parce que vous ne percevez pas que « Magistère Ordinaire » et « Magistère Extraordinaire » sont tous deux infaillibles mais d’une manière différente et selon les circonstances et situations. Leur infaillibilité est donc soumise à « condition », raison pour laquelle on parle d’infaillibilité conditionnelle. »
Ai-je dit le contraire ? Le lecteur honnête se rendra compte que non. Voici ce que j’avais écrit : « Elle est infaillible dans son magistère extraordinaire et ordinaire (en condition ex cathedra toujours, quand le Pape s’adresse en tant que Pape à tous les Catholiques et lorsqu’il définit quelque chose en rapport avec la foi et les mœurs qui doit être tenu par tous : donc non seulement lors de la proclamation solennelle d’un dogme tel que l’Immaculée Conception mais aussi dans des Bulles, Encycliques, Constitutions qui ont un rapport avec la Foi et les mœurs, dans la promulgation d’un code de droit canonique, dans une réforme liturgique, la canonisation des saints…) » Le Magistère extraordinaire et ordinaire du Pontife Romain ne sont infaillibles qu’à la condition d’un enseignement ex cathedra. C’est toujours conditionnel bien sûr. Si dans une encyclique (Magistère ordinaire), un Pape parle de diplomatie, de relation à adopter envers telle religion, tel type de personnes, ce n’est pas infaillible. Ce qui est infaillible par contre, c’est lorsque dans l’encyclique, il y a des choses définies en rapport avec la foi et les mœurs devant être crues par toute l’Église. Voici ce qu’écrit Mgr de Ségur dans son traité sur l’infaillibilité pontificale :
« En d’autres termes, il est infaillible quand il parle comme Pape, mais non pas quand il parle comme homme. Et il parle comme Pape, lorsqu’il enseigne publiquement et officiellement des vérités qui intéressent toute l’Église, au moyen de ce qu’on appelle une Bulle, ou une Encyclique, ou quelque autre acte de ce genre. »
Le Syllabus de Pie IX accompagnant « Quanta Cura » est un enseignement ex cathedra, que vous le vouliez ou non. Voici un extrait de « Quanta Cura » :
« Donc, au milieu de cette perversité d’opinions dépravées, pénétré du devoir de Notre Charge Apostolique, et plein de sollicitude pour notre sainte religion, pour la saine doctrine, pour le salut des âmes qui nous est confié d’en haut et pour le bien même de la société humaine, nous avons cru devoir élever de nouveau notre voix. En conséquence, Nous Réprouvons par Notre Autorité Apostolique, Nous Proscrivons, Nous Condamnons, Nous Voulons et Ordonnons que tous les enfants de l’Église Catholique tiennent pour Réprouvées, Proscrites et Condamnées toutes et chacune des Mauvaises Opinions et Doctrines signalées en détail dans les Présentes Lettres ».
Le Syllabus concerne des définitions de Foi à l’encontre des erreurs modernes, et le Pape du haut de son Siège Apostolique condamne, réprouve ces erreurs et ordonne à ce que tous les Catholiques fassent de même. Ces erreurs le restent de tout temps. C’est infaillible. Et Benoit XVI parle de contre-Syllabus pour « Gaudium et Spes », c’est un hérétique formel, car il sait, et il continue (Assise) !
Voici, pour vous aider dans la compréhension, une citation d’un texte de J.M.A. Vacant, Maître en théologie et Professeur au Grand Séminaire de Nancy, J.-M.-A. Vacant, en 1887 (17 ans après Vatican I), publiée avec l’autorisation de Monseigneur l’évêque de Nancy et de Monseigneur l’archevêque de Paris, dans sa dissertation intitulée « Le Magistère ordinaire de l’Église et ses organes » (disponible aux Éditions Saint Remi) :
« Ce magistère ordinaire n’est autre chose, en effet, que celui dont l’Église tout entière nous offre continuellement le spectacle, quand nous la voyons parler sans cesse par la bouche du Pape et de tous les évêques catholiques, se mettre par tout l’univers à la disposition et à la portée de tous les hommes, des infidèles et des chrétiens, des ignorants et des doctes, leur apprendre à régler d’après la révélation divine non seulement leur foi, mais encore leurs sentiments, leur culte et toute leur conduite. Ce mode d’enseignement, qui s’exerce aujourd’hui partout et sur toutes choses, il est facile de montrer qu’il s’est toujours exercé de la même manière et qu’on a toujours reconnu son infaillible autorité. […] L’infaillibilité de ce magistère s’étend non seulement aux vérités de foi catholique, comme le définit le concile du Vatican, non seulement aux vérités qui, sans être de foi catholique, appartiennent à la tradition, comme l’enseigne Pie IX dans sa lettre à l’archevêque de Munich, mais encore à tous les points qui ont quelque connexion avec la révélation. Elle s’étend, par conséquent, aux conclusions théologiques, aux faits dogmatiques, à la discipline, à la canonisation des saints. […] Mais, de même que les définitions ne sont infaillibles qu’autant quelles ont été portées par le Pape ou par un concile œcuménique, pour proposer souverainement à toute l’Église un point de doctrine qu’elle doit accepter, ainsi l’infaillibilité n’est assurée au Magistère ordinaire, qu’autant qu’il enseigne une Vérité, comme proposée à la croyance de l’Église par le Pape ou le corps épiscopal dispersé, agissant en vertu de leur pleine autorité. […] Le Concile du Vatican range le magistère ordinaire sur le même pied que les jugements solennels, sans faire aucune distinction entre les vérités qui en sont l’objet. Les théologiens font de même. C’est donc que le magistère ordinaire possède une autorité suffisante pour rendre de foi catholique une vérité qui était seulement de foi divine. […] Il est temps que notre attention se porte sur l’élément principal du magistère ordinaire, sur celui qui en fait une règle infaillible et obligatoire de notre foi et de nos sentiments, je veux dire sur l’autorité qui y préside. Cette autorité est celle du Pape et du collège épiscopal uni au Pape. C’est à ce chef, c’est à ce corps que toutes les promesses d’infaillibilité sont faites et que tous les pouvoirs sur l’Église sont donnés. […] Qu’il est donc important, au milieu des luttes et des divisions qui ont quelquefois partagé l’Église, de reconnaître le vrai corps de l’épiscopat, dépositaire infaillible de la vérité. Le signe principal, le seul signe toujours certain, auquel on puisse le reconnaître, c’est sa Communion avec le Souverain Pontife. […] Le Pape exerce personnellement son magistère infaillible non seulement par des jugements solennels, mais encore par un magistère ordinaire qui s’étend perpétuellement à toutes les vérités obligatoires pour toute l’Église. […] Mais si une doctrine se répandait par toute l’Église et s’imposait comme liée à la foi, Pierre parlerait pour la condamner ou pour l’adopter, avant qu’elle eût fait de rapides progrès ; ou bien, s’il se taisait, son silence devrait être regardé comme un assentiment qui, d’après les règles de la tradition, imposerait cette doctrine à la croyance de tous. […] La définition du Concile du Vatican sur l’infaillibilité du Souverain Pontife s’applique-t-elle aux actes où s’exerce l’enseignement quotidien du pape que nous venons d’étudier ? […] La définition du saint Concile ne porte pas directement sur l’objet de l’infaillibilité pontificale. Ce qui est de foi, en vertu de cette définition, c’est que le Pape possède l’infaillibilité, promise par Jésus Christ à Son Église. […] Néanmoins il faut remarquer que, sans avoir pour but de déterminer l’objet de l’infaillibilité papale, le Concile du Vatican a cependant restreint la portée directe de son décret au cas où le Pape parle ex cathedra, c’est-à-dire au cas où il enseigne formellement une doctrine. […] Mais rien n’empêche les conditions d’une définition ex cathedra de se réaliser dans certains enseignements exprès du magistère ordinaire. On se tromperait donc, en pensant que les Pères du Vatican n’ont voulu parler que des jugements solennels du Souverain Pontife. »
Je répète : « On se tromperait donc, en pensant que les Pères du Vatican n’ont voulu parler que des jugements solennels du Souverain Pontife. »
Sinon, pour votre gouverne, et je me répète, il y a tout de même deux constitutions dogmatiques dans Vatican II : « Dei Verbum » et « Lumen Gentium ». Ceux qui disent le contraire se trompent. Yves Congar dit qu’il n’y a rien de dogmatique car il sait que Vatican II s’oppose aux dogmes et il ne veut pas que ceux qui s’en rendent compte s’opposent trop virulemment. Ce sont des malins, et vous tombez dans le panneau. Ça ne vous choque pas une confirmation dans l’Esprit-Saint de « Dignitatis Humanae » et du concile en général par Paul VI le 7 décembre 1965, à la veille de la cérémonie de clôture ?
« Tout l’ensemble et chacun des points qui ont été édictés dans cette déclaration ont plu aux Pères conciliaires. Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que nous tenons du Christ, (donc en tant que Pape) en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été établi en concile soit promulgué pour la gloire de Dieu. Rome, à Saint-Pierre, le 7 décembre 1965, Moi, Paul, Évêque de l’Église catholique »
Confirmation dans l’Esprit Saint, comment peut-on dire cela alors que « Dignitatis Humanae » est contraire à ce qu’a enseigné l’Esprit-Saint à la Sainte Église dans le passé ? Et me direz-vous qu’invoquer l’autorité de l’Esprit-Saint n’engage pas l’infaillibilité (en théorie) du Concile ? Si vous approuvez cela, je crois qu’il y a un problème de bon sens et de logique, et qui ne peut s’expliquer que par un aveuglement volontaire car vous avez peur. Oui vous avez peur de croire à la vacance du Saint Siège, cela vous angoisse. Mais je sais à l’avance ce que vous allez dire : Paul VI n’a pas pu réellement confirmer dans l’Esprit-Saint même s’il l’a déclaré car il y a des erreurs dans le Concile. Mais ce n’est pas un bon raisonnement, car en réalité, en raisonnant Catholiquement, nous savons que dire cela en tant que Pape c’est assurer l’infaillibilité du concile œcuménique. Un Concile œcuménique approuvé par un Pape est infaillible ! Aussi, tout ce qui est pastoral sur la foi et les mœurs et confirmé par le Pape est infaillible. Dans le “concile” œcuménique, Jean XXIII et Paul VI ont signé les documents et ont engagé leur infaillibilité théorique.
Pie IX à propos du Concile de Vatican I :
« S’ils croyaient fermement avec les autres catholiques que le concile œcuménique est gouverné par le Saint-Esprit, que c’est uniquement par le souffle de cet Esprit divin qu’il définit et propose ce qui doit être cru, il ne leur serait jamais venu en pensée que des choses, ou non révélées, ou nuisibles à l’Église, pourraient y être définies et imposées à la foi, et ils ne s’imagineraient pas que des manœuvres humaines pourront arrêter la puissance du Saint-Esprit et empêcher la définition de choses révélées et utiles à l’Église » (Pie IX, bref « Dolendum profecto », 12 mars 1870).
Un vrai concile œcuménique (ordonné par le Pape, et dont les conclusions sont approuvées par lui), se doit de toujours être gouverné par le Saint-Esprit ! Un concile provincial est faillible car le Pape n’est pas présent. Un concile avec un antipape est également faillible (comme c’est le cas pour le conciliabule Vatican II). Les conciliabules que vous citez l’ont été car justement ils ont été condamnés par le Pape infaillible ! Quand le Pape engage son autorité dans un Concile, que les textes soient dits pastoraux ou dogmatiques, le Concile est infaillible sur toutes les définitions concernant la Foi et les mœurs lorsqu’il est approuvé, et c’est un conciliabule lorsqu’il est condamné. La définition de la liberté religieuse dans « Dignitatis Humanae » devrait être infaillible alors que le texte prêche la liberté de perdition ! Et pour citer de nouveau J.M.A. Vacant :
« Tous nos lecteurs le savent, un jugement solennel de l’Église est une définition portée par un Souverain Pontife ou par un concile œcuménique, en des formes qui en montrent l’authenticité ».
Il est temps de se réveiller et de ne plus se laisser endormir par les marchands de sable qui disent “Ne vous inquiétez pas, c’est pastoral, rien de dogmatique, rien d’infaillible : dormez, dormez !”. Comme cela, ils vous ont dans vos filets, et un jour (peut-être pas vous, mais vos enfants si vous en avez), vous allez finir par vous rallier au modernisme de peur de devenir schismatique… Regardez où en est aujourd’hui la fsspx. Elle est sur le chemin du léchage de bottes, de concessions dangereuses : surtout il faut se taire sur les hérésies, puis il faut dire : “regardez comme elle est belle notre messe, venez !” À la limite, vous ferez comme ce que l’on a appelé dans l’histoire les semi-ariens (Catholiques ne souscrivant pas vraiment à l’hérésie arienne mais reconnaissant les ariens comme non retranchés de l’Église, et donc approuvant leur autorité) qui, lors d’un conciliabule (celui de Rimini que vous citez) ont souhaité faire des concessions avec les ariens en approuvant un nouveau “Credo” ambiguë, à double sens, pour plaire à tout le monde ! Votre position timorée restera dans l’histoire comme étant celle des semi-modernistes. En tous les cas, les pseudo-papes souscrivent aux hérésies de Vatican II, ce qui est impensable pour un vrai Pape Vicaire du Christ car selon la promesse du Christ, un Pape ne peut pas dévier de la Foi. Notons :
« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle » (Matthieu XVI, 18).
Le sujet de “bâtir” est “je”. « Je », c’est le Christ. Depuis Vatican II, les prétendants à la Papauté détruisent l’Église. Le Christ peut-il aussi la détruire par Pierre ? Non. De plus, Pierre a la primauté sur toute l’Église Catholique (« Pastor aeternus »). Imaginons que l’erreur soit enseignée par Pierre, cela voudrait dire que les portes de l’enfer prévaudront contre l’Église, de par sa primauté. Est-ce possible ? Non. Quelle est la solution ? Les prétendants à la Papauté qui détruisent l’Église ne peuvent être Papes de près ou de loin.
Vous, vous ne reconnaissez pas Vatican II comme faisant partie du Magistère extraordinaire, alors qu’il est “apparemment” un concile œcuménique soutenu “apparemment” par un Pape que vous reconnaissez… Votre logique est schismatique, bien que vous essayiez de trouver un chemin de secours en disant : nous n’obéissons pas à Vatican II car ce n’est pas le Magistère de l’Église. Cependant, il en a toutes les formes, si on reconnait Paul VI comme vrai Pontife, que vous le vouliez ou non.
L’erreur contre la Foi ne peut pas se trouver dans un véritable Magistère, car l’Église est infaillible concernant l’enseignement des vérités révélées de Dieu (Catéchisme de Saint Pie X, question 115). Et un faux Magistère contenant des hérésies (c’est à dire des éléments contre la Foi de toujours) ne peut pas être soutenu par un vrai Pape, car le Pape est infaillible lorsqu’il enseigne les vérités révélées (Catéchisme de Saint Pie X, question 116). Croire le contraire, c’est une offense à la Vérité, une hérésie et un blasphème contre la troisième Personne de la Divinité qui inspire, assiste, et dirige continuellement la Sainte-Église.
III — La Bulle de Paul IV « Cum ex Apostolatus Officio » (1559) est toujours valide
L’impossibilité de son invalidité est dans le texte même de la Bulle : « § 3. […] En vertu de cette constitution nôtre, Valide à Perpétuité, par haine d’un si grand crime, le plus grave et le plus pernicieux possible dans l’Église de Dieu, dans la plénitude de notre pouvoir apostolique, nous décidons, statuons, décrétons et Définissons […] »
Et elle a les formes de l’infaillibilité : « valide à perpétuité » ; « dans la plénitude de notre pouvoir apostolique » (donc en tant que Pape) ; « nous décidons, statuons, décrétons et définissons » (définition). Quel est l’objet de la Bulle ? L’hérésie, donc cela a un rapport avec la Foi. Tout ceci est ex cathedra.
Quelle est la peine encourue contre celui qui ne respecte pas cette Bulle ? « § 10. En conséquence, il ne sera permis à aucune personne d’enfreindre ce texte de notre approbation, innovation, sanction, statut, dérogation, volonté et décret avec une téméraire audace. Si quelqu’un avait la présomption de le tenter, qu’il sache que cela lui fera encourir l’indignation de Dieu tout-puissant et des bienheureux apôtres Pierre et Paul. » C’est une formule proche de l’anathème, peut être que cela en indique bien un d’ailleurs (à vérifier).
Vous n’avez jamais lu nulle part de Pie XII : “ J’abroge la Bulle de Paul IV ”. Ou alors : “ Je modifie le code de droit canonique de 1917 et je change les sources ”. Eh non, jamais. Alors cherchez-moi cela si elle a vraiment été abrogée.
Vous dites que Pie XII a modifié « Vacante sede Apostolica » de Saint Pie X. Et que ceci prouverait la caducité de la Bulle de Paul IV : « Aucun cardinal – sous aucun prétexte ou raison d’excommunication, suspense ou interdit, ou sous aucun autre empêchement ecclésiastique – ne peut être exclu de l’élection active et passive du Souverain Pontife. En conséquence, nous suspendons l’effet de telles censures seulement pour les raisons de la dite élection ; elles conserveront leurs effet pour tout le reste. » (Vacantis Apostolicae Sedis, 8 décembre 1945). Les censures levées par Pie XII concernent les censures disciplinaires d’excommuniés non hérétiques, c’est à dire qui ne se détachent pas de la Foi bien évidemment, sinon cela irait à l’encontre du canon 188 : « En vertu d’une renonciation tacite admise par le droit lui-même, n’importe quel office est vacant par le fait même et sans aucune déclaration, si le clerc […] 4° se détache (defecerit) publiquement de la foi catholique ». Le canon 188 n’a pas été abrogé n’est-ce pas ? Citons encore « Mystère d’iniquité » qui détruit brillamment votre argument :
« Une question reste encore à être résolue. Pie XII a bien spécifié que même l’excommunication d’un élu ne pouvait invalider l’élection. « Aucun cardinal ne peut d’aucune manière être exclu de l’élection active et passive du souverain pontife sous le prétexte ou par le motif de n’importe quelle excommunication, suspense, interdit ou autre empêchement ecclésiastique. Nous suspendons ces censures seulement pour cette élection ; elles conserveront leurs effets pour tout le reste » (Pie »XII : Vacantis apostolicaesedis, § 34).
Cela ne veut pas dire pour que les hérétiques (excommuniés en vertu du canon 2314) soient devenus éligibles pour autant ! Car Pie XII n’a pas du tout écrit : “ Nous autorisons les hérétiques à se faire élire pape ” ! Il n’a jamais rien écrit de semblable. Il a simplement levé toute excommunication pour le temps que dure le conclave. Pourquoi avoir levé toute excommunication ? Il est impossible que le pape ait pu penser aux hérétiques, car les clercs non-catholiques sont déchus automatiquement de leur charge (canon 188) et n’ont pas le droit de voter (canon 167). C’est pourquoi Pie XII pense seulement aux cardinaux excommuniés pour un délit autre que l’hérésie. On peut, en effet, être non-hérétique, mais excommunié. Voici quelques délits punis d’excommunication par le droit canonique : trafic de fausses reliques (2326), violation de la clôture monastique (2342), usurpation des biens de l’Église (2345), avortement (2350), etc. … Imaginons qu’un cardinal, par cupidité, se soit livré au trafic de fausses reliques. Son excommunication est levée durant le conclave. S’il est catholique, ce cardinal est éligible. Par contre, un homme non-catholique demeure inéligible. Car il a devant lui un Double obstacle :
1. son excommunication et
2. sa non-catholicité.
Pie XII lève certes (pour le temps que dure le conclave) toutes les excommunications. Mais l’homme hérétique, même s’il n’est pas excommunié temporairement, ne fait pas pour autant partie des candidats papabiles, car un autre obstacle, la clause de catholicité, lui est opposable toujours et encore. Que Pie XII soit très attaché à la clause de catholicité est évident pour quiconque connaît bien ce pape de sainte mémoire. Mentionnons quatre indices :
Pour Pie XII, il y a « un patrimoine de l’Église » précieux, « constitué principalement par la foi, que récemment nous venons de défendre contre de nouveaux dangers » (allocution au premier congrès international des religieux, 8 décembre 1950). Comment ce pape, qui tient à la défense du patrimoine de la foi comme à la prunelle de ses yeux, aurait-il pu vouloir faire fi du principe de
catholicité lors de l’élection pontificale ? !
Ce pape avait un tel souci de maintenir l’intégrité de la foi qu’il passait chaque jour des heures et des heures derrière sa machine à écrire (il ne se couchait pas avant une heure du matin) pour exposer la saine doctrine et réfuter les erreurs.
Pour se documenter, Pie XII « disposait d’une énorme bibliothèque de manuels spécialisés, d’encyclopédies et d’abrégés des sciences, en tout plus de cinquante mille volumes. Il était assisté dans ses recherches par le Père Hentrich et le toujours fidèle Père Robert Leiber, ainsi que par une troupe improvisée de jésuites de bonne volonté. Intransigeant sur l’exactitude, il n’hésitait pas à malmener ses auxiliaires, vérifiant et revérifiant chaque référence et chaque citation. Il dit un jour à un monsignor : « Le pape a le devoir de faire toute chose mieux dans tous les domaines ; à d’autres, il est possible de pardonner leurs imperfections, au pape, jamais. Non ! » (John Cornwell : Le pape et Hitler. L’histoire secrète de Pie XII, Paris 1999, p. 437).
Comment ce « maniaque » de la vérité, cet ennemi acharné de la moindre erreur même involontaire, aurait-il pu supporter l’idée que, après son décès, d’aucuns se serviraient de son nom pour soutenir qu’il aurait autorisé un hérétique à devenir pape ? !
Ce pape enrichit le missel, en créant un office qui n’existait pas avant lui : le « commun des papes ». Bien entendu, la secte conciliaire se hâta de supprimer cet office. Pourquoi ? Parce que cet office contient deux prières extraordinaires, qui constituent un rempart puissant pour les catholiques désireux de rester intégralement catholiques.
Voici le texte de la secrète : « Munera quae tibi, Domine, laetantes offerimus, suscipe benignus, et praesta ut, intercedente beato N, Ecclesia tua et fidei integritate laetetur, et temporum tranquillitate semper exsultet » (« Accueillez avec bonté, Seigneur, les présents qu’avec joie nous vous offrons, afin que par l’intercession du bienheureux N., votre Église connaisse le bonheur d’une Foi Intégrale et des temps à jamais paisibles »).
Voici le texte de la postcommunion : « Refectione sancta ellutritam gubema, quaesumus, Domine, tuam placatus Ecclesiam: ut potenti moderatione directa, et incrementa libertatis accipiat et in religionis integritate persistat » (« Cette Église dont vous avez refait les forces par ce repas sacré, guidez-là, Seigneur, avec bonté, en sorte que, sous votre impulsion souveraine, elle voie sa liberté croître sans cesse et qu’elle persévère dans l’Intégrité de la Religion »).
Voilà ce que souhaitait le pape Pie XII pour le « commun des pontifes » : qu’ils persévèrent dans la foi catholique intégrale et que la Sainte Église conserve l’intégrité de la religion ! Comment aurait-il voulu abolir la clause de catholicité régissant le conclave, puisque cette clause fait partie intégrante de la foi ?
Un an avant sa mort, Pie XII statua : « Si un laïc était élu pape, il ne pourrait accepter l’élection qu’à condition d’être apte à recevoir l’ordination et disposé à se faire ordonner ; le pouvoir d’enseigner et de gouverner, ainsi que le charisme de l’infaillibilité, lui seraient accordés dès l’instant de son acceptation, même avant son ordination » (Allocution au deuxième Congrès mondial de l’apostolat des laïcs, 5 octobre 1957).
Or nous avons vu plus haut que pour être apte à recevoir l’ordination, il faut être catholique (canon 985). Un non-catholique est inapte. Si l’élu du conclave n’est pas apte à recevoir l’ordination, dit Pie XII (5 octobre 1957, cité ci-dessus), il ne peut pas accepter le pontificat. Ainsi donc, Pie XII a Confirmé Expressément la Clause de Catholicité en 1957. Et rappelons que ce même Pie XII avait déjà confirmé la clause de catholicité en 1945, en demandant que l’élection fût « canoniquement faite », à savoir conformément au canon 188, qui renvoie à la bulle de Paul IV. »
Mais bon, pour vous, cette Bulle est peu reluisante, vous accusez Paul IV d’écrire de manière quasi-blasphématoire comme s’il se positionnait contre les élections canoniques de droit divin, nous verrons plus bas. Vouloir empêcher le cardinal Morone, qui voulait faire de l’œcuménisme avec les protestants, d’accéder à la Papauté, c’est peu reluisant ? Il faut se rappeler que nous sommes, en 1559, en pleine période d’expansion de la Réforme protestante, et que le protestantisme est issu et né dans le cœur de Catholiques, devenus alors hérétiques. Il y avait donc des prélats hauts gradés qui devaient partager certaines vues avec les protestants. Paul IV qui auparavant était chargé du Saint Office de l’Inquisition, devait bien voir qu’il y avait le risque qu’un protestant soit élevé au Souverain Pontificat ! C’est lui qui durant le Conclave en 1555, avertit du danger ! Et c’est lui qui fut élu, certainement en récompense de son zèle. Et même si plus tard des Cardinaux étaient en désaccord avec Paul IV sur sa Bulle, ils devaient se plier à la décision infaillible du Vicaire du Christ. En effet, de par la primauté de Pierre sur toute l’Église, si le Pape soutient une doctrine sur la Foi (ici celle comme quoi un Pape ne peut pas être hérétique) avec une minorité d’ecclésiastiques, ces derniers seraient dans la bonne voie et non la majorité. Voici donc une explication contextuelle plus juste et moins partisane, que vous pouvez trouver dans « Mystère d’Iniquité » :
« Cet enseignement traditionnel (la Bulle en question) fut codifié juridiquement au XVIe siècle par le pape Paul IV. Le pape Paul IV rédigea un texte législatif, pour éviter qu’un cardinal soupçonné d’hérésie pût se faire élire pape. Il confia à l’un de ses proches : « Pour vous dire la vérité, nous avons voulu nous opposer aux dangers qui menaçaient le dernier conclave et prendre de notre vivant des précautions pour que le diable n’asseye pas à l’Avenir un des siens sur le Siège de saint Pierre » (in: Louis Pastor : Histoire des papes depuis la fin du Moyen Âge, Paris 1932, t. XIV, p. 234). Que s’était-il passé « au dernier conclave » ? Le cardinal hérétique Morone, qui faisait de l’œcuménisme avec les protestants, avait failli être élu pape, mais avait été écarté suite à l’intervention énergique du préfet du Saint Office de l’inquisition, le cardinal Carafa (futur Paul IV). Carafa avait ouvert secrètement des procès contre certains cardinaux, dont Morone. À la mort du pape Jules III (1555), les cardinaux Carafa, Pio de Carpi et Juan Alvarez apportèrent au conclave un dossier des procès contre plusieurs sujets papabiles. Les accusations d’hérésie graves et documentées contre Morone, Pole et Bertano empêchèrent leur éventuelle élection (cf. Massimo Firpo : Inquisizione romana e Controriforma. Studi sul cardinal Giovanni Morone e il suo processo di eresia, Bologne 1992, p. 312). Carafa fut élu et prit le nom de Paul IV. Il fit incarcérer Morone et rédigea la bulle Cum ex apostolatus (15 février 1559), d’après laquelle l’élection d’un homme qui aurait, ne fût-ce qu’une fois, erré en matière de foi avant l’élection, ne pouvait être valide. La constitution apostolique sous forme de bulle Cum ex apostolatus du 15 février 1559 du pape Paul IV stipule, au § 6, qu’un homme ayant dévié de la foi ne saurait en aucun cas devenir pontife, quand bien même tous les cardinaux seraient d’accord, quand bien même les catholiques du monde entier lui prêteraient joyeuse obéissance durant des décennies. Tous les actes et décisions d’un tel pseudo-pontife seraient juridiquement nuls et non avenus, et cela ipso facto, sans qu’il faille une autre déclaration de la part de l’Église. »
Vous trouvez que Paul IV, dans sa Bulle qui a les formes ex cathedra, et est donc infaillible, a écrit des choses inacceptables :
« Et ça c’est une déclaration inacceptable au regard de ce qui préside à la loi de l’Église depuis Notre Seigneur et saint Pierre, à savoir que le Pontife, et tout ce qui touche à sa personne, et donc en premier son élection, relève du Droit Divin ! »
Je vous ai déjà expliqué, et vous ne voulez pas l’entendre. Ouvrez bien les yeux, je l’écris en très gros, en tentant de mieux détailler :
Une Élection non Canonique est une Élection Invalide. L’élection de Droit Divin ne s’Applique que pour les cas d’Élections Valides. Un Hérétique Élevé au Souverain Pontificat Manifeste une Élection Invalide. Il est de Droit Divin qu’il ne Possède pas la Charge, Car ne Peuvent Accéder au Souverain Pontificat que les Catholiques. Si l’Hérésie d’une Personne Élevée au Souverain Pontificat est Plutôt Occulte au Moment de l’Élection (Comme Jean XXIII), Dieu est le Seul à savoir que l’Élection est Invalide. Si plus tard nous nous rendons compte, en étudiant sa vie, en apercevant les fruits de sa doctrine, qu’il fut un Hérétique, alors nous pouvons dire qu’il fut AntiPape et n’a jamais reçu la Charge de Vicaire du Christ, c’est le signe de l’Invalidité. Car le Vicaire du Christ ne peut pas Errer dans la Foi de Façon Opiniâtre, Il est Infaillible dans son Enseignement.
Il en était de même pour les antipapes de l’histoire que l’on a déclaré déchus du Pontificat après leur élection. L’historien Allemand Zimmerman qui analysa plusieurs dépositions d’antipapes, raconte : « Il apparaissait comme parfaitement légitime d’éloigner un tel hérétique de sa position usurpée et de faire abstraction, dans ce cas, de la maxime juridique “le premier Siège n’est jugé par personne”. Ce que l’on prenait à un tel pape, on ne le lui enlevait qu’en apparence, car il ne l’avait en réalité jamais possédé ; c’est pourquoi son pontificat était illégitime dès le début et lui-même n’était à considérer que comme un envahisseur [invasor] du Saint-Siège. » (Harald Zimmermann : Papstabsetzungen des Mittelalters, Graz, Vienne et Cologne 1968, p. 175).
« Comment reconnaître un faux pape ? L’histoire ecclésiastique nous apprend qu’il y eut neuf faux papes tombés dans l’hérésie, tandis qu’il n’existe strictement aucun pape ayant dévié de la foi. Les saints docteurs, les papes et les conciles certifient à l’unanimité qu’un pape ne déviera jamais de la foi. D’où une règle de discernement très simple et pratique : un homme qui professe des erreurs dans la foi est à coup sûr un imposteur. Si un tel faux prophète réussit à se faire élire (invalidement) par un conclave, il devient une idole abominable. Qu’il se fasse adorer par les dupes et voilà réalisée « l’abomination de la désolation dans le lieu saint ». (« Mystère d’iniquité »)
Vous me citez Jules II :
« un élu qui sort légitimement d’un Conclave valide dont il a accepté l’élection, reconnu comme pape par l’Église Universelle par son acte doté de l’infaillibilité divine, est « vrai pape » »
Oui, il faut certes que l’Église Universelle reconnaisse le Pape comme Pape. Mais il a une autre Condition que vous Oubliez : Il Faut que l’Élu Sorte Légitimement d’un Conclave Valide. C’est écrit ! Et un hérétique élu ne peut pas être Pape car il ne l’a jamais été, cette nullité est De Droit Divin !
Pour qu’il y ait élection valide de droit divin, il faut :
– élection canonique (si elle ne l’est pas, même si tout ce qui suit est fait dans les formes, elle reste invalide) ;
– acceptation de la charge par l’élu canoniquement ;
– reconnaissance par toute l’Église Universelle de l’élu canoniquement.
D’ailleurs Paul IV ne dit pas autre chose :
« on ne pourra dire qu’elle est devenue valide ou qu’elle deviendrait valide parce que l’intéressé accepte la charge, reçoit la consécration, ou entre ensuite en possession du gouvernement et de l’administration ou par l’intronisation du pontife romain, ou par l’acte d’agenouillement fait devant lui, ou par l’acte d’obédience à lui rendu par tous, et ce quelle que soit la durée de cette situation. »
L’acceptation de la charge a une condition pour être valide : l’élection canonique de droit divin. La consécration a une condition pour être valide : l’élection canonique de droit divin. La possession du gouvernement et de l’administration a une condition pour être légitime : l’élection canonique de droit divin. L’intronisation du “pontife romain” a une condition pour être légitime : l’élection canonique de droit divin. L’acte d’agenouillement fait devant lui ou l’acte d’obédience rendu par tous (ce qui revient à dire reconnaissance par toute l’Église Universelle) a une condition pour être légitime : l’élection canonique de droit divin.
Ce n’est pas parce que l’Église Universelle Reconnait le Nouvel Élu qu’il Devient Pape. Cette Reconnaissance n’est pas une Assurance de la Légitimité de l’Élection. Il Devient Pape par une Élection Canonique de Droit Divin. Certaines Élections Peuvent Être Non Canoniques.
Je répète : « Sont éligibles tous ceux qui, de droit divin ou ecclésiastique, ne sont pas exclus. Sont exclus les femmes, les enfants, les déments, les non-baptisés, les hérétiques et les schismatiques » (Raoul Naz : Traité de droit canonique, Paris 1954, t. 1, p. 375, repris par le Dictionnaire de théologie catholique, article « élection »). L’Hérétique est Exclu.
Vous me citez Vacantis Apostolicae Sedis : « § 100. Après l’élection canoniquement faite, le dernier cardinal diacre convoque dans la salle du conclave le secrétaire du Sacré Collège, le préfet des cérémonies apostoliques et deux maîtres des cérémonies. Alors le consentement de l’élu doit être demandé par le cardinal doyen, au nom du Sacré Collège en ces termes : « Acceptes-tu l’élection qui vient d’être faite canoniquement de ta personne comme Souverain Pontife ? » (Léon XIII, const. Praedecessores Nostri). § 101. Ce consentement ayant été donné dans un espace de temps qui, dans la mesure où il est nécessaire, doit être déterminé par le sage jugement des cardinaux à la majorité des votes, l’élu est immédiatement vrai pape, et il acquiert par le fait même et peut exercer une pleine et absolue juridiction sur l’univers entier. (Code de Droit canon, can. CIS 219). Dès lors, si quelqu’un ose attaquer des lettres ou décisions concernant n’importe quelles affaires, émanant du Pontife romain avant son couronnement, Nous le frappons de la peine d’excommunication à encourir ipso facto. (Clément V, ch. 4, De sent, excomm., 5, 10, in Extravag. comm.). » (Vacantis Apostolicae Sedis, 8 décembre 1945).
Avez-vous lu cher disciple pénitent ? »
J’ai très bien lu, et je vais vous poser la même question : avez-vous lu cher Calixte ? Regardez bien, au tout début du texte. Je vais vous l’écrire en très gros : « Après l’Élection Canoniquement Faite. » Toujours cette condition. Votre argument tombe à l’eau. Au risque de me répéter, l’élection d’un hérétique n’est pas canoniquement faite.
Voici donc encore une grosse différence d’appréciation : pour vous, les élections sont valides et légitimes depuis Jean XXIII, pour moi non.
On ne pourra pas dire, si un jour il y a un jugement sur Vatican II : le Pape Paul VI a promulgué des erreurs, car dire cela est contre à la Foi (comme nous le verrons plus bas), mais on dira : l’antipape Paul VI a promulgué des erreurs. Un Pape est dans l’Impossibilité d’Enseigner l’Erreur avec Opiniâtreté, Il Conserve une Assistance du Saint-Esprit Promise par le Christ.
Ensuite, je ne vous suis pas très bien. Vous me citez les différents canons se rapportant à la Bulle de Paul IV dans le Code de droit Canon de 1917, alors que je croyais que pour vous, elle était abrogée ? Je vous remercie en tous les cas, les lecteurs qui auront lu la Bulle en entier ainsi que les canons se rendront compte que le contenu de la Bulle a un rapport avec ces différents canons. Vous répétez à chaque fois en dessous de chaque canon : « quel rapport avec le cas d’un élu légitimement Pape ? ». Comme si je les avais notés pour faire un tel rapprochement. Alors qu’en fait, je ne les avais cités que pour vous montrer que la Bulle de Paul IV n’a pas été abrogée. Et puis je ne vous ai pas parlé d’élection légitime, mais illégitime du fait de l’hérésie. La Bulle de Paul IV n’a bien évidemment pas de rapports avec des élections légitimes, mais bien sur ce qui concerne l’hérésie. Votre Question/Réponse est hors sujet.
Ha et en effet, Paul IV nous rappelle bien :
« Canon 218, § 1 (référence au § 1 de Paul IV) : « Le pontife romain, successeur du primat de St. Pierre, a non seulement un primat d’honneur, mais aussi la suprême et pleine puissance de juridiction sur l’Église universelle, concernant la foi et les mœurs, et concernant la discipline et le gouvernement de l’Église dispersée sur tout le globe » Et le suivant
Canon 1556 (§ 1 de Paul IV) : « Le premier Siège n’est jugé par personne ». »
Et vous nous dites : « Un rapport important, car le premier explique la prééminence absolue du Saint Père sur l’ensemble de l’Église en tous domaines, et le second explique que nulle autorité n’étant qualifiée pour juger le Souverain Pontife en ce monde – puisqu’il ne dépend que du Christ – faute de pouvoir être jugé, il reste donc, s’il advenait qu’il tombe dans l’erreur ou l’hérésie, vrai et légitime Pape de l’Église. »
Merci Calixte ! Le Saint Père a en effet la prééminence absolue sur toute l’Église. Si le Pape est hérétique, cela voudrait donc dire que les portes de l’enfer prévalent contre l’Église, ce qui est impossible. Voici ce que disait Léon XIII :
« L’Église apostolique [de Pierre], placée au-dessus de tous les évêques, de tous les pasteurs, de tous les chefs des Églises et des fidèles, demeure pure de toutes les séductions et de tous les artifices des Hérétiques dans ses pontifes, dans sa foi toujours entière et dans l’autorité de Pierre. Tandis que les autres églises sont déshonorées par les erreurs de certains hérétiques, Seule Elle Règne, appuyée sur des fondements inébranlables, imposant silence et fermant la bouche à tous les hérétiques ; et nous […], nous confessons et nous prêchons en union avec elle la règle de la vérité et de la sainte tradition apostoliques. » (Citation de St. Cyrille d’Alexandrie reprise par St. Thomas dans sa Chaîne d’or, à l’endroit où il commente Matthieu XVI, 18)
Un Pape ne Peut pas Être Hérétique. Paul IV Le Savait et c’est pour cela qu’il Invalide une Élection d’un Hérétique. Élection qui n’est donc pas de Droit Divin car Non Canonique !
IV — Le Pontife Romain n’a jamais dévié de la Foi
Vous évoquez Honorius, et dites qu’il fut hérétique et vrai Pape… Alors que dans mon message précédent, je vous ai invité à lire le livre de l’Abbé Constant « L’Histoire et l’infaillibilité des Papes » précédé d’un Bref de Pie IX, où tout un chapitre est consacré à Honorius, entre autres Papes calomniés. Il démontre, sur 900 pages, qu’aucun Pape n’a été hérétique.
Je vous ai dit qu’au Concile Vatican I toutes vos thèses sur la possibilité d’un Pape hérétique dans le passé ont été détruites. Lisez plutôt :
Et la réponse à cette lettre du Pape Pie IX :
« Lettre de Sa Sainteté Pie IX à Monseigneur l’Évêque de Nîmes
Vénérable Frère, salut et bénédiction apostolique.
La lettre pastorale par laquelle, Vénérable Frère, vous avez annoncé à votre peuple la définition par le Concile œcuménique du dogme de l’infaillibilité du Pontife romain enseignant ex cathedra, Nous l’avons reçue avec d’autant plus de satisfaction que par là votre dévouement absolu au Saint-Siège se manifeste dans tout son jour, et que l’histoire vraie de toute la discussion se trouve restituée.
Double résultat que Nous envisageons comme très-utile aux fidèles, qui pourront aisément reconnaître sur quels arguments théologiques puissants et sur quel solide fondement d’une tradition constante s’appuyait votre pieuse croyance et celle de la plupart de vos vénérables frères ; et d’un autre côté, combien les objections des dissidents étaient faibles, rebattues et cent fois écrasées, et par quels artifices ces objections avaient été rajeunies, soutenues et implantées dans les esprits.
Or, comme des brochures sans nombre et des écrits périodiques, répandus par les soins de ces dissidents, avaient trompé beaucoup de lecteurs, soit en ce qui touche les difficultés de la question et son opportunité, soit en ce qui touche la méthode suivie et la liberté apportée dans son examen, Nous ne doutons pas que votre publication n’ait très opportunément remédié à ces erreurs, et que, en conséquence, elle n’ait ramené beaucoup d’esprits à une juste appréciation de la vérité des choses.
C’est d’un cœur reconnaissant que Nous avons accueilli ce témoignage de votre zèle épiscopal, et Nous souhaitons qu’il porte les fruits les plus abondants.
En outre, comme gage de la faveur céleste et de Notre bienveillance spéciale, Nous accordons avec amour à Vous, Vénérable Frère, et à tout votre diocèse la bénédiction apostolique.
Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 6 octobre de l’an 1870, de notre Pontificat le vingt-cinquième. Pie IX, Pape. »
Pie IX approuve, alors ? Pie IX se trompe ? Pie IX est hérétique ? Pie IX est un fin stratège ?
Non, et Pie IX retranscrit cela dans « Pastor aeternus » :
« On ne peut, en effet, négliger la parole de notre Seigneur Jésus-Christ qui dit : “Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église” [Mt 16, 18]. Cette affirmation se vérifie dans les faits, car la religion catholique a Toujours été gardée Sans Tache dans le Siège apostolique. »
Léon XIII est également un bon témoin des tentatives de falsifications historiques contre les Pontifes Romains :
« C’est le genre d’attaque adopté, il y a trois siècles, par les centuriateurs de Magdebourg. Comme, en effet, les auteurs et fauteurs des opinions nouvelles n’avaient pu abattre les remparts de la doctrine catholique, par une nouvelle stratégie, ils poussèrent l’Église dans les discussions historiques. L’exemple des centuriateurs fut renouvelé par la plupart des écoles en révolte contre l’ancienne doctrine, et suivi, ce qui est d’autant plus malheureux, par plusieurs catholiques […]. On se mit à scruter les moindres vestiges d’antiquités ; à fouiller partout les recoins des archives; à remettre en lumière des fables futiles, à répéter cent fois des impostures cent fois réfutées. […] Parmi les plus grands pontifes, même ceux d’une vertu éminente ont été accusés et flétris […]. Les mêmes trames ont cours aujourd’hui ; et certes, plus que jamais, on peut dire en ce temps-ci que l’art de l’historien paraît être une conspiration contre la vérité » (Léon XIII : bref Saepenumero considerantes, 18 août 1883)
Mais tout cela, ça vous gêne, alors vous faites l’aveugle et vous continuez de calomnier Honorius, au mépris de la Vérité.
Vous devriez :
1 – Réparer publiquement vos calomnies en écrivant un article sur votre blogue pour dire que vous vous êtes trompés avec par exemple comme titre : « Mea Culpa » ;
2 – Effacer toutes traces de calomnies sur votre site.
Sinon vous commettez un péché grave de faux témoignage. Ne continuez pas sur le chemin de la mauvaise foi, je vous en prie ! Regardez la Vérité en face ! Ne faites pas le paresseux et allez lire ces 900 pages, puis on en reparlera…
En attendant, je ne citerai que ce qui a un rapport avec la 13ème session du Concile, trouvé dans « Mystère d’iniquité » :
« Une Lettre Fictive d’Honorius. Lors de la 13e session, on lut deux lettres d’Honorius à Serge, ce qui est une imposture ! Car Honorius avait seulement écrit une lettre, pas deux. En fait foi le témoignage du secrétaire du pape défunt, qui parle d’Une réponse à Serge. La deuxième lettre est rédigée par « Sericus », alors que le secrétaire d’Honorius s’appelait « Jean ». Résumé d’une thèse de doctorat spécialisée : « Le témoignage des écrivains contemporains nous permet donc de regarder la seconde lettre comme entièrement supposée et la première comme falsifiée » (abbé Benjamin Marcellin Constant : Étude historique sur les lettres d’Honorius (thèse de doctorat soutenue à Lyon), Paris 1877, p. 57). La première lettre (Scripta fraternitatis, 634) a été mal traduite en grec (cf. supra notre échantillon latin-grec-français) ; la deuxième lettre (Scripta dilectissimi, 634) est inauthentique (cf. aussi l’article de C. Silva Tarouca dans Gregorianum, n° 12, 1931, p. 44 – 46) »
IV — La nature de l’Église fondée sur le “ Droit Divin ”
Vous avez raison, l’Église est divine et ne peut mourir : « L’Église catholique et le Siège apostolique sont des personnes morales (canon 100). Une personne morale de droit ecclésiastique est de nature perpétuelle (canon 102). Étant de nature perpétuelle, l’Église catholique ne peut pas disparaître, fût-elle privée temporairement de Pape. » (« Mystère d’iniquité »)
Croyez-vous vraiment que l’on dise que l’Église est morte ? Mais vous, vous croyez qu’une Église sans Pape est une Église morte. Alors que le Chef invisible, c’est le Christ. Et que l’Église militante continue à vivre tant qu’il existe un Catholique avec la Foi sur terre. La succession apostolique subsiste également tant que l’on trouve des évêques.
Nous ne parlons pas non plus d’interruption de la succession de la Papauté. Il n’y a jamais eu d’interruption lors de la Vacance du Siège, seulement une pause. La durée de cette pause n’est pas définie.
J’aimerai vous faire connaître cette histoire :
Il y eut plusieurs fois dans l’histoire des vacances de plusieurs années (certes pas avec la même ampleur qu’aujourd’hui). Et l’Église a continué sa route. Seulement, à présent, Rome ne représente plus l’Église. Nos églises n’appartiennent plus à l’Église Catholique, les hérétiques nous ont volé nos lieux de cultes. Mais l’Église subsiste dans tous ceux qui gardent la Foi de toujours, c’est une minorité, certes, et alors ? Est-ce impossible ? Bien sûr que non. À une époque, les ariens étaient plus nombreux que les Catholiques. Les ariens se disaient eux-mêmes Catholiques, mais ils ne l’étaient pas. De même les modernistes se disent Catholiques, mais ils ne le sont pas. L’Église est belle, à l’image de la Très Sainte Vierge Marie, elle reste Vierge malgré les fils qu’elle engendre par le Baptême. Vierge de quoi ? De toute hérésie. Ses membres peuvent contenir des pécheurs, mais pas de pécheurs contre la Foi. Pas d’hérétiques en son sein. Les portes de l’enfer ne peuvent prévaloir contre elle.
Je fais mienne les paroles de Saint Grégoire de Nazianze, persécuté par les hérétiques ariens : « Il est vrai que le parti des hérétiques est le plus fort, mais je combats pour la bonne cause. S’ils possèdent les églises, j’ai Dieu dans mes intérêts. Qu’ils ne se glorifient pas d’avoir le peuple de leur côté ; j’ai avec moi les anges qui me protègent et me défendent » (« Les Petits Bollandistes – Vie des Saints »). Saint Grégoire qui écrivit dans un poème : « Quant à ce qui est de la foi, l’ancienne Rome, dès le principe comme aujourd’hui, poursuit heureusement sa course, et elle tient l’occident tout entier dans les liens de la doctrine qui sauve » (« Carmen de Vita sua », vers 268 – 270).
Pour la validité des sacrements, selon St Thomas, un infidèle peut les donner validement. Pour le Baptême ok. Mais pour les autres ? Il faudrait pour que cela fonctionne que le prêtre apostat soit ordonné validement. Or il me semble que les nouvelles ordinations sont invalides. Idem pour les nouveaux sacres. Un “prêtre” et un “évêque” ordonné et sacré selon le nouveau rite ne pourrait même pas donner les bons sacrements.
Vous écrivez :
« On peut de la sorte participer à la communion des sacrements sans pour autant faire partie de la communion des saints et des justes. L’erreur consiste à confondre les deux. C’est l’erreur du sédévacantisme : la communion des sacrements appelle nécessairement la communion des saints et des parfaits. »
Vous avez une mauvaise approche de la communion des saints. La communion des saints ne veut pas dire que ceux qui communient sont tous des saints futurs canonisés… Comme si nous disions cela, ce qui est ridicule. Il y a bien évidemment beaucoup de pécheurs parmi les fidèles. Mais on l’appelle Communion des Saints car justement les sacrements sont saints, et aussi parce que celui qui est à la tête de l’Église, le Christ, est Saint. C’est aussi la Communion des œuvres saintes et pieuses de chacun. Que nous dit le « Catéchisme du Concile de Trente » :
« Comme cette Église est gouvernée par un seul et même esprit, tous les biens qu’elle a reçus deviennent nécessairement un fonds commun. Le fruit de tous les Sacrements appartient à tous. Car les Sacrements […] sont autant de liens sacrés qui les unissent tous et les attachent à Jésus-Christ. Et ce qui prouve que la Communion des Saints n’est rien autre chose que la Communion des Sacrements, ce sont les paroles des Pères du Concile de Nicée ajoutées au Symbole : Je confesse un seul Baptême. […] Mais ce nom convient mieux à l’Eucharistie qu’à tout autre, parce que c’est elle principalement qui consomme cette communion. Il est encore une autre espèce de communion à considérer dans l’Église. La Charité en est le principe. En effet, comme cette vertu ne cherche jamais ses intérêts propres, elle fait tourner au profit de tous les œuvres saintes et pieuses de chacun. Ainsi l’enseigne Saint Ambroise, en expliquant ces mots du Psalmiste : Je suis uni de cœur à tous ceux qui vous craignent. « Comme un membre, dit-il, participe à tous les biens du corps, ainsi celui qui est uni à ceux qui craignent Dieu, participe à toutes les bonnes œuvres. »
Par contre, fait indubitable, un hérétique ne participe pas à la Communion des Saints. Vous écrivez : « C’est pourquoi le pape pécheur ne cesse pas d’être pape. » Un pape pécheur ça existe, il n’est pas impeccable, mais il ne peut jamais être hérétique manifeste ! S’il s’avère qu’un homme élevé au souverain pontificat est hérétique, on ne doit plus le reconnaître comme Pape, mais le déclarer déchu du Pontificat et antipape. Son hérésie prouverait que son élection fut invalide et qu’il n’a jamais eu la charge (même si l’Église universelle le reconnait), car l’élection était forcément canoniquement invalide. Une élection canoniquement valide est de droit divin, accompagnée de l’infaillibilité pontificale dans la forme ex cathedra, et empêche la possibilité d’une hérésie manifeste.
L’Église est infaillible :
« Jésus-Christ a institué dans l’Église un magistère vivant, authentique et, de plus, perpétuel […], et il a voulu et très sévèrement ordonné que les enseignements doctrinaux de ce magistère fussent reçus comme les siens propres. [… si l’enseignement de l’Église] pouvait en quelque manière être faux, il s’ensuivrait, ce qui est évidemment absurde, que Dieu lui-même serait l’auteur de l’erreur des hommes » (Léon XIII : encyclique Salis cognitum, 29 juin 1896).
L’Encyclique de Léon XIII sur le Saint-Esprit commentant l’évangile selon St. Jean :
« [Le jour de la Pentecôte], le Saint-Esprit commença à produire ses bienfaits dans le corps mystique du Christ. Ainsi se réalisait la dernière promesse du Christ à ses apôtres, relative à l’envoi de l’Esprit Saint […] : « Lorsque cet Esprit de Vérité sera venu, il vous enseignera toute la vérité » [Jean XVI.12]. Cette vérité il l’accorde et la donne à l’Église, et, par sa présence Continue, il veille à ce que jamais elle ne succombe à l’erreur » (Encyclique Divinum illud. 9 mai 1897).
Saint Pie X :
« Le premier et le plus grand critérium de la foi, la règle suprême et inébranlable de l’orthodoxie est l’obéissance au magistère Toujours vivant et infaillible de l’Église, établie par le Christ « la colonne et le soutien de la vérité » [1. Timothée III,15]. »
Et la garantie de son infaillibilité, c’est l’infaillibilité du Pape. Elle ne peut rien enseigner de nuisible ! Donc pour vous répondre : « L’Église conciliaire (avec le “É” blasphématoire !!!), qui prêche l’erreur, ne serait-elle plus l’Église du Christ ? » Oui, clairement, il serait temps d’ouvrir les yeux.
Vous écrivez : « L’Église reste l’Église malgré les erreurs du concile, ceci en vertu des promesses du Christ de ne jamais abandonner son épouse (Matthieu XVI, 18). » Si l’église Conciliaire était vraiment l’Église Catholique, c’est là que je me dirais que le Christ a abandonné son épouse et son Vicaire… Le Christ n’abandonne jamais son Église, et Dieu ne peut pas être l’auteur de l’erreur des hommes à travers son Vicaire ! Vous verrez que plus l’Église semble faillir, plus elle resplendira aux yeux de tous, comme une résurrection glorieuse.
Vous me dites qu’un Pape peut avoir des faiblesses de jugements. En effet, je ne le nie pas, mais il y a une énorme différence entre faiblesse de jugement et hérétique ! Un hérétique apparemment Pontife est un antipape. Un vrai Pontife peut avoir des faiblesses de jugements, mais Jamais contre la Foi de manière opiniâtre, ce qui se retrouverait certainement dans son enseignement et rendrait l’Église faillible. Ne pas confondre impeccabilité et infaillibilité de la Foi. Vous citez plusieurs éléments là-dessus où je vois bien que vous faites la confusion. Prenons cette citation :
« L’homme n’est pas tenu d’obéir au pape quand ce que celui-ci commande est contraire à la loi de Dieu, et même dans quelques autres cas. Lorsque le commandement d’un homme est manifestement contraire à la loi de Dieu, c’est un devoir de lui désobéir (…) les docteurs indiquent les remèdes suivants : avoir recours à Dieu par l’oraison, admonester ledit pape avec tout respect et révérence, n’obéir point à ses commandements notoirement injustes, et enfin lui résister, et empêcher qu’il ne fasse le mal projeté. » (De Romano Pontifice, II, 29.)
Vous osez utiliser Saint Robert Bellarmin qui est de notre côté pour défendre le “sédépleinisme”. Alors que, je vais encore une fois me répéter, Saint Robert Bellarmin dit qu’il ne peut y avoir de Pape hérétique et réfute la thèse de Cajetan :
« La quatrième opinion est celle de Cajetan, selon laquelle le Pape manifestement hérétique n’est pas déposé ipso facto, mais peut et doit être déposé par l’Église. À mon avis, cette opinion ne peut se défendre. Puisqu’à prime abord, il est prouvé, avec arguments d’autorité et de raison, que l’hérétique manifeste est déposé ipso facto. L’argument d’autorité est tiré de Saint Paul (Tite, c. 3), lequel ordonne que soit évité l’hérétique après deux avertissements, c’est-à-dire après qu’il se soit manifesté obstiné, et donc avant toute excommunication ou sentence juridique. Et c’est ce que Saint Jérôme écrit, en ajoutant que tous les autres pécheurs sont exclus de l’Église par sentence d’excommunication, tandis que l’hérétique, de par son propre mouvement, s’exile de lui-même et se sépare de lui-même du Corps du Christ. Maintenant, un Pape demeurant Pape ne peut être évité, alors comment donc serions-nous tenus d’éviter notre propre tête ? Comment pourrions-nous nous séparer nous-mêmes d’un membre qui nous est uni ? » (« De Romano Pontifice », livre II, chap. 30)
« Conséquemment, l’opinion qui est vraie est la cinquième, selon laquelle le Pape manifestement hérétique cesse de lui-même d’être Pape et la tête, de la même manière qu’il cesse d’être un chrétien et un membre du corps de l’Église ; et pour cette raison, il pourrait être jugé et puni par l’Église. C’est la sentence de tous les anciens Pères, qui enseignent que les hérétiques manifestes perdent immédiatement toute juridiction, et c’est explicitement celle de Saint Cyprien… » (« De Romano Pontifice », livre II, chap. 30).
Alors quelle est l’explication de ce que vous citez de Saint Robert Bellarmin ? Peut-il se contredire dans un même livre ? Évidemment non. La réponse c’est que vous confondez encore impeccabilité et infaillibilité. Hé bien je vais vous donner un exemple concret. Imaginons qu’un Pape scandaleux ait une maîtresse. Il demande à l’un de ses domestiques de l’assassiner pour effacer toute trace de son concubinage. Que doit faire le domestique ? Évidemment il ne doit pas obéir au Souverain Pontife et lui résister comme dit Saint Robert Bellarmin. Cependant, on sait que le Pape ne donnera jamais d’ordres contre la Foi ! C’est ce qu’explique Saint Robert Bellarmin ! Pas de Pape hérétique ! Il est donc assez hallucinant de voir autant de mauvaise foi lorsque vous écrivez :
« Bellarmin – et avec lui Cajetan – qui sur ce point ne s’opposent pas, parlent bien de “résister” aux erreurs doctrinales d’un pape, et vos longues citations des mêmes auteurs confirment amplement, et non n’infirment leur position, tout en continuant à le considérer véritablement pape, puisque l’un et l’autre font valoir qu’en cas d’hérésie, le pape reste pape »
Absolument incroyable !
V — Réponse à votre conclusion
« Conclusion : la lignée corporelle de l’Église et des successeurs de Pierre ne peut jamais tolérer une interruption physique !
Le « droit divin » qui caractérise la nature de l’élection pontificale, est donc porteur d’un critère d’infaillibilité devant lequel la bulle de Paul IV, de nature uniquement disciplinaire et non-dogmatique, qui était unique dans le Bullaire pontifical, devait s’incliner totalement en abrogeant ses dispositions, et ce que fit, dans sa sage décision, Pie XII le 8 mai 1945 en la fête de l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie.
L’idée qui sous-tend « Vacantis Apostolicae Sedis », est bien celle que lorsque l’élu vient d’être proclamé et désigné comme successeur de St. Pierre par le conclave, il est immédiatement purifié d’éventuelles fautes antécédentes. Il « est fait saint, de manière indubitable » comme le dit saint Grégoire VII, il est Pape, et comme l’écrit le cardinal Billot puisque : « L’adhésion de l’Église guérit pour ainsi dire radicalement tout vice possible de l’élection lequel acte démontre l’existence de toutes les conditions pré requises du droit divin. » (Tractatus de Ecclesia Christi).
Telle est la conclusion à laquelle aboutit une analyse approfondie du sujet, se basant sur les principes de la Révélation mis en lumière par le cardinal Cajetan : « Mais de quel droit l’évêque de Rome est-il le successeur de Pierre ? De droit divin ! De droit divin il faut un successeur. Car la succession est une institution évangélique, une volonté explicite du Christ. Mais puisqu’il s’est fixé à Rome, cette église lui fut appropriée, et ses successeurs sur ce siège sont héritiers de son pontificat suprême. Du reste cette appropriation fut confirmée par le Christ lui même qui vint à la rencontre de Pierre, lorsqu’il voulu fuir et lui dit : Venio Romam iterum crucifigi ! »
En effet le pape possède son pontificat de « droit divin » comme le rappelle Léon XIII : « Les Pontifes qui succèdent à Pierre dans l’épiscopat romain possèdent de droit divin le suprême pouvoir dans l’Église. « Nous définissons que le Saint-Siège apostolique et le Pontife romain possèdent la primauté sur le monde entier, et que le Pontife romain est le successeur du bienheureux Pierre, prince des Apôtres, et qu’il est le véritable vicaire de Jésus-Christ, le chef de toute l’Église, le Père et le docteur de tous les chrétiens, et qu’à lui, dans la personne du bienheureux Pierre, a été donné par Notre-Seigneur Jésus-Christ le plein pouvoir de paître, de régir et de gouverner l’Église universelle ; ainsi que cela est contenu aussi dans les actes des Conciles œcuméniques et dans les sacrés canons » (Concilium Florentinum). » (Léon XIII, Satis Cognitum, 1896). »
J’ai démontré que :
1) Une pause (et non une interruption, synonyme de fin) de la succession Pontificale par la vacance du Saint Siège est possible sur plusieurs années, cela s’est produit dans l’histoire. Ce que nous vivons actuellement est un châtiment mérité à cause du mépris des Catholiques, clercs et laïcs, face aux mises en garde des Pontifes contre la Franc-Maçonnerie, le libéralisme, le modernisme… Vous ne voulez pas écouter mon Vicaire ? Vous souhaitez vivre selon votre cœur ? Très bien, je vous l’enlève pour un temps, et à la place vous aurez un exterminateur. Je ne troublerai pas plus votre conscience. Montrez-moi vos œuvres qui vous rétrograderont au niveau de la bête. Voilà ce qu’aurait pu dire le Christ.
2) Pour que l’élection soit infaillible et de droit divin, il faut que l’élection soit canoniquement faite.
3) Un prétendant hérétique élevé au Souverain Pontificat (comme Bergoglio aujourd’hui) est une élection non canonique.
4) La Bulle de Paul IV ne contredit pas l’élection de droit divin, est de caractère ex cathedra et infaillible, et n’a pas été abrogée. En la reniant dans son enchaînement, vous encourrez l’indignation de Dieu le Père Tout-Puissant, et des Bienheureux apôtres Saint Pierre et Saint Paul.
5) Aucun Pape dans l’histoire n’a été hérétique. Cela a été prouvé au moment du Concile Vatican I pour répondre aux libéraux qui ne voulaient pas de la proclamation du dogme de l’infaillibilité pontificale, et qui ont alors ressorti de vieux arguments d’hérétiques contre les Pontifes. Pie IX confirme cette falsification historique. Vous devez réparer la calomnie.
6) L’hérésie manifeste peut être connue par un acte extérieur contre la Foi et l’opiniâtreté de la personne qui sait très bien qu’elle agit contrairement à la Foi de toujours.
Vous me questionnez : « Je vous épargne la remarque, pourtant pertinente : de quel droit vous permettez-vous de désigner comme anti-papes, des pontifes romains validement élus ? » Je n’ai aucun droit pour juger un Pontife validement élu de droit divin. Je juge des personnes non validement élues du fait de l’hérésie. Je juge des hérésiarques, chefs de l’hérésie moderniste et de leur église Conciliaire, parce que je conserve la Foi Catholique de toujours et que je sais qu’ils vont contre cette même Foi.
Vous écrivez encore : « Si, par une hypothèse absurde, cette lignée était interrompue même seulement pour un court laps de temps, l’Église ferait défaut et ne pourrait pas être rétablie. » Encore une fois “interruption” signifie fin. On ne parle pas de cela. Je vous ai donné l’exemple d’une vacance du Saint Siège de 1268 à 1271. L’Église a-t-elle fait défaut ? Non, car il existait toujours des évêques qui, unis avec la vraie Foi, étaient l’autorité visible (faillible) en l’absence de Pape. Tant que nous avons des évêques, il n’y a pas d’interruption apostolique. Et puis même s’il n’y en avait plus, Dieu n’abandonnant pas son Église, il n’est pas impensable de croire qu’Il élise lui-même un Catholique de façon extraordinaire et miraculeuse. Pour Dieu, rien n’est impossible. Ceci répond également à votre citation du texte de Domenico.
« D’ailleurs disciple pénitent, ne frémissez-vous pas d’épouvante devant le résultat de votre thèse, face aux fruits de vos propos sur la vacance du Saint Siège, lorsque vous considérez d’où provient le sacrement de l’ordre de vos clercs officiants dans les chapelles non una cum, issus de la lignée Ngô-Dinh-Thuc excommunié en 1976 pour avoir sacré les fous déviants de Palmar de Troya, qui se distingua par deux interventions « ultras progressistes » lors du concile de Vatican II !!
N’êtes vous pas saisi d’effroi devant le risque inévitable de conclavisme, où conduit fatalement votre sédévacantisme ?
Que faites vous, si vous vous dites catholique, au milieu de la multitude des lignées épiscopales suspectes et hérétiques ayant des liens étroits avec les Vieux Catholiques et avec toutes sortes de sectes et de sectaires puisque, si l’on examine les rapports directs ou indirects avec des illuminés « sacrés » et « reconsacrés » par les « sacrés » ou « reconsacrés » de Thuc, on passe vite des « Vieux Catholiques » et des sectes d’« ordonnés » ou « consacrés » mariés ou concubinaires, aux sectes qui s’affublent du titre d’Église soit « Orthodoxe occidentale », soit « Gallicane », soit « Catholique libérale », soit « Celtique », soit « Gnostique », soit « Théosophique », et dont plusieurs sont même directement liées aux sociétés occultistes ou maçonniques ! »
Pour votre gouverne, les conclavistes ne sont pas sédévacantistes puisqu’ils croient avoir leurs Papes. Ils ne prêchent pas la vacance du Saint Siège. Ils ont fait n’importe quoi, et ce n’est pas une position à adopter, ils sont sortis de l’Église, ils ont dû croire comme vous qu’il fallait à tout prix un Pape sinon l’Église serait morte. Ce n’est pas la position des sédévacantistes qui souhaitent une élection canonique valide et de droit divin. Et qui patientent.
Les soucis progressistes de Mgr Thuc ne se transmettent pas dans les sacrements, vous l’avez dit vous-même. Vous avez dit que même un infidèle pourrait donner un sacrement valide en citant St Thomas d’Aquin. Mgr Thuc a sacré Mgr Guérard des Lauriers, je pense que vous reconnaissez son sacre…
Vous mélangez tout et exagérez, cela se sent clairement dans vos propos.
« De la sorte Disciple pénitent, si vous voulez vraiment – et je crois, en donnant acte à votre déclaration, que vous le souhaitez sincèrement – que puisse advenir demain une élection portant sur le Trône de Pierre un Pape de Tradition, ne détruisez pas l’unique possibilité qui en rend concrète l’éventualité, car c’est de Rome, lors d’un Conclave couvert par le Droit Divin – Et de Nulle Part Ailleurs ! que pourra surgir le Vicaire de Jésus-Christ qui convoquera un nouveau concile de Vatican III afin que l’Église poursuive sa mission éternelle au service des âmes et du Salut du genre humain ! » Je crois bien que ce sera à Rome. Mais qui vous dit que ce seront les hérétiques “cardinaux” qui éliront un vrai Pontife ? Qui vous dit que le Vatican restera rempli de modernistes ? Si les modernistes se convertissent, ils devront laisser la place à ceux qui ont toujours défendu la Foi. Mais il n’y a rien à attendre d’un antipape élu par des hérétiques. Et même si cet antipape se convertit, il ne saurait être Pape, son élection ayant été non canonique, il faudra élire un vrai Pontife qui n’a jamais versé dans l’erreur afin de guider le troupeau dans une voie sûre.
Je finirai en disant que s’attacher à l’Église, c’est s’attacher à la situation du trône de Saint Pierre. Quelle est sa situation ? Il est vacant comme nous l’avons vu à cause de l’hérésie. Il est schismatique de s’attacher à un antipape durant un temps de vacance. Il faut alors que nous nous unissions tous avec le fait que le Siège est vacant.
« Le pape légitime est le père universel des chrétiens, et l’Église en est la mère. Aussi, en prêtant obéissance à quelqu’un qui n’est pas pape et en lui attribuant les honneurs papaux, on transgresse le premier précepte de la première table, en lequel il est ordonné : « Tu n’auras point de dieux étrangers, ni d’idole, ni de statue, ni aucune figure de ce qui est dans le ciel » (Deutéronome V, 7 – 9). Or qu’est-ce qu’un faux pape, sinon un dieu étranger en ce monde, une idole, une statue, une image ou représentation fictive du Christ ? » (S1. Vincent Ferrier : Traité du schisme moderne, partie 1, ch. 3).
En espérant avoir pu vous convaincre de la pureté de la Foi de Pierre et de son Église, je vous souhaite un bon Carême. †
« L’Église, épouse de l’Agneau Immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans leur impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé. Ô saint Michel, chef invincible, rendez-vous donc présent au peuple de Dieu qui est aux prises avec l’esprit d’iniquité, donnez-lui la victoire et faites le triompher. »
(Extrait de l’exorcisme de Saint Michel contre Satan et les anges apostats rédigé par le Pape Léon XIII, après avoir eu une vision. Vient de la version complète. Nous savons pourquoi ce passage a été supprimé par la suite, il est amplement prophétique et certains se sont reconnus…) Un trône abominable est posé là où fut institué la Chaire de Vérité.
Que l’Église montre sa gloire à toutes les nations. Amen †