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Le Manteau de Noé : Ta perfection est-elle semblable à la perfection divine ?

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Adeptes du « Manteau de Noé » *

 

Une nouvelle fois « des lecteurs » de notre blogue ont récemment préféré attaquer celui qui dénonce le scandale plutôt que celui qui provoque le scandale !

(*) Le manteau de Noé : façon pudique de cacher ou de minimiser une question gênante.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Expressions_bibliques#Gen.C3.A8se)

De nouveaux commentaires des sieurs Alain Cassagnau lien permanent et Morin lien permanent sont venus relancer le débat sur les fautes des prêtres en nous accusant (bien sûr) de « grands donneurs de leçons du « tradiland »… et de « manquer de charité et de prudence »

Ces Pauvres sires ! n’ayant rien compris à la « charité »… nous leur donnons à lire et à méditer ce qu’enseignait un jésuite spécialiste des retraites de saint Ignace et des retraites aux clercs…

R.P. José MACH, S.J.

Le Trésor du Prêtre

répertoire des principales choses que le prêtre doit savoir pour se sanctifier lui-même et sanctifier les autres

Extraits du Tome I – pp. 137 à 149, en PDF ci-dessous.

 

« Imaginez-vous que vous êtes entouré des saints prêtres, des missionnaires et des Apôtres ; et écoutez Jésus-Christ qui vous fait cette question : Est-ce que vous ne pouvez pas être vous-même ce que ceux-ci ont été ?

Vous y êtes obligé :

I. Par votre titre de Chrétien.

II. Par votre dignité de Prêtre.

III. Par la sainteté que Dieu exigeait des Prêtres dans l’ancienne loi.

IV. Par l’idée que les saints nous donnent du prêtre. »

 

On a perdu le sens du péché
surtout de celui du prêtre !

Catholiques, réveillez-vous.

 

Ensuite ils lirons et méditerons l’ouvrage de José Ricart Torrens “Du nombre des élus” qui contient l’un des plus célèbres sermons de saint Léonard de Port-Maurice : celui du petit nombre des élus ; c’est à lui qu’il confiait la conversion des grands pécheurs. Dans ce sermon – qui fut soumis à examen canonique, comme ses autres écrits, au cours du procès de canonisation –, il passe en revue les différents états de vie des Chrétiens et conclut au petit nombre – relatif – de ceux qui se sauvent, là comparaison étant faite sur la totalité des hommes.

Le lecteur méditera lui-même sur ce texte remarquable et il saisira la solidité de l’argumentation qui a mérité l’approbation de l’Église :

« Y a-t-il au monde un état plus favorable à l’innocence, où le salut semble plus facile, et dont on ait une plus haute idée que celui des prêtres, qui sont les lieutenants de Dieu ? Qui ne croirait, au premier abord, que la plupart d’entre eux sont non seulement bons, mais encore parfaits ; et cependant je suis saisi d’horreur, lorsque j’entends un saint Jérôme avancer que, quoique le monde soit plein de prêtres, il en est à peine un sur cent qui vive d’une manière conforme à son état ; lorsque j’entends un serviteur de Dieu attester qu’il a appris par révélation que le nombre de prêtres qui tombent journellement en enfer est si grand, qu’il ne lui semblait pas possible qu’il en restât autant sur la terre : lorsque j’entends saint Chrysostome s’écrier les larmes aux yeux : « Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de prêtres qui se sauvent, mais je crois au contraire, que le nombre de ceux qui se perdent est bien plus grand ».

Regardez plus haut encore ; voyez les prélats de la Sainte Église, les curés ayant charge d’âmes : le nombre de ceux qui se sauvent parmi eux est-il plus grand que le nombre de ceux qui se perdent ? Écoutez Cantimpré ; il vous racontera un fait, ce sera à vous d’en tirer les conséquences. Un synode se tenait à Paris : un grand nombre de prélats et de curés à charge d’âmes s’y trouvèrent ; le roi et les princes vinrent encore ajouter par leur présence à l’éclat de cette assemblée. Un célèbre prédicateur fut invité à prêcher ; et pendant qu’il préparait son sermon, un horrible démon lui apparut, et lui dit: « Laisse de côté tous tes livres ; si tu veux faire un sermon utile à ces princes et à ces prélats, contente-toi de leur dire de notre part : « Nous, princes des ténèbres, nous vous rendons grâce, à vous princes, prélats et pasteurs des âmes, de ce que, par votre négligence, le plus grand nombre des fidèles se perd ; aussi nous nous réservons de vous récompenser de cette faveur, quand vous serez avec nous en enfer ».

Malheur à vous qui commandez aux autres : s’il en est tant qui se damnent par votre faute, que sera-ce de vous ? Si parmi ceux qui sont les premiers dans l’Église de Dieu il en est peu qui se sauvent, que deviendrez-vous ? Prenez tous les états, tous les sexes, toutes les conditions, maris, femmes, veuves, jeunes filles, jeunes gens, soldats, marchands, artisans, riches, pauvres, nobles, plébéiens ; que dirons-nous de tous ces gens qui vivent si mal d’ailleurs ? Saint Vincent Ferrier vous montrera par un fait ce que vous devez en penser. Il rapporte qu’un archidiacre de Lyon, ayant renoncé à sa dignité et s’étant retiré dans un désert pour y faire pénitence, mourut le même jour et à la même heure que saint Bernard. Apparaissant à son évêque après sa mort, il lui dit : « Sachez, Monseigneur, qu’à l’heure même ou j’ai expiré trente-trois mille personnes sont mortes. Sur ce nombre, Bernard et moi nous sommes montés au ciel sans délai, trois sont entrés au Purgatoire, et tous les autres sont tombés en enfer ».

Nos chroniques racontent un fait plus épouvantable encore. Un de nos religieux, célèbre par sa doctrine et sa sainteté, prêchant en Allemagne, représenta avec tant de force la laideur du péché impur qu’une femme tomba morte de douleur à la vue de tout le monde. Puis, revenant à la vie, elle dit : « Lorsque j’ai été présentée au Tribunal de Dieu, soixante mille personnes y arrivaient en même temps de toutes les parties du monde ; sur ce nombre, trois ont été sauvées en passant par le purgatoire, et tout le reste a été damné ».

Ô abîme des jugements de Dieu ! de trente-trois mille, cinq seulement se sauvent ! de soixante mille il n’y en a que trois qui vont au ciel ! Pécheurs qui m’écoutez, de quel nombre serez-vous ?… Que dites-vous ?… Que pensez-vous ?… »

Sermon de saint Léonard de Port-Maurice Cité dans Du nombre des élus, de José Ricart Torrens, p. 45-46, du PDF ci-dessous.

 

Prions pour nos prêtres.

Mes-tristes-sires Morin et Alain Cassagnau,

qui a le sens du péché et du pardon ?

 

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R. P. José Mach, S.J., Le Trésor Du Prêtre ; extraits

 

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José Ricart Torrens, Du Nombre Des Élus