Une Mystique de La « GRANDE NOUVELLE »

 

Après Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat poursuivons quelques temps avec Maurice CANIONI dans son dernier livre :

 

Dieu Sera Servi et Glorifié

Par Maurice CANIONI

(Extraits)

 

Canioni : Dieu sera servi et glorifié

 

Une Mystique de La Grande Nouvelle

par René Duvillard (1)

Le village de La Salette-Fallavaux

Le Miracle, le Message et le Mystère.

[…] Aux yeux de nos contemporains, qu’est-ce donc au juste que La Salette ? Pour beaucoup, ce n’est qu’une Montagne, un haut lieu de prière où l’on s’en va pèleriner, une thébaïde où l’on va chercher le silence et la paix. Mais encore ? C’est aussi, pour un certain nombre, un Miracle : la Vierge est apparue là-haut à deux petits bergers. Est-ce tout ? Non point. La Salette, pour les plus savants, c’est aussi un Message.

Mais nous dirons mieux encore. Outre le Miracle, outre le Message, il y a un Mystère de La Salette. Ce Mystère, on a essayé de le dénaturer en le réduisant à des proportions trop humaines. […]

ND de La Salette

Dépouillé de toute fioriture, le Mystère de La Salette, en ses données extrinsèques, nous apparaît ainsi à première vue : Marie, sur la Montagne, s’est révélée par un Miracle et nous a transmis un Message. Pour fixer ces termes en des figures et cette dialectique en un schéma imaginatif, nous pouvons recourir aux trois statues de bronze et nous approprierons le Miracle à la Vierge qui pleure, le Message à la Vierge qui parle, le Mystère à la Vierge qui monte. Ainsi, dans les profondeurs de l’ordre chronologique, le Miracle est premier, tandis que, dans les hauteurs de l’ordre métaphysique, c’est le Mystère qui prime. La Dame miraculeuse parait avant mais au-dessous de la Dame Messagère et celle-ci, quant à l’attitude, est elle-même inférieure à la Dame Mystérieuse en qui elle va se fondre. Miracle, Message et Mystère sont les trois termes d’une même Réalité, comme aussi les trois attitudes figées sont les phases d’un seul mouvement, comme enfin les statues sont les trois aspects d’une seule personne.

Un Mystère, par définition, est ineffable et inaccessible. Il révèle un ordre réel sans doute, mais auquel l’homme seul ne peut atteindre. Il recèle une vérité pure, certes, mais que celui-là même qui l’a contemplé reste impuissant à proférer. On ne peut y accéder que par approximation. On ne peut en parler que par analogie. Mais un Miracle peut être vu. Mais un Message peut être entendu.

Quiconque croit en la réalité du Miracle, quiconque espère en la réalisation du Message, peut parvenir et goûter au surréel amour du Mystère. Le Miracle nous montre la Voie. Le Message nous apporte la Vérité. Seul le Mystère, au-delà des portes de la mort, nous ouvre grande et claire la Vie. C’est là le dernier sommet de l’ascension trinitaire […I : partant du lieu le plus bas, celui des corps, on s’élève à l’ordre des esprits, pour déboucher enfin au domaine supérieur de la pure Charité.

Le Miracle touche nos sens. Le Message parle à nos intelligences. Le Miracle, en même temps qu’il exalte notre sensibilité, humilie notre raison. Le Message, bien qu’il exalte notre intelligence, nous invite à châtier le corps. Au nœud de cette étonnante réversibilité, on découvre le Mystère, lui seul qui peut être vécu dans le tréfonds de nos cœurs : alors c’est l’homme avec toutes ses facultés qui est appréhendé par le divin. Parce qu’elle nous propose simultanément un Miracle, un Message et un Mystère, La Salette, en même temps qu’une terre religieuse, est un haut lieu de l’homme total.

Le Mystère de La Salette implique une relation vitale entre l’humanité et la divinité. Il constate qu’entre l’homme et Dieu la communication est rompue à nouveau par le péché. Il vise enfin, après avoir déploré et dénoncé cette scission, à rétablir, dans un corps mystique épuisé par une chute séculaire, la circulation du sang du Christ.

D’une certaine manière, la figure miraculeuse de La Salette se présente à nos yeux comme un type, comme un modèle. La parole qui nous y est transmise possède en quelque sorte, par sa richesse doctrinale et morale, une vertu efficace. C’est pourquoi, nous dirons – étant bien entendu que nous employons ici le terme de sacrement non point dans son sens strictement théologique, mais dans une large acceptation plus humaine et liturgique –, nous dirons que le Mystère de La Salette, qui procède à la fois de la figure et de la parole, se présente à nous avec un caractère voisin du monde sacramentel.

Comme en tout sacrement, si l’on nous permet de poursuivre l’analogie, nous pouvons discerner dans le Mystère de La Salette deux éléments constitutifs inséparables : un élément sensible, c’est-à-dire, le Miracle ou le Fait extraordinaire avec ses suites non moins merveilleuses dont la figure est le témoin ; un élément intelligible, c’est-à-dire le contenu du Message ou la Parole de Marie.

Bien qu’elle soit infiniment supérieure à un signe, l’Apparition n’en a pas moins une valeur exemplaire. Et le Message de son côté, ne peut-il avoir dans nos âmes, ainsi que sur les corps malades l’eau de la source, une vertu qui opère ?

Le Message de La SaletteAujourd’hui, dans les sphères catholiques, le Fait de La Salette, n’est plus discuté. En revanche, l’accord est loin d’être parfaitement réalisé quant à l’interprétation de la Parole. Bien plus, nombre de croyants, voire dévots à La Salette, négligent assez fréquemment, à leur insu, la Parole pour le Fait : tels ces fidèles trop nombreux qui s’approchent des sacrements sans en retirer le fruit. On admire avec les yeux du corps, on enregistre, on ressent, mais l’âme n’est point attentive, ni perméable, ni réceptive. On satisfait un besoin d’activité, mais on néglige de satisfaire au précepte d’amour. On oublie que La Salette n’est pas seulement une émouvante Apparition mais aussi, mais surtout, l’annonce pathétique d’une Grande Nouvelle. Par une telle lacune, une fois de plus, nous allons à l’encontre du vœu de la Vierge, puisque nous sacrifions aux radieuses réalités, qui séduisent notre instinct, les austères valeurs qui pourraient nourrir nos esprits.

Pour employer encore une fois le vocabulaire même du Christ nous sommes entrés dans la Voie, mais nous n’avons pas fait le pas qui doit nous conduire à la Vérité. Avouons-le très simplement : si nous sommes montés à La Salette, n’était-ce pas d’abord pour y jouir et nous y consoler au souvenir d’un beau Miracle ? Mais lorsque, rassérénés, nous en sommes redescendus, étions-nous à ce point affligés de la douleur de Notre Mère, que nous fussions convaincus d’être porteurs d’un tragique Message dont l’urgence fit battre plus vite nos cœurs et nous priva de toute quiétude ?

Nous ne le répéterons jamais assez, ce qui est primordial dans le Mystère de La Salette, ce n’est pas le Miracle, c’est le Message. Sans doute est-il nécessaire, avant de parvenir à l’intelligence du Message, que nous passions, en humbles pèlerins, par le culte et le sentiment du Miracle. Avant de s’essayer à comprendre, il convient, sinon de s’abêtir, du moins de s’humilier. Mais ce n’est là qu’un passage : ainsi, pour prier il ne faut pas s’en tenir à « prendre de l’eau bénite » […] mais s’étudier ensuite à élever son âme.

Le Miracle nous met en appétit ; il n’est là que pour captiver nos facultés intérieures : c’est un appât. Le Message a de quoi combler notre indigence ; il a pour fin de libérer nos facultés supérieures : c’est une nourriture. En bref, le Miracle est comme l’entrée d’un festin dont le Message est le met consistant. À la fin de ce repas, tel un dessert, le Mystère est au palais des convives comme la chair d’un fruit précieux, comme le nectar de l’ultime coupe d’allégresse.

Le Miracle n’est que l’introduction pédagogique au Message et la préparation lointaine au Mystère. Il est remarquable que ce soit à des enfants qu’ait été réservé l’honneur tout gratuit du Miracle. Mais la lourde responsabilité de recevoir le Message incombe à la grande humanité adulte. À qui sera-t-il donc donné de contempler le Mystère et d’en balbutier quelques mots ? Aux convertis peut-être, à ces vieux hommes endurcis redevenus, par la grâce mariale, petits enfants.

Au risque d’y rencontrer des paroles dures, qui viendront sur l’abcès de nos cœurs trancher comme un bistouri, relisons de nouveau, méditons le surprenant Message. Essayons d’en esquisser une brève analyse afin d’en mieux découvrir le sens et d’en pressentir mieux toute l’immense portée : alors peut-être il nous sera donné, comme aux deux enfants qui mangeaient avec délice les paroles de la Belle Dame – selon l’expression même et le geste de Saint Jean dans son Apocalypse, auquel fut donné l’ordre de manger le Livre –, d’y trouver nourriture mystique.

 

 

 

Source du livre : https://books.google.fr/books?id=R8MnCQAAQBAJ&dq=%C3%89dition++++AEMC&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

 

À suivre…

 

 


[1] René Duvillard, La Grande Nouvelle de La Salette, ch. III : “Une mystique de la Grande Nouvelle”, p. 61-68, Ed. de la Revue Les Alpes, Grenoble, 1946.

René Duvillard, La Grande Nouvelle de La Salette

 

 

55 commentaires

  1. Laurent Clos dit

    Maurice CANIONI pense qu’on ne peut recevoir les Sacrements d’un Ministre qui n’a pas reçu Juridiction de Pie XII (en tout cas, c’était le cas, il y a encore quelque temps).

    Cave ne Cadas a-t-il lu la plaquette qui renferme tous les textes du Saint Office sur cette version du secret, version mise de façon très précise à l’Index ? Il suffit de contacter de n’importe quelle manière le Centre Libraire Sodalitium

    Voilà pour le discernement de M. CANIONI qui fait autorité pour certains et pour l’information de ceux… qui veulent êtes honnêtes et recherchent la vérité sur ce sujet…

    P. S. : les commentaires sont-ils encore visibles ?
     

    • Cave Ne Cadas dit

      Mon cher Laurent,
       
      Dans l’absolu, Canioni a certainement raison…(mais pas Juridiction « de Pie XII » mais sous Pie XII ; tels étaient l’abbé Joseph Vérité (†) et le curé Paul Schoonbroodt (†) paix à leur âme… et sont les Pères Raffalli et Avril ainsi que du curé Siegel.) mais vous savez aussi bien que moi que cette notion de Juridiction à l’heure actuelle, est suppléée par NSJC à tous prêtres validement ordonnés…
       

      Quant à « la plaquette qui renferme tous les textes du Saint Office », comme je l’ai répondu à J.F. précédemment (lien permanent) :
      « La plaquette en question est en possession de LHR depuis sa parution… » et il va me la mettre en Word très prochainement. (Mais si sa lecture par LHR n’a pas modifié sa position… ça m’étonnerait qu’elle me fasse changer d’avis !!!)
      Et: « Il est d’ailleurs très étonnant, si cette plaquette a tant d’importance, qu’elle ne soit pas diffusée sur les Tables de presse de l’Institut !!! »
      …car 5 € pour sa diffusion ça peut aller (bien que les textes du Magistère ne sont pas payant !!!) mais compter 5,05 € de frais de ports… c’est un peu fort !
      http://www.sodalitium.eu/index.php?ind=reviews&op=entry_view&iden=12
      http://www.sodalitium.eu/index.php?pid=21
       


       
      Quant au « discernement de M. CANIONI qui fait autorité pour certains »… je vous rappellerai quelques de ses propos dans un document que vous connaissez peut-être : LETTRE OUVERTE À Mère Marie Monique DELMOTTE Supérieure des Sœurs du Christ-Roi :

      Pourquoi les abbés de Verrua « ne se servent pas du Secret pour expliquer la crise dans l’Eglise » ? Ne seraient-ils pas encouragés et honorés de constater que leurs études et conclusions doctrinales se trouvent corroborées par la Mère du Bon Conseil qui a indiqué avec une précision et une clarté que certains lui reprochent depuis environ 130 ans, les diverses causes de la trahison des hommes d’Eglise ?

      La Sainte Vierge ne s’est pas contentée d’expliquer la crise, Elle l’a aussi décrite avec un réalisme fulgurant – non fait de main d’homme ! – qu’on lui reproche au moins autant que l’énumération des causes, — l’Eglise sera éclipsée… Rome perdra la foi, etc… —. Or, la description de la crise selon la Thèse est en si évidente contradiction avec la description de Notre-Dame, que l’on comprend pourquoi les abbés de Verrua — pour ne parler que d’eux ! — estiment leur explication parfaitement fondée sur la doctrine, bien entendu ! et celle de la Sainte Vierge, aléatoire et superflue, parce que privée.

      De deux choses, l’une : ou bien ils croient que les paroles du Secret sont celles de la Mère de Dieu, alors ils ont, au plus haut degré, puisqu’ils se disent les représentants de Dieu, le strict devoir de faire cette ‘‘superposition’’, ou bien ils n’y croient pas, alors ne dites plus qu’ils sont pour La Salette ?

       

      Dans sa revue ‘‘Sodalitium’’ N° 48, d’octobre 1999, M. l’abbé Ricossa écrivait à propos du Secret : « Le Saint-Office en a interdit la diffusion et la lecture sous peine de lourdes sanctions (1915), il en a interdit la possession et la lecture (1922) et il en a condamné le contenu (1957). »

      Savez-vous, ma Révérende-Mère, que ces affirmations sont partisanes, erronées, certaines totalement fausses ? …

      Alors, pourquoi avez-vous rapetissé la citation ci-dessus jusqu’à un très anodin : « interdit de divulgation par décret du Saint-Siège », ce qui est d’ailleurs faux par amputation et tripatouillage du texte « officiel », odieusement contraire à l’honneur de l’Église puisque le Secret a librement circulé pendant quarante ans avec l’approbation de plusieurs Papes et que de plus, Léon XIII a commandé à M. Amédée Nicolas, avocat à Marseille, de rédiger une explication complète du Secret afin que le public le comprenne bien ! (Je possède cette explication). Quel décret ? Quand ? Pourquoi ? Dans quelles circonstances ? Par le Saint-Siège, vraiment ?!…

       
      Mais je vous laisse lire : Télécharger le document en PDF
       
      Je vous laisse lire (ou relire) aussi La Voie Numéro 28 : Télécharger le document en PDF
       

      Mais tout à déjà été dit et redit sur tout cela…

       

      • Edouard-Marie Laugier dit

        Dans l’absolu, Canioni a certainement raison…(mais pasJuridiction « de Pie XII » mais sous Pie XII ; tels étaient l’abbé Joseph Vérité (†) et le curé Paul Schoonbroodt (†) paix à leur âme… et sont les Pères Raffalli et Avril ainsi que du curé Siegel.) mais vous savez aussi bien que moi que cette notion deJuridiction à l’heure actuelle, est suppléée par NSJC à tous prêtres validement ordonnés…

         

        Cher Cave,

         

        Ce n’est pas le cas du Père Raffalli, ordonné en 1965 par Mgr Pierre Marie Henri Baptiste Rougé, Évêque qui a été sacré évêque le 2 février 1960 (avec un « mandat » de Roncalli) et « nommé » Évêque de Nîmes sous l’« ère » Roncalli.

        Et Certainement pas de Pie XII, mort depuis le 9 Octobre 1958.

        http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/brouge.html

         

        • Cave Ne Cadas dit

          Exact !
          …je me suis laissé emporter par mon élan !!!
           
          …parce que c’était le dernier Évêque valide de Nîmes…
           

  2. Laurent Clos dit

    M. CANIONI a tort ou raison de prêcher l’abstention des sacrements aujourd’hui ? Fait-il l’œuvre de DIEU ou de Satan dans sa position ? On dirait que vous ne comprenez pas les conséquences de certaines positions doctrinales graves. 
    Vous aviez la possibilité de vous procurer la plaquette à 5 euros en la demandant lors de la Messe ou par mail : là aussi, il ne sert de rien de « botter en touche ». 
    Quant au jugement et à la fiabilité des témoignages de Louis Hubert REMY, là aussi, il y aurait beaucoup à dire. Je crains que l’expérience ne vous montre qu’il ne faut pas se croire théologien quand on ne l’est pas du tout et avoir un peu plus d’humilité avant de se prononcer sur tous les sujets doctrinaux et sur tous les prêtres.

  3. Laurent Clos dit

    P. S. : La lettre de CANIONI ne semble pas avoir beaucoup ému Mère Marie-Monique : c’était bien essayé pour, là encore, essayer de saper le ministère des prêtres de l’IMBC, mais cela a échoué.

  4. Jean-Baptiste dit

    Laurent Clos, le Secret de La Salette proprement dit n’a jamais été mis à l’Index : en 1915 il y a simplement eu interdiction de commenter le Secret (car certains s’en servaient pour alimenter l’anti-cléricalisme) ; et en 1923 le texte mis à l’Index n’est que la brochure falsifiée du Docteur Mariavé. Dans le premier cas, la loi cesse lorsque son objet cesse : donc il est permis aujourd’hui de commenter le Secret (à plus forte raison de le publier).

    Quant à la question de la juridiction, elle ne peut être suppléée que lorsqu’il existe une hiérarchie détenant la juridiction ordinaire. Par de juridiction ordinaire, pas de juridiction suppléée. Mais en tant que tel, nier la permanence de la juridiction ordinaire est déjà une hérésie : d’où l’absurdité du guérardisme et du sédévacantisme. Non seulement la juridiction ordinaire doit toujours exister, mais même, plus spécialement celle du clergé romain, seul à même d’élire le Pape. Le clergé romain ne peut faire entièrement défection (il est indéfectible), sinon la succession apostolique ne pourrait plus s’opérer.

    • Cave Ne Cadas dit

      NON J.B. …
       
      La Juridiction n’est plus nécessaire (et elle est suppléée) dans les cas de nécessités… Reportez-vous aux trois (3) Canons qui en font référence explicitement…
       

        • Cave Ne Cadas dit

          La suppléance, objet de la thèse d’Hervé Mercury (abbé), est habituellement classée dans le droit canonique. Le code de 1917 l’introduit explicitement, dans la législation ecclésiastique commune, en utilisant l’expression Ecclesia supplet dans son canon 209 et le code de 1983 la reprend à son compte dans le canon 144.
           
          Bien que le fait de suppléer soit une donnée largement codifiée par les textes législatifs, l’objectif de H.M. sera de mettre en lumière son aspect proprement théologique.
          Déjà, M. Herrmann en avait eu l’intuition dans la thèse de doctorat qu’il a consacrée en 1967 à la suppléance dans l’Église. Soutenue devant la Katholisch-Theologische Fakultät de l’Université de Bonn et publiée à Amsterdam en 1968 sous le titre >Ecclesia supplet : das Rechtsinstitut des kirchlichen Suppletion nach c. 209 CIC, cet ouvrage comporte trois volets d’inégale longueur dont le premier, proprement théologique, traite du fondement ecclésial de la suppléance.
           
          L’auteur n’hésite pas à présenter le canon 209 (c.144 CIC/83) comme l’un des plus fondamentaux du Droit de l’Église. Il va même, et c’est d’ailleurs l’objet de sa thèse, jusqu’à réclamer une réforme du code à la lumière de ce canon et de la suppléance ecclésiale. Nous pourrons constater que la réforme canonique en 1983 a, dans une large mesure, exaucé ces vœux.
           
          Les canons qui précisent les conditions d’application de la suppléance, en particulier le canon 144 qui en donne le principe général, manifestent surtout que l’action ecclésiale est plus étendue que le cadre dans lequel elle évolue habituellement. Il y a des cas où l’Église prévoit la possibilité de s’affranchir des lois habituelles afin de procurer le salut à une personne qui est dans un besoin engageant son salut. La suppléance est un principe qui règle ces situations d’exception.
           

           
          La suppléance à la source d’une ecclésiologie de l’exception
          par Hervé Mercury (ex-fsspx rallié à l’église [secte] Conciliaire)
          (Thèse de doctorat en Théologie catholique)
           

    • Eric dit

      il y a deux petits soucis comme-même,

      1) le code de droit canon de 1983 de Jean-Paul II n’est pas recevable et nul et non avenue  (promulgué par un Anti-Pape) !

      2) le Canon 209 CIC 1917 prévoit une suppléance de juridiction, pour des clercs qui ont la  valide et licéité de l’ordination.  (Abbé Vérité prêtre approuvé par la Ste Église valide et Licite) et a cette époque on demandait même un titre coloré pour prétende a cette suppléance de juridiction prévu au Can 209.

      3) La seul suppléance que donne le CIC/1917 aux prêtres non approuvés, valide mais illicite est dans le Can 882 uniquement.  (clercs non approuvé « illicite », schismatique, excommunié, hérétique) La Ste Église donne juridiction que et uniquement dans le cadre prévu au Canon 882 Raoul Naz.

      • Cave Ne Cadas dit

        Vous avez de GROS soucis… Éric !
         
        Votre 1° est valable !
         
        …pour les 2° & 3°, dans les cas de nécessité (absolu comme le nôtre !) il n’y a que la VALIDITÉ qui compte !!!
        La licéité n’existe plus…
         

      • gg dit

        L’Abbé Vérité était bien le seul Prêtre « csi » « de droit diocésain » : je n’en ai pas connu d’autre…

         

        Tous les Prêtres actuels ne peuvent avoir de « statut » « légal » dans le cadre « diocésain » actuel… puisqu’il est entièrement « colonisé » par la secte conciliaire !

        • Cave Ne Cadas dit

          Vous n’êtes pas le centre du monde mon cher GG !
           
          Le curé Schoonbroodt († RIP), le Père Raffalli, le curé Siegel n’ont pas quitté leur diocèse…
          Et il y en a peut-être d’autres dans le monde que nous ne connaissons pas !!!
           

          • gg dit

            Je n’ai pas l’outrecuidance que vous me prêtez (et qui transparait si fort chez certains scripteurs de ce blog…) et le sens de mon intervention était de remarquer ce que je persiste à croire unique – chez l’Abbé Vérité : continuer à percevoir sa retraite « diocésaine », à être inscrit à l’ORDO de son « diocèse », et n’avoir pas été frappé par une censure ou une sanction par son « diocèse » ;

            Je n’ai pas vérifié pour le Père Raffalli, mais j’ai bien ouï dire que et l’abbé Siegel et l’abbé Schoonbroodt ont été l’objet de telle ou telle… au point que l’Abbé Schoonbroodt quitta sa cure… par la fenêtre !!!

    • Eric dit

      Pourquoi valable ?  c’est Jean-Paul II un faux Pape qui la promulgué !

      La Licéité n’existe plus ?  donc je suppose que je peux avoir le même raisonnement subjectiviste  pour la validité aussi ?

      Tout pouvoir spirituel est donné avec une certaine consécration. C’est pourquoi le pouvoir des clefs est donné avec le sacrement de l’Ordre. Mais l’exercice de ce pouvoir requiert une matière appropriée, qui est le peuple chrétien soumis par le moyen de la juridiction. Aussi avant la juridiction le prêtre a-t-il le pouvoir des clefs, mais non la faculté d’exercer ce pouvoir. » (Saint Thomas, Somme Théologique, Supplément, q. 17, a. 2.)

       Le pouvoir d’ordre, séparé des principes qui rendent légitime son exercice, est dans le même état que chez les sectes des hérétiques et des schismatiques. » (Le cardinal Billot, De Ecclesia¸ de Ordine, q. ix, p. 434.)

       Le pouvoir d’ordre dépend du pouvoir de la juridiction pour ce qui est de la légitimité de son exercice en sorte qu’en absolument aucun cas il ne peut être dûment et licitement exercé si ce n’est conformément aux canons et aux stipulations de l’autorité dont émane cette juridiction. » (Le cardinal Billot, De Ecclesia¸ de Ordine, q. ix, p. 339.)

       

      • Cave Ne Cadas dit

        Éric… ne lisez pas des choses que vous ne comprenez pas !
         
        Premièrement… quand je dis que votre 1° est valable… je veux dire (et j’aurai du dire) pour votre 1° vous avez raison !…
         
        Deuxièmement… La licéité n’existe plusparce que nous somme dans une Église sans Pape (l’Église éclipsée) et sans Hiérarchie !!!
         
        Quant aux citations que vous donnez… apparemment, vous ne les comprenez pas ! (puisqu’elles ne sont pas d’actualité !)
         

  5. Laurent Clos dit

    Qu’est-ce que cela signifie : « les positions sont bien délimitées… Personne ne fera changer l’autre » ? Rien en définitive, car vous savez tout aussi bien que moi, cher Monsieur, que, si je m’aperçois que je me suis trompé, je dois le reconnaître, c’est la base-même de l’honnêteté. Ne vouloir changer à aucun prix, même si l’on me prouvait que je me trompais, c’est le fanatisme. De la même manière, si jamais l’on me prouvait que le prêtre qui me dit la Messe est un fieffé menteur en matière grave, etc…, je cesserai de le soutenir comme un bon pasteur. Je suis persuadé que vous feriez de même. Je fais allusion à une triste histoire que je viens d’apprendre, mais qui concerne, même si indirectement, notre même sujet : la recherche et l’amour de la vérité et donc la haine du mensonge, qui est toujours le signe du Malin.
     

    • Cave Ne Cadas dit

      « De la même manière, si jamais l’on me prouvait que le prêtre qui me dit la Messe est un fieffé menteur en matière grave, etc…, je cesserai de le soutenir comme un bon pasteur. Je suis persuadé que vous feriez de même. Je fais allusion à une triste histoire que je viens d’apprendre, … »
       
      Calomnie que tout cela !
       

       

      CALOMNIE s. f.

      Faux bruit, invention malveillante que certains individus colportent, imputant de mauvaises actions à des gens qu’ils veulent discréditer. La calomnie est une arme vile et abjecte employée de tous temps par les envieux, les esprits bas et sans scrupule, les gens d’église, de politique et de Pouvoir.

      Les premiers chrétiens furent en butte aux accusations les plus stupides, en même temps que les plus ignobles, de la part de ceux dont ils dérangeaient les plans et contrariaient les appétits. C’est ainsi qu’à Rome, quand les disciples de Paul de Tarse eurent fait d’assez grands progrès moraux dans la population, le gouvernement de Néron fit circuler sur leur compte mille histoires horribles. On les accusait de tuer les petits enfants, de manger de la chair humaine, de comploter contre la vie des gens, de prêcher le vol, le viol et le meurtre. Ce qui faisait que grâce à ces légendes, le peuple était heureux d’aller au cirque pour assister aux supplices des chrétiens. Quand Néron ordonna l’incendie de Rome, il réussit pendant près d’un an à faire croire au peuple que c’étaient les chrétiens qui avaient commis ce crime, tant était grande la puissance de la calomnie savante et réitérée des caudataires du César…

       

  6. Laurent Clos dit

    Quant à la remarque de M. LAUGIER, je lui ferai remarquer que la Morale catholique nous interdit absolument et toujours de faire du mal à notre prochain et même de rendre le mal pour le mal si c’était le cas d’un ennemi, même si, du haut de votre jugement, c’est un pauvre imbécile…
     

    • Edouard-Marie Laugier dit

      Où est le mal ?

      Il ne s’agit pas d’autre chose que d’un constat. Pour qui a le malheur de ne pas dire amen à la Thèse, la vie n’est pas aussi simple que pour les partisans ou les mous et les passifs.

      Mépris ou attaques ouvertes, reproches, culpabilisation etc. etc.

      Or la Thèse, ce n’est rien du tout, ça n’a aucune valeur. Même du temps où elle fut théorisée par Mgr Guérard et où elle pouvait être crédible, ça restait une opinion, qu’on peut rejeter sans justification.

      Par contre c’est une nuisance, comme toute les théories propagées par des esprits sectaires.

      Autre chose concernant l’Institut Machin Bidule Chose, c’est le fait d’avoir fait sacrer un évêque sans charisme ni jugement, qui obéit, tout le monde le sait, à Don Ricossa (sic).
      Quand on sait ce qu’est normalement un évêque, au regard des grâces reçues, et les exemples ne manquent pas dans l’histoire ancienne… on pleure.

      Finalement ce n’est pas si juste de reprocher au clergé de n’être que des distributeurs de sacrement car c’est ce qu’ils se bornent à faire ; avec un esprit sectaire : confiscation avec l’Una Cum ou avec la Thèse.

      Je suis anticlérical Catholique, je ne peux plus les voir en peinture, et depuis que j’ai été converti, chaque clerc rencontré a été une occasion potentielle de tout lâcher tellement je fut écœuré (et ça continue).

      Je comprend (sans approuver) qu’il y en ait qui, pour ces motifs, lâchent tout, et pense à la responsabilité terrible de ce clergé mous, sans foi, sans zèle, sauf pour sa petite chapelle.

       

  7. Laurent Clos dit

    Si ce sont des calomnies, comme vous l’affirmez avec totale certitude, il sera donc très facile de répondre à cet écrit ainsi qu’à ceux qui ont – eux aussi – cru bien faire en mettant en garde par Charité in illo tempore. Et, si c’est le cas, les uns et les autres qui ont colporté de façon erronée ces prétendus faux bruits rétracteront sans problème toutes leurs fausses affirmations.
     

    • Cave Ne Cadas dit

      Hé oui…il sera facile de répondre…
       
      Quant à la dernière partie de votre première phrase et votre dernière phrase… vous êtes bien trop optimiste sur la nature humaine… (Quoi que pour des Catholiques, ça devrait découler de source !!!) car il s’agit ici d’une récidive peccamineuse !
       

  8. Laurent Clos dit

    Je ne serai pas aussi catégorique que vous sur le jugement à porter sur mon prochain : je serai le premier à vous dire que je me suis trompé en croyant à ces accusations gravissimes !
     

  9. Jean-Baptiste dit

    Comme je l’ai dit si vous m’avez bien lu, pour que la juridiction soit suppléée, il faut une juridiction ordinaire à la source de cette suppléance. Donc vous faites une tautologie. Par ailleurs cela ne change rien au fait que la juridiction ordinaire doive toujours exister ; par conséquent cette affirmation est hérétique : « nous sommes dans une Église sans Pape (l’Église éclipsée) et sans Hiérarchie !!! »

    Il est impossible qu’il n’y ait plus de hiérarchie (comme le prétendent les sédévacantistes français) ou qu’il n’y ait plus de hiérarchie effective (comme le prétendent les lefebvristes et les guérardiens) : c’est contraire à la doctrine unanime (et donc infaillible) des théologiens, ainsi qu’à l’encyclique du Pape Pie IX contre les Vieux Catholiques. S’il n’existait plus de hiérarchie, non seulement il n’y aurait plus possibilité d’élire un pape de façon légale (ce que l’apostolicité de l’Église exige, excluant toute voie charismatique), mais l’Ecclesia discens serait séparée de l’Ecclesia docens : donc l’Église de Notre-Seigneur Jésus-Christ ne serait plus Une.
     

    • Le petitPape du Doubs et de la région Franche-Comté… qui croit à la survie de son grandPape Pédo6 et aux « apparitions de Garabandal » comme étant de la Très Sainte Vierge Marie… a parlé en Grand théologien !!! alignez-vous M’sieur Dame
       
      « La survie de Paul VI, [est une] certitude de foi et [une] vérité infrangible » dit-il…

      …et croit en faire une « démonstration théologique prouvant que seule la survie de Paul VI permet de sauvegarder la succession apostolique, l’infaillibilité pontificale et les autres vérités de foi… »

       
      Jugez-en M’sieur Dame !!!…
      http://gloria.tv/media/hjUC4einWCp
       

    • Eric dit

      Jean-Baptiste, le ministre légitime des sacrements est celui qui est envoyé par l’autorité ecclésiastique. Cela est de foi ! 

      Mais vous êtes d’accord que l’Église ne s’éteint pas avec la disparition de tous ses membres !?

       L’Église est-elle une personne morale !?

      Maintenant, une personne morale survit-elle à la disparition physique de tous ses membres !? Par ailleurs, pouvons-nous dire que l’Église enseignante est une personne morale ou physique !? Pouvez-vous toucher l’Église enseignante !?
       

  10. gg dit

    S’il y a une Église enseignante, alors, il faut qu’elle soit connue… afin que chacun puisse se faire enseigner par elle !

     

    L’idée qu’il y ai des évêques cachés (qui seraient nécessaires pour que l’Église « existe ») est une absurdité, car, à quoi peuvent bien servir de tels « enseignants »… s’ils n’enseignent personne ????

    • Eric dit

      Les R.P. Abbo et Hannan, The sacred canons, t.I, p.145 a écrit:99-101. Les personnes morales : leur nature et mode d’action. […] Les moyens pour atteindre cette fin constituent de surcroît un élément nécessaire au concept de la personne morale. […] Une personne morale peut per se continuer d’exister malgré que ces moyens puissent manquer de facto ou que leur usage soit empêché.
       

  11. gg, vous me décevez une fois de plus !

    N’avez-vous pas compris que nous avons une Église enseignante depuis 2000 ans ?
    Oubliez-vous les enseignements des Papes, des saints et plus près de nous, des Mgrs Gaume, Delassus, Jouin, Lémann, des dom Guéranger, Pie, Ayroles, etc., etc. ?

    Et cet enseignement est sûr et nous permet de rejeter tous les enseignements de Vatican d’Eux, et même les enseignements honteux, insuffisant, tronqués, des clercs non una cum.
    Nous ne sommes pas anticléricaux, nous choisissons simplement nos clercs, et c’est pour cela que nous ne perdons pas la Foi !

    Cette Foi qui ne peut JAMAIS changer !
     

    • gg dit

      « in patientia vestra, possedebitis animas vestras ! »

      « que le soleil ne se couche pas sur votre colère »

      Du calme, vous allez refaire une attaque cardiaque !

      Vous n’avez pas compris le sens de mon écrit : je suis tout disposé — le premier — à être le disciple de l’Église enseignante… qui est constituée du Pape et des évêques… et en tant que tels, bien évidemment, suis disciple de l’Église Une et Sainte de Saint Pierre à Pie XII inclus !!!

      Et je fais miens les enseignements de leurs enseignés, que vous venez de citer… que j’ai tous en ma bibliothèque et en ma mémoire…

      Mais — actuellement vivants — ou est le Pape, et ou sont les Évêques ????

      En fait, je visais à la fois les concepts de Jean Baptiste, qui sont — au fond — les mêmes que ceux de votre « ami » l’Abbé Belmont…

      Enfin, si vous n’êtes pas anticlérical, calmez donc la haine fort mal placée de votre jeune disciple, qui — supra — s’épanche à ce sujet… ce qui démontre qu’il n’a rien compris à l’enjeu de la Vie spirituelle : « le royaume des cieux souffre violence, et ce sont les violents qui l’emportent ! » violence qui doit être dirigée contre nous mêmes et nos vices, plutôt qu’à l’encontre des autres… fussent-ils Clercs…

      Les rares Prêtres valides d’aujourd’hui ne sont ni meilleurs que les laïcs : ils sont humains et ont leurs défauts, comme tous les humains !

      Si nous attendons d’avoir — au quotidien — des Curés d’Ars et des Dom Bosco… nous risquons d’attendre bien longtemps !

      Et d’ailleurs, les jeunes blancs becs qui s’acharnent à boulets rouges sur les Prêtres, pourquoi ne deviennent-ils pas eux mêmes des saints et ne répondent-ils pas généreusement à la Vocation Sacerdotale : ils seraient ainsi — selon l’adage — jamais si bien servis que par eux mêmes !!!

       

      Pax ! (selon la devise de Dom Gueranger, restaurateur de l’OSB…)
       

      • Eric dit

        Père Émile Jombart, S.J., Manuel de Droit Canon, p.69 a écrit : Une personne morale s’éteint cent ans après qu’elle a cessé d’exister ; si elle était collégiale, il faut que le dernier de ses membres soit mort depuis cents (C. 102).

        Une personne morale survit-elle 100 ans après la mort des personnes physiques qui la composent !?
         

      • Fert Fert Fert dit

        Devenir saint  est à la portée de tous ! il suffit de le vouloir !

        Aimer c’est vouloir !

        Et pour commencer il faut demander les grâces et en premier la charité !!!  La charité…vous savez ? celle qui fait défaut à tant de catholiques simper idem !

        Le temps presse et nous avons tant besoin de saints prêtres, et de saints laïques, alors ? qui veut commencer ?  Oui je sais c’est aussi valable pour moi !

        Allez et soyez parfaits comme votre Père de Cieux est Parfait !

         

        • Cave Ne Cadas dit

          Mon cher Fert³,
          je crains que vous ne confondiez — comme beaucoup — « charité » et « philanthropie » (*)… quand vous ridiculisez les CSI !
           
          …toujours le même refrain !!!
           
          Concernant les « saints Prêtres »… je vous rappelle ce que disait Blanc de Saint-Bonnet :

          « Un clergé saint fait un peuple pieux, un clergé pieux fait un peuple honnête, un clergé honnête fait un peuple impie. »

           
          Je vous laisse tirer la conclusion… en regardant autour de vous… la qualité du peuple actuel (même « tradi ») !!!
           

           


          (*) Le mot « philanthropie » vient des mots grecs philos (ami) et anthropos (homme). La philanthropie, c’est aider les autres : être généreux et solidaire.
          Activité du philanthrope ; exercice de la bienfaisance.
          Qualité de cœur et de générosité du philanthrope ; ensemble des nobles sentiments qui l’animent.
          Désintéressement, absence de calcul dans les actes, le comportement.

          Philanthrope : Vieilli. Amour qu’une personne a naturellement pour ses semblables ; qualité de celui/celle qui est animé(e) de cet amour.
           

           

      • Edouard-Marie Laugier dit

        Vous pourriez, GG, parler plus franchement et nommément de ce « jeune disciple » à la « haine anticléricale ».

        Et ensuite vous faire à l’idée qu’il n’y a pas ici de disciples, jeunes ou non, ni de maitres, jeunes ou non, mais que chacun parle en son nom, de sa propre responsabilité. 

        1/ N’engageant pas les autres.
        2/ N’étant pas influencé par les autres non plus. 

        Cela devient pénible de ne plus pouvoir écrire une ligne sans qu’un « petit malin » aille faire des raccourcis et des interprétations foireuses. 

        Je n’ai pas besoin de qui que ce soit pour afficher cette défiance du clergé actuel.
        Je n’ai pas non plus besoin de « démontrer » quoi que ce soit, ou de me faire le « disciple zélé » de qui que ce soit.

        Oui je veux devenir Saint, et c’est au clergé qu’il incombe la charge de faire un peuple saint, en commençant par donner l’exemple, vivre saintement, et en correspondant parfaitement aux immenses grâces qu’ils reçoivent chaque jour du Bon Dieu. 
        Le Bon Dieu chérit ses prêtres, Il les couvre de bontés parce qu’ils sont ses ministres et qu’ils doivent Le servir et le faire aimer en Son Nom et non le leur.

        Mais, converti depuis bientôt 10 ans, et revenant en arrière sur ces années, je constate que je n’ai que très rarement été édifié par un clerc, mais quasi toujours déçu, (l’abbé Vérité faisant exception).

        Alors les discours exprimés par Mr Laurent Clos par exemple, pour prendre le défense coute que coute du ministère de prêtres et d’associations religieuses qui sont imbus de libéralisme …
        Cette attitude qui consiste à ne jamais dire « du mal » (du mal ou la vérité observable ?) sur le clergé, au motif qu’il ne faut « pas critiquer les prêtres », qu’il faudrait tout passer, tout couvrir, être bien dociles envers les « bons » prêtres qui nous édifient … et ne rien dire sur le « reste ».

        Tout ceci n’est plus crédible.

        On ne compte pas les personnes qui abandonnent la Foi (ou juste les Sacrements) parce que écœuré de ce qui se passe dans les chapelles de ce milieu qui ne va pas bien.

        Si j’ai toujours la Foi, ce n’est pas d’abord grâce aux prêtres.
        Je ne demande pas mieux que tout donner pour un saint prêtre, comme l’ont toujours fait les Catholiques.
        Tout pour le Bon Dieu, pour Notre Dame et tout pour l’Église et son clergé.

        Mais pour les derniers, il faut en avoir le motif or jusque là je ne l’ai pas. Il y aura peut être une occasion d’inverser cette tendance, qui sait …
        Libre à vous de ne pas partager ce point de vue, de le juger excessif, faux, médisants, injuste haineux ou que sais-je, c’est votre droit.

        Mais souffrez que je n’ai pas eu besoin de quelques influences pour comprendre, un par un, que les clercs à qui j’ai eu affaire de près ou de loin, sont loin d’avoir été pour moi des exemples édifiants. 
        Or c’est au prêtre à édifier le fidèle par son zèle, en toutes choses, pour le faire aller au Bon Dieu.
        Et pas l’inverse.

         

    • Eric dit

      LHR, écrit : « Nous ne sommes pas anticléricaux, nous choisissons simplement nos clercs, et c’est pour cela que nous ne perdons pas la Foi ! »

      Un clerc illicite reste un clercs illicite !

      « Bien qu’un homme soit divinement séparé d’avec les autres hommes, et même d’avec ses confrères de la prêtrise, par le caractère épiscopal, et bien qu’il soit rempli de pouvoir spirituel par l’extension sacramentelle de l’ordination épiscopale, ce pouvoir resterait à jamais enfermé dans sa poitrine à lui ; il serait incapable d’une mise en œuvre licite et de porter son fruit selon la volonté de Dieu sans la juridiction et l’autorité qui le présentent à un diocèse et lui donnent un troupeau. Et cette juridiction n’appartient pas à l’évêque par le biais de son sacre épiscopal mais par l’autorité apostolique du Saint-Siège. » (Mgr Ullathorne, Ecclesiastical Discourses, 1876, p. 100.)

      Des marques de la vraie Église : La quatrième et la dernière marque de la vraie Église, c’est qu’elle doit être apostoliquec’est-à-dire descendue des Apôtres, envoyée comme les Apôtres ; car apôtre veut dire envoyé ; personne ne peut parler de la part de Dieu s’il n’est envoyé de lui : Quomodo praedicabunt nisi mittandur ? Le Fils de Dieu même n’est venu au monde que par mission et envoi de son Père : Misit Deus Filium suum. Il y a deux sortes de mission : une ordinaire, l’autre extraordinaire ; l’ordinaire, c’est lorsque vous êtes envoyé de ceux que Dieu a envoyés, ou que vous êtes descendu de succession en succession de ceux que Dieu a établis, ainsi Jésus disait au peuple : Faites ce que les Scribes et Pharisiens vous diront, parce qu’ils sont assis sur la chaire de Moïse (Matth. 23,2), c’est-à-dire qu’ils lui ont succédé. La mission extraordinaire est quand Dieu suscite quelqu’un et l’envoie immédiatement, et lors il faut qu’il montre son mandement, ses bulles et patentes qui sont les miracles, ou bien on ne le doit pas croire ; autrement il faudrait recevoir Mahomet ou quelque autre hypocrite qui dirait que Dieu l’a envoyé. Jésus disait des juifs : Si je n’eusse fait les œuvres que j’ai faites parmi eux, ils ne commettraient point de péché en me répudiant, mais ils n’ont point d’excuse.  Le Missionnaire de l’oratoire, Sermons par le Père Le Jeune, 1879
       

  12. Jean-Baptiste dit

    M. Remy,

    La Constitution de l’Église, et notamment l’unité et l’apostolicité de l’Église, exigent que l’Église enseignante existe en acte et en tant qu’entité : les actes du magistère ne sont pas l’Église enseignante mais les actes de l’Église enseignante. Qui plus est, ni les prêtres ni les fidèles ne sont compétents pour déterminer la conformité de l’enseignement de Vatican II au magistère antérieur : comme l’a fait remarquer le Dr. Fastiggi à Mgr Sanborn lors de leur dispute théologique, ce serait du libre examen protestant. Les catholiques auraient tout au plus le droit de se soustraire à l’obédience de l’autorité qui proclamerait une hérésie manifeste : ce qui est exclu dans le cas de Vatican II, car à supposer même que Paul VI n’ait été pape, les théologiens enseignent qu’il est impossible que tous les évêques du monde enseignent une hérésie avec unanimité morale (or il y a eu unanimité morale pour Dignitatis Humanae) ; et si vous dites qu’ils n’étaient pas évêques, vous faites une tautologie et surtout vous dites une absurdité : car tout le monde sait que ces personnes, en entrant au concile, étaient évêques ; et ils n’en sont pas sortis hérétiques comme ils seraient sortis d’une boîte à musique ! De surcroît, les travaux préparatoires du concile Vatican I excluent qu’un pape légitime puisse jamais sombrer dans l’hérésie, même au simple titre de docteur privé : donc Paul VI, accepté pacifiquement par l’Église universelle en 1963, n’a pas pu sombrer.
     

    • Jean-Baptiste dit

      Pour répondre aux questions évoquées plus haut, l’Église enseignante est aujourd’hui constituée des évêques fidèles à la religion catholique, qui bénéficient d’une juridiction grâce à la survie de Paul VI, et grâce au mandat confié par Paul VI à Mgr Lefebvre en 1988. Si vous écoutiez ses conférences spirituelles, vous sauriez que Mgr Lefebvre en a parlé : c’est donc un fait qu’il a reçu le mandat de Paul VI en 1988.
       

  13. gg dit

    Mgr Lefebvre — qui connaissait Montini depuis bien avant son « élection » — l’a revu à plusieurs reprises… bien après… et ne l’a pas trouvé changé ! Au contraire, dans l’une de ses conférences privées, il aborde le sujet, et ridiculise ceux qui pensent que « Paul VI » est drogué et/ou manipulé… en assurant qu’au contraire il le trouvait parfaitement lucide, et avec une intelligence pénétrante !!!

     

    Comment – donc – Montini « paul VI » aurait il bien pu donner un mandat pontifical en 1988 pour sacrer des évêques… tout en l’ayant suspendu « a divinis » en juillet 1976 ????
     

    • Cave Ne Cadas dit

      C’est le mystère du petitPape du Doubs et de la région Franche-Comté… qui croit à la survie de son grandPape Pédo6 et aux « apparitions de Garabandal » comme étant de la Très Sainte Vierge Marie…

       

  14. gg dit

    Cher Jean Baptiste,

    Puisque vous écrivez que l’Église doit exister « en acte », l’Église est donc morte et ressuscitée 260 fois, de St Pierre à Pie XII ! et certaines fois, la vacance a été bien longue… sans compter les « vacances » ou trois ou 4 « candidats » se disputaient la tiare : où donc était l’Église « en acte » pendant ce(s) temps ???

     

    Par ailleurs, « l’acceptation » de Montini-“Paul VI” est loin d’avoir été pacifique et universelle…

     

    Enfin, et surtout, comme nous avons maintenant la certitude l’appartenance de Roncalli à la maçonnerie des les années 1930, nous avons l’égale certitude qu’il ne pouvait donc pas être éligible en 1958… donc les cardinaux créés par lui — comme tous ses « actes » — sont nuls !!!!
     

    • Eric dit

      De toute évidence Cher J.P. , le St Droit Canon cic/1917 vous contredit !

      1) L’Église catholique et le Siège apostolique sont des personnes morales (canon 100).

      Père Émile Jombart, S.J., Manuel de Droit Canon, p.69 a écrit : Une personne morale s’éteint cent ans après qu’elle a cessé d’exister ; si elle était collégiale, il faut que le dernier de ses membres soit mort depuis cents (C. 102).

      PS : Ce canon concerne effectivement les personnes morales de droit ecclésiastique, et ce qui est de droit ecclésiastique humain peut imposer un délai d’existence à une personne morale de droit divin la Ste Église ?

      — De plus J.P. , voici ce qu’écrit un Canoniste qui affirme que l’existence en acte de la Sainte Église Catholique pouvant manquer de facto :

      Les R.P. Abbo et Hannan, The sacred canons, t.I, p.145 a écrit : 99-101. Les personnes morales : leur nature et mode d’action. […] Les moyens pour atteindre cette fin constituent de surcroît un élément nécessaire au concept de la personne morale. […] Une personne morale peut per se continuer d’exister malgré que ces moyens puissent manquer de facto ou que leur usage soit empêché.
       

  15. Jean-Baptiste dit

    — Il y a toujours eu une hiérarchie avec des évêques titulaires d’une juridiction ordinaire.

    — Un franc-maçon ne peut pas être accepté par l’Église universelle, comme l’a été Jean XXIII. Donc il est impossible qu’il ait été FM.

    Cave Ne Cadas : 1° Mgr Lefebvre a dit le contraire ailleurs, 2° c’est lui qui a approuvé l’exorcisme public en Suisse et il était ami avec Bonaventur Meyer.

    • Cave Ne Cadas dit

      Réponse simpliste !!! J.B. !
       
      L’appartenance à la F∴M∴ d’Angelo Roncalli (alias Jean XXIII) n’a été révélé qu’après sa mort… donc :
      « — Un franc-maçon ne peut pas être accepté par l’Église universelle, comme l’a été Jean XXIII. Donc il est impossible qu’il ait été FM. »
      FOUTHÈSE !!!
       
      Les preuves selon lesquelles Jean XXIII et Paul VI étaient francs-maçons abondent. (cf. ici, ici, ici).
      (Ils ont repris toutes les preuves que nous avons publié sur VM, ACRF ou ici-même…)
       

    • gg dit

      Cher jean Baptiste,

       

      1/ s’il y a une « hiérarchie avec des évêques titulaires de juridiction » montrez la nous, que nous y soyons soumis (a) et recourrions à son enseignement et à son autorité ! Car c’est bien là le but, n’est ce pas ? À quoi pourrait donc bien servir une « hiérarchie » qui soit occulte et/ou  inaccessible ?

      2/ l’appartenance de Roncalli est un FAIT, et un fait ANTÉRIEUR à son « élection », donc cette dernière est nulle, de droit naturel et divin, car nul ne peut être chef de ce dont il n’est pas membre, et en vertu de la  Bulle de Paul IV (b)…

      3/ les variations et contradiction de Mgr Lefebvre n’empêchent pas l’application du Droit divin : « ego sum Deus et non mutor ! »

       

      (a) « il est nécessaire au Salut d’être soumis au Pontife Romain » (Bulle « unam sanctam » de mon vieil Oncle Boniface VIII)

      (b) mon vieux cousin…
       

    • morin dit

      @ Jean Baptiste

      Depuis le concile, l’Église Romaine, les hommes d’Église, nous dispensent-ils le même enseignement que ce que l’Église nous avait toujours enseigné.

      Oui ou non ???

      Si oui suivons les !!!

      Si non qu’ils soient anathèmes comme nous l’enseigne St Paul.

      Qu’il y ait juridiction ou pas, pouvons nous suivre des gens qui nous trompent ???
       

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