Dimanche 13 octobre 2013
MISE EN GARDE
Mes bien chers Frères, pour le bien de vos âmes dont j’ai la responsabilité, je dois vous parler d’un sujet bien douloureux.
Mes bien chers Frères, je ne suis plus tenu par un grave secret que j’ai gardé depuis plus de 2 ans pour préserver la réputation de M. l’abbé Lafitte. Ce secret n’existe plus ; il est sur la place publique ; M. l’abbé Lafitte a lui-même contribué à le briser.
Je serai quelque peu discret, pour ne pas froisser l’innocence et la candeur des enfants ici présents. Cependant je me dois de faire cette mise en garde puisque je sais que M. l’abbé m’a dénigré auprès d’un bon nombre d’entre vous et entretien la zizanie entre vous et moi.
J’ignorais le passé de M. l’abbé, c’est lui-même qui m’a informé de sa conduite misérable dans le domaine des mœurs. Il ne s’agit pas de fautes de jeunesse mais de chutes récentes d’il y a quelques années seulement (4 ans).
J’ai eu de la compassion pour lui et me suis décidé à le sortir du caniveau… C’est pourquoi j’ai gardé ce secret pour préserver sa réputation et le remettre sur pieds.
En cela, j’ai été très imprudent, je le confesse. En effet, un prêtre dans cette situation ne doit ni confesser, ni prêcher, ni faire de la direction spirituelle… selon la loi de l’Église.
J’aurais dû recourir à l’Ordinaire du lieu, l’évêque de Nantes ; mais aujourd’hui c’est impossible. Plusieurs confrères prêtres m’avaient mis en garde, me reprochant de le garder avec moi, de lui donner du ministère et, par là, de manquer gravement à la loi de l’Église. Je ne les ai pas écoutés et je le regrette vivement aujourd’hui.
J’étais tellement heureux d’avoir un confrère de séminaire pour m’épauler dans le ministère auprès de vous… Vous, comme moi-même, nous nous sommes réjouis de son zèle sacerdotal.
Mais peu à peu différents événements ont terni la confiance que je lui portais.
À l’occasion d’une campagne de calomnies contre l’école de la Providence, contre Mère Sibylle-Marie et sa communauté, contre moi-même et la chapelle du Christ-Roi, M. l’abbé Lafitte a apporté son soutien à nos détracteurs.
Plus tard, j’ai appris par des confidences qu’il avait un pouvoir de séduction réel par le biais de ses instructions, de la direction spirituelle et particulièrement au confessionnal. Il tient les consciences par la confession ; plusieurs s’en sont plaints auprès de moi, et particulièrement des femmes et jeunes filles auprès desquelles il a été souvent très imprudent.
Au lieu de conduire les âmes à Dieu, il les conduits à lui-même…
Mes bien chers Frères, je dois vous protéger et vous préserver face à un prêtre indigne. Il a « coupé lui-même la branche sur laquelle il était assis ». Je ne peux plus le garder. Je lui ai donc demandé de partir au plus tôt.
Soyez vigilants, mes bien chers Frères, il va se présenter à vous comme une victime de l’abbé Guépin « méchant, jaloux et menteur » ; je vous en supplie, ne vous laissez pas séduire, ne le soutenez pas dans sa révolte.
Priez pour lui, priez pour qu’il s’installe loin d’ici afin de ne pas entretenir de zizanie entre nous ; nous n’avons pas besoin de cela.
Mes bien chers Frères, le combat de la foi continue, même dans le tempête présente ; et j’entends le mener avec vous, pour la plus grande gloire de Dieu et pour le salut des âmes.
Abbé Philippe Guépin