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…lorsque va passer la Justice de Dieu rien ne pourra l’arrêter

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« Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine ; et nulle ville nulle maison divisée contre elle-même ne saurait se maintenir. » (Mt. 2, 25)

…car lorsque va passer la Justice de Dieu rien ne pourra l’arrêter.

 

 

C’est ainsi qu’un nouvel optimisme chrétien doit (re)naître jusque dans nos rangs. Dieu veille jalousement sur Son Église, toute éclipsée soit-elle… Et nous devons considérer cette éclipse comme providentielle, miraculeuse, signe véritable que l’Église Catholique est l’Épouse du Christ et qu’à ce titre aucune des divisions et apostasies de ce monde ne peut l’atteindre dans son essence même qui est faite de sainteté, d’unité, de catholicité et d’apostolicité.

L'Église est éclipsée

Nous commençons d’assister aux prémices d’une auto-destruction de la pseudo-Église, j’ai nommé la secte Moderniste qui a éclipsé la Sainte Église en détruisant ou modifiant tous ses rites, toutes ses règles et toutes ses œuvres saintes.

Nous sommes en principe convaincus, nous autres catholiques “semper idem”, de la nullité intrinsèque de tous les actes, rites et sacrements de la secte Conciliaire. Hélas ! il y a parfois loin de la coupe aux lèvres…et l’homme est ainsi fait qu’il y a souvent une grande distorsion entre ses convictions de principe et ses pratiques de croyant…

Rien ne va plus en effet chez nos voisins d’en face : une bataille feutrée, une sourde inimitié se fait jour chez tous ces princes parés frauduleusement des attributs de la véritable Église. D’aucuns ont compris que le clown qui les dirige veut brûler certaines étapes et cela ne colle pas avec leur volonté de transmutation lente et durable de la mentalité catholique. On ne badine pas avec la gestion des leurres ! L’aveuglement leur fait prendre en effet pour catholique ce qui ne l’est plus depuis longtemps : nous sommes au cœur du châtiment ! Ainsi, des « cardinaux », de plus en plus nombreux, s’opposent, de plus en plus ouvertement, à d’autres « cardinaux » et au premier d’entre eux qui se fait appeler François…

François Ø

 

Certes, cette guerre intestine ne nous concerne pas dans l’absolu et ne peut avoir aucune influence sur ce qu’est la véritable Église, qui, rappelons-le encore, n’est pas que militante, mais aussi souffrante et triomphante. Il y a des réalités surnaturelles qu’on ne saurait rayer d’un trait de plume, et les plus beaux leurres restent impuissants vis à vis de ces réalités là qui sont d’un autre monde, celui auquel nous sommes tous appelés puisque « la vie n’est pas la vie ». (Mgr Gaume)

Dans l’article suivant, que vous lirez avec intérêt mais avec un esprit chrétien, vous y verrez les prémices du jugement de Dieu sur tout ce qui n’est pas fondé en Lui.

Je mets en garde les lecteurs car ils seront tentés par deux attitudes en apparence contradictoires :

1/ se réjouir trop vite, manquer à la charité, et oublier que les châtiments seront surtout faits pour les vrais catholiques, les autres ayant déjà, de par leur aveuglement pertinace fruit de leur apostasie, bu en partie à la coupe de la colère de Dieu.

2/ sombrer dans le désespoir de voir l’édifice catholique s’écrouler de toutes parts et risquer de mettre sa foi en danger tellement les leurres sont puissants et envahissent notre psychisme d’une peur irrationnelle instrumentée et alimentée par la confusion entre l’Église de Notre-Seigneur et sa contrefaçon diabolique.

Dans cet article on y parle de « révolte »…de « coupe qui est pleine »…de « déclaration de guerre »… des « péchés du “Pape” » (sic!)…de « résistance organisée »…de « Monsignori hors d’eux-mêmes »…etc…etc…

Comme vous le voyez, le vocabulaire employé est fort et ne fait pas dans la langue de buis vaticane…

Quel exemple d’unité cette “église” va pouvoir donner à un monde qui est déjà au bord du précipice ?

Alors chers amis, il nous faut tout de même nous réjouir de cette autodestruction évoquée jadis par Montini et dont on a sous-estimé la portée symbolique et initiatique ; les ennemis de Dieu savent qu’ils ne gagneront aucune bataille définitive… Quis ut Deus? Ils connaissent leur sort encore mieux que nous et je pense que Montini dans une sorte de prescience préternaturelle évoquait non pas l’Église Catholique, mais la “néo-église secte” sortie tout droit du paquetage infernal du conciliabule dit de Vatican II… Lorsqu’il parlait des fumées de Satan, c’était en connaissance de cause car l’aveuglement était déjà en lui, et confondre à ce poste l’Église avec la secte est déjà le plus grand des châtiments ! Dieu veille sur Son Église et permet à ceux qui Le persécutent d’entrevoir une partie de leur châtiment.

Mais je vous laisse découvrir ce texte qui ne vous laissera pas indifférents.

Pierre Legrand.

 


 

[Julius Müller-Meiningen – Die Zeit] Vatican : Révolte contre François

Attention. Le langage est ici conciliaire !

Des prélats de haut rang du Vatican se révoltent contre le pape

Des prélats de haut rang du Vatican se révoltent contre la récente décision du pape sur l’annulation du mariage. Ils lui reprochent d’abandonner un dogme essentiel.

Pour eux, la coupe est pleine. Dans trois semaines, les évêques catholiques du monde entier vont se réunir au Vatican, pour débattre de la marche à suivre par l’Eglise. À Rome, les pères synodaux vont trouver un appareil qui a définitivement déclaré la guerre au pape. Dans les enceintes sacrées de la Curie circule un dossier, qu’on peut lire dans « Christ und Welt », supplément au journal Die Zeit ; on y recense systématiquement les supposés péchés du pape. « François a laissé tomber le masque » dit un haut prélat du Vatican.

Le dernier texte promulgué par le pape argentin, âgé aujourd’hui de 78 ans, a mis le feu aux poudres de ce que l’on peut assurément définir comme le prodrome d’une résistance organisée contre François. En publiant mardi dernier un document qui permet, plus facilement et plus rapidement, une annulation du mariage religieux, le pape a placé l’Eglise devant le fait accompli. Mitis Iudex Dominus, ainsi s’intitule cet édit, c’est à dire « le Seigneur, juge clément » (et “miséricordieux” ? ne trouvez-vous pas que cette formule à des relents mahométans ?). Mais de cette clémence, que François veut offrir aux croyants en conflit avec les règles de l’Eglise, la curie ne veut pas entendre parler. Beaucoup de Monsignori, qui sont nominalement aux commandes de l’Eglise universelle, sont hors d’eux-mêmes.

On le voit dans un dossier au langage cinglant qui circule ces jours-ci dans les bureaux les plus importants du Vatican, au nombre desquels il faut compter aussi la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et la Secrétairerie d’État. Le motu proprio sur l’allègement de la déclaration de nullité du mariage y est épluché juridiquement, dans ses moindres détails. On y reproche principalement au pape d’avoir contourné les congrégations compétentes dans une matière aussi essentielle pour l’Eglise et d’avoir de facto introduit « le divorce catholique ». Le document, qui compte plusieurs pages, parle d’une « évolution inquiétante » où la procédure législative régulière dans l’Eglise universelle est réduite à néant. La plupart des fusibles dans le processus d’annulation du mariage se trouvent délibérément « court-circuités ».

« Aucune des étapes prévues dans la procédure législative n’a été retenue », lit-on dans le texte. Ni les conférences épiscopales, ni les congrégations et conseils compétents, ni la Signature apostolique n’ont été impliqués. « Du simple point de vue formel déjà, il y a de graves lacunes ». On fait aussi remarquer que, lors du dernier synode des évêques, il n’y a eu « aucun accord unanime » sur la manière d’agir décidée aujourd’hui par le pape à propos de l’annulation du mariage. « Le procédé retenu est aux antipodes de la synodalité (le clown blanc sait être monarque absolu quand il le veut, donc ???!) tant invoquée et de la discussion franche et ouverte ».

divorce conciliaireLa signification du mariage, en particulier le traitement réservé aux conjoints, divorcés et engagés dans un nouveau mariage civil, est l’épicentre des débats sur les orientations futures de l’Eglise. L’indissolubilité du mariage est le dogme auquel se cramponnent (sic!) les ecclésiastiques conservateurs. Le « divorce à la catholique », rendu possible par le pape, représente la catastrophe majeure pour les gardiens de la doctrine comme le préfet allemand de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Gerhard Ludwig Müller. L’acte informel d’accusation (Liber accusationis ?!!!) contre François se trouve aussi sur sa table. Müller et ses nombreux alliés dans la curie craignent que tout l’édifice (entendez : celui de Vatican II) ne s’écroule dès lors que l’on supprime un de ses fondements. À leurs yeux, il n’y va de rien moins que de la survie de la véritable Eglise catholique. (Voyez ce que je vous disais…leur aveuglement aboutit à ce châtiment qu’est la confusion…)

Alors que les dispositions qui avaient cours jusqu’ici privilégiaient le souci de maintenir le mariage catholique, différents mécanismes juridiques qui poursuivaient ce but, ont été — c’est la conviction des critiques du pape — intentionnellement supprimés. « Le nouveau texte ne dit rien sur des moyens pastoraux ou juridiques pour sauver ou rendre valide le mariage ; cette absence donne à penser », peut-on lire dans le document. En somme, l’évolution serait « dangereuse ».

Et les auteurs de poursuivre : « On ne peut se défaire de l’impression qu’il ne s’agit plus ici de constater la vérité en rapport avec un lien matrimonial concret mais de déclarer nuls le plus grand nombre possible de mariages ». Cela veut dire concrètement : le dogme de l’indissolubilité, que François cite expressément, à deux reprises, dans l’introduction du motu proprio, est en réalité, selon le rédacteur du document, vidé de son sens (voilà qui est savoureux de la part de spécialistes du vidage depuis un demi-siècle au moins !!!). « C’est l’heure pour nous d’ouvrir la bouche », réclame sur un ton rebelle un haut prélat de la curie.

En particulier, l’introduction d’une procédure accélérée d’une durée de 30 jours seulement, sous l’autorité de l’évêque, pour la déclaration de nullité du mariage indispose beaucoup les critiques du pape. Dans le dossier, on peut lire que cette procédure « recèle le danger d’ouvrir la voie au divorce catholique ». Beaucoup parmi les 3600 évêques diocésains répartis sur le globe seraient tout à fait dépassés par cette nouvelle tâche. « En plus, la question se pose de savoir combien d’évêques dans le monde seront capables de faire une évaluation qui leur permette d’arriver à la certitude morale requise ».

D’après les critiques de François, beaucoup de problèmes théologiques controversés ont été ignorés. Ainsi, on trouve dans le document pontifical plusieurs raisons extrêmement confuses qui peuvent justifier le recours à une procédure accélérée, comme « le manque de foi » ou encore d’autres motifs qui demeurent indéterminés. Il serait « très inquiétant » que le consentement du couple suffise pour introduire une procédure abrégée. Selon les nouvelles normes, cette procédure est même prévue lorsque l’un des partenaires ne réagit pas à la deuxième interpellation. « Qu’un texte juridique laisse ouvert, par un ‘etc.’ placé en fin de phrase, un large éventail de possibilités est vraisemblablement inédit en législation », fait observer non sans piquant le dossier.

Si l’on devait en venir, comme le redoutent les adversaires du pape, à un flot de déclarations de nullité, le problème de l’accès aux sacrements des divorcés remariés, qui agite l’Eglise depuis longtemps, serait pratiquement évacué. Ils peuvent désormais sans problème sortir de leur mariage catholique, contracté en fait pour l’éternité. Par décret pontifical.

Le synode, qui commence ce 4 octobre, risque maintenant de se réduire à un club de débatteurs refermé sur lui-même. Le pape, à ce qu’on dit, décide de toute manière selon son bon plaisir. (François I ou Louis XIV ??!) Il ne s’est pas tenu à la manière régulière de légiférer, lit-on encore dans les sept pages du document. Les conférences épiscopales comme toutes les administrations curiales, et jusqu’aux services juridiques du Vatican, ont été contournées.

Une commission constituée par le pape, contrainte au silence, a rédigé un projet de loi dans le plus grand secret. Sans cela, elle aurait sans doute été cassée et contrée par l’appareil de la curie. Bien que, lors du synode de l’automne dernier, de vives protestations se soient élevées contre l’idée d’introduire une procédure éclair de constatation de la nullité d’un mariage sous l’autorité de l’évêque, c’est maintenant d’ores et déjà une loi d’Eglise — avant même que le synode ait pu reprendre l’examen de ce thème.

Le pape veut-il imposer à toute force le chemin qu’il a tracé depuis longtemps ? Dans les cénacles les plus importants de la curie, les doutes sont depuis longtemps devenus une certitude.

Mais beaucoup de croyants jubileront. (Car l’aveuglement n’a pas les mêmes “effets” pour les Princes que pour le commun des mortels…ceux qu’on appelle les « croyants » !)

 

* * *

 

Source : — Julius Müller-Meiningen — Die Zeit — traduction par Isabelle benoit-et-moi.fr (Du rififi au Vatican) d’un texte publié en allemand dans zeit.de (Aufstand gegen Franziskus) – 10 septembre 2015.

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