Un monument de sophismes… ! cette fois-ci !
Après « Un morceau d’anthologie » du mois de février, Le Seignadou d’avril nous offre maintenant par l’Abbé Simoulin « Un monument de sophismes… » !
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Un monument de sophismes… ! La grande Question qui se pose à nous ou l’Abbé Simoulin Grand Prêtre du Temple Fraternel et Gardien du Saint Pragmatisme !
Dans un long article récent aux airs connus mais à la stratégie syntaxique toujours renouvelée, l’Abbé Simoulin (Photo ci-contre) nous « bourre le MOU » en trois coups de cuillers à pot et quelques paragraphes d’une prose très cléricale, donc forcément très religieusement correcte.
Après avoir soulevé et énoncé la fameuse grande Question que doit se poser, surtout en 2014, tout âme catholique bien née, notre Abbé balaie d’un revers de surplis le sédévacantisme comme chose non seulement négligeable mais surtout parfaitement méprisante. Tout ce mépris est concentré, comme toute l’énergie de l’univers, dans ce tout petit mot latin « Absit ». Je laisse aux latinistes distingués l’initiative de traduire toute la richesse de ce verbe (sauf erreur) au subjonctif présent !
L’Abbé aurait pu en rester là après tout, puisqu’il venait d’effectuer ainsi les trois quarts au moins de son devoir d’état sacerdotal ! La mise en garde contre le sédévacantisme talmudique n’est-il pas la mission la plus noble et la plus nécessaire que puisse faire un prêtre digne de ce nom ?
Il fallait encore divulguer la bonne doctrine et enfoncer dans les cervelles traditionalistes les poncifs dogmatisés d’un pragmatisme incontournable.
Aussi dans un paragraphe autant réaliste que scandaleux, l’Abbé se demande très doctement si l’idéal (conversion de Rome, retour à la Tradition,…) du catholique normal n’est pas à repousser aux calendes grecques…par manque de troupes amies et suffisamment convaincues !!! Et de nommer sans rire, les communautés Ecclesia Dei ! Nous, nous sommes obligés de nous pincer au sang pour ne pas éclater de rire !…
L’Abbé nous affirme en passant que c’est la FSSPX qui est la gardienne du « Trésor » mais que cette chère communauté fraternelle commence à se fatiguer d’avoir à assurer toute seule la sécurité du coffre-fort qui renferme ledit Trésor… C’est pourquoi, elle veut le remettre aussitôt que possible entre les mains (?) de l’Église et du Pape…qui donc l’auraient perdu, si je comprends bien le raisonnement de l’Abbé !!! Ainsi, sans doute, dans sa grande sagesse pastorale, “l’église” Conciliaire a jugé bon de charger de la sécurité religieuse une Fraternité qui ne semble pas avoir été formée pour une tâche à si long terme !!!! Pinçons-nous une nouvelle fois pour ne pas nous tordre de rire !
Retenons donc bien que la Fraternité Saint Pie X s’arroge le titre et le privilège d’être le seul et dernier (!) témoin de la Tradition dans l’Église… Suffisance cléricale ? Que nenni ! Autosatisfaction bien tempérée….
Mais quel est le fin mot de tout cela ? À quoi servirait d’être le dernier « témoin » si cela n’avait pas pour but de faire « sortir le trésor » de la doctrine traditionnelle pour le manifester et le faire adorer à la foule des croyants ? Eh bien l’Abbé nous livre le petit secret qu’il évente bien volontiers pour nous, pauvres brebis égarées sans pasteur… : il faut « aider » les autorités romaines à se réapproprier la Tradition que l’Église (?) semble avoir perdue…puisqu’il lui faut se la réapproprier !!! Vous suivez ? Le raisonnement est à la fois magnifique, tordu à souhait et nous précipite d’un coup dans la cinquième dimension !!!
Foin des accords trop purement pratiques, place à la réconciliation, fruit direct de ce passage dans la dimension surréaliste de la réappropriation ! Embrassons-nous Folleville en quelque sorte…grâce aux efforts de la Frat’ pour « aider » les fameuses « Zautorités romaines » dont ce seul qualificatif, soit dit en passant, suggère qu’elles ont perdu leur catholicité.
Dans les milieux tradis, on aime bien marcher sur la tête…sans doute un moyen en vogue de se déplacer dans cette fameuse cinquième dimension…
Ensuite l’Abbé nous rabâche – des fois qu’on les aurait oubliés – les fondamentaux bien connus de la Fraternité, comme la liberté (sic !) de discuter Vatican II…ce qui assurément aidera à la « réconciliation »,car ceux d’en face, tout en se fendant leur poire moderniste à lire la prose des tradis, s’accrochent comme un « beau diable » à ce qui fait leur raison d’être et celle de leur fonds de commerce… Bref l’Abbé attend…comme on attend un miracle sans trop y croire !!! Il oublie que c’est Dieu qui fait les miracles…et uniquement pour sa boutique ! Pardon d’être un peu trivial, mais vu le contexte, c’est trop tentant !
Mais ce n’est pas fini !!! Car notre bon clerc part ensuite dans une logorrhée en forme de suspens clérical digne des meilleurs romans d’Agatha Christie ! Pensez donc ! On a failli oublier le plus grand danger qui guette la FSSPX (gardien du Trésor, ne l’oublions pas !) : celui du Schisme !!! Oui ! Vous avez bien lu chers lecteurs ! L’Abbé a peur du schisme ! Il le redoute tout autant (ou presque…) que le sédévacantisme.
Alors là, si mes bras étaient amovibles, ils tomberaient plus sûrement encore que le ballon de foot de Bergoglio sur l’autel ou que son nez rouge sur la dalle de St Pierre de Rome.
Notre cher Abbé est en train de nous dire carrément que l’hôpital se fout ouvertement de la charité ! Et on ne rêve pas !
« Nous vivons depuis très longtemps indépendamment du Pape et des Évêques » nous dit le plus sérieusement du monde l’Abbé ! Ah ! ça mais Monsieur l’Abbé nous le savions depuis toujours ou presque et même que c’est la définition du schisme que vous nous présentez là ! C’est admirable ! Chers amis lecteurs…vous devez relire ce paragraphe avec la plus grande attention et le crayon à la main car notre clerc y fait un catalogue d’aveux que vont lui envier les salariés de La Redoute, notamment dans le contexte économique et social que nous connaissons… Je n’aurai donc pas la cruauté d’en établir la liste, chacun le fera, le crayon à la main.
Notons toutefois plusieurs mots-clés dont la saveur exotique réjouira nos amis : tradis… place légitime… doctrine à la carte… primauté de Pierre (sic !)…. situation confortable… “êtres de raison” (sic !)… lieu de pèlerinage… “pape de sa famille” (sic !)… incarnation totale…et… Gourou !!!!
Cet admirable discours n’aurait pas été complet sans une égratignure en règle des fameux « résistants internes » …responsables du rejet de « toute référence à Rome ». Faut-il rire ?
En tout cas l’Abbé prend très au sérieux cette petite hémorragie puisqu’il part du principe que le principe d’autorité est reconnu…mais pas dans les faits !!! Hi!, Hi!, Hi!
Danger hypothétique d’un côté, danger réel de l’autre, car déjà présent dans la cité et les familles. L’Abbé n’y va pas de main morte et nous explique benoitement que sur la ligne de crête (sic !) les deux dangers ne se valent pas, car le second, celui des opposants, affaiblit la résistance – la bonne cette fois ! – non seulement aux « maladies » de l’Église (sic !) mais à la ligne suivie par Mgr Lefebvre !!! AH ! Que tout est dit quand on a dit ça ! La ligne de Mgr, c’est mieux qu’une ligne Maginot, c’est un cercle magique qu’il ne faut pas franchir et en dehors duquel l’attaque des démons ou des “entités sédévacantistes” (âmes talmudiques anathématisées) risque fort de nous être fatale !!!!!
Je vous ferai grâce pour finir en ne commentant pas l’envolée faussement lyrique de l’Abbé qui part dans des considérations parfaitement ridicules sur la vie des saints et la congrégation des Pères du Saint Esprit…misérable caution morale de ses élucubrations cléricales…
La chute est encore plus lamentable…on en saisira la substantifique moelle avec cette expression très révélatrice : « sous prétexte de crise dans l’Église »…..le ton est donné !…
Mais voici venu le vrai moment de votre pénitence de Carême, chers lecteurs ; il va vous falloir lire tout ce pensum afin de satisfaire à l’esprit de justice et d’équité et ne pas prendre pour argent comptant tout ce que vous dit votre serviteur et vous faire votre propre opinion, comme on dit ! Allez ! Courage et bonne lecture.
Pierre Legrand.
[Abbé Michel Simoulin, fsspx] La grande question qui se pose à nous
Le Seignadou – avril 2014
La grande question qui se pose à nous, et à nos supérieurs en premier lieu, est sans aucun doute celle-ci, bien formulée par un ami : « N’y a-t-il aucun danger pour la foi à accepter de se mettre sous une autorité, Pape ou évêque, qui, sans discontinuer depuis 50 ans, œuvre à la destruction de cette foi, et cela sans s’accorder avant sur les questions doctrinales en cause ? »
La première réponse est évidemment : Bien sûr, le danger est grand et réel, nous en sommes tous conscients et nous l’avons toujours dit et même explicité. Il est facile de se reporter à toutes les études que nous avons faites sur le Concile, le nouveau catéchisme, Jean XXIII et Jean-Paul II, entre autres. Il est bien évident que, si aucun « accord » n’est encore intervenu, ainsi que l’a clairement exposé Mgr Fellay, c’est bien parce que nous ne voulons pas nous soumettre inconditionnellement à une autorité dont nous ne sommes pas sûrs qu’elle nous veuille du bien et nous permette de continuer à servir la Tradition de l’Église sans nous contraindre à accepter Vatican II sans discussion.
Cela dit, peut-on parler d’une autorité qui œuvre à la destruction de la foi ? Il semble plus juste de parler d’une autorité qui ne professe pas la foi ou ne la confesse pas dans son intégrité, et qui professe des vérités dangereuses ou même contraires à la foi. Car il faut distinguer entre une intention de détruire la foi et un effet non directement voulu. Que cette perte de la foi soit une conséquence des doctrines conciliaires professées depuis 50 ans, cela est évident mais peut-on dire que telle était et demeure l’intention de leurs promoteurs ? Si tel était le cas, ces autorités n’auraient plus la foi et ne seraient plus formellement catholiques, et croire cela c’est être implicitement sédévacantiste. Absit.
Si nous en venons à la nécessité de « s’accorder avant sur les questions doctrinales », nous sommes tous d’accord pour dire que c’est un idéal vers lequel nous tendons de toute notre âme. C’est le but ultime de notre résistance et de toutes nos démarches. Nous pouvons appeler cela la « conversion » de Rome, ou son retour à la Tradition pleine et entière. Oui, « quand il s’agit de fin, il ne saurait y avoir de mesure à garder », mais cette mesure est à garder « quand il s’agit de ce qui est relatif à la fin, dit Aristote. » (Saint Thomas d’Aquin – IIa-IIae, 184, 3). Et c’est la prudence qui nous inspirera le choix des moyens à employer pour atteindre cette fin. Il faut donc être réaliste ou pragmatique ! N’est-il pas utopique, par exemple, d’imaginer (et de demander) que la Rome d’aujourd’hui rétablisse dès aujourd’hui l’obligation du serment anti-moderniste, renouvelle les condamnations portées par Quanta Cura et le Syllabus, Pascendi, Humani Generis, ou réaffirme la doctrine de Quas Primas sur la royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Pouvons-nous imaginer que cela se fasse dans l’immédiat ? Certes ce serait l’idéal, et nous le désirons tous, mais pouvons-nous espérer que cela puisse arriver avant plusieurs générations, et même que cela puisse se faire si le mouvement n’est pas entretenu par des membres reconnus et admis, dont la foi et l’obéissance ne sont pas mises en doute ? Cela, nous ne pouvons pas l’attendre des communautés « Ecclesia Dei », puisqu’elles ont accepté Vatican II pour être reconnues, et qu’elles se sont engagées à n’élever aucune objection doctrinale aux thèses en cours. Nous demeurons les seuls et les derniers témoins de la Tradition de l’Église dans son intégralité, mais nous ne pouvons pas garder ce trésor pour nous seuls. Nous devons, au contraire, aspirer à le remettre entre les mains de l’Église, et donc du Pape, dès que cela sera possible.
Ce désir est le sens des décisions et des déclarations de nos chapitres généraux de 2006 et de 2012. « Si, après leur accomplissement (des deux préalables), la Fraternité attend la possibilité de discussions doctrinales, c’est encore dans le but de faire résonner plus fortement dans l’Église la voix de la doctrine traditionnelle. En effet, les contacts qu’elle entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible « accord » purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse ». Le préalable des discussions doctrinales a été ajouté aux deux autres préalables édictés par Mgr Lefebvre, en 2001-2002, lors de la reprise des échanges avec Rome. Engagées après la réalisation des deux premiers préalables en 2007 et 2009, ces discussions, menées pendant une année, n’ont abouti à aucun accord. Sans aucun doute, les conditions nécessaires au rétablissement de relations normales sont donc encore loin d’être réalisées, et le danger est toujours réel, cela est vrai, d’un accord canonique, sans accord doctrinal préalable. Mais devons-nous attendre le miracle sans rien faire pour que l’Église retrouve une nouvelle jeunesse ?
Et que pouvons-nous attendre et réclamer raisonnablement en matière d’accord doctrinal actuellement ? La seule chose que nous puissions espérer et demander, semble-t-il, est la liberté de discuter Vatican II. Qu’on cesse de nous imposer ce préalable d’une acceptation inconditionnelle de Vatican II. Qu’il soit admis que ce concile a été et demeure « pastoral » et non dogmatique, et qu’il peut donc être légitimement objet de discussions. Cesser de nous imposer d’accepter Vatican II sans discussion possible, et accorder cette liberté serait déjà une étape importante, car ce serait reconnaître implicitement que nos arguments ont de la valeur. Une autorité qui consentirait à cela serait déjà une autorité non hostile à la Tradition, voire désireuse de la rétablir dans l’Église, et ce serait déjà une vraie conversion de Rome. Nous n’en sommes pas encore là, et c’est pourquoi rien n’a été fait. Mais si Rome acceptait de ne plus faire de Vatican II un super-dogme, cela serait déjà une grande victoire de la grâce, et pourrait permettre d’envisager alors de rétablir un certain lien canonique. Quand viendra ce jour ? Nul ne le sait, mais nous l’attendons avec confiance.
C’est alors qu’il faut ouvrir les yeux sur un autre danger, qui n’est pas hypothétique mais très actuel : celui de ne plus aspirer à reprendre notre place légitime parmi les sociétés reconnues par Rome, perdre le désir de l’Église et de Rome. Ne plus désirer le lien normal avec Rome et l’Église est l’ombre de l’esprit schismatique. Nous vivons depuis très longtemps indépendamment du Pape et des Évêques, comme si cela était normal. Nous prétendons défendre la doctrine, mais, tous, nous risquons de nous établir une doctrine à la carte, en abandonnant certains dogmes, ceux qui nous gênent, notamment ceux qui sont liés à la primauté de Pierre. Nous risquons tous de nous habituer à l’anormal, de vivre dans une situation confortable, comme si cela était juste et conforme à l’esprit de l’Église. Le Pape et les évêques seraient peu à peu cantonnés dans l’ordre des êtres de raison, sans répercussion sur la vie concrète ; Rome ne serait plus qu’un lieu de pèlerinage, et l’Église un corps mystique dont la tête serait Jésus-Christ, l’âme le Saint Esprit, et les membres les « tradis ». Nos prêtres peuvent vite devenir des gourous. Chacun pourrait devenir pape le Denzinger à la main, et tout père de famille serait alors le pape de sa famille. Dans ces conditions, nos enfants n’auraient plus aucun sens de ce qu’est l’Église réelle dans son incarnation totale, de la tête jusqu’aux membres, dans toutes les réalités de la vie quotidienne.
Quant à l’autorité… reconnue en principe mais non admise dans les faits quand il s’agit du Pape, elle risque de ne plus être admise à quelque degré que ce soit. Tout supérieur court le risque d’être contesté, critiqué même publiquement… et les familles elles-mêmes se disloqueront. Pourquoi obéir à un père qui n’obéit pas au Pape, à l’Évêque, au prêtre ?
Qui dit ligne de crête dit danger des deux côtés. Celui d’une reconnaissance mal assurée en est un ; le danger interne que nous venons de décrire en est un autre. Alors que le premier demeure fort hypothétique, le second, quant à lui, n’est pas pour demain ; il n’est même pas à nos portes… Il est déjà présent au-dedans de la cité et de nos familles !
Avons-nous donc raison de craindre le premier danger ? Sans doute, mais non au point d’en perdre l’espérance et la foi dans la grâce de l’Église. Et nous ne pourrons l’affronter et en triompher, que si nous savons unir nos forces au lieu de nous diviser, pour faire front sous la sage et prudente direction des chefs que Dieu nous a donnés. « Tout royaume divisé contre lui-même sera dévasté », et la dialectique diffusée par les « résistants » n’a d’autre effet que de nous affaiblir dans notre véritable résistance aux maladies qui rongent l’Église, et dans notre fidélité à la ligne sagement suivie et définie par Mgr Lefebvre. C’est à croire que ces résistants n’ont plus d’autre ennemi que Mgr Fellay et la Fraternité. Ils ont visiblement rejeté toute référence à Rome, et il ne leur reste plus que nous pour justifier leur résistance ! Et si l’on vient nous dire que ces « résistants » ont été traités injustement, nous pourrons conseiller la lecture et la méditation de la vie des saints et des grandes figures de l’Église, lesquels savaient ce qu’est la vertu d’obéissance, et savaient présenter leurs difficultés à leurs supérieurs sans prendre à témoin la planète entière, sous couvert de sauver la foi, la justice et la vérité. Qui est le plus injuste, entre une autorité qui peut être sévère, voire trop sévère, et un sujet qui diffuse toutes ses rancœurs sans la moindre prudence, et n’hésite pas à salir publiquement ses supérieurs ?
Qu’on lise et médite, entre autres, l’exemple de Mgr Lefebvre. Quand il a quitté sa congrégation des Pères du Saint-Esprit qui tombait en déliquescence, combien de pères a-t-il appelés à le suivre ? Aucun. Combien de tracts et de livres a-t-il rédigés pour dénoncer la dérive de sa congrégation ? Aucun. Il n’est plus reparu au chapitre général et il est parti avec une simple valise. Qu’on lise également la vie de sainte Thérèse Couderc, fondatrice et première supérieure des sœurs du Cénacle, destituée et remplacée par une riche veuve, nouvellement entrée dans la congrégation, à qui fut donné le titre de fondatrice et supérieure. Sainte Thérèse, qui n’avait commis aucune faute, se retira sans murmurer contre l’injustice flagrante, tandis que la congrégation s’effondrait peu à peu (Elle refleurira après l’épreuve : cf. texte complémentaire, ci-dessous). Quelle différence avec les départs tonitruants de ces derniers mois qui montrent bien que les préoccupations de quelques-uns ne ressemblent guère à celles de ces hommes et femmes épris de Dieu.
Sous prétexte de crise dans l’Église, faudra-t-il nous résigner à ne plus vouloir imiter les saints ? Faudra-t-il laisser cette crise décapiter l’espérance en nos cœurs ?
TradiNews : http://tradinews.blogspot.com/2014/03/abbe-michel-simoulin-fsspx-la-grande.html