Syrie : une photo chrétienne
Une lectrice (merci Rachel A. G. !) a envoyé il a quatre jours à Daniel Hamiche journaliste, ce bref commentaire et cette émouvante photo prise le 14 septembre dernier, jour de la fête de la Croix Glorieuse. [Que nous appelons ici “Exaltation de la Sainte Croix”] C’est beau à pleurer… on ne dit rien ! …on prie !
« Sara صرا [sans doute faut-il lire Asra] est un village chrétien assyrien dévasté par les terroristes islamistes puis repris par le camp adverse. Des chrétiens prient sur les décombres de leur église à Sar en Syrie en commémoration de la fête de la Croix Glorieuse. Une lueur d’espoir et d’espérance que ces bougies allumées là où était l’autel ».
Malgré les appels à l’accueil… à l’ouverture des frontières… l’indignation a ses limites, car en grande majorité les migrants qui choisissent l’Europe sont de confession musulmane…
Les chrétiens de Syrie ne migrent pas !
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Les chrétiens de Syrie veulent rester et sont fiers d’affirmer qu’ils sont des syriens à part entière, comme c’est, par exemple, le cas à Maaloula, qui se repeuple tranquillement. On comprend que le patriarche Grégoire III Laham estime que « la question centrale n’est pas de prendre et de donner des abris aux réfugiés, mais d’arrêter le conflit. » À cet égard, le règlement de la situation politique syrienne est, sauf exceptions, assez peu souligné. Pourtant, il est indispensable. L’irresponsabilité migratoire reste un traitement purement compassionnel. Dans une lettre ouverte aux jeunes catholiques syriens, le patriarche melkite met en garde contre le « tsunami » de l’émigration. Sans formellement prohiber les départs, le patriarche appelle les jeunes à la patience et à la confiance. Par ailleurs, il déclare aussi la volonté de l’église Grecque-catholique « d’aider les familles qui retournent dans les villages qui ont été détruits mais qui sont maintenant pacifiés en leur donnant enfin une maison dans laquelle ils peuvent repartir à nouveau, pour reprendre graduellement la vie qu’ils avaient quittée ». Un appel lucide qui mérite d’être relayé. Le patriarche a souvent appelé les chrétiens à ne pas émigrer, comme ce fut le cas en décembre 2013. Saluons cette lucidité épiscopale : on regrette qu’elle ne soit pas davantage répandue. Il faut aider les chrétiens d’Orient, et, au-delà, tous les syriens à rester dans leur pays. Là est l’audace et la vraie responsabilité.