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Rome Moderniste & Hérétique : « L’église démo(n)cratique en sondages »…

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L’église Conciliaire « Singe de l’Église » (de Dieu), comme « Singe de Dieu » a-t-on dit du Démon « prince de ce monde » (démon et monde, ce sont les mêmes lettres, et de fait, il revendique d’être « prince de ce monde »)… se met aux Sondages d’opinion – attribut de la démo(n)cratie et outil de manipulation de l’opinion – sur un des points de la Révélation : le modèle du mariage indissoluble prêché par Notre Seigneur Jésus-Christ.

« La démocratie apparaît le lieu idéal pour que s’y dissimule et s’en serve le Prince des Ténèbres, qu’elle soit libérale, dictatoriale, ou révolutionnaire. D’où la Démoncratie. Les faits, les témoignages sont là pour en fournir la démonstration évidente à tout lecteur de bonne foi, à moins de faire partie de ces « idiots utiles » qu’affectionne notamment la Franc-maçonnerie. » (François Marie Algoud in Histoire et actualité du satanisme. La démoncratie)

La Sainte Écriture nous dit : « le serpent était le plus rusé de tous les êtres vivants que Dieu avait créés » (Gen. 3-1) Témoin par sa victoire sur Adam et Ève qui étaient pourtant supérieurs à tous leurs descendants par leur intelligence, par leur science et par leur sainteté … le démon est habile pour atténuer les fautes, pour les faire oublier, pour diminuer la laideur du vice ou les attraits de la vertu. Il endort ses victimes. Il trompe les bons eux-mêmes en se transformant en ange de lumière. Le démon décourage les âmes … et de concession en concession arrachées avec une infatigable persévérance, il conduit les âmes à la capitulation totale. Il veut faire des hommes des fidèles de satan. Sa force : Le démon est fort par le nombre

Les sondages servent-ils donc à manipuler l’opinion ? Font-ils la vérité par le nombre ?

Les sondages d’opinions sont un mode d’expression démo(n)cratique qui permet d’exprimer la « volonté populaire », qui permet de « donner la parole » au peuple…

À défaut d’exprimer l’opinion publique, qui en réalité est elle-même un artefact, les sondages d’opinion sont une modalité du travail de construction de l’opinion publique : ils parviennent eux-mêmes à donner à l’opinion publique sa forme particulière. Ils s’imposent effectivement comme donnant une norme à l’opinion publique, une norme prétendue exister d’elle-même, alors même qu’elle est construite par les sondages. Produire quelque chose en faisant croire que celle-ci existe par elle-même, naturellement, telle est la méthode subtile utilisée.

Evil-justice-contest

En voici la preuve aujourd’hui avec cet article du vaticaniste conciliaire Sandro Magister de « L’espresso » :
(Le langage de cet article est bien-sûr tout à fait conciliaire et donc à lire avec le décodeur “église ConciliaireÉglise catholique”…)
(Note : le signe ≠ dit en Sciences : différent [not equal])

 

www.chiesa.espressonline.it

Informations, analyses, documents relatifs à l’Église catholique, par Sandro Magister, Rome

 

Le synode à la croisée des chemins,

à propos des remariages

 

La pression des sondages d’opinion. La leçon de l’Histoire. Le dilemme de l’Église : se conformer à la modernité ou s’en tenir fermement au « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » ?

par Sandro Magister

Sandro Magister

Marc Chagall, “Le mariage russe”, 1909

Marc Chagall, “Le mariage russe”, 1909, Collection E. G. Bührle, Zurich.

ROME, le 7 février 2014 – La zone germanophone a été la plus rapide pour répondre au questionnaire envoyé par le Vatican en vue du synode consacré à la famille, mais également pour rendre publiques les réponses.

Les “évêques” suisses ont même fait encore davantage : ils ont composé un questionnaire encore plus détaillé et ils ont confié le sondage à l’institut de sociologie pastorale de Saint-Gall. Celui-ci a recueilli environ 25 000 réponses, dont une grande partie a été transmise par Internet et provenait de citoyens des cantons de langue allemande.

Les résultats ont été diffusés le 3 février. Et, le lendemain, les “évêques” d’Allemagne faisaient de même.

En mettant en évidence, dans un cas comme dans l’autre, l’avalanche de “oui” à propos de l’un des points cruciaux : la communion des divorcés remariés et la reconnaissance de leur second mariage par l’Église.

Ce n’est pas tout. Lorsqu’ils ont présenté les résultats de ce sondage, les “évêques” des deux pays ont eux-mêmes appelé de leurs vœux « une nouvelle approche en ce qui concerne la morale sexuelle catholique », étant donné que « les fidèles ne comprennent plus les arguments de l’Église à propos de ces questions ».

Une opinion qui gagne du terrain y compris chez les “évêques” et les “cardinaux” est que la famille classique, indissoluble, composée d’un père, d’une mère et d’enfants, tend à disparaître. Même parmi les catholiques « il y a des couples séparés, des familles élargies, beaucoup d’entre eux élèvent leurs enfants sans avoir de partenaire ; il y a le phénomène des mères porteuses, il y a les mariages sans enfants, sans oublier les unions de personnes de même sexe ». C’est ce qu’a affirmé le “cardinal” Oscar Rodriguez Maradiaga – coordinateur du groupe de huit “cardinaux” “conseillers” de François – à l’occasion de l’interview choc qu’il a accordée au « Kölner Stadt-Anzeiger » le 20 janvier, dans laquelle il a donné la parole au grand nombre de personnes qui ont les mêmes idées que lui et associé le “pape” lui-même à ces idées.

La famille à l’ancienne n’existe plus. (!!!) Tout est nouveau. (!!!) Par conséquent l’Église doit, elle aussi, apporter des réponses qui soient nouvelles et « en accord avec notre temps », des réponses qui « ne peuvent plus être fondées sur l’autoritarisme et le moralisme », a tranché Maradiaga.

 

*

 

Mais est-il vraiment exact que la situation actuelle soit inédite et que l’Église s’y trouve confrontée pour la première fois ?

Pas du tout. Lorsque l’Église a commencé son cheminement historique, dans le cadre de la civilisation romaine des premiers siècles de notre ère, elle s’est trouvée confrontée à des relations entre les sexes et entre les générations qui n’étaient pas moins multiformes qu’aujourd’hui et à des modèles familiaux qui ne coïncidaient certainement pas avec le modèle du mariage indissoluble prêché par Jésus.

Aux chrétiens de cette époque-là, l’Église proposait un modèle de mariage qui était non pas “vieux” mais très nouveau et très exigeant.

Et, lorsqu’elle proposait cette nouveauté révolutionnaire, elle devait se frayer à grand-peine un chemin dans une forêt de situations de fait qui la contredisaient et qui pouvaient même conduire à donner une application pratique, dans certains lieux et à certains moments, à l’ »exception » perçue par certains dans les propos énigmatiques tenus par Jésus en Matthieu 19, 9 : « Quiconque répudie sa femme, si ce n’est pour ‘porneia’, et en épouse une autre, commet un adultère ».

Il n’est donc pas étonnant que, au cours de ces premiers siècles, on puisse trouver, dans les écrits des Pères de l’Église et dans les canons des conciles, des traces d’une pratique de pardon à l’égard de ceux qui ont contracté un second mariage après s’être séparés de leur premier conjoint et de leur réadmission à l’eucharistie après une période de pénitence plus ou moins longue.

Parmi les chercheurs qui ont affirmé l’existence de cette pratique, on peut citer Giovanni Cereti – dont les thèses ont trouvé un écho lors du synode des évêques de 1980, consacré à la famille – et des patrologues connus tels que Charles Munier, Pierre Nautin, Joseph Moingt, sans oublier l’Américain John T. Noonan, juriste renommé et spécialiste de la doctrine et de la pratique canonique en matière de mariage au cours de l’Histoire.

D’autres chercheurs ont au contraire contesté le bien-fondé de cette thèse. Celui qui la critique le plus catégoriquement est Henri Crouzel, jésuite et patrologue réputé. De même un autre jésuite et patrologue, Gilles Pelland, Canadien, considère qu’il est difficile de prouver, documents à l’appui, que, dans les premiers siècles, on accordait effectivement le pardon et on donnait la communion à ceux qui s’étaient séparés de leur conjoint et qui s’étaient remariés.

Une étude que Pelland avait consacrée précisément à cette question a été incluse par la congrégation pour la doctrine de la foi dans un livre intitulé « Sulla pastorale dei divorziati risposati » [La pastorale des divorcés remariés], publié par la Maison d’Édition du Vatican en 1998 et réédité récemment, avec une introduction de Joseph Ratzinger, qui était à l’époque préfet de cette congrégation :

 

Cette introduction de Ratzinger, publiée à nouveau dans « L’Osservatore Romano » du 30 novembre 2011, est d’une grande objectivité dans la formulation du problème posé par les études citées :

« On affirme que le magistère actuel ne s’appuierait que sur un filon de la tradition patristique, mais non pas sur tout l’héritage de l’Église ancienne. Si les Pères s’en sont clairement tenus au principe doctrinal de l’indissolubilité du mariage, certains d’entre eux ont toléré, sur le plan pastoral, une certaine souplesse devant des situations particulières difficiles. Sur cette base, les Églises orientales séparées de Rome auraient développé plus tard, à côté du principe d’acribie, de la fidélité à la vérité révélée, le principe de l’économie, c’est-à-dire de la condescendance bienveillante, dans des circonstances particulières difficiles. Sans renoncer au principe de l’indissolubilité du mariage, elles permettraient, dans des cas déterminés, un deuxième et même un troisième mariage qui, par ailleurs, est différent du premier mariage sacramentel et est marqué du caractère de la pénitence. Cette pratique n’aurait jamais été condamnée explicitement par l’Église catholique. Le Synode des évêques de 1980 aurait suggéré d’étudier à fond cette tradition, afin de mieux faire resplendir la miséricorde de Dieu. »

 

Tout de suite après Ratzinger ajoutait ceci :

« L’étude du père Pelland indique dans quelle direction il faut chercher la réponse à ces questions ».

 

En effet, Pelland nie que, au cours des premiers siècles, on ait appliqué la présumée “exception” de Matthieu 19, 9. Et il interprète de manière différente les textes des Pères et des conciles que Cereti cite à l’appui d’une pratique de pardon des divorcés remariés. Mais, ici ou là, il fait comprendre que les arguments pour et contre sont, les uns comme les autres, falsifiables. Et il rappelle que, dans un cas au moins – celui d’un prisonnier de guerre disparu depuis longtemps qui revient chez lui et trouve sa femme remariée – même un pape comme saint Léon le Grand « a été beaucoup plus loin que l’Église n’accepterait de le faire aujourd’hui « .

De plus, Pelland note que, dans les livres pénitentiels du haut Moyen Âge « une jurisprudence libérale était appliquée dans de nombreuses circonstances » aux divorcés remariés, avec des traces évidentes dans les lois canoniques réunies dans le décret de Gratien.

C’est avec le pape Grégoire VII, au XIe siècle, que l’on a commencé à combattre de manière systématique cette pratique en Occident.

Ainsi le concile de Trente, au XVIe siècle, a-t-il trouvé une discipline en matière de mariage qui était désormais consolidée, absolument opposée aux seconds mariages, alors que dans les Églises d’Orient, au contraire, ceux-ci étaient, pendant le même temps, entrés dans les mœurs.

Au cours de ce concile, certains évêques, au nombre desquels le cardinal Del Monte, légat pontifical, proposèrent d’interpréter Matthieu 19, 9 et certains textes patristiques comme une autorisation de contracter un second mariage. Leur thèse fut repoussée. En tout cas le concile de Trente évita de condamner comme hérétique la pratique adoptée par les grecs.

Au “concile” “Vatican II”, il y eut au moins un évêque, le melkite Elias Zoghby, archevêque de Baalbek, pour poser à nouveau la question. Et un autre “évêque” essaya de nouveau lors du synode de 1980 consacré à la famille. Dans un cas comme dans l’autre, sans succès.

 

*

 

Quelle est donc la leçon qu’il faut tirer de l’Histoire, à propos de la communion des divorcés remariés ?

Dans son introduction à l’ouvrage cité plus haut, Ratzinger ne nie pas qu’il y ait eu des moments et des lieux où, même en Occident, les seconds mariages ont été admis.

Mais il voit dans les faits historiques une ligne de développement précise. Une sorte de retour aux origines.

Les origines – écrit-il – ce sont les paroles sans équivoque qui ont été prononcées par Jésus à propos de l’indissolubilité du mariage. Ce sont des paroles « sur lesquelles l’Église n’a aucun pouvoir » et qui excluent clairement le divorce suivi d’un nouveau mariage.

Voilà pourquoi « dans l’Église, au temps des Pères, les fidèles divorcés et remariés n’ont jamais été admis officiellement à la sainte communion après un temps de pénitence ». Toutefois il est également vrai – reconnaît Ratzinger – que l’Église « n’a pas toujours rigoureusement refusé, dans tel ou tel pays, des concessions en la matière ». Et il est vrai que « certains Pères – Léon le Grand, par exemple – ont cherché des solutions ‘pastorales’ pour de rares cas-limites ».

En Occident, cette « flexibilité et cette disponibilité accrues au compromis dans le cas de situations matrimoniales difficiles » se sont étendues et prolongées jusqu’au XIe siècle, particulièrement « dans les mondes français et germanique ».

En Orient, cette tendance a été encore plus prononcée et plus répandue et « une pratique de plus en plus libérale » s’est imposée jusqu’à nos jours.

Au contraire, à partir du XIe siècle, en Occident, « la manière de voir originelle des Pères fut remise à l’honneur grâce à la réforme grégorienne ».

Ce retour aux origines « a trouvé une sanction au concile de Trente et il a été de nouveau proposé comme doctrine de l’Église lors du concile Vatican II ».

 

*

 

Cela, bien entendu, c’est la leçon qui a été tirée de l’Histoire par Ratzinger ou par ceux suivent ses traces, comme l’actuel préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, Gerhard L. Müller :

 

C’est également la ligne du magistère officiel de l’Église, dont le plus récent document de fond à ce sujet est la lettre relative à la communion des divorcés remariés qui a été adressée aux “évêques” par la congrégation pour la doctrine de la foi en 1994, avec l’approbation et par décision du “pape” Jean-Paul II :

 

Cependant il y a également des gens qui, à l’instar de Giovanni Cereti et d’autres chercheurs, expriment le souhait que l’Église retrouve aujourd’hui la volonté, qu’elle a eue dans le passé, de pardonner le péché et d’admettre de nouveau à la communion, après une période de pénitence, les divorcés remariés. En étendant à l’Occident une pratique semblable à celle qui est actuellement en vigueur dans les Églises d’Orient.

Le “pape” François a donné l’impression d’une ouverture en ce sens lorsque, au cours de l’interview qu’il a donnée dans l’avion qui le ramenait de Rio de Janeiro, le 28 juillet 2013, il a ouvert et refermé « une parenthèse » – selon les propres termes qu’il a utilisés – à propos des orthodoxes qui « donnent une seconde possibilité de mariage ».

Il reste maintenant à voir si, lors du prochain synode, l’“Église de Rome” osera abandonner la ligne qu’elle a suivie jusqu’à présent et si, au cas où elle déciderait de changer d’orientation, elle voudra prendre elle-même la décision et se charger de mettre en œuvre, ce qui sera très difficile, une pratique canonique de pénitence, de pardon et de communion pour les divorcés remariés, qui en même temps ne soit pas en contradiction avec ce que le Nouveau Testament dit à propos du mariage.

Ou bien si ce qui prévaudra, ce sera le sentiment de miséricorde qui est désormais dominant dans l’opinion publique, mais également dans la hiérarchie : celui d’un feu vert inconsidéré accordé au libre-arbitre de chaque individu, avec accès “ad libitum” à la communion, la loi n’étant dictée que par la conscience de chacun.

 

 

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Pour des informations plus détaillées à propos de la pratique de l’Église au cours des premiers siècles :

Et sur le CatholicaPedia Blog :

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