Le n°36 de « La Voix des Francs Catholiques » est paru
revue trimestrielle des éditions Saint-Remi
Histoire – Politique – Religion – Sciences – Littérature
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Défense des historiens catholiques du XIXe siècle face à la critique moderne
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Éditions Saint-Remi – BP 80-33410 CADILLAC
ÉDITORIAL
Mgr Williamson a procédé au sacre de l’abbé Faure en Argentine le 19 mars dernier. Le 23 mars il l’a annoncé par eMail et a présenté les justifications de ce sacre. Il a envoyé le même jour un message destiné aux sédévacantistes, pour tenter de les réfuter, intitulé Arguments émotionnels.
Mgr Williamson y prétend que les sédévacantistes agissent par manque de réflexion, plus avec leur cœur qu’avec leur intelligence ! Il ne faut pas manquer de toupet pour affirmer pareille chose.
Lorsque l’on se penche une minute sur toutes les études théologiques qui ont été écrites par tous les tenants du sédévacantisme, tout esprit honnête y reconnaîtra plus le travail de l’intelligence éclairé par la Foi que celui du cœur, qui ici n’a pas sa place.
Dans son mot Mgr Williamson essaie de réfuter deux arguments des sédévacantistes. Examinons son argumentation et faisons en ressortir les conséquences doctrinales, à la lumière des enseignements du Magistère infaillible de l’Église.
Soulignons tout de suite, qu’une fois de plus, aucune référence du Magistère n’est donnée par Mgr Williamson, tout est dans son imagination personnelle.
– Premier argument : Mgr Williamson distingue l’être du pape de son agir. Il prétend que son agir peut être faillible alors qu’il a reçu validement la papauté ; qu’il peut ne pas confirmer ses frères dans la foi, alors qu’il est vraiment pape par une élection valide ou convalidée par l’ensemble des fidèles. Cette affirmation n’est rien d’autre que la négation de l’infaillibilité du pape. Sur quel enseignement du Magistère s’appuie Mgr Williamson pour dire pareille chose ? Aucun.
Par contre l’enseignement du Magistère enseigne bel et bien le contraire. Ne serait-ce que le simple catéchisme de Saint Pie X :
« Le Pape peut-il errer quand il enseigne, lui seul, les vérités révélées par Dieu ? Le Pape ne peut pas errer quand il enseigne, lui seul, les vérités révélées par Dieu ; il est infaillible comme l’Église, lorsque, comme Pasteur et Maître de tous les chrétiens, il définit les doctrines touchant la foi ou les mœurs ».
Nous pourrions citer quantité d’autres textes, mais il s’agit là d’une vérité élémentaire du catéchisme. D’autres auteurs contemporains et approuvés de Pie IX (pape du dogme de l’infaillibilité), comme Mgr de Ségur, ont explicité cette vérité du catéchisme :
« Or, comme Chef de l’Église et Vicaire de JÉSUS-CHRIST, le Pape a pour mission de garder pur et intact le dépôt de la foi, de maintenir partout la pureté de la doctrine chrétienne et de la pratique de la religion, de faire régner JÉSUS-CHRIST sur le monde, de sauver et de sanctifier les hommes, de proclamer en toutes choses la vérité et la justice, de condamner l’erreur, l’injustice et le péché. Voilà sa mission, sa mission sacrée ; il n’en a pas d’autre. C’est la mission même de l’Église, la mission de JÉSUS-CHRIST, Chef céleste de l’Église.
Le Pape est infaillible en tout cela ; mais, en dehors de cela, il n’est nullement infaillible. En d’autres termes, il est infaillible quand il parle comme Pape, mais non pas quand il parle comme homme. Et « il parle comme Pape, lorsqu’il enseigne publiquement et officiellement des vérités qui intéressent toute l’Église, au moyen de ce qu’on appelle une Bulle, ou une Encyclique, ou quelque autre acte de ce genre » (1).
Mgr Williamson devrait s’examiner aussi sur les paroles de Mgr de Ségur qui nous dit :
« Le Pape est le Chef suprême de la religion chrétienne. Il est le successeur de saint Pierre, premier Évêque de Rome et premier Souverain-Pontife de l’Église de JÉSUS-CHRIST ; et c’est parce qu’il est Évêque de Rome et successeur de saint Pierre que le Pape est le Chef spirituel de l’Église entière. C’est à ce titre qu’il hérite des promesses divines faites à saint Pierre, à qui JÉSUS-CHRIST a déclaré qu’il ferait reposer sur lui, et sur lui seul, tout l’édifice de Son Église ; qu’Il lui donnerait les clefs du royaume des cieux ; que sa foi ne pourrait jamais défaillir, afin qu’à son tour il pût confirmer ses frères ; enfin, qu’Il l’établissait, en son lieu et place, Pasteur de Ses brebis et de Ses agneaux.
Le Pape est donc l’héritier de ces divines et magnifiques promesses. Il est le Chef, la tête, le centre de toute l’Église ; il est le grand intendant de la maison de DIEU, le lieutenant-général du royaume de DIEU, c’est-à-dire de l’Église de DIEU. Il est le Vicaire, le représentant visible, le lieutenant-général de JÉSUS-CHRIST Notre-Seigneur ; et parce que JÉSUS-CHRIST le confirme dans l’infaillibilité de la foi, il est à son tour le confirmateur de ses frères, c’est-à-dire le Docteur infaillible de tous les Évêques, de tous les prêtres, de tous les baptisés ».
C’est donc parce qu’il EST pape que son agir est infaillible en matière d’enseignement de la foi et de la morale. Prétendre que l’agir du pape puisse faillir en matière de foi dans son enseignement public à toute l’Église, comme le fait Mgr Williamson, c’est s’opposer au Magistère et aux promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ.
– Deuxième argument : Mgr Williamson prétend que le pape est infaillible uniquement dans son magistère extraordinaire, pas dans son magistère ordinaire. Ainsi dit-il :
« le Pape n’est pas nécessairement le Magistère infaillible de l’Église. S’il n’engage pas toutes les quatre conditions strictes du Magistère Extraordinaire, ni n’enseigne en accord avec le Magistère Ordinaire de l’Église, alors il est faillible ».
Mais là encore, il ne donne pas de texte du Magistère en appui de ses affirmations, alors qu’au contraire on trouve des textes qui affirment l’infaillibilité du pape dans son magistère ordinaire. Le catéchisme de Saint Pie-X que nous avons cité plus haut ne fait pas cette distinction. Il dit bien que le pape est infaillible comme l’Église ; or l’Église est infaillible dans son Magistère extraordinaire ET ordinaire, et ceci Mgr Williamson le reconnaît ; donc pourquoi vouloir enlever au pape son infaillibilité dans son magistère ordinaire ? C’est un contresens, d’autant plus que l’infaillibilité de l’Église découle de l’infaillibilité du pape et de ses successeurs et non l’inverse. Nous avons déjà répondu à cette erreur de Mgr Williamson dans le n° 34 de LVDF, en rappelant que le Pontife Romain « possède cette infaillibilité par laquelle le divin Rédempteur a voulu que l’Église soit instruite ». Denz. 1839. Nous y donnions d’autres textes du Magistère le prouvant, mais rien n’y fait, Mgr Williamson répète ses sophismes sans tenir compte des arguments du Magistère que nous lui opposons.
Il est donc clair maintenant que Mgr Williamson développe une théologie qui s’écarte de la doctrine catholique sur la question de l’infaillibilité pontificale, doctrine suspecte d’hérésie.
Parlons maintenant non plus de l’infaillibilité du pape mais de son autorité. Il est de foi que tout catholique DOIT être soumis à l’autorité du Souverain Pontife. (Cf Bulle Unam Sanctam de Boniface VIII). Peut-on sacrer contre l’autorité du Souverain Pontife que l’on reconnaît comme légitime ? Bien sûr que non ! Cela constituerait proprement un schisme. La seule situation qui autorise un sacre sans mandat explicite du pape, c’est justement la situation de non communication possible avec le Souverain Pontife et de danger pour la foi (2) ; c’est le cas d’une situation où le siège est occupé par des imposteurs qui usurpent le trône de Saint Pierre. Par conséquent il est totalement incohérent de reconnaître les occupants actuels du Vatican comme légitime et de sacrer contre leur volonté. Cela détruit le principe d’autorité dans l’Église, et introduit une intention schismatique (3).
À quoi bon tenir de telles positions bancales, qui ne diffèrent essentiellement en rien de celles de Mgr Fellay. Les mêmes causes produisent les mêmes effets ; la nouvelle fraternité bis de Mgrs Williamson et Faure aboutira aux mêmes divisions que la FSSPX.
Tant que la foi catholique ne sera pas défendue intégralement, par le rejet de l’hérésie moderniste, la dénonciation de cette église Conciliaire comme secte n’ayant plus rien de catholique (y compris et surtout les nouveaux rituels des sacrements modifiés devenus invalides), alors il ne faut pas compter sur une future victoire de la résistance, mais sur une future nième division.
Remarquons qu’il est curieux qu’à l’annonce de ce sacre, Mgr Williamson se sente obligé d’y joindre un bulletin Kyrie Eleison encore contre le sédévacantisme. Curieux aussi son choix du candidat au sacre, l’abbé Faure déjà âgé de 73 ans, et farouchement anti-sédévacantiste – comme nous le savons par des personnes qui l’ont approché sur cette question. Tout donne l’impression que Mgr Williamson agirait selon cette mission d’empêcher coûte que coûte les fidèles de la tradition d’embrasser les vraies bonnes positions doctrinales capables de contrer l’œuvre de destruction de l’Église. Cela ne fait que conforter les soupçons que nous avons déjà exprimés à ce sujet. Nous souhaiterions nous tromper, mais les faits sont têtus.
* * *
Ce numéro vous propose un texte de Mgr Delassus du début XXe siècle, tout à fait surprenant par son actualité en ce qui concerne l’établissement d’une République Universelle par les dirigeants mondialistes juifs. Cela montre bien la ténacité de nos adversaires, qui travaillent toujours plus que jamais à ce projet de longue date.
Ernest Larisse nous expose à son tour un aspect méconnu du grand public : la contre-église luciférienne d’Asie, dénommée Agartha. Ce travail fouillé fait appel à beaucoup d’érudition et a nécessité de nombreuses recherches. (…)
Bruno Saglio,
directeur de la revue La Voix des Francs, BP 80, 33410 Cadillac
[1] Le Pape est infaillible, Mgr de Ségur, p. 10, ESR
[2] Voir les n° 9, 14 et 25 de LVDF où nous avons argumenté abondamment en ce sens.
[3] Précisons que nous ne critiquons pas en soi la légitimité de procéder à un sacre dans la situation actuelle, bien au contraire ; ce que nous critiquons dans la démarche de Mgr Williamson, c’est son incohérence pratique qui persiste à reconnaître les occupants de Rome comme légitimes, et à sacrer contre leur autorité.
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Le dernier Commentaire Eleison prouve que Mgr Williamson n’a pas même une notion exacte de ce qu’est la foi catholique.
« …Objectivement il est certain que leurs bonnes intentions ont pavé le chemin de l’Enfer pour la vraie Église, mais subjectivement ne peut-on pas dire que ces bonnes intentions montrent que la prière de Notre Seigneur a empêché leur foi de faire complètement naufrage (Lc. XXII, 32) ? Même Paul VI a condamné la contraception, a promulgué un « Credo » relativement bon, a pleuré la perte de vocations, et a parlé de la fumée de Satan pénétrant dans l’Église. Dès lors, même avec Paul VI Notre Seigneur aurait tenu sa promesse de protéger Pierre. Kyrie eleison. » Mgr Williamson – Initiative St Marcel – avril 2015
— (La seule situation qui autorise un sacre sans mandat explicite du pape, c’est justement la situation de non communication possible avec le Souverain Pontife et de danger pour la foi ; c’est le cas d’une situation où le siège est occupé par des imposteurs qui usurpent le trône de Saint Pierre.)
Faux, malheureusement !!!!
Fuyons résolument ces pasteurs indignes qui ne sont en réalité que des « artisans d’erreur »… Ils portent la très lourde responsabilité d’emmener le traditionalisme vers des voies SANS ISSUE ! Là-haut, la note à payer devient de plus en plus lourde… Parce Domine……
Charles, tu considérait Willy, Fellay, Dolan etc… comme des pasteurs légitimes de la Sainte Église Catholique Apostolique Romaine ?
« IL S’AGIT EN EFFET, VÉNÉRABLES FRÈRES ET BIEN-AIMÉS FILS, D’ACCORDER OU DE REFUSER OBÉISSANCE AU SIÈGE APOSTOLIQUE ; IL S’AGIT DE RECONNAITRE SA SUPRÊME AUTORITÉ MÊME SUR VOS ÉGLISES, ET NON SEULEMENT QUANT À LA FOI, MAIS ENCORE QUANT À LA DISCIPLINE : CELUI QUI LA NIE EST HÉRÉTIQUE ; CELUI QUI LA RECONNAIT ET QUI REFUSE OPINIÂTREMENT DE LUI OBÉIR EST DIGNE D’ANATHÈME. ».
Encyclique « Quae in patriarchatu », 1er septembre 1876. Pie IX
St Paul nous dit : « si un ange du Seigneur venait vous dire le contraire de ce que l’on vous a toujours enseigné, qu’il soit anathème ».
En de nombreux points depuis le concile les « papes » nous enseignent des contre vérités, qu’ils soient donc anathèmes.
Oui complètement mon Chère morin, le petit souci est que Willy et toute sa bande voie les personnes à Rome comme des gens parfaitement dignes et sans anathèmes !
Mais de plus viole allègrement pour des considérations bassement humaine (sacre de convenance) tout principe d’ordre divin et même la Sainte Constitution de la sainte Église !
Question : est-ce que Willy et tout sa bande sont mieux que les conciliaire ? strictement pas dans tout les sens du termes !
Afin de pouvoir sacrer de façon licite, sans en référer au « pape visible » il faut donc déclarer ce « pape » anathème.
Là se pose encore une autre question : « qui et comment peut on déclarer un « pape » anathème ?
Tu na pas saisis mon propos. Il y a pas de sacre licite sans Pape ! Le droit de réserve du Pape est d’ordre divine et non humaine !
Attention !
Le tutoiement est mal seyant !
…avez-vous gardé les cochons ensemble ???
Le tutoiement, en effet, c’est bon entre amis, et encore, pas tous.
Exacte mon cher Cave Ne Cadas, merci pour votre rappel a l’ordre !
Plus haut vous dites : « c’est le cas d’une situation où le siège est occupé par des imposteurs qui usurpent le siège de St Pierre ».
Selon vous un « pape anathème » ne serait donc pas un imposteur qui usurpe le siège de St Pierre ???
« Quand on aime le Pape, on ne discute pas au sujet des mesures ou des ordres qu’il donne ; on ne recherche pas jusqu’où doit aller l’obéissance, et quelles sont les choses dans lesquelles on doit obéir. Quand on aime le Pape, on n’objecte pas qu’il n’a pas parlé assez clairement, comme s’il était obligé de répéter à l’oreille de chacun ses volontés clairement exprimées, tant de fois, non seulement de vive voix, mais encore par des lettres et d’autres documents publics ; on ne met pas en doute ses ordres, sous le prétexte, si facile pour celui qui ne veut pas obéir, que ce n’est pas le Pape qui commande, mais ceux qui l’entourent. On ne limite pas le champ où son autorité peut et doit s’exercer. On ne préfère pas à l’autorité du Pape celle d’autres personnes, si doctes soient-elles, qui ne sont pas du même avis que le Pape : car, si elles ont la science, elles n’ont pas la sainteté, parce que celui qui est saint ne peut être en dissentiment avec le Pape. »(Saint Pie X, discours aux prêtres de l’union apostolique, 18 Nov.1912)
ROBERT, si vous le voulez bien, nous devons sans tarder, lever certaines ambiguïtés qui ne manqueront pas, après lecture de vos messages, d’embrumer quelque peu l’esprit de certains de nos amis lecteurs…
1/ Vous nous dites que « La seule situation qui autorise un sacre sans mandat explicite du pape, c’est justement la situation de non communication possible avec le Souverain Pontife et de danger pour la foi ; c’est le cas d’une situation où le siège est occupé par des imposteurs qui usurpent le trône de Saint Pierre. »
Et vous nous dites aussi que cette assertion est fausse ; malheureusement il manque un petit commentaire d’explication, aussi ténu soit-il……merci donc de rectifier.
2/ L’emploi des mots et expressions suivantes, montrent et démontrent que toutes vos citations s’appliquent stricto sensu à l’état d’une Église en ordre !
Ainsi vous pouvez, dans cette perspective, employer sans crainte aucune de n’être pas catholique les expressions suivantes : le Souverain Pontife…le Siège Apostolique……la Suprême Autorité…le Pape…
3/ Si vous reconnaissez la légitimité et donc l’autorité apostolique des six personnages qui occupent depuis un demi-siècle le Siège de Pierre (Jean XXIII, Paul VI, JP I, JP II, Benoît XVI, François), alors toutes « vos » appellations sont légitimes…à condition que vous en tiriez les ultimes conséquences catholiques comme vous y invite d’ailleurs St Pie X !
4/ Si par contre, comme nous-mêmes, vous jugez que ces usurpateurs ne peuvent, EUX et LEUR église-secte, en aucune façon se dire catholiques, alors vous NE POUVEZ PAS, user indifféremment de ces dénominations qui deviennent par le fait même blasphématoires et induisent les âmes gravement en erreur.
5/ Il est plus qu’évident que Leurs Saintetés Pie IX et Pie X ne faisaient et ne pouvaient faire aucune allusion dans leurs encycliques et discours à des « pontifes » non catholiques !!! La logique, le bon sens le plus élémentaire et l’honnêteté intellectuelle vous feront reconnaître sans peine cette évidence…
Du moins l’espéré-je, car dans le cas contraire…vous n’auriez plus rien à faire ici !
6/ Cela étant dit, évitez, cher Robert de nous balancer des extraits d’encycliques ou de discours qui n’apportent rien — hormis de la confusion — à la compréhension de l’éclipse de la Sainte Église qui EST le châtiment du temps présent.
Cher Charles, permettez-moi de m’insurger contre cette dénomination d’Église « en ordre ».
L’Église en ordre, ça sous-entend qu’elle pourrait être en désordre. Et dans une Église en désordre, on peut faire n’importe quoi, vu qu’on décrète que c’est le désordre, alors autant y aller.
Non, l’Église est éclipsée, mais elle n’est pas en désordre. L’éclipse ne porte aucun préjudice à l’Église ni à ses règles, qui demeurent sauves. L’éclipse ne fait que porter atteinte à sa visibilité.
Mais pas toute applicables.
Notamment quand elles requiert un « ordinaire du lieu » ou que cela concerne des « cas réservés ».
La collation de la communion et celle du titre peuvent toutefois être séparées de l’ordination et forment proprement la matière de l’institution. Mais seules elles donnent à l’ordination sa légitimité et son utilité. C’est là ce qu’il importe de recevoir par une transmission authentique du Vicaire de Jésus-Christ.Dom Gréa, De l’Église et de sa divine constitution, L’épiscopat, Paris 1907, p. 242
Le Pape seul institue les évêques. Ce droit lui appartient souverainement, exclusivement et nécessairement, par la constitution même de l’Église et la nature de la hiérarchie. Dom Gréa, De l’Église et de sa divine constitution, L’épiscopat, Paris 1907, p. 241
Cher Abenader,
Oui l’Église en tant qu’épouse du Christ est une, sainte, catholique et apostolique. En ce sens, elle ne peut être en désordre car c’est Notre-Seigneur qui en est véritablement la tête. Ainsi votre remarque se trouve-telle fondée.
Mais il faut bien reconnaître que la visibilité est, sur le plan institutionnel, un critère nécessaire pour que l’Église soit reconnaissable par tous les baptisés. Par ailleurs les leurres rendent de plus en plus complexe cette reconnaissance.
Alors devrait-on plutôt parler d’une « Église-institution en ordre » puisque vous en déduisez qu’elle puisse alors être en désordre ? Mais je pense qu’à partir de cette expression, courante dans nos milieux, il va de soi que l’immense majorité des fidèles croient tout comme vous que l’Église ne puisse être en désordre mais par contre sont convaincus que, institutionnellement parlant, l’église-secte est par définition en désordre puisque n’étant plus catholique…
Qu’en pensez-vous ?
Définition du libéralisme par l’évêque Williamson :
« Qu’est-ce que c’est qu’un libéral ? C’est un rêveur qui habite non pas le monde réel mais un Pays des Merveilles fabriqué par l’homme. »
Définition du libéralisme par SS le Pape Pie IX :
Alors Mgr Williamson, un « maitre » ?
Non, mais à mettre à la poubelle, sans rien trier.
Sans souci Charles,
1) — je cite une prétention dans l’éditorial qui me semble fausse.
« La seule situation qui autorise un sacre sans mandat explicite du pape, c’est justement la situation de non communication possible avec le Souverain Pontife et de danger pour la foi ; c’est le cas d’une situation où le siège est occupé par des imposteurs qui usurpent le trône de Saint Pierre. »
Et bien strictement NON de chez NON !
Concernent les arguments et sources du Saint magistère des principes divin et constitution divine de la Sainte Église on été donnés dans un autre poste et échangé avec l’administrateur du site !
2) déjà ce que je viens de citer plus haut s’applique a Willy, Fellay, Mgr Lefebvre ect……… qui on toujours reconnu JP.II etc… comme le vicaire de notre Seigneur-Roi, mais combien même ils serait tous sédévacantistes lors des sacres ils tombent Ipso Facto sous la condamnation des principes d’ordre divin et Sainte Constitution d’ordre divine qui régie la Sainte Église Catholique de notre Seigneur et qui est toujours présente et le restera jusqu’à la fin des temps bien présente.
3) L’erreur, est de ne pas comprendre que la Sainte Église Catholique Apostolique Romaine avec sa constitution et principe d’ordre divin est strictement pas éclipsé, malgré que les hommes d’Église avec sa Sainte hiérarchie soit effectivement éclipsé jusqu’au vicaire de notre Seigneur !
Donc, même en l’absence visible avec sa hiérarchie du vicaire de Notre Seigneur, c’est principes et constitution d’ordre divine de sa Saint Église s’applique, s’appliquera jusqu’à la fin du monde et quelque soit la situation humaine de notre temps ! Idem par exemple pour les 10 commandements ! (car d’ordre divin et non humain)
Abbé J.-F. André 1809-1881, Exposition de quelques principes fondamentaux de droit canonique, p. 4-6 a écrit :
Du reste, cette doctrine qui consiste à regarder le droit canonique comme n’ayant plus son application dans notre époque, et à le remplacer par l’arbitraire, est en parfaite harmonie avec le despotisme civil qui veut tout tenir dans sa main, même l’Église, comme un rouage administratif. Absolu dans la tête, absolu dans les ressorts, le régalisme peut alors dicter des lois à l’Église.Qu’est-ce que le droit canonique qui fait naître parmi nous, façonnés comme un régiment, tant de répulsion dans certaines sphères ? C’est tout simplement la sacrée théologie mise en pratique, et appliquée au régime de l’Église, soit dans les choses spirituelles, soit dans les choses temporelles. Comme sa sœur jumelle, la théologie spéculative, la jurisprudence canonique repose sur l’Écriture, la tradition, les conciles et les constitutions des Souverains Pontifes. Le règne du droit canonique dissipe les ténèbres ; on ne marche plus dans l’arbitraire, dans l’inconnu, dans les caprices. Tout s’harmonise ; la sainte autorité des évêques reste indiscutable et respectée ; il n’y a plus parmi nous le langage de la tour de Babel, c’est-à-dire la confusion.
— Les pasteurs de tout rang et de tout rite et les fidèles, chacun séparément ou tous ensemble, sont tenus au devoir de subordination hiérarchique et de vraie obéissance, non seulement dans les questions qui concernent la foi et les mœurs, mais aussi dans celles qui touchent à la discipline et au gouvernement de l’Église répandue dans le monde entier. 4e session du concile du Vatican (18 juillet 1870) Constitution Dogmatique Pastor Aeternus
Remarquons toutefois que cette promesse ne concerne que la religion, et par conséquent l’Église n’est infaillible que dans les questions de foi, de mœurs ou de discipline générale. Mgr Cauly, Cours d’instruction religieuse, CATÉCHISME EXPLIQUÉ, Librairie Poussielgue, 1913, p. 85
Chanoine Eugène Duplessy, APOLOGÉTIQUE, livre III, p.166-167, 1923 a écrit :
L’apostolicité de l’Église. 1. L’apostolicité, dans la volonté de Jésus-Christ.– Être « apostolique », pour l’Église, c’est être l’Église des apôtres, c’est-à-dire la même Église qu’ils ont fondée et qui s’est continuée depuis eux jusqu’à nous.
1° Pour qu’une Église soit aujourd’hui celle des apôtres, deux conditions sont nécessaires, l’une matérielle et l’autre formelle :
a) La condition matérielle, c’est que cette Église, en fait, enseigne la même doctrine, ait la même morale et pratique les mêmes rites que l’Église fondée par les apôtres. Que cette condition soit nécessaire, cela est évident ; mais elle ne serait pas, à elle seule, suffisante. En effet, on peut, à la rigueur, faire cette hypothèse : dans un pays païen, des hommes ayant eu connaissance du christianisme prêchent et fondent une religion semblable, de même doctrine, de même morale, de mêmes rites ; cette religion sera matériellement identique à celle des apôtres, elle ne sera pourtant pas apostolique : il lui manque, pour cela, un élément formel bien autrement important que la similitude matérielle !
b) Cette condition formelle, nécessaire pour qu’une Église soit de droit apostolique, c’est que ses chefs remontent jusqu’aux apôtres par une tradition ininterrompue d’autorité, de pouvoir et de mission. En effet, l’ensemble de la doctrine chrétienne n’est pas une acquisition de la raison humaine : c’est un dépôt apporté du ciel par Jésus-Christ, confié par lui aux apôtres , et qui doit passer de mains autorisées en mains autorisées jusqu’à la fin des siècles. L’Église apostolique est celle qui possède ce dépôt, et non un autre dépôt qui lui ressemble plus ou moins ! Car, si elle possède identiquement le même dépôt que Jésus a confié aux apôtres, c’est que ce dépôt lui est parvenu par une suite ininterrompue de dépositaires autorisés, c’est-à-dire unis à Pierre ou à ses successeurs : c’est cette succession qui la relie aux apôtres et constitue, en conséquence, son apostolicité. On voit par là que l’apostolicité est inséparable de l’unité.