Annonce : L’ENSEIGNEMENT D’ÉLIE BENAMOZEGH – LA RELIGION NOACHIDE
Nos amis des Éditions Saint Remi publient un livre dont nous vous avons déjà plusieurs fois parlé :
La Religion Noachide
L’Enseignement d’Élie Benamozegh
Le Sanctuaire Inconnu
Ma Conversion au Judaïsme
par Aimé Pallière
1926
Préface et notes critiques au fil des pages par Louis-Hubert REMY
– 2014 –
Préface de Louis-Hubert Remy
Élie Benamozegh fut un des Pères de Vatican II,
le plus grand.
On lira en Annexe III, cette citation qui résume tout ce livre :
« Nous ne pouvons mieux faire que de citer ici quelques lignes d’un célèbre rabbin du XIXe siècle, Élie Benamozegh (1), qui a exposé cette doctrine de façon à ce qu’on ne puisse se méprendre :
« La religion de l’humanité n’est autre que le Noachisme… Voilà la religion conservée par Israël pour être transmise aux gentils… Le noachide est bel et bien dans le giron de la seule église vraiment universelle, fidèle de cette religion comme le Juif en est le prêtre, chargé, ne l’oubliez pas, d’enseigner à l’humanité la religion de ses laïques, comme il est tenu, en ce qui le concerne personnellement, de pratiquer celle de ses prêtres » (Lettres d’Élie Benamozegh citées par Aimé Pallière : Le Sanctuaire Inconnu, Paris, 1926).
J’ai longuement hésité à faire diffuser ce livre. Bien que réédité en 1950, aux Éditions de Minuit, (préface de Roger Rebstock), cet ouvrage était devenu introuvable. Ayant un des rares exemplaires connus (dans l’édition de Paris, Rieder, 1926, Avant-propos d’Edmont Fleg), je l’ai photocopié pour ceux qui, dans mon entourage, devaient le connaître. Je souhaitais que des personnes plus compétentes que moi, surtout des clercs, en fassent une critique serrée et exhaustive, mais je n’ai rien vu venir.
Existe aussi une édition italienne, Il santuario sconosciuto, Roma, La rassegna di Israël, 1952 ; La mia conversione all’ebraismo – Collana di opere ebraiche e sionistiche. Versione di Giogio Calabresi, – in 8, 336 p.
Enfin, Aimé Pallière a écrit un second livre, Bergson et le judaïsme, Paris, Alcan, 1932, et de nombreux articles.
À ce jour tout Benamozegh a été réédité. Il est navrant de constater qu’il n’existe aucune étude sérieuse sur cet auteur primordial.
En 2003, Catherine Poujol (2), dans le cadre de sa thèse de doctorat en histoire contemporaine, a écrit une biographie d’Aimé Pallière, Aimé Pallière (1868–1949), Un chrétien dans le judaïsme, Desclèe de Brouwer, collection Midrash, 418 p. Cette biographie doit être lue, car elle permet de bien suivre et comprendre tout cet enseignement (caché jusqu’alors) qui se met en place d’une façon irréversible, pour imposer aux catholiques la marche vers la Religion universelle.
Le Sanctuaire inconnu est dangereux et important.
Déjà parler de Sanctuaire est un mot bien choisi. Chez les juifs, c’était la partie la plus secrète du temple de Jérusalem, qu’on nommait aussi le Saint des Saints. Dans l’Église catholique, le sanctuaire désigne la partie située autour de l’autel. C’est donc la partie la plus intime, la plus secrète.
Inconnu ? Certes mais plus précisément : inventé.
Mais ce livre est avant tout dangereux car l’auteur est sincère et ses erreurs sont si subtiles pour notre époque, où les connaissances religieuses sont superficielles et stéréotypées, que ses lecteurs peuvent être conduits à conclure que l’auteur dit vrai. Pour un catholique bien formé dans la connaissance de sa religion, ayant étudié l’apologétique, la démonologie, la théologie ascétique et mystique, il lui est facile de découvrir les erreurs qui fourmillent et de les réfuter, mais pour les autres il leur sera difficile de faire le tri entre erreurs et vérités. Il serait souhaitable que soit faite une étude critique exhaustive de ce livre, mais nous n’avons pas la compétence.
Il est aussi important car cet enseignement d’Élie Benamozegh est celui que l’on a imposé à Vatican II et que depuis l’on impose d’une façon systématique dans l’église conciliaire. L’élection de Benoît XVI a accéléré le processus et celle de François devrait empêcher tout retour en arrière et si possible neutraliser toute opposition.
Il nous a donc semblé, malgré les réserves ci-dessus, de le faire connaître.
Soulignons que le but d’Élie Benamozegh est bien clair : monothéisme juif, et donc, refus de reconnaître Notre Seigneur Jésus-Christ comme Messie et Dieu ; élimination du Saint-Esprit (3) ; suppression du sacerdoce (4) ; soumission aux frères aînés ; nouveau Sinaï (Israël et l’Humanité, p. 25), c’est-à-dire, remplacement du décalogue par les sept lois noachides (quelle parodie !), abolition de la loi mosaïque pour les Israélites eux-mêmes ; respect de l’ancienne Alliance, rejetant la nouvelle qui est mise aux oubliettes ; suppression du saint Sacrifice ; etc., etc. ; en un mot Destruction du Christianisme (5), pour la mise en place d’une nouvelle religion, La Religion Universelle, et plus particulièrement pour les catholiques, de la religion noachide.
En conclusion il ressort de ce livre une haine (parfois discrète, mais d’autant plus réelle) de Notre Seigneur Jésus-Christ, de Sa Sainte mère (6), du Messie, de la Trinité, de l’Incarnation, de la Croix, de la Rédemption, du prêtre, des dogmes, des sacrements, des dévotions, du miracle, c’est-à-dire de tout ce qu’enseigne l’Église Catholique et donc haine cachée, discrète, mais incontournable, irréversible, inéluctable, résolue, de l’Église Catholique. La signature est malheureusement évidente, d’autant plus qu’en trois passages l’auteur parle de l’action de puissances et de forces invisibles (7).
Pour mieux comprendre, citons les lois noachides dont on parle et que l’on omet de mentionner :
les préceptes de la loi noachide ou universelle Les sept commandements (8).
« Nous avons étudié dans son ensemble le contenu de la loi destinée, d’après le judaïsme, à la gentilité tout entière. Voyons maintenant ce que nous appellerons le noyau central des préceptes noachides que l’on a souvent pris à tort pour cette loi elle-même, alors qu’ils ne forment en réalité que les chefs principaux du statut de l’humanité, comme il résulte de tout ce qui précède.
« La plus ancienne Boraïta (Sanhédrin 56 b) les énumère ainsi qu’il suit :
« Nos Docteurs ont dit que sept commandements ont été imposés aux fils de Noé : le premier leur prescrit d’avoir des magistrats ; les six autres leur défendent : 1° le sacrilège ; 2° le polythéisme ; 3° l’inceste ; 4° l’homicide ; 5° le vol ; 6° l’usage d’un membre de l’animal en vie ». (Fin de citation de Benamozegh)
Précisons que l’Église catholique n’a jamais rien enseigné sur ces lois noachides. C’est une Invention de la Synagogue Rabbinique. Par contre les francs-maçons l’ont intégrée depuis longtemps dans leurs rituels (9).
On remarquera que la loi de crainte revient par les magistrats qui ne sont que la résurrection de la secte des pharisiens, et que la loi d’amour (le grand commandement enseignée par Notre Seigneur) devient obsolète.
Si, de plus, on compare ces lois avec le Décalogue, le premier et deuxième commandements sont omis (quelle signature !), le huitième, concernant le mensonge aussi (quelle signature, là encore), etc. C’est un bouleversement complet pour rejeter la loi divine et imposer le règne de Satan.
Une grande lutte est engagée entre les deux camps définis en Genèse, iii, 15. Voici le plan et les directives de l’un des camps. Puisse la découverte de tout cela nous éclairer et surtout nous permettre de mieux combattre pour ne pas perdre la Foi, cette Foi en Jésus-Christ et Son église qui seule nous ouvre les portes de la vie éternelle.
La religion conciliaire que l’on impose au monde catholique n’est qu’une étape pour le règne de l’Église Universelle, église de Satan.
Que la Très Sainte Vierge Marie, notre Reine et notre étoile, nous protège et nous aide à continuer le bon combat qui est de garder la Foi (10).
Louis-Hubert Remy, 1er mai 2005 et 9 janvier 2014.
P.S. J’ai rajouté à la fin du livre (in extenso), une conférence de Catherine Pujol, dont l’actualité n’échappera pas au lecteur, Annexe I. Elle fait référence à la revue Sens, revue confidentielle particulièrement sérieuse, et son article souligne l’importance nouvelle des ʺpharisiensʺ.
Pour juger du rôle de cette revue, je cite un article récent (septembre 2004), où l’on voit la mise en place du premier évêque noachide, Annexe II. Il est prévisible que cette promotion de la religion noachide par les ʺévêquesʺ conciliaires, sera la mission à venir.
En Annexe III, je fais découvrir une étude de La Pensée Catholique, sur le rôle de la Franc-Maçonnerie dans l’enseignement du Noachisme.
Enfin en Annexe IV une étude remarquable (in extenso) de Michel Laurigan sur les travaux de Vatican II pour passer du « mythe de la substitution » à la religion noachide.
La Religion Noachide, L’Enseignement d’Élie Benamozrgh – Le Sanctuaire Inconnu, Ma Conversion au Judaïsme
M. Louis-Hubert Remy
Volume : 1
Nombre de pages : 368
Format : 14,5×20,5
Qualité : 3
Langue : Français
Prix : 25.00€
[1] Élie Benamozegh (1823-1900), rabbin et philosophe italien d’origine marocaine, est l’auteur d’une œuvre forte et originale dont l’importance et la modernité sont redécouvertes aujourd’hui. Bibliste, talmudiste, kabbaliste, philosophe, il compte parmi les précurseurs du dialogue judéo-chrétien. La Kabbale eut sur lui une influence déterminante et il défendit sa validité intellectuelle face à ses détracteurs. Il vit dans le judaïsme une synthèse des vérités éternelles susceptibles d’être retrouvées dans toutes les religions, les philosophies et les mythologies des autres peuples (Notice Éditions In Press).
[2] On lit en quatrième de couverture : Catherine Poujol est docteur en histoire contemporaine. Elle coordonne le Dictionnaire biographique des rabbins en France et en Algérie au XIXe siècle, édité par les Archives nationales et la Commission française d’Archives juives. Elle a reçu en 2003 le prix Zadoc Kahn pour sa thèse sur Aimé Pallière.
[3] Ce travail a été fait depuis. En avril 2011 est sorti aux Éditions In Press, avec préface de Shmuel Trigano, le livre d’Élie Benamozegh, La kabbale et l’origine des dogmes chrétiens. Voici la présentation de l’éditeur :
« Une œuvre forte et innovante de l’un des plus grands maîtres à penser du judaïsme italien qui avance la thèse d’une influence de la Kabbale sur l’origine des dogmes chrétiens, et s’intéresse aux liens de ʺfiliationʺ entre judaïsme et christianisme.
« L’importance de l’œuvre d’Élie Benamozegh à l’occultation dont elle a été victime (sic). Ce livre avance la thèse d’une explication kabbalistique de la dogmatique chrétienne. À l’origine de cette thèse, une réflexion sur les liens qui unissent christianisme et judaïsme et un questionnement : quels éléments dogmatiques et moraux le judaïsme a-t-il transmis aux religions qui l’ont suivi ? Pierre angulaire de cette analyse, une question : de quelle façon le rigoureux monothéisme judaïque peut-il avoir donné origine au christianisme de la Trinité et de l’Incarnation ? Ce livre, en ouvrant de nouvelles perspectives, fournit de nouvelle bases au dialogue judéo-chrétien et vient alimenter un débat, qui, plus d’un siècle après la rédaction de ce livre, demeure toujours contemporain ».
Pour bien comprendre le problème juif ancien et contemporain (et ses mensonges), lire : « Études sur l’occultisme », par Henri de GUILLEBERT, R.I.S.S. (Revue Internationale des Sociétés Secrètes), Partie Occultiste, N°1, 1er janvier 1928, p. 7-25.
[4] C’est réalisé. Nous en parlerons plus en détail aux ch. XIII et XIV.
[5] C’est en 1546, au fameux conciliabule de Vicence que la destruction du christianisme fut résolue (Traité du Saint-Esprit de Mgr Gaume, tome II, p. 53). Ce complot de Vicence, qui sera réalisé qu’à Vatican II, sera repris de siècles en siècles.
Dans Réalité du projet de Bourg-Fontaine démontré par son exécution, (1764), Filleau, avocat, cite le projet janséniste élaboré à Villers-Cauterets en 1621, où est demandé un futur concile dont le programme kabbaliste est cité, et c’est Vatican II.
Dans Les véritables auteurs de la Révolution française, Neuchâtel, 1797, Nicolas Sourdat cite le projet calviniste qui demande un futur concile dont le programme kabbaliste est cité, et c’est Vatican II.
Dans Glorieux Centenaire 1889, Monde Nouveau, Nouveaux Cieux, Nouvelle Terre, le chanoine Rocca, kabbaliste, demande un futur concile dont le programme kabbaliste est cité, et c’est Vatican II.
[6] Je suis toujours surpris de voir que ces spécialistes de l’ancien testament ne parlent jamais de Genèse iii, 15. Pour eux, qui est cette femme qui écrasera la tête du serpent ? Quelles sont les deux postérités ? Ils n’en parlent jamais. Quel silence éloquent !
[7] On lira avec intérêt la brochure de L-H Remy, Chrétiens ou Marranes, aux Éd. Saint-Remi ou
et le livre de Jean Vaquié, Abrégé de démonologie, aux Éd. Saint-Remi ou
[8] Israël et l’Humanité, Élie Benamozegh, Leroux, 1914, p. 665. Nous n’avons pas vérifié si les éditions récentes n’ont pas été expurgées.
[9] Voir La Pensée Catholique. Cahiers de Synthèse, n° 104-105, Paris, Éd. du Cèdre, 1966, Actualités, en Annexe III.
[10] « Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu’il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu’Il est la souveraine vérité et le motif propre de la foi », Léon XIII, Satis cognitum.
Acte de Foi. Mon Dieu, je crois fermement TOUTES les vérités que Vous avez révélées, et que Vous nous enseignez par Votre Église, parce que, étant la Vérité même, Vous ne pouvez ni Vous tromper, ni nous tromper.
Que vous procure la Foi ? – La vie éternelle (Cérémonial du baptême).