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C’est une guerre de clans dans la Néo-Résistance sur fond de sauce western…
Le Forum Catholique de la Résistance à la néo-FSSPX et à la Rome moderniste « Christus Vincit! Christus Regnat! Christus Imperat! » (qui a déjà subi une guerre de sécession — on nage ici en plein américanisme dénoncé par Saint-Pie X pour d’autres raisons — avec fission du Forum Catholique Contre-Révolutionnaire, Antilibéral et Antimoderniste « Qui Legit Intellegat » !!!) nous apprend qu’une « Odieuse attaque contre Mgr Williamson et l’abbé Chazal » a été commise par un « fidèle » d’un autre Forum Catholique traditionnel et contrerévolutionnaire, proche de Monseigneur Lefebvre de l’omniprésente gente dame Loup des fora (la Gentiloup) de « Un évêque s’est levé! » attaqué(e) par l’odieux (oh Dieu !!!) abbé Chazal autre combattant valeureux de la « résistance » (!!!) — vous suivez ? ; sinon je reprends depuis le début…
Voyons donc, dans ce sac de nœud (de vipères !!!), les échanges du forum « Christus Vincit » :
Voyons donc maintenant cet article de « Jeannot Vitriol » Vitriol représente la Tradition sans fioriture, sans cols relevés, sans préchi-précha.
jeudi 6 février 2014
La Néo-Résistance (FSSPX 2.0) : Luther et Calvin sauce western
C’est une évidence, lorsqu’on souffre d’un complexe psycho-moteur en politique on finit toujours par chercher chez les autres, les causes de son malheur (1).
En ce domaine, dans lequel excellent certains prêtres de la néo-résistance (i.e. la résistance extérieure, les Général de Gaule 2.0, les « femmelettes » (sic) etc.), nous trouvons un morceau de choix dans la Lettre à un soldat inconnu de la résistance interne rédigée modestement par l’abbé Chazal (2).
Cette fois-ci à la place de la ménagerie des chiens, des chats et des tortues, l’abbé nous sert du western de série B : une prose intitulée : « Que faire ? Résister sur place ou plonger dans l’inconnu, avec les cow-boys ? ».
Ma foi, on dira ce qu’on voudra, mais un « cow-boy » en soutane n’est rien d’autre qu’un révérend protestant.
1. Une conception fidéiste, surnaturaliste et moderniste de la vertu de prudence
Tout ce texte est fondé sur un pivot : la foi prime par-dessus tout.
Cela peut s’entendre d’une certaine façon, si on y met les formes convenables et la tempérance théologique, mais tel n’est pas l’habitude de l’auteur. La manière dont il utilise cette assertion est absolue. Son postulat est que la foi prime dans l’action. À aucun moment dans ce texte, il n’est question de la vertu de prudence, qu’elle soit naturelle ou surnaturelle. Ce défaut est loin d’être étonnant lorsqu’on connait l’apolitisme de l’auteur (3). Il est tout de même piquant que le mot « prudence » n’apparaisse lui-même qu’une seule fois dans sa lettre qui prétend paradoxalement traiter de ce qu’il faudrait faire dans la situation actuelle de la FSSPX.
Or, la prudence c’est la droite raison dans l’agir. Qu’on se le dise une fois pour toute, Dieu a conçu l’être humain de manière à ce que ses actes soient orientés par la raison. Et que lit-on dans cette prose ? « Ce que je sais absolument, c’est que toute cette montagne de raisons s’écroule devant la Foi. » Jansénius, Luther et Calvin ne sont pas loin !
Plus précisément, le problème c’est que l’abbé Chazal vient juste un paragraphe plus haut, d’énumérer de très bonnes raisons de résister à l’intérieur de la FSSPX. Nous les reprenons ici pour nos lecteurs (4) :
« Votre problème est d’ordre pratique (5).
– première constatation : personne ne bouge à côté de vous. Tout le monde est paralysé, à commencer par votre chef, l’abbé de Cacqueray, (…)
– deuxième constatation : Si vous bougez, c’est promis, votre apostolat, tout votre apostolat et ce que vous avez construit si patiemment, tout cela s’arrête sur l’instant, et comme l’abbé Pinaud vous serez envoyé le plus loin possible pour être condamné ensuite.
– troisième constatation : Les âmes confiées à vous, seront confiées à un autre, peut-être moins compétent, peut-être carrément libéral. Vous n’aurez fait que favoriser la Révolution, en lui laissant une tribune supplémentaire. Vous aurez de facto abandonné le terrain à l’ennemi sous des prétextes héroïques.
– quatrième constatation : L’ennemi n’attend que cela pour épurer tout ce qui résiste à la nouvelle position de la Fraternité Officielle, alors que les prêtres de la résistance intérieure sont en train de s’organiser entre eux, resserrent leurs liens, voire, obtiennent des résultats tactiques comme l’écartement de l’abbé Berthe et son remplacement par l’abbé Portail à Flavigny.
– dernière et plus importante constatation : on ne peut pas du jour au lendemain abandonner la Fraternité. Il faut laisser à cette œuvre immense la chance de se ressaisir. Honneur à ceux de 2012, mais en ce qui nous concerne à l’intérieur, la bataille est loin d’être terminée. La Fraternité a connu des crises très graves auparavant et s’en est sortie toujours plus forte. Au lieu de nous précipiter, voyons d’abord si le mal est incurable. Même si Dieu décidait de nous faire tout redémarrer à zéro, il faudrait du temps pour préparer les fidèles. »
Nous retrouvons donc posé en principe, un travers surnaturaliste chez l’auteur de cette lettre : la négation de l’ordre naturel (puis surnaturel le premier étant condition du second) par le mépris de la place principielle de la vertu de prudence dans l’agir humain. L’ordre naturel et l’ordre surnaturel étant voulus par Dieu ! C’est encore un travers fidéiste : la foi domine le naturel ; doublé d’un travers moderniste : il n’y a qu’un ordre, un ordre naturel-surnaturel puisque la foi (quelle foi ? une foi dénuée de la connaissance de l’ordre naturel qu’elle suppose pour exister ?) est la droite raison de l’agir humain.
Mais un protestant digne de ce nom, un véritable « cow-boy » en soutane, cultive quant à lui un item supplémentaire : la révolte. Nous y viendrons, mais nous ne pouvons taire d’avantage un scandale majeur.
2. Une attaque ignoble contre le Forum « Un évêque s’est levé », le mépris des laïcs
À plusieurs reprises l’abbé Chazal attaque le Forum « Un évêque s’est levé », en citant nommément Gentiloup, son webmaster. Il va jusqu’à l’insulte en l’appelant « Un évêque s’est abaissé ». Insulte envers Mgr Lefebvre, accidentellement cela-dit, mais surtout mépris écœurant de l’œuvre de Gentiloup et de ses amis ! Une telle attitude est indigne du sacerdoce.
Il est inacceptable que le forum « Un évêque s’est levé » soit traité de la sorte après tous le travail fourni, après tous les sacrifices concédés par Gentiloup, après tous les services qu’elle (leur !) a rendu (aide à La Sapinière, communication et information des clercs et des fidèles, les liens créés, les rencontres permises, les actions menées, les conseils donnés, des milliers d’heures dépensées pour le combat, et j’en passe), trainer ainsi dans la boue la personne à qui l’on doit le réveil de la Résistance au niveau mondial est une infamie indigne du sacerdoce !
Mais cette attitude cléricaliste envers les laïcs, est malheureusement loin d’être un fait isolé. Combien de prêtres ne considèrent leurs fidèles que comme des serviteurs asservis à leur soutane, combien se servent sans rougir des talents de leurs ouailles pour leurs propres intérêts, combien ne sont-ils pas de petits messieurs à qui tout doit être dû ? Le sacerdoce serait-il une caste à part ?
Quoiqu’il en soit, c’est bien connu, quand on n’est plus d’accord avec un laïc, on le jette au placard (on pourrait en donner des exemples à la pelle) ; et si en plus on peut le ridiculiser, le calomnier et par ailleurs continuer à se servir de lui pour son propre compte, comme le font les néo-résistants avec le forum « Un évêques s’est levé », alors là, c’est le summum du cléricalisme.
M. l’abbé, une telle attitude aussi, est indigne du sacerdoce.
Ce mépris des laïcs, corollaire de l’individualisme inhérent au protestantisme, conduit nécessairement au mépris des fidèles.
3. Le mépris de l’âme des fidèles
Lorsqu’après avoir énoncé parmi les éléments rationnelles, le souci des fidèles, l’auteur somme les prêtres à l’intérieur de la FSSPX, de faire fi de la raison et de partir ; nous sommes saisis d’effroi devant la considération que l’auteur se fait du salut des âmes.
Personne dans cette crise ne pense aux familles des chapelles et des écoles desservies par de bons abbés (surtout en France). L’expulsion des abbés qui se dévoileraient au grand jour, aurait des conséquences immédiates et catastrophiques sur les âmes des fidèles qui se verraient hic et nunc dépossédés de leur appui dans cette crise et de l’enseignement dispensé par ces bons abbés. Menzingen pourra alors en toute impunité procéder au lavage de cerveau de ces mêmes fidèles.
En effet, M. l’abbé, la foi c’est pas mal, mais la charité ? Ça vous dit quelque chose ?
4. Le rejet de l’autorité surtout chez Mgr Williamson
Mgr Williamson (et l’abbé Chazal en théorisant maladroitement la question) attaque le principe de l’autorité. C’est que les néo-résistants sentent bien qu’il faut trouver un palliatif psychologique à la déficience de l’autorité de la FSSPX. Leur volontarisme kantien est un psycho-drâme insoutenable pour eux. Il aurait mieux fallut qu’ils se plongent d’avantage dans la science politique pour se sortir de cette difficulté.
Si l’autorité est déficiente, ce n’est pas que l’autorité ne fonctionne plus aujourd’hui, comme le dit expressément Mgr Williamson, mais c’est que cette autorité doit être remplacée. Il y a dans le monde traditionnaliste, une incompréhension de la politique qui mène au rejet de toute légitimité dans l’insurrection, et par suite à un blocage psychologique en pratique.
En pratique, nous découvrons chez les néo-résistants, le désir de ne plus fonctionner en structure uniforme soumise naturellement à une autorité, tout en conservant pourtant l’unité de la « résistance ». Paradoxe, puisque dans une unité d’ordre, c’est la cause efficiente, l’autorité, qui est garante de l’unité d’action. Leur mépris de l’ordre naturel va jusqu’à la négation des lois élémentaires du réel. Mais passons, comment enseigner la politique à un « cow-boy » ?
Citation : « il importe de nous regrouper, et comme le dit l’abbé Pfeiffer, la meilleure façon de nous regrouper, c’est de décider individuellement de nous battre. » …sans commentaire.
5. Une erreur fondamentale sur le Bien Commun
Nous ne pouvons passer encore une fois sous silence la mauvaise notion du bien commun que se fait la majorité du monde traditionnaliste (mais lisent-ils donc Thomas d’Aquin ?). La FSSPX est un « corps intermédiaire » de l’Église. De ce fait la FSSPX ne possède pas de bien commun « propre ». Le bien commun est le bien d’une unité d’ordre parfaite. Une unité d’ordre parfaite est un être qui se suffit à lui-même. Il n’en existe que deux sortes : l’Église et l’État. La FSSPX est ordonnée au Bien Commun de l’Église (6), par suite elle ne possède pour elle-même qu’un bien particulier (unité, ordre, fonctionnement etc.). Ce point de vocabulaire n’est pas négligeable puisqu’en pratique il revient à considérer la FSSPX comme une société parfaite et la croire égale de l’Église et à agir en conséquence (prétendue juridiction de suppléance etc.).
Conclusion : Un providentialisme béat, un protestantisme inhérent ; vive la néo-résistance !
« Dieu est bon, il pourvoit à tout » sautons dans le vide sans parachute ! Dieu nous sauvera. Satan ne promettait pas de parachute à Notre-Seigneur au sommet du temple, mais la tentation était sensiblement la même.
Les prêtres qui auront à cœur le salut des âmes qui leurs sont confiées, qui auront l’esprit politique assez aiguisé pour comprendre ce qu’il convient de faire à l’intérieur de la FSSPX ; n’écouterons pas l’injonction de ce PROTESTANT.
Qu’on se le dise, la Résistance avec un grand R, c’est celle qui est en terre occupée, pas celle qui a fui abandonnant femmes et enfants. (7)
Publié par Jeannot Vitriol : http://vitriolpourtous.blogspot.fr/2014/02/la-neo-resistance-fsspx-20-luther-et.html
[1] Exemple : les cathos et la politique depuis 200 ans : le monde est trop fort, les fidèles ne sont pas assez pieux etc.
[2] Nous remercions Avec l’Immaculée pour cette judicieuse publication. (Qu’il va qualifier de « blog de la désinformation massive » dans l’article suivant… !!!)
[3] Son livre comique (La cité oubliée) sur la politique ne faisant rire qu’accidentellement ; pour ce qui est de la doctrine augustiniste, personnaliste et surnaturaliste que contient cet ouvrage, il en va tout autrement !
[4] Il y en a d’autres plus politiques et tactiques mais cela échappe à l’auteur : gain de temps, organisation, soutien aux fidèles, enseignements, réseaux internes, devoir moral, etc.
[5] Justement ! La pratique est une question politique, on en sortira jamais de cette apolitisme tradi !
[6] Qui est la sainte messe Thomas d’Aquin st, ST III, q65, a 3, ad 1 : a.3 La hiérarchie des sacrements […] : « Le bien commun spirituel de l’Église réside substantiellement dans le sacrement de l’eucharistie lui-même. ».
[7] Parfois par nécessité nous le reconnaissons : abbés Salnave et Pinaud, duquel l’abbé Chazal reconnait le mérite d’avoir continué jusqu’au bout la procédure judiciaire. SI tous les abbés partis avaient fait de même, Menzingen aurait sans doute déjà explosé.