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Quand Mgr Lefebvre négociait une petite place dans le Panthéon des Religions de la Prostitué de Babylone

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Le texte ci-dessous est établi dans un langage purement conciliaire. (Langage bien sûr faussé par la secte conciliaire qui se fait passer pour l’Église catholique qu’elle l’éclipse aux yeux du Monde…) et librement accepté par la F$$PX qui fait croire au Monde qu’un Pape peut se tromper et qu’ils réussirons à le « convertir »… et refusant également de considérer le nouveau rite de consécration “épiscopale” comme invalide considèrent donc la secte conciliaire et tous les membres qui la composent comme « l’Église officielle », c’est-à-dire l’Église catholique… offensant de par ce fait Notre Seigneur Jésus-Christ fondateur de la Sainte Église.

 


Le cardinal Gagnon et Mgr Perl visitent la FSSPX en 1987.

Nous sommes en 1987 : des négociations sont engagées entre les autorités romaines et Mgr Lefebvre alors que celui-ci vient de critiquer la réunion d’Assise et d’énoncer ses dubia, ses doutes, à l’égard de la liberté religieuse. Un visiteur apostolique est désigné pour faire le point sur les communautés liées à la FSSPX. Le cardinal Gagnon est bien accueilli par les prieurés et communautés dites amies. Pourtant, les visites de 1987 ont été bien plus que des visites de courtoisie. En effet, il s’avère que le cardinal Gagnon et son accompagnateur, Mgr Perl – dont Mgr Pozzo reprend en quelque sorte le rôle – ont célébré la messe dans des communautés liées à la FSSPX. Ont-ils été sanctionnés ou même désavoués ? Que nenni. Parce qu’il n’y avait tout simplement rien à dire. Rome n’adressa aucune remontrance au cardinal Gagnon. Bien au contraire, le cardinal agissait sur mandat du pape. Rome ne fut nullement choqué quand le cardinal célébra à plusieurs reprises la messe dans des lieux de cultes administrés ou rattachés à la FSSPX et qu’il assista en habit de chœur à la messe célébrée par Mgr Lefebvre le 8 décembre.

La bienveillance de Mgr Lefebvre, même après Assise. 

On sait que Mgr Lefebvre devait sacrer quelques mois plus tard, en juin 1988. Fut-il choqué par ces visites ? Bien au contraire : c’est lui-même qui les avait demandées pendant des années ! Il se garda de tout reproche et écrivit à l’issue de la visite au cardinal : « nous vous garderons une profonde gratitude, quoi qu’il arrive, pour votre charité, votre aménité, votre compréhension, votre patience et dès à présent, nous prions Notre Dame de Fatima de vous rendre en bénédictions ce que vous avez fait pour nous. » Pourtant le cardinal Gagnon célébrait chez lui la nouvelle messe et n’avait pas dénoncé la réunion d’Assise qui avait eu lieu quelques mois plus tôt. Le contexte était aussi, en un sens, tendu. Mgr Lefebvre a cédé sa place puisqu’il a prêté ses propres chauffeurs au cardinal Gagnon. Avec Mgr Perl, le cardinal Gagnon a tout visité, à commencer par le séminaire d’Écône. Nos amis plus lefebvristes que Mgr Lefebvre auraient pu lui dire qu’ils étaient impurs, que leur prédication était dangereuse, qu’il était d’une autre « Église », qu’il n’avait rien à faire dans « nos » chapelles… Il n’en fut rien : Mgr Lefebvre approuva cette visite et fut des plus chaleureux. Les petits groupes sédévacantistes auraient pu hurler que le cardinal avait été fait faussement évêque par le nouveau rite de consécration épiscopale. Et pourtant Mgr Lefebvre et les prêtres de la FSSPX l’ont laissé célébré pontificalement. Ils en étaient même heureux. Les visages qui accueillirent Mgr Lefebvre furent radieux et souriants, nullement frustrés et rancuniers…

Une visite importante.

À l’automne 1987, le cardinal Gagnon et Mgr Perl ont visité les écoles tenues par la Fraternité : Saint-Joseph des Carmes, Saint-Michel, l’Étoile du Matin, les écoles dominicaines. Là, les enfants, tous bien habillés, les ont reçus en faisant des haies d’honneur. À Unieux, les enfants ont entonné le Tu es Petrus devant le cardinal. Ni les protestants, ni les catholiques ordinaires ne réservent un tel hommage… De manière générale, ils ont rencontré une bonne partie des prêtres de la FSSPX, toutes les communautés amies ; ils ont célébré, et même prêché dans plusieurs prieurés et chapelles, y compris devant les carmélites attachées à la FSSPX, à l’abbaye de Ruffec, chez les dominicaines enseignantes. À Fanjeaux, par exemple, toutes les dominicaines de la congrégation avaient fait le déplacement pour rencontrer Mgr Perl ! On rappellera cet extrait qui relate la visite romaine à Marseille : « Nous sommes allés accueillir Son Éminence [le cardinal Gagnon] à l’aéroport de Marignane, d’où nous nous sommes rendus à l’église Saint-Pie X, où Mgr a célébré la messe, devant une foule de fidèles. Ensuite, au cours, de la troisième réunion sacerdotale, au Prieuré Saint-Ferréol nous avons retrouvé tous nos confrères de la Fraternité et les prêtres amis du sud et du sud-est de la France : le chanoine Graselli, Dom Guillou, le Père Marziac, le Père Avril, le Père Eloi, M. l’abbé Raffali, le Père Morretti. (…) Après le déjeuner, M. l’abbé Beauvais avait réuni de nombreux paroissiens et parents des élèves de l’École Saint-Ferréol dans le parc du prieuré, où chacun a pu s’entretenir avec le Cardinal et son assistant. Ils ont pu se rendre compte l’un et l’autre combien les fidèles vibraient de joie et d’émotion en la présence de Rome, du représentant du Pape parmi eux ». (Fideliter, n°62, mars-avril 1988, p. 21) Le cardinal Gagnon, positivement impressionné, exprima sa plus vive gratitude : « je voudrais aussi, tout simplement, vous remercier tous, pour cette charité et cette chaleur avec laquelle nous avons été reçus dans toutes les maisons de la Fraternité ». (Ibid.)

Et si Mgr Pozzo officiait à Saint-Nicolas-du-Chardonnet ?

Secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei, Mgr Pozzo, outre le fait qu’il est archevêque, occupe de fait la même place que Mgr Perl en 1987. Il est l’homme qui est en charge du dossier relatif à la FSSPX. Il pourrait très bien célébrer à Saint-Nicolas-du-Chardonnet ou à Écône. Rien n’interdit non plus le cardinal Burke (il a maintenant le temps…), le cardinal Piacenza ou le cardinal Pell de célébrer à Écône. En 1987, les fidèles de Saint-Nicolas-du-Chardonnet étaient très déçus que le cardinal Gagnon ne soit pas venu au trône de leur église. Ils avaient tout préparé pour célébrer sa venue et ils avaient dû se contenter de Mgr Perl. En 2014, auraient-ils peur qu’un cardinal occupe ce siège ? S’il s’y rendait, il ne serait pas accueilli avec des pierres (des pierres contre un délégué du successeur de Pierre !), mais retrouverait la cathèdre qui lui revient en pareille circonstance.