Un digne Fils de ses Pairs…
Un digne Fils de ses Pairs…
Ou la folie furieuse n’est pas là où l’on croit…
Ce qui est formidable et passionnant avec les tradis una cum, c’est qu’on ne s’ennuie jamais et que leurs frasques hilarantes réveilleraient même un mort si cela s’avérait nécessaire. Un clerc, fidèle commis de la Frat’, vient de nous pondre un petit articulet en prose ecclésiastique pleine d’alacrité moralisante comme savent si bien faire ceux qui se sentent morveux et protégés par leur statut sacerdotal !
Pensez donc ! Une diatribe !!! Notre ami Jérôme B., alias Petrus, a osé commettre un « écrit, discours violent et injurieux …une critique amère » (Littré) tout simplement parce qu’il y a un culte de « latrie » initiatique et mystérieux qui donne force de sa loi au crime de lèse-majesté dès qu’on s’avise d’émettre la moindre critique ou objection à l’attitude du fondateur durant ces quarante dernières années. Petrus est donc infâme pour l’avoir commis ! En outre cet abominable cuistre de Petrus a l’impudeur de rester anonyme – ne riez pas ! – et – ô sacrilège suprême ! – s’avère être un forcené de la pire espèce !!!
Ainsi notre malheureux sédévacantiste serait frappé de cette folie qui rend « furieux…hors de sens…comme un cheval emporté » (Littré) autrement dire, qu’en bon français, cet individu est dingue et devrait être dirigé vers ces établissements que l’on appelait jadis « asiles » afin d’être reconditionné dans un sens plus respectueux de la « cléritude »…
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Notre inquisiteur d’opérette, après avoir brandi la menace de la question extraordinaire, supplice raffiné qui consiste à ignorer le coupable et ne lui donner aucune réponse, se reprend en une pirouette ensoutanée, pour nous déclarer tout bonnement qu’on va pouvoir de ce crime (le Mal !) tirer un Bien et réaffirmer « quelques principes importants ». Rien que ça ! Quel beau programme ! M. l’Abbé ne se prendrait-il pas pour Dieu le Père par moments ??? C’est à croire !…
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! Nous autres catholiques semper idem avons été habitués, depuis quelques années, à sucer le lait amer des noms d’oiseaux divers et variés que de pieux catholiques tradis de droit divin s’évertuaient à nous attribuer dans un grand renfort de prose à saveur de scandale et d’indignation ! Qu’apprend-on alors – ô divine surprise ! – que notre ami Petrus est Athée ou tout comme…qu’en tout cas il se comporte comme tel !!! Mais il est vrai, ajoute notre bon Abbé que ce pauvre bougre a des circonstances atténuantes très valables puisqu’en réalité… Il n’a Rien Compris !!!!!!!
On tremble à lire une telle révélation !!! Bigre ! Le fleuron, porte-parole anonyme du sédévacantisme, est athée et blasphémateur de Notre-Seigneur ! Étonnant, non ? Qui l’eut cru ? Bon ! C’est vrai, qu’à ce stade on peut se poser la question de savoir s’il n’est pas plus bête ou stupide, que méchant ! N’est-ce pas ?
D’aucuns, cherchant la petite bête cléricale, se surprendront à dire que c’est l’hôpital qui se fout de la charité…mais l’Abbé leur répondra sans doute que Petrus y étant déjà – à l’hôpital psychiatrique – la question ne se pose plus en ces termes…et que la charité n’a plus rien à faire ici…
Pour faire bonne mesure, et entrer dans le vif du sujet, l’Abbé nous parle ensuite avec conviction de la fameuse fidélité qui a été la substance même de la vie et de la devise de Mgr Lefebvre. Personne ici ne le contredira stricto sensu.
Seulement voilà ! Dans un galimatias pseudo-théologique, l’Abbé nous entraine dans des considérations oiseuses sur le caractère double de la fidélité ! Nos lecteurs se muniront préventivement de quelques cachets d’aspirine, au cas où…
Nous lisons ainsi que la communion avec les mauvais ne nuit pas aux bons et que Petrus n’arrive pas à comprendre (rappel : il est stupide, athée et sacrilège !) « le maintien d’une communion avec les membres de la hiérarchie de l’Église, malgré leurs maux ». Ouf ! mais bien sûr !!! Qu’il est bête ce Petrus ! Il ne veut voir qu’un aspect alors qu’il y en a deux !!!
Entre nous : qu’attendre d’autre d’un athée sacrilège ? et qui ose vivre en plus dans le présent et refuse de prendre exemple sur le clergé tradi qui lui vit essentiellement dans le passé de l’Église et fait comme si…… Avouez que ce Petrus est en plus bien insolent !!!
Comme si cela ne suffisait pas, notre Abbé enfonce le clou et découvre un nouveau vice chez notre détestable Petrus. Jugez plutôt : ce pauvre hère est tellement détestable qu’il en devient Hypocrite à l’instar des pharisiens du temps de Notre-Seigneur.
Non seulement il a l’audace inouïe de « rejeter » le Pape mais il aggrave prodigieusement son cas en exagérant les prérogatives du Pontife ! Vous vous rendez compte !!! On atteint le comble de l’insoutenable !!!… Être plus papiste que le Pape, pour ensuite le rejeter !!! C’est sûr, sûr, sûr, ce malheureux homme est fou…et pire encore…il ne suit même pas ses propres règles !!! C’est sans doute ce qu’on peut appeler de la Folie Furieuse… N’est-ce pas Monsieur l’Abbé ?
Comme vous avez raison de maintenir ce dogme tarte à la crème du « ex cathedra » qui vous aide à maintenir vos ouailles dans une soumission respectueuse aux dictats théologico-hérétiques de ceux qui ont le vrai pouvoir d’influence dans l’Église : les prêtres.
Où irait-on si les fidèles se mettaient à suivre les divagations d’un fou furieux ? Non mais……
L’ordre règne à Menzingen et donc dans la Fraternité. Tout est bien dans le meilleur des mondes religieux.
Restez dans le passé chers fidèles et ne prêtez aucune attention au magistère ordinaire d’aujourd’hui…et les vaches…euh….vos âmes seront bien gardées !
D’ailleurs, Monsieur l’Abbé invite courageusement les fidèles à rejeter sans cesse et sans se lasser toutes les nouveautés du magistère ! Contrairement à ce fou de Petrus qui viole toutes les règles de la bienséance cléricale… Quelle pitié !
Rejeter, rejeter, telle doit être la nouvelle devise de tous les catholiques. Cela doit nous réconforter de voir qu’il y a encore des prêtres cohérents en harmonie avec eux-mêmes !!! ça réchauffe le cœur, faute de réchauffer les âmes !
Mais M. l’Abbé aurait un peu raté son apostolat auprès de tous ceux que guette la folie petrusienne, s’il avait omis d’introduire, jaillis tout frais de sa pensée théologique singulière, ce concept extraordinaire de « papes récents » par opposition sans doute, bien qu’il ne les désigne pas comme cela, à des « papes anciens ».
Au moins aurons-nous appris, grâce à M. l’Abbé qu’il y avait dans l’Église catholique deux sortes de papes qu’il faut bien distinguer pour ne surtout pas les confondre : les « récents » et les « anciens ». (Défense de rire !)
M. l’Abbé nous avait caché ses talents d’humoriste : quelle sublime humilité !!!
Hélas ! Hélas ! Hélas ! je crains, que, comme tous les relapses, notre Petrus fasse la sourde oreille aux prières confiantes (?) de notre bon Abbé et que ne puisse lui être appliquées ces paroles de St Matthieu : « C’est bien, serviteur bon et fidèle… entre dans la joie de ton seigneur ! »
Au fait…et si Petrus faisait partie des « imbéciles heureux » n’aurait-il pas, lui aussi, droit à un peu de cette joie promise par le Christ ?
En tout cas, je suis au moins sûr d’une chose : c’est qu’en lisant ces lignes, Petrus sera en joie…même si cette dernière est un peu moins surnaturelle mais d’ordre beaucoup plus…viscérale !
[Abbé François Laisney, fsspx] Après la diatribe contre Mgr Lefebvre par Petrus…
Abbé François Laisney, fsspx – 22 novembre 2014
La diatribe contre Mgr Lefebvre par un sédévacantiste forcené (l’anonyme Petrus) ne mériterait aucune réponse si ce n’est que c’est peut-être l’occasion de tirer le bien du mal, et de réaffirmer quelques principes importants.
Tout d’abord, en remplaçant le nom de Mgr Lefebvre par Jésus Christ, on croirait lire la diatribe typique d’un athée contre Notre Seigneur Jésus Christ, montrant les différentes lectures de ses paroles par Catholiques, Protestants, et tutti quanti, les apparentes contradictions, etc. Une telle diatribe ne prouve qu’une chose : que celui qui la fait n’a rien compris à ce qu’il critique.
Pour bien comprendre Notre Seigneur Jésus Christ, il ne suffit pas d’écouter ses paroles, il faut encore suivre son exemple, spécialement quant aux vertus telles que l’humilité, qui ouvrent le cœur à la grâce. De même, ceux-là comprennent mieux Mgr Lefebvre, qui s’efforcent de suivre son exemple.
L’unité de la vie de Mgr Lefebvre peut se résumer en un mot : fidélité, au service du Christ-Roi. Sa déclaration du 21 novembre 1974 n’est qu’une charte de fidélité. Fidélité à la Foi de toujours, fidélité à la morale de toujours, fidélité à liturgie de toujours, ET fidélité à l’unique Église de Notre Seigneur Jésus Christ, la sainte Église Catholique.
Une telle fidélité est mise à l’épreuve par la recrudescence des maux, mais la foi Catholique n’est pas cathare et reconnaît qu’il y a dans l’Église un mélange de bons et de méchants (« bonos et malos » Mt. 22:10) : ce dogme est inséparable de la grande vérité enseignée par St Augustin : « les mauvais dans l’Église […] ne peuvent pas nuire aux bons qui ne consentent pas avec eux au mal. » (Breviculus Collationis cum Donatistas, 1:10). En d’autres termes, la communion avec les mauvais dans l’Église ne nuit pas aux bons, car elle est essentiellement une communion au Christ dans son Corps Mystique ; mais pour cela, il faut ne pas consentir au mal ! D’où les deux aspects que Petrus n’arrive pas à comprendre chez Mgr Lefebvre : et le rejet de toute compromission avec l’erreur, et le maintien d’une communion avec les membres de la hiérarchie de l’Église, malgré leurs maux. Ces deux aspects ne sont que l’unique fidélité à Notre Seigneur Jésus Christ, Tête et Corps !
Il y a dans la position sédévacantiste une hypocrisie détestable, qui consiste à exagérer les prérogatives du Pape… pour mieux rejeter le Pape ! Il fait du pape « la règle vivante et prochaine de la Foi » sans restriction ; mais ne croyez-pas qu’il suit cette règle ; ce n’est que pour mieux rejeter le Pape qu’il affirme cela. Il est vrai que le Pape est le juge ultime (ici-bas) de ce qui appartient à la Tradition Catholique ; mais ce pouvoir il ne l’exerce précisément que dans son magistère ex cathedra, quand il juge d’une manière ultime et définitive en matière de foi. Il ne faudrait pas penser que les fidèles ne peuvent pas connaître le contenu de la tradition si ce n’est en écoutant le magistère ordinaire du pape d’aujourd’hui, comme s’ils avaient tous été frappés d’amnésie et ne pouvaient se rappeler le magistère d’hier ! Loin de cela, St Paul enseigne clairement qu’on doit rejeter les nouveautés d’aujourd’hui si elles s’opposent à « ce qui a été reçu » (Gal. 1:8-10). C’est encore par fidélité au magistère des Papes depuis St Pierre, qu’on doit rejeter les nouveautés des papes récents, dans la mesure où elles s’opposent à ce magistère passé et constant. Et cette référence au magistère passé est explicitement enseignée par St Vincent de Lérins : « Que faire, si une nouvelle contagion essaye d’infecter non seulement une partie de l’Église, mais le tout ? C’est alors qu’il faut s’attacher à l’antiquité, qui ne peut plus être séduites par les fraudes et nouveautés d’aujourd’hui. » (Commonitorium, 3).
Nous prions avec confiance pour qu’il ait entendu ces paroles : « C’est bien, serviteur bon et fidèle… entre dans la joie de ton seigneur ! » (Mt. 25:21).
Vierge Fidèle, priez pour nous !
Source TradiNews : http://tradinews.blogspot.fr/2014/11/abbe-francois-laisney-fsspx-apres-la.html