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Théologie de la fausse résistance : Le Pape parle, mais c’est vous qui décidez !

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À propos de “jugement privé”…

 

Théologie de la fausse résistance :
Le Pape parle, mais c’est vous qui décidez !

Salza gavel

Qui a besoin d’un Pape alors qu’il existe
des tamiseurs et des résistants autoproclamés ?

 

par Novus Ordo Watch

 

 

 

On dirait que cette année nous réserve un véritable Armaggedon entre la fausse position traditionaliste R&R « reconnaître-tout-en-résistant » et le sédévacantisme. Qu’il en soit donc ainsi, car la question est d’une très grande importance. La stratégie appliquée à l’heure actuelle par John Salza et Robert Siscoe – coauteurs de « True or False Pope? » (Vrai ou Faux pape ?) – fait penser à un “une-deux de boxeur” visant à enterrer le débat sous une flopée de brefs articles afin de nous submerger, ainsi que de diviser pour régner en insistant sur des questions ne pouvant recueillir notre accord. Le but de l’opération est d’empêcher une réaction unifiée de notre part et de nous paralyser, en quelque sorte, dans l’espoir peut-être que nous nous déchirerons entre nous au lieu de nous en prendre aux deux personnages en question.

Fort bien. Mais cette stratégie échouera.

Comme annoncé précédemment, nous devons résister à la tentation de réagir point par point à tout ce que l’on nous jette à la figure en ce moment. Pour l’instant, nous restons sur notre quant-à-soi en nous bornant à observer le déroulement de l’opération. Nos réponses viendront, mais ne consisteront pas en des ripostes directes et frénétiques au coup par coup. Au lieu de cela, nous développerons calmement nos arguments au moment voulu. Peut-être ces gens essayent-t-ils de nous paniquer, mais si tel est le cas, c’est raté. Bien que nous indiquions des liens avec eux, nous avons remarqué qu’ils ne nous rendaient pas la pareille. C’est malheureux, mais nous nous en accommoderons. Voici une brève récapitulation des « posts » les plus récents que nous avons publiés au sujet de leur livre et(ou) de leur position :

 

Alors que nous attendons toujours notre exemplaire de « True or False Pope? » (allez, les gars, dépêchez-vous !), il est temps de braquer à nouveau le projecteur sur la position par laquelle Salza et Siscoe entendent remplacer le sédévacantisme en tant qu’unique position « catholique traditionnelle » authentique par une posture fréquemment appelée R&R « reconnaître-tout-en-résistant » et qui peut se résumer aussi par la formule :

« Le Pape a parlé, mais c’est VOUS qui décidez ! »

Regardez cette nouvelle vidéo fort instructive :

VIDÉO

(Vous pouvez régler les « sous-titres » en traduction automatique par Google… cliquez sur « sous-titre », ensuite sur « paramètres » [la roue dentée] et mettre « traduction automatique en « français »…)
 

 

Pie <abbr srcset=XII" width="257" height="300" />Ayant vu cette vidéo, certains ne manqueront pas de souligner que certains sédévacantistes (pas tous, assurément) sont aussi des adeptes du « reconnaître-tout-en-résistant » par rapport aux changements que le Pape Pie XII a introduits dans la liturgie de la Semaine Sainte au milieu des années cinquante. Signalons en passant ce qui suit :

  1. Sur ce point, Novus Ordo Watch ne prend publiquement position ni dans un sens, ni dans l’autre.
  2. Chez Novus Ordo Watch, certains fréquentent des chapelles où sont appliquées les rites de la Semaine Sainte introduits par Pie XII, d’autres des chapelles où ces rites n’ont pas cours.

Sans entrer maintenant dans le détail de l’affaire, nous devons signaler que cette différence d’appréciation n’a rien à voir avec la thèse de Salza & Siscoe, parce qu’il ne fait aucun doute que dans les années cinquante, lorsque Sa Sainteté le Pape Pie XII a promulgué les changements liturgiques en question, ces derniers étaient légaux, effectifs et contraignants pour tout le monde. Cela ne saurait être contredit. Aucune « résistance » n’était permise. La controverse relative à la Sainte Messe de Pie XII est centrée sur la question de savoir s’il est raisonnable de supposer que Pie XII, en tant que législateur suprême, voudrait encore voir sa liturgie de la Semaine Sainte appliquée de nos jours, où il est avéré que ces révisions liturgiques ont été le tremplin de la liturgie apostate du Novus Ordo. Quant à l’autorité, à la légitimité et au pouvoir qu’a le Pape de modifier les rites liturgiques, ils ne sauraient être mis en doute : « … au seul Souverain Pontife appartient le droit de reconnaître et d’établir tout usage concernant le culte divin, d’introduire et approuver de nouveaux rites [!], de modifier ceux mêmes qu’il aurait jugés immuables. » (Pape Pie XII, Encyclique Mediator Dei, n° 58). Voilà une position à laquelle adhèrent les sédévacantistes ; mais en est-il de même de Salza, de Siscoe et du reste de la bande de « résistants » liés à la FSSPX ?

Rappelez-vous toujours ceci : la véhémence avec laquelle les traditionalistes de tendance R&R « reconnaître-tout-en-résistant » insistent pour prétendre que François est Pape n’a d’égal que celle avec laquelle ils refusent de se soumettre à lui. Un tel scénario est d’une indicible bizarrerie : ils hurlent à s’en époumoner que Jorge Bergoglio est le Pape de l’Église Catholique, et dans le même souffle, ils précisent bien qu’en réalité, cela ne veut rien dire, qu’en fait, ils refusent de se soumettre à lui de peur de perdre leur âme.

Instruits par ce genre de « théologie », que l’on ne trouve évidemment nulle part dans les enseignements catholiques, remplissons à nouveau notre sac de popcorns pour regarder tout à loisir Salza & Siscoe en train de se ridiculiser :

deer-popcorn

 

John Salza proclame pompeusement que les sédévacantistes « ont perdu la foi en l’Église », mais dans le même souffle, il émet le nonsense selon lequel, dans son Magistère ordinaire authentique, l’Église Catholique peut enseigner non seulement une erreur doctrinale, mais aussi une hérésie que les fidèles devraient ensuite reconnaître, filtrer et écarter. Dans TRADCAST 009, nous réduisons à néant la tentative de Salza de réfuter le sédévacantisme au moyen de sa fausse analogie de la « Passion de l’Église ». Il prétend que nous autres sédévacantistes, nous avons abandonné l’Église parce qu’elle était défigurée, de même que Notre Seigneur Jésus Christ, défiguré sur la Croix, fut abandonné de la plupart de Ses disciples. Or, cette analogie présente à l’évidence un vice fatal. Car le Corps de Notre Seigneur fut défiguré par ses ennemis de l’extérieur, alors que Lui-même restait à tout instant pur et sans tache intérieurement. Il ne cessa jamais d’être la fontaine et la source de toute Bonté, de toute Vérité, de toute Grâce, de toute Sainteté. Mais Salza ne croit pas que l’Église est sans tache dans son être intime, ni qu’elle est simplement battue et défigurée de l’extérieur. Non, l’Église catholique – à en croire Salza – n’est ni sans tache, ni persécutée ; c’est elle qui persécute, qui enseigne l’hérésie et l’erreur, qui impose une discipline immonde et des rites liturgiques sacrilèges, qui propose de faux saints à la vénération et à l’imitation des fidèles. Or, tout cela n’empêche pas Salza de prétendre que c’est nous qui avons perdu la Foi en l’Église !

S’en tenant à son analogie de la « Passion », Salza soutient ensuite, non pas que Notre Seigneur fut défiguré, moqué et battu de l’extérieur, mais que c’est Notre Seigneur Lui-même qui se rendit coupable de verser le poison à Ses ouailles, de leur enseigner des doctrines détestables, de les amener à pratiquer un faux culte insupportable à Dieu. Salza prétend, en fait, qu’au lieu de guérir les infirmes et de faire voir les aveugles, Notre Seigneur a rendu tout le monde infirme et aveugle ! Bref, il prétend que Notre Seigneur a entraîné Son peuple à la damnation. Quel Blasphème ! Une telle idée est manifestement mauvaise, hérétique, blasphématoire, et nous devons la rejeter de toutes nos forces ; or, c’est pourtant cela que, par analogie, Salza dit de Notre Seigneur, dont l’Église est le Corps Mystique. Alors, QUI a perdu la foi en l’Église, Monsieur Salza ?

gavel

Les sédévacantistes n’ont pas abandonné leur Seigneur défiguré sur la Croix ; ils ont bien plutôt abandonné un homme qui maudit au lieu de bénir, qui nuit au lieu de guérir, qui égare son troupeau au lieu de le mener (cf. Mt 11 : 2-6). Si nous avons abandonné un tel homme, c’est parce que nous savons qu’il ne peut être le Messie ! Salza soutient pourtant que cet abominable imposteur est le Messie, et il nous faut donc absolument le détromper !

Nouveau-messi papeFrancois

 

WISCONSIN <abbr>MASON</abbr> <abbr>LOGO</abbr>Ainsi que vous pouvez le voir, Salza enseigne une doctrine extrêmement pernicieuse à ses suiveurs sans méfiance, et c’est pourquoi – en même temps que quelques autres – nous avons soulevé la question de savoir si cet homme — qui se présente lui-même comme ancien franc-maçon de 32ème degré et expert en rituel maçonnique — n’est pas resté un franc-maçon ayant tout bonnement reçu de la Loge une nouvelle mission. Nous ne prétendons pas qu’il l’est, nous nous bornons à soulever la question, qui nous semble plus que justifiée étant donné la doctrine qu’il prêche, parmi quelques autres facteurs.

Demandez-vous ceci, Mesdames et Messieurs. En raison de la position R&R « reconnaître-tout-en-résistant » défendue par Salza et Siscoe, éprouvez-vous plus d’amour et de vénération pour l’Église et Son Souverain Pontife ? Vous sentez-vous plus obéissants et plus fidèles à tout ce qu’Elle enseigne ? Ne la considérez-vous pas plutôt avec beaucoup de suspicion et de dégoût, ayant été amenés à croire que ce qui vient d’elle est souvent entaché d’erreurs détestables, en particulier le modernisme, et que vous devez souvent vous garder contre elle de peur qu’elle ne vous égare ? Est-ce là l’Église que le Christ nous a laissée, « l’église du Dieu vivant, la colonne et la base de la vérité » (1 Tim. 3 :15) ?

Une chose est de dire que l’Église n’est pas infaillible en chaque expression de son Magistère, donc que certaines choses enseignées par le Magistère ordinaire authentique peuvent se prêter techniquement à une éventuelle révision ; une tout autre chose est de prétendre, comme Salza, que l’Église peut enseigner l’hérésie et contredire sa propre doctrine. Si tel était le cas, cette institution ne serait pas crédible, et n’aurait certainement rien de divin ! Demandez-vous si en tant que catholique traditionnel (n’est-ce pas ?), vous pouvez être d’accord avec le grand et regretté Père Frederick Faber (1), qui enseignait ceci :

« Mais nous ne saurions perdre de vue qu’il ne suffit pas d’aimer l’Église et qu’il est impossible de l’aimer bien si nous n’éprouvons crainte et révérence envers elle. Notre oubli de cela tient à ce que nous n’avons pas assez profondément enracinée dans notre esprit la conviction du caractère divin de l’Église […] La quantité même de grandeur humaine qui entoure l’Église nous fait parfois oublier que celle-ci n’est pas une institution humaine.

« Cet oubli, cet irrespect du caractère divin de l’Église est source de critiques infondées. C’est lui qui érige nos esprits et nos opinions en critères de vérité, en normes pour la conduite de l’Église. C’est lui qui nous fait juger le gouvernement et la politique des Papes. C’est lui qui, en tout ce qui concerne l’Église et la Papauté, nous arme d’un soin particulier, bien peu filial et bien peu sage, pour faire le départ entre ce que nous tenons pour divin et ce que nous tenons pour humain. C’est lui qui est à l’origine de cette agitation irrespectueuse avec laquelle nous distinguons entre ce que nous avons le devoir de concéder à l’Église et ce que avons besoin de ne pas lui concéder. C’est lui qui provoque chez nous cette irritable volonté de veiller à ce que le surnaturel reste bien subordonné au naturel, comme si nous croyions vraiment qu’il importe de tout mettre en œuvre pour éviter qu’un monde trop crédule ne devienne victime d’un cléricalisme et d’un ultramontanisme excessifs [papolâtrie ?].

« Bornons-nous à bien assimiler la vérité selon laquelle l’Église est une institution divine, et nous verrons ensuite qu’une telle critique relève non seulement de la bassesse et de la déloyauté, mais constitue en outre une impertinence et un péché. »

R.P. Frederick William Faber

(Père Frederick W. Faber, Devotion to the Church [London : Richardson & Son], pp. 23-24 ; les accentuations figurent dans le texte original ; la division en paragraphes a été ajoutée.)

 

Michael J. Matt

PAN ! Là, on voit bien ce qu’est un catholique traditionnel ! Le Père Faber ne décrit-il pas avec précision nos semi-traditionalistes ? (Comme vous pouvez le constater, nous avons quelque raison de les appeler ainsi !) Michael Matt, en particulier aime à invoquer sans cesse le prétendu « élément humain » à propos de l’Église lorsqu’il lui faut justifier sa résistance à un apostat public ; or, dans ce qui précède, le Père Faber le remet joliment à sa place. La véritable Église catholique n’a pas besoin d’un baby-sitter théologique. Ses enseignements, lois, décisions, rites liturgiques ou canonisations ne sont sujets à aucune révision de la part d’un évêque suisse ou d’avocats et de journalistes américains, comme le Pape Léon XIII l’a si bien souligné. (Voir aussi sa Lettre Est sane molestum, à l’Archevêque de Tours. 17 décembre 1888 ; en PDF [latin]) Cela montre que les traditionalistes de la résistance n’ont nullement foi en l’Église et qu’ils ne voient en elles qu’une institution humaine, qui peut faillir autant que toute autre société humaine et qui a donc besoin de critiques et d’une assistance humaine pour ne pas sombrer. Du moins est-ce exactement ainsi qu’ils se comportent.

Nous le répétons : si tant de gens qui se croient catholiques traditionnels peuvent si aisément accepter François comme Pape ou adopter la position selon laquelle « ce n’est pas important qu’il soit Pape ou non », c’est parce qu’ils ne se soumettent pas à lui de toutes façons.

Est-ce que François est Pape Valide ?
— En quoi est-ce important

Novus ogre silhouette

Or, le refus de se soumettre au Pape constitue un schisme, et si l’on nie qu’un catholique doit se soumettre au Pape, cela constitue en plus une hérésie (voir Pastor Aeternus du 18 juillet 1870 : Chap.3, Pouvoir et nature de la primauté du Pontife romain(2).

 

Si vous n’êtes pas sûr de ce que vous devez croire en la matière, faites un petit test rapide. Regardez la brève vidéo ci-dessous et voyez si vous pouvez, en bonne conscience, prêter votre assentiment aux enseignements catholiques d’avant Vatican II cités ici et les concilier avec l’idée selon laquelle Jorge Bergoglio et ses cinq prédécesseurs seraient des Papes valides. Bonne chance !

(Vous pouvez régler les « sous-titres » en traduction automatique par Google… cliquez sur « sous-titre », ensuite sur « paramètres » [la roue dentée] et mettre « traduction automatique en « français »…)
 

À propos, John Salza a enfin retiré de son site Internet l’hérésie concernant l’Orthodoxie orientale, quoique de manière fort discrète (voir historique ICI).

Notre Seigneur nous met à l’épreuve. Croyez-vous vraiment en Lui, en Son Église et en Ses promesses ? Ou cherchez-vous à tout envisager sous l’angle de la seule sagesse humaine ? Doutez-vous dès que vous butez sur une difficulté ? Prenez-vous une simple conviction humaine pour la vraie Foi ? Rappelons-nous que la vraie Foi est un don surnaturel de Dieu : « Or, cette foi, qui est le commencement du salut de l’homme, l’Église catholique professe que c’est une vertu surnaturelle, par laquelle, avec l’aide de la grâce de Dieu aspirante, nous croyons vraies les choses révélées, non pas à cause de la vérité intrinsèque des choses perçue par les lumières naturelles de la raison, mais à cause de l’autorité de Dieu Lui-même, qui nous les révèle et qui ne peut ni être trompé, ni tromper. » ( Premier Concile du Vatican, Constitution dogmatique Dei Filius, Ch. 3 ; De la Foi (3). )

Il est logique qu’en ces temps pénibles, sûrement proches de la fin, Notre Seigneur n’exige rien de moins qu’une Foi authentique, mûre et exceptionnellement forte, une Foi qui élimine tous les doutes et triomphe de toutes les difficultés. Dans cette bataille, c’est du « tout ou rien » ; tel fut d’ailleurs toujours le cas, mais peut-être était-ce fréquemment masqué par la « grandeur humaine » de l’Église dont parle le Père Faber. Ainsi sera séparé le bon grain de l’ivraie (cf. Mt 13 : 24-30), ainsi seront séparés les vrais catholiques de ceux qui ne le sont qu’extérieurement, en apparence, du fait d’une « Messe traditionnelle » dénuée de la Foi traditionnelle.

 

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sede vacante

 

 

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Source : Novus Ordo Watch : http://www.novusordowatch.org/wire/pope-speaks-you-decide.htm

Traduction : le CatholicaPedia.net

(Que notre traducteur soit encore une fois et toujours remercié pour son travail professionnel)

 

 

 

 

 

 


[1] NdT (Wikipedia) : Frederick William Faber (né le 28 juin 1814 à Calverley, Yorkshire – mort le 26 septembre 1863 à Londres), est un poète et théologien britannique, converti au catholicisme ; il est devenu membre de la congrégation de l’Oratoire. Il est le fondateur de l’Oratoire de Londres (« Brompton Oratory »).

[2] « Si donc quelqu’un dit que le Pontife romain n’a qu’une charge d’inspection ou de direction et non un pouvoir plénier et souverain de juridiction sur toute l’Église, non seulement en ce qui touche à la foi et aux mœurs, mais encore en ce qui touche à la discipline et au gouvernement de l’Église répandue dans le monde entier, ou qu’il n’a qu’une part plus importante et non la plénitude totale de ce pouvoir suprême ; ou que son pouvoir n’est pas ordinaire ni immédiat sur toutes et chacune des églises comme sur tous et chacun des pasteurs et des fidèles, qu’il soit anathème. »

[3] « Puisque l’homme dépend tout entier de Dieu comme de son Créateur et Seigneur, puisque la raison créée est absolument sujette de la vérité incréée, nous sommes tenus de rendre par la foi à Dieu révélateur l’hommage complet de notre intelligence et de notre volonté. Or, cette foi, qui est le commencement du salut de l’homme, l’Église catholique professe que c’est une vertu surnaturelle, par laquelle, avec l’aide de la grâce de Dieu aspirante, nous croyons vraies les choses révélées, non pas à cause de la vérité intrinsèque des choses perçue par les lumières naturelles de la raison, mais à cause de l’autorité de Dieu lui-même, qui nous les révèle et qui ne peut ni être trompé ni tromper. Car la foi, selon le témoignage de l’Apôtre, “est la substance des choses que l’on doit espérer, la raison des choses qui ne paraissent pas” (Hb. XI, 1). »