19660

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« Laudato si’ » Une “encyclique” sur le tri des ordures…sur la propreté des fleurs…

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« Le “Pape” dans la Hulot-mobile : une chance pour la Conférence climat (1) ? »

 

Loué sois-tu

François Bergoglio a publié la semaine dernière une “encyclique” sur l’écologie environnementale, économique et socialeUne “encyclique” sur le tri des ordures…sur la propreté des fleurs… et tous se sont réjouis ! …de Nicolas Hulot — Envoyé spécial du Président-François de la Ripoublique-française pour la protection de la planète, qui s’est rendu au Vatican à trois reprises, qui est convaincu que cette encyclique pourra peser dans les discussions parisiennes à venir —, grand gourou de l’écologie-business qui a préfacé une édition française (2) de « Laudato Si’ – Loué sois-tu » avec le “cardinal” Barbarin… tous se sont réjouis, jusqu’à Monsieur 23 (l’autre laïc déguisé en cardinal) ; jusqu’à Messieurs Hollande (3) et Valls ! À l’étranger, le document est salué également par Barack Obama (4) et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon… (entre autres !)

papeFrançois loue la Création

Alors que nous vivons dans une situation dramatique et tragique de l’éclipse de l’Église, que l’Europe perd la Foi en masse depuis cette éclipse de l’Église catholique par la secte Conciliaire, que sur l’autre moitié de la planète on persécute les chrétiens (certes des chrétiens conciliaires trompés par la secte…), alors qu’un vrai Pape devrait enseigner sur la nécessité de la Foi pour se sauver… François Ø, applaudi par tous, se soucie des animaux qui ne peuvent pas migrer ni se déplacer librement… « si bien que certaines espèces sont menacées d’extinction » (5) ou de la circulation dans les villes où l’on doit mettre plus de transport en commun… Dans ce texte bergolien, on n’y trouve ni trace du péché originel, ni de péché mortel, ni d’enfer et de purgatoire… La grande absente, c’est la « Loi fondamentale qui gouverne toute l’Église » (6) comme l’a dit Pie XII, c’est le Salut Éternel des âmes. C’est pourtant la seule chose qui compte ! et l’on est devant une évidence en lisant ce texte… c’est que ces sectaires ont perdu la Foi !!!

Vive la planete

 

Ce qui les intéresse ce n’est pas de porter les âmes à Dieu en les détournant du péché, en les ramenant à la Foi… mais c’est une “dignité” purement temporelle de l’Homme ou pour reprendre les mots de l’abbé de Nantes dans son Liber Accusationis in Paulum Sextum  (7)P6)…pour faire partie de ce qu’il a appelé le MASDU (“Mouvement d’Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle”).

 

Laudato si' en AnglaisCette “encyclique” – très longue (192 pages) – est un recueil d’annonces catastrophistes des plus tristes, sur l’écologie qui s’appuie sur des thèses scientifiques contestées et disputées (comme le réchauffement climatique) et le seul argument d’Autorité pré-conciliaire qui est donné — parce que les Papes d’avant V² ne sont bien sûr pas cités une seule fois — est Saint François d’Assise (JP² l’a fait patron de tous ceux qui étudient et travaillent autour de l’écologie en 1979) qui pourtant n’a rien à voir avec un écologiste ou un Vert !

 

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François d'Assise prêchant aux oiseaux

François d'Assise prêchant aux oiseaux

Saint François d’Assise dans son « Laudes Creaturarum » (Cantique des Créatures) cité par Bergoglio, ne fait que paraphraser tout simplement la Sainte Bible, les Psaumes qui disent que les créatures doivent toutes louer le Bon Dieu ! Il l’avait rappelé contre les Cathares qui disaient que tout ce qui est créé est mauvais, que toute la matière était mauvaise. — Les Cathares croyaient en deux principes, un dieu bon et un dieu mauvais, c’est-à-dire le diable (Lucifer, que les cathares albigeois appelaient aussi Lucibel), dont ils disaient qu’il a créé tous les corps, comme le dieu a créé toutes les âmes. Et pour St François d’Assise il n’y a qu’un seul mal qui existe… comme il l’a écrit dans le dernier couplet de son Cantique des Créatures — qui bien évidemment n’est pas cité pour le coup par Bergoglio :

Malheur à ceux qui mourront dans les péchés mortels !
heureux ceux quʼelle trouvera dans tes très saintes volontés,
car la seconde mort ne leur fera pas mal.

 

Cette omission est très grave mais il y a d’autres erreurs (hérésies ?) tout aussi graves…

Bergoglio se fait bénir par Dimítrios Arkhontónis

Bergoglio se fait bénir par Dimítrios Arkhontónis (Bartholomée Ier de Constantinople)

Teilhard de Chardin en 1955Après avoir cité le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier, surnommé « le patriarche vert » (qui a écrit une partie de cette, “encyclique” selon des sources bien informées et sûres), Bergoglio cite Teilhard de Chardin. Il affirme dans la droite ligne doctrinale dudit Teilhard (et nous entrons ici dans l’hérésie !) : « La fin ultime des autres créatures, ce n’est pas nous. » (8) — le but final des autres créatures ce ne sont pas les hommes — alors que Saint Paul dit explicitement que tout a été créé pour l’homme ; que l’homme a été créé pour le Christ ; que le Christ a été créé pour Dieu. Dieu dit aussi à l’homme dans la Genèse de dominer sur tout le créé ! (9)

Il y a donc une inversion de la vision des choses selon la Foi. Jésus dit dans l’Évangile : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » (11) ! Et les saints à sa suite ont toujours enseigné que le Salut Éternel d’une seule âme et bien plus précieuse que tout l’univers tout entier… « le bien surnaturel d’une seule âme, vaut mieux que tous les biens naturels de l’univers entier » dit Saint Thomas d’Aquin et pour Saint Augustin, la justification d’un seul pécheur est une œuvre plus grande que la création du ciel et de la terre, car le ciel et la terre passeront, mais le salut et la justification des prédestinés demeureront à jamais

papeFrançois écolo !

Donc si nous voulons que le cours du monde se déroule dans l’ordreil ne faut pas veiller à l’écologie !… mais à ce que Jésus-Christ règne dans nos âmes par l’état de grâce !… dans nos familles, dans nos sociétés… parce que le Christ, comme le disait le Cardinal Pie,

Et quand Il ne Règne pas par les Bienfaits attachés à Sa Présence, Il Règne par toutes les calamités inséparables de Son absence.

 

* * *

 

Autre faute tout aussi grave… alors que Saint François d’Assise — le bien aimé de Bergo(go)glio — était obsédé par le désir de convertir les musulmans, et qu’il se rendit d’ailleurs en Égypte (11) pour cela ! le sectaire François Ø, se permet de faire référence dans son “encyclique” au maître du panthéisme soufi Ali al-Khawas !

Alors que, comme nous l’avons dit plus haut) des populations chrétiennes entières sont menacées d’extermination (génocide), que ces chrétiens persécutés qui pour ne pas renier la Foi — souvent victime de fanatisme religieux notamment islamique tel qu’il est à l’œuvre au Moyen-Orient comme en Somalie, Nigéria, Syrie, Égypte, Irak, Palestine, Iran, Turkménistan, Ouzbékistan, Pakistan, Inde, Corée du Nord, Laos, Viêt Nam… — sont tués sauvagement, torturés, crucifiés, égorgés ou au mieux déportés… pour ces sectaires conciliaires l’Islam est une bonne religion et il faut favoriser son implantation chez-nous…et pourquoi pas, comme l’a demandé la semaine dernière aussi, le grand imam de Paris le Dr. Dalil Boubakeur (12), en leur donnant NOS églises qui malheureusement sont vides et fermées dans cette France qui perd la Foi en masse depuis l’éclipse de l’Église catholique par cette secte Conciliaire.

Sur le site Réinformation.tv, Anne Dolhein soulève donc aussi la question en relevant les “ambiguïtés” (le mot est faible !) que comporte l’“encyclique” bergolienne :

Laudato si’” donne la parole au maître du
panthéisme soufi
Ali al-Khawas

 

papeFrançois a osé prier dans la Mosquée bleue d'Istanbul

L’“encyclique” Laudato si’ s’adresse à tous les hommes — non plus les « hommes de bonne volonté », mais « chaque personne qui habite cette planète » — et revient régulièrement dans ses lignes l’idée que les « croyants » ont quelque chose à dire sur le respect de la nature. La « sauvegarde de la maison commune » — sujet de ce texte-fleuve — s’assurera mieux, semble indiquer le “pape” François, si l’on s’appuie sur les valeurs de patience, de respect, d’éthique qui fourniront les meilleures « motivations » aux hommes pour protéger l’héritage commun. Ce n’est pas un hasard — même si c’est pour le moins surprenant — si le “pape” cite, sans le nommer, un « maître spirituel » soufi. C’est dans les notes que l’on découvre son nom : Ali al-Khawwaç (ou al-Khawas).

S’autorisant de saint Bonaventure qui écrivait : « La contemplation est d’autant plus éminente que l’homme sent en lui-même l’effet de la grâce divine et qu’il sait trouver Dieu dans les créatures extérieures », Laudato si’ va nettement plus loin en affirmant : « L’univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier. Il y a donc une mystique dans une feuille, dans un chemin, dans la rosée, dans le visage du pauvre. L’idéal n’est pas seulement de passer de l’extérieur à l’intérieur pour découvrir l’action de Dieu dans l’âme, mais aussi d’arriver à le trouver en toute chose. »

A-t-on vraiment besoin d’un soufi pour découvrir que les œuvres du Seigneur sont belles et admirables, et que dans la Création, qui exprime le divin mais n’est pas le divin, on découvre autant la preuve de sa bonté que de son existence ? Plus haut, au numéro 80, le “pape” cite saint Thomas d’Aquin à propos de cette « présence divine » dans la Création qui assure la permanence et le développement de tout être : elle est « la continuation de l’action créatrice ». Donnant de nouveau la parole à saint Thomas, l’“encyclique” rappelle : « La nature n’est rien d’autre que la connaissance d’un certain art, concrètement l’art divin inscrit dans les choses, et par lequel les choses elles-mêmes se meuvent vers une fin déterminée. Comme si l’artisan constructeur de navires pouvait accorder au bois de pouvoir se modifier de lui-même pour prendre la forme de navire. »

Le panthéisme d’Ali al-Khawas : chercher l’extase soufie dans l’initiation au secret des choses

Mais le soufi est invoqué dans un autre registre. Ali al-Khawas, cité dans la note 159, est décrit ainsi : « À partir de sa propre expérience, [il] soulignait aussi la nécessité de ne pas trop séparer les créatures du monde de l’expérience intérieure de Dieu. Il affirmait : “Il ne faut donc pas blâmer de parti pris les gens de chercher l’extase dans la musique et la poésie. Il y a un ‘secret’ subtil dans chacun des mouvements et des sons de ce monde. Les initiés arrivent à saisir ce que disent le vent qui souffle, les arbres qui se penchent, l’eau qui coule, les mouches qui bourdonnent, les portes qui grincent, le chant des oiseaux, le pincement des cordes, les sifflements de la flûte, le soupir des malades, le gémissement de l’affligé… »

Une porte mal huilée, le début de l’expérience divine ? On pourrait en sourire, mais le choix de ce langage pour susciter ce qu’on pourrait appeler une « conscience du monde », une « conscience écologique », est lourd de sens. Au-delà du choix de cette figure de l’islam — mais aussi cet hérétique de l’islam, les « maîtres à penser » soufis ont rarement été bien en cour dans l’islam dominant — les mots qu’en retient Laudato si’ évoquent la gnose panthéiste qui fascine tant notre époque. Elle exacerbe la réalité de l’homme en tant partie d’un « grand tout », d’une conscience universelle appelée à s’unifier, et non en tant qu’âme individuelle appelée à une rédemption personnelle et au face à face avec Dieu. « Secret subtil », « initiés » qui arrivent à « saisir » le langage des choses : tout y est.

Laudato si' - Tout est lié...

Lorsque l’on sait ce qu’est l’« extase » dans la spiritualité soufie — chez les derviches tourneurs par exemple — la citation devient encore plus inquiétante. Car cette extase n’est pas une conscience exceptionnelle de la réalité divine, un ravissement devant le Dieu infini qui donne à sa créature le privilège d’une communication directe et extraordinaire, mais un état recherché par la créature, une annihilation dans le grand tout, une « extinction » disent les soufis. Comme dans la gnose, le soufi possède en lui-même la capacité de devenir « pur », et accède à l’absence de tout défaut en tant que savant.

Ali al-Khawas, en prise directe avec le « Prophète »

Qui est donc ce « soufi du pape » ? Ali al-Khawwaç vivait au 16e siècle. Il était, selon la présentation qu’en propose le site oumma.com, peut-être un analphabète doué d’une espèce de don inné de prophétie qui suppose une « imprégnation muhammedienne », une ouverture, une sorte d’illumination ou initiation qui selon al-Khawwaç (ou al-Khawas) est préparée par les rites du pèlerinage à La Mecque et à Arafat. Lui-même répétait la « prière sur le Prophète » 50.000 fois par jour et bénéficiait de visions et d’inspirations du sus-dit.

Ce serait moins inquiétant si Mahomet était réellement le prophète du vrai Dieu…

En tant que maître spirituel, al-Khawas est donc considéré par l’islam sunnite comme capable de mesurer les hadith à l’aune de son initiation spirituelle, « ce qui lui permet de résoudre les contradictions apparentes existant entre certains d’entre eux ». Interprète extraordinaire de la charia, en quelque sorte.

Soufi… ou sulfureux ? Selon le “prêtre” argentin Augusto Zampini, conseiller théologique de l’Agence catholique pour le développement, le “pape” « essaie de promouvoir le dialogue œcuménique et interreligieux sur la spiritualité partagée » en choisissant une figure du soufisme pour illustrer son propos.

Laudato si’” évoque une spiritualité universelle partagée par tous les croyants

De fait le mot « spiritualité » revient 19 fois dans Laudato si’, désignant une réalité partagée par les « croyants ». En ce sens l’“encyclique” favorise le syncrétisme, cherchant dans les autres “religions” les « valeurs » de la même manière que sur un autre plan, on cherche les « valeurs » dans les partenariats maritaux ou homosexuels… Certes toute vérité vient de Dieu, mais le manque de précision du discours est ici flagrant. Et d’autant plus que le discours proprement “catholique” (conciliaire !) vient en quelque sorte en épilogue du texte, comme une sorte de « plus » qui explique aux “catholiques” (conciliaires !) pourquoi ils sont par nature et doivent être plus « écologistes » que les autres…

On ne trouve certes aucune trace d’une affirmation d’un panthéisme immanentiste. Au paragraphe 119, de manière un peu alambiquée, le texte affirme : « C’est pourquoi, pour une relation convenable avec le monde créé, il n’est pas nécessaire d’affaiblir la dimension sociale de l’être humain ni sa dimension transcendante, son ouverture au “Tu” divin. En effet, on ne peut pas envisager une relation avec l’environnement isolée de la relation avec les autres personnes et avec Dieu. Ce serait un individualisme romantique, déguisé en beauté écologique, et un enfermement asphyxiant dans l’immanence. »

Mais voilà, il y a des ambiguïtés et des mots de confusion : la citation d’Ali al-Khawas en est un exemple typique, et d’autant plus révélateur qu’il a lui-même inspiré des panthéistes affirmés du 19e siècle tel William Blake pour qui Dieu était dans tout et tout était en Dieu, ce qui revient à nier Dieu en tant qu’Être infini et éternel, l’Être lui-même…

 

* * *

 

Maintenant, pour conclure sur le sujet…

Donnons la parole à Notre Bonne Mère, qui sur la sainte Montagne de La Salette nous a prévenu que,

 

La Salette

 

« La nature demande vengeance pour les hommes et elle frémit d’épouvante dans l’attente de tout ce qui doit arriver à la terre souillée de crimes. » (13)

 

« La nature demande vengeance pour les hommes etc. » Pendant ce temps affreux donné au démon, il n’y a pas que les âmes à souffrir et à subir l’emprise satanique puisqu’« ils [les démons] auront un très grand pouvoir sur la nature ». Et bien sûr ils s’en serviront, surtout par l’intermédiaire des impies. Ceux-ci commettent un double péché : ils souillent et maltraitent ce que DIEU a fait et qu’Il a trouvé « très bon » lorsqu’Il l’a fait (14) : il y a donc une atteinte directe à DIEU, un péché contre DIEU quand on se sert mal de la Création certes inférieure puisque inanimée mais pleinement création de DIEU, et par là immortelle. « Elle passe la figure de ce monde, mais sa substance demeure », nous dit St Jérôme…

Ensuite, en souillant cette Nature, les impies et les démons par eux empêchent qu’elle ne rende son témoignage de la Gloire, de la Bonté, de la Beauté et de tous les Attributs Divins dont la Nature contient l’image proportionnée, aux hommes. La preuve la plus ordinaire de l’existence de DIEU se trouve pour l’homme dans la contemplation de la Création inférieure, la Nature. Or, l’impie, voulant édifier son paradis sur terre, détruit la Nature qui ne peut pas lui donner la satisfaction que son âme, faite pour les Choses éternelles, ne cesse de rechercher.

Quand on s’attaque à cette Création inférieure, le Bon DIEU en est VRAIMENT offensé car elle est Son Bien, animé d’une certaine vie dont nous n’avons plus conscience à cause du péché d’Adam (mais que le Règne nous redévoilera en grande partie), que DIEU aime et qui à sa façon lui rend son amour. Le drame de l’homme moderne, c’est de tomber soit dans l’orgueil gnostique qui annihile la Création inférieure, lui refusant l’existence métaphysique pour ne vivre que des productions de l’intellect, soit carrément dans un matérialisme grossier qui, en idolâtrant la Nature, la détourne complètement de sa fin qui est de montrer DIEU. Comment ceux-là, de la première ou de la seconde façon, ne voient-ils pas qu’ils se condamnent au couperet de cette Parole de Notre-Seigneur : « Si mon Père voit que vous êtes de mauvais intendants pour les petites choses, Il ne vous donnera pas la gérance des grandes » ! …

Suivons plutôt, pour être dans la vérité, la Très Sainte Vierge Marie, habilitée mieux que quiconque à nous donner la place de la Nature dans le Plan Divin de la Création. Elle la fait parler. Il y a donc un certain langage permanent entre DIEU et la Création inférieure : d’où l’immense respect que doit l’homme envers ce frère inférieur, capable de tenir face à Face avec DIEU et d’avoir des relations avec Lui… On ne pèche jamais contre la Nature sans pécher en même temps contre DIEU.

Voilà donc rappelée une grande vérité par la Très Sainte Vierge Marie, très oubliée par les nains que nous sommes parce que « la vraie Foi s’est éteinte et que la fausse lumière [luciférienne] éclaire le monde » (15). Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet ; cantonnons-nous à ces quelques réflexions. Le Secret nous dira plus loin comment cette Nature violée obtiendra juste vengeance contre les hommes pécheurs…

Contentons-nous de dire que l’Esprit-Saint, Époux de la Sainte-Mère de DIEU ne tient pas un autre langage quand Il parle par ses prophètes de la Création inférieure. Les exemples abondent. Ainsi, lorsque le Règne Spirituel du Christ sera advenu :

« Que les cieux se réjouissent et que la terre tressaille de joie ; que la mer, avec ce qui la remplit, soit toute émue. Les campagnes ressentiront cette joie, aussi bien que tout ce qu’elles contiennent » (16).

Saint Paul ne parlera pas autrement, inspiré par le Saint-Esprit :

« Toutes les créatures attendent avec grand désir la manifestation des enfants de DIEU. Parce qu’elles sont assujetties à la vanité et elles ne le sont pas volontairement, mais à cause de celui qui les y a assujetties [Adam pécheur]. Dans l’espérance qu’elles seraient elles-mêmes délivrées de cet asservissement à la corruption pour la liberté et la gloire des enfants de DIEU. Car nous savons que jusqu’à présent toutes les créatures soupirent et sont dans le travail de l’enfantement. Et non seulement elles, mais nous encore qui possédons les prémices de l’Esprit-Saint etc. » (17).

En tout cas, quand la Très Sainte Vierge Marie dit « La nature demande vengeance » ; « elle frémit d’épouvante » (18), on voit donc qu’il ne faut donner aucune atténuation à sa parole : elle est en pleine sagesse divine et lorsque notre Foi pusillanime s’en étonne, c’est parce qu’elle a beaucoup à revoir.

Alors, n’atténuons pas ce cri. Il n’est pas sans rejoindre en quelque sorte le formidable « VINDICA ! » poussé par les martyrs et les saints de la Tribulation, du sang desquels la Bête s’est soûlée (19). Lorsque les champs sont couverts de poisons chimiques qui l’épuisent, la Nature crie : « Vengeance, Vindica ! » ; lorsque le lisier est répandu, vrai poison qui tue les vers de terre, préparant la désertification, lorsque les vaches qui avant vivaient une quinzaine d’années meurent en 4-5 ans parce qu’on les fait vêler tous les ans, la Nature crie : « VENGEANCE ! » ; lorsque les arbres des forêts meurent, rongés par la super-pollution atmosphérique et razziés pour un papier-journal quotidien INUTILE ou pour de sataniques campagnes électorales (il faut abattre l’équivalent de la Forêt de Fontainebleau, 17000 ha !, pour la publicité politique d’une campagne présidentielle française…), la Nature crie : « VENGEANCE ! » Et elle se réjouira de la chute des démons qui ont [dans le « Jour de Yahweh »] « un très grand pouvoir sur la nature » dans les enfers lorsqu’ils y seront précipités avec l’AntéXst : « Toute la terre est maintenant dans le repos et dans le silence : elle est dans la joie et dans l’allégresse. Les sapins même et les cèdres du Liban se sont réjouis de ta perte [ô AntéXst] ! Depuis que tu es mort, il ne vient plus personne qui nous coupe et qui nous abatte » (20). Quel réalisme dans la Prophétie ! Comme nous sommes loin de l’allégorie plus ou moins moderniste !

Ce cri de « VENGEANCE ! » est un cri mis en elle par le Bon DIEU : ne croyez pas qu’Il ne l’entende pas et qu’Il n’y prête pas attention. Ce cri s’élève contre les âmes humaines pécheresses car c’est par elles que la Création inférieure est souillée et que « les démons ont un très grand pouvoir sur elle ». La Création inférieure « frémit d’épouvante » parce que « les péchés des hommes percent la voûte des cieux » physiquement certes (avec la couche d’ozone atmosphérique actuellement rongée par la pollution) mais aussi spirituellement, les hommes commettant le péché suprême du défi à DIEU. Alors, « la nature frémit d’épouvante dans l’attente de tout ce qui doit arriver à la terre souillée de crimes » car elle a demandé une juste vengeance et elle sait qu’elle va l’obtenir de DIEU et qu’elle sera terrible.

On remarquera la différence entre « nature » et « terre ». Si elles étaient une seule et même chose, « la nature frémirait d’épouvante dans l’attente de tout ce qui doit [LUI] arriver », ce qui serait absurde puisqu’elle vient de demander vengeance. Mais non, elle attend l’effet de la vengeance qu’elle a demandée contre la terre, c’est-à-dire contre les corps humains qui sont liés aux âmes en état de péché mortel et qui, par-là, peuvent donc châtier ces âmes responsables et venger la Nature outragée. Saint Thomas d’Aquin dans son « Commentaire du Livre de Job », dit ceci de la réponse de Satan à DIEU (lorsqu’il se présente devant lui, et à Sa question : « D’où viens-tu ? », il répond : « J’ai parcouru la terre et l’ai visitée dans tous les sens ») : « Les méchants qui suivent la chair faite de terre, sont dits de la terre » (21). Cela rejoint d’ailleurs ce que dit Saint Augustin : « L’homme étant corps et âme, le juste spiritualise jusqu’à son corps, le méchant animalise jusqu’à son âme » et donc, il n’est plus que chair, que terre.

Et, nous précise la Très Sainte Vierge Marie dans le Secret de La Salette, une terre « souillée de crimes ».

« Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu’une faible lumière rougeâtre ; l’eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d’horribles tremblements de terre, qui feront engloutir des montagnes, des villes [etc.]…

ND de La Salette

 

 

 

 


[1] La France a été officiellement nommée pays hôte de la 21e conférence climat en 2015 (Paris Climat 2015) lors de la 19e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les “changements climatiques” de Varsovie (COP19).

Nicolas Hulot — Envoyé spécial du Président-François

La COP21, que l’on appelle aussi Paris 2015, sera l’une des plus grandes conférences internationales organisées sur le territoire français. (Cf. Ministère des Affaires étrangères et du Développement international)

[2] Cf. le document “Parution de l’“encyclique” « Laudato Si » des éditions Emmanuel Quasar” : http://wordpress.catholicapedia.net/…/Parution_Laudato-Si_editions-Emmanuel-Quasar.pdf

« Laudato Si » des éditions Emmanuel Quasar”

[3] À six mois de la Conférence de Paris sur les changements climatiques, le président français François Hollande a « formé le vœu » jeudi que la « voix particulière » du Souverain Pontife soit « entendue sur tous les continents, au-delà des seuls croyants ». « À l’heure où la France se prépare à accueillir les négociations climatiques, je tiens à saluer cet appel à l’opinion publique mondiale comme à ses gouvernants », a-t-il ajouté.

[4] « J’admire profondément la décision du pape d’appeler à l’action sur le changement climatique de manière claire, forte, et avec toute l’autorité morale que sa position lui confère, a réagi le président américain, Barack Obama. Comme le pape François l’a dit avec éloquence ce matin, nous avons la responsabilité de protéger nos enfants et les enfants de nos enfants des impacts dévastateurs du changement climatique ».

[5] Par contre, les populations chrétiennes menacées d’extermination par le fanatisme religieux notamment islamique tel qu’il est à l’œuvre au Moyen-Orient est secondaire !

[6] Pie XII – Encyclique Mystici Corporis Christi (29 juin 1943)

[7] Cf. http://catholicapedia.net/Documents/abbe_georges-de-nantes/1973-03_Abbe-Georges-de-Nantes_LIBER-ACCUSATIONIS-IN-PAULUM-SEXTUM.pdf

[8] §.83. « L’aboutissement de la marche de l’univers se trouve dans la plénitude de Dieu, qui a été atteinte par le Christ ressuscité, axe de la maturation universelle. (…) La fin ultime des autres créatures, ce n’est pas nous. Mais elles avancent toutes, avec nous et par nous, jusqu’au terme commun qui est Dieu, dans une plénitude transcendante où le Christ ressuscité embrasse et illumine tout ; car l’être humain, doué d’intelligence et d’amour, attiré par la plénitude du Christ, est appelé à reconduire toutes les créatures à leur Créateur. »

Comme en écho à cette affirmation de l’antipape François Ø, Teilhard de Chardin – jésuite lui aussi – affirmait que « la seule religion acceptable pour l’homme est celle qui lui apprendra d’abord à reconnaître, aimer, et servir passionnément l’univers dont il est l’élément le plus important. »

En 1934, le jésuite avait publié un “Credo” qui, selon lui, résumait la foi chrétienne : « Je crois que l’Univers est une évolution. Je crois que l’évolution va vers l’Esprit. Je crois que l’esprit culmine dans le Personnel. Je crois que le Personnel suprême est le Christ Universel. »

 

[9] Dieu a tout créé pour l’homme (cf. GS 12, § 1 ; 24, § 3 ; 39, § 1), mais l’homme a été créé pour servir et aimer Dieu et pour Lui offrir toute la création :

Quel est donc l’être qui va venir à l’existence entouré d’une telle considération ? C’est l’homme, grande et admirable figure vivante, plus précieux aux yeux de Dieu que la création toute entière : c’est l’homme, c’est pour lui qu’existent le ciel et la terre et la mer et la totalité de la création, et c’est à son salut que Dieu a attaché tant d’importance qu’il n’a même pas épargné son Fils unique pour lui. Car Dieu n’a pas eu de cesse de tout mettre en œuvre pour faire monter l’homme jusqu’à lui et le faire asseoir à sa droite (S. Jean Chrysostome, serm. in Gen. 2, 1 : PG54, 587D-588A)

Dieu en effet a créé toutes choses pour l’homme, comme il est dit au Psaume 8, 8 : « Vous avez mis toutes choses sous ses pieds. » Et l’homme, après les Anges, est parmi toutes les créatures celle qui ressemble le plus à Dieu. Le Seigneur en effet déclare dans la Genèse (1, 26) : « Faisons l’homme à notre image et ressemblance. » À la vérité, Dieu n’a prononcé cette parole, ni à propos du ciel, ni à propos des étoiles, mais bien au sujet de l’homme. Et cette même parole ne vise pas son corps mais son âme incorruptible et douée d’une volonté libre ; c’est par l’âme en effet que l’homme est plus semblable à Dieu que les autres créatures.

Nous devons donc considérer ceci l’homme, après les Anges, l’emporte en dignité sur les autres créatures ; aussi, il ne doit en aucune manière amoindrir sa dignité par le péché et l’appétit désordonné des choses corporelles ; ces choses, Dieu les a faites inférieures à nous et les a mises à notre service. Mais nous devons nous comporter dans nos actes conformément au dessein que Dieu avait en vue en nous créant.

Dieu en effet a créé l’homme pour dominer sur tous les êtres qui sont sur la terre et pour se soumettre à Dieu.

Nous devons donc dominer et soumettre les créatures inférieures à nous et en même temps nous soumettre à Dieu, lui obéir et le servir et par là nous parviendrons à la jouissance de Dieu ce qu’il daigne nous accorder dans sa miséricorde.

 

[10] Matthieu 24:35 ; Marc 13:31 ; Luc 21:33.

[11] En 1219, saint François d’Assise rencontre le Sultan d’Égypte à Damiette.

Saint François d’Assise rencontre le Sultan d’Égypte à Damiette

Historiquement, François d’Assise est allé à la rencontre du Sultan Al Malik al Kamil en 1219, en pleine guerre entre chrétiens et Sarrazins. Il a fait cette démarche courageuse avec beaucoup de foi, mais il l’a forcément faite à la manière de son temps, et non pas avec les critères de notre époque postconciliaire, moderniste et laïciste. Voyant les désastres de la dhimmitude gagner partout du terrain, St François n’était pas le naïf islamophile auquel on veut à tout prix nous faire croire, à l’ère d’un dialogue interreligieux révérencieux envers l’islam.
Ce qui est certain, c’est la détermination de St François pour tenter de convaincre le Sultan d’abandonner la mainmise islamique sur les lieux saints et de stopper la férocité infligée partout aux malheureux habitants des régions où vivaient des chrétiens autochtones ou venus d’Occident en renfort (croisés). Car partout les invasions musulmanes s’accompagnaient de massacres, de pillages et de destructions, et elles ont causé des dégâts considérables. St François étant spirituellement attentif à ceux qui souffrent, il s’est donc lancé dans une tentative risquée de pacification pour stopper les horreurs du conflit islam-occident. En effet, n’oublions pas que les croisades n’avaient dès le départ rien d’une guerre coloniale. Suite à l’occupation des terres chrétiennes par les musulmans, à la conquête des lieux saints, et aux enlèvements contre rançons, elles répondaient à un besoin d’autodéfense tout à fait légitime, même s’il faut clairement déplorer les dérapages sanglants collatéraux qui ont suivi, commis surtout par des aventuriers et des notables déchus prêts à tout.

[12] Un proche de François Hollande et de la gauche française. Il a publié une mise-au-point mercredi 17 juin 2015 sur le site de la Grande Mosquée de Paris : http://www.mosqueedeparis.net/mise-au-point-sur-les-eglises-de-france-suite-interview-europe-1/

[13] Paroles de la Très Sainte Vierge sur la sainte montagne de La Salette. (LE SECRET DE MÉLANIE, Virgo-Maria.org)

[14] Gen. I, 2-31.

[15] Paroles de la Très Sainte Vierge sur la sainte montagne de La Salette. (ibid)

[16] Ps. XCV. 11.

[17] Rom., VIII, 19-23.

[18] Paroles de la Très Sainte Vierge sur la sainte montagne de La Salette. (ibid)

[19] Apoc VI, 9-11.

[20] Isaïe XIV, 7-8.

[21] “Comment. Du Livre de Job” par saint Thomas d’Aquin, v. 380, sq. , 1ere leçon.

Written by Cave Ne Cadas

juin 24th, 2015 at 2:02 pm

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