20909

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Il LEUR fallait que la France mourût

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Un livre à lire, même en 2015 ; il y aurait quelques commentaires à faire, mais le lecteur est assez intelligent pour comprendre.

Le Fil d'Ariane. Il leur fallait que la France mourût – 1944, par Ch. Fronzac

 

L’auteur écrit en POSTSCRIPTUM :

Ce livre est un livre d’assemblage dont les pièces maîtresses sont les grands événements historiques vécus par nous-mêmes. C’est sa force.

Mais il peut se trouver des lecteurs qui, plus exigeants, voudraient qu’à cette puissance soit régulièrement ajoutée la preuve par le document sensationnel.

À ceux-ci, il convient de rappeler qu’en matière de société secrète et à l’exception, avons-nous dit, des documents saisis par surprise dans les loges au cours des perquisitions de 1940, et de quelques autres, auxquels des circonstances exceptionnelles ont attaché une présomption particulière d’authenticité, tout document de société secrète peut toujours être contesté, parce qu’il peut toujours être vrai ou faux, et, s’il est vrai, il peut encore avoir été volontairement créé et égaré par les loges pour dérouter l’OPINION.

Il ne faut jamais l’oublier, la société secrète, c’est le mensonge sous toutes ses formes ; et elle ne serait pas secrète si ce n’était pour mentir. Cela va de soi.

Aussi n’est-il jamais arrivé, peut-on dire, que la publication d’un document maçonnique sensationnel n’ait aussitôt provoqué l’explosion d’un vacarme de dénégations, qui finissaient bien souvent par jeter le doute sur sa valeur et réduisait à peu de chose, sinon à rien, l’œuvre du commentateur.

Que faire, donc ?

Renoncer, déclarer forfait, et laisser le champ libre aux assassins de la France et de la civilisation chrétienne, c’eût été une solution, et la plus simple assurément.

C’est la solution des « attentistes ».

Nous en avons choisi une autre, parce que, pour prouver ce que nous savons être la vérité, il restait le procédé dit de recherche scientifique, le procédé qui, partant des données acquises, tourne et retourne la matière, et, par l’observation, la déduction et la confrontation, pose et repose inlassablement les questions :

« Il n’y a pas d’effet sans cause, et rien ne se fait tout seul. Quelle est la cause ? »

Puis, la cause entrevue :

« Est-ce logique ? Y a-t-il confirmation ou contradiction ? Le Tout est-il Cohérent ? »

Supprimez ce procédé, et il n’est plus ni science, ni tribunal qui subsistent.

 

C’est pourquoi, prenant notre point d’appui sur des bases solidement établies, notamment :

a) La franc-maçonnerie, invention et création uniquement anglaise ;

b) Le despotisme, maçonnique, régnant sur les francs-maçons aussi bien que sur la France, au cours de DEUX siècles de notre Histoire, et ce despotisme agissant invariablement pour l’Angleterre contre la France ;

c) La Révolution russe, préparée, menée et réussie par les juifs, payés de surcroît par l’or juif du milliardaire américain Jacob Schiff, et quelques autres ; et le juif devenu par elle, le féodal, et le féodal exclusif de la Russie ;

d) Le juif, pareillement roi et féodal des révolutions communistes hongroises et espagnoles ;

e) Les incohérences effarantes, mais en apparence seulement, de la Diplomatie anglaise, souveraine maîtresse de l’Europe de 1918 à 1939,

Notamment :

Au traité de Versailles : L’Autriche dépecée et l’Allemagne unifiée et renforcée mais affamée ;

Par la suite : La Victoire saccagée, en même temps que le réarmement allemand voulu et protégé par l’Angleterre,

nous avons démontré l’obligation, pour atteindre les Buts harmonisés de L’État Juif, de l’Angleterre et de l’Amérique, de passer préalablement par la mort de la France.

Après avoir dégagé au passage la concordance de ce programme avec les enseignements du Talmud, nous avons consacré DEUX chapitres à vérifier sa concordance avec tous les grands événements nationaux français et inter­nationaux européens intervenus depuis la guerre de 1914-1918, événements que nul ne peut nier, puisqu’il les a vécus, mais auxquels, en dehors des BUTS précités de L’État Juif, de l’Angleterre et de l’Amérique, nul ne peut trouver non plus, ni une signification valable, ni un enchaînement, ni encore moins, une liaison qui fasse du tout, un TOUT, UN et COHÉRENT.

Libre à chacun, d’ailleurs, de se livrer à la contre‑épreuve et de démontrer, par exemple :

Que ce fut uniquement par hasard ou pour toute autre raison – à dire et justifier – qu’à l’encontre de l’attente unanime du monde entier, qui tenait pour acquis l’amoindrissement de l’Allemagne et le renforcement de l’Autriche, l’Angleterre, souveraine maîtresse du Traité de Versailles, dépeçait l’Autriche et renforçait l’Allemagne unifiée, en attendant de favoriser ensuite son réarmement par tous moyens en son pouvoir, mais tout cela en ayant bien soin de l’affamer.

Libre à chacun de prouver que, ce faisant, l’Angleterre ne voulait que la paix et la grandeur de la France.

Que ce fut encore pour que la France jouît en paix de sa victoire et restât une Nation forte qu’elle nous fit saccager cette victoire et pulvériser toutes les garanties – cependant bien faibles – que nous y trouvions pour que « cela ne recommençât pas », cependant que, par sa franc‑maçonnerie, elle ameutait L’OPINION contre le seul homme d’État français qui osât vouloir et tenta une entente définitive de la France avec l’Allemagne et l’Italie. À ce point que, parlant du président LAVAL, le chef de la propagande anglaise en France put dire après le triomphe du Front Populaire, en 1936 : « Il nous a coûté cher, mais nous l’avons eu. »

Que l’or juif ne fut pour rien dans la Révolution russe.

Que les juifs n’ont aucun pouvoir en Russie.

5° Qu’ils ne furent pour rien dans les Révolutions communistes hongroises et espagnoles.

Que les colossales usines russes, dont le monde vient d’apprendre l’existence au loin, en Sibérie, qui, en dix-huit mois, ont pu jeter 18.000 tanks dans la bataille, sortirent de terre par hasard, ou sans aucune autre intention que de prémunir la Russie contre une attaque de l’Esthonie ou de la Finlande.

Que c’était enfin pour plaisanter que le juif Salomor Ash écrivait dans les Nouvelles littéraires du 10 février 1940 : « Cette guerre est la nôtre, et vous la faites pour nous ».

À tous ces faits, à tant d’autres, il faut trouver des raisons solides et valables. Mais ce résultat atteint, il n’y aura encore rien de fait si ces explications ne font pas un TOUT. Le TOUT, qui est UN et COHÉRENT. Le TOUT qui donne réponse à TOUTES les objections.

Voilà ce qu’il faudra encore échafauder, et le propos de cette étude deviendra alors un néant, auquel l’auteur s’engage à souscrire sur-le-champ.

 

* * *

 

André Le Sage de La Franquerie de La Tourre (1901-1992) (de son nom de plume Marquis de La Franquerie)Le Marquis de La Franquerie écrivait en note 37, page 48 de son célèbre « Lucifer & le pouvoir occulte » :

L’Angleterre a toujours été le principal ennemi héréditaire de la France et le roi d’Angleterre se permettait de s’intituler Roi d’Angleterre et de France. (…)

On conçoit que, dans ses Révélations, Marie-Julie Jahenny, la stigmatisée bretonne, ait reçu pour la France la mise en garde suivante :
« La France devra toujours se méfier de l’Angleterre ! »
Sur ce sujet, voir les ouvrages suivants :
(…)
Ch. Fronzac, Le Fil d’Ariane « (il leur fallait que la France mourut) » 1944.

 

 


 

Le Fil d'Ariane. Il leur fallait que la France mourût – 1944, par Ch. Fronzac

 

 

 


CHAPITRE I

(Les illustrations sont de nous)

La Franc-Maçonnerie Autocrate de la République et Despote de l’Opinion

 

Les Templiers et la Franc-Maçonnerie Moderne

L'Odre des Templiers

 

Un templierL’ordre des Templiers, fondé au XIIe siècle pour la défense des Lieux Saints, avait, à ce titre, obtenu dans toute la chrétienté des privilèges considérables. Soldats, mais commerçants et banquiers tout à la fois, la fortune des Templiers devint immense, et leur foi se perdit. Ils en arrivèrent à nier le Christ ; puis, éblouis par leur puissance, ils ne rêvèrent rien moins que de renverser à la fois le royaume et la papauté.

S’ils en étaient arrivés là, c’est que le Temple était devenu la position de repli des Cathares (Albigeois), vaincus par l’Inquisition, et qui voulaient faire triompher par lui le catharisme ou isotérisme luciférien des vieux paganistes, contre le christianisme, sectateur de Jehovah (Voir Jean GUIRAUD, L’Inquisition médiévale ; Maurice MAGRE, Magiciens et illuminés ; Le Sar Peladan, Le secret de Jeanne d’Arc ; duc de Lévis-Mirepoix, Montségur).

Les TempliersLe complot fut éventé, grâce à un seigneur languedocien détenu pour dettes à la prison de Béziers, qui eut la bonne fortune de recueillir les confidences d’un Templier, son coprisonnier, détenu pour mœurs, lequel, pris de remords, lui dévoila le mécanisme du complot, dont il faisait lui-même partie.

Alerté, le roi de France Philippe le Bel comprit, et, en accord avec le pape Clément V (pape d’Avignon), il put arracher à temps la mèche de la bombe qui allait éclater.

Les arrestations en masse, la confiscation des biens, le bagne pour les compagnons et, suivant la coutume du temps, le bûcher pour les maîtres, ôtèrent aux imitateurs, et pour longtemps, toute envie de recommencer. Tandis que ses lieutenants étaient brûlés à Vincennes, ce fut à la pointe de l’île de la Cité, à l’emplacement qu’occupe de nos jours le Pont-Neuf, et face au palais du roi, qu’il avait peut-être rêvé d’habiter un jour, que s’éleva le bûcher du grand maître de l’ordre : Jacques Bourguignon de Molay. Le choix de ce lieu fut significatif.

Philippe IV dit le Bel

La poigne solide de Philippe le Bel venait d’assurer de ce côté, à la monarchie, à la papauté et au monde chrétien, une paix de près de cinq siècles. Mais, le pape, le roi et toute sa descendance mâle périrent empoisonnés.

Le roi s’éteignit le 14 juillet 1314, date mémorable qui ne présente peut-être qu’une coïncidence, mais qui coïncide en tout cas remarquablement avec le 14 juillet 1789, première explosion de la Révolution Française, œuvre de la franc-maçonnerie anglaise.

 

King William <abbr srcset=III of England (Guillaume d’Orange) 1650-1702" width="158" height="200" />Un certain nombre de chefs templiers purent cependant s’enfuir en Angleterre, avec beaucoup de documents sauvés de Montségur et le plus d’argent possible. Ils y firent souche et leurs successeurs ne cessèrent d’être les animateurs de tous les malheurs de la France, notamment de la guerre de Cent ans et de toutes les guerres de Religion, rejetons greffés sur le vieux cep cathare. Hommes d’argent et financiers en France, ils le restèrent en Angleterre, et par là maintinrent leur influence sur les destinées de ce pays, dont, ainsi que nous le verrons au chapitre suivant, ils devinrent, avec l’avènement au trône de Guillaume d’Orange, en 1688, le véritable gouvernement, occulte mais tout-puissant.

Associés par l’intérêt aussi bien qu’unis par la même haine aux juifs talmudistes, sectateurs de Baal, ces financiers et marchands de la City réussirent plus tard la plus totale des mainmises sur la franc-maçonnerie, qui, créée en 1717 et vraisemblablement en dehors d’eux, mais par des hommes qu’animait le même souffle satanique, ne tarda pas à être accaparée par eux, au point de devenir leur chose et leur arme, pour étendre sur les destinées de la France cette si profitable souveraineté qu’ils exerçaient déjà sur celles de l’Angleterre. Cette arme est aussi celle qui doit leur permettre de poursuivre leur vieux rêve de destruction de la papauté et de cette vieille monarchie française qui leur avait fait mordre la poussière à la veille du jour où ils avaient cru en triompher.

Et ce ne fut certainement pas par une coïncidence toute fortuite, mais bien par une volonté significative qu’au terme de cette lutte de plusieurs siècles entre le Temple et la monarchie : ce fut justement la prison du Temple, ancienne forteresse des Templiers, qui fut assignée par les F∴ M∴ de la Convention au dernier des Capétiens avant de l’envoyer à l’échafaud.

 

La F∴ M∴ moderne

Si donc, entre les Templiers et la F∴ M∴ moderne, la filiation n’est pas établie, en ce sens qu’il n’est pas prouvé que les premiers soient les inventeurs et les créateurs de la deuxième, ce qui n’est pas niable, c’est qu’entre les Templiers et les F∴ M∴ il y a une filiation morale et une reprise de pensée qui sont totales ; et c’est bien là, en définitive, ce qui nous importe. Cela est tellement exact que certaines obédiences maçonniques, l’Écossisme notamment, se sont mises sous le vocable des Templiers, et particulièrement de son grand maître Jacques Bourguignon de Molay, auréolé par elles de la palme des martyrs. Et ce fut aussi dès son berceau que la F∴ M∴ tira de l’échec cuisant des Templiers, dans leur entreprise de renversement de la monarchie et de la papauté, une leçon qui est à la base de son institution, et qui, en vue des mêmes BUTS, l’a amenée à adopter une ligne de conduite toute différente.

Les Templiers étaient riches ; les loges seront pauvres. Les Templiers vivaient au grand jour ; les loges ne vivront que dans la nuit. Les Templiers voulaient attaquer de front la monarchie et la papauté ; les loges attaqueront par l’arme toute différente de la démocratie ; parce qu’à l’encontre des bourgeois libéraux, dont l’essence fut de ne jamais très bien comprendre, tout autant du moins qu’ils restèrent attachés aux idées libérales, les penseurs et les sages de la franc-maçonnerie eurent, au contraire, le génie de comprendre que, l’âme et le cerveau populaire étant ce qu’ils sont, il était dans l’ordre inéluctable que :

Démocratie = Autocratie des sociétés secrètes.

Autocratie d’autant plus totale et d’autant plus redoutable que, secrète, elle serait invulnérable.

 

Organisation du Personnel Maçonnique

Personnel dirigeant. Personnel exécutant et répétant.

Structure de la Franc-Maçonnerie

Le personnel maçonnique se divise en deux catégories : le personnel dirigeant, infiniment peu nombreux et aussi parfaitement inconnu du public que des francs-maçons eux-mêmes ; et le personnel exécutant et répétant, organisé en loges dans chaque nation.

 

33e degrés

Aigle SC <abbr srcset=GCREAA, 33e degrés" width="117" height="200" />Le premier se cache farouchement. L’autre, hauts dignitaires, 33e degrés, princes sublimes, vénérables, etc., ne sont que des adjudants et petits caporaux, qui reçoivent les directives, donnent ou transmettent les ordres et veillent à leur exécution. Le troupeau maçonnique propage, répand, répète dans le public ce qu’il lui a été ordonné de dire, de répandre et de répéter, pour créer l’OPINION sur chaque sujet.

L’opinion personnelle est interdite en maçonnerie.

 

Grands hommes et petits caporaux.

Philippe Henriot en 1934Philippe HENRIOT, député de Bordeaux, rapporte le fait suivant, dont tous les députés ont été témoins, à l’occasion de la discussion du Pacte à quatre, pacte qui, en 1935, avait pour objet de substituer à la Société des Nations un Directoire à quatre : France, Angleterre, Italie, Allemagne.

Je raconterai les faits, dit M. HENRIOT, dans leur nudité tragique :

Édouard Herriot (1905-1957)« Dès que fut connue l’intention de soumettre à la Chambre le Pacte à quatre, le président de la commission des affaires étrangères, M. Édouard Herriot, en entretint ses collègues de la commission. Il fit devant eux une critique sévère du Pacte, et leur démontra d’une façon émouvante et convaincante, que le Pacte à quatre constituait à la fois une menace pour la sécurité de la France et la paix du monde.

« Il fut si persuasif, que, dans la commission, deux de nos collègues seulement refusèrent de suivre leur président : j’ai nommé M. Pierre Vienot, député pacifiste des Ardennes, et Jean Longuet, député socialiste de Paris.

« Quoi qu’il en soit, l’opinion de M. Herriot avait emporté l’adhésion de la commission à la presque unanimité.

 

« Et voici que le jour où allait venir en discussion, non le Pacte lui-même, mais la Conférence économique de Londres, comme l’on avait appris que M. Daladier avait l’intention de demander en même temps une sorte de blanc-seing pour le Pacte à quatre, à midi trente, je précise, dans la salle des Conférences de la Chambre, où je passais, je trouvais M. Herriot en conversation avec trois de nos collègues.

« Et comme je passais, M. Herriot m’appela et me dit :

– Henriot, vous savez que cet après-midi, le président du Conseil a l’intention de faire venir le Pacte à quatre ?

– Je sais, je suis prévenu par mes amis.

– Vous savez que c’est une chose très grave pour la France ?

– Je sais les efforts que vous avez faits à la commission des affaires étrangères pour en persuader nos collègues…

– Et j’entends, me dit-il, les refaire devant la Chambre ; et je viens vous demander ceci : Comme nous aurons, ce soir, séance de nuit, voulez-vous obtenir de vos amis de la Fédération républicaine qu’ils acceptent de me suivre quand je demanderai le renvoi à 22 heures, et non à 21 heures ? Je voudrais, en effet, que tous nos collègues aient le temps d’avoir dîné, pour que la Chambre soit vraiment au complet pour entendre les déclarations que j’ai à faire connaître, qui sont de la plus haute gravité. »

À quoi je répondis : « Je me porte garant, au nom de tous mes collègues, que leur adhésion vous est d’avance assurée ». Et je quittai M. HERRIOT.

 

Édouard Daladier en 1924L’après-midi, débat sur la Conférence économique de Londres. Quand les interpellateurs se furent succédé, le président DALADIER monta à la tribune, et, ayant-répondu sur l’affaire de Londres, aborda le Pacte à quatre au milieu des protestations de quelques-uns d’entre nous, qui rappelaient que l’affaire n’était pas à l’ordre du jour.

« Quelques protestations se firent entendre, celles de MM. Ybarnegaray et Franklin-Bouillon, en particulier ; mais l’un et l’autre, membres de la commission des affaires étrangères, comptant sur l’intervention de leur président, M. Herriot, se bornèrent à se référer à ce qu’il dirait.

« C’est alors que furent déposés les ordres du jour. L’un d’eux le fut par M. Torrès. Or, pendant que Torrès parlait, nous vîmes entrer par le couloir de gauche de la Chambre, avec son pas feutré, traînant, son regard de hibou effaré, son long nez flairant prudemment devant lui, sa haute taille voûtée et inquiète, M. Jammy-Schmidt, président du groupe maçonnique parlementaire et agent de liaison permanent du Grand-Orient avec le Parlement.

 

« Je verrai longtemps la scène. Daladier à son banc, et Jammy-Schmidt venant vers lui, le poussant doucement, s’installant à son côté et dépliant sous ses yeux un minuscule billet, dont la lecture détendit tout à coup les traits du président du Conseil.

« Ils n’échangèrent pas un seul mot, un signe d’assentiment, et Jammy-Schmidt se retira. Puis il continua de monter les gradins, lentement, silencieusement, jusqu’au banc où siégeait, tout en haut, à sa place habituelle, M. Herriot.

« À celui-là aussi, il montra le papier. De celui-là, non plus, il n’eut pas de réponse ; un simple geste du regard et des mains, et M. Jammy-Schmidt redescendit.

« Torrès parlait encore… Et quand il eut terminé, la Chambre entendit avec stupeur son président déclarer : Messieurs, je suis saisi d’un ordre du jour de M. Herriot. Ceux qui sont d’avis de l’adopter mettront dans l’urne un bulletin blanc. Avis contraire, bulletin bleu ».

« Ainsi, sans discussion, sans débat, le scrutin tut ouvert sur un ordre du jour rédigé par la franc-maçonnerie et signé par elle du nom de M. Herriot, sans que celui-ci osât élever la moindre protestation.

« Plus de débat, plus de discours, plus d’ajournement de séance ; il n’y avait plus qu’à voter. Et, docilement M. Herriot descendit de sa place, pour mettre dans l’urne le bulletin blanc et approuver le Pacte à quatre, qu’il avait si vigoureusement combattu à la commission des affaires étrangères ; et le jour même, dans les couloirs, dénoncé comme un grave danger pour la France et pour la paix du monde.

 

« Et, le lendemain, parut en tête du journal « la Petit Méridional » un article de M. Herriot, expédié quelques heures avant le vote, dans lequel il condamnait en termes implacables le pacte qu’il avait voté et fait voter, le soutenant par un ordre du jour, signé de son non. Ceci, par ordre supérieur.

« Je dis, ajoute M. Henriot, ce que j’ai vu, ce que nous avons tous vu, ce qui nous a remplis de je ne sais quelle épouvante ».

 

Inutile de multiplier les exemples. Celui-ci est typique, probant et décisif. Il n’est pas un homme ayant vécu dans les sphères gouvernementales qui puisse crier, s’il veut dire vrai, que cette intervention autocratique de la franc-maçonnerie dans les affaires de l’État était le fait normal et permanent ; qui puisse nier que, pour devenir un grand homme de la République, il fallait avoir l’estomac de savoir être à la fois : une vedette applaudie sur la scène et un petit caporal aux ordres dans la coulisse.

 

Satrape, despote, potentat ! Il n’est pas de terme qui puisse être exagéré pour exprimer la toute-puissance de la franc-maçonnerie en régime démocratique ; toute-puissance qui jouissait, au surplus, de ce privilège unique de ne pouvoir être jamais discutée, ni jamais assombrie par aucun vent de révolte.

Cet effarant régime de liberté, de gouvernement du peuple par le peuple, qu’était-il en réalité ? Il était, nous venons de le voir, un homme obscur entre tous, apportant un ordre exécutoire sans hésitation ni murmure, rédigé on ne sait OU, par on ne sait QUI, mais qui, sur l’heure, devenait la loi, et duquel devait dépendre, un jour, la VIE ou la MORT de la nation.

 

Recrutement et Maintien du Personnel Maçonnique

Mutualité maçonnique.

Les agents d’exécution répètent à l’envi que la franc-maçonnerie n’est qu’une association d’entraide mutuelle. Tout franc-maçon devant, en toute circonstance, tendre la main à son frère pour le hisser plus haut. C’est exact mais incomplet.

Serait-il concevable que le personnel dirigeant se consacre à conduire une organisation mondiale si vaste, de laquelle il ne reçoit ni argent, ni honneurs, et ce dans le seul but extravagant d’altruisme, de savoir que ces milliers d’hommes qu’il ne voit ni ne connaît s’entraident mutuellement ? Il y a autre chose. Le bon sens le crie. Et il saute aux yeux que les avantages que les francs-maçons trouvent réellement dans la solidarité maçonnique ne sont que l’appât qui les attire et les encourage à bien servir dans les loges. C’est la solde du mercenaire, en contrepartie du don de sa personne qu’il a fait à son armée et à ses chefs. Et les chefs, de leur côté, se dévouent au maintien de cette armée, parce que de cette force ils veulent faire quelque chose ; parce qu’ils ont leur BUT.

 

Mystique et BUT réel mais non final.

G.O.D.F manifeste

Que veut le personnel dirigeant ? Quel est le BUT en vue duquel, depuis des siècles, il maintient et dirige l’armée maçonnique du monde entier ?

L’argent ne serait pas une explication.

L’argent explique l’obéissance du personnel d’exécution. Si abondant qu’il puisse être, il ne saurait expliquer l’implacable ligne de conduite du personnel dirigeant au travers des siècles. Tout au contraire, il l’aurait inévitablement dévoyée : la richesse amollit l’esprit.

Or, le BUT depuis plus de deux siècles, n’a jamais cessé d’être poursuivi sans désemparer. C’est donc que les hommes qui se succèdent dans le gouvernement de l’armée maçonnique sont soutenus par l’une ou l’autre des deux plus grandes forces morales de l’être humain : l’amour ou la haine.

L’amour spirituel n’engendre que sacrifices et dévouements. Point n’est question qu’il s’agisse ici de cet amour.

Se peut-il vraiment que la haine puisse soutenir de telles œuvres et d’une telle envergure ? Non, si c’est une haine ordinaire. Oui, si c’est une haine faite de mysticisme, c’est-à-dire de cet état d’âme qui, « ayant une fois pour toutes subordonné toute chose à une idée ou à un sentiment, fait qu’on ne juge et ne dispose de quoi que ce soit qu’en fonction de cette idée ou de ce sentiment ». Et c’est soutenu par un mysticisme immense, diabolique, qu’au travers des siècles les dirigeants maçonniques font poursuivre à cette armée le BUT qu’eux-mêmes croient peut-être être le BUT final de la franc-maçonnerie ; qui, quoi qu’il en soit, est le BUT officiel et toujours réellement poursuivi par la secte : « la destruction du catholicisme, et tout d’abord de la papauté ».

« Œuvre d’argent n’est jamais qu’éphémère. Œuvre mystique seule peut braver le temps ». C’est cette mystique qui a assuré la continuité de l’œuvre maçonnique.

 

Mais, si telle est la haine mystique de ceux qui sont les animateurs de la franc-maçonnerie — et ceci ne peut être mis en doute — tous les adeptes ont-ils le même état d’âme ?

Certainement non, et nous pensons franchement que même à un degré beaucoup plus faible, ce mysticisme n’est pas le fait de la majorité des francs-maçons. Mieux encore : ceux qui vont à la franc-maçonnerie par pur mysticisme, ne sont qu’une minorité infime. Combien de francs-maçons parmi les purs et les ardents se sont amèrement plaints de la cupidité de leurs frères, qui ne viennent à eux que poussés par l’intérêt et l’avidité d’arriver ! Ils sont le nombre ceux qui ne seraient jamais allés à la franc-maçonnerie sans l’appât des bénéfices immédiats, pour lesquels ils ont vendu leur âme.

Ils y vont par intérêt et par inconscience aussi de la réalité des engagements qu’ils vont prendre. Engagements cependant sans équivoque, puisqu’ils vont jurer :

« Obéissance pleine et entière aux ordres de leurs chefs, même à l’encontre des ordres de leur gouvernement » ; et qu’ils savent en outre et parfaitement que dans la franc-maçonnerie « n’y entre ni surtout n’en sort qui veut ». Qu’on ne rompt pas à son gré un engagement contracté avec l’armée ; qu’il faut finir son temps ; et qu’ici le temps ne finit qu’avec la VIE. Quand ils y sont, l’ardeur de chacun est certes plus ou moins grande, mais l’ambiance finit toujours par laisser son empreinte. En tout cas, bon gré mal gré, telle est la rigueur des sanctions que l’ordre reçu sera toujours exécuté.

 Cabinet de réflexion F∴ M∴

On ne soupçonne pas le nombre des francs-maçons exécutés dans leur fortune, leur situation, leur famille, et au besoin leur vie, pour mollesse ou désobéissance.

L’appât attire. La mystique maintient et assure la pérennité de l’œuvre. Les sanctions assurent l’obéissance aux ordres, QUELS qu’ils soient, d’OÙ qu’ils viennent, et qui viennent toujours d’INCONNU.

 

Le Secret de la Toute-Puissance Maçonnique.

La Maçonnerie

Tel étant le fait, il ne serait pas concevable de se désintéresser du secret de cette toute-puissance, du moyen qui permit à la franc-maçonnerie de l’acquérir et de la conserver. Ce moyen est bien connu aujourd’hui. C’est heureux ! Mais il est assez honteux pour un peuple réputé intelligent qu’il nous ait fallu tant d’ans et tant de malheurs pour le découvrir, alors que, depuis deux siècles et demi, il fonctionnait sous nos yeux et que ses maîtres se riaient de nous.

La franc-maçonnerie était le despote de la république, parce que son organisation et son fonctionnement lui permettaient d’être toujours la despotique maîtresse de l’opinion, qu’elle fait, défait et malaxe à son gré ; à laquelle elle est en mesure de faire hurler quand il le faut ; « Vive mon mal ; vive ma mort ! » avec un enthousiasme qu’elle règle comme il lui convient.

Pour pénétrer le secret de cette toute-puissance, il suffit d’observer l’organisation et le fonctionnement de cette invention britannique.

 

Hiérarchie inconnue.

Structure de la Franc-Maçonnerie

La franc-maçonnerie a ceci de génial et de déconcertant à la fois qu’à l’encontre de toute organisation humaine, où chaque inférieur connaît son supérieur et sait exactement l’échelon qu’il occupe lui-même dans la hiérarchie, le gradé maçonnique ne sait exactement, de l’échelon qui est le sien, que le nom sous lequel on le désigne. Il en ignore toujours sa place exacte dans la hiérarchie, en ce sens que, quand il reçoit un ordre, il ne sait jamais d’où cet ordre est parti. Il sait seulement que s’il n’obtempère pas, la sanction sera impitoyable.

 

Automate idéal.

Comment discuter, comment protester contre un ordre dont on ignore la provenance ? Impossible. Et l’habitude de cette passivité engendre chez le soldat de l’armée maçonnique une abdication si totale de la personnalité que ces automates réalisent le type véritablement idéal du : « Obéissez et ne cherchez pas à comprendre ».

 

Armée contre troupeau.

Ceci suffit à mesurer la puissance colossale que tient dans sa main l’homme ; car enfin, tout de même, c’est un homme, et non un dieu qui commande à cette armée ! Et il n’y a donc rien que .de très logique et de parfaitement normal à ce que, dans ces conditions, ce soit dans le domaine de la propagande et de « la création de l’opinion publique » que, depuis deux siècles et demi qu’elle existe, la franc-maçonnerie se soit imposée comme une force imbattable et d’une supériorité écrasante à tout ce qui a pu et à tout ce qui pourra jamais être imaginé pour la combattre sur ce terrain. En tout temps, en tout pays, la franc-maçonnerie, si elle dispose d’un nombre suffisant de loges, a toujours pu dire, parce que c’est mille fois vrai : « L’Opinion c’est moi ». Et elle pourra toujours le dire, parce que, sur ce terrain, elle jouira toujours de la supériorité, qui est le fait d’une armée organisée, disciplinée et invisible, sur le troupeau bêlant.

 

Colossale machine à répéter.

Ceci est l’évidence même.

Quand le pape donne un ordre, le clergé obéit et ne discute pas, et cette unanimité d’agents d’exécution, dispersés jusque dans le moindre village, est un élément essentiel de la puissance de la papauté. Mais qu’elle que soit la puissance de diffusion, tout autant que de pression morale de l’Église, elle est très inférieure à celle de la contre-Église. Les porte-parole du pape ont toujours sur eux un insigne qui ne les quitte jamais. Nul n’a jamais pu s’y méprendre. Un prêtre n’a jamais pu dire : « Je ne suis pas catholique ». Transmis par eux, un ordre porte son sceau. L’on sait d’où il vient. Point de surprise de bonne foi. Mais les prêtres de la contre-Église ne portent pas sur eux la tunique de leur obédience. Le conseil ou l’OPINION qu’ils transmettent ne porte point le sceau de leur origine. Données de tous côtés, répétées par mille voix qui les représentent comme un sentiment ou une opinion tout à fait personnelle, ces consignes sont mille fois plus dangereuses et mille fois plus efficaces.

Il n’est pas de cause si mauvaise, dit-on, qui ne puisse être plaidée ; et Dieu sait si l’habileté et la rouerie des avocats ont souvent fourvoyé la justice elle-même. Que n’en pourrait-il être quand il s’agit de l’OPINION, c’est-à-dire d’une masse de braves gens qui se trouvent avoir à se faire une idée sur des problèmes dont bien des facteurs, souvent les principaux, échappent obligatoirement à leur connaissance. Si nous étions tous parfaitement compétents en toute chose, la propagande serait un vain mot ; mais elle n’est pas un vain mot, et c’est bien là l’aveu même de notre insuffisance. Or, l’essence même de la propagande, c’est la répétition, et la franc-maçonnerie est une colossale machine à répéter, qui, sur un déclic, se déclenche simultanément partout.

 

La triple supériorité de l’interlocuteur maçonnique.

Prenons un exemple : Un événement vient de se produire. Il nous surprend, et, de prime abord, nous ne savons trop qu’en penser. Une impression naît en nous, qui, sous l’influence de la réflexion, ou peut-être simplement du temps, deviendra progressivement une OPINION. Mais, voilà que, tandis que nous sommes individuellement livrés à nos réflexes, à nos connaissances ou à nos erreurs, pour résoudre l’inconnue qui se pose à nous, il se trouve que, disséminés dans tout le pays et dans toutes les classes sociales — surtout dans les classes dites dirigeantes — des hommes reçoivent immédiatement d’un point de départ qu’ils ignorent, non pas la solution du problème, mais exactement la solution et l’argumentation qu’il leur est ordonné de propager et qu’en se faisant francs-maçons ils se sont, par avance, engagés à soutenir et à répandre par tous les moyens en leur pouvoir. Et voici que le brave homme, même pourvu de raison, d’intelligence et aussi bien d’érudition qui a fini par se faire une idée, mais dont ce n’est pas le métier de fouiller les profondeurs de telles questions, rencontre un ami auquel il livre sa pensée.

Ce franc-maçon le domine aussitôt par la triple supériorité que lui donne :

1° La certitude de la solution qu’il va avoir à soutenir ;

2° Une argumentation qui, pour si mal fondée quelle puisse être, sera toujours une argumentation habile, perfide s’il le faut, et, fait capital, étudiée et mise au point par des spécialistes ;

3° La surprise de bonne foi de son interlocuteur, qui croit écouter un homme libre comme lui, et n’écoute en réalité que l’agent d’un trust d’intérêts qui sont peut-être les ennemis des siens, de sa famille et de son pays.

 

S’il n’a pas été convaincu, il est normal et, disons-le, presque inévitable que, de cette conversation, notre homme emporte tout au moins la piqûre du doute.

Et quand, au cours des jours qui suivront et sous des formes chaque fois empreintes d’un cachet personnel — ce qui ne peut que mieux contribuer à en celer l’origine commune — la même argumentation lui aura été redite et soutenue par des personnes souvent d’importance : de hauts fonctionnaires, des magistrats, parfois même des hommes de talent, reconnaissons qu’il faudra à notre homme une personnalité hardiment chevillée pour que ses impressions ou son incertitude ne se laissent pas entraîner dans le chemin que de tous côtés on lui montre. Et dès lors, il n’y aura rien de surprenant qu’en toute droiture aussi bien qu’en toute inconscience, dupé et convaincu, il se fasse lui-même le propagandiste du venin qui lui a été infusé pour le perdre. On frémit d’y penser ; mais si telle est la puissance colossale de la propagande maçonnique sur l’homme capable de penser, quel triomphé ne serait le sien sur la masse invertébrée, surtout quand cette propagande est orchestrée par la Presse, par les hommes politiques et les comités électoraux !

 

Les choses en sont à ce point que l’observateur est obligé de conclure : que sur le terrain de la propagande, avec la franc-maçonnerie, on ne se mesure pas. Ou bien l’on accepte sa loi, ou bien l’on est terrassé par elle ; et c’est par elle et par sa volonté que la France fut terrassée.

Elle le fut d’autant plus aisément qu’elle s’était donné un régime dont la souveraineté résidait dans l’OPINION. Cette OPINION, dont, de par son organisation, sa puissance de mensonge et son invulnérabilité, la franc-maçonnerie est la despote absolue.

 

Démocratie = Autocratie maçonnique, avons-nous déjà dit.

De la mystification démocratique, cette muse n’est pas l’unique, car la démocratie est inséparable de la culture du mécontentement ; mais cette cause est certainement la principale, et suffit à elle seule à faire rejeter à jamais ce régime à base de mensonge.

 

La Mystification Démocratique

La culture du mécontentement.

 

Philippe PétainLe Maréchal PÉTAIN, dans une de ses premières proclamations, a lumineusement défini le système démocratique, quand il a dit : « La règle du jeu consistait dans la culture du mécontentement ». Tout parti candidat critiquant, dénaturant obligatoirement l’action du parti au pouvoir et promettant le paradis sur terre dès que, suivant l’expression courante, lui seraient remis les leviers de commande.

Dans ce jeu de « Tire-toi que je m’y mette », l’élu ne pouvait jamais tenir qu’une infime partie de ses promesses. Les hommes et les partis passaient et s’usaient. Seules, les sociétés secrètes ne connaissaient jamais la défaite. Jamais un candidat ne s’est présenté comme candidat du parti maçonnique. Si on lui reprochait d’être franc-maçon, il hurlait à la calomnie. La franc-maçonnerie avait ses hommes partout. Si l’un tombait, l’autre le remplaçait. Gagnante à tous les coups sur le terrain électoral, tous les crimes lui étaient impunément permis sur le terrain parlementaire et gouvernemental.

Grand OrientD’un crime ordonné par elle, ce n’étaient, au pire, que ses hommes qui pouvaient porter personnellement la res­ponsabilité. Ils tombaient. Elle les remplaçait par d’autres ; cependant qu’elle attendait qu’un peu d’oubli se fît pour faire réapparaître les premiers.

Nul ne pouvait jamais prouver que c’était un crime maçonnique parce que, conformément à l’ordre donné par le Grand-Orient en 1922 : « La franc-maçonnerie se sentait partout, mais ne pouvait se découvrir nulle part ».

 

L’autocratie maçonnique.

Et c’est pour arriver à cette autocratie effroyable, à cette autocratie de caverne de bandits, inhérente, qu’on le veuille ou non, à tout système démocratique quel qu’il soit, faisant partie de sa substance comme le cœur fait partie du système circulatoire, que nos aïeux se firent tuer sur les barricades et que le XIXe siècle, apothéose des songe-creux, fourmilla de guerres et de révolutions.

République ! Démocratie !

Tels sont les noms de la plus grande mystification de l’histoire du monde.

République ! Démocratie !

Tels sont les noms de L’AUTOCRATIE de L’IRRESPONSABILITÉ poussée jusqu’à la démence ; de L’AUTOCRATIE la plus absolue et la plus barbare à la fois, dans les domaines essentiels de la vie et de la mort des nations et des hommes.

Le régime démocratique est donc le régime idéal pour la franc-maçonnerie, celui où, quotidiennement et sans frein, elle exerce son autocratie dans tous les actes du gouvernement. C’est son véritable régime d’élection.

 

Une anecdote, de date encore toute récente, montre exactement, jusqu’à quel point peut aller cette autocratie.

C’était au lendemain du 6 février 1934. La monstrueuse escroquerie de Stavisky, escroquerie spécifiquement maçon­nique, dont tous les compères et tous les bénéficiaires étaient des francs-maçons, qui s’étaient partagé quelque SIX CENTS MILLIONS dérobés au bas de laine français, venait de provoquer la révolte spontanée du peuple de Paris, les fusillades du 6 février et la constitution du ministère Doumergue, pour calmer L’OPINION et la conduire sur la voie de garage.

Alexandre Stavisky - Police Magazine - 14 janvier 1934

L'AF : A bas les voleurs !

Ce ministère avait à peine quelques jours, et la France mettait en lui son espérance pour ramener l’ordre et la propreté, quand M. TARDIEU, qui en faisait partie, reçut la visite de l’un de ses amis.

André TardieuOn parla politique, et l’ami parlait d’espérance, quand il remarqua le visage mélancolique de M. TARDIEU.

« — Qu’y a-t-il donc, lui demanda-t-il ?

— Ce qu’il y a, mon cher ami ! – C’est que, comme vous, j’avais cru que nous allions faire quelque chose. Eh bien ! Non. Détrompez-vous. Nous ne ferons rien. Ce n’est ni vers l’ordre, ni vers la propreté : c’est vers le désordre et vers le socialisme que, malgré nous, nous allons marcher. Ainsi en ont décidé les forces qui nous dominent. Je viens de l’apprendre ».

Et ce fut bien ainsi, puisque, deux années plus tard, cette France honnête, ce peuple généreux qui, dans un élan spontané, s’était révolté pour vomir l’escroquerie judéo-maçonnique, la portait triomphalement au pouvoir en mai 1936, avec un juif à sa tête, le premier juif qui ait été premier ministre de France.

 

Que s’était-il passé ?

Gaston Doumergue en 1924Tout simplement ceci : M. DOUMERGUE n’était pas encore installé que, quelque part, dans une salle close, en termes maçonniques dans un temple bien couvert, quelques hommes s’étaient réunis autour d’une table.

« Comment ! y avait-il été dit. Voici que maintenant le peuple se révolte Pour une bagatelle de six cent millions ! Quelle audace, et vit-on jamais électeurs souverains affolés d’une telle insolence !

« Or ça, Messieurs les Français ! Serait-il donc vrai que contre nous vous prétendriez maintenant jouer aux petits soldats ? Elle serait vraiment trop bonne !

« Et puisque vous voulez savoir QUI nous sommes et de quel bois nous nous chauffons, voici comment, devant vos menaces, nous capitulons :

« Dans vingt-sept mois, il y aura des élections. Vingt-sept mois, c’est plus qu’il ne nous en faut pour faire L’OPI­NION. Dans vingt-sept mois donc, vous tous, révoltés, factieux et jobards, électeurs souverains, comme vous dites, qui menez présentement si grand vacarme contre nous, vous voterez pour nous, et vous nous porterez au pouvoir, dans un éclat et un triomphe jusque-là inconnus ».

« Ainsi nous l’ordonnons. »

Et, vingt-sept mois plus tard, aux élections de 1936, l’électeur souverain, bien cuisiné, comme il se doit, par une propagande orchestrée suivant les règles qui en conditionnent le succès, votait docilement et en masse pour le Front Populaire.

Le saviez-vous, braves gens, que le peuple souverain c’était cela ?…

 

Le veto maçonnique.

Mais si la DESPOTE de L’OPINION ne jouit pas sous les autres régimes d’une autocratie semblable, sa puissance n’y en est pas moins en état, de toujours pouvoir contrarier leur fonctionnement normal. Elle n’y commande pas, mais, contre tous, elle jouit d’un droit permanent de VETO. À ce point que la vérité nous oblige à convenir que si la France avait eu un autre régime que la République, elle ne l’eût jamais conservé que dans la mesure où la franc-maçonnerie le lui aurait permis.

À son jour, à son heure, sur un incident quelconque, sur un événement au besoin inventé et créé par elle dans ce but, la franc-maçonnerie, en un tournemain, aurait ameuté L’OPINION et renversé ce régime, de la même manière qu’elle a renversé, comme elle l’a voulu et quand elle l’a voulu, tous les régimes ,qui avaient cessé de lui plaire, et dont, depuis Louis XVI, nous n’avons jamais fait l’essai que sur son ordre et par sa volonté, à l’exception d’un seul, celui qui, présentement, tente de sauver la France : la régence de L’État Français : le régime du Maréchal.

 

Révolution Nationale

 

 

 

Written by Louis-Hubert REMY

octobre 4th, 2015 at 7:43 pm

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