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D’où il est encore question… des positions hérétiques du Blog La Question

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Notre ami Inquisidor, rhéteur devant l’Éternel pour la gloire de Dieu et de la vérité… nous adresse l’étude suivante qui attaque les positions du Blog La Question, — cet infâme nid d’hérétiques dont la mauvaise foi n’a d’égal que la profondeur de leurs erreurs, cet ennemi acharné qui doit être attaqué et dénoncé par tous les moyens — que nous publions bien volontiers pour l’édification de tous nos lecteurs…

 

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Réponse d’Inquisidor à Calixte

 

Calixte,

J’ai le devoir de soutenir et proclamer la vérité contre toutes vos allégations fausses et mensongères que vous nous débitez comme à votre habitude, sur un ton suffisant et pontifiant, perpétuel donneur de leçon, en vous arrogant ainsi une autorité que vous n’avez pas. Je ferai donc court car j’estime que tout ce que vous nous dîtes a été maintes et maintes fois réfuté au cours de ces dernières années… Ainsi ce qui va suivre ne s’adresse pas à vous Calixte et à toute la petite bande de courtisan qui vous suit sinon au lecteur de passage et de bonne volonté, car quant à vous et j’en prends la responsabilité morale devant Dieu, je ne vous considère pas comme un interlocuteur intellectuellement honnête avec lequel on puisse avoir un échange qui permette de dégager la vérité en toute sa lumière… Votre hérésie de fond, qui est une Hérésie Volontariste si on y regarde bien de plus près, hérésie que l’on perçoit particulièrement bien dans votre conception du Droit Divin, empêche toute conversation et ce n’est pas votre art consommé de la dialectique qui changera quelque chose au fait que vous êtes dans l’erreur…

Je me contenterai de rappeler seulement brièvement les quelques points suivants :

Concernant le Magistère de l’Église…

 

1° Réduire l’infaillibilité du Magistère aux déclarations solennelles est un vilain mensonge qui se double d’une grosse hérésie, car l’Église (et donc son Magistère) est Infaillible non seulement en matière de Foi mais aussi de Morale et de Discipline… Je rappelle que cette proposition est de Foi… Or ces trois éléments relèvent aussi et tout autant du Magistère Ordinaire, que ce soit du Magistère Ordinaire du Pape ou du Magistère Ordinaire et Universel en union nécessaire avec le Magistère du Pape puisque ce dernier est le principe formel de l’unité, de l’autorité et de la véracité du Magistère Ordinaire et Universel… Or en matière de Foi, de Morale et de Discipline beaucoup de choses sont crues, acceptées et enseignées depuis toujours sans qu’elles aient été l’occasion de déclarations solennelles (= Tradition). Le nier est une hérésie car ce serait alors soutenir que l’Église en tant que telle, dans ce qui relève de son objet propre, pourrait enseigner des erreurs de façon habituelle (ou même de façon purement accidentelle) avant que les vérités de Foi n’aient fait l’objet de déclaration solennelle, et que son enseignement absolument certain se réduirait alors seulement à ces déclarations solennelles, ce qui revient en définitive à nier toute la Tradition de l’Église comme source absolument certaine de la Foi, à nier la valeur des sources scripturaires de cette même Foi et à faire fi de ce qu’enseignent les Pères de l’Église ! En effet la Révélation est close avec la mort du dernier Apôtres et qui pourrait soutenir que la Foi était Vaine et Relative avant la première déclaration solennelle ? Qui pourrait soutenir qu’il n’y avait que de l’implicite dans la Foi avant toute déclaration solennelle ? Hérésie que tout cela !

Ainsi le Magistère Ordinaire sous ses deux formes exprimées plus haut est nécessairement infaillible et non pas « conditionnellement infaillible en son expression » comme L’Hérésie Volontariste le soutient car l’objet sur lequel le Magistère se prononce est en substance identique, qu’il soit exprimé par voie extraordinaire ou bien par voie ordinaire car il repose en fin de compte sur la Révélation et le dépôt de la Foi. Ainsi la Voie Ordinaire et la Voie Extraordinaire ne Diffèrent Donc Pas par l’Objet sur Lequel on se Prononce Mais Seulement par le Mode de Solennité Avec Lequel on se Prononce sur ce Même Objet. La Très Sainte Vierge Marie n’est pas devenue Immaculée selon sa Conception le jour de la déclaration solennelle de ce dogme !… Alors chacun verra facilement qu’il est impossible que l’Église considère comme vrai, absolument vrai, par une expression solennelle ce qu’elle aurait seulement considéré comme « relativement vrai ou seulement implicitement vrai » par un mode d’expression purement ordinaire Comme si en Quelque Sorte le Même Objet de Foi se Dédoublait en sa Réalité Ontologique Selon le Type d’Autorité Engagée ! Où seraient donc l’Unité et l’Actualité vivante de la Foi avant une déclaration solennelle ? Ah ! Quelle belle hérésie et absurdité que voilà ! Cette conception Relativiste et Subjectiviste de la vérité non seulement est contraire à la vérité en sa notion philosophique la plus élémentaire mais relève d’une Hérésie Volontariste qui soutient que la réalité et la vérité Dépendraient de fait du niveau d’autorité avec lequel se prononce le Magistère alors qu’en vérité et ontologiquement parlant, c’est le contraire qui se produit, à savoir que le Magistère adapte (et ne peut qu’adapter) son niveau d’autorité en fonction de l’objet sur lequel son jugement se porte puisque l’objet fait partie du Dépôt Révélé ou en découle nécessairement ! La preuve ? C’est que de fait il n’y a pas de définitions au sens logique du terme des vérités de Foi, même solennellement proclamées, dans la mesure où ces vérités de Foi en leur objet même dépassent la raison humaine ! La Trinité Sainte de Dieu est objet de Foi, article de Foi, vraiment susceptible des déclarations solennelles les plus absolues, qui peut le nier ! Est-elle pour autant incluse dans une définition qui épuiserait le Mystère de ce qu’est la Sainte Trinité comme si une définition logique pouvait épuiser l’essence même des Mystères Divins ? Non évidemment ! Ainsi toute définition énonce seulement avec une Autorité totale qui est en fait celle de Dieu, participée par l’Autorité investie de Droit Divin, ce qu’est la réalité divine dans toute sa pureté et sa véracité MAIS selon notre mode de connaître ! Ainsi quand un Pontife dit en matière de Foi « Nous définissons » il signifie par-là que les paroles énoncées dans la définition correspondent exactement à l’objet de Foi que vise cette définition ! Prétendre le contraire c’est comme dire que la définition épuise rationnellement l’objet même sur lequel porte la Foi et donc c’est détruire la Foi ipso facto ou bien c’est dire qu’elle ne signifie rien du tout et que toute notre Foi est vaine !

De plus, l’objet propre sur lequel tout jugement magistériel se prononce, est la Foi, la Morale, la Discipline, ce en quoi justement ce Magistère est toujours infaillible puisque justement c’est son objet propre et qu’il est de foi qu’il soit infaillible en ses jugements quand il est en possession de son objet propre !…

Que ce soit de foi c’est certain, Mais en Plus c’Est Très Facile de le Prouver Par la Raison… Si on soutient que ce Magistère pourrait errer en quelque circonstance, alors il y a deux cas de figure : dans le premier cas de figure, ou bien le Magistère n’est pas en possession de son objet propre et l’engagement de son autorité qui porte un jugement sur ce qui ne le concerne pas est alors un jugement possiblement faillible, ou bien second cas de figure, ce Magistère se trompe en engageant son Autorité sur ce qui relève de son objet propre. Mais dans ce cas où il se prononce en tant que Magistère, Je Dis Bien en Tant Que Magistère, alors comme il est en possession de son objet propre, il ne peut pas errer. S’il erre c’est qu’il n’est pas le Magistère mais autre chose, c’est-à-dire une singerie de magistère ! En effet, si on le nie, le Magistère serait de fait et en sa nature même possiblement incompétent et serait donc un Magistère non seulement faillible mais aussi INUTILE puisqu’incapable de discerner le vrai du faux de manière certaine ! De plus quel serait le critère objectif pour nous assurer que ce Magistère serait une fois en train d’errer et une autre fois en train de se prononcer en toute vérité ? Aucun critère…sinon purement subjectif ! En effet un jugement de soi faillible dans un sens peut très bien l’être dans l’autre sens ! Où sera donc le vrai ? Or, et tant pis pour le contradicteur, tout jugement est un acte de l’intelligence, et il ne peut qu’être vrai ou faux, et soutenir que de soi le Magistère est incapable de se prononcer quant à ce qui en toute raison certaine relève de sa compétence magistérielle, c’est nier le ce pourquoi il a été institué ! Il est donc bien INUTILE ce Magistère qu’on prétend faillible ! INUTILE pour défendre la Foi, INUTILE pour enseigner toutes les nations ! En effet être compétent en matière de Foi et de Doctrine, C’Est Détenir le Pouvoir de la Raison Quant à Discerner le Vrai du Faux et poser un Jugement en rapport ! Et ce Pouvoir on l’A ou on ne l’A Pas ! Si on le nie on pose l’incompétence Comme Principe Intrinsèque et Privatif du Magistère et c’est donc soutenir que le Christ a institué un Magistère Totalement Inutile ! Belle hérésie que voilà encore une fois ! Magistère et incompétence sont donc deux notions contradictoires entre elles qui s’excluent mutuellement comme on vient de le voir ! L’Église ne joue pas au poker avec la Vérité parce que l’enjeu est le salut des âmes ! C’est clair et c’est enfantin de le comprendre ! D’autre part, qui ne voit aussi avec facilité, si l’Autorité en possession de son objet propre pouvait errer, qu’on ne pourrait alors trouver aucun critère extérieur pour discerner le vrai du faux, la vérité étant devenue relative et impossible de fait à prononcer au sein même de l’Église !… Alors la vérité ne serait seulement perçue, comme je l’ai dit, que par un jugement privé audacieux mais devenu nécessaire, bien que n’ayant en soi aucune autorité ! C’est absurde et c’est contraire à la nature hiérarchique même de l’Église ! C’est contraire à son pouvoir d’enseignement et c’est également contraire aux promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ ! Ainsi le Magistère de l’Église Est Infaillible Selon Tous ses Modes, Ordinaire ou Extraordinaire, ou Bien Il n’Existe Pas !

Pour le démontrer encore une fois s’il était nécessaire, faisons appel au Pouvoir des Clefs. Je rappelle ici que ce pouvoir, si on suit le texte évangélique minutieusement, N’Est Absolument Pas Conditionnel et lie au Ciel ce qui est lié sur terre et délie au Ciel ce qui est délié sur terre quant à TOUT ce que le Magistère décide de juger par son Autorité.

Matthieu 16:19 « Et je te donnerai les Clefs du Royaume des Cieux : tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les Cieux. »

Or si on prétend que ce qui est lié ou délié sur terre dépend de la volonté du Magistère on a raison de le dire, MAIS dès que le Magistère en tant que Magistère se prononce concernant TOUT ce sur quoi il se prononce et qui relève de son objet propre, alors c’est donc qu’il a la volonté de s’engager, sinon c’est absurde de soutenir qu’il voudrait et ne voudrait pas quelque chose en même temps et sous le même rapport ! Ainsi dès que le Magistère se prononce sur ce qui est son objet propre, il lie Nécessairement au Ciel ce qu’il lie sur terre ! En effet le texte évangélique est clair « TOUT ce que tu lieras sur terre sera lié au Ciel », et c’est comme dire : « dès que tu engages ton jugement par ton Autorité de Pontife en liant sur terre quelque chose et qui relève de ton objet propre, Moi Christ, je lie ta volonté à la Mienne par ce que en fait je t’ai investi de Mon Autorité et que tu participes à Ma Volonté! » Si on le nie cela voudrait dire qu’on lie la Volonté du Christ à celle du Magistère et non celle du Magistère à celle du Christ, avec Les Conséquences Volontaristes que l’on connait à savoir qu’on pourrait lier la Volonté du Christ dans l’erreur, même dans l’hérésie, à celle du Magistère qui serait alors posé Comme Premier Principe et pire encore, Comme Premier Principe d’Errance Liant le Christ Lui-Même Dans l’Erreur Comme si le Christ n’Était pas Dieu, n’Était pas Premier Principe de Toute Chose et de Toute Autorité !…Absurdité théologique, hérésie sans nom, qui s’oppose donc au Pouvoirs des Clefs entendus correctement ! AINSI une nouvelle fois on peut affirmer que par le Pouvoir même des Clefs, Ll Magistère de l’Église Est Infaillible Selon Tous Ses Modes, Ordinaire ou Extraordinaire, ou Bien Il n’Existe Pas !

Donc, comme en matière de Foi, de Morale et de Discipline, l’Église est infaillible il est certain que le Magistère doit l’être tout autant quelles que soient les conditions selon lesquelles il s’exprime, que ce soit :

a) par son Magistère Solennel quand il juge qu’une déclaration de ce type est nécessaire pour le bien de toute la chrétienté. Je soulignerais ici que le dogme proclamé N’Est Pas une Nouveauté puisqu’est Close la Révélation Avec la Mort du Dernier Apôtre, ce qui est nouveau ce n’est donc pas la substance même du dogme et encore moins la réalité divine qu’il désigne, mais l’obligation morale de croire en ce qui est défini et qui ne l’était alors que de manière implicite en ses conséquences, et l’obligation morale de croire en la validité de la précision théologique même apportée à la Doctrine par la définition dogmatique proclamée. En effet, la substance même de ce qui est de Foi repose en fin de compte sur la Vérité Éternelle et Immuable qu’est Dieu. Ainsi entre l’implicite et l’explicite de la Foi, il n’y a pas opposition de contradictoire sinon de niveau d’achèvement de détermination pour l’intelligence. Ainsi il est impossible que ce qui a été toujours cru et enseigné dans l’Église s’oppose contradictoirement à ce qui est défini un jour solennellement par l’Autorité, car de fait c’est la même Foi en son unité qui est exprimée, et soutenir le contraire serait soutenir que le contenu de la Foi a changé après une déclaration solennelle …Quelle belle hérésie ! Il est donc vain non seulement d’opposer la Foi d’avant et d’après une déclaration solennelle mais aussi d’opposer les Autorités qui la défendent et qui l’ont toujours défendue, puisque la Foi est UNE à partir du moment où la Révélation est close et c’est la même Autorité qui se prononce selon des modes différents !… D’ailleurs historiquement, que ce soit par les Conciles Généraux, les décisions pontificales de toute nature, toutes les décisions que l’Église a pu prendre tant sur le plan doctrinal que moral et disciplinaire furent des décisions en vue de la défense de la Foi et du Bien de l’Église, dans une continuité et une unité parfaites jusqu’à cette Révolution et cette Grande Apostasie que fut Vatican II…

b) OU par son expression à travers la Tradition et son enseignement constant à travers les siècles c’est-à-dire par son Magistère Ordinaire. Car le Magistère Ordinaire et le Magistère en son expression solennelle sont mus par une même fin : la Gloire de Dieu et le salut des âmes ! La Gloire de Dieu et le salut des âmes seraient-ils donc à géométrie variable ? Seraient-ils soumis aux caprices d’un Magistère d’un côté infaillible et d’un autre côté faillible selon son humeur ? Que soient anathèmes ceux qui professent de telle horreurs, qui nient la Sainteté de l’Église, son Unité et son Infaillibilité et qui oublient que c’est le même Christ qui est la tête de l’Église et qui dirige par son Autorité Divine le Magistère visible de l’Église sur cette terre en TOUS ses modes d’expression !

Qui Ne Voit Donc Que la Conception Volontariste de l’Église Est une Hérésie et qu’elle aboutit de fait à la doctrine de l’évolution des dogmes, au libre examen sur ce qui est à croire ou ne pas à croire, dogmes qui ne seraient alors dans une vision réellement moderniste des choses, que l’expression de la subjectivité pure et simple du Magistère soumise elle-même aux temps et aux modes de pensée du moment ! Bref en un mot, c’est détruire toute l’Église et toute sa Tradition, c’est de fait du Protestantisme ! On voit ainsi la position erronée, hérétique même de ceux qui affirment : « Le Pape invoque donc l’infaillibilité pontificale uniquement lorsqu’il proclame solennellement un dogme », comme si on laissait entendre qu’en dehors de cette condition l’Église était devenue totalement faillible ou « possiblement faillible »  ce qui revient au même…

 

Concernant Vatican II…

 

On nous rebat les oreilles depuis 50 ans que Vatican II ne serait qu’un concile pastoral, qu’il n’aurait engagé en rien l’autorité infaillible du Magistère, que tout ce qu’il y a dans ce concile n’engagerait en rien la foi et blablabla et blablabla… Pourquoi le dit-on ? Pour nous faire avaler que les erreurs et hérésies contraire à la Foi exprimées ne seraient pas l’expression du Magistère Infaillible mais seulement l’expression d’un Magistère en soi et par nature très faillible… Voilà une belle foutaise et une contre vérité absolue !

Pour s’en convaincre, il suffit de relire les actes de ce même concile (conciliabule devrais-je dire…) pour s’apercevoir de deux choses :

1° Il y a deux Constitutions Dogmatiques : Lumen Gentium et Dei Verbum… N’importe quel crétin est capable de voir que des Constitutions Dogmatiques engagent nécessairement l’Infaillibilité du Magistère de l’Église car elles concernent immédiatement la Doctrine de la Foi… Or que lit-on dans Lumen Gentium ? De belles hérésies ! Je cite :

« Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c’est dans l’Église catholique qu’elle SUBSISTE, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui, Bien Que des éléments nombreux De Sanctification et de Vérité se Trouvent Hors de sa Sphère, éléments qui, appartenant proprement par le don de Dieu à l’Église du Christ, portent par eux-mêmes à l’unité catholique. »

Première hérésie : l’Église du Christ ne subsiste pas dans l’Église catholique, elle EST l’Église Catholique… En effet, le terme de subsister dans (subsistit in) signifie clairement que se distingue l’Église du Christ et l’Église Catholique (car ce qui subsiste en quelque chose se distingue forcément de ce en quoi il subsiste) ce qui est une hérésie absolue contraire à tout l’enseignement des Pères, des Conciles et de la Tradition… Cela signifie donc que, par voie de conséquence, l’Église Catholique ne serait pas le seul et unique moyen de salut, ce qui est contraire à la Foi !

Seconde hérésie : elle provient de la première… je cite :

« …des éléments nombreux de sanctification et de vérité se trouvent hors de sa sphère, éléments qui, appartenant proprement par le don de Dieu à l’Église du Christ, portent par eux-mêmes à l’unité catholique »…

Belle hérésie que voilà comme si des éléments étrangers à l’Église Catholique pouvaient être en soi des éléments de salut et de sanctification et comme si ces éléments pouvaient subsister en même temps en dehors de cette unique Église du Christ !

Troisième hérésie :

« Ainsi donc, à cette unité catholique du Peuple de Dieu qui préfigure et promeut la paix universelle, tous les hommes sont appelés : À cette Unité Appartiennent sous diverses formes ou Sont Ordonnés, et les fidèles catholiques et ceux qui, par ailleurs, ont foi dans le Christ, et finalement tous les hommes sans exception que la grâce de Dieu appelle au salut. »

Ici on met au même niveau les fidèles catholiques qui ont la vraie foi et tous les autres « qui croient au Christ » (chacun selon sa petite idée !) et finalement « tous les hommes sans exception » qui seraient ainsi en soi, par leur nature propre, Ordonnés vers l’unité catholique ! Belle hérésie que voilà car je me demande comment les sectes hérétiques, les musulmans, les athées, etc., puissent être en soi Ordonnés à l’unité catholique sans que de façon antécédente ils ne se soient convertis !!

Je pourrais continuer ainsi longtemps à travers tous les actes de Vatican II, relever chaque erreur et hérésie qui s’oppose de manière contradictoire à l’enseignement constant de l’Église, mais le lecteur normalement constitué dans sa foi catholique pourra voir au minimum que c’est pour le moins étrange de voir une Constitution Dogmatique d’un concile soit disant général et œcuménique nous sortir de telles erreurs qui s’opposent de manière contradictoire à ce qui a toujours été cru dans l’Église !

2° Chaque constitution du concile Vatican II se termine par la ratification par Paul VI selon les termes suivants :

« Tout l’Ensemble et Chacun des Points qui ont été édictés dans cette Constitution Dogmatique ont plu aux Pères. Et Nous, en vertu du Pouvoir Apostolique Que Nous Tenons du Christ, en Union Avec les Vénérables Pères, Nous les Approuvons, Arrêtons et Décrétons Dans le Saint-Esprit, et Nous Ordonnons que ce qui a été ainsi établi en Concile soit promulgué Pour la Gloire de Dieu. »

ou bien se termine par :

« Tout l’ensemble et chacun des points qui ont été édictés dans Cette Déclaration ont plu aux Pères. Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été ainsi établi en Concile soit promulgué pour la gloire de Dieu. »

Qui peut soutenir en toute bonne foi et conscience que l’autorité suprême et infaillible du Pontife Romain n’est pas ici engagée car visiblement elle concerne la Foi et les Mœurs et qu’elle n’est pas en union avec ce qui a « plu aux Pères », c’est-à-dire en union avec toute l’Église ? Il est dit : « en vertu du Pouvoir Apostolique que Nous tenons du Christ… Nous les Approuvons et Décrétons Dans le Saint-EspritPour la Gloire de DieuNous Ordonnons… ». Il n’est pas écrit : « en vertu du pouvoir apostolique à géométrie variable que Nous tenons du Christ … Nous les approuvons et décrétons dans le Saint-Esprit lui-même à géométrie variable et pour la Gloire de Dieu telle que nous, nous la concevons et nous ordonnons si vous le voulez bien… »… En appeler au Pouvoir Apostolique (au singulier et non au pluriel, ce qui prouve bien son unicité) et Approuver et Décréter Dans le Saint Esprit et Pour la Gloire de Dieu et Ordonner qu’il en soit ainsi, n’est-il pas le signe de l’utilisation de l’Autorité suprême puisque le Pontife ratifie par son pouvoir unique qu’est le sien ce que l’Église Universelle semble devoir et vouloir imposer comme doctrine, et c’est aussi par le fait même utiliser le Pouvoir des Clefs dans le sens où ce que le Pontife approuve et décrète, Dieu le décrète et l’approuve ? Pouvoir qui doit s’exercer de façon infaillible, nécessairement, sinon ce serait comme le font les volontaristes et subjectivistes de tout poil, soutenir que l’erreur peut se glisser en Dieu ! Que soit anathème celui qui oserait le penser un seul instant !

Alors comment un document qui porte toutes les marques de l’Autorité suprême et infaillible de l’Église en son expression magistérielle, peut-il contenir des erreurs et des hérésies si grossières sur la Foi, qu’elles auraient fait encourir jadis à leurs auteurs l’excommunication pour hérésie et donc leur sortie immédiate de l’Église ?!!!! Que chacun en déduise ce qu’il doit en toute intelligence en déduire ! Qui ne voit aussi le fallacieux de ceux qui récupèrent à contresens ce type de sentence : « si viennent à manquer l’amour et la fidélité envers l’ancien, l’Esprit de Vérité empêche, par une assistance purement négative, qu’une définition erronée ne soit proclamée par le Magistère infaillible » pour nous faire avaler que dans Vatican II comme il n’y a pas eu de définition, DONC il était tout à fait normal que Vatican II pût être plein d’erreurs ! Qui ne voit la perversité d’une telle argumentation !

On voit ainsi le fallacieux, que dis-je le mensonge de ceux qui utilisent pour soutenir leur thèse volontariste, ce que dit le Cardinal Journet : « Le degré avec lequel le Magistère s’exprime dépend donc encore une fois de la volonté, de l’intention du Pape et des Évêques unis à lui. Il n’y a pas de coïncidence définitive entre Magistère extraordinaire et Magistère infaillible. » (Cf. C. Journet, L’Église du Verbe Incarné, p. 531), pour nous faire avaler leurs hérésies. En effet on veut nous faire avaler deux choses : premièrement que la volonté, l’intention du Pape serait le seul principe qui pourrait régir en soi les raisons du degré d’autorité engagé comme si celui-ci ne dépendait QUE de la volonté et non de l’OBJET sur lequel porte cette volonté et deuxièmement on veut nous faire avaler que selon Journet, puisque qu’il n’y a pas coïncidence entre le Magistère Extraordinaire et le Magistère Infaillible, il n’y aurait de réellement infaillible que ce qui relève du Magistère Extraordinaire ! Beau tour de passe-passe d’une malhonnêteté intellectuelle telle qu’elle laisse sans voix !

Je ne veux pas m’étendre plus sur tout cela… D’autres l’ont fait avant moi avec beaucoup plus de panache et de talent… Il n’y a qu’à les lire… Je tenais seulement à rappeler ici quelques points essentiels concernant les controverses actuelles… Et ceux qui ne veulent pas voir et bien qu’ils ne voient pas ! C’est leur problème en leur âme et conscience face à Celui dont on ne se moque pas impunément !…

Inquisidor