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APOSTOLICA SEDES VACANS : L’Opinionisme par Mgr Sanborn (Suite…)

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Comme un veilleur dans la nuit, L-H R nous a adressé ce matin une note rectificative sur le texte de Mgr Donald J. Sanborn pour relever quelques erreurs et ne pas se laisser endormir par le ronron du quotidien.

À tous, il manifeste la situation de l’homme de foi : être un veilleur dans la nuit.

Jésus nous commande de “veiller et prier”. (Matt. 26.41 ; Marc 14.38 : « Veillez et priez afin que vous n’entriez point en tentation. L’esprit est ardent, mais la chair est faible. »). C’est-à-dire, d’être vigilants, d’être sur nos gardes contre les desseins de Satan et attendre Dieu qui vient…

* * *

Dans le texte de Monseigneur, L-H R a relevé les choses suivantes :

Mgr Donald J. Sanborn

III. Cinq erreurs de l’opinionisme

Erreur 1 : L’opinionisme met l’identité du Pontife Romain, c’est-à-dire, Bergoglio est le Vicaire du Christ ou non, dans le domaine de l’“opinion théologique”.

Le même terme opinion indique qu’on n’est pas certain que le pape soit pape ou ne le soit pas. Pourtant il est impossible de prétendre qu’il n’y a pas de certitude à ce sujet.

Ceux qui soutiennent qu’il est le pape, soulignent certains signes définitifs : (1) une élection valide universellement acceptée ; (2) l’acceptation de l’élection par Bergoglio ; (3) Bergoglio agissant en tant que pape ; (4) l’acceptation universelle de Bergoglio comme pape légitime.

Aucune de ces choses n’est incertaine. Si l’on utilise ces arguments comme preuve de sa papauté, où y a-t-il place pour le doute ?

Ceux qui argumentent contre sa papauté utilisent des arguments qui sont en eux-mêmes certains et incontestables : (1) qu’il a promulgué pour l’Église universelle des doctrines fausses, un enseignement moral faux, et des disciplines mauvaises ; (2) qu’il a dit des choses hérétiques et agi comme un hérétique, un apostat même, dans une multitude d’occasions ; (3) qu’il a nommé des hérétiques et/ou des apostats à la Curie Romaine et à des sièges épiscopaux, les a maintenus en fonction, et est en communion avec eux.

Aucun de ces faits ne peut être discuté ou laisser place au doute. Ils sont suffisants, particulièrement le n° 1, pour l’empêcher d’être pape.

(…)

Conclure que Bergoglio est pape entraîne ces conclusions obligées : les doctrines, disciplines et rites qu’il a promulguées universellement sont catholiques et non scandaleuses. Si Bergoglio est pape, alors, en raison de l’indéfectibilité et de l’infaillibilité de l’Église, la religion qu’il approuve et promulgue est la Foi catholique. On pourrait la pratiquer en toute bonne conscience ; en fait, on le devrait.

D’un autre côté, conclure que les doctrines, disciplines et rites de Vatican II sont fausses et mauvaises, contraires à la Foi, la religion et la bonne morale entraîne ses conclusions obligées : les personnes qui les ont promulguées n’ont pas l’autorité du Christ (a)). L’infaillibilité et l’indéfectibilité de l’Église, qui viennent de l’assistance solennellement promise par le Christ, ne peuvent permettre qu’une telle chose arrive. On doit conclure à la non-papauté de Bergoglio, si l’on conclut cela de Vatican II.

Donc, il est impossible, sur les plans de la logique et de la théologie, de dire, « j’accepte Bergoglio comme pape, mais je rejette Vatican II et ses réformes ». De même, il est impossible, sur les plans de la logique et de la théologie, d’aller dans l’autre sens, disant, « je rejette Vatican II et ses réformes, mais j’accepte Bergoglio comme pape ».

En d’autres termes, la papauté de Bergoglio signifie nécessairement que la religion qu’il promulgue est catholique, et le non-catholicisme de Vatican II et de ses réformes signifie nécessairement que Bergoglio ne peut être pape (b).

La Fraternité Saint Pie X [et d’autres] est coupable de la première erreur, en acceptant Bergoglio mais en rejetant sa religion. Ils développent une défiance globale envers lui en établissant un apostolat parallèle par lequel ils essayent de lui soustraire les âmes ainsi qu’à sa hiérarchie.

L’opinionisme est coupable de la seconde erreur. Il rejette Vatican II et ses réformes, mais admet que l’acceptation de Bergoglio est théologiquement soutenable. Cela n’a aucun sens.

 


[a] Note lhr : Voilà, encore, la grande erreur de Mgr Sandborn. Il dit plus haut : il est certain qu’elles ne sont pas promulguées par l’Église. Tout était dit ! Pourquoi parler maintenant du manque d’autorité ? Il aurait fallu dire : les personnes qui les ont promulguées ne sont pas de l’Église Catholique, ce qui est l’évidence et la conclusion la plus claire.

Je ne comprends pas, que les clercs ne comprennent pas cette conclusion et nous enferme toujours dans ce débat de l’autorité. Il y a une conclusion qui prime et clos tout débat : la secte conciliaire n’est pas l’Église catholique. Les “papes” conciliaires ne sont pas Papes de la sainte Église catholique.

[b] Note lhr : Comme dit dans la note précédente il est ʺpapeʺ de la secte conciliaire. En aucun cas il ne peut être Pape de la sainte Église. Dire cela éclaircirait la démonstration de Mgr Sandborn.

* * *

Erreur 5 : Aucune position n’est contre la Foi.

Faux. Maintenir qu’un homme est le pape, le Vicaire du Christ sur terre, et dans le même temps conduire un apostolat mondial en lui désobéissant offense la Foi. Dire que les doctrines, disciplines et rites liturgiques qui sont promulguées par le Pontife Romain sont erronés, hérétiques, faux, mauvais et/ou scandaleux offense la Foi.

Mais c’est pourtant la position des traditionalistes sédépleinistes de la Fraternité Saint Pie X. Pire, c’est la position des sédévacantistes opinionistes qui maintiennent que Bergoglio n’est pas pape, mais disent en même temps que la position sédépleiniste n’offense pas la Foi.

De même, reconnaître l’autorité du Christ dans la promulgation de fausses doctrines et de disciplines mauvaises est contre la Foi. Reconnaître l’Église Catholique Romaine dans les croyances et observances universelles de Vatican II et de ses réformes est contre la Foi.

D’un autre côté, si Bergoglio est vraiment pape, alors il est contre la Foi de maintenir qu’il n’est pas le pape, et/ou de maintenir que ses doctrines et disciplines sont contraires à la foi et à la morale.

Donc, le sédépleiniste convaincu ne peut, en toute conscience, regarder la position sédévacantiste comme une position théologique soutenable sans offenser la Foi. De même, le sédévacantiste convaincu ne peut, en toute conscience, tenir que la position sédépleiniste est soutenable théologiquement sans offenser la Foi.

Reconnaître, comme les sédépleinistes, dans la défection de Vatican II et ses réformes l’autorité de l’Église, est détruire de fond en comble la nature même de l’Église, qui est une institution divine qui bénéficie de l’assistance perpétuelle du Christ par le Saint Esprit. Si l’Église peut faire une faute comme Vatican II et ses réformes, une faute telle que nous devons y résister fortement pour sauver nos âmes, où est alors l’assistance du Christ ? (c) Les sédévacantistes résolvent ce problème en disant, « ces réformes ne proviennent pas de l’autorité de l’Église »  (d)). Mais les sédépleinistes n’ont pas de réponse sans avoir recours à une interprétation privée et à un rejet privé de Vatican II et ses réformes. C’est une attitude protestante.

Les sédévacantistes ne peuvent maintenir que la position sédépleiniste est une opinion soutenable théologiquement, comme si elle avait un probable mérite. Si quelqu’un est un véritable sédévacantiste, et est convaincu de cela, il doit considérer que le sédépleiniste est dans une position absolument intenable.

 


[c] Note lhr : Il n’y a qu’une seule réponse à cette question : c’est une secte qui s’introduisant dans les locaux et sièges de la sainte Église a fait ces fausses réformes.

[d] Note lhr : Non ! Non ! Non ! ces réformes ne proviennent pas de l’Église Catholique ! Un point, c’est Tout.

* * *

OBJECTION : Et si vous avez un doute sur la papauté de Bergoglio ?

Je réponds en disant d’abord que le doute n’existe que dans l’esprit, jamais dans la réalité. En réalité, soit Bergoglio est pape, soit il ne l’est pas.

Pouvons-nous moralement demeurer dans le doute ?

Non. Comme je l’ai déjà expliqué, l’identité du Pontife Romain est essentiellement l’identité de l’Église Catholique Romaine, et le fondement de son unité. Étant donné que nous sommes obligés de professer la vraie foi et d’appartenir à la véritable Église sans y rester indifférents, nous sommes donc obligés de lever notre doute à propos de l’identité du véritable Pontife Romain. Demeurer dans le doute à son propos signifie demeurer dans le doute à propos de l’identité véritable de l’Église. Plus encore, nous sommes obligés de lui obéir sous peine de péché. Par conséquent, nous ne pouvons pas nous complaire dans le doute sur son identité.

La théologie morale nous enjoint de lever notre doute par une recherche diligente. Dans la plupart des cas, une telle recherche guérira le doute à propos de Bergoglio en faveur du sédévacantisme. Si quelqu’un doute à son propos, c’est parce qu’il a déjà été amené, par les horreurs de Vatican II, à mettre en question l’orthodoxie de ceux qui l’ont promu. Une recherche rigoureuse révèle facilement que nos soupçons sont plus que justifiés, et l’on passe rapidement du doute à la certitude.

Si, pour quelque raison légitime, nous sommes empêchés de mener une recherche de preuves contre Bergoglio, alors nous devons lever le doute par les principes réflexes, c’est-à-dire certains principes généraux de morale et de droit qui nous apportent la certitude lorsque nous ne pouvons lever le doute par nous-mêmes. La théologie morale lèverait le doute en faveur de la papauté de Bergoglio, compte tenu du fait qu’il jouit, au moins apparemment, d’une élection valide et de l’acceptation générale de ce qui est considéré communément comme l’Église Catholique (e).

Donc, le sédévacantiste ne peut l’être que s’il est certain que Bergoglio n’est pas pape, ou bien le doute irrésolu le mettrait dans le camp des sédépleinistes.

Par conséquent, le sédévacantiste ne peut considérer la position sédépleiniste comme une opinion théologique soutenable, comme si toute la question était douteuse.

 


[e] Note lhr : Non ! Non ! Non ! encore ! Il n’y a ni élection valide, ni acceptation générale, puisque les votants ne sont pas de la sainte Église et l’acceptation générale n’est pas celle de la sainte Église ! Mgr Sandborn n’a rien compris au scénario !

* * *

Source : Qui Legit Intellegat (Forum Catholique Contre-Révolutionnaire, Antilibéral et Antimoderniste)

« Le Saint-Siège actuellement vacant, une simple opinion ? » :

http://quilegitintellegat.clicforum.com/t105-Le-Saint-Si-ge-actuellement-vacant-une-simple-opinion.htm

C’est article est excellent. Mgr Sanborn a fait le tour de la question (f)). Qui legit intellegat. (Bernardus)

 


[f] Note lhr : Non, notre ami Bernardus doit relire cet article après nos commentaires.