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LE GRAND TEST de la PRIÈRE ou TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL EST GENTIL et EMBRASSONS-NOUS FOLLEVILLE avec la bénédiction de Ste Thérèse !

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[Mary O’Regan – Catholic Herald] Les altercations ne réconcilieront pas la FSSPX et Rome

 

SOURCE – Catholic Herald – 26 septembre 2014

Switzerland Pius Society


 

Nous devons commencer par prier, surtout pour ceux avec lesquels nous ne sommes pas d’accord

Voilà un motif de joie. Cette semaine, pour la première fois depuis le renoncement du pape Benoît XVI, Mgr Fellay a rencontré le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Müller.

Nous aurions tort de placer toute la responsabilité de la réconciliation sur les épaules de la hiérarchie de l’Église et des dirigeants de la FSSPX. Il y a un test tout simple pour chaque catholique de voir s’ils veulent aider ou bien freiner la réconciliation. Si vous êtes un fidèle du cardinal Müller, seriez-vous disposé à prier pour Mgr Fellay ? Plus révélateur encore, pourriez-vous prier pour les fidèles de la FSSPX ?

Si vous êtes maintenant partisan de Mgr Fellay, êtes-vous prêt à prier pour le cardinal Müller ? Ou si vous fréquentez uniquement la FSSPX, pourriez-vous prier pour les catholiques qui pratiquent uniquement le Novus Ordo ?

À travers le monde, la plus grande réconciliation entre les traditionalistes et la plupart des catholiques devrait peut-être commencer par la prière, ce qui amènerait un adoucissement nécessaire des cœurs.

Mais pour certains catholiques libéraux, l’idée de prier pour Mgr Fellay et les fidèles de la FSSPX fait grincer des dents. Du côté des catholiques traditionalistes, j’ai relevé des accès de colère dès lors qu’ils entendent le nom du cardinal Müller ou à l’idée de prier pour les « catholiques de Vatican II ». Là réside le problème. C’est un cercle vicieux où chacun méprise l’autre. Comment dès lors peut-il y avoir réconciliation lorsque que nous sommes autant sur la défensive à l’égard du prochain ?

Je suggère que la « Petite Voie » de sainte Thérèse de Lisieux soit adoptée sur le champ, d’autant plus que sa fête approche. Conformément à la Petite Voie, je voudrais appeler les deux parties à cesser les déchirements, les cris puérils tels que « Ce sont eux qui ont commencé », et surtout de cesser de compiler tous les défauts qui devraient justifier la position selon laquelle chacun affirme : « Nous sommes meilleurs qu’eux ! »

Le processus de réconciliation entre la Fraternité Saint Pie X et Rome n’est pas seulement l’affaire d’une salle privée au Vatican, mais dans les cœurs des catholiques de part et d’autre.

 

 


 

« Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même. Je ne veux point dautre Trône et dautre Couronne que Vous, ô mon Bien-Aimé ! » (Ste Thérèse)

« …la sainteté, c’est la force de Dieu, dans la faiblesse de l’homme ». (Vénérable Marie-Eugène de l’Enfant Jésus)

 

Le Grand Test de la Prière ou Tout Le Monde Il Est Beau, Tout Le Monde Il Est Gentil et Embrassons-Nous Folleville avec la bénédiction de Ste Thérèse !

 

Sainte Thérèse instrumentalisée et sa Petite Voie appelée à la rescousse pour faire cesser « les cris puérils » qui enrayent le processus de « réconciliation ».

Le « cœur des catholiques » au service d’une réconciliation intrinsèquement mauvaise, car non fondée sur la Charité de la Vérité !

Cet appel à une réconciliation, fruit d’une mystique détournée de sa fin, revêt, comme par hasard, tous les oripeaux bien connus de l’affect qui gangrène depuis plus d’un demi-siècle le monde traditionaliste.

C’est ben vrai ! Nous sommes tous des grands zenfants et nos petites querelles sont indignes d’une réconciliation vraiment chrétienne. Il faut vraiment arrêter de croire que nous sommes les meilleurs et que nous valons bien mieux que ceux d’en face !!!

La folie douce étant l’apanage et le corollaire obligé de l’aveuglement spirituel, voilà en gros comment s’exprime et ce que nous suggère une certaine Mary O’Regan dans le Catholic Herald, hebdomadaire plus que centenaire…

Cette jeune irlandaise, amoureuse de Londres, ne craint pas de présenter la réconciliation tant attendue sans aucune référence à la vérité et à ce qui doctrinalement divise !

Le mot de « mépris » est lâché ! Ne pas vouloir prier pour celui d’en face c’est ne pas vouloir prier pour les « catholiques de Vatican II » ou pour « Mgr Fellay et ses fidèles », c’est donc faire preuve d’un « mépris » presque digne des heures les plus sombres de notre histoire…..

Entre « grinçage de dents » et « accès de colère », notre chère Mary ne peut que compter les points avec comme seule référence le « cœur des catholiques » qui ne seraient pas assez fidèles à la Petite Voie de Ste Thérèse !!!

Sainte Thérèse comme caution au rapprochement final entre schisme et apostasie, il fallait le faire !!! Dans la confusion et le dérèglement général des esprits, il est vrai qu’on peut se permettre toutes les audaces, puisqu’elles passeront presque inaperçues dans ce flot diluvien du naufrage de la pensée catholique !…

Pierre Legrand

 

 

Déclaration de l’abbé Eric Julien Laurent Jacqmin (FSSPX)

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Nous avions reçu le texte de l’abbé Jacqmin – présenté ci-dessous – il y à trois semaines mais l’actualité de crise de la fsspx ayant été foisonnante, nous n’avons pas encore pu le publier. Il vient se rajouter à la liste d’opposition à l’accord fsspx-rome

L’abbé Eric Jacqmin, Belge (un prêtre flamand de la FSSPX), a été ordonné par la Fraternité Saint-Pie X en 1995 à Écône, en Suisse. Il a travaillé aux Pays-Bas, en Lituanie, à Varsovie – Pologne–, et est actuellement Aumônier du Carmel du Sacré Cœur à Quiévrain (Religieuses Carmélites Déchaussées). Ce Carmel a été fondé en 1977 par Mgr Lefebvre (†) et sa sœur, la Révérende Mère Marie-Christiane du Saint-Esprit (†), et Monsieur le Curé Paul Schoonbroodt (†).

 

* * *

M

Accord pratique de la FSSPX avec Rome sans conversion

Arguments

Comme tous mes confrères dans la FSSPX, certainement j’aimerai bien, comme je l’ai fait jusqu’à présent, d’obéir à mes supérieurs, mais dans l’affaire actuelle, j’ai des doutes sérieuses que le Bien Commun soit bien servi.

1        Mgr. Fellay motive la décision d’aller en avant avec Rome jusqu’à un accord, dans l’introduction

“Mot du Supérieur général” dans « Cor Unum » (mars 2012) :

  • p.8 : « Nous ne croyons plus possible l’action du ‘rouleau compresseur’.. »
  • p.6-7 : le jeune clergé est ouvert à la Tradition, nous pourrions les récupérer plus facilement :
    • considérations :
      • mais il y a une longue route à aller : ils n’ont que peu de bagage, ont subi une déformation profonde.
      • et ils sont difficiles à convertir totalement : (preuve les contacts avec de jeunes prêtres que j’ai eus les dernier temps : de bonne foi, j’espère, et en admiration pour la Tradition, mais engourdis dans l’erreur).

2        Un aveu est une preuve. Mgr. Fellay avoue que pour le bien de la FSSPX il faut mieux ne pas faire un accord avec Rome. Avec cela tout est dit. Nous choisissons pour le bien commun de la FSSPX, c’est évident, c’est la cause finale de toute société. Mais incompréhensiblement, Mgr Fellay préfère la volonté du pape, contre ce qu’il connaît comme le Bien Commun de la FSSPX :

14.04.2012, Mgr Fellay, lettre aux trois évêques : « Qu’il soit noté au passage que nous n’avons pas cherché un accord pratique. Cela est faux. Nous n’avons pas refusé a priori, comme vous le demandez, de considérer l’offre du pape. Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. »

3        Mgr. Fellay a dit le 11 mai 2012 devant CNS  « I cannot exclude that there might be a split. » : « je ne peux pas exclure qu’il y ait  une scission (dans la FSSPX) ».  Selon Aristote l’unité est un des plus grands biens d’une société.

4        Même si Mgr. Fellay avait raison, alors encore un bon chef n’avance pas, avant d’avoir vérifié que la plus grande partie saine le suit : ce n’est pas le cas actuellement…une très grande partie n’est pas d’accord, avec trois évêques.

5        Règles du ‘Discernement des esprits’ : cette décision met le trouble et le désaccord dans la FSSPX. C’est un mauvais signe.

6        Après ce pape, qui a 85 ans, viendra un autre ; la pendule hégélienne postconciliaire s’en ira probablement vers l’autre coté : le progressisme. Et alors qui va nous protéger ?

7        Mgr. Fellay déclare à plusieurs reprises que le Pape est si bon et bien intentionné envers la tradition. À part la constatation que cela est un argument subjectif et donc faible, il est surtout très dangereux. Le pape actuel, en favorisant la Tradition mais ne condamnant pas le progressisme (voir liste en bas *), fonctionne en effet comme un moderniste achevé :

1e preuve : Preuve : lisons « Pascendi Dominici Gregis » de St Pie X (8 septembre 1907) :

« n°.36 … Disons donc, pour rendre pleinement la pensée des modernistes, que l’évolution résulte du conflit de deux forces, dont l’une pousse au progrès, tandis que l’autre tend à la conservation. La force conservatrice, dans l’Église, c’est la tradition, et la tradition y est représentée par l’autorité religieuse (A). Ceci, et en droit et en fait : en droit, parce que la défense de la tradition est comme un instinct naturel de l’autorité ; en fait, parce que, planant au-dessus des contingences de la vie, l’autorité ne sent pas, ou que très peu, les stimulants du progrès. La force progressive, au contraire, qui est celle qui répond aux besoins, couve et fermente dans les consciences individuelles, et dans celles-là surtout qui sont en contact plus intime avec la vie. Voyez-vous poindre ici, Vénérables Frères, cette doctrine pernicieuse qui veut faire des laïques, dans l’Église, un facteur de progrès ? Or, c’est en vertu d’une sorte de compromis et de transaction entre la force conservatrice et la force progressive que les changements et les progrès se réalisent  (B)… »

Conclusion : selon les modernistes c’est tout à fait normal que le pape soutienne la Tradition

– voir texte en gras (A) POUR faire progresser l’évolution moderniste dans l’Église : voir texte en gras ci-dessus (B).

On le voit bien dans la vie du pape actuel. Comme théologien, Jozef Ratzinger était dans le « parti progressif » néo-moderniste, et maintenant, comme autorité (Préfet et ensuite Pape) il convient qu’il favorise la tradition, selon cette règle moderniste ci-dessus. En effet, le pape ne s’est pas converti à la Tradition, car il a réédité après son élection de pape toutes ses œuvres de théologien erronées, sans les corriger et il vient de refuser nos arguments de Tradition dans les discussions théologiques. Il favorise seulement la Tradition, pour faire avancer le progrès hégélien. Absit !

Le pape n’est pas convertit : la liste des faits qui le prouvent est longue :

– 21.10.2007 : Réunion interreligieuse de Naples ;

– 28.04.2008 : Visite de la synagogue de New York ;

– 15.07.2008 : J.M.J. de Sydney avec sa liturgie « inculturée » et ses rituels païens ;

– 12.05.2009 : Visite de la mosquée du Dôme de Jérusalem ;

– 12.05.2009 : Rituel juif au Mur des lamentations ;

– 17.01.2010 : Visite à la synagogue de Rome ;

– 14.03.2010 : Participation active au culte luthérien à Rome ;

– 01.05.2011 : Béatification de Jean-Paul II ;

– 27.10.2011 : Réitération du scandale d’Assise ;

– 2012 : les discussions théologiques démontrent la contradiction entre les pensées de Rome et la Tradition.

Rappelons-nous aussi :

~        la prière commune avec des imams dans la Mosquée bleue d’Istanbul le 30 novembre 2006,

~        sa rencontre cordiale avec une « femme prêtre » anglicane à l’abbaye de Westminster le 17 septembre 2010,

~        l’invitation au Vatican d’un groupe homosexuel nommé « Gay Circus » le 15 décembre 2010, qui exécuta devant lui une chorégraphie d’invertis.

~        Benoît XVI a refusé de baiser le crucifix le Vendredi saint, au cours de la liturgie de l’ « adoration » de la croix, en 2009, 2010 et 2011 (nous ne savons ce qu’il est advenu en 2012).

~        “L’Osservatore Romano” (français) n°3229 du 29 mars 2012, p.17 : Le pape Benoît XVI dans son homélie lors de la messe sur la place de la Révolution à La Havane (Cuba), le 28-03, y prône toujours la liberté religieuse pour tous les “croyants”, qui « alimente l’espérance en un monde meilleur » (…) « Quand l’Église souligne ce droit (à la liberté religieuse), elle ne réclame aucun privilège. »

 

Dans le même sens Mgr. Fellay déclare que la solution proposée par Rome n’est pas un piège (lettres aux évêques p.3), or il y a des preuves du contraire :

2e preuve : Des aveux

2001 : Un adage juridique dit qu’« un aveu est une preuve ».

Dans deux entrevues, a “Il Giornale” et à “l’Avvenire” – à l’occasion de la présentation de son livre « L’esprit de la liturgie » – le cardinal Ratzinger soutenait qu’on était encore loin de l’accord, et il attribuait la faute de ce retard à la clôture de débats venant de la Fraternité.

Voir DICI n°.2 du 6 avril 2001, qui donne le texte d’une interview du Cardinal R. au journal italien “Il Giornale” le lundi 3 avril 2001. Je reprends seulement l’essentiel du texte :

1) Le Cardinal Ratzinger dit concernant la FSSPX : « Le chemin est encore long. Je dois dire qu’il y a un fort endurcissement dans le mouvement lefebvriste ; je remarque qu’ils sont renfermés sur eux-mêmes, et cela rend problématique le processus de réconciliation, au moins à brève échéance. »

« Les disciples de Monseigneur Lefebvre ont mal accepté la réforme liturgique post-conciliaire (…) »…

2) Question de IG : « Quelle démarche les lefebvristes doivent-ils réaliser pour se rapprocher du Saint Siège ? »

Le Cardinal Ratzinger de répondre :

« Reconnaître que la liturgie du Concile est toujours la même liturgie de l’Église, qu’elle n’est pas une autre chose. Reconnaître que l’Église rénovée du Concile n’est pas une autre Église, mais est toujours la même Église qui vit et se développe. »

Le but des négociations est donc que nous acceptions le NOM, la liturgie postconciliaire et la nouvelle ecclésiologie (« subsistit in » etc.). Le but est donc carrément mauvais. Numquam possumus.

3) Question de IG : « Que pouvons-nous faire pour aller à leur rencontre ? »

Réponse du Cardinal Ratzinger :

« Nous devons faire notre possible pour attirer ces frères et sœurs, pour leur rendre la confiance qu’ils n’ont plus. À l’intérieur de l’Église une blessure se guérit mieux : si la confrontation se déroule à l’extérieur, la distance risque au contraire de s’élargir ».

« Nous devons reconnaître que, par la liturgie traditionnelle de Saint Pie V, ils sont toujours dans la tradition ecclésiale commune. Nous devons être généreux pour permettre que la tradition chrétienne commune s’exprime dans des formes rituelles différentes. C’est un chemin de réconciliation difficile, comme il arrive souvent dans un conflit familial. Nous devons poser un point de départ dans le processus de réconciliation. »

Le moyen pour parvenir au but est par le moyen de générosité. Être généreux, c’est-à-dire : ouvrir son cœur, reconnaître, permettre, poser un point de départ, processus de réconciliation.

En pratique : la création d’une administration apostolique etc. sont le moyen généreux concret pour arriver au but.

Conclusion : Franchement, de vouloir parvenir à un mauvais but (ce but est avoué : de nous faire accepter les erreurs de Vatican II) par le moyen de générosité, cela s’appelle une manœuvre.

À l’époque, Monseigneur Lefebvre l’avait déjà vu concernant la Fraternité Saint Pierre, il leur avait donné dix ans (de « générosité »)…

Dommage que Campos etc. sont tombé dans ce même piège. Chez l’IPB cela parait déjà après 5 ans…

3e Ad confirmandum : un autre aveu de Pape Benoit XVI : « ce Motu proprio est simplement un acte de tolérance »

Le 12 septembre 2008, dans l’avion qui le mène en France, Benoît XVI confirme publiquement son intention :  « ce Motu proprio (« Summorum Pontificorum » du 7 juillet 2007) est simplement un acte de tolérance »..« Il n’y a aucune opposition entre la liturgie renouvelée par le Concile Vatican II et cette liturgie »…. D’une partie les amis de l’ancienne liturgie peuvent et doivent connaître les nouveaux saints, les nouvelles préfaces de la liturgie, etc Dans ce sens, il me semble qu’il y a un enrichissement réciproque et c’est clair que la liturgie renouvelée est la liturgie ordinaire de notre temps. Merci. » Source : Zenit  ZF08091310 – 13-09-2008: http://www.zenit.org/article-18792?l=french

4e Lourdes le 14 septembre 2008 devant l’ensemble des évêques de France,

Benoît XVI-Ratzinger a continué à expliciter sa pensée, devant les ‘évêques’ de France, selon le même fil directeur : celui de l’absorption du groupuscule traditionaliste au sein de l’église conciliaire, au nom de la même tolérance :  « … J’ai été amené à préciser, dans le Motu proprio Summorum Pontificum, les conditions d’exercice de cette charge, en ce qui concerne la possibilité d’utiliser aussi bien le missel du bienheureux Jean XXIII (1962), que celui du Pape Paul VI (1970). …Je mesure les difficultés qui sont les vôtres, mais je ne doute pas que vous puissiez parvenir, en temps raisonnable, à des solutions satisfaisantes pour tous, afin que la tunique sans couture du Christ ne se déchire pas davantage… Efforçons-nous donc toujours d’être des serviteurs de l’unité ! »

Soyons prudents. C’est l’ « unité dans …Vatican II » : il y a deux messes, car il y a deux groupes, il faut le conflit pour engendrer le progrès et l’évolution (cfr.Pascendi n° 36 ci-dessus) : la réforme de la réforme, « la Messe de Sainte Thèse » (c’est-à-dire selon Hégel le conflit utile et nécessaire entre une thèse et une antithèse engendre une « synthèse » qui fait progresser et évoluer).

« Personnellement, j’allais avec la méfiance… J’ai toujours eu un sentiment de méfiance et je dois avouer que j’ai toujours la pensée que tout ce qu’ils font, c’est pour arriver à nous réduire à accepter le Concile et à accepter les réformes postconciliaires » (Mgr Lefebvre, 1988).

5e Nous ne ferons pas ce que nous voudrions.

Preuve : 08/06/2012 Dici :

DICI : Une prélature personnelle est la structure canonique que vous avez indiquée dans de récentes déclarations. … êtes-vous disposé à accepter que les œuvres à venir ne soient possibles qu’avec la permission de l’évêque dans les diocèses où la Fraternité Saint-Pie X n’est pas actuellement présente ?

Mgr Fellay «  …. Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Église – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. Nous avons bien évidemment présenté à Rome combien notre situation actuelle était difficile dans les diocèses, et Rome est encore en train d’y travailler. Ici ou là, cette difficulté sera réelle, mais depuis quand la vie est-elle sans difficulté ? … »

6e Remarque importante :

Puisque le bien commun est en jeu (l’unité de la Fraternité, la préservation certaine du dépôt de la foi), il semble utile de poser quelques principes fondamentaux à ce sujet :

1) Citation de  « Cor Unum » n° 85, page 26 :

 Motions [et vœux] du Chapitre général – I.1. Relations avec Rome 

« Au cas où un accord avec le Saint Siège était sérieusement envisagé, un chapitre général extraordinaire serait convoqué pour traiter de la question. »

2) Citation de Raoul Naz “Traité de droit canonique”, T 1, n° 816,

« 1° Chapitres » :

« le chapitre général a plus de pouvoirs que le supérieur général.

Il peut porter des lois ou au moins prendre des mesures qui doivent rester en vigueur jusqu’au chapitre suivant. »

Naz ne donne pas des restrictions à ces deux principes. Il donne une référence au Dictionnaire de Droit Canonique qui confirme par toute l’histoire des familles religieuses dans l’Église à travers les siècles.

3) Conclusion absolument évidente :

De par l’autorité suprême de et dans la FSSPX un chapitre doit avoir lieu pour traiter de la question d’un accord prochain éventuel avec Rome.

Le texte encadré est vérifié et approuvé par un official de la FSSPX.

La Tradition donne ce principe qu’on peut résumer ainsi : « Un Chapitre Général a les pouvoirs suprêmes dans une société de droit d’Église. Par conséquent il a les pouvoirs et le grave devoir d’élire ou de destituer toute personne d’autorité selon les exigences du Bien Commun et de vérifier et sanctionner de la fidélité aux Fondateur, à la Règle, aux Constitutions et Statuts des Chapitres Généraux passés ».

7e « Mortalium Animos »

Un accord subit « FSSPX avec Rome sans conversion » est tout à fait selon la doctrine de Vatican II, qui préconise une « pastorale d’unité avec tout le monde sans conversion » (Nostra Aetate, l’ « esprit d’Assise », le nouvel œcuménisme) condamnée par « Mortalium Animos ».

8e Mgr Lefebvre

Conférence à Flavigny, en décembre 1988 Extrait “Fideliter” n° 68 (mars 1989) p. 16 :

« Nous devons être indemnes de compromission tant à l’égard des sédévacantistes qu’à l’égard de ceux qui veulent absolument être soumis à l’autorité ecclésiastique.

Nous voulons demeurer attachés à Notre Seigneur Jésus-Christ. Or Vatican II a découronné Notre Seigneur. Nous, nous voulons rester fidèles à Notre Seigneur roi, prince et dominateur du monde entier. Nous ne pouvons rien changer à cette ligne de conduite.

Aussi quand on nous pose la question de savoir quand il y aura un accord avec Rome, ma réponse est simple : quand Rome « recouronnera » Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent Notre Seigneur. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau Notre Seigneur roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint, mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. »

+ Marcel LEFEBVRE, Flavignv, décembre 1988

Conférence à Sierre (Suisse) le 27 XI 1988 Extrait du “Fideliter” n° 89 (sept. 1992) p.12 :

« C’est l’apostasie générale, c’est pourquoi nous résistons, mais les autorités romaines voudraient que nous acceptions cela. Quand j’ai discuté avec elles à Rome, elles voulaient que je reconnaisse la liberté religieuse comme le cardinal Béa. Mais j’ai dit non, je ne peux pas. Ma foi est celle du cardinal Ottaviani fidèle à tous les papes, et non cette doctrine nouvelle et toujours condamnée.

Voilà ce qui fait notre opposition, et c’est pourquoi l’on ne peut pas s’entendre. Ce n’est pas tant la question de la messe, car la messe est justement une des conséquences du fait qu’on a voulu se rapprocher du protestantisme et donc transformer le culte, les sacrements, le catéchisme, etc…

La vraie opposition fondamentale est le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. « Opportet Illum regnare », nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non. Et nous, nous disons oui, avec tous les papes. Notre Seigneur n’est pas venu pour être caché à l’intérieur des maisons sans en sortir. Pourquoi les missionnaires, dont tant se sont faits massacrer ? Pour prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, pour dire aux païens de se convertir. Alors les païens ont voulu les faire disparaître, mais eux ils n’ont pas hésité à donner leur vie pour continuer à prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ. Alors maintenant, il faudrait faire le contraire, dire aux païens « votre religion est bonne, conservez-la pourvu que vous soyez de bons bouddhistes, de bons musulmans ou de bons païens ! » C’est pour cela que nous ne pouvons pas nous entendre avec eux, car nous obéissons à Notre Seigneur disant aux apôtres :  Allez enseigner l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre » .

C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner que nous n’arrivions pas à nous entendre avec Rome. Ce ne sera pas possible tant que Rome ne reviendra pas à la foi dans, le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ, tant qu’elle donnera l’impression que toutes les religions sont bonnes. Nous nous heurtons sur un point de la foi catholique, comme se sont heurtés le cardinal Béa et le cardinal Ottaviani, et comme se sont heurtés tous les papes avec le libéralisme. C’est la même chose, le même courant, les mêmes idées et les mêmes divisions à l’intérieur de l’Église. »

Ave Maria, ora pro nobis.

Sacré Cœur de Jésus ayez pitié de nous.

Abbé Eric Julien Laurent Jacqmin +

Interview de Mgr Fellay par Catholic News Service

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Hier nous vous donnions un commentaire de l’article « Mgr Fellay envisage publiquement sur CNS (américain) une scission de la FSSPX : il place désormais tous ses espoirs dans Benoît XVI », qui était suivi d’un autre article de CNS en Américain :

Le Supérieur Général de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX / SSPX), Mgr Bernard Fellay, a été interviewé par Catholic News Service (CNS), l’agence de nouvelles de la Conférence des États-Unis des évêques catholiques.

http://www.catholicnews.com/data/stories/cns/1201931.htm

Le site Riposte-Catholique l’avait commenté et traduit en Français, le 12 mai dernier :

Catholic News Service apporte, dans un entretien avec Mgr Fellay, des éléments nouveaux sur le processus de réconciliation de la FSSPX et des « divergences » qui s’y manifestent

12 mai 2012 | Publié par : Daniel Hamiche

Fondé en 1920, Catholic News Service (CNS) possède une curieuse particularité : il est en grande partie financée par la Conférence épiscopale des États-Unis (la United States Conference of Catholic Bishops, USCCB) mais possède une rédaction indépendante d’elle. Je dis « en grande partie » car elle vend aussi ses articles à la presse… diocésaine américaine. Directement et indirectement son existence dépend donc de l’épiscopat américain dont, autre paradoxe, certains membres éminents critiquent assez fréquemment ses choix éditoriaux ou son traitement de l’information. Catholic Culture s’interrogeait, tout récemment, sur un CNS « grassement financée » par l’USCCB mais se permettant “d’épingler” fort injustement son président, le cardinal Timothy Dolan… Pas ouvertement “progressiste”, la rédaction de CNS est loin d’être un parangon de l’orthodoxie et encore plus loin d’être ce qu’on qualifie aux États-Unis de « Tradi Friendly » (amical pour les traditionalistes) ! C’est pourquoi son article d’hier construit autour d’un entretien avec le supérieur général de la FSSPX, Mgr Bernard Fellay, n’a pas manqué d’être remarqué dans le monde catholique américain. Un des journalistes de CNS, Francis X. Rocca, a, en effet, publié un article titré « Un dirigeant traditionaliste déclare que son groupe pourrait se diviser sur un accord avec Rome », le journaliste semblant être allé interroger le prélat à Menzingen, en Suisse, où est situé le siège de la maison généralice de la FSSPX. Même s’il n’est pas fait directement allusion à l’événement, cet article mis en ligne hier 11 mai semble être une confirmation oblique de plusieurs points apparaissant sur la réponse du 14 avril de Mgr Fellay à la lettre du 7 précédent des trois autres évêques de la FSSPX, deux documents d’importance que le blogue Summorum Pontificum Observatus de Riposte Catholique a opportunément mis en ligne le 10 mai mais qui étaient déjà disponibles sur l’Internet un ou deux jours auparavant. Deux documents tout ce qu’il y a d’authentique mais dont, vraisemblablement la “fuite” a été organisée alors que tout semble indiquer que Rome est à quelques jours de la déclaration d’une décision de réintégration de la FSSPX dans le “périmètre visible” de l’Église, malgré des oppositions internes à la volonté de Benoît XVI, et d’autres qui le sont à celle de Mgr Fellay, oppositions internes à la FSSPX que le prélat ne manque pas d’évoquer dans cet entretien à CNS, confirmant ce “secret de polichinelle” connu de tous les spécialistes de la question depuis longtemps… Voici donc la traduction intégrale et la plus précise possible de l’article de CNS.

Le dirigeant d’un groupe séparé de catholiques traditionalistes a évoqué, en des termes inhabituellement encourageants, une réconciliation envisagée avec Rome, mais a admis une résistance interne importante à une telle démarche, qui, a-t-il déclaré, pourrait mener ce groupe à se diviser.

L’évêque Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité [sacerdotale] Saint-Pie X, a évoqué pour Catholic News Service le 11 mai au siège de la société en Suisse les péripéties les plus récentes des efforts de réconciliation avec Rome qui durent depuis deux ans.

 

La Fraternité [l’anglais met Society puisque c’est sous le nom de Society of St. Pius X, SSPX qu’elle est connue dans le monde anglo-saxon] s’est, en effet, séparée de Rome en 1988 quand son fondateur, feu l’archevêque Marcel Lefebvre, ordonna quatre évêques sans la permission du bienheureux Jean-Paul II, en protestation contre les changements de modernisation qui suivi le concile de Vatican II de 1962 à 1965.

En avril, la Fraternité a répondu à un « préambule doctrinal » stipulant l’accord du groupe sur certains enseignements de l’Église, incluant vraisemblablement des éléments de l’enseignement de Vatican II, comme condition préalable à la réconciliation. Le Vatican n’a toujours pas donné sa réponse mais le directeur du bureau de presse du Vatican a initialement qualifié cette dernière position de « pas en avant ».

Cependant, la Fraternité n’est guère unie sur la position de son dirigeant. En avril, selon une lettre qui est apparue sur l’Internet le 10 mai, les trois autres évêques de la Fraternité ont mis en garde l’évêque Fellay que la proposition du Vatican d’ériger le groupe en prélature personnelle – un statut que ne détient actuellement que l’Opus Dei –  constituait un « piège », et ils le pressaient d’y répondre négativement.

« Il existe quelques divergences dans la Fraternité, a déclaré l’évêque Fellay à CNS. Je ne peux pas exclure que puisse se produire une scission ».

Mais l’évêque défend sa position globalement favorable à l’offre du Vatican contre les objections de ses pairs.

« Je crois que l’initiative du Saint Père – car elle est vraiment venue de lui – est sincère. Il ne semble pas qu’il y ait un quelconque piège » nous déclare-t-il. « Nous devons donc l’examiner de très près et, si possible, avancer ».

Il met toutefois en garde que les deux parties ne sont toujours pas parvenues à un accord et que des garanties non précisées de la part du Vatican sont toujours en attente. Il nous a déclaré que ces garanties étaient liées aux usages liturgiques et aux enseignements traditionnels de la Fraternité, parmi d’autres domaines.

« La chose n’est pas encore réglée » a déclaré d’évêque. « Nous avons un peu besoin de comprendre raisonnablement comment la structure et les conditions proposées pourront fonctionner. Nous n’avons pas l’intention de nous y suicider, cela est très clair ».

L’évêque Fellay a insisté sur le fait que l’élan pour trouver une solution vient du pape Benoît XVI.

« Personnellement, j’aurais souhaité attendre un peu plus pour voir plus clairement ces choses, nous a-t-il déclaré, mais, une fois de plus, il semble vraiment que le Saint Père veuille que cela se fasse maintenant ».

L’évêque Fellay a exprimé en termes appréciateurs ce qu’il décrit être les efforts du pape pour corriger les déviations « progressistes » dans l’enseignement et la tradition catholiques depuis Vatican II. « Avec beaucoup, beaucoup de délicatesse il s’efforce de ne pas casser les choses, mais il s’efforce aussi d’y apporter quelques importants correctifs ».

Bien qu’il n’accepte pas d’avaliser l’interprétation de Vatican II du pape Benoît XVI comme essentiellement en continuité avec la tradition de l’Église – une position que beaucoup dans la Fraternité ont contesté haut et fort –, l’évêque a parlé de cette idée en termes notablement sympathiques.

« Je l’espère bien » a-t-il répondu quand on lui a demandé si Vatican II lui-même appartenait à la tradition catholique.

« Le pape dit que (…) le concile doit être replacé dans la grande tradition de l’Église, qu’il doit être compris en accord avec elle. Ce sont des déclarations avec lesquelles nous sommes complètement d’accord, entièrement, absolument » a déclaré l’évêque. « Le problème pourrait se situer dans l’application, c’est-à-dire : est-ce que ce qui se passe vraiment est en cohérence et en harmonie avec la tradition ? ».

Insistant sur le fait que « nous ne voulons pas être agressifs, nous ne voulons pas être provocateurs », l’évêque Fellay nous a déclaré que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X a « servi de signe de contradiction » au cours de la période où l’influence progressiste augmentait dans l’Église. Il laisse ouverte la possibilité que le groupe pourra continuer à jouer un tel rôle même après la réconciliation avec Rome.

« Des gens nous accueillent désormais, des gens nous accueilleront et d’autres pas » nous a-t-il déclaré. « Si nous constatons des divergences dans la Fraternité, il y a incontestablement (des divisions) dans l’Église catholique ».

« Mais nous ne sommes pas seuls » à œuvrer pour « défendre la foi » nous a dit l’évêque. « C’est le pape lui-même qui le fait ; c’est cela sa tâche. Et si on nous appelle à aider le pape à cette fin, qu’il en soit ainsi ».