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La Victoire de la Foi !

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La Victoire de la Foi !

 

C’est au Jour Mauvais que nous devons nous revêtir de l’armure de Dieu pour le Combat de la Foi.

Dans son encyclique, Léon XIII nous donne toutes les recettes pour distinguer ceux qui sont en dehors de l’Église et ceux qui ne le sont pas….

 

Léon <abbr srcset=XIII, né Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci" width="300" height="374" />

 

Chers amis lecteurs,

Le 19 octobre 2015, Louis-Hubert REMY (lien permanent) nous incitait, dans un message posté sur notre site favori (CatholicaPedia pour nous, “DiabolicaPedia” pour d’autres… !) à Chercher l’Erreur…celle du traditionalisme bon teint et majoritaire, l’œil véritablement fixé sur une chimère, celle d’une secte conciliaire hérétique et apostate qui serait néanmoins bien catholique (et conservatrice !), quoique (parfois !) révolutionnaire, et destinée, en vertu des décrets traditionalistes, à se convertir par la grâce des mêmes et, subséquemment, par celle de Dieu ! (qui n’aime tant que les croyants qui bafouent le principe de non-contradiction !)

Fort de tous ces éléments, nous nous sommes mis à (re)lire de près cette fameuse encyclique Satis Cognitum – (S.C.) de S.S. Léon XIII, étrangement occultée, “oubliée”, par les dits traditionalistes, et avons eu pour finalité de démasquer ce qui pouvait bien avoir déplu si fort à nos frères dans la foi traditionnelle pour qu’ils adoptent de concert et quasi à l’unisson cette conspiration du silence. Cette analyse de texte ne pouvait se contenter d’être par trop formelle, répétitive ou scolaire, au risque de lasser nos lecteurs. Aussi avons-nous pris le parti non seulement de mettre en relief tous les traits saillants de ce monstrueux déni traditionaliste, mais aussi de tenter de les relier par une sorte de fil logique, comme un grand ouvrage de dame dont le fil de trame servirait à maintenir la cohésion apparente de tout le reste…

Et ce que nous avons découvert nous semble assez explicite pour le temps présent… L’on ne dira jamais assez que, sur certains points, le pontificat de Léon XIII fut véritablement prophétique !

(on s’attachera tout particulièrement à méditer sur les passages en gras, en italique ou en couleurs)

Ce bien modeste travail ne servirait de rien s’il n’avait pour principale vertu et objectif de donner à la mémoire de nos lecteurs une vision synthétique et globale des traits saillants de cette encyclique mais aussi d’essayer de leur montrer le fil de trame « subliminal » qui constitue le véritable drame du traditionalisme aux XXème et XXIème siècles.

 

 

Le Pape Léon <abbr srcset=XIII" width="300" height="252" />

 

Préliminaires

 

Le thème central de Satis cognitum est l’« Unité de l’Église » (de unitate ecclesiae).

Léon XIII nous rappelle tout d’abord que l’Église est à la fois spirituelle et extérieure donc nécessairement visible. Composée de membres de chair et de sang, cette Église, dont les apôtres ont accompli la mission d’enseigner, accomplit sa propre mission par des paroles et des actes sensibles. C’est en effet par ses actes que l’Église est animée par un principe de vie surnaturelle. « Car on croit de cœur pour la justice, mais on confesse de bouche pour le salut. » (Rom.,10)

Ainsi pour qu’il y ait unité il faut nécessairement que « les parties visibles tirent leur force et leur vie des dons surnaturels et autres éléments invisibles » (Léon XIII).

On ne peut imaginer que l’Église chancelle, nous dit encore Léon XIII, puisque c’est le Christ qui est sa tête et qu’on n’imagine pas que le Christ puisse en effet chanceler !

Le Pontife s’interroge alors gravement sur l’Église : quelle unité a voulu lui donner son fondateur, c’est à dire Notre-Seigneur ?

L’édifice mystique que l’on nomme “Église” ne peut être qu’une seule et même Église puisque Notre-Seigneur la fait Sienne lorsqu’il dit « Je bâtirai Mon Église ». Cela exclut radicalement toute notion de sectes, de communautés disparates et distinctes, car ce serait porter atteinte au cœur même de cette unité que le Christ a voulu comme un « sommet de la perfection ».

« La mission de l’Église est donc de répandre au loin parmi les hommes et d’étendre à tous les âges le Salut opéré par Jésus-Christ. » (S.C.)

Ainsi cette mission a deux caractéristiques incontournables : la durabilité et la perpétuité.

Afin d’assurer cette durabilité et cette perpétuité, la divine Providence a fait descendre sur ses disciples « l’Esprit de Vérité » pour assurer au genre humain la sainteté sur terre, et le bonheur éternel au Ciel.

 

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« Ab Ecclesia »« Ab Maria »

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Pour faire suite à notre article « La destruction du sacerdoce : le but de Vatican d’Eux… », nous vous proposons une réflexion de Monseigneur L.M. Guérard des Lauriers :

 

« Ab Ecclesia »« Ab Maria »

 

Mgr Michel-Louis Guérard des Lauriers

 

 

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*     *

 

Mes très chers frères, nous allons souligner l’opportunité de la fête que nous célébrons eu égard à la situation dans laquelle se trouve l’Église. Nous avons déjà dit ensemble que, selon le Concile de Trente, la Messe est offerte « ab ecclesia per Sacerdotes ». Per Sacerdotes, c’est inéluctable, puisque la force sacramentelle du sacrifice exige un sacerdoce ministériel. Mais il y a également, primordialement, ab ecclesia, c’est-à-dire toute messe, en droit, est impérée par l’Église et donc en fait par celui qui a l’Autorité dans l’Église. En sorte que le sacrifice qui est offert, qui est substantiellement celui du Christ, reste même à l’intérieur de l’Église, en ce qui concerne l’Église expressément le sacrifice du Christ, et ainsi c’est d’ailleurs l’unité du sacrifice qui se trouve assurée : toute messe est en droit offerte ab ecclesia par intimation du Pape, cela par la hiérarchie et par les pouvoirs qui sont communiqués aux prêtres. Or actuellement ce point est clos ; et si cette chose n’est pas sensible, elle n’en est pas moins très très grave. C’est l’économie de l’Église elle-même, qui se trouve mise en cause, et c’est en fait l’unité du sacrifice qui est également compromise, sur un point secondaire, il est vrai, mais enfin il n’y a pas de détail dans les choses de Dieu, et cela donc, nous devons en souffrir ; il y a un manque, il y a un état de privation dans toutes messes, même celles qui sont les plus correctes, les plus conformes à ce qu’elles doivent être, il y a dans toutes messes un état de déficience, une privation eu égard à cette intimation absente. Et nous pouvons dans ces circonstances extrêmes, auxquelles il n’y a pas de remède, pas de remède humain sur ce point, nous pouvons nous tourner vers la Très Sainte Vierge : « habeamus cum fiducia » adressons-nous à Elle avec confiance ; il n’est pas question de dire qu’il ait un remplacement parce que l’ordre sacramentel est l’ordre sacramentaire, et donc l’Église en tant qu’institution ne peut pas être remplacée par autre chose qu’elle-même, c’est le drame que nous vivons, mais cependant il y a une suppléance ; s’il n’y a pas remplacement il peut y avoir suppléance, c’est-à-dire l’effet qui est produit par l’intimation de l’Église, la conséquence de l’ « ab ecclesia » peut très bien être réalisée par la Très Sainte Vierge même, et d’une manière plus précise, par Dieu, il suffit pour le comprendre de revenir à l’origine des choses, à la source des choses : comment Jésus fonde-t-il l’Église, c’est à une communication qui est issue de Lui-même, a d’abord primordialement pour objet Lui-même. Lui-même en état de sacrifice. Et puis, cette communication constitue par ordre les membres de l’Église et parmi eux, ceux qui ont pouvoir, plus précisément de perpétuer l’Église. Eh ! bien Jésus donne aux prêtres, aux évêques, au Pape, donne prise par le pouvoir qu’Il leur communique ; Il leur donne prise sur cette communication même dans laquelle Il fonde l’Église. Et donc il y a premièrement, en vertu du sacerdoce, une prise sur la communication physique que Jésus fait de Lui-même, c’est le sacrifice de la Messe, et il y a par l’épiscopat une prise sur les membres de l’Église qui sont le corps mystique du Christ. Et cela donc c’est pour ainsi dire irrécupérable ; c’est-à-dire que cela ne peut être que comme cela. Et cependant cette communication que Jésus exerce, et qu’Il exerce par les prêtres à qui Il donne pouvoir sur sa propre communication ; cette communication, elle appartient à la Très Sainte Vierge en droit. Cela est un mystère que nous devons adorer ; Tout ce qui émane de Jésus, parce que Lui-même procède de Marie, et parce qu’Il a voulu associer la Très Sainte Vierge à sa propre œuvre rédemptrice, à cause de cela, tout ce qui émane de Lui en droit, émane d’Elle. Et donc, la prise que Jésus a communiquée à Son Église sur ce qui émane de Lui, et qui constitue l’Église ; cette sorte d’autoréflexion en Sa personne et de l’Église elle-même, parce que l’Église prend possession d’elle-même en vertu du pouvoir que Dieu exerce sur elle, cela c’est vrai ici en un autre sens plus intime, plus personnel, plus caché. Cette communication sur laquelle l’Église a prise, sur laquelle le Pape, les évêques, les prêtres ont prise sur cette communication Marie a prise, Elle d’abord. C’est ce mystère qu’aujourd’hui nous devons contempler. Et s’il y a une déficience, actuellement, dans l’état de privation, dans la prise de conscience que l’Église fait de son propre privilège, nous pouvons bien penser que la Très Sainte Vierge le sait, le porte, qu’Elle le vit, et par conséquent, quant à l’effet qui est produit, quant à la conséquence qui doit résulter de cette prise de possession de la communication exercée par le Christ par l’Église, quant à l’effet donc, la Très Sainte Vierge arrange ; Elle fait comme si, Elle fait que les choses soient comme si. Il suffit que nous lui demandions, que nous nous tournions vers Elle, et je ne vous apprends rien, tous nous savons cela, mais cependant ce point, même parmi les traditionalistes est un peu obscur ; on ne fait pas attention à cela, et cependant c’est peut-être le point le plus important parce que c’est le culte même de Dieu qui est là en cause ; c’est la splendeur du Sacrifice, c’est l’économie du Sacrifice qui se trouve mis en état de dégradation, et l’una-cum ne fait que se greffer là-dessus, pour ainsi-dire, la querelle de l’una-cum est une question parasite, pour ainsi-dire, par rapport à celle de la doctrine que nous venons de rappeler. Eh ! bien, la Très Sainte Vierge est là, et puisque nous ne pouvons pas dire que la messe soit « ab Ecclesia », nous pouvons, nous devons dire qu’elle soit : « ab Maria ». La Très Sainte Vierge assiste autrement par le lien personnel qu’elle a avec Notre-Seigneur, elle a prise sur cette même communication qui est pour l’Église constituante, constituante pour l’Église, aussi bien de chaque fidèle que de ceux qui, dans l’Église exercent des fonctions. La Très Sainte Vierge Marie a prise sur tout cela ; Elle est Mère, Elle est Mère de l’Église, Elle est Mère des fidèles, Elle est Mère de ceux qui ont pouvoir dans l’Église, Elle est Mère de tous et de chacun et donc Elle a prise sur cette communication… Et donc Elle est qualifiée, et dans son cœur. On peut imaginer un dialogue pour dire à Jésus l’hommage de ces messes que nous célébrons ; c’est lui qui en donne la substance, mais l’hommage des messes doit revenir d’abord à Lui, Il est l’auteur et le consommateur de la foi, Il est l’auteur et le consommateur du sacrifice. Eh ! bien, cette valeur d’hommages propres, les messes ne l’ont plus par la voie hiérarchique, par la voie de l’Église, parce qu’ils ne sont pas proclamés et, affirmés ; ils ne peuvent pas être vécus en étant : « ab Ecclesia ». Ce qui leur manque du côté de l’Église, provisoirement éclipsée, c’est la Très Sainte Vierge Marie qui peut le leur rendre. Encore une fois, ce n’est pas un remplacement, c’est une suppléance. Nous pouvons observer que la Très Sainte Vierge opère dans son cœur maternel l’accueil et le désir de ses enfants frustrés, parce que son Cœur est d’abord, en premier lieu, et Elle supplée par les sentiments de son Cœur, par sa fidélité, par sa veille, par sa prière, par la continuation de la Corédemption qu’Elle a acquise dans le ciel, par tout cela, Elle fait que chaque messe qui, provisoirement ne peut pas être « ab Ecclesia », chaque messe soit : « ab Maria ».

 

Mgr L.M. Guérard des Lauriers

 

 

Syrie : une photo chrétienne

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Syrie : une émouvante photo

 

Une lectrice (merci Rachel A. G. !) a envoyé il a quatre jours à Daniel Hamiche journaliste, ce bref commentaire et cette émouvante photo prise le 14 septembre dernier, jour de la fête de la Croix Glorieuse. [Que nous appelons ici “Exaltation de la Sainte Croix”] C’est beau à pleurer… on ne dit rien ! …on prie !

« Sara صرا [sans doute faut-il lire Asra] est un village chrétien assyrien dévasté par les terroristes islamistes puis repris par le camp adverse. Des chrétiens prient sur les décombres de leur église à Sar en Syrie en commémoration de la fête de la Croix Glorieuse. Une lueur d’espoir et d’espérance que ces bougies allumées là où était l’autel ».

Des chrétiens prient sur les décombres de leur église à Sar en Syrie

 

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Malgré les appels à l’accueil… à l’ouverture des frontières… l’indignation a ses limites, car en grande majorité les migrants qui choisissent l’Europe sont de confession musulmane…

Le père du petit Aylan Kurdi, retrouvé mort sur une plage turque. Crédit Reuters

Le père du petit Aylan Kurdi, retrouvé mort sur une plage turque. Menteur, trafiquant et passeur ! Crédit Reuters


 

Les chrétiens de Syrie ne migrent pas !

 

Le patriarche Grégoire <abbr srcset=III Laham" width="400" height="195" />

Les chrétiens de Syrie veulent rester et sont fiers d’affirmer qu’ils sont des syriens à part entière, comme c’est, par exemple, le cas à Maaloula, qui se repeuple tranquillement. On comprend que le patriarche Grégoire III Laham estime que « la question centrale n’est pas de prendre et de donner des abris aux réfugiés, mais d’arrêter le conflit. » À cet égard, le règlement de la situation politique syrienne est, sauf exceptions, assez peu souligné. Pourtant, il est indispensable. L’irresponsabilité migratoire reste un traitement purement compassionnel. Dans une lettre ouverte aux jeunes catholiques syriens, le patriarche melkite met en garde contre le « tsunami » de  l’émigration. Sans formellement prohiber les départs, le patriarche appelle les jeunes à la patience et à la confiance. Par ailleurs, il déclare aussi la volonté de l’église Grecque-catholique « d’aider les familles qui retournent dans les villages qui ont été détruits mais qui sont maintenant pacifiés en leur donnant enfin une maison dans laquelle ils peuvent repartir à nouveau, pour reprendre graduellement la vie qu’ils avaient quittée ». Un appel lucide qui mérite d’être relayé. Le patriarche a souvent appelé les chrétiens à ne pas émigrer, comme ce fut le cas en décembre 2013. Saluons cette lucidité épiscopale : on regrette qu’elle ne soit pas davantage répandue. Il faut aider les chrétiens d’Orient, et, au-delà, tous les syriens à rester dans leur pays. Là est l’audace et la vraie responsabilité.

 

 

…lorsque va passer la Justice de Dieu rien ne pourra l’arrêter

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« Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine ; et nulle ville nulle maison divisée contre elle-même ne saurait se maintenir. » (Mt. 2, 25)

…car lorsque va passer la Justice de Dieu rien ne pourra l’arrêter.

 

 

C’est ainsi qu’un nouvel optimisme chrétien doit (re)naître jusque dans nos rangs. Dieu veille jalousement sur Son Église, toute éclipsée soit-elle… Et nous devons considérer cette éclipse comme providentielle, miraculeuse, signe véritable que l’Église Catholique est l’Épouse du Christ et qu’à ce titre aucune des divisions et apostasies de ce monde ne peut l’atteindre dans son essence même qui est faite de sainteté, d’unité, de catholicité et d’apostolicité.

L'Église est éclipsée

Nous commençons d’assister aux prémices d’une auto-destruction de la pseudo-Église, j’ai nommé la secte Moderniste qui a éclipsé la Sainte Église en détruisant ou modifiant tous ses rites, toutes ses règles et toutes ses œuvres saintes.

Nous sommes en principe convaincus, nous autres catholiques “semper idem”, de la nullité intrinsèque de tous les actes, rites et sacrements de la secte Conciliaire. Hélas ! il y a parfois loin de la coupe aux lèvres…et l’homme est ainsi fait qu’il y a souvent une grande distorsion entre ses convictions de principe et ses pratiques de croyant…

Rien ne va plus en effet chez nos voisins d’en face : une bataille feutrée, une sourde inimitié se fait jour chez tous ces princes parés frauduleusement des attributs de la véritable Église. D’aucuns ont compris que le clown qui les dirige veut brûler certaines étapes et cela ne colle pas avec leur volonté de transmutation lente et durable de la mentalité catholique. On ne badine pas avec la gestion des leurres ! L’aveuglement leur fait prendre en effet pour catholique ce qui ne l’est plus depuis longtemps : nous sommes au cœur du châtiment ! Ainsi, des « cardinaux », de plus en plus nombreux, s’opposent, de plus en plus ouvertement, à d’autres « cardinaux » et au premier d’entre eux qui se fait appeler François…

François Ø

 

Certes, cette guerre intestine ne nous concerne pas dans l’absolu et ne peut avoir aucune influence sur ce qu’est la véritable Église, qui, rappelons-le encore, n’est pas que militante, mais aussi souffrante et triomphante. Il y a des réalités surnaturelles qu’on ne saurait rayer d’un trait de plume, et les plus beaux leurres restent impuissants vis à vis de ces réalités là qui sont d’un autre monde, celui auquel nous sommes tous appelés puisque « la vie n’est pas la vie ». (Mgr Gaume)

Dans l’article suivant, que vous lirez avec intérêt mais avec un esprit chrétien, vous y verrez les prémices du jugement de Dieu sur tout ce qui n’est pas fondé en Lui.

Je mets en garde les lecteurs car ils seront tentés par deux attitudes en apparence contradictoires :

1/ se réjouir trop vite, manquer à la charité, et oublier que les châtiments seront surtout faits pour les vrais catholiques, les autres ayant déjà, de par leur aveuglement pertinace fruit de leur apostasie, bu en partie à la coupe de la colère de Dieu.

2/ sombrer dans le désespoir de voir l’édifice catholique s’écrouler de toutes parts et risquer de mettre sa foi en danger tellement les leurres sont puissants et envahissent notre psychisme d’une peur irrationnelle instrumentée et alimentée par la confusion entre l’Église de Notre-Seigneur et sa contrefaçon diabolique.

Dans cet article on y parle de « révolte »…de « coupe qui est pleine »…de « déclaration de guerre »… des « péchés du “Pape” » (sic!)…de « résistance organisée »…de « Monsignori hors d’eux-mêmes »…etc…etc…

Comme vous le voyez, le vocabulaire employé est fort et ne fait pas dans la langue de buis vaticane…

Quel exemple d’unité cette “église” va pouvoir donner à un monde qui est déjà au bord du précipice ?

Alors chers amis, il nous faut tout de même nous réjouir de cette autodestruction évoquée jadis par Montini et dont on a sous-estimé la portée symbolique et initiatique ; les ennemis de Dieu savent qu’ils ne gagneront aucune bataille définitive… Quis ut Deus? Ils connaissent leur sort encore mieux que nous et je pense que Montini dans une sorte de prescience préternaturelle évoquait non pas l’Église Catholique, mais la “néo-église secte” sortie tout droit du paquetage infernal du conciliabule dit de Vatican II… Lorsqu’il parlait des fumées de Satan, c’était en connaissance de cause car l’aveuglement était déjà en lui, et confondre à ce poste l’Église avec la secte est déjà le plus grand des châtiments ! Dieu veille sur Son Église et permet à ceux qui Le persécutent d’entrevoir une partie de leur châtiment.

Mais je vous laisse découvrir ce texte qui ne vous laissera pas indifférents.

Pierre Legrand.

 

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Une invitation, une conférence prometteuse et déjà une polémique

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Une invitation, une conférence prometteuse et déjà une polémique

 

Un Raisonnement Faux

 

From : Louis REMY
Sent : Wednesday, September 09, 2015 10:48 AM
To : undisclosed-recipients:
Subject : conférence de M. Bourcier de Carbon

 

Bonjour,

Ayant été obligés de reporter en mai et juin la conférence de M. Bourcier de Carbon sur le nouveau rituel du sacre des évêques, nous avons pu enfin trouver une date convenant à tous.
Cette conférence exceptionnelle sur un sujet aussi important, aura lieu

 

Le dimanche 27 septembre 2015

14h30

Salle Loïc Merlant
Rue de la mairie
44130 Fay de Bretagne

 

Possibilité de pique-niquer sur place.

Invitez vos amis et même les contradicteurs. Il y aura toute possibilité de débattre.

À diffuser : un bon dimanche en perspective

Amicalement

 

¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤

 

Réponse de Laurent Morlier

 

Monsieur Rémy,

Merci pour cette invitation…

Que l’on puisse discuter du nouveau rituel 1968 du sacre des évêques et même le critiquer est certainement intéressant, mais de là à affirmer catégoriquement et décréter en quelque sorte son invalidité n’est plus légitime pour un catholique.

Je ne comprends même pas qu’une telle chose doit être rappelée et soulignée ! à des personnes qui, a priori, connaissent la doctrine catholique et ayant un minimum de données théologiques.

En effet, avant de décréter par vous-même ou suivant l’opinion de certains théologiens que ce nouveau rite est invalide “intrinsèquement”, (même sur la base d’immenses recherches) il faudrait d’abord démontrer que le pape élu en juin 1963 par un conclave valide avec des cardinaux valides, et avec un élu reconnu ensuite par toute l’Église sur toute la planète sans aucune contestation… eh bien finalement n’aurait “jamais été pape” !… Sans cette démonstration fiable et rigoureuse et qui n’existe pas (et qui ne doit pas prendre appui sur des faits postérieurs qui n’ont évidemment pas d’effet rétroactif), toute votre belle démonstration sur “l’invalidité intrinsèque” du nouveau rituel, tombe à l’eau : elle est même fausse et gravement erronée sur le plan doctrinal puisque comme chacun sait un pape validement élu ne peut pas produire un nouveau rite qui ne serait pas valide ! (voir le texte ci-joint en Annexe qui le démontre clairement) Il est donc forcément légitime et valide (à condition qu’il soit respecté sans changement).

 

Il faudrait aussi expliquer préalablement comment la succession apostolique des papes puisse être rompue depuis bientôt 60 ans et irrémédiablement puisque nous n’avons plus aucun cardinal nommé par Pie XII… Vous avez la liste détaillée ici : ils sont tous morts !

(donc plus de pape et plus d’électeurs du pape, ce qui est impossible nous dit Cajetan et avec lui tous les théologiens !) C’est une nouvelle impossibilité théologique qui ne trouve aucune explication dans vos textes, alors qu’elle est capitale pour comprendre l’ensemble du problème ! On ne peut pas détacher le problème de la validité d’un rite de la question du pape qui l’a promulgué…

Pour l’anecdote, je vous signale aussi que le Padre Pio (très conscient des infiltrations maçonniques dans l’Église) avait annoncé en 1959 “avec des fleuves de bénédictions” (5 témoins) au cardinal Montini que ce serait lui le prochain pape et qu’il devait s’y préparer… Quelques jours avant sa mort en 1968, il lui écrivit encore une lettre pleine de respect révélant savoir que son “cœur souffrait beaucoup”… Pourtant, certains sites sedevacantistes mettent Padre Pio en page d’accueil, bien en évidence… comme une référence sûre : !?

Par ailleurs, je vous signale aussi que seule une autorité légitime et vraie est en mesure d’annuler des mariages…

Que d’incohérences dans la Tradition, jusque chez les sedevacantistes !

Bref, une conférence sur ce sujet unique de la validité du nouveau rituel 1968, par un polytechnicien, pour aboutir à décréter son “invalidité intrinsèque” est une démarche irrecevable : c’est tromper les catholiques et les mener tout compte fait sur une voie de garage… non catholique !

 

Bien cordialement,

Laurent MORLIER,
Éditions D F T

 

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Réponse de Louis-Hubert Remy

 

« Tout faux »

 

Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups rapaces. Vous les reconnaitrez à leurs fruits ; cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des ronces ? Ainsi tout arbre bon porte de bons fruits, et tout arbre mauvais de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre mauvais porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Vous les reconnaitrez à leurs fruits. Matth., VII, 15-20.

 

Le premier constat qui s’impose est que nous avons un nouveau rituel du sacre des évêques. Certes il n’est jamais appliqué, car comme le nouvel ordo, à chaque nouveau sacre on invente, on modifie, on fait n’importe quoi, mais on a une référence : le document du nouveau rituel, Pontificalis Romani du 18 juin 1968 auquel tous se réfèrent.

 

Tout avait été déjà bien étudié par Coomaraswany et l’abbé Mouraux de Nancy :

Nous conseillons au lecteur de relire ce document.

 

Pour résumer voici quelques questions embarrassantes :

Pourquoi changer de rituel ? Alors que Léon XIII et Pie XII avaient fait faire d’excellents et importants travaux sur l’ancien rituel pourquoi en changer ? L’ancien rituel ne posait aucun problème et on était assuré d’avoir des évêques vraiment évêques. Pourquoi changer de rituel ?

A-t-on le droit de changer un rituel ? La question mérite d’être posée. D’après saint Pie X : http://www.a-c-r-f.com/documents/Saint_PIE_X-Ex_quo_nono.pdf : « l’Église n’a le droit de rien innover pour ce qui touche à la substance des sacrements ».

 

Rappelons-nous avec Mgr Gaume dans La religion dans le temps et l’éternité :

« L’admirable économie du christianisme que nous venons d’esquisser fut l’objet particulier des entretiens du Sauveur avec Ses Apôtres pendant les quarante jours qui s’écoulèrent entre Sa Résurrection et Son Ascension. C’est alors qu’il leur donna l’intelligence des Écritures et qu’Il les instruisit à fond des secrets du royaume de Dieu (1) ; voilà pourquoi nous plaçons à cette époque l’explication détaillée de TOUTE Sa doctrine.

« Le Sauveur ne Se contenta pas de dire en général : Celui qui ne croira pas sera condamné ; entrant dans le détail, Il enseigna à Ses Apôtres toutes les vérités qu’ils devaient prêcher au monde et que l’homme devait croire pour s’unir avec son Rédempteur, afin de participer au bienfait de la rédemption. Les Apôtres en composèrent un abrégé.

 

Quelle était l’intention de ceux qui ont fabriqué ce nouveau rite ? Certainement d’innover et certainement pas celle de la sainte Église de toujours. Si c’était la même intention ils auraient laissé les deux rites, l’ancien et le nouveau ! En faisant un nouveau rite ils voulaient surtout supprimer l’ancien.

Il est évident que leur intention est contraire à celle de la sainte Église.

 

4° Ces graves questions commencent à nous éclairer sur ce qui s’est passé. Ce qui oblige à étudier le nouveau rituel. Pour cela nous avons les armes fournies par le Concile de Trente et ses travaux sur les sacrements, qui, complétées par celles données par Léon XIII et Pie XII, vont nous permettre de juger de la validité du nouveau rituel. Il n’y a pas besoin d’être théologien, il suffit d’étudier, tout a été expliqué. Certes il a fallu rechercher ce qui fut le combat essentiel de l’ennemi pendant plusieurs siècles pour détruire et abolir le sacerdoce.

Ce n’est pas en amateurs que l’équipe de Rore est partie pour ce combat. Il suffit de suivre leurs travaux pour le comprendre et partager leur conclusion que le nouveau rituel est ontologiquement nul. Ils ont su en tirer tous les enseignements et réfuter tous leurs contradicteurs.

On ne balaie pas par un sophisme tout à fait en dehors du sujet ce qui est évident après étude. Ils ont voulu que ce rituel soit sans effet. Leurs évêques se croient évêques, ils nous font croire qu’ils sont évêques ; ils sont évêques de la secte conciliaire mais en aucun cas évêques catholiques.

 

C’est ce que M. Bourcier de Carbon démontrera. C’est ce que personne, à ce jour, n’a pu réfuter sérieusement.

Une conclusion évidente : ce nouveau rituel ne peut venir de l’Église catholique et c’est un argument supplémentaire pour montrer que Paul VI ne peut être pape de la sainte Église.

Certes, c’est un effet rétroactif, comme vous dites, mais ce raisonnement est celui conseillé par Notre-Seigneur : vous les reconnaitrez à leurs fruits.

Déjà l’abbé Ricossa dans http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_RICOSSA_Le-Pape-du-Concile.pdf avait prouvé que Jean XXIII ne pouvait pas être pape catholique et donc la théorie de M. Laurent Morlier ne tient pas.

Dans le passé : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Reponse_a_impubliable.pdf, j’avais réfuté son frère, Vincent. Il y a quelques mois Laurent m’avait demandé de retirer de mon site cette réponse à Vincent, me disant que sa position faisait du tort à D.F.T. Relisant avec attention mon papier et toujours d’accord sur mon écrit je l’ai laissé sur mon site.

 

J’analyse toujours pareillement la situation :

« Réflexions sur la thèse de Vincent Morlier.

« Que tous les cardinaux et évêques aient reconnu des hérétiques comme papes, me confirme qu’ils ne sont pas de l’Église Catholique. Ils sont de l’église Conciliaire. Et son principe de reconnaissance universelle, qui s’applique à l’Église Catholique, ne convient pas ici. La situation actuelle n’a jamais été vécue, et il est impossible de s’appuyer sur des événements passés pour trouver une solution. Dès le premier jour du Concile ils ont apostasié, comme l’a bien compris et dit Jean Guitton. Et donc ils n’étaient plus membres de l’Église Catholique.

« Vous me direz qu’écrire que tous les cardinaux et évêques ne sont pas membres de l’Église Catholique est un peu fort. C’est un MYSTÈRE. Un mystère qualifié D’INIQUITÉ par saint Paul, mais c’est la réalité. Vouloir chercher à résoudre la crise de l’Église (en dehors du message de La Salette), me paraît bien ambitieux et même prétentieux. Un mystère comme ce mystère d’iniquité est un grand mystère et comme tout mystère ne s’explique pas. Il se contemple. Avoir même l’idée d’essayer de trouver une solution différente de Celle qui a détruit toutes les hérésies, me paraît présomptueux (2).

« C’est aussi un CHÂTIMENT. Et cela n’est jamais dit, d’où de fausses analyses sur Vatican II, et de fausses solutions. Un châtiment, et un châtiment si important, mérite réflexion. Il est la conséquence d’un ou plusieurs péchés, les péchés des autorités, des évêques, des responsables, des théologiens, des clercs et de tout le peuple chrétien. Le vénérable Holzhauser (3) a depuis longtemps tout expliqué, précisé les responsabilités de chacun, mais qui l’enseigne, qui médite, qui réfléchit sur ces péchés que nous recommençons aujourd’hui, et surtout qui se convertit, qui rachète ?

« Cette analyse clairvoyante, accompagnée d’humilité et de repentir devrait bien plus nous occuper qu’écrire des centaines de pages inutiles et des centaines de lettres tout aussi futiles. Au lieu de chercher à expliquer l’inexplicable, soyons plutôt soucieux de conversion. Prière et pénitence, tout est dit. Dieu ne nous demande que cela.

« Il est de plus en plus évident que le plan du Bon Dieu est de vomir les tièdes (Apoc. III, 16). Il ne peut supporter tous ces faux catholiques qui composent tout le temps avec l’erreur et la vérité. Il veut régner, Il régnera malgré tous Ses ennemis. Pour cela Il ne repartira pas de rien, mais avec des riens et des riens non tièdes.

« Nous ne sommes pas aux temps eschatologiques. Le règne du Sacré-Cœur, tant promis, doit suivre. Là encore le vénérable Holzhauser a tout dit. Là encore nous différons avec V. M.

« Enfin ce qui me paraît beaucoup plus grave sont vos pages 3 et 4 où vous écrivez :

p. 3 : C’est donc pourquoi j’ai trouvé nécessaire d’exposer ce que le Saint-Esprit m’a inspiré sur le sujet pour sauver devant le Trône de Dieu l’honneur du nom chrétien et afin de publier à la face de l’Église, certes fort microscopiquement sans aucun doute vus mes excessivement faibles moyens, cet exposé complet et cohérent de la question que j’ai vainement cherché en son temps.

p. 4 : Je me rends bien compte qu’elle est aussi absolument nouvelle cette solution que je vais exposer, personne n’ayant pensé à embrasser aussi simplement le problème jusqu’à présent depuis le début de la Crise de l’Église. C’est peut-être étonnant, mais qu’y puis-je, grand Dieu du Ciel ? En tous cas, ne comptez pas sur moi pour faire des complexes. Je sais parfaitement bien pourquoi le Bon Dieu m’a choisi pour révéler ces choses terribles, toutes consumées du feu mystique de l’apocalypse, j’en suis assez affreusement brûlé moi-même dans ma misère de vie pour que le poids de gloire de révéler la vérité une et entière de la Crise de l’Église ne puisse m’être préjudiciable en aucune façon… Mais ceci, qui me concerne, est mon secret et le Sien. L’important est que la VÉRITÉ règne TOUJOURS même aux temps affreux de la Passion et de la Mort mystiques de l’Église.

« Personnellement, je n’ai jamais eu d’inspirations ou de consignes venant du Ciel, mais relisant l’Imitation, livre III, ch. 22, je me demande si vous avez raison de croire que ces inspirations viennent bien du Ciel ?

« Déjà l’hypothèse de la survivance de Paul VI m’a toujours paru, depuis le début, disons aventureuse et, plus les années passent, plus elle me semble, disons aléatoire, pour ne pas dire plus. La nouvelle thèse de L’Impubliable me semble quelque peu contestable, dangereuse et par un certain côté blasphématoire.

« Que le Christ, Roy de France, et Sa Sainte Mère, nous protègent humbles, fermes et purs dans la Foi.

« Louis-Hubert REMY

« Après avoir reçu ma réponse Vincent Morlier m’annonça qu’il ne la publierait pas, qu’il ne me répondrait pas et qu’il supprimerait les passages des p. 3 et 4 que je citais…

« Il me dit pour toute explication que je ne comprenais pas la Vie Mystique de l’Église…

« Sans commentaires… »

 

J’ai écrit cela il y a plus de 10 ans. Je garde toujours la même position sur l’issue de la crise :

« La solution du problème :

« À partir de ce constat je ne cherche pas à trouver la solution théologique de la crise de l’Église. Elle est toute trouvée. La Très Sainte Vierge Marie a tout dit : une éclipse ne dure pas. Elle peut être totale, mais dans la seconde qui suivra, elle n’existera plus. Il n’y a qu’à attendre. Lire ma brochure L’Église EST éclipsée (4) :

« Mais entre temps, je ne dois pas perdre la Foi, et pour cela il suffit de croire et de faire ce qui a toujours été cru et fait. Si je meurs avant la fin de l’éclipse, je serai jugé, comme toujours, sur ma fidélité aux commandements de Dieu, sur mes actes de charité, sur mes talents et surtout sur ma Foi. Et pour garder la Foi Catholique, je dois couper avec tout ce qui n’est pas catholique et donc avec tout ce qui est conciliaire. J’obéis à Celui qui nous a enseigné : Je suis la Voie, la Vérité et la Vie, et je refuse de suivre ceux qui sont le dédale, le mensonge et la mort, si bien expliqué dans le sermon historique que Mgr Tissier a fait aux ordinations d’Écône en 2002 (5) ».

 

Plus de Papes, plus de cardinaux pour élire un Pape, écrivez-vous.

Eh bien ! ce n’est pas un problème car les vénérables Elizabeth Canori Mora (6) et Anna-Maria Taïgi ont prophétisé que saint Pierre et saint Paul viendront pour rétablir la Papauté. Ce n’est pas plus farfelu que la thèse de la survivance de Paul VI. Cela prouve aussi qu’il n’y a plus de cardinaux, qu’on peut se passer d’eux, et que seule l’intervention d’une si haute autorité empêchera tout doute sur l’élu choisi.

Ainsi parti des fruits, je remonte à l’arbre, aux faux prophètes, ce qui me permet de conclure : vous avez tout faux. Votre principe est faux car vous êtes obligé de conclure que le nouveau rituel est valide alors qu’il est clair qu’il est invalide.

Je vous réinvite à en discuter le 27 septembre.

 

Amicalement,

L-H REMY

 

P.S. Pour mon annulation de mariage, vous êtes donc plus compétent que Mgr Guérard, Mgr Lefebvre, l’abbé des Graviers et l’abbé Coache ? Ils m’auraient donc trompé ?

 

 

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Philippe <abbr srcset=BOURCIER de CARBON" width="150" height="150" />Philippe BOURCIER de CARBON me donne la précision suivante :

Communiqué Rore Sanctifica du 1er Octobre 2007 :

http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE_Communique-2007-10-01_Faits_Nouveaux.pdf
 

Ce communiqué a pulvérisé depuis 8 ans déjà le sophisme de Morlier.

C’est à ce communiqué, qu’il aurait du avoir lu, qu’il doit répondre et c’est ce communiqué qu’il doit tenter de réfuter !

Philippe Bourcier de Carbon

 

 


[1] Act., i, 3. Tel est aussi le sentiment de saint Léon : « Non ergo ii dies qui inter Resurrectionem Domini Ascènsionemque fluxerunt, otioso transiere decursu, sed magna in his confirmata sacramenta, magna sunt revelata mysteria ». Serm. 1, de Ascens. C’est bien Notre-Seigneur Jésus-Christ et Lui seul qui a enseigné les apôtres sur les sacrements.

[2] Il en est qui vont même jusqu’au délire : les conclavistes qui croient en la solution ridicule d’élire un pape.

[3] Attention ! ne pas lire l’édition abrégée et expurgée, de Jacques Monnot : Révélation du passé et de l’avenir, 1978, toujours disponible. Elle a été si mal faite, qu’elle rend Holzhauser incompréhensible et même ridicule. J’ai fait rééditer l’édition complète d’Holzhauser aux Éd. Saint Remi.

[4] http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ennemi_le_plus_subtil.pdf

[5] http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_TISSIER_Sermon-de-Econe-2002.pdf

[6] http://www.a-c-r-f.com/documents/CANORI_MORA-Vision.pdf :

Après ce terrible châtiment, je vis tout à coup le ciel s’éclaircir. Saint Pierre descendit de nouveau, vêtu pontificalement, accompagné par des anges qui chantaient des hymnes à sa gloire, le reconnaissant ainsi comme prince de la terre. Je vis ensuite descendre du ciel l’apôtre saint Paul qui, par ordre de Dieu, parcourut l’univers, enchaîna les démons, et les ayant amenés devant saint Pierre, celui-ci leur ordonna de rentrer dans les cavernes ténébreuses d’où ils étaient sortis.

Alors parut sur la terre une belle clarté, qui annonçait la réconciliation de Dieu avec les hommes. Les anges conduisirent devant le trône du prince des apôtres, le petit troupeau qui était resté fidèle à Jésus-Christ. Ces bons et fervents chrétiens lui présentèrent leurs hommages respectueux, et bénissant Dieu, remercièrent l’apôtre de les avoir préservés de la ruine générale, et d’avoir conservé et soutenu l’Église de Jésus-Christ, en ne permettant pas qu’elle fût entraînée par les fausses maximes du monde. Le saint choisit alors le nouveau Pontife. L’Église fut ensuite reconstituée, les ordres religieux rétablis, et les maisons des chrétiens ressemblaient aux maisons religieuses, tant étaient grands la ferveur et le zèle pour la gloire de Dieu.

Ce fut de cette manière que s’accomplit, en un moment, l’éclatant triomphe de l’Église catholique. Elle était louée, estimée et vénérée de tous. Tous se donnèrent à elle en reconnaissant le Souverain-Pontife pour Vicaire de Jésus-Christ.

 

 

Written by Louis-Hubert REMY

septembre 14th, 2015 at 11:37 pm

Mgr Morello : LE DROIT DE LA SAINTE ÉGLISE

without comments

 

Courant juillet est paru sur Internet un document mettant violemment en cause Mgr Ricardo, L-H Remy, les ACRF et les Chevaliers du Christ Roi de France.

À la demande de Mgr Andrés Morello de la Compagnie de Jésus et de Marie, nous publions le document suivant en réponse à ce dossier anonyme paru il y a peu, en principe contre Mgr. Ricardo Subirón, mais en réalité, dirigé tout spécialement contre notre ami L-H Remy, et contre ceux qui refusent de communier avec une certaine Thèse.

Vu que ledit pensum, totalement scandaleux, circule à grande vitesse dans nos milieux, et sans attendre la réponse cinglante que nous préparons pour la rentrée, Mgr. Morello a décidé de ne plus attendre, et nous demande de publier cet écrit-réponse.

Mgr Morello, qui connait Mgr Ricardo et lui a rendu visite, a pris sa défense dès le 18 juillet. Voici son texte (les accentuations sont de nous) qui sera suivi de la réfutation que L-H Remy et ses amis préparent.

Ce dossier publié de manière anonyme n’est pour nous aucunement “anonyme” puisque nous en connaissons les auteurs que nous vous les révèlerons dans la réponse en cours d’élaboration pour la plus grande Gloire de Dieu !

Amis lecteurs, ne soyez pas scandalisés par ces attaques. Elles sont le lot obligé du combat de la vérité, de toute vérité qui depuis 50 ans est attaquée par nos ennemis. Notre divin Maître nous a enseigné qu’Il était la Voie, la Vérité et la Vie et que la Vérité nous rendrait Libres. De telles accusations vont permettre de savoir qui est qui.

 

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— Compagnie de Jésus et de Marie —

 

Le Droit de la Sainte Église

 

Le R.P. José Ortiz, O.P. Évêque de Tuy, dans son Prologue au Code de Droit Canon publié par la BAC en 1947, affirme :

“Nous appelons Droit Canon le droit de l’Église, la société religieuse fondée par le Christ lui-même, et au sein de laquelle tous les baptisés sommes unis par les liens de la communion dans une même Foi, les mêmes Sacrements et l’obéissance aux autorités que Lui même a constitué. Cette société, bien que religieuse, ajuste sa vie à une norme juridique et ceci par volonté de son divin Fondateur ; pour la régir, Il a institué des autorités légitimes, désigné les dépositaires de cette autorité, et aux fidèles en général, il a signalé toutes les fins qu’il est nécessaire d’atteindre, les actes conduisant à ces fins, ainsi que tous les moyens naturels et surnaturels adéquats, suffisants et même surabondants dont les fidèles allaient avoir besoin.

Les autorités ont pour mission de diriger ces activités et administrer ces moyens, dont la fin n’est autre que le salut de chacun et le culte public et social auquel Dieu a droit.

Le pouvoir de régence vient de Dieu. Point n’est ici besoin de théoriser sur les origines de l’autorité, et se demander si l’Église est oui ou non démocratique n’a aucun sens (p. XV).

(p. XVI) Ainsi donc, dans ce sens, l’Église est une Institution pour qui la volonté de son Fondateur continue à être sa loi suprême.

Il a donné à ses Apôtres, et à ceux qui leur succéderaient à travers les siècles le pouvoir d’enseigner, de transmettre le trésor des vérités révélées, avec une autorité suffisante pour pouvoir parler au Nom de Dieu et imposer l’obéissance aux fidèles.

Lorsqu’on prétend, suivant une vieille idée de Luther, juste un peu modernisée, que l’Église ne peut être une société juridiquement organisée ; qu’entre les chrétiens il ne peut exister que des liens de charité purement spirituels, sans un régime stable ; que la régulation de la vie juridique de l’Église est une interprétation abusive des idées de Jésus, on oublie aussi les passages évangéliques qui nous montrent ces normes fondamentales, établies à tout jamais par notre Rédempteur, et qui constituent les principes essentiels et irrémissibles du Droit de l’Église (p. XVI).

(p. XXXII) La Loi de l’Église est un des moyens de sanctification que son Divin Fondateur a mis entre ses mains. Comme tel nous sommes obligés à la recevoir.

L’obéissance à la Loi de l’Église n’est pas soumission forcée, mais plutôt, obéissance amoureuse à la Divine Volonté… Le Code de Droit Canon n’est pas un instrument au service des tergiversations de mauvais légistes ; il demande l’acceptation du cœur, la soumission de l’intelligence et de la volonté. C’est le Christ Lui-Même qui se trouve derrière ses pages, à l’intérieur même de celles ci.”

(Code de Droit Canon, Prologue, par Fr. José Ortiz, évêque de Tuy, BAC 1947).

 

La Sainte Église ne peut pas non plus, même dans une situation de vacance du Siège Apostolique, modifier les lois qui la régissent (Pie XII, Const. Ap. “Vacantis Apostolicae Sedis”, 8 Déc. 1945, Titre I, Chap. I, 3).

 

Nous nous sommes permis cette longue introduction sur le Droit de la Sainte Église qui est l’expression législative de son Autorité Divine, de sa Foi, et de sa Morale. Les conflits historiques vécus par la Sainte Église en son aspect temporel et passager ne touchent ni a son identité profonde, ni a sa structure essentielle, voulue par son Divin Fondateur.

N’importe ce qu’il puisse arriver, la Sainte Église marche et marchera toujours intacte à travers l’histoire tandis qu’a ses côtés, toutes les puissances temporelles finissent par tomber, ceux qui avaient la folle prétention de la détruire, inclus.

La Loi, et son administration exclusivement hiérarchique font essentiellement partie de la structure la plus intime de l’Église. Il serait vain d’alléguer qu’en des temps de crise universelle comme ceux que nous traversons depuis 1958, il n’y a plus de hiérarchie. Il serait absurde que l’Église se voie privée d’une note qui lui est essentielle. Il serait encore plus vain de prétendre que ceux qui ne sont pas constitués en hiérarchie puissent s’attribuer les pouvoirs Magistériel, Législatif ou Judiciaire, ne leur restant à prétendre que ceux proprement sacerdotaux.

 

Il y a plusieurs jours, nous avons reçu par courrier électronique un écrit anonyme contre Mgr. Ricardo Subirón Ferrandis, et contre sa communauté religieuse. Peu de temps après, nous recevons un autre message, similaire au premier, d’origine également anonyme, qui nous comminait à condamner le dit prélat ainsi que sa communauté, menaces inclues, et invoquant pour ce faire le Droit Canon. Cette production incluait de plus une dénigrante attaque contre un laïc ainsi que d’autres Messieurs adoubés Chevaliers en la chapelle de ladite communauté religieuse.

À 15 mille Km de distance, il est assez difficile que nous puissions constater certains faits, ce que pourront faire plus facilement des personnes sérieuses, justes et dignes de foi, habitant plus près de ces lieux.

Ce que nous pouvons faire dès maintenant, c’est parler du degré de confiance que peut nous mériter un écrit de ce genre, ses arguments ainsi que son caractère déterminant. Nous pouvons parler de la conduite habituelle de la Sainte Église, des inéludibles exigences de son Droit et de sa Morale.

 

La Fiabilité d’un Écrit

 

Les dits et les faits compromettent leurs auteurs tandis qu’un anonyme ne compromet personne, et de ce fait, assure à son auteur caché une impunité qui lui permet de dire tout ce qu’il veut, vrai ou faux, juste ou injuste, tendancieux ou pas.

Si tout ce que renferme le document est bel et bien vrai, alors, il n’y a aucune raison de ne pas citer son auteur ; cas contraire, c’est parce que l’on a peur de ne pas avoir raison, de ne pas pouvoir défendre les affirmations portées, ou bien, que l’on n’a pas le courage de le faire. Les deux premières possibilités sont injustes, la troisième est honteuse.

L’argumentation d’un écrit reçoit sa force des arguments, raisons et faits allégués, ou, lorsque tous ensemble, ils ne sont pas dotés de force suffisante et nécessitent d’une estimation ou conclusion personnelle, alors, ils acquièrent leur valeur à cause de la crédibilité de l’auteur, grâce à sa science, sa vertu et sa compétence à l’heure de s’exprimer sur une question donnée. C’est précisément cela qui manque dans cet écrit anonyme, il n’existe aucun support moral qui puisse venir en aide a la crédibilité de l’auteur toutes les fois que ses arguments ne sont pas apodictiques, ou convaincants par soi-mêmes, ce qui arrive à nombreuses reprises en ce récent anonyme. S’il en était autrement, n’importe qui, tapis derrière l’écran de son ordinateur, pourrait exprimer toutes sortes d’affirmations, munies de preuves simplement circonstancielles, si ce n’est directement inconsistantes. Sans oublier une autre possibilité, qu’un ennemi occulte essaye de diviser les forces de la Tradition au moyen de diffamations sous apparences de zèle.

 

Caractère de leurs Arguments

 

Cet anonyme abonde en termes péjoratifs et dénigrants, aussi bien contre Mgr. Subirón Ferrandis qu’envers sa communauté et les fidèles qui l’auraient rejoint.

Si toute l’argumentation a pour but de porter diverses accusations contre Monseigneur, il est difficile de comprendre pourquoi il s’attaque aussi à ses disciples et même aux fidèles qui le fréquentent. Ces attaques prennent même une coloration burlesque et ignominieuse, par exemple, quand il appelle les nouveaux Chevaliers “Les garçons de Monseigneur” et les montrant sur image, autour de Monseigneur.

Il ne manque même pas, dans cet écrit, quelque discrète allusion à la tenue de Monseigneur, faisant voir qu’elle serait (trop) délicate. Ceux qui, comme moi-même, ont bien connu Mgr. Lefebvre, ont toujours vu en sa personne une grande dignité et soin exquis, unis à une grande simplicité et absence d’affectation, aussi bien en sa personne que dans sa conduite.

Il ne pouvait pas manquer non plus, dans ce genre de factum, une allusion absolument tendancieuse à la beauté ou la richesse de l’Autel de la chapelle, “de franciscains”, comme prennent soin de bien indiquer les auteurs. La pauvreté franciscaine, ou simplement, religieuse, ne signifie aucunement que nous traitions pauvrement Dieu, mais bien, que c’est nous-mêmes qui devons vivre pauvrement. Le Saint Curé d’Ars, dans la même région, vivait très pauvrement, mais offrait le meilleur de ses ressources pour le culte de Dieu et les missions. Il suffit de contempler les grandioses églises de l’Ordre de Saint François à travers toute la Chrétienté. (Par exemple, la Basilique de Sainte Marie des Anges qui renferme la chapelle de la Porcioncule).

Nous mêmes avons pu constater la pauvreté de vie de la communauté et de Mgr. Subirón dans leurs chambres, leur réfectoire, cuisine et autres installations du monastère. La seule chose splendide là bas était le Maître-Autel et l’Autel de Notre-Dame ; la Sacristie a encore son lot de fuites d’eau, parce que les religieux ne peuvent pas se permettre de réparer les toits. Le Maître-Autel a d’ailleurs été construit par les religieux eux mêmes.

Si réellement les entrées économiques avaient l’origine “délictive” que lui attribuent les anonymes auteurs de cet écrit, la vie en ce monastère serait sans doute beaucoup plus riche et splendide que maintenant.

 

La Conduite Habituelle de l’Église

 

La Sainte Église énonce clairement au Canon 1553 l’extension de son droit judiciaire, et sa compétence exclusive en la matière :

I – L’Église a droit propre et exclusif de juger,

— 1. Les causes qui se réfèrent aux choses spirituelles et afférentes à ces dernières ;

— 2. L’infraction envers les lois ecclésiastiques et tout ce qui aurait caractère de péché, en ce qui touche à la détermination de la faute et imposition des peines ecclésiastiques ;

— 3. Toutes les causes, aussi bien contentieuses que criminelles, des personnes qui bénéficient du privilège du for selon les Canons 120, 614, 680 (Le Canon 120 touche les clercs, le 614, les frères laïcs et novices).

 

II – Dans les causes sur lesquelles sont également compétentes les instances ecclésiastiques et temporelles, et sont appelées de mixte for, il y a lieu à la prévention (La Sacrée Congrégation du Concile, en date du 11 Décembre 1920, AAS XIII, 262, indique que si le juge ecclésiastique est compétent dans une cause, il ne doit pas être toléré que les accusés soient remis au tribunal civil).

Ainsi s’exprime le commentaire au Droit Canon publié par la BAC en 1947, Canon 1553, pp. 582-583 : “La puissance ecclésiastique juge de son propre droit, et à exclusion de l’autorité civile, toutes les causes spirituelles et aussi celles qui sont inséparablement unies à ces dernières… L’Église connaît aussi, de droit propre et exclusif, de la violation des lois ecclésiastiques et de tout ce qui a raison de péché, quant à ce qui pourrait toucher à la définition de la faute et à l’imposition des peines ecclésiastiques, si l’infraction constitue effectivement un délit ecclésiastique.

Pour raison de qualité personnelle, il est de la compétence exclusive de l’Église de juger de toutes les causes, contentieuses ou criminelles, même celles d’ordre purement temporel, si le prévenu est une des personnes protégées par le privilège du for a tener des Canons 120, 614 et 680”.

Seule la Sainte Église a le pouvoir propre de juger les délits qui la concernent et ses clercs. Cela veut dire que, en fait, la justice civil ne peut pas le faire (sauf dans les cas obligés où la puissance civile aurait envahi les droits de l’Église, ou si Elle-même aurait signé des Concordats concernant cette matière), et pas plus un simple laïc, si ce n’est ceux institués juges par droit propre ou par nomination (Évêques et Juges Ecclésiastiques).

La Sainte Église garde toujours prudence, équité et discrétion extraordinaires en tout procès ecclésiastique pour éviter toute espèce de diffamation qui irait en grave détriment de la morale et du droit à la réputation qui assiste à toute personne.

Il suffit de lire ce qu’indique le canon 1623 au regard des membres du tribunal :

  1. Les juges et auxiliaires du tribunal sont toujours obligés au secret d’office en tout procès criminel, et aussi en contentieux lorsque de la révélation de tel acte procédural, pourrait s’ensuivre quelque préjudice pour n’importe quelle partie.
  2. Ils sont en outre perpétuellement obligés à garder un secret inviolable sur la discussion ayant eu lieu au tribunal collégial avant la prononciation de la sentence, de même que sur les différents vœux et opinions y émises.
  3. De plus, le Juge pourra exiger aux témoins, prud’hommes, aux différentes parties ainsi qu’à ses avocats et procureurs serment de garder le secret, si toutefois la nature de la cause ou des preuves apportées soit telle que par la divulgation des actuations ou des preuves, puisse être mise en danger la bonne réputation d’autres, ou l’on puisse donner occasion à des discordes, ou puisse en résulter du scandale ou autre mal semblable”.

 

Le document anonyme que j’ai reçu cite les canons, alors que, d’un autre côté, il pêche d’une manière tout-à-fait indiscriminée contre les canons qui déterminent la manière de procéder dans l’investigation d’un délit, les procès et les peines, que nous venons tout juste de citer.

Ladite publication, n’importe si son ou ses auteurs sont clercs ou laïcs, excède absolument les droits d’iceux, puisque l’Église Catholique ne les considère pas compétents pour juger et condamner comme ils le font, moins encore pour le faire en public et en prétendant exiger, après avoir ignoré la Loi de l’Église et de la Morale, que ceux qui pourraient juger le fassent en sanctionnant leur actuation et jugement particulier.

La situation extraordinaire dans laquelle se trouve la Sainte Église en son aspect temporel ne donne pas aux laïcs des facultés extraordinaires. Il est vrai qu’ils ont droit de défendre leur Foi, qui est celle de l’Église, à prendre des précautions contre les dangers et les mauvais pasteurs, mais ceci ne les autorise pas à diffamer et juger comme le font les auteurs de ce dossier.

 

Cette publication anonyme, finalement, fait allusion aux conditions nécessaires à l’ordination d’un clerc, en citant le Canon 974, par exemple ce qui a trait à l’observation des interstices nécessaires à chaque ordre. C’est correct, mais il est à tenir en compte, ce qu’ils se gardent bien de faire, de ce qui est indiqué au canon 978, 2 : “Sauf si, au jugement de l’évêque, l’utilité ou la nécessité de l’Église ne demandait pas autre chose”.

Notre propre ordination, ainsi que celle de Mgr. de Galarreta (nous avons été ordonnés ensemble) fut décidée de cette manière par Mgr. Lefebvre : Ils ne se passèrent que 48 jours entre le Sous-diaconat et le Diaconat, et 9 jours entre le Diaconat et la Prêtrise.

Le Canon 975 indique que la Prêtrise ne doit pas être conférée avant 24 ans accomplis, ce qui n’a pas empêché Mgr. Lefebvre d’ordonner, pour les mêmes raisons, Mgr. de Galarreta à 23 ans, M. l’Abbé Boneterre à 23 ans, ou M. l’Abbé Laroche à 22 ans.

Il ne suffit pas de connaître certains Canons du Droit pour pouvoir l’utiliser taxativement en ignorant simultanément d’autres canons et l’usage qu’en fait la coutume approuvée.

 

 

Pour Conclure

 

Nous ne pouvons pas donner témoignage de ce que nous n’avons pas vu, mais si de ce que nous avons observé. Qu’il nous soit permis de rappeler que nous sommes entré dans la vie ecclésiastique en 1974, et que nous avons toujours été dans des Séminaires comme élève ou comme supérieur, sauf la période existante entre Février et Juillet 1989, destiné que nous étions à Santiago du Chili, et donc, cela me donne une certaine expérience à l’heure d’émettre un jugement sur une communauté religieuse.

La communauté religieuse de Mgr. Subirón est une communauté pieuse, régulière en ses exercices du Chœur ; elle vit pauvrement, le peu de chauffage existant dans les lieux communs fonctionne au bois, et de nombreux endroits des édifices ont encore besoin de réparations, qui n’ont pas été réalisées faute de moyens.

Les éléments liturgiques sont beaux et propres, la Liturgie se célèbre en observant les rubriques, les religieux servent pieusement la Sainte Messe et communient avec la même piété. L’alimentation est simple sans cesser d’être agréable grâce à l’aide d’une religieuse déjà âgée. On n’entend aucune critique sur d’autres communautés religieuses et on perçoit une joie naturelle chez les religieux. Les horaires communs sont correctement respectés, ainsi que la clôture, dûment gardée là ou elle doit l’être.

 

Nous répétons, nous ne pouvons pas donner témoignage sur ce que nous n’avons pas vu, mais si de ce dont nous avons été témoins. L’anonyme susdit a pour auteurs des personnes qui ne connaissent pas personnellement le monastère, ni Monseigneur ou ses religieux vu ce qui transparaît de leur texte ; ce ne sont pas des personnes constituées en hiérarchie dans l’Église, ce qui leur fait exiger mon intervention ; mais ils ne nous demandent pas que nous fassions investigation, ou portions sentence en conformité avec les saintes Lois de l’Église et en observant les limites posées par la Morale catholique, sinon que tout simplement, ils nous exigent que nous souscrivions à la sentence qu’ils ont déjà prononcé, promulgué et diffusé, au mépris de toute justice et sous couvert d’anonymat.

 

Nous ne pouvons consentir à de tels procédés qui ne sont ni chrétiens ni catholiques.

 

Ex fructibus eorum cognoscetis eos.

 

Fait le 18 Juillet 2015,

† Mgr Morello