22023

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Te Deum d’action de grâce de fin d’année 2015

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Je vous offre Ô mon Dieu, par le Cœur Douloureux et Immaculé de Marie,
toutes mes joies…
toutes mes peines…
toutes mes difficultés de cette année…

Pour votre plus grande gloire,
en union avec celle de Notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Te Deum d’action de grâce
de fin d’année 2015

 

Le Te Deum en chant grégorien par la Schola Bellarmina

 

Pax vobis !

 

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Written by Cave Ne Cadas

décembre 31st, 2015 at 11:49 pm

Il était une fois un clown blanc au Sri Lanka et aux Philippines…

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Comme l’antipape Jean-Paul II en 1984 en Thaïlande, l’antipape François a visité un temple bouddhiste à Colombo

 

François chez les bouddhistes

La visite n’était pas inscrite au programme officiel, mais on sait que François Ø aime surprendre ! L’antipape a, en effet, visité un temple bouddhiste à Colombo, dans un pays où cette philosophie est suivie par 70 % de la population…

François chez les bouddhistesLa visite a duré une vingtaine de minutes pendant lesquelles le clown-blanc Conciliaire a été guidé dans le temple Agrashravaka par le moine qui le dirige. Il a pu assister à l’ouverture du reliquaire contenant les reliques de deux importants disciples du Bouddha, un honneur rare et « la marque la plus élevée de respect que nous pouvions offrir à Sa Sainteté », a déclaré le responsable du temple.

C’est à sa descente d’avion, mardi 13 janvier, que l’antipape avait été invité à visiter ce temple, mais le programme officiel ne prévoyait pas cette visite. François Ø a accepté l’invitation impromptue pour « témoigner de son amitié et de son attitude positive » envers les bouddhistes.

 

Le moine a ouvert la stūpa de son temple pour lui dans laquelle repose les reliques de deux hommes “saint”. La Stūpa, une sorte de cloche est normalement ouverte une fois par an. Huit ou dix moines ont alors chanté une prière, le clown-blanc Conciliaire les a écoutés. Ensuite, une petite réception avait été organisée mais l’antipape n’est pas resté. Il a cependant remarqué une photo de ce moine avec Benoit XVI au Vatican…

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Te Deum d’action de grâce de fin d’année 2014

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Je vous offre Ô mon Dieu, par le Cœur Douloureux et Immaculé de Marie,
toutes mes joies…
toutes mes peines…
toutes mes difficultés de cette année…

Pour votre plus grande gloire,
en union avec celle de Notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Te Deum d’action de grâce
de fin d’année 2014

 

 

Pax vobis !

 

Et pour finir l’année en beauté… une autre version par l’ineffable Bernard Lorber. (!!! )

 

Le Te Deum en chant grégorien par la Schola Bellarmina

 

UN TROUPEAU EN ATTENTE EST UN TROUPEAU MORT !

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Un Troupeau en Attente est un Troupeau Mort !
Ou l’Involution des Buts

(par J. Trame – TradiNews du 17 février)

 

INVOLUTION : (dictionnaire Le Littré)

1/ assemblage d’embarras, de difficultés…

2/ style embarrassé (rhétorique)

 

 

Dans un malicieux commentaire Joannes Trame s’interroge sur l’œuvre de Mgr Lefebvre et, tout en affirmant qu’elle ne restera pas sans fruits, prophétise sur la fin prochaine de l’ « exercice d’équilibriste » de cette mouvance traditionnelle…

Dans une logique dialectique  toute conciliaire, J. Trame nous donne néanmoins quelques considérations et perspectives non dénuées d’intérêt si on les replace dans une perspective catholique.

Tout d’abord il nous confirme, ce que nous savions déjà, que la préservation du sacerdoce traditionnel s’est faite au prix de la désobéissance érigée en principe sous couvert d’un pragmatisme de bon aloi et que cette désobéissance pertinace a déplacé cet enjeu capital sur le terrain doctrinal.

Face à cette cristallisation de l’analyse du concile par la FSSPX, J. Trame émet deux hypothèses dont nous allons voir qu’une seule pourra à terme être validement et logiquement retenue.

1/ soit la FSSPX prolonge l’acte originel (?) de désobéissance de 1988 en adoptant une « posture d’attente » que Trame qualifie de « surprise stratégique » car dans cette hypothèse, à première vue saugrenue, la FSSPX est en attente du prochain pape qui « pliera » (sic !) devant son expertise doctrinale de Vatican II, consacrant ainsi le rôle de sauveur de l’Église dont la Fraternité s’est toujours réclamée dans les faits comme dans les conséquences de ses positions schismatiques.

2/ soit à poursuivre le débat doctrinal avec Rome… sa réintégration dans ce giron romain étant la condition sine qua non de la poursuite de ce dialogue ! Et Trame qualifie cet acte de réintégration comme un acte d’obéissance authentique

 

Et Trame de qualifier encore cette seconde hypothèse de réaliste car représentative d’une « tradition en marche », la seule capable de contribuer au renouveau de l’Église !!! Nous ne sommes pas très loin des rêves et fantasmes secrets entretenus dans la tête de clercs dont certains se croient encore sous Pie XII !!!

 

Ensuite J. Trame nous parle « d’une forme d’interprétation extensive des objectifs affichés par son fondateur » ce qui ne manque pas d’éveiller notre intérêt dans la mesure où ce commentateur semble partager l’opinion officielle et romaine que la FSSPX a changé de cap et adopté une stratégie particulièrement périlleuse… Ce qui nous renvoie à l’hypothèse numéro 1 !

Diabolisation de la curie, discours inquisiteur, manque de charité et d’ouverture, endogénéité et recroquevillement des fidèles, abandon de « l’expansion spectaculaire », abandon de l’enjeu sacerdotal semblent être les marques visibles de cette « stratégie périlleuse », nous dit Trame.

Et de mettre en accusation l’orgueil des clercs pour avoir refusé « le bras romain protecteur » (sic !) et avoir laissé libre cours à la manipulation(des fidèles je suppose ?!)

L’isolement-confortable intellectuellement et matériellement nous assure Trame – qui en est le corollaire obligé, sera, nous dit-il, de nature sectaire !!!

La bergerie romaine (!) est vaste et capable d’accueillir les centaines de prêtres et les milliers de fidèles que compte la Fraternité. C’est pourquoi cet appel conciliaire au TU ES PETRUS résonne comme un ultimatum, en dépit de « l’involution des buts de guerre » de la FSSPX.

Mais en définitive, le crime inexpiable de la FSSPX, c’est de vouloir SAUVER L’ÉGLISE en ayant accepté ce glissement stratégique qui fait que le but de guerre n’est plus clairement affiché.

Reste à savoir si parmi ses “buts affichés” avant 1988, Mgr Lefebvre souhaitait ouvertement sauver l’Église !

 

Si Mgr Fellay a trahi l’un des buts de guerre affiché est-ce par fidélité doctrinale « extensive » à son Fondateur ou en raison de l’appel irrépressible du tu es Petrus ?

 

Je laisse à chacun le soin de démêler cette involution et de méditer sur les malheurs du temps…
Bon courage !

 


 

17 février 2013

[Joannes Trame] Quelles perspectives pour la Fraternité Saint Pie X ?

Joannes Trame – 17 février 2013


Dans la crise qui secoue l’Église catholique depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’œuvre de Mgr Lefebvre ne restera pas sans fruit. L’Histoire de l’Église le confirmera mais il semble que l’exercice d’équilibriste d’une mouvance catholique traditionnelle conquérante en marge de l’Église soit en train de prendre fin. En 1988, en sacrant quatre évêques malgré l’interdiction du pontife, l’évêque courageux mais désobéissant a vraisemblablement semé l’un des plus beaux germes du renouveau de la catholicité. L’enjeu était capital, il s’agissait de préserver le sacerdoce traditionnel. Après plus de 25 ans de dialogue infructueux entre Rome et les autorités de la Fraternité Saint-Pie X et au terme d’une forme de pourrissement de la crise, force est de reconnaître que les enjeux ont été progressivement déplacés sur le terrain doctrinal pour se cristalliser sur certaines conclusions hasardeuses du Concile Vatican II. C’est donc désormais sur la base du refus romain de reconnaître l’analyse du concile telle que formulée par l’Institut que cette dernière fonde sa détermination à prolonger l’acte originel de désobéissance de 1988.

Les surprises stratégiques fréquentent peu l’Histoire de l’Église. Sur le plan doctrinal comme sur le plan organisationnel, la ligne de conduite ne varie guère. Pour tout successeur de l’apôtre Pierre, la mission consiste essentiellement à conduire un seul et même troupeau tout en en confortant inlassablement l’unité. Si l’unité n’interdit pas la diversité, elle ne tolère en revanche que passagèrement la désobéissance. Dans ce contexte, deux hypothèses sont donc à évaluer pour ce qui regarde les perspectives de la Fraternité Saint-Pie X : une première consiste à adopter une posture d’attente de la surprise stratégique, celle qui verrait un pape providentiel plier devant l’expertise doctrinale de la Fraternité Saint-Pie X ; c’est la voie qu’emprunte visiblement l’Institut, et une seconde tendrait à poursuivre le débat doctrinal avec Rome tout en acceptant les conditions de réintégration fixées par l’Église. En résumé, la deuxième option exigerait un acte d’obéissance authentique.

L’auteur de ces lignes veut placer son espérance dans une hypothèse réaliste, celle de la tradition en marche depuis de nombreuses années au sein même de l’Église, celle-là même susceptible de contribuer au lent mais nécessaire renouveau de l’Église… avec l’humilité, la patience et la douceur qui sied au chrétien comme le rappelle Mgr Di Noia dans sa récente missive aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X. Cet évêque a été récemment mandaté par le pape Benoît XVI pour continuer à tendre la main aux brebis égarées, c’est à dire aux instituts et communautés traditionnelles tentés par l’indépendance vis-à-vis du pontife.

• L’involution des buts

Aussi imperceptible que cela puisse paraître et bien que démenti par l’équipage, le navire « Fraternité Saint Pie X » confirme un net changement de cap et l’adoption d’une stratégie, sinon cohérente du moins extrêmement périlleuse. Poussées à préciser leurs motivations au fil de l’eau, par une Rome alternant douceur et fermeté au cours des deux dernières décennies, les autorités de l’institut sacerdotal ont entamé, presqu’ « à l’insu de leur plein gré » serait-on tenté de dire, une forme d’interprétation extensive des objectifs affichés par son fondateur. À bout d’arguments sur les tares comportementales, spirituelles, doctrinales, théologiques, avérées ou réelles mais virant constamment à une forme de diabolisation de la curie romaine, ces autorités ainsi qu’une immense majorité de prêtres se sont progressivement enfermées dans un discours inquisiteur dépourvu de toute charité et d’ouverture sur ce qui pouvait encore se faire, se dire ou s’écrire de bon, de beau ou de bien dans l’Église. Embarquées dans cette dialectique, les communautés de fidèles sont de plus en plus travaillées par le phénomène d’endogénéité et se recroquevillent sur elles-mêmes. Le temps n’est plus à l’expansion spectaculaire des années 80. L’incapacité à une quelconque remise en question du discours officiel devient flagrante. L’enjeu n’est plus le sacerdoce, l’enjeu est de sauver l’Église ! D’autres communautés traditionnelles ont par ailleurs, depuis 1988, pris le relais expansionniste de ce qu’il est convenu d’appeler « la Tradition », cette fois au sein même de l’Église.

La politique américaine en Irak ou en Afghanistan fournit une image de ce type de glissement stratégique qui tend à embourber les forces d’intervention sur un théâtre d’opération. Il s’agit de la dérive ou de l’involution des buts de guerre. Les premières interventions s’inscrivent dans un but clairement affiché tandis que de nouveaux apparaissent toujours plus flous à mesure que les forces d’intervention s’installent et tentent de conquérir le terrain. Sur les théâtres mentionnés, il s’agissait originellement de détruire des terroristes sur leurs lieux de repli (objectif clair) puis progressivement de rétablir l’état de droit et favoriser l’érection d’un nouveau mode de gouvernance étatique suivant un modèle démocratique (objectif flou).

Aussi risquée et salutaire fut l’œuvre de Mgr Lefebvre pour le sacerdoce, aussi dangereuse et manipulatrice s’est-elle malheureusement transformée dans les mains de clercs grignotés par l’orgueil, année après année de refus du bras romain aussi ferme que protecteur.

• Tu es Petrus

Il est donc urgent que les skippers, les membres d’équipage, les passagers des chaloupes et autres canotiers qui s’inscrivent dans le sillage du navire qui fait fausse route réagissent et incitent fortement le capitaine à redresser la barre. Car le risque est grand d’embourber l’ensemble des troupes dans un funeste isolement de type sectaire, aussi confortable intellectuellement et matériellement puisse-t-il être.

Au-delà de la richesse et de la nécessité d’entretenir le débat théologique sur les écarts du Concile Vatican II, l’enjeu semble plutôt clair : il s’agit de raccompagner dans la bergerie romaine quelques centaines de prêtres et milliers de fidèles. Installer ses brebis dans une stratégie d’attente, c’est inexorablement accentuer les effets du manque de nourriture car en montagne, un troupeau en attente est un troupeau mort !

Joannes TRAME

http://tradinews.blogspot.fr/2013/02/joannes-trame-quelles-perspectives-pour.html

OBAMACARE DANS LA FSSPX

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OBAMACARE dans la FSSPX, analyse du Sermon des dernières ordinations de Mgr Fellay (Écône, 29 juin 2012) (Audio : DICI)

Lu sur le site tradionaliste anglophone (forum pro-FSSPX) Ignis Ardens

 

(traduction)

Félicitons cet internaute courageux d’avoir écouté Mgr Fellay ânonner ses effroyables platitudes à raison de trois mots à la minute…

Avant propos pour mieux connaître les motivations de l’auteur :

Certes, mes remarques sont très orientées. Voici en quoi : Menzingen est déjà bien avancée dans la folie ainsi que dans l’autodestruction de la FSSPX, et c’est avec cette idée en tête que j’ai lu le sermon de Mgr Fellay. Honnêtement, j’ignore si celui-ci peut encore sauver sa réputation ou comment il peut recoller les morceaux d’une FSSPX désormais en miettes. Cela me rend très triste, et non pas heureux, mais ne m’enlève ni ma paix, ni ma foi, ni mon espérance.

Je pense que bien des gens sont peut-être sur le point de perdre la foi. Beaucoup ont tout misé sur la FSSPX. Ils l’ont suivie avec une loyauté inébranlable et inconditionnelle, et elle vient de changer sous leurs yeux, ce à quoi ils n’étaient tout simplement pas préparés. Traverser semblable épreuve revient à passer un véritable test pour la foi, et chacun d’entre nous le fait à sa manière.

Je veux croire que chaque catholique de tradition conserve sa foi en Rome, telle que Notre Seigneur la concevait aux fins de la mission qu’Il a confiée à saint Pierre. Cette foi, cette croyance en la papauté conçue comme un roc, confrontée à la corruption complète née du Concile, se montre dans les âmes par une myriade d’effets. Il existe d’innombrables manières de réagir aux scandales et aux trahisons. Qui peut les compter ? Qui suis-je pour juger de ce qui se passe dans le cœur d’autrui ? D’une certaine manière, tout catholique de tradition est entièrement assimilable à la blessure profonde et saignante infligée à son cœur par l’infidélité des pontifes romains.

J’irai même jusqu’à dire que l’amour ardent et sans réserve que Mgr Fellay professe extérieurement pour Rome prend sa source dans le cœur blessé de ce prélat.

Je suis prêt à reconnaître que je me suis trompé à propos de tout ce que j’ai pu écrire en la matière sur ce forum. Je suis prêt à faire miennes les paroles de l’abbé Damian Fox : « Je ne dis pas que j’ai raison, mais… ». En outre, si j’ai eu tort, je m’engage à le soutenir avec encore plus d’ardeur et de persévérance que je n’en mets à démontrer que Menzingen est en train de se fourvoyer.

Je suis prêt à admettre qu’on nous a donné une traduction provisoire du sermon de Mgr Fellay. Je me bornerai à signaler que désormais, Mgr Fellay est certainement au courant de l’émoi, de la méfiance et du scandale qui agitent la FSSPX et l’ensemble de la mouvance traditionaliste. Il sait que la division de la Fraternité, cet événement terrible qui est sûrement en horreur à Dieu, est déjà bien amorcée. C’est pourquoi il a du moins l’obligation absolue d’apaiser les rumeurs, de parler aux membres de la Fraternité et au public avec toute la clarté voulue. Le secret qu’il a entretenu est en grande partie à l’origine des difficultés actuelles. Beaucoup se sont dits écœurés par son sermon, justement parce qu’ils n’y trouvaient pas les traces de l’injonction « Que votre oui soit un oui, que votre non soit un non ». Ces gens lui demandent de tout dévoiler et de dire toute la vérité. Peut-on sérieusement le leur reprocher ?

 * * *

De l’internaute : « candomino » –  29 juin 2012 :

Beaucoup de gens – ma pauvre mère y compris – croyaient qu’ObamaCare ((NdT : Surnom donné à une réforme très socialisante du régime de remboursement des soins de santé que le Président Obama (qui est démocrate) insiste pour faire passer, bien que la majorité du peuple américain la rejette et que le Congrès (à majorité républicaine) la combatte. La Cour Suprême vient de valider cette réforme. Poursuivant toutefois leur lutte acharnée, les opposants ne s’avouent pas vaincus pour autant. Il est question ici du parallèle que l’on peut établir entre ce projet de réforme (qui équivaudrait à une sorte de ralliement des États-Unis à l’idéologie socialiste) et le projet d’accord de la FSSPX avec la Rome apostate conçu par la hiérarchie de la Fraternité ainsi que par les personnages infiltrés en son sein. Il est probable que cette question constituera l’un des principaux thèmes de la campagne présidentielle qui s’annonce aux États-Unis, tout comme l’éventuel ralliement de la FSSPX à la secte conciliaire constituera le thème essentiel du prochain Chapitre général. De la Fraternité.)) serait bloqué par les ordures mécréantes qui siègent à la Cour Suprême des États-Unis. Beaucoup croyaient que nous allions échapper à cette inquiétante manœuvre de juridisme diabolique. Beaucoup annonçaient les signes certains de son échec imminent.

Mais elle n’avait jamais été menacée, et elle a réussi. Les nombreuses personnes qui annonçaient son échec ont tout simplement pris leurs désirs pour des réalités.

Il me semble distinguer une situation analogue au sein de l’Église, et c’est pourquoi je continuerai d’affirmer que le projet d’accord entre la Fraternité et Rome n’est pas enterré :

 

Sermon ((NdT : Sermon prononcé à Écône le 29 juin 2012 par Mgr Bernard Fellay, lors de la cérémonie des ordinations. Il s’agit en fait d’une transcription-traduction anglaise de certaines parties du sermon prononcé en français par l’évêque. Cette transcription-traduction est ici retraduite en français, mais dans le respect du discours oral comme de son style.)) :

« Et lorsque nous célébrons cette Fête de saint Pierre et saint Paul, nous ne pouvons pas ne pas penser à Rome. Et nous ne pouvons oublier cet amour que notre fondateur avait pour Rome, et qu’il a voulu, et qu’il voulait inculquer à ses fils. Nous sommes romains ! Et ça, nous ne pouvons pas le lâcher ! »

Traduction possible :

Nous ne pouvons pas lâcher notre désir de réconciliation avec la Rome conciliaire.

Sermon :

« Cela ne veut pas dire qu’on va aimer les erreurs ; bien sûr que non ; on en souffre. »

 Flagrante omission :

Certes, nous ne pouvons aimer les erreurs, et certes, nous en souffrons, mais il est également certain que nous ne cesserons jamais d’y résister, de prêcher contre elles et d’œuvrer à la défaite du royaume de Satan, qui a pénétré dans la bergerie et s’est étendu au monde entier.

 Remarque :

La phrase citée ci-dessus relève d’une théologie boiteuse, n’est qu’une semi-vérité ; autrement dit, ce n’est pas une vérité du tout. Souffrir est le fait d’un patient, sûrement pas celui d’un agent. Or, les catholiques doivent à la fois agents et patients. Nous souffrons de ce dont Dieu veut et permet que nous souffrions, mais jamais sans agir en même temps de façon positive, pour défendre l’Église et la Foi contre les ennemis de Dieu et les nôtres, dans la plénitude de la charité de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. En cette vallée de larmes, notre charité, notre vertu est militante, bien qu’elle sa place dans la paix éternelle. Telle est la sagesse de Dieu, en Qui il n’est pas de contradiction. Dieu ne donne pas la paix comme Dieu la donne (Jean, 14 :27).

 Sermon :

« Mais il ne faut pas ses laisser – disons – dégoûter par ce qui se passe, au point de tout envoyer promener. »

 Remarque :

Oh !! Cette déclaration n’est-elle pas extrêmement significative ?! « Envoyer promener » quoi ??….

Mgr Fellay nous exhorte à ne rien envoyer promener. Il se présente ainsi à nous en chef exemplaire. Il affirme implicitement qu’il existe une tentation d’envoyer promener quelque chose. Examinons donc cette exemplarité pour en saisir le sens. L’orateur veut-il dire que nous ne devons pas envoyer promener notre résistance publique, claire, cohérente, véhémente et sans compromission aux erreurs modernes qui empoisonnent sans cesse davantage l’Église et les âmes ?  Je ne le pense pas. Cela me semble impossible.

Car comment peut-il nous exhorter à ne rien envoyer promener ce qu’il a lui-même déjà envoyé promener ? Un royaume ne peut subsister s’il est divisé contre lui-même.

Mgr Fellay a envoyé promener la résistance classique de la Tradition catholique. Il a tant laissé se refroidir sa rhétorique qu’on ne peut plus le distinguer à présent d’un apologiste conciliaire. Il se contredit aussi bien en paroles qu’en actes, comme en attestent les volumes entiers de preuves que des prêtres et des laïcs ont pris la peine de compiler. S’il est toujours un soldat du Christ, alors il est un soldat occulte, car ses actions publiques ne sont pas celles d’un inébranlable défenseur de la Foi. Il ne se montre implacable qu’avec ceux qui refusent de suivre la nouvelle ligne du modernisme pratique néo-traditionnel. Il ne punit sans pitié et ne contredit que les membres de la FSSPX qui, en conscience, font ce qu’ils jugent nécessaire pour ne pas sombrer dans l’abandon du bon combat contre les ennemis de Dieu.

Non, il ne peut pas à la fois envoyer promener la défense militante de la Foi et nous exhorter à ne pas le faire, car il s’agit là – par définition – d’une absurdité, d’une violation des principes d’identité et de non-contradiction.

Il veut donc forcément dire que nous ne pouvons envoyer promener autre chose, qui est la réconciliation avec la Rome moderniste. La phrase en question ne saurait rien signifier d’autre, ainsi qu’en témoigne le reste de son sermon.

 Sermon :

« Non, il faut maintenir, et c’est ce que nous essayons de faire. »

Remarque :

Maintenir quoi ? Maintenir le cap adopté il y a au moins douze ans. Menzingen a mis le cap sur Rome. Menzingen l’a maintenu et le maintient encore aujourd’hui.

 Sermon :

« Bien sûr, vous vous demandez : mais qu’est-ce qui se passe, justement, avec Rome ? Si, jusqu’ici, nous n’avons dit presque rien, c’est que nous n’avons pas grand chose à vous dire. »

 Remarque :

Cela, fort malheureusement, est une énorme et flagrante contre-vérité. Combien de communications émanant des autorités romaines nous a-t-on cachées au cours des douze années écoulées ? Combien de directives ? Quid de la teneur du Préambule doctrinal ? Quid de la teneur des « éclaircissements » ? Quid du texte des dispositions figurant dans la proposition du 15 juin ? Quid des paramètres structuraux de la prélature personnelle ?

En outre, si Menzingen a opéré en secret dans le but de se préparer juridiquement et financièrement à des batailles judiciaires au sujet des biens, elle a retenu ainsi des informations capitales à seule fin d’EMPÊCHER les membres et bienfaiteurs d’apprendre des faits propres à peser sur leurs décisions vis-à-vis de la Fraternité. Combien de bienfaiteurs ayant apporté leurs oboles au cours des dix dernières années auraient fait les mêmes dons s’ils avaient eu pleinement connaissance de tous ces faits ?

N’a-t-on vraiment rien à nous dire ?

Il y a de quoi pleurer.

Sermon :

« Jusqu’ici, les choses en sont au point où on peut dire… qu’elles sont au point mort. Dans le sens où il y a eu des va-et-vient, des échanges, effectivement, de courriers, de propositions, mais nous en sommes au point de départ. Point de départ que nous avions dit ne pas pouvoir accepter, ne pas pouvoir signer. Nous en sommes là, c’est tout. »

 Remarque :

Il existe d’innombrables manières d’écorcher un chat. Alors, que se passe-t-il si ne pouvons signer ce tas d’immondices qu’est l’accord Levada ?

Les trains et autres véhicules à grande vitesse s’arrêtent de temps à autre pour refaire le plein. En ce monde, où le mouvement, le repos et le changement alternent sans fin, s’arrêter signifie en réalité « s’arrêter un certain temps ». Rien n’est permanent, parce tout bouge, et tout continuera de bouger jusqu’à la consommation des siècles.

Nous sommes en panne de batterie et n’attendons pour repartir que l’arrivée des pinces crocodiles, voilà tout.

 Sermon :

« On voit bien, d’un côté, ce qui fait le compliqué de cette situation : ça fait deux ou trois ans que je dis que nous nous trouvons à Rome devant la contradiction. »

 Question :

Quelle contradiction ? Je ne comprends pas cette phrase.

Sermon :

« Depuis 2009, je le dis et je le répète. Eh bien, cela, on peut le dire, se vérifie tous les jours. »

 Question :

Qu’a-t-il dit ?

Sermon :

« C’est la situation de l’Église, qu’est-ce que vous voulez… »

Question :

Justement, quelle est la situation de l’Église ? Il manque de clarté au point de parler pour ne rien dire.

 Sermon :

« Il y en a qui tirent, qui veulent aller encore plus loin, dans le… on peut dire dans le progressisme et les conséquences du progressisme. »

 Question :

Je ne suis pas certain de comprendre. Veut-il dire que les libéraux poussent à un accord ?

 Sermon :

« Il y en a d’autres qui veulent essayer de faire des corrections. Et nous, au milieu, nous venons comme une balle de ping-pong sur laquelle tout le monde tape. »

 Question :

« Corrections » rend ici un son très comique. Si, par « d’autres », il faut entendre ceux qui parlent haut et fort contre la politique de Menzingen, alors quelles « corrections » avons-nous donc réclamées à grands cris ? La seule correction à laquelle je peux penser consisterait, pour Menzingen, à changer de cap. Menzingen a dévié de sa route, ce qui nécessite une correction de cap. Nous demandons à Menzingen la correction que serait son retour au traditionalisme. Mais Menzingen ne voudra pas admettre qu’elle a dévié de sa route. En fait, dans toute son argumentation récente, Menzingen affirme que les traditionalistes ont soit dévié de leur route, soit manqué leur virage, parce qu’ils ne font plus voile vers Rome avec la marine suisse.

Le naufrage de la Fraternité par Fellay

Le naufrage de la Fraternité Saint-Pie X par le “Menteur de Menzingen”

Chose intéressante, si nous partons de l’idée que c’est là ce qu’a voulu dire l’orateur, nous pouvons en tirer deux conclusions : premièrement, Menzingen se perçoit comme étant à mi-chemin entre le libéralisme et le traditionalisme. Et l’on sait ce que cela signifie en réalité : Qui n’est pas avec Moi est contre Moi, car nul ne peut servir deux maîtres. Si Menzingen pense qu’il existe un juste milieu entre la Tradition et l’erreur, alors c’est qu’elle est déjà tombée dans l’erreur, parce que ce juste milieu n’existe pas. De tout ce qui a été dit dans ce sermon, cette phrase est la plus effrayante et la plus significative.

Deuxièmement, Menzingen se retrouve privée d’amarres. Elle n’est pas encore amarrée à Rome, et elle n’est plus amarrée à la Tradition. Elle dérive donc sur les flots. Sur le plan métaphysique, elle aspire à relâcher, et son cœur ne trouvera le repos qu’en faisant relâche… mais où exactement ?

Le cœur de Menzingen ne trouvera le repos qu’en faisant relâche à Rome. Cette Rome-ci, la Rome de Benoît XVI.

 Sermon :

« Nous savons qu’à la fin, à la fin, l’Église se retrouvera, et c’est à nous de maintenir dans notre cœur cette volonté de ne pas nous satisfaire d’un – disons – confort, d’une situation qui n’est tout simplement pas normale. »

 Remarque :

Ce mode de pensée est entaché d’une grave erreur. Ici et ailleurs, Mgr Fellay emploie le mot « confort ». Et ce qu’il entend par ce terme, c’est l’indépendance que la FSSPX a acquise de longue date vis-à-vis de Rome, empêchant celle-ci de se mêler de ses affaires. Or, on ne devrait jamais employer ce mot pour désigner la liberté des enfants de Dieu, d’abord parce que le confort est une notion subjective, tandis que la liberté est une notion objective ; ensuite, parce que même subjectivement, l’indépendance et la liberté vis-à-vis de l’oppression d’une hiérarchie inconsistante, cooptée et corrompue sont tout sauf consolantes. Ce mot est donc entièrement déplacé.

Mais si le mot en question sert à formuler une quelconque accusation (et je crois que c’est le cas), il prend alors une signification qui cadre bien avec la politique de Menzingen. Compris dans ce sens, il dénote une indolence spirituelle et un manque de charité. Il implique évidemment une fausse accusation, car c’est un vrai martyre de rester ferme dans la défense de la Tradition, mais ce martyre est utile, car beaucoup croiront grâce à lui.

Ensuite, l’emploi du mot « normale » est également entaché d’erreur. Qu’est-ce qui est normal ? À quel point de vue envisager la normalité ? Forcément  au point de vue immuable de Dieu, selon Qui la Tradition est normale tandis que la Rome conciliaire est anormale. Dire de notre situation qu’elle est anormale, c’est de l’auto-dénigrement, de l’autodestruction, une négation de la vérité métaphysique. Combien l’emploi de ces deux termes peut être malheureux !

 Sermon :

« Il ne faut pas que, finalement, habitués, parce que nous avons à peu près tout ce qu’il nous faut, on considère la situation dans laquelle on est comme normale. Ce n’est pas vrai, tout simplement pas vrai. »

 Remarque :

C’est la sagesse du monde, sûrement pas le Don de la Sagesse, qui fait dire une telle bêtise à l’orateur. On voit bien que Mgr Fellay use là de cette même rhétorique dont il use toujours. L’accord n’est pas enterré, braves gens. On ne retournera pas en arrière.

 Sermon :

« C’est normal qu’on cherche, en respectant toutes les conditions qui sont nécessaires, évidemment,  à récupérer ce titre qui est le nôtre, auquel nous avons droit, qui est “catholique”. »

 Remarque :

Titre ? Quel titre revendique tout catholique ? Le seul qu’il lui soit permis de revendiquer : celui de catholique.

Avons-nous perdu ce titre ? fichtre non !

Qu’avons-nous perdu ? Nous n’avons perdu que les honneurs ecclésiastiques, la reconnaissance et les pouvoirs juridiques.

Mais tout cela est-il nécessaire pour rester catholique ? Fichtre non. Seules la Foi, l’Espérance et la Charité sont nécessaires pour rester catholique.

Il apparaît donc que Menzingen cherche à obtenir quelque chose du monde. Et nous devons fuir cela !

 Sermon :

« Cela ne veut pas dire qu’il faut se mettre à plat ventre devant les modernistes ; ça n’a rien à voir. »

Remarque :

Apparemment, Menzingen a beaucoup réfléchi, ce qui l’amène à croire qu’elle traite et dialogue avec Rome sur un pied d’égalité dans le dialogue. Elle ne tardera pas à déchanter.

 Sermon :

« Mais c’est une situation difficile, difficile, qu’on sent partout électrique. On sent que le diable est déchaîné de tous les côtés… »

 Remarque :

Et alors ? Qu’y a-t-il là de nouveau ?

Sermon :

« … et donc, eh bien, c’est le moment de prier. »

Remarque :

Tous les moments sont bons pour prier. Mais pour quoi nous suggère-t-il de prier maintenant ?

Sermon :

« Voilà, c’est un moment difficile. »

Remarque :

Les choses sont difficiles quand on n’est pas résolu à maintenir la Foi à tout prix. Toutes sortes de difficultés se présentent à un esprit qui s’est écarté de la voie de la vérité.

Si Mgr Fellay était en paix avec Dieu, il aurait pu nous dire aujourd’hui qu’il était résolu en fin de compte à rejeter dorénavant l’idée de pactiser avec Rome. S’il était en paix, ses paroles auraient été sans équivoque. Mais elles sont entièrement imprégnées d’équivoque, et c’est de là que procèdent les difficultés. La vérité est simple, et sa défense est paisible. Dieu donne la paix. C’est le démon qui crée des difficultés.

 Sermon :

« Pour nous, de nous, on dit toutes sortes de choses. »

Remarque :

Il y a des choses à dire de cet homme pour que la vérité puisse être défendue.

Sermon :

« Mon Dieu, la seule chose que nous voulons, c’est, eh bien, de faire la volonté du Bon Dieu, c’est tout. »

 Remarque :

Et c’est exactement ce qu’il a dit dans sa lettre aux trois autres évêques. Il ne fait donc pas marche arrière. Il s’accroche à son cap.

 Sermon :

« La volonté du Bon Dieu, elle s’exprime dans les faits. »

Remarque :

Quels faits sont évoqués ici ? Aucun. Ainsi que d’autres l’ont déjà noté, tout cela n’a rien à voir avec la consigne « Que votre oui soit un oui, que votre non soit un non ». Les mots sont toujours enveloppés de pénombre. Ils sont ambigus. Ils appellent une analyse grammaticale.

Il a dit « nous ne pouvons pas signer », mais il n’a jamais dit « nous ne signerons pas ». S’il compte abandonner l’idée de signer, il aurait dû le dire explicitement, dissipant ainsi tous les doutes. Mais il ne l’a pas fait. Il aurait pu le faire, et il ne l’a pas fait.

 Sermon :

« Il est aussi très clair que nous ne pouvons apporter à toute l’Église un bien que en restant fidèles à cet héritage de Monseigneur. »

 Remarque :

Cette affirmation n’a aucune crédibilité, d’abord parce que Menzingen a abandonné il y a bien des années la fidélité à Mgr Lefebvre, ensuite parce qu’elle est très avancée dans le révisionnisme de la pensée « lefebvriste ». C’est ainsi qu’elle s’est opposée à la publication des enseignements du fondateur, pour s’assurer que nous ne puissions pas en profiter, et qu’elle a institué sa propre « herméneutique de la continuité », en vertu de laquelle nous recevons – grâce à l’abbé Celier – le code crypté permettant de déchiffre convenablement « le vrai Mgr Lefebvre ».

Lorsque Mgr Fellay nous dit que Menzingen reste fidèle à Mgr Lefebvre, cela peut vouloir dire n’importe quoi. La « fidélité à l’archevêque » a perdu toute sa signification exclusive.

 Sermon :

« De là viennent ces fameuses, je ne sais pas, “conditions”, “assurances”, que nous avons présentées plusieurs fois, qui doivent garantir que la Fraternité restera ce qu’elle est. »

 Remarque :

On nous répète ad nauseam que la FSSPX « ne change pas » ! Pourtant, nous voyons bien qu’elle a changé. Et nous savons que les « conditions et assurances » qui ont – paraît-il – été demandées à Rome sont autant de secrets, ne sont pas pour nos yeux. Aussi la phrase citée ci-dessus n’est-elle qu’une assertion gratuite démentie par les faits.

 Sermon :

« Si, à un certain moment, une collaboration est concevable, quand et comment elle le sera, eh bien, les circonstances le montreront. »

 Traduction possible :

L’accord n’est pas enterré. La porte reste ouverte. Les circonstances permettront un jour à Menzingen d’en finir une bonne fois pour toutes avec sa « misère anormale ».

 * * *

Bravo ! quelle intelligence dans l’analyse… bien que cet internaute soit « de la maison », il nous permet de comprendre le ressentiment des fidèles abusés par le “Menteur de Menzingen”.

Invitation à cet internaute : Rejoignez à la mouvance Catholici semper idem (sédévacantiste, pour que tout le monde comprenne) et embrassez la vérité entière sur l’église Conciliaire – Novus Ordo – et sur l’enseignement catholique !

Cave Ne Cadas