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F$$PX-ROME : “Commentaire Eleison” de Mgr. Williamson : UN CHAPITRE

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Comme nous l’avons dit le 22 juillet dernier, nous n’avons pas l’habitude de “faire la promotion” de Mgr Williamson… Celui-ci s’est toujours positionné comme leader d’une “fausse opposition” afin de lui permettre de constituer un « deuxième anneau » — Le piège fabien de « gestion des contraires » appliqué à la F$$PX – issu des opposants au ralliement de la F$$PX.

« Le schéma, pour ces ennemis de l’Église consiste tout simplement à prendre les devants, à positionner l’évêque britannique à la Rose comme le chef auto-proclamé, et qui a toujours été désigné comme tel par les médias à la botte des loges et des intérêts mondialistes anglo-saxons, du camp du refus du ralliement. » (Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/009_2010/VM-2010-09-05/VM-2010-09-05-A-00-Mgr_Williamson-Echec_des_discussions.html)

« Cette manœuvre de l’évêque britannique protecteur et promoteur de clercs homosexuels au sein de la FSSPX, vise de façon évidente à provoquer son éviction, au nom d’une forme d’intransigeance, et afin de lui permettre de constituer un « deuxième anneau » issu de la FSSPX. Ce 2° anneau aura pour but évident d’attirer dans sa mouvance les clercs les plus courageux et les plus résolument opposés à Vatican II et de leur faire quitter la FSSPX pour les rapprocher de lui. » (Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/011_2010/VM-2010-11-22/VM-2010-11-22-A-00-Mgr-Williamson_Chat_sorti_du_sac.html)

Voir également : Monseigneur Williamson : un leurre (Virgo-Maria.org)

 

Mais, celui-ci ayant été exclu du dernier Chapitre Général d’« Affaires-Louches » et n’ayant donc pas eu voix au chapitre… son commentaire est intéressant à plus d’un titre. Avant d’en lire l’intégralité ci-dessous, relevons quelques unes de ses réflexions :

« il semble qu’on a profité de ce « Commentaire Eleison » (#257 du 16 juin) où parut l’adaptation du désir apparemment homicide de Saint Paul envers les corrupteurs de la Foi catholique au moyen d’un « couteau » (Galates V,12). (…) ce désir exprimé par St. Paul fait allusion non pas au meurtre mais à la circoncision aggravée jusqu’à la mutilation totale que devraient réaliser sur eux-mêmes ces Judaïsants, puisqu’ils donnaient tant d’importance à la circoncision. D’ailleurs St. Jean Chrysostome l’interprète comme une plaisanterie de St. Paul. »

« Mais le Chapitre fut une affaire sérieuse. Qu’a-t’il produit ? En premier lieu une Déclaration rendue publique quelques jours plus tard, et les six Conditions requises pour un éventuel accord Rome-FSSPX, (…) mais il faut dire que si la Déclaration et les Conditions reflètent l’état d’esprit actuel des chefs de la Fraternité dans leur ensemble, alors il y a de quoi s’inquiéter. »

« Il suffit de comparer rapidement la Déclaration de 2012 avec celle de 1974 de Mgr. Lefebvre pour se demander ce qui a bien pu se passer dans sa Fraternité. (…) La Fraternité penserait-elle maintenant que les Papes Conciliaires ne représentent plus aucun problème majeur ? »

« En ce qui concerne les six Conditions pour n’importe quel éventuel accord futur entre Rome et la Fraternité, elles méritent un examen détaillé, mais qu’il suffise pour le moment de signaler que la demande faite en 2006 par le Chapitre Général de la Fraternité, à savoir qu’un accord doctrinal est indispensable avant tout accord pratique, paraît avoir été complètement abandonnée. Serait-ce que désormais, dans l’esprit de la Fraternité, la doctrine des Romains auxquels elle se soumettrait n’a plus tellement d’importance ? La Fraternité est-elle à son tour en train de céder aux charmes du Libéralisme ? »


 

Voici donc le “Commentaire Eleison” de Mgr Williamson :

 

* * *

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Numéro CCLXIV (264)
4 août 2012

 

Un Chapitre

 

Comme beaucoup parmi vous le savent, un certain évêque a été exclu du Chapitre Général, c’est-à-dire de la réunion des membres les plus représentatifs de la Fraternité St Pie X, qui a eu lieu le mois dernier à Ecône en Suisse. Pour confirmer l’exclusion, il semble qu’on a profité de ce « Commentaire Eleison » (#257 du 16 juin) où parut l’adaptation du désir apparemment homicide de Saint Paul envers les corrupteurs de la Foi catholique au moyen d’un « couteau » (Galates V,12). En réalité St. Ambroise, St. Jérôme, St. Augustin, St. Justin, St. Jean Chrysostome, etc., tous sont de l’avis que dans le contexte (Galates V, 1-12), ce désir exprimé par St. Paul fait allusion non pas au meurtre mais à la circoncision aggravée jusqu’à la mutilation totale que devraient réaliser sur eux-mêmes ces Judaïsants, puisqu’ils donnaient tant d’importance à la circoncision. D’ailleurs St. Jean Chrysostome l’interprète comme une plaisanterie de St. Paul.

Néanmoins, lorsque j’appris que l’adaptation de cette plaisanterie de St. Paul fut évoquée juste avant le début du Chapitre et fut lue comme s’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie, je dois avouer que j’ai eu une vision délicieuse : celle de mes nobles confrères dans le quartier général de la Fraternité en train de regarder par la fenêtre la nuit pour voir s’ils n’apercevraient pas une figure d’évêque dégingandé d’Albion, lourdement déguisé en Jack l’Éventreur, rôdant parmi les buissons avec un grand couteau de jardinier brillant au clair de lune, à la recherche d’une victime à tailler en morceaux. Chers confrères, dormez tranquilles : je n’ai pas d’ambition meurtrière. Vraiment pas !

Mais le Chapitre fut une affaire sérieuse. Qu’a-t’il produit ? En premier lieu une Déclaration rendue publique quelques jours plus tard, et les six Conditions requises pour un éventuel accord Rome-FSSPX, exfiltrées sur Internet peu après (étant donné qu’un si grand nombre d’âmes confient leur foi et leur salut à la garde de la Fraternité, une telle fuite ne me paraît pas tellement déraisonnable). Honneur, bien sûr, aux braves membres du Chapitre qui se sont efforcés de limiter les dommages, mais il faut dire que si la Déclaration et les Conditions reflètent l’état d’esprit actuel des chefs de la Fraternité dans leur ensemble, alors il y a de quoi s’inquiéter.

Il suffit de comparer rapidement la Déclaration de 2012 avec celle de 1974 de Mgr. Lefebvre pour se demander ce qui a bien pu se passer dans sa Fraternité. Tandis que l’Archevêque dénonce de façon explicite et répétée la réforme de Vatican II, par exemple : « née du Libéralisme et du Modernisme, totalement empoisonnée, sortant de l’hérésie et aboutissant à l’hérésie », mots qui entre autres valurent à l’Archevêque la colère des Papes Conciliaires, au contraire la Déclaration de 2012 se réfère une seule fois au Concile et à ses « nouveautés » seulement « entachées d’erreurs », dans des termes que nous pouvons facilement imaginer être souscrits par Benoît XVI du début à la fin. La Fraternité penserait-elle maintenant que les Papes Conciliaires ne représentent plus aucun problème majeur ?

En ce qui concerne les six Conditions pour n’importe quel éventuel accord futur entre Rome et la Fraternité, elles méritent un examen détaillé, mais qu’il suffise pour le moment de signaler que la demande faite en 2006 par le Chapitre Général de la Fraternité, à savoir qu’un accord doctrinal est indispensable avant tout accord pratique, paraît avoir été complètement abandonnée. Serait-ce que désormais, dans l’esprit de la Fraternité, la doctrine des Romains auxquels elle se soumettrait n’a plus tellement d’importance ? La Fraternité est-elle à son tour en train de céder aux charmes du Libéralisme ?

Pour un point de vue contraire, puis-je recommander une collection de « Sermons et Conférences Doctrinales » de son Excellence Jack l’Éventreur, des années 1994 à 2009, maintenant disponible sur sept CDs à http://truerestorationpress.com/node/52 (avec offre spéciale jusqu’à fin août) ? Pas tout ce qui se trouve dans ces 30 heures d’enregistrements ne sera d’or, et il y a sans doute des excès de tempérament, mais du moins s’y efforce-t-on d’éventrer les ennemis et pas les amis de notre Foi catholique.

Kyrie eleison.

© 2012 Richard N. Williamson. Tous droits réservés.

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LAMENTABLE : LA DERNIÈRE LETTRE DE L’ABBÉ MORGAN … TOUT VA BIEN !!!

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Maintenir l'objectif… Tout va selon le plan ! ! !

 

La lettre de l’abbé Morgan est parue. Très triste et malheureux … Tout va bien …

Rappelez-vous le cas des Christeros quand ils ont du déposer leurs armes …

Mis en évidence dans cette Lettre, l’utilisation des mots “naturellement” (troublés), parce que c’est démonstratif, selon l’abbé Morgan, que les fidèles avait raison d’être troublés et préoccupés…

L’abbé Morgan dit aussi qu’il n’y a plus de raison de s’inquiéter… et que les fidèles de la F$$PX doivent “être rassurés” par la déclaration du Chapitre du 19 juillet 2012 …

 

 

Lettre du supérieur du district de Grande-Bretagne

Father Paul Morgan

 

(En pages 4 et 5 du document PDF) : http://www.sspx.co.uk/attachments/article/401/AUG%202012%20web.pdf


Mes bien chers frères,

 

 

 

Comme annoncé précédemment, le Chapitre Général de la Fraternité a eu lieu à Écône le mois dernier, du 9 au 14 Juillet. Bien que ce ne fût pas un chapitre électif, lequel a lieu uniquement tous les 12 ans, ce chapitre a fourni l’occasion importante de répondre à ces questions majeures qui nous ont tous beaucoup préoccupés, et même divisés ces derniers mois.

Composé du supérieur général et ses assistants, ainsi que des supérieurs principaux et d’un pourcentage de prêtres les plus anciens, le chapitre a produit une déclaration qui est incluse ci-dessous, dans ce bulletin. Ce texte a été consensuel dans sa compilation, et a été le résultat de discussions, d’interventions et de votes.

En outre, le chapitre en question a traité d’un grand nombre de décisions concernant notre sanctification, l’apostolat, les séminaires et l’administration, et ces actes seront communiqués aux membres (évêques, prêtres, frères et sœurs) de la Fraternité en temps voulu.

 

Comme mentionné par Mgr Fellay dans son sermon pour les ordinations à Écône le 29 Juin, les discussions concernant un éventuel accord pratique avec Rome sont maintenant retournées à la case départ (et ce en raison de leur insistance sur l’acceptation de Vatican II et de la Nouvelle Messe). Par conséquent, comme la déclaration l’établit, la Fraternité attend « le jour où un débat ouvert et sérieux, visant à un retour des autorités ecclésiastiques à la Tradition, soit rendu possible. » Cette politique a en effet été celle de la Fraternité jusqu’à maintenant.

Il est à espérer que les fidèles qui ont été naturellement troublés par la perspective d’une solution pratique, sans redressement doctrinal suffisant de la part de Rome, seront rassurés par la réaffirmation de cette politique, et par l’opposition réitérée de la Fraternité aux erreurs de Vatican II et aux réformes qui en sont issues, autant que par son ferme attachement à « la Foi Catholique dans toute sa pureté et son intégrité. »

De notre côté, nous ne devons pas négliger le travail de la sanctification, qui commence par nous-mêmes, car « la foi sans les bonnes œuvres est morte », et donc le bon combat de la Tradition Catholique ne doit pas nous dispenser de la poursuite de la vertu.

Est significatif également dans la déclaration, l’éclaircissement selon lequel un chapitre général extraordinaire comportant un vote délibératif devrait être convoqué en cas d’un éventuel accord avec les autorités Romaines – au moment où les autorités ecclésiastiques reviendront à la Tradition. Cela signifie que le chapitre dans son ensemble aurait alors un vote obligatoire sur la question.

Abbé Paul Morgan

Fraternité Saint-Pie X : beaucoup de bruit pour rien ?

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Pierre LABAT dans le RIVAROL n° 3058 en vente dès demain, nous donne la très bonne analyse suivante sur le feuilleton des relations de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X avec Rome :

Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations et encadré sont de nous.

Rivarol n°3058 du 3/8/2012


Fraternité Saint-Pie X : beaucoup de bruit pour rien ?

La poussière est retombée et “Tradiland” est parti à la plage. Le 14 juillet le chapitre général de la Fraternité saint-Pie X s’est achevé en « rendant grâce à Dieu de sa profonde unité » (communiqué officiel) et Mgr Fellay avec quelques autres (mais pas tous) d’afficher un sourire Colgate sur la photo de groupe finale…

Le feuilleton avait commencé officiellement en août 2005 à Castel Gandolfo dans le bureau d’un Benoît XVI fraîchement élu auquel son ami l’abbé Schmidberger était venu présenter Mgr Fellay. On s’entendit sur la feuille de route de la réconciliation. Mgr Fellay réclama fièrement des préalables : levée des excommunications et autorisation de la messe traditionnelle. Ceux-ci furent obtenus “miraculeusement” par des croisades du Rosaire où la FSSPX comptabilisait chaque “Ave”. Vinrent deux années de « discussions doctrinales » qui aboutirent apparemment au constat que les positions étaient irréconciliables. L’année suivante, paradoxalement, bruissait de rumeurs d’un accord imminent : puisque l’on ne pouvait s’entendre sur la doctrine, une régularisation purement pratique suffirait. S’ensuivit une violente guerre civile dans Tradiland entre “accordistes” et “anti-accordistes”. On vit Mgr Fellay désavoué par les autres évêques sacrés par Mgr Lefebvre. Au moment où tout semblait fait et le texte prêt, tout se bloqua. Ce qui paraissait hier acquis était devenu inacceptable et on allait s’en expliquer en famille au chapitre général.

On pouvait imaginer que celui-ci allait être chaud, qu’on y éplucherait le contenu des discussions doctrinales et qu’on brosserait une stratégie pour les années qui viennent. Il n’en a apparemment rien été.

La question doctrinale ne semble plus le centre du problème

La déclaration finale du chapitre général de la FSSPX, comme à l’accoutumée imprégnée d’autosatisfaction, se borne à mentionner « les nouveautés du Concile Vatican II qui restent entachées d’erreurs et les réformes qui en sont issues » : c’est court après deux ans de discussions doctrinales d’experts…

Le 18 juillet l’abbé Thouvenot, secrétaire général de la FSSPX, a envoyé une lettre interne de compte-rendu à ses confrères (qui s’est retrouvée instantanément sur Internet). Par sa voix, Mgr Fellay remercie chaleureusement Rome d’avoir levé « certaines ambiguïtés » et d’avoir « clarifié nettement sa position ». Est-ce à dire que Mgr Fellay se réjouit que Rome adhère bien franchement aux hérésies de Vatican II ? Déjà, le 5 juin dans le sud de la France, le premier assistant de la Fraternité Saint-Pie X, l’abbé Pfluger, déclarait au sujet des discussions doctrinales : « On avait une fausse idée : on va convertir Rome et après la crise sera terminée. Le but de ces discussions n’était pas que quelqu’un se convertisse. »

Dans son compte-rendu, l’abbé Thouvenot explique qu’au chapitre général, comme au royaume des bisounours, tout le monde s’aime et qu’on y a essentiellement discuté des conditions d’une reconnaissance canonique. Et le chapitre de conclure bravement qu’avant d’obtenir celle-ci, il désire que lui soit reconnu un « droit à la critique » de Vatican II et la faculté de dire la messe de saint-Pie V. C’est exactement l’accord qu’avait négocié l’Institut du Bon-Pasteur en 2006, accord vertement critiqué à l’époque par la FSSPX.

Tout ça pour ça ?

Comme nous le prévoyions dans Rivarol du 29 juin, il ne s’est donc rien passé au chapitre général.

Yves Daoudal parle de “glaciation” et les commentateurs apparaissent embarrassés.

Le Vatican semble peu inquiet et déclare attendre une lettre « en vue de la poursuite du dialogue ». En privé les accordistes fanfaronnent : on recule pour mieux sauter.

Mgr Fellay sort paradoxalement très fort de ce chapitre. Il a été largement suivi et y gagne une nouvelle légitimité. Ce n’est pas une performance en soi : Staline a toujours eu la majorité au parlement soviétique. Mais il est surtout parvenu à diviser les trois évêques qui s’étaient ligués contre lui. Comme Publius Horatius sauva Rome en tuant chacun des Curiaces séparément, Mgr Fellay, en excluant Mgr Williamson, a intimidé les deux autres qui se taisent désormais. D’ailleurs Mgr Tissier de Mallerais est nommé à Chicago… Prudents, plusieurs supérieurs de district ont fait publiquement allégeance. De retour de la plage, Mgr Fellay traitera sans doute le cas des soldats de fortune qui ont osé se rebeller.

Que va-t-il arriver désormais ?

On aurait tort d’imaginer qu’il ne s’est rien passé et que, comme l’affirme l’abbé Thouvenot, les relations de la Fraternité Saint-Pie X et des autorités romaines sont simplement revenues à la case “départ”.

Ce qui s’est essentiellement passé est que les récentes controverses ont révélé le secret des cœurs. Ne nous égarons pas en scrutant les bonnes ou mauvaises intentions des uns et des autres. Laissons à Dieu cette tâche effrayante.

Mais il importe, pour se bien diriger, de situer les positions des acteurs.

Or depuis un an Mgr Fellay s’est révélé. Il est désormais incontestable qu’il veut une régularisation canonique au-delà des impasses doctrinales.

Dans un entretien accordé à Catholic News Services en mai, Mgr Fellay déclare qu’on a fait dire à Vatican II des choses que ce concile ne dit pas, par exemple que la déclaration sur la liberté religieuse donnerait un droit à l’erreur. « Je peux dire que l’on voit, je pense, dans les discussions [doctrinales] que beaucoup de choses que l’on aurait condamnées comme venant du concile ne viennent pas en fait du concile, mais de la compréhension commune du concile », explique l’actuel supérieur de la Fraternité Saint-Pie X. Nous nous sommes tous trompés, Mgr Lefebvre en tête : le concile Vatican II n’est pas ce qu’on dit… Mgr Fellay ouvre ainsi la voie d’un accord avec Rome fondé sur une réinterprétation et non une condamnation de Vatican II.

Il s’explique dans son entretien du 8 juin 2012 à DICI : « Les autorités officielles ne veulent pas reconnaître les erreurs du Concile. Elles ne le diront jamais explicitement. Cependant si on lit entre les lignes, on peut voir qu’elles souhaitent remédier à certaines de ces erreurs ». Mgr Fellay veut un accord pratique parce qu’il considère qu’il ne peut obtenir plus officiellement et que sa Fraternité, si elle est régularisée, sèmera le virus de la tradition dans toute l’église conciliaire.

Ce qui le conforte dans cette position est que, selon lui, Rome veut précisément le reconnaître alors qu’elle sait précisément qu’il n’accepte pas le concile ! « C’est l’attitude de l’Eglise officielle qui a changé, ce n’est pas nous. Ce n’est pas nous qui avons demandé un accord, c’est le pape qui veut nous reconnaître », s’enthousiasme-t-il.

Mgr Fellay n’envisage pas un instant que Benoît XVI puisse être simplement cynique et qu’une fois signée une régularisation qui vaut allégeance en bonne et due forme, la Fraternité Saint-Pie X n’aura plus la volonté ni les moyens de conduire une subversion traditionaliste de l’intérieur. Mgr Fellay oublie que tous les prêtres traditionalistes qui se sont ralliés à Rome depuis quarante ans tenaient un discours parfaitement identique au sien et qu’ils ont tous fini par s’affadir et embrasser les réformes.

Enfin la prétention toute humaine de cette stratégie est frappante. La Fraternité Saint-Pie X, sous la houlette de Mgr Fellay, réussirait là où tous ont échoué ? Par l’habileté d’un accord “pratique”, elle parviendrait à éradiquer les “erreurs” de Vatican II, c’est-à-dire ni plus ni moins l’hérésie moderniste, que saint Pie X dénonçait avec effroi et qui a mis à terre l’Eglise entière ? Elle terrasserait cette philosophie des Lumières qui sous-tend Vatican II et bouleverse la chrétienté depuis trois siècles ? Quelle ambition ! Trop fort, ce Mgr Fellay ! Une sorte de mélange entre Gédéon, saint Paul et sainte Jeanne d’Arc !

Mais tel est l’objectif à peine dissimulé du stratège de Menzingen : faire revenir l’Eglise à la tradition par la base et pour cela il faut des papiers d’identité, à tout prix.

Le Figaro ne s’y est pas trompé qui titrait dès le 16 juillet : « Lefebvristes : Mgr Fellay veut un accord avec le Vatican ». Et Jean-Marie Guénois de relever, dans l’entretien du même jour donné par Mgr Fellay à DICI, toutes les déclarations d’allégeance de l’évêque à Benoît XVI : « nous reconnaissons le pape et les évêques, mais devons avant tout conserver inaltérée la foi […] sans pourtant nous substituer à l’Eglise catholique, apostolique et romaine. Loin de nous l’idée de constituer une Eglise parallèle, exerçant un magistère parallèle ! […] nous gardons la foi dans la primauté du Pontife romain et dans l’Eglise fondée sur Pierre ».

Or ces déclarations montrent où se situe la véritable difficulté. Pourquoi tant de déchirures dans le mouvement de Mgr Lefebvre durant ces derniers mois ? Parce qu’elles ont révélé les contradictions profondes de ce mouvement. Certes l’étendard des partisans de Mgr Lefebvre a toujours été le rejet du concile Vatican II, accusé à juste titre d’avoir précipité l’effondrement de l’Eglise catholique. Mais comment qualifier précisément les textes de ce concile ? Dire que Vatican II contient des “erreurs” est en réalité maintenir une profonde ambiguïté. Soit ces “erreurs” contredisent la foi ou les mœurs : dans ce cas elles portent le nom « d’hérésies » et ceux qui les professent n’appartiennent plus à l’Eglise catholique, soit elles ne contredisent pas la foi ou les mœurs et alors elles ne peuvent justifier une désobéissance formelle à l’autorité légitime.

Or la Fraternité Saint-Pie X n’a jamais véritablement tranché ce débat. Déclarer Vatican II “hérétique” obligeait à rejeter la légitimité des pontifes conciliaires. Mgr Lefebvre ne s’y est jamais définitivement résolu. Ses successeurs ont maintenu cette ambiguïté qui constitue sans doute une des clés de la réussite de la FSSPX. En effet la Fraternité recrute depuis 40 ans des fidèles conciliaires en leur expliquant qu’elle reconnaît parfaitement le pape mais souhaite simplement garder une pratique religieuse traditionnelle.

Que répondre alors à Mgr Fellay qui déclare que Vatican II comporte des “erreurs” mais que Benoît XVI veut la réhabilitation de la FSSPX ? Comment résister à l’appel pressant du “Saint-Père” tant qu’il ne demande pas d’embrasser les “erreurs” incriminées ? A quel titre refuser cette régularisation ?

Seule une véritable “hérésie” pourrait justifier d’affronter le Vatican. En réalité, avec sa fameuse « ligne de crête », Mgr Fellay apparaît bien fidèle à la tactique de Mgr Lefebvre.

Sans doute les non-accordistes peuvent-ils de même revendiquer l’héritage de Mgr Lefebvre qui avait rejeté tout accord pratique en 1988 et n’avait pas ménagé ses attaques contre le Vatican et le cardinal Ratzinger en particulier. Mais peuvent-ils justifier une résistance jusqu’au-boutiste si l’hérésie n’est pas avérée ?

La Fraternité Saint-Pie X se trouve ainsi confrontée à ses contradictions

Soit la Fraternité va au bout du raisonnement et déclare que Vatican II est une hérésie véritable. Elle ne pourra alors reconnaître l’autorité de Benoît XVI.

Soit elle reconnaît Benoît XVI, et elle n’aura d’autre choix que de se rallier. Souvent Dieu nous laisse à nous-mêmes et c’est le plus grand des châtiments. Beaucoup de bruit pour rien ? Non, pour une clarification.

 

Pierre LABAT.

 

RIVAROL

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F$$PX-ROME : “Commentaire Eleison” de Mgr. Williamson

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Nous n’avons pas l’habitude de “faire la promotion” de Mgr Williamson… Celui-ci s’est toujours positionné comme leader d’une “fausse opposition” afin de lui permettre de constituer un « deuxième anneau » — Le piège fabien de « gestion des contraires » appliqué à la F$$PX – issu des opposants au ralliement de la F$$PX.

« Le schéma, pour ces ennemis de l’Église consiste tout simplement à prendre les devants, à positionner l’évêque britannique à la Rose comme le chef auto-proclamé, et qui a toujours été désigné comme tel par les médias à la botte des loges et des intérêts mondialistes anglo-saxons, du camp du refus du ralliement. » (Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/009_2010/VM-2010-09-05/VM-2010-09-05-A-00-Mgr_Williamson-Echec_des_discussions.html)

« Cette manœuvre de l’évêque britannique protecteur et promoteur de clercs homosexuels au sein de la FSSPX, vise de façon évidente à provoquer son éviction, au nom d’une forme d’intransigeance, et afin de lui permettre de constituer un « deuxième anneau » issu de la FSSPX. Ce 2° anneau aura pour but évident d’attirer dans sa mouvance les clercs les plus courageux et les plus résolument opposés à Vatican II et de leur faire quitter la FSSPX pour les rapprocher de lui. » (Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/011_2010/VM-2010-11-22/VM-2010-11-22-A-00-Mgr-Williamson_Chat_sorti_du_sac.html)

Voir également : Monseigneur Williamson : un leurre (Virgo-Maria.org)

Mais, celui-ci ayant été exclu du dernier Chapitre Général d’« Affaires-Louches » et n’ayant donc pas eu voix au chapitre… son commentaire est intéressant à plus d’un titre.

« La bonne nouvelle sortant du Chapitre Général de la Fraternité St Pie X qui a pris fin il y a une semaine, c’est que la Fraternité menée au bord du suicide a obtenu du Chapitre un sursis. Mais si les paroles suivantes tirées d’une interview transmise au monde entier représentent l’état d’esprit des chefs de la Fraternité toujours en place pour six années encore, il va falloir prier pour que le sursis perdure. Ces paroles sont peut-être accessibles encore à l’Internet (voir Catholic News Service)… »

« Aujourd’hui, en conformité avec les paroles citées ci-dessus, leur auteur favorise certainement un accord entre Rome et la FSSPX. De plus il aurait suggéré en Autriche le 25 mai que cet accord laisserait à la Rome conciliaire le choix des futurs évêques de la FSSPX. A moins donc que cette Rome n’ait cessé d’être conciliaire depuis le temps de Mgr Lefebvre, et toute l’évidence s’inscrit en faux contre une telle illusion, Mgr Lefebvre aurait dit que l’auteur de ces paroles promouvait l’« Opération Suicide » de la FSSPX. Et cet auteur, les a-t-il désavouées depuis ? »


Voici donc l’interview de Mgr Fellay à CNS, suivie du “Commentaire Eleison” de Mgr Williamson :

Regarder le dernier reportage de CNS Vatican de Rome (Anglais) :

Le chef traditionaliste de la FSSPX parle de son mouvement, Rome

Regarder l’interview exclusive avec Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, au quartier général de la Fraternité à Menzingen, en Suisse. Mgr Fellay a été au cœur d’un drame au sein de l’Église catholique depuis qu’il a été ordonné illicitement par le fondateur du groupe, Mgr Marcel Lefebvre, en 1988, pour protester contre les réformes de modernisation du Deuxième Concile du Vatican. Depuis 2009, il a été impliqué dans les discussions doctrinales privées avec Rome dans un effort pour surmonter la division entre sa société traditionaliste et le Vatican. Une annonce est attendue d’ici la fin du mois de mai concernant le résultat de ces entretiens. CNS – 15 mai 2012

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Numéro CCLXII (262)
21 juillet, 2012

 

La Résistance minée

 

La bonne nouvelle sortant du Chapitre Général de la Fraternité St Pie X qui a pris fin il y a une semaine, c’est que la Fraternité menée au bord du suicide a obtenu du Chapitre un sursis. Mais si les paroles suivantes tirées d’une interview transmise au monde entier représentent l’état d’esprit des chefs de la Fraternité toujours en place pour six années encore, il va falloir prier pour que le sursis perdure. Ces paroles sont peut-être accessibles encore à l’Internet (voir Catholic News Service) :

« Beaucoup de gens ont une notion du Concile (Vatican II) qui est une notion fausse, et maintenant il y a des Romains qui le disent. On peut dire, je pense, que dans les Discussions (menées entre Rome et la Fraternité de 2009 à 2011) nous voyons que beaucoup de choses que nous autres (de la Fraternité) nous
aurions condamnées comme venant du Concile, ne viennent pas en réalité
du Concile, mais de la notion commune du Concile. »

Pour commenter ces paroles, il faut retourner à Vatican II. Les 16 documents du Concile, contenant et de la vérité et des erreurs, sont profondément ambigus et contradictoires. A la suite de Mgr Lefebvre, la FSSPX n’a jamais dit qu’ils ne contiennent aucune vérité, mais elle les a toujours accusés de contenir des erreurs sérieuses, par exemple la doctrine que l’État n’a aucun droit de réprimer les religions
non-catholiques. Par contre la Rome Conciliaire a toujours défendu ces documents, en relevant les vérités opposées qu’ils contiennent, par exemple l’affirmation qu’en matière de religion tout homme doit chercher et professer la vérité. Mais ces vérités n’ont jamais été le problème.
Le problème, c’est l’erreur et la contradiction. Par exemple, si une masse d’individus, tel l’État, peut rester neutre en matière de religion, pourquoi l’individu seul ne le peut-il pas ? Une telle contradiction ouvre la porte en grand pour libérer l’homme de Dieu – c’est l’essence même du libéralisme.

Les Discussions doctrinales de 2009 à 2011 ont été établies pour examiner l’affrontement doctrinal entre le subjectivisme des Romains conciliaires et l’objectivisme de la FSSPX catholique. Elles ont montré, comme l’on s’y attendait, que l’affrontement est profond et inconciliable, pas entre la vérité conciliaire et la vérité catholique, mais entre l’erreur conciliaire et la vérité catholique, en effet entre la religion de l’homme et la religion de Dieu.

C’est ici qu’intervient celui qui a parlé ci-dessus pour affirmer que « des Romains » ont raison et que « nous » avons tort, c’est-à-dire la FSSPX, parce que « beaucoup de choses » que la FSSPX a toujours condamnées comme venant du Concile ne viennent
de fait que d’une « notion commune » du Concile. Autrement dit, depuis le début Mgr Lefebvre et sa Fraternité ont eu tort d’accuser le Concile, et donc de résister à la Rome conciliaire. Il s’ensuit que les sacres d’évêques en 1988 ont dû être une décision inutile parce qu’on aurait pu faire confiance aux évêques conciliaires pour qu’ils s’occupassent de la Tradition catholique. Pourtant Mgr Lefebvre a appelé ces sacres « Opération Survie », tandis qu’il a qualifié d’« Opération Suicide » l’alternative de faire confiance à la Rome conciliaire.

Aujourd’hui, en conformité avec les paroles citées ci-dessus, leur auteur favorise certainement un accord entre Rome et la FSSPX. De plus il aurait suggéré en Autriche le 25 mai que cet accord laisserait à la Rome conciliaire le choix des futurs évêques de la FSSPX. A moins donc que cette Rome n’ait cessé d’être conciliaire depuis le temps de Mgr Lefebvre, et toute l’évidence s’inscrit en faux contre une telle illusion, Mgr Lefebvre aurait dit que l’auteur de ces paroles promouvait l’« Opération Suicide » de la FSSPX. Et cet auteur, les a-t-il désavouées depuis ?

Kyrie eleison.

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Mgr Andrés Morello : Le Patinage sur glace de la F$$PX

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Mgr Andrés Morello, a fondé – alors qu’il n’était encore qu’abbé, avec la bénédiction de Mgr Martinez – la Compagnie de Jésus et de Marie, réunissant des prêtres et des séminaristes en Argentine. Cette Congrégation (CJM) adopte la Règle de Saint Ignace de Loyola. Ces prêtres, d’une solide formation doctrinale (environ 11 ans de séminaire), suivent un mode de vie monastique (bénédictin).

Mgr Andrés Morello, a été exclu de la Fraternité Saint-Pie X en 1989, alors qu’il était directeur du séminaire de la Reja en Argentine pour s’être opposé aux affaires de mœurs (pédérastie) qui infectait son séminaire, par le Supérieur Général de l’époque : l’abbé Schmidberger. Il connait donc bien la F$$PX et a livré son sentiment sur les négociations en cours (à la date de son billet, le 4 juillet 2012) entre la F$$PX et la Rome conciliaire.


— Compagnie de Jésus et de Marie —

Patinage sur glace

Breviter (brièvement)

À supposer que le compromis avec Rome soit rejeté pour cause de « conditions inacceptables », où en serait la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ?

Elle en serait au point où elle était auparavant : avec ce cœur divisé en deux qui a toujours été le sien.

Lors du premier Chapitre général (en 1982), Mgr Lefebvre dut réduire au silence « un des anciens », parce que celui-ci défendait avec insistance les éléments les plus libéraux ; or, ce clerc alors « réduit au silence » se trouve être aujourd’hui un des « remparts » de la Tradition. Il ne défend pas une mauvaise doctrine, il est aimable et condescendant, mais ce n’est pas un homme de gouvernement ; aux côtés de Mgr Lefebvre, il fonctionnait bien, et son cœur l’entraînait loin de ceux qui avaient peut-être été ses premiers amis, au début de la Fraternité.

Il existe toujours, chez les hommes, des niveaux de fermeté acceptables et des limites qu’on ne doit pas franchir ; ce sont ces dernières qui, une fois franchies, sont causes de ruine dans n’importe quelle congrégation.

Prenons un exemple : si l’on n’ose pas dire ou conclure que la nouvelle messe est invalide, il faut du moins avoir un motif quelconque de la rejeter et de ne pas la célébrer.

Tout principe théologique dogmatique concernant un acte humain a forcément pour pendant un principe théologique moral. Si, par exemple, les « dangers pour la Foi » sont de nature à corrompre la Foi, il faut s’y soustraire, car plus le risque est grand, plus on doit l’éviter.

Dans le cadre de cet exemple, posons-nous les questions suivantes :

La nouvelle messe est-elle bonne ou mauvaise ?

N’ose-t-on pas la contester ?

Partant, est-elle douteuse, dangereuse, éloignée de la théologie catholique de la Messe, a-t-elle causé du tort à l’Église ?

Si la réponse est oui, alors je ne la célèbre pas (Mgr Lefebvre).

Si la réponse est non, alors je peux la célébrer (Dom Gérard, Mgr Rifan).

Et si je la célébrais, ma conscience me laisserait-elle en paix ?

Si la réponse est oui, alors la nouvelle messe est bonne ou indifférente.

Si la réponse est non, alors elle est mauvaise ou dangereuse.

« Elle n’est pas mauvaise ! », me dira-t-on ; alors  elle est dangereuse.

Mais une messe peut-elle être dangereuse ? A-t-elle le droit de l’être ? La morale catholique admet-elle que l’on dise une « messe » dangereuse ? N’est-ce pas comme baptiser sciemment (scinter) avec une matière douteuse ? N’est-ce pas un péché, même seulement commis par imprudence, avec la circonstance aggravante qu’il affecte une action qui devrait être sacrée ?

La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X maintient la division des eaux, et ce depuis de nombreuses années, car tout le monde ne pense pas de la même manière et ne peut donc souhaiter la même chose.

Mgr Lefebvre disait que le nouveau Code de droit canonique ne valait rien ; or, la maison généralice s’en sert aujourd’hui pour empêcher Mgr Williamson de se rendre au prochain Chapitre général.

On me dira : « Que vous importe ? » Cela m’importe, justement, d’un point de vue chronologique (comme à quelqu’un qui constate un effet), parce que je suis membre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie depuis plus longtemps que d’autres, qu’une partie de ce que j’y ai fait en son temps leur sert aujourd’hui et que j’ai formé au moins quatre générations complètes de prêtres en tant que Directeur du Séminaire d’Argentine de la Fraternité. Pourtant, comme disait saint Thomas d’Aquin, tous ont reçu la même formation « sortem tamen inaequalem » (quelque variable qu’en soit le résultat). Or, on assiste aujourd’hui à des réactions opposées entre ex-condisciples ayant pourtant reçu la même nourriture spirituelle. Pourquoi ? À cause de l’action dissolvante de certains professeurs ou directeurs de conscience qui n’ont cessé de couper le vin, et la même chose s’est produite dans les autres séminaires.

Cela m’importe, comme à quelqu’un qui fait une analyse objective d’une chose ne l’affectant plus, mais risquant de nuire à des hommes valables et intègres qu’il a connus et qu’il apprécie à hauteur de leurs mérites.

Pour réussir quelque chose ensemble, il faut que l’opération soit dirigée par une pensée uniforme. Si chacun réfléchit à sa manière et agit à sa guise, tous font ce qu’ils veulent, et la guerre est perdue d’avance.

            Qu’a réussi Ratzinger ?

Il n’a toujours pas avalé le banc de poissons, mais il en a accentué la division. On va voir maintenant qui a la maîtrise des eaux et de quelle manière Rome va continuer d’accroître cette division. Rome ne veut pas embrasser la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, elle cherche à l’étouffer, comme elle l’a fait jusqu’à présent avec tous ceux qui ont pactisé avec elle. Si Rome a changé, comme d’aucuns le prétendent, pourquoi n’a-t-elle pas changé vis-à-vis des congrégations qu’elle a déjà fait « rentrer dans le rang » et qu’elle empêche depuis de pratiquer librement la Tradition ?

Je ne dis pas – on voudra bien le noter – que Ratzinger a causé la division ; je dis que cette dernière existait déjà et qu’il a su mettre le doigt dans la plaie.

Unum sentire (sentir de même)

Unum velle (vouloir de même)

Unum agere (agir de même)

Tant que l’on restera libre de se demander si la nouvelle messe est bonne ou mauvaise, si les nouvelles ordinations sont valables ou non et s’il est licite ou non d’utiliser le nouveau Code de droit canonique (j’ajouterai encore : si quiconque est habilité ou non à se prononcer sur ces questions), la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X continuera de patiner sur la glace, et il sera facile de la faire choir d’une bourrade.

Le doute positif pratique (au moins probable) en matière grave est plus que suffisant pour rendre un jugement négatif sur une chose ou une action et, par conséquent, pour la rejeter entièrement. C’est que l’on nous a enseigné et que j’ai enseigné à mon tour des années durant en théologie morale (« Celui qui n’a pas un jugement pratique certain sur la licéité d’une action ne peut agir, et s’il lui faut agir, il est tenu de s’en tenir au plus sûr… À ce qui permet le mieux d’éviter de mal agir, d’où l’axiome “En cas de doute pratique, il faut choisir la voie la plus sûre” » (Benedicto Merkelbach, O.P., Summa Theologiae Moralis T. 1, n. 215, Desclée, Paris 1938, p. 200) (Manuale Theologiae Moralis, J. Prümmer, T. 1, n. 329 et suivants).

Il n’est pas licite de réduire à une discussion de théologie dogmatique ce qui comporte nécessairement une action extérieure responsable ; en l’occurrence, la théologie dogmatique et la théologie morale doivent répondre ensemble de ce qui est bien ou mal, de ce qui est vrai ou erroné.

Tant que règnera une pensée ou une volonté libérale, le colosse de fer conservera des pieds d’argile, avec tous les risques d’effondrement que cela comporte.

« Vous êtes rigoriste ! », me dira-t-on.

Eh bien, répondrai-je, prouvez-le avec des arguments, non des propos reçus de la bouche d’autrui. En l’espèce, vous devrez me permettre de démontrer votre libéralisme aussi bien théorique que pratique et, par conséquent, votre incapacité radicale de gagner cette guerre (incapacité partagée par bien d’autres que vous).

 

Ave María Purísima

4 juillet 2012

Andrés Morello

Traduction : CatholicaPedia.net

Source : http://catolicos-alerta.com.ar/fraternidadspx/parada-sobre-aceite.html

* * *

Présentation de Mgr Andrés Morello

Mgr Morello est né en Argentine, en 1955. Entré au Séminaire de l’Archevêché de La Plata (province de Buenos Aires) en 1974, il rejoint en 1978 le séminaire d’Écône.

Début à la Fraternité Saint Pie X

Il reçoit tous les Ordres, depuis la Tonsure, des mains de Mgr Marcel Lefebvre et est ordonné en 1980. L’année suivante, il est nommé directeur du séminaire de La Reja en Argentine jusqu’en février 1989. Il s’opposa notamment à l’ordination au Sous-diaconat d’un séminariste de La Reja qu’il avait renvoyé du Séminaire de La Reja (mais qui continuait ses études aux USA) pour de graves motifs de moralité. À cause de l’intervention de Mgr Williamson (FSSPX) qui a couvert les scandales moraux contre-nature de ce séminariste, ce dernier fut tout de même ordonné prêtre.

(cf. Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2007/011_2007/VM-2007-11-13/VM-2007-11-13-A-00-Bond_Williamson.htm ; http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/001_2009/VM-2009-01-22/VM-2009-01-21-A-00-Sodomie_et_St_Pierre_Damien.html )

De plus, l’abbé Morello demanda au Supérieur Général de la FSSPX une enquête confidentielle sur deux prêtres suspects et la sous-dite Fraternité. Cette demande rendue publique par le Supérieur Général, on lui donna 72 heures pour la retirer ou s’en aller. Préférant servir Dieu, l’abbé Morello quitta la Fraternité Saint Pie X.

Création de la Compagnie de Jésus et de Marie

En 1990, il adhère à la position Sede Vacante” et se rapproche alors de Mgr Martinez (Mexique) sacré par Mgr Carmona. L’abbé Morello fonde, avec la bénédiction de Mgr Martinez, la Compagnie de Jésus et de Marie, réunissant des prêtres et des séminaristes. Cette Congrégation adopte la Règle de Saint Ignace de Loyola ; ces prêtres ont donc une solide formation doctrinale (environ 11 ans de séminaire). Cependant, ils suivent un mode de vie monastique (bénédictin).

La Compagnie de Jésus et de Marie, persécutée par les médias et par les autorités politiques, a dû déménager à six reprises. Malgré cela, malgré les conditions climatiques difficiles et leur situation précaire,  Mgr Morello et les Pères qui l’entourent n’ont jamais baissé les bras.

Au contraire, ce sont eux qui ont construit entièrement le Séminaire Notre Dame de Guadalupe ; il se trouve en Argentine à 1800 km au sud de Buenos Aires, dans la montagne.

Compañía de Jesús y de María
Monasterio Nuestra Sra. de Guadalupe

Actuellement, un autre centre est en construction à 100 km de Buenos Aires, dans le but notamment de la prédication de Retraites. Aussi, la Compagnie de Jésus et de Marie est implantée au Mexique, à Guadalajara.

Par ailleurs, un prêtre de la congrégation de Mgr Morello assiste Mgr McKenna, à Connecticut aux USA. En France, depuis décembre 2008, le Révérend Père Rigoberto de la Compagnie de Jésus et de Marie exerce son ministère en Bretagne. Depuis juin 2010, le Père Ribogerto s’occupe de la Chapelle Saint-Etienne, à Abbaretz (entre Rennes et Nantes).

Sacre épiscopal

En 2006, sur demande de Mgr McKenna, l’abbé Andrés Morello est sacré évêque le 30 novembre (fête de saint André), par Mgr Robert Neville (Mgr Pierre-Martin Ngô-dinh-Thuc, > Mgr Guerard des Lauriers, > Mgr McKenna, > Mgr Neville, > Mgr Morello), pour assurer la continuité du Sacerdoce et la sauvegarde de la doctrine catholique.

Quelques photos

Ndlr du CatholicaPedia : On est loin du faste de la F$$PX ! Ici tout est humble et pieux !

Messe de Mgr Morello en 2005 dans la chapelle du Séminaire

 

Ordination Sacerdotale d'un nouveau moine

Le Séminaire, intégralement construit par les religieux.

 

Père Rigoberto Sánchez (CJM)

En France, pour contacter la Compagnie de Jésus et de Marie, veillez vous adresser au Père Rigoberto. Pour plus d’informations, vous pouvez aussi consulter ce site espagnol.

† Monseñor Andrés Morello.
CC. 165
8430 El Bolsón.
Pcia de Río Negro.
Argentina.

~ ~ ~

FRANCE : (44) LOIRE-ATLANTIQUE
ABBARETZ

Chapelle Saint Etienne
Rue de la Poste – 44170 ABBARETZ
Père Rigoberto Sánchez (CJM)
Tél. : 02 40 87 04 10
Messe chantée le dimanche à 10h30.
Messes en semaine.

 

Source : http://www.catholique-sedevacantiste.com/article-visite-de-mgr-andres-morello-en-france-debut-juillet-77740703.html

F$$PX-ROME : On fait une pause… et on se revoit plus tard…

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Le monde des médias catholiques était devenu subitement bien attentif au sort de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Pas un jour ne se passait sans que nouvelles et rumeurs ne soient relayées par la presse et les réseaux sociaux pour nous tenir au courant de ce qu’il advenait des disciples de Mgr Lefèbvre et de leurs négociations avec Rome.  L’exercice tenté par la Rome conciliaire ressemble assez à un grand écart : d’une part, tendre la main à la FSSPX, d’autre part, rassurer les tenants de la ligne postconciliaire attachés aux « précieux acquis » de Vatican II. Ces contorsions romaines parviendront-elles à marier ce qui semble être l’eau de la tradition antéconciliaire avec le feu de la révolution postconciliaire ? C’est comme si Louis XVI, en 1791, avait voulu réconcilier les partisans de l’Ancien Régime avec les membres de l’Assemblée Législative. Malheureusement, on sait comment la suite s’est déroulée.

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* * *

Une réconciliation bien difficile

Comme prévu, il ne semble pas que les choses risquent de s’arranger aujourd’hui entre Rome et Écône… Le communiqué qui suit, et la réaction du Vatican, le confirment :

Déclaration du chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X du 14 juillet 2012 (SOURCE)


 

Comme l’annonçait le communiqué de la Maison générale de la Fraternité Saint-Pie X, du 14 juillet 2012, les membres du Chapitre général ont adressé à Rome une déclaration commune. Elle est rendue publique aujourd’hui.

Lors de l’entretien paru dans DICI, le 16 juillet, Mgr Bernard Fellay, indiquait que ce document était « l’occasion de préciser la feuille de route (de la Fraternité Saint-Pie X) en insistant sur la conservation de (son) identité, seul moyen efficace pour aider l’Eglise à restaurer la Chrétienté ». « Car, ajoutait-il, le mutisme doctrinal n’est pas la réponse à cette ‘apostasie silencieuse’ que même Jean-Paul II constatait, en 2003. »

A la fin du Chapitre général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, réunis auprès du tombeau de son fondateur vénéré Mgr Marcel Lefebvre, et unis à son Supérieur général, nous les participants, évêques, supérieurs et anciens de cette Fraternité, tenons à faire monter vers le ciel nos actions de grâce les plus vives pour les quarante-deux ans de protection divine si merveilleuse sur notre œuvre au milieu d’une Eglise en pleine crise et d’un monde qui s’éloigne de jour en jour de Dieu et de sa loi.

Nous exprimons notre profonde gratitude à tous les membres de cette Fraternité, prêtres, frères, sœurs, tertiaires, aux communautés religieuses amies ainsi qu’aux chers fidèles pour leur dévouement quotidien et leurs ferventes prières à l’occasion de ce Chapitre qui a connu des échanges francs et un travail très fructueux. Tous les sacrifices, toutes les peines acceptées avec générosité ont certainement contribué à surmonter les difficultés que la Fraternité a rencontrées ces derniers temps. Nous avons retrouvé notre union profonde en sa mission essentielle : garder et défendre la foi catholique, former de bons prêtres et œuvrer à la restauration de la chrétienté. Nous avons défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique. Il a été établi que, dans ce cas, un chapitre extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant. Mais n’oublions jamais que la sanctification des âmes commence toujours en nous-mêmes. Elle est l’œuvre d’une foi vivifiée et opérante par la charité selon la parole de Saint Paul : « Car nous n’avons pas de puissance contre la vérité ; nous n’en avons que pour la vérité » (II Cor., XIII, 8) et encore : « Le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle… afin qu’elle soit sainte et immaculée » (cf. Eph. V, 25 s.).

Le Chapitre estime que le premier devoir de la Fraternité dans le service qu’elle entend rendre à l’Eglise est celui de continuer, avec l’aide de Dieu, à professer la foi catholique dans toute sa pureté et intégrité, avec une détermination proportionnée aux attaques que cette même foi ne cesse de subir aujourd’hui.

C’est pourquoi il nous semble opportun de réaffirmer notre foi dans l’Eglise catholique et romaine, seule Eglise fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ, en dehors de laquelle il n’y a pas de salut ni de possibilité de trouver les moyens qui y mènent ; dans sa constitution monarchique, voulue par Notre Seigneur, qui fait que le pouvoir suprême de gouvernement sur toute l’Eglise revient au pape seul, vicaire du Christ sur terre ; dans la royauté universelle de Notre Seigneur Jésus-Christ, créateur de l’ordre naturel et surnaturel, auquel tout homme et toute société doit se soumettre.

Pour toutes les nouveautés du Concile Vatican II qui restent entachées d’erreurs et pour les réformes qui en sont issues, la Fraternité ne peut que continuer à s’en tenir aux affirmations et enseignements du Magistère constant de l’Eglise ; elle trouve son guide dans ce Magistère ininterrompu qui, par son acte d’enseignement, transmet le dépôt révélé en parfaite harmonie avec tout ce que l’Eglise entière a toujours cru, en tout lieu.

Egalement la Fraternité trouve son guide dans la Tradition constante de l’Eglise qui transmet et transmettra jusqu’à la fin des temps l’ensemble des enseignements nécessaires au maintien de la foi et au salut, en attendant qu’un débat ouvert et sérieux, visant à un retour des autorités ecclésiastiques à la Tradition, soit rendu possible.

Nous nous unissons aux autres chrétiens persécutés dans les différents pays du monde qui souffrent pour la foi catholique, et très souvent jusqu’au martyre. Leur sang versé en union avec la Victime de nos autels est le gage du renouveau de l’Eglise in capite et membris, selon ce vieil adage « sanguis martyrum semen christianorum ».

« Enfin nous nous tournons vers la Vierge Marie, elle aussi jalouse des privilèges de son divin Fils, jalouse de sa gloire, de son Règne sur la terre comme au Ciel. Combien de fois elle est intervenue pour la défense, même armée, de la Chrétienté contre les ennemis du règne de Notre Seigneur ! Nous la supplions d’intervenir aujourd’hui pour chasser les ennemis de l’intérieur qui tentent de détruire l’Eglise plus radicalement que les ennemis de l’extérieur. Qu’elle daigne garder dans l’intégrité de la foi, dans l’amour de l’Eglise, dans la dévotion au successeur de Pierre, tous les membres de la Fraternité Saint-Pie X et tous les prêtres et fidèles qui œuvrent dans les mêmes sentiments, afin qu’elle nous garde et nous préserve tant du schisme que de l’hérésie.

« Que saint Michel archange nous communique son zèle pour la gloire de Dieu et sa force pour combattre le démon.

« Que saint Pie X nous fasse part de sa sagesse, de sa science et de sa sainteté pour discerner le vrai du faux et le bien du mal, dans ces temps de confusion et de mensonge. » (Mgr Marcel Lefebvre, Albano, 19 octobre 1983).

Ecône, le 14 juillet 2012

… et d’après le Vatican Information Service :

« La Salle de Presse du Saint-Siège a diffusé en début d’après-midi le communiqué suivant : « Le Chapitre général de la Fraternité sacerdotale St.Pie X, qui s’est récemment tenu, a publié une déclaration sur la possible normalisation de ses relations canoniques avec le Saint-Siège. Bien que publiée, cette prise de position reste un document interne de débat entre les membres de la société. Si le Saint-Siège en prend acte, il attend la communication officielle que la Fraternité St.Pie X a annoncée en vue de la poursuite du dialogue avec la Commission pontificale Ecclesia Dei« 

http://visnews-fr.blogspot.fr/2012/07/fraternite-saint-pie-x.html

* * *

Aux calendes grecques…

C’est l’impression que Menzinguen veut donner… Mais en réalité c’est reculer… pour mieux sauter… (dans l’abîme conciliaire)

On aura lu plus haut la « déclaration commune » publiée par le Chapitre de la Fraternité Saint-Pie X ce 19 juillet en conclusion de ses assises. Qu’en retenir ?

Chasser les ennemis de l’intérieur

Le thème récurrent du martyre est évidemment repris : « Nous nous unissons aux autres chrétiens persécutés dans les différents pays du monde qui souffrent pour la foi catholique, et très souvent jusqu’au martyre. »

Le texte se termine sur un appel à l’intercession de la Vierge Marie de saint Michel et de saint Pie X « pour chasser les ennemis de l’intérieur qui tentent de détruire l’Eglise plus radicalement que les ennemis de l’extérieur ».

Mais plutôt qu’une attaque frontale contre Rome qui semble être suffisante pour rafraîchir toute velléité de rapprochement à court terme… C’est encore une fois l’annonce des Purges à l’intérieur de la F$$PX…

* * *

ZF12071905 – 19-07-2012
Permalink: http://www.zenit.org/article-31463?l=french

Le dialogue reste ouvert entre le Saint-Siège et Saint-Pie X

Au terme du chapitre général, une déclaration « interne »

Anita Bourdin

ROME, jeudi 19 juillet 2012 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège redit son espérance dans le dialogue entre la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X et la Commission « Ecclesia Dei », présidée par Mgr Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, épaulé par le vice-président, Mgr Augustine Di Nioa, o.p.

Il précise le statut d’une déclaration de la Fraternité, à l’issue de son Chapitre général, qui s’est tenu en Suisse à Écône, du 10 au 14 juillet, et d’où Mgr Richard Williamson a été exclu. Cette déclaration publiée le 19 juillet est, pour le Saint-Siège, un document « interne ».

« Le Chapitre général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, qui s’est conclu ces derniers jours, a publié une déclaration à propos de la possibilité d’une normalisation canonique de la relation entre la Fraternité et le Saint-Siège. Bien qu’elle ait été rendue publique, une telle déclaration reste avant tout un document interne, pour l’étude et la discussion entre les membres de la Fraternité », indique le Saint-Siège.

Le Saint-Siège lève ainsi le doute semé par les déclarations de la Fraternité sur la poursuite du dialogue, en disant : «  Le Saint-Siège a pris acte de cette déclaration, mais il continue d’attendre la communication officielle annoncée de la part de la Fraternité sacerdotale, pour la poursuite du dialogue entre la Fraternité et la Commission « Ecclesia Dei ». »

Dans cette déclaration, la Fraternité Saint-Pie X redit ses réticences quant au Concile Vatican II : « Pour toutes les nouveautés du Concile Vatican II qui restent entachées d’erreurs et pour les réformes qui en sont issues, la Fraternité ne peut que continuer à s’en tenir aux affirmations et enseignements du Magistère constant de l’Eglise ».

Mais surtout, elle déclare avoir « défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique. Il a été établi que, dans ce cas, un chapitre extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant ».

(Ndlr : cet article a été élaboré avec la contribution d’éléments du blogue BELGICATHO)