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Lou Ravi de la crèche : il y a eu méprise sur la personne

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Lou Ravi de la crèche :
…il y a eu méprise sur la personne

Publié le mardi 25 décembre 2012 à 10H57 par LaProvence.com

L’un des santons provençaux les plus populaires n’était pas, à l’origine, le benêt de la crèche. Un malentendu entretenu par certaines pastorales et amplifié par Mistral.

 Lou-Ravi

Une version de “Lou ravi”, moins fada que ce que l’on croit, conservée au musée du terroir marseillais.

Photo Guillaume Ruoppolo

Les bras levés, il est le santon d’argile le plus heureux de la naissance de l’enfant Jésus. Positivement Ra-vi ! Une présence joyeuse qui lui vaut d’être avant chaque Noël, placé parmi les premiers dans la crèche familiale. Certains pensent même qu’il porte bonheur. Tout le monde s’accorde à voir en lui un gentil fada, désigné comme le premier des idiots du village, avec son sourire à la Paul Préboist éternellement dessiné sous son bonnet trop enfoncé. Souvenez-vous de la chanson de Tino Rossi écrite en 1935 par René Sarvil : « Dans une boîte en carton sommeillent les petits santons. Le berger le rémouleur et l’Enfant Jésus rédempteur. Le Ravi qui le suit est toujours ravi. » Mais il y a peut-être erreur sur la personne.

Au tout début du XVIIIe siècle, le Marseillais Jean-Louis Lagnel, “figuriste” de son état, réinvente l’art du santon. Depuis la Révolution qui a temporairement fermé les églises à partir de 1794, le marché des crèches domestiques est en plein boum. Les enfants ne sont plus seuls à reproduire la scène de la nativité en miniature. Toute la famille s’y attelle. Lagnel est le premier à leur proposer des santouns en argile (petits saints en Provençal). Au premier cercle sacré (Marie et Joseph, Jésus et les rois mages), il ajoute des dizaines de personnages contemporains à son siècle, villageois, paysans et artisans.

Dans ce petit monde de Lagnel, apparaissent à la fenêtre un Ravi… et une Ravie, tous deux bras tendus vers le ciel. Pour l’historien Régis Bertrand, auteur de Crèches et santons de Provence (Éditions Barthélémy), « cela correspond à une gestuelle ancienne dont le sens et même la pratique ont presque disparu. Ou plutôt s’est métamorphosée : car j’ai noté une certaine tendance à la reprendre en écartant les bras dans le cas d’embrassements pour poser les mains sur les épaules de la personne que l’on embrasse. Or ces embrassements publics, extra-familiaux, se sont considérablement développés en trente ans ».

Sur le site internet de l’Évêché de Marseille, Pierre Gérard, prêtre de Marseille, confirme : « Le ravi, on le connaît très mal. Souvent on croit qu’il passait son temps les bras en l’air et que c’était l’idiot du village… Pas du tout ! »

Le Ravi est surpris mais ce n’est pas un couillon

Le Ravi est surpris mais ce n’est pas un couillon. En 1841, l’écrivain Joseph Désanat évoque « l’illustre Ravi, grandiose et superbe, les bras dressés au ciel, type des étonnés ». Lachamp voit alors en lui un santon qui « résume en sa personne l’admiration pieuse de tous les autres santons et qui, gênés par les comestibles qu’ils apportent, ne sauraient comme lui tendre les bras vers le ciel ».

Les pastorales, immense succès populaire dès le XIXe siècle, vont lui faire perdre des points de QI. Dans la Pastorale Maurel, Régis Bertrand « pense qu’il a été contaminé à la fois par Roustido, le notable qui apparaît à sa fenêtre en bonnet et chemise de nuit, tout surpris qu’on le réveille et qui à l’annonce de la “grande nouvelle” lève les bras au ciel dans beaucoup de mises en scène et par Jiget, le valet de ferme un peu stupide, qui se trouve avoir un costume assez proche, en particulier un bonnet ». À la fin du XIXe siècle, Mistral enfonce définitivement le clou dans Lou tresor dau Felibrige : « Sèmblo lou ravi de la crecho : il est tout ébahi ».

L’image est restée : dans sa pastorale de 1986, Yvan Audouard parle de lui comme d’un habitant… de Bethléem qui « restait à sa fenêtre, les bras en l’air, en regardant les gens, le ciel, les bêtes, les fleurs, et en disant : “Que le monde est joli ! C’est pas possible qu’il soit aussi joli !” ». Cette posture, inconfortable à la longue, n’est pas toujours bien comprise par les plus jeunes. Signe des temps modernes, Régis Bertrand a même repéré sur un site d’enchères en lignes, un ravi avec le titre : « Haut les mains ! ».

Patrice MAGGIO

LaProvence.com

Source : http://www.laprovence.com/article/actualites/lou-ravi-de-la-creche-il-y-a-eu-meprise-sur-la-personne


 

Ndlr du CatholicaPedia : L’Enfant Jésus dans les bras de « la Bonne Mère » (en provençal : Boueno Mèro) de Marseille, Notre-Dame de la Garde, est la seule représentation à notre connaissance, de Notre Seigneur enfant, avec les deux bras levés :

Lequesne_-_Notre-Dame_De_La_Garde

Eugène Lequesne, Notre-Dame-de-la-Garde, statue en cuivre, 1870
6e arrondissement

En 1866, le conseil de fabrique décide d’ouvrir un concours entre trois grands prix de Rome parisiens pour le couronnement de la basilique, une statue de la Vierge de 9 m de hauteur : Charles Gumery (1827-1871) qui travaille alors à la préfecture des Bouches-du-Rhône, Eugène Lequesne (1815-1887) qui œuvre au Palais Longchamp et Aimé Millet (1819-1891) auteur du Versingétorix d’Alésia.

Le 2 août 1866, après une exposition de dix jours au musée, le jury – le maire Bernex, le président du tribunal de grande instance et membre de l’administration du sanctuaire Luce, le directeur de l’école municipale des Beaux-Arts Jeanron, le professeur de sculpture de ladite école Bontoux et l’architecte de l’édifice Espérandieu – juge les esquisses des artistes. La première, de style néogothique, est éliminée ; il en va de même pour la seconde dont l’expression ne paraît pas satisfaisante ; la troisième – celle de Lequesne – est choisie à l’unanimité. Le contrat entre l’administration du sanctuaire et le sculpteur est signé le 3 juin 1867.

La question du matériau fait aussi l’objet d’un vaste débat à l’hiver 1866-1867. Finalement la galvanoplastie – technique récente mise au point en Angleterre – est préférée au cuivre repoussé – technique ancienne ; quant au bronze, trop lourd, il est écarté dès le départ. La réalisation est confiée à la maison Christofle, les 18 et 23 juin 1867. La statue qui mesure en définitive 9,5 m est réalisée en quatre tronçons de cuivre, envoyés tels quels à Marseille.

La statue colossale est installée puis dorée à la feuille d’or pour protéger le cuivre de l’oxydation due à l’air marin. Elle est bénie par Mgr Place, évêque de Marseille, le 24 septembre 1870, ce que rappelle une plaque de marbre scellée à l’intérieur de la sculpture. La réalisation a coûté 63480 francs-or.

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Notre-Dame-de-la-Garde sortant des ateliers Christofle, vers 1870
Carte postale

 

 

 


 

La précédente statue, de 1834, représentait l’Enfant Jésus les bras ouvert :

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Lithographie de Notre-Dame de la Garde vers 1830

Lors de son passage à Marseille en 1823, la duchesse d’Orléans fait un don pour la confection d’une nouvelle statue de la Vierge afin de remplacer celle qui avait été fondue à la Révolution. La commande est passée auprès de l’orfèvre marseillais Jean-Baptiste Chanuel qui termine la statue  cinq ans plus tard en 1834.


http://www.marseille-ancienne.fr/geo_notre_dame_de_la_garde.php

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Vierge-de-la-Garde-coupe_800px

 

nd_garde

 

« Vatileaks » : Bernie Fellay, le benêt berné…

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« Vatileaks » : Des documents relatifs aux fuites du Vatican confirment que Benoît-Ratzinger n’a cessé d’exiger de Fellay l’acceptation des doctrines de Vatican II en tant que « condition sine qua non » d’un accord

 

Publié par les Pères du site Internet TRADITIO

Dans son nouveau livre « Sua Santità », le journaliste Gianluigi Nuzzi révèle,
en s’appuyant sur les documents « Vatikeaks », que Ratzinger n’a jamais eu l’intention de laisser Fellay et la néo-FSSPX esquiver les doctrines du concile moderniste Vatican II.
Fellay a eu raison de dire qu’il avait été « dupé » (c’est le mot qu’il a employé) par Ratzinger. Dommage qu’il lui ait fallu huit ans pour s’en rendre compte, alors que dès le début,
le réseau TRADITIO ne disait rien d’autre !

 

Pauvre Bernie Fellay ! On pouvait être sûr qu’il allait se faire « duper » (selon ses propres termes) par Benoît-Ratzinger quant à la cession de la néo-FSSPX à la secte conciliaire. Aujourd’hui, les documents « Vatileaks », que Fellay a si désespérément essayé de garder secrets (on comprend désormais pourquoi !), révèlent que Benoît-Ratzinger n’a jamais eu l’intention de laisser Fellay et la néo-FSSPX esquiver les « doctrines » du concile moderniste Vatican II.

La divulgation des documents « Vatileaks » est imputée à l’ancien majordome de Ratzinger, mais tout le monde sait, en Italie, qu’il n’est que le lampiste derrière lequel se cachent les cardinaux de la Curie, jusqu’au Secrétaire d’État. Les fuites en question ont été rassemblées dans un nouveau livre de Gianluigi Nuzzi intitulé « Sa Sainteté : Les documents secrets de Benoît XVI » (« Sua Santità : Le Carte Segrete di Benedetto XVI »). Un chapitre entier de l’ouvrage est consacré à la « crise Williamson » de 2009 ; il y est fait état d’une note du Secrétariat d’État de Ratzinger datée du 4 février 2009, soit trois années entières avant toutes ces stupides « négociations » de la néo-FSSPX avec la Rome conciliaire et les lâches efforts accomplis par Fellay pour bâcler un accord consistant à brader la néo-FSSPX, ce à quoi il n’a pas réussi en définitive.

 

Tout le membre de phrase « … le Saint Père n’a pas l’intention de laisser de côté une condition indispensable… » (figurant dans le projet du Secrétariat d’État) a été biffé par Benoît XVI et remplacé (de sa propre main) par le texte suivant : « Une pleine reconnaissance du deuxième Concile du Vatican et du Magistère des Papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI est une condition indispensable à la reconnaissance de la Fraternité Saint-Pie X ».

 

Reconnaissant et confirmant l’exactitude de cette information, Mgr Tissier de Mallerais, de la néo-FSSPX, a admis dans une conférence prononcée en France le 16 septembre 2012, que les « croisades du rosaire » (bidon !) de Fellay n’avaient eu aucun impact. (Notre Dame connaissait sûrement la ruse de Fellay, et c’est ainsi qu’elle a répondu à sa prière : par une fin de non-recevoir !) Lors de cette conférence, Tissier a révélé ce qu’il appelait un « secret », à savoir que le 30 juin 2012 :

 

« [Benoît-Ratzinger] a écrit et signé de sa propre main une lettre dans laquelle il indiquait à notre Supérieur Général, Mgr [Bernard] Fellay : “Je vous confirme en fait [que] pour que [vous soyez] vraiment réintégré dans l’Église, il est nécessaire que vous acceptiez pleinement le deuxième Concile du Vatican et le magistère post-conciliaire” ».

 

En outre, Tissier a déclaré que la Rome conciliaire continuerait inévitablement à relancer la néo-FSSPX « pour nous amener au Concile ». À cela, Fellay doit répondre, une bonne fois pour toutes, un « Non » tonitruant, mais il est si infatué de Benoît XVI qu’il est personnellement et immuablement attiré dans les filets de la secte conciliaire. (Certaines informations figurant dans le présent commentaire ont été empruntées au journal La Stampa).

 

 

Source : http://www.traditio.com/comment/com1210.htm#121001

Traduction : CatholicaPedia.net

 

Chiarelettere: « Sua Santità » di Gianluigi Nuzzi

La naïveté de Max Barret et « La face cachée de Mgr Fellay »

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Max Barret dans son avant dernier Courrier de Tychique , du 17 juin, découvre l’eau chaude !

La face cachée de Mgr Fellay.

Dans mon dernier « Courrier », citant un passage d’une lettre de M. l’abbé Méramo ((Une lettre de M. l’abbé Meramo.
Comme certains de ses confrères trop vigilants, M. l’abbé Méramo a été exclu de la FSSP X. Il a publié le 21 mai dernier une réponse à la lettre adressée par Mgr Fellay aux trois évêques de la Fraternité hostiles au ralliement. J’en publie un passage – dont j’occulte les propos inutilement agressifs.
« Mgr Fellay s’arroge un pouvoir sur la vérité elle-même puisqu’il prétend s’imposer à tout prix, comme s’il était investi d’une mission divine, et que, dans sa naïve ignorance, il cultive l’ambition de renverser la Révolution anticatholique téléguidée aujourd’hui depuis la Rome adultère et apostate. (…)
« Il fait montre d’un faible bagage intellectuel et théologique et d’un faux mysticisme, comme le démontre le fait de s’être laissé éblouir, il y a quelques années, pat une prophétesse suisse en cherchant à réformer la spiritualité de la Fraternité léguée par son fondateur Mgr Marcel Lefebvre. Cette complète illuminée trouvé un terrain favorable dans la sensibilité de Mgr Fellay, mais elle ne put prévaloir à l’époque, grâce à la forte opposition des autres membres de la Fraternité ; cela met en tout cas en lumière l’inclination aveugle et ingénue de l’évêque pour le merveilleux et l’apparitionisme. »
A ce sujet, M. l’abbé Méramo en dit trop ou pas assez ! On ne peut nous taxer d’une curiosité malsaine pour oser demander des éclaircissements sur cet épisode. La gravité de la situation actuelle le justifie amplement ! NDLR : Cette lettre est parue sur Résistance-Catholique.)), j’écrivais que celui-ci en disait trop ou pas assez, au sujet des relations de Mgr Fellay avec une curieuse « prophétesse suisse ». Deux prêtres de la Fraternité m’ont fourni les explications que je sollicitais. Je les résume.
Mgr Fellay fut un des soutiens actifs d’une prétendue « âme privilégiée »… qui se croyait en ligne avec le Ciel ! Elle consigna ses écrits spirituels pendant de longues années, entre 1947 et 1969. Elle écrivit des centaines et des centaines de pages après avoir fondé, inspirée sans doute par le Saint-Esprit ( ! ) « Les Foyers du Christ-Prêtre »… C’est M. l’abbé Lovey qui l’introduisit auprès de Mgr Fellay après qu’il eût découvert cette « messagère » du Ciel en 1995. Et Mgr Fellay en fut ébloui !… Sans autres investigations, se basant uniquement sur sa propre intuition, il accueillit cette belle « œuvre » en ces termes :
« L’œuvre qui est présentée ici, bien que relevant de l’ordre de la révélation privée, cadre parfaitement avec nos statuts, et aussi le combat actuel. Elle se présente comme un os. ( ? ) Il y a quelque chose de rébarbatif en surface, mais pour peu qu’on se donne le temps de gratter un peu…jaillit un trésor de grâce, nous en sommes le témoin. Revêtue en plusieurs de ses parties du sceau de l’Eglise, elle nous paraît revêtue de suffisamment d’authenticité pour que nous n’hésitions pas, en tant que Supérieur Général, à accepter avec gratitude le don qui nous est offert et à vous livrer ici l’avant goût de ce trésor. » (supp. au n° 60 de « Cor Unum »)
L’invraisemblable supercherie fut découverte par deux prêtres, Messieurs les abbés Ortiz et Joly qui, sans la prévenir, rendirent visite à la « prophétesse » accréditée, et la trouvèrent « pieusement » installée, en pantalon « jeans » cigarette au bec, devant son poste de télé allumé, … Le scandale fut révélé et Mgr Fellay en fut ridiculisé ! Il tenta d’étouffer ce scandale en limogeant l’abbé Lovey… bien vite réintégré par la suite… Ce manque de discernement « en tant que Supérieur Général » n’est-il pas, pour le moins, inquiétant.

Alors que cette “affaire” « Mme Rossinière (Cornaz) » est connue de tous les milieux bien informés de la Tradition après la révélation de l’abbé Grossin en 2002, dans son bulletin ‘La Tour de David’ :

« L’arme secrète de Mgr Fellay : les Foyers du Christ-Prêtre. »

Virgo-Maria l’avait repris le 14 juin 2008 dans son N° 543 :

L’« Os » Rossinière : l’incroyable naïveté de Mgr Fellay

Cela nous étonne quand même, que Max Barret, s’il n’est pas un lecteur assidu de La Tour de David, lui qui fut un lecteur assidu de VM (!) ne se souvienne pas de cette mystification du Benêt Fellay !