23468

Le CatholicaPedia Blog

CatholicaPedia, une mémoire de la Tradition… en toute liberté

28 avril : Anniversaire du Dies Natalis de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

with 6 comments

 

 

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

 

28 avril : Anniversaire du Dies Natalis de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

Nous fêtons cette année le tricentenaire du Dies natalis (1) du Révérend Père de Montfort.

Louis-Marie de Montfort

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (2) est né le 31 Janvier 1673 à Montfort sur Meu, en Bretagne, Missionnaire Apostolique, fondateur des prêtres Missionnaires de la Compagnie de Marie et de la Congrégation des Filles de la Sagesse, il est mort à St Laurent sur Sèvre (Vendée) le 28 avril 1716.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort a été béatifié par Léon XIII, le 22 janvier 1888, et il a été canonisé par Pie XII, le 20 juillet 1947.

 

Si les saints n’apparaissent pas fortuitement sur la scène du monde,
ce n’est pas non plus le hasard qui, après leur mort,
détermine l’époque de leur glorification….

Cardinal Pie

 

 

Dans « Vie du vénérable Louis-Marie Grignion de Montfort : missionnaire apostolique, fondateur des prêtres missionnaires de la Compagnie de Marie et de la Congrégation des Filles-de-la-Sagesse » M. l’abbé Pauvert, curé de Châtellerault, écrit en Préface de son édition de 1875 :

Le Souverain Pontife a déclaré que le Vénérable serviteur de Dieu Louis-Marie Grignion de Montfort a pratiqué toutes les vertus d’une manière héroïque.

Venerable LM Grignion

Ce Décret solennel prouve qu’il n’y a aucun doute sur la sainteté de sa vie et de sa mort, et que ses vertus ont été assez héroïques et assez opportunes pour être dans notre siècle une glorification de Notre-Seigneur Jésus-Christ, une preuve de l’énergie de sa grâce, une protestation contre les iniquités contemporaines, par conséquent un exemple et un nouveau stimulant de vertu pour les fidèles.

Monseigneur l’Évêque de Poitiers, dans un de ses éloquents panégyriques, dit ces belles paroles :

« Si les saints n’apparaissent pas fortuitement sur la scène du monde, ce n’est pas non plus le hasard qui, après leur mort, détermine l’époque de leur glorification. Dans le ciel des élus comme au firmament visible, c’est sur un signal du Très-Haut que les étoiles longtemps cachées et comme endormies dans un point reculé de l’espace, accourent en criant : Nous voici, et qu’elles commencent de briller pour celui qui les a faites : Stellae vocatae sunt et dixerunt : adsumus ; luxerunt ei cum jucunditate, qui fecit illas (Bar. III, 35).

Des rapports secrets et permanents ont été établis entre l’Église triomphante et l’Église militante, et quand Dieu nous destine de nouveaux combats sur la terre, presque toujours il nous montre de nouveaux alliés et de puissants protecteurs dans les cieux. »

C’est aussi sous ce rapport que cette cause a été envisagée à Rome.

« L’époque la plus glorieuse pour la France est le siècle de Louis XIV. Tous les genres de gloire s’y trouvent concentrés : victoires éclatantes, agrandissement du royaume, fin des guerres civiles, honneur et protection accordés au commerce, aux arts et aux sciences, réunion d’hommes célèbres dans l’armée, dans la magistrature et le clergé, construction de monuments splendides, gloire de la France rayonnant dans toutes les parties du monde. Mais, sous ces dehors brillants, on voyait poindre des germes de désordre ; trop concentré dans la recherche du luxe, de la richesse et de la gloire, le peuple français se détournait des pensées austères de la religion et du désir de ses fins immortelles.

Les voluptés et les délices franchissaient la cour qui les avait vues naître, corrompaient les âmes et préparaient la dissolution des mœurs. En un mot, malgré l’éclat du siècle de Louis XIV, la France laissait prévaloir chez elle les trois concupiscences dont parle l’apôtre bien-aimé : celle de la chair, celle des yeux, et l’orgueil de la vie qui vient du monde et non du Père.

« Mais Dieu, qui ne manque jamais à son Église et qui lui suscite des hommes choisis pour les besoins de leur époque, envoya à ce peuple séduit un homme dont toute la vie prêchait la folie de la croix. Tous les yeux se tournèrent vers cet homme puissant en œuvres et en paroles, dont les discours rappelaient les saintes pensées de la foi et inculquaient l’humilité et l’austérité de la loi évangélique. Dieu lui donna une manière d’être profondément ennemie des tendances de son époque : il ne voyait que par la foi, ne recherchait que la bassesse, n’aspirait qu’à la souffrance, et méprisait toute considération humaine.

Cette opposition flagrante et visible, qui était une censure des mœurs contemporaines, fournit aux ennemis de la doctrine et de la morale évangéliques une occasion de persécuter cet homme, de calomnier ses actions et ses paroles, de blâmer ses démarches comme singulières et déplacées. Cette persécution était si artificieuse qu’elle influença des hommes prudents et pieux qui le repoussaient ou le traitaient durement, en sorte qu’il souffrit de la part des bons et des méchants.

Admirable économie de la Providence ! Cet homme, tiré du monde pour confondre par la folie de la croix la sagesse du monde, devint, par la persécution, plus conforme à l’image de celui qui fut détesté et poursuivi par les hommes. »

Si la vie du V. Montfort fut une protestation contre le sensualisme de ses contemporains, l’Église, en proclamant ses vertus héroïques, nous donne une leçon et un exemple dont nous avons aussi grand besoin que les Français du XVIIIe siècle. Les germes de corruption qui ne faisaient qu’éclore se sont épanouis en toute liberté. Le besoin de la jouissance, l’horreur de la privation sont aujourd’hui le mobile de notre activité fiévreuse. C’est le but de l’énergie sociale et individuelle, c’est là que tendent les découvertes industrielles, les théories politiques et scientifiques. La morale elle-même s’est énervée : elle ne cherche plus sa sanction dans l’idée de Dieu et l’espoir de la récompense infinie ; elle n’impose le devoir et la répression des appétits que comme une condition de paix et de bien-être ici-bas ; elle nie la parole de l’Évangile qui avait dit : Heureux ceux qui pleurent ; elle soutient l’affirmation contraire et dit : Heureux ceux qui sont dans la joie ; elle étouffe l’idée surnaturelle dans son atmosphère sensualiste.

À notre époque, il faut donc étudier ces héros de la croix qui ont suivi de plus près la trace de leur maître. …

(…)

Dieu est admirable dans ses Saints. Ils sont le chef-d’œuvre de la sagesse et de la miséricorde infinie …

(…)

Nous avons trois preuves péremptoires de la mission céleste du V. Montfort : l’existence de ses deux congrégations, les miracles opérés par son intercession, le jugement de l’Église …

(…)

Il est une autre preuve de la mission du V. Montfort ; moins visible que les autres, elle n’échappe pas aux observateurs attentifs.

Lorsque les révolutionnaires de 93 promenèrent sur la France leurs fureurs impies, beaucoup de provinces courbèrent la tête, quelques-unes applaudirent ; deux seulement, la Vendée et la Bretagne, dirent comme les Machabées :

« Il vaut mieux mourir que de voir l’opprobre de notre nation ».

Pour quel motif ces deux contrées limitrophes, mais séparées par une barrière infranchissable, celle du langage, lancèrent-elles au combat leurs catholiques populations ? Parcourez notre histoire : à aucune époque, ont-elles été signalées comme plus pieuses que les autres ? S’étaient-elles jamais mises à la tête du mouvement religieux ? À la brillante période des croisades, ont-elles envoyé de plus nombreuses phalanges sous les étendards de la croix ? Non ; recueillez toutes les complaintes vendéennes, pas une seule qui en ait gardé le souvenir. Lisez les nombreuses ballades bretonnes, si soigneusement conservées ; une seule y fait allusion, encore c’est pour décrire les malheurs qui ensanglantèrent le manoir breton, pendant que le châtelain guerroyait outre-mer. Ont-elles fourni plus de chevaliers aux ordres militaires ? Non encore, puisque la langue bretonne n’était pas comptée au nombre de celles qui donnaient des électeurs pour le choix du grand Maître de Malte.

Il faut donc en conclure que cette exaltation et cette intrépidité de l’esprit religieux dans les provinces de l’Ouest sont dues à des causes récentes et presque contemporaines. La Bretagne le dut aux prédications de Michel le Nobletz, du P. Maunoir et du P. Bernard.

La Vendée le dut exclusivement au V. Montfort et à ses successeurs, qui firent passer leur foi et leur enthousiasme dans l’âme des prêtres et des paysans vendéens. C’est du pays où existait la maison mère de son ordre que partit le premier signal qui commença cette guerre de géants où gain de cause resta aux vaincus. Vers 1797, en voyant ces campagnes incultes, ces granges brûlées, ces villages veufs de leurs 400 mille habitants tombés sous le plomb ou sous le fer, les sages de l’époque déploraient ce sang versé pour rien : ils ne savaient pas que Dieu le conserve comme un trésor quand il a coulé pour la justice. La Vendée était à terre, mais sa sublime plaidoirie restait sans réponse. Elle avait prouvé que le sol français tremblera toujours sous les pas des oppresseurs de la vérité catholique ; tandis que la main du premier Consul semblait ouvrir les églises désertes et les cathédrales dévastées, c’étaient Cathelineau, Bonchamp, Larochejaquelein, Lescure, Charrette, d’Elbée, c’étaient ces laboureurs martyrs enfouis sous leurs sillons ensanglantés, c’étaient tant de pieuses paysannes, tant de pures jeunes filles guillotinées, fusillées ou noyées dont les ombres héroïques agitaient sur leurs gonds rouillés les portes de nos églises, les ouvraient à deux battants et y faisaient entrer à flots les populations redevenues catholiques. Sans cet immense holocauste, des législateurs révolutionnaires n’auraient jamais deviné la force latente du catholicisme. Dieu, d’ailleurs, n’eût pas laissé finir si vite ces saturnales où des impies dansaient les pieds dans le sang.

Les martyrs de la Vendée jouèrent auprès de la justice divine le rôle de ces victimes de l’Apocalypse qui disaient à Dieu : « Jusques à quand, Seigneur, qui êtes saint et vrai, ne faites-vous pas justice et ne vengez-vous pas notre sang ? » Cette vengeance miséricordieuse ne se fit pas attendre.

Que ce mépris de la mort, que cette foi ardente, que cette haine de l’impiété soit l’œuvre de Montfort et de ses fils qui continuèrent à évangéliser ces contrées, tous l’attestent, amis et ennemis, et les Pères du Concile provincial de Poitiers, demandant la béatification du V. Montfort, et les documents que Gensonne et autres fournirent à la Convention, et l’incendie de la maison de Saint-Laurent, le massacre des religieuses et des frères, et le martyre de deux missionnaires égorgés comme propagateurs du fanatisme dans la Vendée.

Toutes ces preuves de la sainteté et de la mission divine du V. Montfort ne sont plus nécessaires après le Décret du Souverain Pontife qui proclame ses vertus héroïques…

 

 

Vous pourrez lire le Décret apostolique constatant l’héroïcité des vertus du Vénérable serviteur de Dieu, Louis-Marie Grignion de Montfort dans ce PDF :

 

* * *

 

Dans un autre ouvrage, édité lors de la canonisation de Saint Grignion de Montfort par Pie XII, le 20 juillet 1947 : « Un apôtre marial, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort », le Révérend Père Montfortain Louis Le Crom écrivait en 1942 [voir pourquoi plus bas] :

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort … a belle taille, parmi ses contemporains. De quelque côté qu’on l’examine, on lui trouve des proportions grandioses.

Missionnaire, il a cimenté la foi chrétienne dans les provinces de l’ouest de la France, en dressant sur son passage des calvaires gigantesques.

 

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, fit, entre autres, lui-même construire un calvaire à Pontchâteau en Bretagne :

Calvaire de Pontchâteau en Bretagne

 

Initialement construit par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans les années 1709-1710 mais sur ordre de Versailles il fut détruit dans les semaines suivantes.

Le calvaire fut reconstruit plus d’un siècle plus tard à partir de 1821. De nombreux bâtiments ainsi qu’un chemin de croix de 15 stations seront ajoutés au fil des ans jusqu’à la fin du XIXème siècle.

La chapelle construite par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort vers 1860 :

Calvaire et chapelle construits par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort vers 1860

Calvaire à Pontchâteau, troisième Station “Jésus tombe pour la première fois” :

Calvaire à Pontchâteau, troisième Station

 

Un autre Calvaire, celui de Saint-Laurent-sur-Sèvre :

Calvaire, Grignion-de-Montfort de Saint-Laurent-sur-Sèvre

Un Cantique de Saint Louis Marie Grignon de Montfort :

Hélas, le Turc retient le saint Calvaire
Où Jésus-Christ est mort.

Il faut, chrétiens, chez nous-mêmes le faire.

Tâchons d’avoir cette sainte montagne,
Par un divin transport,
Dans notre cœur et dans notre campagne.

 

 

Revenons au Père Louis Le Crom :

Écrivain et poète, il occupe une place marquante dans la littérature religieuse.

Théologien, il a composé des livres de spiritualité devenus classiques.

Mystique, il possède une vie intérieure profonde, au milieu d’une activité dévorante.

Fondateur, il a dirigé et encouragé de jeunes Congrégations ; il a béni le berceau de la Communauté du Saint-Esprit ; il a donné à l’Église deux familles religieuses florissantes : les missionnaires de la Compagnie de Marie et les Filles de la Sagesse.

Précurseur, il a prêché, en face du jansénisme triomphant, la communion fréquente, la dévotion à la Sainte Vierge et la dévotion au Pape.

Pèlerin, il a parcouru les routes de France, le crucifix à la main, semant sans se lasser les Ave Maria de son rosaire.

Sa vie fut courte : seize années de prêtrise ; il meurt à quarante-trois ans. Vie courte, mais féconde prodigieusement…

 

En 1942, le Révérend Père Le Crom publiait, à la Librairie Mariale de Pont-Château, un livre intitulé “Un Apôtre marial, saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716)”, lequel allait connaître une seconde édition en 1946 aux Traditions Françaises de Tourcoing. Il s’agit, à peu de chose près, d’une réimpression qui présente quelques différences de pagination et de notes en bas de page.

Le livre était prévu pour la canonisation de Montfort. Or, il a été publié en 1942, et non en 1947, date de son élévation sur les Autels. Dès la fin de l’année 1941, tout le monde savait que Montfort serait canonisé. Les numéros de la Revue des prêtres de Marie Reine des Cœurs de novembre-décembre 1941 et de janvier-mars 1942 comportent des articles annonçant cette canonisation. Deux choses ont retardé l’évènement : la guerre, mais aussi, d’après le Montfortain Pierre Eyckeler (Le testament d’un saint, Préface), une dispute, assez pénible et douloureuse, relative à l’appartenance des Frères de Saint-Gabriel aux familles montfortaines.

À l’approche de 1947, la première édition était déjà épuisée ou en passe de l’être, il fallait en faire un nouveau tirage. D’où la réédition de 1946 aux Traditions Françaises à Tourcoing.

Le père Louis Le Crom, missionnaire de la Compagnie de Marie (fondée par saint Louis-Marie Grignion de Montfort) et historien, a consacré dix années de sa vie à écrire cette biographie définitive du grand apôtre marial.

 

* * *

 

Ses derniers jours…

 

Louis-Marie prêche ses dernières missions dans la région que l’on appellera plus tard, la apôtre marial, en raison des combats qui s’y déroulèrent aux jours sombres de la révolution. Cette foi ardente, tenace, grâce à laquelle nombre de Vendéens préférèrent la mort à l’apostasie, semble bien un héritage direct du travail apostolique du grand prêtre…

Le voilà arrivé à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Et c’est là que le bon Dieu lui a donné rendez-vous.

C’est le temps de la Passion. Louis-Marie se retire dans une grotte.

 

La Grotte du Père de Montfort : le sentier, la statue, l’autel et la fontaine.

Lieu : Mervent : La Forêt de Mervent

 

(Collection Ramuntcho : Archives de Vendée)

“Éditions d’art, Raymond Bergevin, La Rochelle, Ramuntcho”

 

[nggallery id=35]

 

La Grotte du Père de Montfort : l’autel et la fontaine.

 

[nggallery id=36]

 

 

Le voilà cependant en chaire, miné par la fièvre ; on craint de le voir tomber. Mais non, il ira jusqu’au bout. Il parle de la douceur de Jésus avec des accents qui bouleverse l’immense auditoire.

Mais c’est bien son dernier sermon. Il s’alite aussitôt après, tandis que ses compagnons continuent la mission.

Il se confesse, demande les derniers sacrements, dicte son testament au Père Mulot. Ce sont de pauvres choses qu’il lègue : des livres, du matériel de mission, des petits meubles qu’il donne soit à ses Frères, soit aux prêtres qui l’ont aidé, soit aux paroisses qu’il a évangélisé.

Les gens, désolés, se succèdent dans la petite chambre, implorant une dernière bénédiction. Louis-Marie, devant le crucifix qu’il ne quitte pas, trace sur eux le signe de la croix. Sa voix monte soudain dans le silence. Il chante :

« Allons, mes chers Amis, allons en Paradis !

Quoi qu’on gagne en ces lieux,

le Paradis vaut mieux ! »

Cantique qu’il a composé et si souvent fait chanter… L’heure est venue pour lui de le réaliser.

L’heure est venue pour Louis-Marie Grignon

Serrant dans sa main gauche une petite statue de la sainte Vierge qu’il portait toujours sur lui, il baise tour à tour crucifix et statue… C’est ainsi qu’il meurt, en pleine mission, le 28 avril.

Il avait 43 ans. Le lendemain, on l’enterrait dans la chapelle de la Sainte Vierge de l’église paroissiale. Plus de 10 000 personnes pleuraient.

Tombeau de Montfort dans l’église paroissiale

 

 

Fac-Simile de l’Écriture du V.S. de Dieu

Dernières paroles de la prière dans laquelle Saint L-M Grignion de Montfort demande à Dieu des Missionnaires pour sa Compagnie de Marie :

 Fac Simile de l'Ecriture du V.S. de Dieu  Fac Simile de l'Ecriture du V.S. de Dieu, Page 2

 

 

Le lecteur lira avec profit « La vie de Louis-Marie… à sa plus simple expression. » des Éditions FLEURUS – pour les enfants –, mais si..

Je vous le dis, en vérité, si vous ne vous changez de façon à devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. (Matthieu 18:3)

 

À lire aussi : « Louis-Marie Grignion de Montfort en Bretagne » :

 

 

*
*     *

 

Petite Consécration à Marie de Louis-Marie Grignon de Montfort souvent prononcée par ceux qui souhaitent se remettre à la très Sainte Vierge Marie :

 

Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine.

Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité.

Neuvaine « en tempête » en l’honneur de Notre-Dame, Médiatrice de toutes les grâces et de saint Louis-Marie Grignion de Monfort.

 

I. Cette neuvaine a été appelée « neuvaine en tempête », parce qu’elle doit déchaîner dans l’âme comme une tempête de prières et de supplications, afin de faire au Ciel une sainte violence et d’obtenir les grâces demandées.

D’innombrables faveurs, tant spirituelles que temporelles, ont été obtenues par cette neuvaine.

II. Pour faire cette neuvaine aussi parfaitement que possible dans l’esprit de saint Louis-Marie Grignion de Monfort, il faut :

a) tâcher de vivre dans l’esprit de l’Évangile et de tenir son âme très pure de toute faute, non seulement mortelle, mais aussi vénielle, et même de toute imperfection volontaire ;

b) accepter et supporter courageusement et généreusement pour le règne de la très Sainte Vierge, toute croix et toute épreuve, lourde ou légère, qui pourra nous être envoyée ;

c) s’imposer tous les jours quelques petites mortifications, par exemple faire une bonne action.

III. On fera autant que possible les exercices de piété suivants :

a) la sainte Messe et la sainte Communion au moins vers la fin de la neuvaine ;

b) on récitera tous les jours le chapelet ;

c) les Litanies de saint Louis-Marie de Monfort avec la prière qui suit et le Souvenez-vous.

IV. Il sera bon de porter pendant ce temps une petite relique de notre Père, c’est-à-dire un petit morceau d’étoffe ayant touché à ses ossements (si possible).

Prières
(à dire chaque jour)

Litanies de saint Louis-Marie de Monfort

Saint Louis Marie de Montfort

Seigneur, ayez pitié de nous,
Jésus-Christ, ayez pitié de nous,
Seigneur, ayez pitié de nous,
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous,

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Marie, priez pour nous.
Médiatrice de toutes les grâces, priez pour nous.
Reine des cœurs, priez pour nous.
Saint Louis-Marie de Monfort, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, fidèle imitateur de Jésus-Christ, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, prédicateur éloquent de la Croix, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, chantre du Sacre-Cœur, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, dévot esclave de Jésus en Marie, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, apôtre du très saint Rosaire, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, homme d’oraison, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, prodige de mortification, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, amant passionné de la pauvreté, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, champion intrépide de la vérité, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, défenseur ardent de la foi catholique, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, zélateur infatigable de la gloire de Dieu et du salut des âmes, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, restaurateur des temples du Seigneur, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, père des pauvres, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, secours des infirmes et des malades, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, instituteur de l’enfance et de la jeunesse, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, fondateur de congrégation religieuses, priez pour nous,
Saint Louis-Marie de Monfort, modèle des prêtres et des missionnaires,

Obtenez-nous la véritable sagesse, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous l’esprit de foi, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous l’esprit de prière, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous l’esprit d’humilité, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous l’amour de la croix, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous votre vraie dévotion à Marie, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous votre amour pour l’Église, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous votre dévouement au Vicaire de Jésus-Christ, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous votre obéissance filiale au Pape infaillible, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous votre courage dans les épreuves, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous votre amour de la vie cachée, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous votre zèle pour la conversion des pécheurs, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous la persévérance dans le bien, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous la grâce d’une bonne mort, saint Louis-Marie de Monfort,
Obtenez-nous le règne de Jésus par Marie, saint Louis-Marie de Monfort,

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Saint Louis-Marie de Monfort
R. Intercédez pour nous.

PRIONS

Ô Dieu, qui avez fait de saint Louis-Marie un prédicateur éminent du Règne de votre Fils unique, et par lui avez suscité dans votre Église une double famille religieuse ; daignez nous accorder, selon son enseignement et à son exemple, la grâce de servir toujours sous le joug suave de la bienheureuse Vierge Mère, ce même Fils bien-aimé qui vit et règne avec vous en l’unité du Saint-Esprit dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

Souvenez-vous…

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné !

Animé de cette confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je viens à vous, et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds.

Ô Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer.

Ainsi-soit-il.

Trois Ave Maria et trois fois : « Marie, Médiatrice de toutes les grâces, priez pour nous. »

 

Consécration

Montfort

Marie, Mère de Dieu et Mère des hommes
je vous prends aujourd’hui
comme modèle de ma consécration à Dieu.
Soyez pour moi le signe lumineux
qui m’appelle sans cesse à vivre
la Foi, l’Espérance et la Charité.
Vous êtes la nouvelle Ève,
la Mère des vivants.
C’est pourquoi j’ose faire appel
à votre puissante intercession.
Mère de l’Église, je vous prie :
acceptez ce don de moi-même.
Prenez-moi comme votre enfant,
formé à votre image,
porté par votre amour,
soutenu par votre prière.
Montre-moi Jésus,
le Fils béni de vos entrailles,
l’Avent de Dieu en ce temps.
Montre-moi votre Fils
que je veux suivre
par la force de l’Esprit-Saint
jusqu’en la maison du Père,
Dieu qui vit dans l’éternité.

Ainsi soit-il.

 

 

 

*
*     *

 

Saint Grignion de Montfort

Les méthodes d’apostolat de Saint Grignion de Montfort : Vivre le baptême avec Marie.

Ses méthodes d’apostolat s’inspirent de celles de ses prédécesseurs : cantiques, conférences, conférences dialoguées, il permettait à l’assistance de l’interroger ; processions qu’il savait organiser dans un grand recueillement juste après son sermon ; confession et amende honorable ; communion ; rénovation des vœux du baptême. Son originalité se manifeste dans son choix de faire prier devant les tableaux du rosaire, et dans sa proposition, du « Contrat d’alliance » :

« Je me donne tout entier à Jésus Christ par les mains de Marie pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie ».

Cette brève prière est la traduction populaire de la consécration ou parfaite dévotion, qu’il ne réservait pas à l’élite mais qu’il prêchait à tous.

Saint Grignion de Montfort fut l’un des premiers à donner au renouvellement des vœux du baptême une place essentielle au cœur des cérémonies de la mission, encouragé en ce sens par le pape Clément XI qui l’envoya « faire renouveler partout l’esprit du christianisme par le renouvellement des vœux du baptême ». Aujourd’hui, les vœux du baptême que l’on a fait enfant par le parrain et la marraine sont renouvelés lors de la profession de foi et dans la liturgie de la nuit pascale.

En outre, le Père Montfort innove en introduisant un don de soi-même au Christ par les mains de Marie dans la cérémonie du renouvellement des vœux du baptême (CA 1-3), et en identifiant les deux démarches spirituelles (VD 120).

Ses principaux écrits :

Saint Grignion de Montfort a écrit de nombreux petits ouvrages, voici les plus connus :

(SM) : Le Secret de Marie ;

(ASE) : L’amour de la Sagesse éternelle ;

(C) : Cantiques ;

(CA) : Le Contrat d’Alliance ;

(LAC) : Lettre aux amis de la Croix ;

(S.R.) : Le secret du très saint rosaire ;

(V.D.) : Traité de la vraie dévotion à Marie ;

(P.E.) : Prière embrasée.

 

Lire aussi d’autre écrits de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, dont :

Son Testament

 

 

 

Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

 

Prophéties

 

Au 18è siècle, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort annonçait le règne de Marie par l’éclosion future des apôtres des derniers temps.

 

En 1936, Maximilien Kolbe le cite :

« Il faut que l’Immaculée règne dans le cœur de tous ceux qui se trouvent partout dans le monde sans distinction de races, de nationalités, de langues et aussi, dans le cœur de tous ceux qui vivront en n’importe quel temps jusqu’à la fin du monde…

Ceux qui se donnent à l’Immaculée désirent conquérir pour Elle le monde entier… » St Louis-Marie Grignon de Montfort (18e siècle)

 

« Le pouvoir de Marie sur tous les démons est particulièrement remarquable dans la dernière période de temps.

Elle sera d’étendre le Règne du Christ sur tous les idolâtres et les musulmans et il y aura une période glorieuse (Triomphe du Cœur Immaculé) lorsque Marie est la règle et la Reine des cœurs. »

 

Saint Louis Marie Grignion de Montfort affirme dans le « Secret de Marie » :

« Jésus-Christ viendra, comme toute l’Église l’attend, pour régner partout, à l’époque et de la manière dont les hommes s’attendent le moins.

À la Fin des Temps, plus rapidement qu’on ne le pense, Dieu suscitera de grands Saints pour établir le règne de son Fils sur le monde corrompu, par le moyen de la dévotion à la Très Sainte Vierge. »

 

« Dans les derniers temps, le pouvoir de Marie se manifestera à tous.

Elle étendra le Royaume du Christ jusque chez les Mahométans. »

(Il existe des témoignages des apparitions et des miracles de Marie dans le monde musulman)

 

« Marie doit éclater, plus que jamais en miséricorde, en force et en grâce dans les derniers temps…

Sur la fin des temps, et peut-être plus tôt qu’on ne le pense, Dieu suscitera de grands hommes remplis du Saint-Esprit et de l’esprit de Marie, par lesquels, cette divine Souveraine fera de grandes merveilles dans le monde pour y détruire le péché et y établir le règne de Jésus-Christ…

Les amis du monde persécuteront plus que jamais ceux et celles qui appartiennent à la Très Sainte Vierge.

Mais l’humble Marie aura toujours la victoire…

Le pouvoir de Marie éclatera sur tous les démons particulièrement dans les derniers temps… »

 

Grignion de Montfort nous révèle aussi la venue des Apôtres des Derniers Temps.

 

« Ce seront des Apôtres véritables des Derniers Temps, à qui le Seigneur des vertus donnera la parole et la force pour opérer des merveilles et remporter des dépouilles glorieuses sur ses ennemis ; ils dormiront sans or ni argent et, qui plus est, sans soin, au milieu des autres prêtres, ecclésiastiques et clercs, inter medio cleros ; et cependant, ils auront les ailes argentées de la colombe, pour aller avec la pure intention de la gloire de Dieu, et du salut des âmes, où le Saint-Esprit les appellera, et ils ne laisseront après eux, dans les lieux où ils auront prêché, que l’or de la charité qui est l’accomplissement de toute la loi.

Enfin, nous savons que ce seront de vrais disciples de Jésus-Christ, marchant sur les traces de Sa pauvreté, humilité, mépris du monde et charité, enseignant la voie étroite de Dieu dans la pure vérité, selon le saint Évangile, et non selon les maximes de ce monde, sans se mettre en peine ni faire acception de personnes, sans épargner, écouter ni craindre aucun mortel, quelques puissant qu’il soit.

Ils auront dans leur bouche le glaive à deux tranchants de la parole de Dieu ; ils porteront sur leurs épaules l’étendard ensanglanté de la Croix, le crucifix dans la main droite, le chapelet dans la main gauche, les sacrés noms de Jésus et Marie dans leur cœur, et la modestie et mortification de Jésus-Christ dans toute leur conduite.

Voilà de grands hommes qui viendront, mais que Marie fera par ordre du Très-Haut, pour étendre son empire sur celui des impies, idolâtres et mahométans.

Mais quand et comment sera-t-il ? Dieu seul le sait !… »

 

« Non seulement Dieu a mis une inimitié, mais des inimitiés, non seulement entre Marie et le démon, mais entre la race de la Saint Vierge et la race du démon ; c’est-à-dire que Dieu a mis des inimitiés, des antipathies et haines secrètes entre les vrais enfants et serviteurs de Marie et les enfants et esclaves du diable ; ils ne s’aiment point mutuellement, ils n’ont point de correspondance intérieure les uns avec les autres.

Les enfants de Bélial, les esclaves de Satan, les amis du monde, (car c’est la même chose), ont toujours persécuté jusqu’ici et persécuteront plus que jamais ceux et celles qui appartiennent à la très Sainte Vierge ; comme autrefois Caïn persécuta son frère Abel, et Ésaü son frère Jacob, qui sont les figures des réprouvés et des prédestinés ; mais l’humble Marie aura toujours la victoire sur cet orgueilleux, et si grande, qu’Elle ira jusqu’à lui écraser la tête où réside son orgueil.

Elle découvrira toujours sa malice de serpent, Elle éventera ses mines infernales et dissipera ses conseils diaboliques, et garantira jusqu’à la fin des temps ses fidèles serviteurs de sa patte cruelle ; mais le pouvoir de Marie sur tous les diables éclatera particulièrement dans les derniers temps où Satan mettra des embûches à son talon, c’est-à-dire à ses humbles esclaves et à ses pauvres enfants qu’elle suscitera pour lui faire la guerre.

Ils seront petits et pauvres selon le monde, et abaissés devant tous comme le talon, foulés et persécutés comme le talon l’est à l’égard des autres membres du corps ; mais en échange ils seront riches en grâce de Dieu, que Marie leur distribuera abondamment ; grands et relevés en sainteté devant Dieu ; supérieurs à toute créature par leur zèle animé ; et si fortement appuyés du secours divin, qu’avec l’humilité de leur talon, en union de Marie, ils écraseront la tête du diable et feront triompher Jésus Christ. »

 

Quatre ans après la découverte du manuscrit de « la Vraie Dévotion », c’est Marie qui, elle-même, dans son message de La Salette, confirme la venue des Apôtres des Derniers Temps.

La Salette

 

« Enfin, J’appelle les Apôtres des Derniers Temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d’eux-mêmes, dans la pauvreté et dans l’humilité, dans le mépris et dans le silence, dans l’oraison et dans la mortification, dans la chasteté et l’union avec Dieu, dans la souffrance et inconnus du monde.

Il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre.

Allez, et montrez-vous comme mes enfants chéris ; Je suis avec vous et en vous, pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheur.

Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l’honneur de Jésus-Christ. Combattez, enfants de lumière, vous petit nombre qui voyez ; car voici le temps des temps, la fin des fins. »

 

 

 

 


[1] Le Dies natalis”, c’est-à-dire de la « naissance au ciel » d’un chrétien (saint) est célébrée à l’anniversaire de la mort du saint.

[2]Louis-Marie Grignion de La Bacheleraie, il abandonna plus tard le nom de sa famille, pour prendre celui du lieu de sa naissance et de son baptême. Son père, Jean-Baptiste, (1647-1716) de petite noblesse terrienne,   était avocat.